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Défense

Une idée de génie en lien avec l’océan ? L'Ifremer vous aide à créer votre start-up !

MeretMarine.com - lun, 18/01/2021 - 00:08

Vous rêvez de créer votre startup et de contribuer à relever les défis sociétaux et environnementaux d’aujourd’hui ? Vous avez un projet qui s’inscrit dans le développement de l’économie bleue ? Une idée innovante qui peut être déployée dans les prochains 18/24 mois ? L’Ifremer lance la première édition de son nouveau concours Octo’pousse. Objectif : permettre à un(e) porteur(se) d’un projet innovant de booster la création de sa start-up au sein de l’Ifremer.

POUR QUI ? POURQUOI ? À LA CLE POUR LE OU LA LAUREAT(E) :

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L’ISEMAR fait le bilan maritime d’une année de crise hors-norme

MeretMarine.com - lun, 18/01/2021 - 00:05

La pandémie de la Covid va à l’évidence marquer l’histoire humaine. La crise économique mondiale qu’elle provoque est elle-même assez exceptionnelle, dans ses causes, son fonctionnement et ses conséquences. Presque toutes les filières économiques de notre monde moderne sont touchées plus ou moins gravement. Le transport maritime n’échappe pas à cela. Pourtant, l’une des plus importantes économies de service va sans doute finir l’année avec des chiffres en baisse, mais dans des niveaux acceptables. C’est une des leçons de ce moment particulier.

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Qu’est devenu le transport de produits chimiques Pointe du Castel ?

MeretMarine.com - lun, 18/01/2021 - 00:05

Lorsque la Compagnie Finistérienne de Cabotage existait encore et qu’elle était dans une dynamique de croissance, elle avait passé commande au chantier norvégien d’Aukra d’un navire de transport de produits chimiques – ou de raffinés – de 4864 tonnes de port en lourd. Livré en 1992 et baptisé Pointe du Castel avant d’entrer en exploitation au cabotage international, il arborait fièrement le Triskell dans sa cheminée, emblème de la compagnie bretonne ainsi qu’une couleur rouge vif.

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La Russie agacée par l’opération Irini et le fait savoir

Bruxelles2 - dim, 17/01/2021 - 22:12

(B2) L’approche amicale faite par une frégate grecque sur un navire marchand russe provoque la montée dans les tours de Moscou. Le ministère russe des Affaires étrangères parle d’incident et demande des clarifications

Une approche amicale…

Quand les marins de la frégate grecque Adrias (F-459 Adrias) s’approchent de l’Adler, un porte conteneur battant pavillon russe, début janvier, ils ne supposent pas que cela va devenir une question politique. Pour les gars de l’opération Irini, c’est un peu la routine. Une approche amicale. La 63e du genre. Une visite à bord, où les marins échangent des informations. « C’est utile pour les deux » dit-on au QG d’Irini. « Dans un laps de temps très court, l’officier en sait plus sur les trafiquants en Méditerranée et le capitaine du navire voit ceux qui patrouillent sur sa route. »

… montée en ‘incident’ à Moscou

Mais à Moscou, on ne l’entend pas de cette oreille. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova tonne : « La Russie exige des explications de la Grèce pour le contrôle du navire battant pavillon russe en Méditerranée ». Nous devons « clarifier les circonstances de l’incident, dans lequel beaucoup de choses nous restent incompréhensibles » indique-t-elle dans un communiqué. En particulier, cela « nécessite des éclaircissements sur les normes juridiques internationales et les informations spécifiques [qui ont permis] d’inspecter un navire russe, ainsi de savoir si les procédures internationales d’inspection des navires en haute mer ont été suivies. »

Une mention d’une inspection…

Et d’ajouter : « Inspecter les navires en haute mer au large des côtes libyennes n’est possible que s’il existe des motifs raisonnables de croire qu’ils transportent des armes ou du matériel connexe. Et cela nécessite de bonne foi le consentement préalable de l’État du pavillon ».

…démentie par l’opération Irini

En fait, il n’y a pas d’inspection, comme nous l’a confirmé un porte-parole de l’opération. Mais seulement une visite amicale. C’est-à-dire une visite effectuée avec l’accord préalable du capitaine, sans interpellation ni fouille du navire. Les moyens employés, via hélicoptère, peuvent apparaitre assez audacieux. C’est tout simplement un moyen de commodité.

