« Si tu aimes une fleur qui se trouve dans une étoile, C'est doux, la nuit, de regarder le ciel » Le Petit Prince, Antoine de St Exupéry
17 Avril 2020- 17 Avril 2025
5ᵉ anniversaire du rappel à Dieu du Colonel Laurent Christophe Djede KIELWASSER
Pilote Instructeur-Inspecteur Technique d'Exploitation Aérienne-Commandeur de l'Ordre National
Le 17 avril 2020, tu nous quittais laissant derrière toi un héritage de sagesse, de droiture et d'amour.
A l'occasion de ce triste anniversaire, la famille KIELWASSER, les familles alliées et amies, renouvellent leur profonde reconnaissance à toutes les personnes qui, depuis son départ, continuent de leur témoigner affection et soutiens multiformes.
Elles invitent tous ceux et celles qui l'ont connu et aimé à avoir une pensée pieuse pour lui.
Repose en paix, cher fils, frère, oncle, cousin, ami, époux, père, grand-père et arrière-grand-père.
Ton souvenir demeure vivant dans nos cœurs.
In God we trust
Le taux de pauvreté extrême est en hausse en Afrique. C'est ce qui ressort d'un récent rapport d'Afrobarometer (2021-2023) selon lequel 24% des Africains vivent aujourd'hui dans une pauvreté sévère. C'est le niveau le plus élevé enregistré depuis 1999. En d'autres termes, le taux de personnes vivant dans une situation de manque grave de besoins de première nécessité a atteint son niveau moyen le plus élevé des 25 dernières années.
Afrobarometer a interrogé plus de 53 000 Africains à travers 39 pays. Ce qui a permis de montrer une nette dégradation des conditions de vie. 81% des personnes interrogées déclarent avoir manqué d'argent au moins une fois dans l'année. Plus de 66% ont été privés de soins médicaux, et 59% ont souffert de faim. « La pauvreté vécue a atteint son niveau moyen le plus élevé depuis 25 ans », cerne le rapport.
La majorité des Africains déclarent avoir manqué de revenus en espèces (81%), de médicaments ou de soins médicaux (66%), de nourriture (59%), d'eau potable (57%) et de combustible pour la cuisson (51%) au moins une fois au cours de l'année écoulée.
En moyenne, à travers 30 pays sondés régulièrement depuis 2011/2013, environ trois quarts, ou plus, des répondants ont dit avoir manqué de revenus en espèces au moins une fois au cours de l'année précédente, avec une augmentation de sept points de pourcentage depuis 2014/2015.
La privation augmente également, en moyenne, pour les quatre autres besoins fondamentaux par rapport à 2014/2015, le « manque » est en hausse de 15 points pour les soins médicaux, de 13 points pour la nourriture, de 12 points pour le combustible de cuisson et de 9 points pour l'eau potable.
Les taux de pauvreté extrême, ou l'expérience de « manquer » fréquemment des nécessités de base, ont également atteint un nouveau sommet, touchant 24% des citoyens.
Selon l'étude, plusieurs facteurs expliquent cette détérioration. Il s'agit de l'inflation et de la stagnation économique. En effet, révèle le rapport, depuis le milieu des années 2010, la croissance africaine a ralenti. La flambée des prix des denrées alimentaires et de l'énergie a réduit le pouvoir d'achat des ménages.
Aussi, les crises successives, notamment la pandémie de COVID-19 et la crise russo-ukrainienne ont fragilisé les économies et aggravé la situation par la perturbation des importations de céréales.
Les effets du changement climatique, se traduisant entre autres par les sécheresses et inondations, compromettant la production agricole et aggravant l'insécurité alimentaire.
La corruption et la mauvaise gouvernance font partie des facteurs de cette détérioration. En effet, dans plusieurs pays, les ressources publiques sont mal utilisées, limitant l'impact des politiques sociales.
