>> Retrouvez l’article dont est extraite cette citation : « Le Venezuela peut-il sortir de l’impasse ? », écrit par Thomas Posado dans le numéro de printemps 2018 de Politique étrangère. < <
Syria has been the subject of international attention this week due to the recent strike by US, UK and French forces on chemical facilities operated by Syrian President Assad’s forces. Russia, Syria’s ally on the UN Security Council, has put out several statements condemning actions by Western forces, including hinting at an upgrade of Syria’s air defense capabilities if problems persist between the various actors in the region.
Russia has supplied arms to Assad’s forces in their intense fight against rebel forces in Syria. With the high level of equipment being shattered in combat, more advanced Russian combat systems have been replacing lost Syrian Army systems. Much of this equipment is designed for ground combat, including artillery systems designed to exact significant damage on rebel forces. Systems like the Russian T-90 tank is one of the most advanced tanks used in the conflict, replacing many lost T-72 tanks, a weapons system made famous during the 1991 Gulf War by Iraqi Republican Guard units using the 1980s era T-72 as their main battle tank. Russia has also shipped systems like the 2S4 Tulypan to Syria, known as the largest caliber mortar system on the modern battlefield today. While these ground systems are a significant upgrade, they were not active in targeting Western air based munitions during the attack this past week.
Anti-Air systems were the focus of the latest spat between powers in the Middle East this past week, and it is the future of the greater conflict that may be changed as opposed to whether or not chemical or other ground systems will be used in finishing off rebel forces in Syria. Syrian air defense is a mix of systems from an 80s era defense shield, mixed with more recent Russia acquisitions that are meant to target low level aircraft and cruise missile systems. The 1980s era S-125 SA-3 system makes up much of the defensive missiles protecting Syria, along with the S-200 SA-5 system that managed to down an Israeli F-16I recently over Syria, or possibly over Israel itself. More advanced systems like the 1990s era BUK and modern Pantsir-S1 likely were more successful in targeting cruise missiles in the latest attack on Syria, systems designed to combat modern missiles and drones.
Russia has openly discussed up-arming Syria with more advanced missile systems if continued threats challenge the Assad regime. A proposal of possibly arming Syria with one of the more capable versions of the S-300 system would give Syrian air defense a 300km radar range and incredible reach in the region. The S-300 may be able to target and shoot down planes over Israel as well as Turkey if positioned closer to Syria’s border regions, focusing on any type of aircraft and even civilian aircraft. While there has been no intent to target civilian aircraft, a history of mislabelled targets has led to an Iranian airliner being shot down by a US destroyer in the past, as well as a BUK system downing an airliner over Ukraine a few short years ago. The installation of an S-300 system in Syria would likely escalate tensions, a managed response by the Russian government after the US, UK and French attack on Syria. While not the beginning of a wider conflict at this point, the promotion of new systems and strategically significant announcements should be seriously considered.
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Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2018). Guilhem Penent propose une analyse de l’ouvrage de Xavier Pasco, Le nouvel âge spatial. De la Guerre froide au New Space (CNRS Éditions, 2017, 192 pages).
Le New Space se veut la traduction d’une nouvelle donne schumpetérienne, provoquée par l’impact de la révolution numérique sur les structures stato-centrées héritées de la guerre froide (le Old Space). Utilisée à l’excès, la formule, qui est aussi slogan, a été élevée au rang de grille de lecture privilégiée des bouleversements en cours dans le secteur spatial. C’est l’intérêt de cet essai dense que de replacer ce renouveau dans son contexte en posant l’hypothèse, ambitieuse mais lumineuse, de l’avènement d’un authentique « nouvel âge spatial ». L’objectif est bien « d’essayer de comprendre les prémisses d’une apparente “reconquête de l’espace” aux États-Unis » et surtout d’en mesurer les implications.
Xavier Pasco brosse en six chapitres un tableau rendant justice au caractère protéiforme du New Space : aussi bien danger qu’opportunité (en particulier pour une Europe une nouvelle fois soumise à la peur du déclassement face au « défi américain ») ; bulle spéculative et nouvel écosystème prenant le relais de l’acteur public ; élément perturbateur en quête de maturité technique et facteur de stabilité. D’autant que s’il participe par maints aspects d’une nouvelle vision potentiellement plus pérenne de l’espace, celle-ci ne fait pas consensus. On apprécie à ce titre la typologie éclairante de l’auteur entre «gestionnaire » (l’espace comme outil) et « visionnaire » (l’espace comme fin en soi), qui souligne la singularité de la démarche d’Elon Musk avec SpaceX, habituellement considérée comme l’archétype même de l’entreprise New Space.
Ce faisant, Pasco montre toute la continuité du phénomène derrière l’apparence de changement. L’analyse, qui interpelle par sa grande clarté et sa profondeur, est organisée selon trois niveaux superposés de lecture, lesquels constituent autant de clés de compréhension de l’histoire spatiale.
Tout d’abord, en centrant la réflexion sur les États-Unis, qui concentrent à eux seuls la majorité de l’effort spatial de la planète : le New Space apparaît autant comme la dernière incarnation d’une tendance déjà à l’œuvre dans l’immédiat après-guerre froide que comme le début possible d’un nouveau chapitre de l’aventure spatiale américaine, suivant celui qu’ouvrit Spoutnik.
Ensuite, en mettant l’accent sur le devenir de la communauté spécialisée qui s’est donnée pour objet de représenter le spatial : structurellement en crise car condamnée à s’interroger constamment sur la raison d’être de ses grands programmes, celle-ci est contrainte d’accepter des éléments aux modes d’action radicalement différents.
Enfin, en interrogeant l’évolution des liens qui unissent l’espace à la société : le spatial ne fonctionne qu’à travers des politiques qui lui donnent sens, l’enjeu de cette ouverture au monde extérieur étant de recréer une connexion durable susceptible de donner une place à l’espace dans le débat public.
Directeur de la Fondation pour la recherche stratégique, Pasco fait partie des quelques noms qui comptent dans un domaine qu’ont tendance à délaisser les universitaires, et qui est souvent laissé aux seules analyses expertes et à ce que Serge Grouard appelait les «visions déformées de l’espace ». Xavier Pasco, dont la connaissance intime du sujet n’est plus à démontrer, a le grand mérite de combiner le meilleur des deux mondes. L’œuvre de déconstruction, qui vient combler une lacune importante, est ici associée à une entreprise de reconstruction tout aussi utile et réussie.
Guilhem Penent
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