Commentaire : après la Turquie qui avait de façon plus outrancière protesté contre l’action de l’opération Irini, voici maintenant la Russie qui entre dans la danse, de façon plus subtile certes, mais en mélangeant certaines informations. Il semble bien que l’opération européenne gêne les pourvoyeurs en armes des deux camps. Les frères ennemis turco-russes étant opposés en Libye, la première soutenant le gouvernement d’entente nationale de Tripoli, la seconde les hommes de Haftar basés à Benghazi.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Deux avions français en vol pour Irini début janvier

Bruxelles2 - sam, 16/01/2021 - 12:40

(B2) Deux avions français sont venus prêter concours à l’opération européenne de contrôle de l’embargo sur les armes en Libye.

Un avion français de type Awacs (surveillance et reconnaissance tout azimut) ainsi qu’un avion de surveillance maritime Falcon 50 sont ainsi intervenus « en soutien direct » les 6 et 7 janvier dernier, a indiqué le colonel Barbry, porte-parole des armées, lors du point presse vendredi dernier (15.01) auquel participait B2.

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Retour sur l’arraisonnement du Roseline A. La mauvaise foi turque prise en défaut

Bruxelles2 - ven, 15/01/2021 - 14:30

(B2) Nous disposons de détails supplémentaires sur le ‘timing’ de l’arraisonnement d’un porte-conteneurs turc par une frégate allemande dans le cadre de l’opération européenne de contrôle de l’embargo sur les armes (EUNAVFOR Med Irini). C’était le 22 novembre dernier, au large de la Libye

L’équipe de visite du Hamburg sur le Roseline A (crédit : EUNAVFOR Med Irini)

Dans une missive adressée au ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu, le 5 janvier, le Haut représentant de l’UE, Josep Borrell, a mis les points sur les ‘i’ après l’inspection avortée (lire : Grabuge turco-germanique en Méditerranée orientale. Ankara s’oppose au contrôle d’un de ses navires). Il vient répondre ainsi à une lettre d’Ankara envoyée en décembre, se plaignant de l’attitude européenne au Conseil de sécurité des Nations unies.

Pour être officiels, les mots choisis par l’Européen n’en sont pas moins emplis d’une certaine ironie, notamment sur le retard à l’allumage de la Turquie dans cette affaire, sa mauvaise foi qui semble patente dans la façon de monter en épingle le sujet ou sa volonté de respecter l’embargo international sur les armes.

Quatre points sont ainsi éclaircis.

1° La coutume des quatre heures largement respectée

Le commandement de l’opération Irini a cherché à obtenir le consentement de l’État du pavillon et donné au ministère turc des Affaires étrangères un « préavis de quatre heures, prolongé d’une heure, pour laisser aux autorités le temps de répondre à la demande de consentement ». Un délai, « conforme à la pratique internationale établie dans le domaine maritime ». L’État du pavillon n’a pas « officiellement opposé de refus ». L’équipe d’arraisonnement de l’opération IRINI (l’équipe de visite de la frégate allemande Hamburg) a entrepris d’inspecter le navire.

13 heures pour réagir !

« Ce n’est qu’à 21 h 23. Soit plus de 13 heures après l’envoi de la demande officielle de consentement à l’État du pavillon et 6 heures après le début de l’inspection », que le ministère turc a fait savoir qu’il n’accordait pas sa permission.

3° Le respect des procédures OTAN

L’équipe d’arraisonnement a agi avec le « plus grand professionnalisme », dans « le plein respect des procédures et des normes de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord » (NB : une manière de renvoyer la ‘balle’ à la Turquie et de l’interroger sur son appartenance à l’Alliance atlantique). Il est « inexact » d’affirmer qu’elle a fait « un usage excessif de la force contre des membres de l’équipage ». Sur l’étendue de la fouille, c’est au commandant de l’opération de décider, « en fonction de divers éléments, parmi lesquels les documents présentés par le capitaine du navire, de l’étendue de la fouille nécessaire pour évaluer la légalité d’une cargaison ».

