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Diplomacy & Crisis News

UN statistics forum addresses efforts to support Global Goal on gender equality

UN News Centre - mar, 25/10/2016 - 01:02
Today marks the start of the 6th Global Forum on Gender Statistics, a two day event in Helsinki, Finland, that will highlight ways to improve data on gender in order to support better policies for women and girls and Goal 5 of the Sustainable Development Goals (SDGs).

UN rights experts call on US to abolish mandatory detention of migrants

UN News Centre - mar, 25/10/2016 - 00:19
Members of the United Nations Working Group on Arbitrary Detention completed a two-week visit to the United States today and called upon the Government to abolish its mandatory detention of migrants, particularly asylum-seekers, after it found serious racial and economic disparities and that many people were being held under punitive conditions.

Ban hopes South Africa will ‘reconsider’ decision to withdraw from International Criminal Court

UN News Centre - mar, 25/10/2016 - 00:03
United Nations Secretary-General Ban Ki-moon has regretted the decision of the South African Government to withdraw from the Rome Statute of the International Criminal Court (ICC) and expressed hope that the country will reconsider its decision before the withdrawal takes effect.

UN aid chief voices ‘deep frustration’ as medical evacuation plan for Aleppo scrapped

UN News Centre - lun, 24/10/2016 - 23:50
The United Nations humanitarian chief said today he is “deeply frustrated and saddened” that the UN and its partners have been forced to abort current plans to evacuate critically injured and sick people from eastern Aleppo, Syria’s iconic city being razed by war.

New approach to internal displacement must aim for prevention, better solutions – UN deputy relief chief

UN News Centre - lun, 24/10/2016 - 23:18
With efforts to respond to the plight of more than 60 million internally displaced people (IDPs) around the world is falling short, a senior United Nations humanitarian official reiterated the UN relief wing&#39s call for a new approach to the crisis, in terms of coordination as well as better prevention and better solutions.

After hurricane, UN assessment finds 800,000 Haitians in dire need of immediate food assistance

UN News Centre - lun, 24/10/2016 - 22:17
An assessment conducted by the United Nations Food and Agriculture Organization (FAO) and the World Food Programme (WFP), together with the Haitian Government and its National Coordination for Food Security (CNSA), has determined that in the wake of Hurricane Matthew some 1.4 million people are in need of food assistance, 800,000 of whom are in a dire situation.

Perception that refugees are more prone to radicalization wrong and dangerous – UN rights expert

UN News Centre - lun, 24/10/2016 - 21:37
Presenting his new report to the General Assembly, the United Nations expert on counter-terrorism and human rights has warned that migration policies which are restrictive or violate fundamental human rights may in fact create conditions conducive to terrorism.

INTERVIEW: To be sustainable, cities should be more connected, inclusive and dynamic – ICAO chief

UN News Centre - lun, 24/10/2016 - 21:17
A Memorandum of Understanding to enhance cooperation between urban development and aviation was signed in Quito, Ecuador, during the United Nations Conference on Housing and Sustainable Urban Development.

UN cites ‘worrying reversal’ in efforts to tackle illicit drugs as Afghan opium production soars

UN News Centre - lun, 24/10/2016 - 21:04
Opium production in Afghanistan rose by 43 per cent to 4,800 metric tons in 2016 from 2015, according to the latest figures released today by the Afghan Ministry of Counter Narcotics and the UN Office on Drugs and Crime (UNODC).

Renewed deadly clashes in north-central Somalia send thousands fleeing in October – UN

UN News Centre - lun, 24/10/2016 - 20:27
Some 18 people have been killed and 60 injured due to ongoing fighting in Gaalkacyo, Somalia, over the past two weeks, according to the United Nations humanitarian wing, which also reported today that more than 75,000 people have been displaced, though local authorities have indicated that the number could be higher as more people continue to flee the violence.

On World Polio Day, UN kicks off weeklong campaign to immunize 5.8 million Iraqi children

UN News Centre - lun, 24/10/2016 - 19:30
Two United Nations agencies will support the Iraqi Ministry of Health in marking World Polio Day by launching a weeklong nationwide campaign to immunize Iraq’s children against the infectious viral disease.

