New evidence appears to show Beijing restarting large-scale land reclamation in the disputed South China Sea, despite an international court ruling rejecting most of China’s claims. It suggests China had ordered barges to Scarborough Shoal and begun construction, according to a statement by Philippine president Rodrigo Duterte last Friday. In the face of Beijing’s continued actions to assert its territorial claims, other nations are partnering up to increase their military ties and defense cooperation, including Vietnam and India.
Last Saturday’s visit to Vietnam by Indian Prime Minister Narendra Modi, the first by any Indian prime minister in 15 years, resulted in Modi offering his Vietnamese counterpart Nguyen Xuan Phuc a credit line of $500 million for defense cooperation.
The two countries are already cooperating on numerous defensive fronts, with New Delhi having earlier supplied Hanoi with another credit line of $100 million to purchase offshore patrol boats. Through the purchase of the patrol boats, Vietnam hopes to stop attacks on its fishermen—some 200 Vietnamese fishermen were attacked by Chinese boats in 2015, according to local Vietnamese government officials. India is also training Vietnamese military personnel in the operation of the Russian Kilo-class submarine. New Delhi also spent $23 million this year to set up a satellite monitoring station in Ho Chi Minh City, which will be activated soon and linked to an existing station in Indonesia.
More significantly, Hanoi has requested to purchase the supersonic Indo-Russian BrahMos missile from India, reputed to be the world’s fastest cruise missile at speeds up to three times the speed of sound. The unit cost of the BrahMos missile is $3 million, with a range of 290 kilometers (180 miles), and can be fired from land, sea and submarine. Negotiations on the purchase are expected to conclude by the end of the year. New Delhi is also considering a proposal to offer Hanoi a battleship armed with configurations of eight or 16 BrahMos missiles each. Vietnam sits at the top of the list of countries for Indian export of the missiles, followed by the Philippines. The other 9 nations expected to purchase the missiles from India include Malaysia, Thailand and United Arab Emirates.
So why is India, which sits far from the South China Sea, involving itself in this particular maritime dispute? New Delhi has no territorial claims in the area, and defense cooperation by New Delhi with those nations who are party to territorial disputes can only anger Beijing. Jeff M. Smith, Director of Asian Security Programs at the American Foreign Policy Council in Washington, argues, “Policymakers in Delhi were long constrained by the belief that advanced defense cooperation with Washington or Hanoi could provoke aggressive and undesirable responses from Beijing.”
Perhaps India’s greater involvement comes as New Delhi is growing more concerned that Beijing’s increased assertiveness in the South China Sea may extend to territory close to India. India shares a border with China, to which India deployed 100 tanks in July following an “increase in force levels” from China. China has also been busy building key infrastructure such as power stations, highways and seaports for the small island nations surrounding India. While Beijing rails against a perceived “containment” by the U.S., New Delhi may be feeling the same, as Beijing funds arch-rival Pakistan’s military and docks its submarines in Sri Lanka.
This latest offering of military assistance by New Delhi to Hanoi is a continuation of Modi’s foreign policy of reaching out to neighbors, in an effort to contain Beijing’s aspirations to geopolitical control and military presence in the region. Last March, Modi announced the provision of military and civilian assistance to the island nations of Maldives, Mauritius, the Seychelles and Sri Lanka, including the supply of patrol vessels, surveillance radars and ocean mapping services.
Most likely, Modi no longer considers New Delhi’s restraint as effective, having seen Beijing’s threats to freedom of navigation and overflight in the South China Sea, and the illegal construction of an artificial islands. When dealing in future with Beijing, Modi’s latest overtures toward Hanoi make it clear New Delhi has finally traded its carrot of non-interference for a stick of dynamite.
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Auteur de l’article « Colombie : la longue marche vers la paix ? » paru dans le numéro d’automne 2016 de Politique étrangère (3/2016), Guillaume Lasconjarias, chercheur au collège de Défense de l’OTAN à Rome, répond à trois questions en exclusivité pour politique-etrangere.com.
1) Votre article « Colombie : la longue marche vers la paix ? » était sous presse au moment de l’accord de paix du 24 août. Peut-on désormais retirer le point d’interrogation qui ponctue le titre ?