4° L’impartialité attestée par deux éléments

L’opération Irini reste « impartiale ». Elle surveille les violations de l’embargo « commises par les deux parties au conflit libyen ». En témoignent, d’une part, « les rapports présentés au Groupe d’experts des Nations Unies sur la Libye » ; d’autre part, les « registres des inspections menées et des violations décelées ». NB : chaque inspection ou même visite amicale étant consignée, minute par minute, à la fois par le chef de la force et le capitaine menant l’inspection.

À la Turquie de coopérer si elle le veut

Le chef de la diplomatie européenne termine sa lettre en faisant une invitation à Ankara. « L’Union européenne se tient prête à coopérer avec la Turquie », sur le respect des résolutions du Conseil de sécurité, que ce soit pour « l’embargo sur les armes à destination de la Libye » ou « la sécurité en Méditerranée centrale ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi :

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Détroit d’Ormuz. Un Danois prend le commandement d’Agenor

Bruxelles2 - ven, 15/01/2021 - 06:01

(B2) Le Commodore danois Carsten Fjord Larsen a pris le relais du contre-amiral français Christophe Cluzel à la tête de la mission européenne de surveillance dans le détroit d’Ormuz, alias EMASOH ou Agenor

(Crédit : EMA / DICOD)

L’officier amiral danois a pris, pour six mois, la direction militaire de la mission européenne EMASOH (European Maritime Awareness in The Strait of Hormuz). Avec un moyen opérationnel : la frégate anti-aérienne française Jean Bart.

Aucun incident majeur

« Aucun incident majeur n’est survenu dans la zone d’opérations conjointes depuis août dernier. Et j’aime à penser que les patrouilles désescaladantes et rassurantes des moyens aériens et de surface de l’EMASOH font partie de ce succès » affirme le contre-amiral Christophe Cluzel tirant le bilan de ses six mois de commandement. Mais il faut rester « très vigilants. Car la situation reste instable et les semaines ou mois à venir assez sensibles ».

Une tâche essentielle pour maintenir la sécurité

« Il est essentiel que nous puissions continuer à maintenir la sécurité dans le détroit d’Ormuz, qui est également utilisé quotidiennement par les navires danois » souligne la ministre danoise de la Défense, Trine Bramsen, en accueillant de retour du Golfe, la frégate Iver Huitfeldt, après quatre mois de déploiement. Déployée depuis août, la frégate aura parcouru près de 25.000 milles marins et 16 passages du détroit d’Ormuz. Outre la frégate et son équipage, le détachement danois comprenait des éléments de police militaire, des forces spéciales maritimes et un hélicoptère Seahawk de l’armée de l’air.

Huit États au QG

NB : L’opération EMASOH ou Agenor a été mise en place sur initiative française afin de veiller à la sécurité des différentes voies de navigation de la région (Golfe, détroit d’Ormuz et golfe d’Oman). Le quartier général est situé sur la base navale française d’Abu Dhabi. Huit pays y sont présents (Belgique, Danemark France, Allemagne, Grèce, Italie, Pays-Bas, Portugal).

(NGV)

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Drone de décision

Le mamouth (Blog) - jeu, 14/01/2021 - 09:54
La commission nationale informatique est liberté a rendu une décision définitive le 12 janvier 2021 : Plus d'infos »
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Barkhane : rapport en avril, débat AJD en janvier

Le mamouth (Blog) - mer, 13/01/2021 - 21:23

C'est deux mois après le sommet de N'Djamena et le début annoncé, avant, au Sénat, sur l'opération

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Le lourd tribut de la MINUSMA : plus de quatre fois celui de Barkhane (actualisé)

Le mamouth (Blog) - mer, 13/01/2021 - 15:15

Alors que le secrétaire général de l'ONU évoque en ce moment le bilan et les perspectives du Mali et de la

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A propos des nouvelles règles de Whatsapp

EGEABLOG - mer, 13/01/2021 - 14:43

J'interviens ce soir dans le journal de France Culture à 18H00 pour analyser les conséquences des nouvelles conditions d'utilisation promues par Whatsapp (en lien avec Facebook). Bonne écoute.