In war-torn Syria, three million children out of school or at risk of dropping out – UNICEF

UN News Centre - lun, 24/10/2016 - 18:11
With the start of the school year and the number of school attacks exceeding 4,000 in war-ravaged Syria, more than 1.7 million children there remain out of school and another 1.3 million are at a risk of dropping out, according to new education data.

Ignace Dalle, La Ve République et le monde arabe. Le désenchantement




Ignace Dalle, La Ve République et le monde arabe. Le désenchantement, Fayard, Paris, 2014



En plus de 500 pages, cet ouvrage nous livre un panorama presque complet des relations de la France avec le monde arabe depuis le général de Gaulle. Fantasmée par l’orientalisme, souvent réduite au vocable réducteur de « politique arabe de la France » (ce qui constitue un critère de cohérence pour les uns, une infamie presque équivalente à celle de la « Françafrique » pour d’autres, cette relation est en réalité fractionnée dans le temps et l’espace. D’abord parce qu’il n’y a pas « un » monde arabe, ensuite parce que les dirigeants, les enjeux, les options de politique étrangère changent de part et d’autre de la Méditerranée.
beaucoup de continuité, tout de même, selon l’auteur, au fil des présidents successifs : De Gaulle « l’architecte », Pompidou « le continuateur », Giscard et Mitterrand rattrapés surtout par la question palestinienne, Chirac le « gaulliste wilsonien », et Sarkozy « l’amateur impatient ». La première partie de l’ouvrage suit le fil des perceptions, des styles et des choix de ces hommes-là, dans leur approche globale de la région ANMO (afrique du Nord Moyen-Orient), sur fond d’impuissance européenne. Sans surprise, plusieurs phases émergent : la reconstruction de la relation après la guerre d’Algérie, des années 1970-80 marquées par la question palestinienne et le pétrole, et peu à peu, l’éclatement du monde arabe au fil des guerres américaines (1991, 2003), qui s’achève sur les soulèvements de 2011. Tous les présidents français n’ont pas eu initialement de politique, ni de vision, ni même d’intérêt personnel pour cette zone. Tous ont été rattrapés par elle.
La seconde partie de l’ouvrage revient sur quelques relations bilatérales choisies : l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Liban, la Palestine. L’Egypte et le Golfe y auraient eu leur place (l'Irak est abondamment traité en première partie, et la Syrie, au prisme du Liban). On redécouvre des épisodes parfois perdus de vue sinon oubliés (Bizerte 1961, le prisme pro-israélien des premiers mois de la présidence mitterrand, les recommandations chiraquiennes aux Libanais en 1996, d’attendre un règlement régional global pour se libérer de l’occupation syrienne…). Et l’ouvrage se termine sur une réflexion à propos de « la France et ses arabes », écrite avant les traumatismes de 2015-2016 (la rédaction de l’ouvrage s’est achevée à l’été 2014, en pleine opération israélienne sur Gaza), ce qui ne permet pas d’inclure les affres du rapport à l’islam dans cette nouvelle période qui s’ouvre.
Principalement narratif, ce travail n’est pas exempt d’analyse (ce qu’on ne saurait lui reprocher), ni de jugements (par définition, parfois discutables). Les retours historiques sont bienvenus, mais des thèmes manquent (la relation avec la Libye et les opérations de 2011, l’Egypte et bien d’autres, mériteraient des développements plus longs). Les coups de projecteurs sur l’actualité récente ne sont pas tendres pour les deux derniers présidents, Sarkozy et Hollande. Nicolas Sarkozy, surtout, dont l’action est qualifiée d’amateurisme est moins critiqué pour les revirements néoconservateurs dont il fut parfois accusé (accusation moins poussée ici) que pour son manque de vision.
Cette fresque récente expose les turpitudes, souligne les continuités, mais surtout rappelle le caractère essentiel qu’il y a à comprendre cette relation, au-delà du seul Moyen-Orient (le Maghreb est tout aussi central pour la France).

Dark Territory. The Secret History of Cyber War

Politique étrangère (IFRI) - lun, 24/10/2016 - 10:30

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n°3/2016). Rémy Hémez propose une analyse de l’ouvrage de Fred Kaplan, Dark Territory. The Secret History of Cyber War (New York, Simon & Schuster, 2016, 352 pages).