La pauvreté vécue varie considérablement à travers le continent en termes d'ampleur, d'intensité et de trajectoire. Par exemple, au cours de la dernière décennie, la pauvreté vécue a diminué au Libéria, au Burkina Faso, au Togo, au Gabon et au Maroc, alors qu'elle a beaucoup augmenté au Nigéria, en Namibie, au Mali, au Zimbabwe et en Afrique du Sud.
« Si l'ensemble du continent est touché, certaines nations souffrent plus que d'autres. Entre 2019 et 2023, 21 des 34 pays sondés ont vu leur niveau de pauvreté vécue augmenter. Parmi eux, le Nigeria, la Namibie, le Mali, le Zimbabwe et l'Afrique du Sud. À l'inverse, quelques pays comme le Libéria, le Burkina Faso et le Maroc ont réussi à stabiliser, voire réduire, la pauvreté vécue », peut-on nuancer.
Face à cette tendance alarmante, qui remet ainsi en cause les progrès des décennies précédentes, alors que jusqu'en 2015, l'Afrique semblait sur la bonne voie, des politiques publiques fortes et adaptées sont nécessaires pour inverser la tendance, préconise le rapport.
En clair, il est recommandé aux gouvernements africains d'investir massivement dans les filets sociaux, pour protéger les populations les plus vulnérables ; lutter contre la corruption, afin d'assurer une meilleure répartition des richesses ; soutenir le secteur agricole, en renforçant la résilience face aux changements climatiques.
« Mais ces efforts ne suffiront pas sans une coopération internationale accrue. Les institutions financières et les pays partenaires de l'Afrique doivent accompagner ces réformes avec des financements et des programmes de développement ciblés. L'Afrique est à un tournant. Le continent doit agir vite pour éviter une aggravation de la crise sociale. L'heure est à l'action, et non plus au constat », alerte le rapport, qui dispose clairement que sans changements majeurs, des millions d'Africains risquent de basculer dans une précarité encore plus grande.
Le rapport, basé sur des données provenant de 39 pays africains sondés en 2021/2023, fait ressortir également que l'augmentation de la corruption pourrait jouer un rôle dans la résurgence de la pauvreté vécue, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour identifier les facteurs à l'origine de cette tendance.
Pour mémoire, Afrobarometer (Afrobaromètre) est un réseau panafricain et non-partisan de recherche par sondage qui produit des données fiables sur les expériences et appréciations des Africains, relatives à la démocratie, à la gouvernance et à la qualité de vie. Neuf rounds d'enquêtes ont été réalisés dans un maximum de 42 pays depuis 1999. Les enquêtes du Round 9 (2021/2023) couvrent 39 pays. Les partenaires nationaux d'Afrobarometer réalisent des entretiens en face-à-face dans la langue de choix du répondant, avec des échantillons représentatifs au niveau national qui produisent des résultats nationaux avec des marges d'erreur de +/-2 à +/-3 points de pourcentage à un taux de confiance de 95%.
Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
Dans un communiqué signé ce 15 Avril 2025, par le ministère en charge des Affaires étrangères, le Burkina Faso exprime sa protestation face aux propos tenus par le général Michael Langley.
En effet le 3 avril 2025, lors de la séance publique de la Commission sénatoriale des Etats-Unis d'Amérique sur les forces armées, consacrée à l'audition des hauts responsables militaires des commandements américains pour l'Europe (US EUCOM) et pour l'Afrique (US AFRICOM), le général Michael Langley, commandant de l'US AFRICOM, a tenu des propos pour le moins regrettables, contenant de graves inexactitudes au sujet du Burkina Faso et de son Gouvernement, sans étayer ses affirmations par la moindre preuve.
« En avançant que les ressources minières du Burkina Faso, ainsi que certains revenus issus de la coopération avec la république populaire de Chine, ne profiteraient pas à la population et serviraient plutôt à la protection du régime en place, le Général Langley adopte une posture qui nie délibérément la nouvelle dynamique souverainiste du Burkina Faso. De tels propos, légers, infondés et éminemment politiques, sont d'autant plus préoccupants qu'ils ont été tenus dans le cadre d'une instance parlementaire aussi prestigieuse que le Sénat américain, par un haut responsable militaire », est écrit dans le communiqué.