OK

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IED médiatiques : messieurs les ennemis, tirez les premiers

Le mamouth (Blog) - mer, 13/01/2021 - 11:53

L'histoire de Bounti le montre, le ministère des armées n'est plus suffisamment réactif pour

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Une défaite de la stratcom Barkhane

Le mamouth (Blog) - lun, 11/01/2021 - 20:29

Ce soir, le magazine Le Point diffuse un sondage sur les opérations au Sahel. Les chiffres ne sont pas

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A propos de souveraineté numérique

EGEABLOG - lun, 11/01/2021 - 18:53

Le propos qui suit s'intéresse à ce que peut faire un décideur public pour favoriser une souveraineté numérique. En réfléchissant à la notion de géopolitique du numérique et de ses conséquences sur la France, un des mots clefs paraît être celui de souveraineté. Or, il est intéressant que ce substantif qui, dans une conception classique, était absolu (la souveraineté) s’est vu ajouter des adjectifs : celui de souveraineté numérique (à la suite d’un débat lancé au début des années 2010 par Pierre Bellanger et devenu aujourd’hui commun) mais aussi celui de souveraineté économique, lui aussi ancien : cependant, il était réservé à une certaine partie de l’échiquier politique et il a vu son emploi élargi à la suite de la pandémie de Covid 19, quand  l’opinion s’est rendu compte de la dépendance industrielle de l’Europe envers la Chine.

Source

Quelques rappels sur la souveraineté

A l’origine, la souveraineté est un mot issu de la philosophie politique classique. Le terme a traversé les siècles pour reprendre en France un nouveau relief au cours de la seconde partie du XXe siècle. En effet, il est très lié à la puissance et le débat autour de cette notion de souveraineté est typiquement français et continue de contribuer à l’exception française. Entre la France première puissance militaire à la sortie de la 1GM (regardons ici le défilé de la victoire en 1919) et le désastre de 1940, la France a connu les extrêmes de la puissance. Ce traumatisme traverse le XXe siècle, d’autant qu’il a été renforcé par les échecs des guerres de décolonisation et de l’intervention de Suez en 1956.

Aussi le discours sur la souveraineté croise-t-il deux autres thèmes : celui de l’indépendance (qui est très proche de la souveraineté) et celui de la puissance. Ces trois mots font partie de l’ADN des armées dont c’est au fond une mission principale. Le général de Gaulle a réussi à construire un discours sur l’indépendance qui a convaincu une majorité de Français (souvenons-nos toutefois qu’il était très controversé en son temps et que l’unanimité que son nom rencontre aujourd’hui est largement posthume). L’indépendance a été assurée par une autre décision, celle de devenir une puissance nucléaire (décision prise, toutefois, sous la fin de la IVe République), mise en œuvre par l’armée. Au fond, l’armée nouvelle voulue par De Gaulle est celle qui permet d’assurer militairement l’indépendance du pays. Le consensus bâti autour du nucléaire en résulte.

Mais l’indépendance, sous le mot de souveraineté, a aussi été soulignée dans les institutions. Sans parler de la coutume constitutionnelle qui attribue un domaine réservé au Président de la République, observons que le mot de souveraineté est régulièrement employé dans la Constitution : tout d’abord, la souveraineté émane du peuple et c’est sur cette souveraineté populaire qu’est fondée notre démocratie. Mais la souveraineté est aussi la souveraineté extérieure (l’autre face de la souveraineté populaire) et rejoint en ce sens l’indépendance.

Insistons : dans cette conception originelle, la souveraineté est donc d’abord politique et repose sur des moyens militaires pour être garantie. Et puisque nous nous intéressons au numérique en général et au cyber en particulier, examinons plus précisément la question de la souveraineté numérique.

Critères de décision de la souveraineté numérique

A la différence de l’espace physique sur lequel repose la conception traditionnelle de la souveraineté (qui s’entend sur un territoire, celui-ci étant un espace occupé par ses habitants qui en revendiquent l’occupation), le cyberespace n’a pas de limites physiques évidentes. Cela ne signifie pas qu’il n’a pas de limites physiques, simplement qu’elles sont difficiles à appréhender. Aussi, pour les besoins de l’analyse, il nous semble qu’il faille considérer la souveraineté selon les trois couches du cyberespace : couche physique, couche logique, couche sémantique.