Le livre s’ouvre sur une scène étonnante : le 4 juin 1983, à Camp David, Ronald Reagan visionne Wargames, film où un adolescent parvient à hacker les ordinateurs du ministère de la Défense américain. Croyant jouer à un jeu vidéo, il est très près de provoquer la Troisième Guerre mondiale. Ce qu’il a vu interpelle le président et, lors d’une réunion à la Maison-Blanche la semaine qui suit, il questionne son chef d’état-major des armées : « Cela peut-il arriver ? Peut-on pénétrer nos réseaux les plus secrets ? » La réponse, inquiétante, tombe quelques jours plus tard : oui. Cette prise de conscience débouche sur une directive de sécurité nationale qui marque les prémisses de la prise en compte de la question de la cyber-sécurité aux États-Unis.

Le livre explore deux « territoires sombres ». Celui de la cyber-guerre, offensive et défensive, de ses précurseurs et de ses coups d’éclats. Celui de la bureaucratie et de la lutte de quelques hommes face à l’inertie administrative pour faire prendre en compte les problématiques cyber, et en particulier celle de la sécurité des réseaux.

Les succès de la lutte contre les systèmes de commandement irakiens pendant la guerre du Golfe en 1991 aiguisent l’intérêt des militaires pour les opérations de ce type. Plus tard, en 1999, pendant la guerre du Kosovo, les Américains parviennent à rendre partiellement inopérante la défense anti-aérienne serbe. Lors des guerres d’Irak et d’Afghanistan, l’utilisation du cyber dans les opérations décolle véritablement, en particulier dans le domaine du renseignement. Les Américains « franchissent le Rubicon » avec l’opération Olympic Games qui débute en 2006 et qui vise les centrifugeuses du réacteur nucléaire iranien de Natanz. Il s’agit de la première cyber-attaque lancée dans le but d’une destruction physique d’infrastructure. Elle pousse les Iraniens à créer leur propre unité de lutte informatique offensive, et à lancer une opération en représailles contre l’entreprise Aramco, laissant poindre le risque d’une escalade.

La problématique de la cyber-sécurité émerge réellement, quant à elle, au milieu des années 1990 avec la démocratisation d’internet. Les États-Unis sont de plus en plus connectés et dépendants des réseaux. La protection des entreprises devient une priorité afin d’éviter un « cyber Pearl Harbour », mais la prise de conscience est difficile, dans le privé ou au sein de l’administration. Bien souvent, seul un choc permet une véritable réforme. Il sera triple. Tout d’abord, en 1997, a lieu l’exercice Eligible Receiver. Une équipe de la National Security Agency parvient à hacker l’ensemble des ordinateurs du département de la Défense en n’utilisant que des outils disponibles sur le marché. Ensuite, en février 1998, deux adolescents de San Francisco s’introduisent dans des ordinateurs de la Défense. Enfin, en mars de la même année, des intrusions multiples sont détectées sur les réseaux de la Défense et cette fois cela vient d’une puissance extérieure : la Russie.

À la fin de l’ouvrage, le cas de la cyber-attaque nord-coréenne contre Sony en 2014 permet à Fred Kaplan de réfléchir à deux questions devenues inévitables : à partir de quel niveau une cyber-attaque est-elle considérée comme un acte de guerre ? Comment dissuader une attaque dans le domaine cyber ?

Agréable à lire, Dark Territory est une plongée passionnante dans l’histoire de la cyber-guerre. On regrettera seulement le propos très américano-centré de l’auteur, qui ne satisfera pas les lecteurs désireux d’obtenir des informations détaillées sur les programmes cyber de pays comme la Chine ou la Russie.

Rémy Hémez

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Global Goals can 'propel us towards a better future for all on a healthy planet,' Ban says on UN Day

UN News Centre - lun, 24/10/2016 - 07:00
In his last United Nations Day message as Secretary-General, Ban Ki-moon recognized the efforts of courageous UN staff members who are on the frontlines of disaster and violence and continue to respond to the plight of the vulnerable people across the world.