Il rappelle que depuis son accession à la magistrature suprême, le Capitaine Ibrahim Traoré œuvre résolument à l'assainissement de la gouvernance publique. L'ensemble des recettes issues de l'exploitation minière est désormais reversé dans les caisses de l'État et fait l'objet d'une gestion rigoureuse et transparente dans le cadre du budget national. Ci-joint le communiqué.
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Opposés aux Aiglons du Mali pour le compte de la première demi-finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) des moins de 17 ans 2025, les Étalons cadets se sont inclinés 0-2 et quittent la compétition.
La rencontre s'est jouée dans l'après-midi de ce mardi 15 avril 2025 au Maroc où se déroule la compétition. Les poulains d'Oscar Barro ont terminé le match à 09 contre 11, suite aux expulsions d'Ali Koné à la 77e minute et d'Alassana Bagayogo à la 90e minute pour cumul de cartons jaunes.
Le Mali vainqueur de cette rencontre, croisera en finale le vainqueur de la seconde demi-finale qui opposera la Côte d'Ivoire au pays organisateur, le Maroc sur le coup de 19h00 GMT.
Déjà qualifié pour la coupe du monde U17 Qatar 2025, les Étalons cadets iront à la conquête de la 3e place (médaille de bronze) face au vaincu de la seconde demi-finale.
Le match pour la troisième place se jouera le vendredi 18 avril 2025 et la grande finale finale se disputera le samedi 19 avril 2025. Les deux matchs se joueront à partir de 19h00 GMT.
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Femme d'action, Mariamé Ouattara symbolise, depuis plus de trois décennies, le combat pour l'égalité (en droits) entre les sexes au Burkina Faso. Conseillère en économie sociale et familiale, consultante indépendante en genre et développement, spécialiste en plaidoyer, formatrice certifiée et ancienne cadre de l'administration publique, elle a su, avec passion, semer les graines d'un changement dans la société burkinabè. Sa trajectoire est celle d'une femme qui a su allier savoir, expérience et engagement pour faire de l'approche genre et développement non pas un slogan, mais une démarche vivante, ancrée dans la réalité quotidienne des femmes et des hommes.
Née à Bobo-Dioulasso, c'est en France que Mariamé Ouattara a été formée à l'économie sociale et familiale au cours de son cycle universitaire. Une spécialité qui allie les sciences sociales, l'économie domestique et la pédagogie appliquée au développement humain. Cette formation, qui tourne autour de l'humain, des familles et des communautés, va profondément marquer sa vision du développement et de la justice sociale. À son retour, elle débute comme enseignante en 1986 au lycée municipal de Bobo-Dioulasso.
Mais très vite, sa passion pour le travail de terrain la pousse à quitter l'enseignement pour travailler sur la promotion des droits des femmes rurales et leur sécurisation foncière dans un programme de développement intégré dans les provinces de Sanguié et du Boulkiemdé entre 1992 et 1997. Mariamé Ouattara y constate les réalités difficiles que vivent les femmes rurales, ce qui renforce son engagement pour la promotion des droits des femmes et de l'égalité entre les sexes.
À partir de ce moment, elle se consacre entièrement à cette cause, en se spécialisant en genre et développement après avoir bénéficié de la première formation sur cette approche en 1995 au Burkina Faso (par l'Institut panafricain pour le développement en Afrique de l'Ouest et au Sahel/IPD-AOS), un domaine qu'elle ne quittera plus.
À l'entendre, cette expérience en milieu rural fut un tournant décisif dans sa carrière, car elle y confirme de manière concrète les inégalités criardes entre hommes et femmes, mais aussi les leviers à actionner pour provoquer des changements endogènes. Ce terrain devient son laboratoire d'apprentissage et d'expérimentation. « C'est là que j'ai véritablement compris que le développement ne peut se faire sans les femmes, mais aussi que l'égalité en droits entre les sexes ne peut être décrétée, elle doit être construite en tenant compte des réalités sociologiques », confie-t-elle.