De même, il convient de s’interroger sur l’échelle pertinente : s’agit-il de l’échelle française ? de l’échelle européenne ? d’une éventuelle échelle occidentale ? Autrement dit encore, quel niveau d’interdépendance est -on prêt à accepter ? Or, le cyberespace ne bénéficie pas de l’arme ultime (la silver bullet) qui marche à tout coups et assure à son détenteur un pouvoir de destruction imparable sur son adversaire. C’est bien pour cela que tous les discours sur la cyberdissuasion nous paraissent reposer sur une compréhension erronée tant de la dissuasion nucléaire que de la nature du cyberespace et de la conflictualité qui s’y déroule. Dans le monde classique, celui de la souveraineté, l’arme nucléaire a apporté à la France ce qu’elle avait perdu : l’assurance de pouvoir éviter le désastre de 1940, ce qu’elle avait vainement essayer de chercher entre les deux guerres avec la ligne Maginot.

Cela signifie que dans le cyberespace, une sécurité absolue paraît impossible. Ce qui semble invalider la possibilité d’une action seulement solitaire : plus exactement, le traitement de la souveraineté cyber suppose de savoir étager ce qui reste de la responsabilité absolue de l‘échelon national. Cela ne peut être qu’un domaine réduit en volume (peu d’informations à protéger) aussi à cause des moyens nécessaire à mettre en œuvre pour assurer cette protection maximale. Nous sommes alors au cœur de souveraineté et la souveraineté militaire doit obtenir tous les moyens pour l’atteindre. Hormis ce petit échelon national, la question se pose alors de ce que l’on doit protéger en plus (quel périmètre) donc de ce qu’on doit partager relativement (quels moyens).

A titre d’exemple : faut-il conserver en France, en Europe, en Occident, une capacité de fabrication de semi-conducteurs les plus avancés ? si oui, quel en est le modèle économique ? S’il s’agit (c’est probable) d’un bien dual, comment s’assurer que ledit produit rencontre la faveur du public tout en étant rentable ? L’exemple choisi appartient à la couche physique mais on pourrait à l’envi reproduire le raisonnement sur les autres couches, en articulant le besoin, l’échelon géographique pertinent et l’équilibre économique. Il faut ici se méfier de nos visions colbertistes qui ont quand même, en matière de technologie, produits assez d’échecs pour que nous nous méfions de nous-mêmes. Mais l’on voit bien que ces questions sortent du champ de responsabilité du décideur militaire qui peut difficilement les influencer.

Enfin, une troisième série de facteurs vient compliquer l’analyse, il s’agit des évolutions technologiques. Une culture d’ingénieur aurait tendance à ne voir ici que de la science. Or, dans le numérique, ne considérer que les aspects techniques risque souvent d’aboutir à l’échec. Le minitel fut une belle aventure rencontrant un vrai succès populaire, mais sa conception centralisée ne résista pas à l’architecture décentralisée proposée par les Américains. Or, nous avions les ingénieurs (je pense à Louis Pouzin) qui avaient proposé et mis au point cette architecture décentralisée. Ainsi donc, l’innovation est aussi, forcément, une innovation d’usage. On peut mentionner les beaux mots de 5G, de quantique, d’IA, de blockchain, si on n’anticipe pas les usages on court à l’échec. La veille ne doit donc pas être seulement technologique, elle doit s’intéresser aux usages….

L’équation est donc extrêmement difficile. Plus exactement, une fois qu’on a défini le périmètre à défendre absolument, (le cœur de souveraineté que j’évoquais à l’instant), il va falloir travailler pour la sécurité du reste avec un oxymore : une souveraineté relative. Les politistes ont choisi des mots compliqués pour essayer de rendre ce paradoxe : interdépendance, autonomie stratégique, etc… Ce n’est pas très convaincant, d’autant que le décideur en dernier ressort fixera peu de directions claires.

Ici, il me semble qu’une boucle OODA est appropriée. Attention toutefois à ne pas vouloir l’accélérer car la vitesse ne nous semble pas le critère le plus pertinent. Mais il s’agit bien d’organiser une veille (orientation et observation) qui permette d’identifier (dans les trois couches) les points sensibles. Quel serait le critère de la sensibilité ?