Toying with a World War (II)

German Foreign Policy (DE/FR/EN) - lun, 24/10/2016 - 00:00
(Own report) -While jihadi militias pursue their military offensive launched on the weekend in Aleppo, the German government is increasing its pressure on Russia. "As the most important supporter of the regime" in Damascus, Moscow must provide "a sound agreement for Aleppo," demanded German Foreign Minister Frank-Walter Steinmeier. But it was in fact the militia that broke the ceasefire initiated by Russia late last week and it was they who were also preventing the evacuation of the civilian population by firing at the escape corridors, as a British journalist reported from Aleppo. Similar practices are being used by the militia in the Iraqi town of Mosul, however these are being described for what they are, i.e. the IS is using civilians as "human shields." The German government is intensifying its pressure on Russia, at a moment when Moscow is reinforcing its military strength in the Eastern Mediterranean with the deployment of an aircraft carrier battle group near the Syrian coast, aimed at achieving an equal footing with the western powers. A German Bundeswehr frigate is accompanying the French aircraft carrier "Charles de Gaulle" in the same region, where the Russian aircraft carrier "Admiral Kuznetsov" is going. Particularly the German Green Party leadership is raising demands for declaring a no-fly zone over Syria - preparing another escalation, risking a direct war with Russia.

Head of UN peacekeeping mission in South Sudan to step down in November

UN News Centre - dim, 23/10/2016 - 07:00
The head of the United Nations peacekeeping operation in South Sudan, Ellen Margrethe Løj, has informed Secretary-General Ban Ki-moon that she will be stepping down at the end of November after more than two years of leading the Mission.

La decepción latinoamericana

Politique étrangère (IFRI) - ven, 21/10/2016 - 12:25

Le dernier numéro de Politique étrangère (n°3/2016) dont le dossier est consacré à l’Amérique latine a été récemment mis à l’honneur dans le média espagnol Tendancias21.

América Latina encarnaba hace tiempo una democratización política imparable, una evolución de sus sociedades hacia la reducción de las grandes desigualdades y su inserción  en una economía mundializada. Pero este sueño ha terminado, señala Politique étrangère en su último número. […]

« L’Amérique latine a longtemps incarné un modèle de démocratisation politique en plein essor, une évolution des sociétés vers une réduction des inégalités et une insertion progressive dans une économie mondialisée. Mais ce rêve a pris fin, comme le constate Politique étrangère dans son dernier numéro. »

Pour lire l’intégralité de l’article en espagnol, cliquez ici.

Obama et Hollande aux Nations unies, la confirmation d’un front renversé


Article pour TheConversation.fr



Pour la dernière fois de la présidence de Barack Obama et du mandat de François Hollande, les deux hommes intervenaient devant l’Assemblée générale des Nations Unies. Après cinq années de relations politiques et de coopération, c’était le temps des bilans : bilan des politiques étrangères, des visions, de la relation. Les discours ont été conformes à ce que les dernières années avaient laissé pressentir. Le président américain développe une vision, mais il lui est reproché d’intellectualiser les problèmes sur le temps long, plutôt que de répondre aux situations présentes. La France s’inquiète parfois, à l’inverse, de ne plus avoir de vision stratégique et de dériver vers une posture sécuritaire de court terme. Mais comment ne pas prendre acte des impasses actuelles, bien réelles ?
Un monde de vents contrairesOn connaît le contexte international difficile qui préside à ces fins de mandats. Les relations internationales ont vu la réaffirmation politique de deux puissances en mesure de concurrencer les États-Unis (ou « peer competitors »). La Chine, tout d’abord, prend ses marques en Asie – de revendications territoriales (en Mer de Chine du Sud) en construction de bases militaires sur des îles artificielles. La Russie, ensuite, inquiète l’Europe occidentale avec son action en Crimée et dans l’est ukrainien depuis 2014.
Les Alliés sont ainsi confrontés à une double résurgence : celle des sphères d’influence et celle des puissances révisionnistes. En insistant sur leur primauté historique dans une région donnée, Pékin et Moscou contestent l’idée d’un village global régi par des règles universelles. En imposant le changement des frontières (Crimée), en refusant les arbitrages juridiques internationaux sur celles-ci (comme la Chine à propos de son litige territorial avec les Philippines), les deux capitales sortent du consensus international. Cela complique la gestion collective des conflits en cours, à commencer par le drame syrien, où l’irruption russe semble souligner l’impuissance occidentale, et consacrer la politique de la force.
L’autre trait marquant des dernières années est le maintien de la menace terroriste. Daech a pris le relais d’Al-Qaida, a conquis des territoires ou y a installé des combattants, tout en fomentant des attentats dans le monde et notamment en France, comme on le sait. Quelques années après les États-Unis, la France est devenue la cible privilégiée des terroristes. Dans le débat public, l’intervention néoconservatrice de 2003 en Irak, mais également les frappes alliées sur la Libye en 2011, sont parfois considérées comme déclencheurs du chaos proche-oriental et sahélien. En d’autres termes, les mouvements radicaux violents sont loin d’avoir disparu, et cela sonne comme un échec franco-américain.
Enfin, les défis globaux ont été pris à bras le corps, mais leur gestion demeure entravée par les rapports de force politique. Le climat est devenu un enjeu fort à Washington (revenu dans la négociation environnementale après des années Bush à bien des égards irresponsables) comme à Paris, converti à la diplomatie sectorielle pour une COP21 devenue moment de gloire de la diplomatie française. Les inégalités sont désormais reconnues comme des facteurs de conflit potentiels.
Objectifs communs, agendas divergentsLire la suite sur TheConversation.fr