Par la suite, en 1998, elle intègre le ministère de la Promotion de la femme comme directrice des affaires juridiques et de l'habilitation de la femme, puis celui de l'Économie et des Finances en 2001, comme chargée des questions de genre à la direction générale de l'économie et de la planification. Nous sommes en 2003, elle est nommée secrétaire permanente du Comité national de lutte contre la pratique de l'excision.
De 2004 à 2006, après une mise en disponibilité, elle est recrutée comme secrétaire exécutive du Réseau des communications sociales au Burkina Faso (RCS/BF), puis coordonnatrice nationale de l'ONG internationale Association de coopération et de recherche pour le développement (ACORD), avant de rejoindre le Conseil économique et social en tant que chargée de missions. Mais cette militante des droits de la femme de l'approche genre et développement ne se contente pas d'œuvrer dans l'ombre des institutions. Elle devient, de 2009 à 2016, la représentante de la fondation américaine Newfield Foundation pour le Burkina Faso, le Mali, la Côte d'Ivoire et le Niger. Dans ce cadre, elle accorde des subventions aux organisations de femmes rurales, ce qui témoigne encore plus de son engagement en faveur de l'autonomisation économique des femmes, socle de leur autonomisation sociale et politique.
Consultante indépendante depuis sa retraite en 2018, elle a assuré plus de 200 formations au profit de professionnels étatiques et non étatiques et d'acteurs/actrices communautaires sur les théories et le processus d'intégration de genre et de développement. Pour elle, le plus grand progrès réside dans le fait que les outils sont désormais mieux compris et mieux appliqués. « Avant, on était plus dans la théorie. Aujourd'hui, on est dans l'action. Les gens analysent, intègrent, suivent, évaluent, selon le genre », se réjouit-elle. Elle voit dans l'émergence d'une jeunesse consciente sensible au genre, un espoir pour des transformations sociales fondées sur l'égalité entre les sexes.
Si des progrès significatifs ont été faits, notamment grâce à l'implication des jeunes générations dans l'abandon des perceptions sexistes et des pratiques rétrogrades comme l'excision et les mariages forcés, elle reste lucide, car la compréhension profonde de l'approche genre et développement par les décideurs politiques et les membres de la société dans son ensemble est encore en construction. Pour Mariamé Ouattara, le plus grand défi actuel réside au niveau des autorités décisionnelles. « Il n'y a jamais eu, à ma connaissance, un atelier de formation spécifique sur le genre à leur intention. Beaucoup en parlent sans vraiment en maîtriser le contenu, le bien-fondé et les enjeux », a-t-elle indiqué. Dame Ouattara déplore aussi la confusion fréquente entre « genre » et « femme », une vision réductrice qui limite le changement à la simple présence des femmes dans les instances décisionnelles, sans une véritable analyse et prise en compte de leurs besoins, intérêts, rôles, expériences et aspirations spécifiques par rapport aux hommes.
L'approche genre et développement, selon elle, ne se limite pas à une représentativité symbolique. Elle exige une transformation des mentalités et des rapports de pouvoir entre les deux sexes ; une prise en compte effective des savoirs, savoir-faire, savoir-être et savoir-devenir des deux sexes dans la formulation, la planification et le suivi-évaluation des actions de développement. Pour elle, tant que cette compréhension ne sera pas acquise, on restera au début du processus. Dans ce sens, elle pense que la création d'une institution de haut niveau dédiée aux questions de genre est très opportune.
Femme de terrain, Mariamé Ouattara appelle les médias à jouer leur rôle. Elle appelle à la création d'un réseau des médias pour la promotion du genre. Pour elle, il ne s'agit pas d'une guerre des sexes, mais d'un combat et d'un impératif pour un développement humain équitable et durable. « Quand hommes et femmes se respectent, dialoguent, se valorisent et coopèrent, les familles, les communautés et le pays tout entier se portent mieux. »
Aujourd'hui retraitée, Mariamé Ouattara ne compte pas baisser les bras. Loin de là. Elle continue de militer, de former, de sensibiliser et d'accompagner au sein de réseaux nationaux, africains et internationaux pour une meilleure compréhension de la promotion des droits de la femme et de l'égalité entre les sexes.