Oui et non. Le point d’interrogation pose la question du processus de paix et ce dernier est encore en cours. L’annonce de la signature officielle de la paix – le 26 septembre prochain – signifie qu’un accord a été trouvé et validé entre les parties. Est-ce la paix que chacun espérait ? Sans doute pas. Le chef négociateur, Humberto de la Calle, a admis que cet accord n’était pas parfait, mais qu’il s’agissait du meilleur en l’état. De son côté, Ivan Marquez, second des FARC et négociateur pour la rébellion, ne dit pas autre chose lorsqu’il reconnaît des « erreurs » faites au cours d’une si longue période et qu’il espère que « l’emploi des armes contre les citoyens puisse être évité ». Pour paraphraser Churchill, ce n’est peut-être pas le début de la fin, mais bien la fin du début de la marche vers une vraie paix. Et le pays n’en a jamais été aussi proche.
Cependant, la paix ne deviendra réalité qu’après plusieurs étapes importantes que nous devrons scruter dans les semaines et mois à venir : la première tient à l’acception par la guérilla dans son ensemble, et par le peuple colombien – via un plébiscite – de l’accord signé à La Havane. Les FARC devraient ainsi tenir prochainement leur 10e conférence qui sera sans doute un moment de discussion et d’opposition fortes au sein du mouvement, notamment entre les têtes du Secrétariat et les chefs de fronts FARC. Du côté du gouvernement, Santos devra faire le « service après-vente » dans une atmosphère peu facile, tant l’ancien président Uribe et une partie des conservateurs sont résolument hostiles à cette paix. Le choix du référendum est donc risqué, même si les derniers sondages donnent au « oui » une avance confortable (plus de 60 %). Un « non » pourrait avoir des conséquences désastreuses, car le gouvernement a d’ores et déjà annoncé qu’il ne chercherait pas à négocier plus avant. Ensuite, le Congrès colombien devra approuver une loi d’amnistie concernant les crimes « politiques » commis par les FARC, et non les crimes de guerre, mais se pose le problème des contingences juridiques et notamment de la classification des actes en relation avec le financement de la guérilla, par exemple trafic de drogue ou enlèvements… Enfin, 60 jours après le résultat du plébiscite, et s’il est positif, les FARC devraient se diriger vers 23 zones de regroupement (Zonas Veredales Transitorias de Normalización) et débuter leur désarmement sous le contrôle des Nations unies, en trois moments étalés sur 180 jours.
Il n’en reste pas moins vrai que de multiples questions demeurent : les principales tiennent au risque de glissement d’anciens guerilleros vers la pure criminalité – à l’instar de ce qui a été observé avec le désarmement des AUC, les paramilitaires –, tandis que la seconde guérilla – l’ELN et ses 2 000 combattants – ne se trouve pas incluse dans ce processus. Bref, la Colombie fait des pas vers la paix mais elle n’y est pas encore tout à fait parvenue.
2) Comment en est-on arrivé à cet accord de paix ?
54 mois de négociations après 52 ans de guerre, cela laisse rêveur. Et optimiste. En effet, ces négociations ont commencé en 2012, soutenues par la Norvège et Cuba (mais aussi le Chili et le Venezuela) dans un état d’esprit différent des autres tentatives. Ce n’est pas la première fois que les FARC et le gouvernement négociaient, et il y a avait potentiellement de quoi ne pas croire en des résultats positifs à l’aune des expériences précédentes. Au début des années 1980, les discussions avec l’administration Betancur avaient certes débouché sur un cessez-le-feu et une amnistie provisoires, mais les FARC n’avaient nullement démobilisé leurs troupes, tandis que le processus de transition vers une voie politique s’achevait dans le sang avec le massacre de milliers de responsables associés à l’Union patriotique, ce groupe censé représenter les rebelles. Depuis, toutes les tentatives se sont placées sous ce cas d’école : au début des années 1990, sous le patronage du Mexique et du Venezuela, une solution est envisagée mais ne conduit à rien. En 1998, le rapprochement avec le gouvernement d’Andrès Pastrana aboutit à la naissance d’une vaste zone démilitarisée qui sert en réalité de base arrière à partir de laquelle les FARC peuvent envisager la reprise des combats et la conquête du pays. On connaît la suite, avec la montée aux extrêmes et la politique d’Uribe qui vise la victoire, et non la négociation.
Finalement, l’accord de 2012 est différent car Santos n’est pas Uribe. Rappelons qu’il était dans l’équipe de Pastrana en 1997-1998 et servait avec ceux qui voulaient faciliter les accords avec les FARC. N’oublions pas le rôle des pays encadrant et même se portant garant de la paix. Je voudrais ainsi faire remarquer le rôle majeur de la Norvège, et de son diplomate Dag Nylander, qui a servi de voix raisonnable à toutes les étapes de la négociation, y compris à des moments où les exigences des uns et les refus des autres menaçaient de tout faire capoter. Enfin, le processus suit trois lignes directrices : les discussions préalables, le cessez-le–feu et la fin du conflit. En 2011-2012, il a fallu une année de rencontres secrètes pour que les parties s’accordent sur un agenda et sur une méthodologie qui ont été révélés en août 2012 lors des accords généraux sur la fin du conflit, donnant le cadre pour les négociations formelles.