Quelle politique étrangère pour la droite républicaine ?







En quelques années, l’environnement stratégique de la France et de l'Europe s’est assombri. Les suites des soulèvements arabes au sud, les menées de Vladimir poutine à l’est, une crise européenne financière, politique (illustrée par le Brexit), morale (crise des réfugiés) et sécuritaire (retour du terrorisme), ont mis fin à l’illusion d’une Europe « post-tragique ». Dans le même temps, des alliés s’interrogent sur la garantie de sécurité américaine. Comment imaginer que cet ensemble ne constitue pas un défi majeur pour les prochains dirigeants français, de gauche ou de droite, après l’échéance électorale de 2017 ? Commençons, en l’occurrence, par la droite.


Une boîte à outil doctrinale nécessairement pragmatique
Il est difficile d'identifier en France une politique étrangère de droite ou de gauche : les débats sont trans-partisans (alliance atlantique, Proche-Orient, Russie…), l’attachement au devoir de consensus reste fort, et les partis de gouvernement ont travaillé plusieurs fois ensemble (en période de cohabitation ou pas : Bernard Kouchner fut ministre de François Fillon). Il n’en reste pas moins que dans les vingt dernières années, deux présidences de droite (Chirac 1995-2007, Sarkozy 2007-2012) peuvent offrir à leurs héritiers un corpus de doctrine, des leçons à tirer, ou un devoir d’inventaire. Ces présidences n’ont pas été monolithiques. La période Chirac a connu une phase de volontarisme politique en 1995-97 (reprise des essais nucléaires, posture ferme dans les Balkans ou au Proche-Orient) ; une convergence réaliste entre le président et son ministre de cohabitation Hubert Védrine (2002-2007) ; le rejet assumé et mis en scène de la guerre américaine en Irak (2002-2004) ; enfin un rapprochement avec Washington. Sous Nicolas Sarkozy, l’annonce d’une rupture teintée de droits-de-l’hommisme fut rattrapée par les réalités internationales, et Alain Juppé revint au Quai en 2011. Initiatives multilatérales (au G20) et interventions militaires (Afghanistan, Côte d’Ivoire, Libye), grands desseins collectifs (l’Union pour la Méditerranée) et influence d’acteurs hors-système (Bernard-Henry Lévy sur l’affaire libyenne), furent combinés.Au moins, certaines discussions n’ont plus lieu d’être. La question de l’OTAN est réglée : envisagé par Jacques Chirac en 1996-97, concrétisé par Nicolas Sarkozy en 2009, le retour français dans les instances intégrées est acté. Par ailleurs, l’opposition entre « gaullo-mitterrandisme » et néo-conservatisme comme grille de lecture des postures diplomatiques a montré ses limites. Vouloir se contenter de reproduire la geste gaullienne dans le monde actuel sans l’actualiser n’a aucun sens. L’essence très américaine du néo-conservatisme, courant intellectuel né à gauche et marqué par une diplomatie transformationnelle, s’applique mal à la France (même s’il a ses partisans). C’est en réalité une nouvelle discussion qui s’ouvre, dans laquelle la droite modérée a des points de repères possibles.
Urgences et questions qui fâchent   Lire la suite sur Lemonde.fr

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