  • Cette innovation affecte-t-elle le cœur de souveraineté ?
  • Si oui, comment y suppléé-je ?
  • Sinon, est-elle suffisamment sensible pour que j’envisage de nouer des partenariats plus ou moins approfondis avec tel ou tel acteur ?

Nous voici ici au D de décider. La veille pour la veille n’est pas utile, la veille doit être effectuée aux fins d’action. Le chef doit exiger des comptes-rendus réguliers de la veille mais aussi des propositions de décision associées. C’est d’ailleurs pour cela aussi qu’il ne faut pas accélérer le rythme de la boucle OODA (contrairement à l’intuition de John Boyd). Ce processus est récurrent (à la différence de la bataille qui est temporaire) et il faut suivre le temps du chef (et donc ses disponibilités). La boucle OODA doit ici être lente.

L’action vient ensuite (là encore, la nécessité de l’action signifie que les points de veille ne doivent pas être trop rapprochés). Elle doit être suivie et surtout évaluée, car de ses résultats dépendent l’orientation du cycle suivant. Il faut donc des critères d’évaluation associés à chaque décision. Ces critères permettront de relancer la boucle sur le prochain cycle.

En conclusion, la souveraineté numérique semble impossible à atteindre (sauf pour un cœur très limité de cybersouveraineté nationale). On doit donc décider d’une souveraineté relative, tout paradoxale que soit l’expression. Cela suppose un dispositif de veille mais qui soit articulé sur des décisions, notamment de partage avec des alliés, dûment choisis et évalués.

O. Kempf

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Nommé à la tête du Pentagone, l’ex-général Lloyd Austin pourrait toucher le gros lot en quittant Raytheon

Zone militaire - lun, 11/01/2021 - 18:30

Durant la présidence de Donald Trump, le Pentagone aura connu six secrétaire à la défense différents, le dernier en date étant Christopher Miller… qui doit normalement être remplacé par l’ex-général Lloyd Austin, comme l’a annoncé Joe Biden, le futur président des États-Unis. Seulement, cette nomination pose quelques problèmes. Le premier est que le général Lloyd...

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Décès du médecin-colonel Ernest Hantz, ancien de Dien Bien Phu

Zone militaire - lun, 11/01/2021 - 16:57

Parachuté sur la « cuvette » de Dien Bien Phu en avril 1954, il avait connu l’enfer de la bataille alors qu’il dirigeait l’Antenne Chirurgicale Parachutiste [ACP] n°5, assisté par l’adjudant-chef René Cayre, son infirmier anesthésiste-réanimateur. Puis celui des camps de prisonniers Vietnminh, dont seulement 3.920 soldats français [sur 11.721] en revinrent. Le médecin-colonel Ernest Hantz nous...

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Pour Mme Parly, on peut « parler d’une forme de résurgence de Daesh en Syrie et en Irak »

Zone militaire - lun, 11/01/2021 - 15:17

Au cours de l’année 2020, dans le cadre de l’opération Chammal, les Rafale opérant depuis la base aérienne projetée [BAP] H5, en Jordanie, ont effectué plusieurs frappes aériennes contre des positions tenues par l’État islamique [EI ou Daesh], notamment dans le nord de l’Irak. La dernière a été effectuée le 5 décembre dernier, lors d’une...

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Selon Mme Parly, neuf pays européens pourraient contribuer au détachement de forces spéciales Takuba

Zone militaire - lun, 11/01/2021 - 12:29

Lors de deux auditions parlementaires [l’une à l’Assemblée nationale, l’autre au Sénat], le général Marc Conruyt, le commandant de la force Barkhane, avait estimé que les Européens pourraient s’engager plus au Sahel, aux côtés des forces françaises. « Soyons clairs sur l’engagement des Européens : ce qui est fait l’est de manière excellente et fait la...

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300 !

Le mamouth (Blog) - lun, 11/01/2021 - 10:04

C'est le titre d'un film célèbre parlant de Spartiates, mais c'est aussi le nombre d'irritants auxquels

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