3) Le cas colombien permet-il de tirer des leçons générales – peut-être applicables à d’autres guerres – en matière de sortie de conflit ?
La première leçon est justement que les acteurs ont tiré les enseignements des expériences passées et des erreurs commises. Ils ont donc développé un cadre original et des approches innovantes, par exemple en découplant les négociations du processus de paix lui-même. Ensuite, le point central a porté sur les victimes et les populations, comme aux racines du conflit : en mettant en avant les questions sociales et économiques, et en voulant réduire les inégalités, l’angle choisi a permis d’atteindre un accord minimum sur lequel l’idéologie a peut-être moins de prise. Enfin, la réflexion sur la mise en œuvre concrète a débuté bien avant que l’accord ne soit signé, en acceptant que la population colombienne dans son ensemble et la société civile jouent un rôle d’arbitre in fine. Je pense cependant que c’est au niveau local, celui des municipalités, que la paix se construira : le retour de l’État et la garantie du respect de l’accord de paix – et notamment de la redistribution des terres agricoles spoliées – sera l’une des clés de ce processus, tout comme le sera la lutte contre les cultures illicites via un accompagnement des paysans vers des productions légales.
Sur un tout autre plan, le processus de paix colombien montre deux caractéristiques qui me paraissent essentielles. D’abord l’investissement dans la durée de l’ensemble du politique pour mettre fin au conflit. Combattre une guérilla prend du temps et nécessite la concentration d’efforts conséquents sur des années. Entre le début du Plan Colombie et ses différents réorganisations ou réaménagements, il s’est passé 14 ans pendant lesquels le gouvernement colombien n’a jamais relâché la tension, a maintenu les crédits militaires et de développement au même niveau, et a poursuivi une ligne politique sensiblement égale, y compris lors du passage de relais entre présidents (il est vrai que Santos était initialement le dauphin d’Uribe).
Ensuite, le rôle donné à l’armée pour appuyer la politique de paix, au travers de l’action intégrale et de ses multiples rameaux. Même si les conflits sont très différents et les considérations ethniques et religieuses varient, je pense que le cas colombien offre de l’espoir à l’Afghanistan, dont souvent, on rapproche quelques facteurs – l’importance du trafic de drogue par exemple.
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Retrouvez toutes les informations sur le dossier « Amérique latine : les espoirs déçus ? », publié dans notre numéro d’automne ici.
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Dans son édition de la semaine dernière, l’hebdomadaire Actualité juive a publié un article sur le numéro d’été de Politique étrangère, n° 2/2016, consacré au Moyen-Orient.
« C’est un numéro à la hauteur des défis de la région qu’a fait paraître cet été Politique étrangère. La revue de l’Institut français des relations internationales s’intéresse au nouveau « grand jeu » qui se déploie au Moyen-Orient. La zone est aujourd’hui « un sujet brillant pour les drames qui s’y étendent sans cesse en nouvelles tragédies » observe l’éditorial. « S’y défient de nouvelles puissances locales ; s’y esquissent de nouvelles affirmations de puissances globales ; s’y interroge la durabilité des États dessinés par la fin des empires coloniaux. À défaut de « grande stratégie », la Russie a ainsi instrumentalisé, avec un certain succès, la crise syrienne pour se replacer comme un « acteur indispensable sur la scène internationale » juge la chercheuse Ekaterina Stepanova. L’Iran et la Turquie étendent une influence que Paris peine à rétablir, faute de choix politiques nourris de « contradictions » (Georges Malbrunot).
À cette aune, l’ambition d’un retrait substantiel américain au profil d’un pivotement stratégique vers l’Asie, espéré par l’administration Obama, pose question. « Mettre en cause cet engagement serait malavisé » prévient John McLaughlin, ancien directeur adjoint de la CIA. »
« Ce qui commence au Moyen-Orient ne reste pas au Moyen-Orient. »
Retrouvez le sommaire complet du numéro d’été, ainsi qu’en libre lecture les articles de Ekaterina Stepanova, « La Russie a-t-elle une grande stratégie au Moyen-Orient ? » et de Georges Mink, « L’Europe centrale à l’épreuve de l’autoritarisme ».
Découvrez également le nouveau numéro de Politique étrangère (n°3/2016) consacré à l’Amérique latine, en librairie depuis le 5 septembre.
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