Hanifa Koussoubé
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La mairie de l'arrondissement 3 de Ouagadougou, en collaboration avec la Société de gestion du patrimoine ferroviaire du Burkina (SOPAFER-B), la Société nationale d'électricité du Burkina (SONABEL) et la Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL), a organisé ce mardi 15 avril 2025 une journée de salubrité dans l'arrondissement 3, précisément dans le quartier Nonsin. Il s'agissait de libérer les emprises ferroviaires, un chantier autant technique qu'humain.
Dès les premières heures de la matinée, le décor était impressionnant : de gros engins, notamment des camions, des chargeuses-pelleteuses et des mini-pelles hydrauliques, étaient déployés sur les différents sites ciblés. Ces machines lourdes ont permis de dégager efficacement les amoncellements d'ordures et de gravats qui s'étaient accumulés le long des voies ferrées et à proximité des installations électriques. Leur intervention a grandement facilité le travail des équipes manuelles et accéléré le rythme de l'opération. Sous la coordination des techniciens de la SOPAFER-B et de la SONABEL, les engins ont creusé, nivelé et transporté les déchets vers les points de collecte, contribuant ainsi à redonner une nouvelle image à ces zones jadis insalubres.
Cette initiative est l'aboutissement d'un long processus de sensibilisation amorcé depuis 2023. Le président de la délégation spéciale (PDS) de l'arrondissement 3, Christophe Kaboré, est revenu sur les grandes étapes de ce travail de fond, mené avec patience et persévérance auprès des populations concernées. « Ce matin, c'est la fin d'un long processus que nous avons entamé depuis 2023 à sensibiliser pour que les occupants des emprises des rails et des poteaux à haute tension puissent libérer les lieux. C'est une chose faite depuis quelques semaines et nous entamons ce matin l'opération de salubrité pour nettoyer tous ces endroits qui sont laissés avec des tas de débris et d'immondices. C'est donc une opération de salubrité sur toute l'emprise des voies ferrées et des poteaux à haute tension qui débute de Nonsin jusqu'à la limite de l'arrondissement 3 à partir du quartier Rimkieta », explique le PDS.
Christophe Kaboré président de la délégation spéciale de l'arrondissement 3Poursuivant son propos, il a tenu à rassurer quant au bon déroulement de l'opération, soulignant la collaboration des ex-occupants dans le processus de nettoyage : « Il n'y a pas de récidivistes dans cette zone, assure-t-il. Tout le monde a libéré. C'est avec ces ex-occupants que nous travaillons à sensibiliser, à sécuriser et à rendre propres ces cadres. Nous les avons aussi sensibilisés à pouvoir nous accompagner à préserver ces zones que nous allons nettoyer ce matin pour que ces zones soient toujours propres pour leur bonheur, notre quiétude et notre sécurité également. »
Christophe Kaboré, président de la délégation spéciale de l'arrondissement 3, a lancé un appel à la population pour un engagement citoyen en faveur de la préservation de ces espaces. « Le message que nous voulons faire passer, c'est surtout un message de civisme et vous voyez que ce sont trois structures qui se sont donné la main pour mener cette opération depuis 2023. Nous invitons surtout les ex-occupants et la population à plus de civisme et à faire en sorte que ces emprises que nous allons nettoyer ne servent plus de dépotoirs pour les tas d'ordures et autres objets encombrants », a-t-il dit.
Cette journée de salubrité illustre une réussite collective fondée sur le dialogue et la sensibilisation. L'implication des ex-occupants dans l'entretien des lieux libérés témoigne d'un changement d'attitude positif, porté par une approche participative des autorités locales. L'appel au civisme du PDS de l'arrondissement 3, Christophe Kaboré, rappelle l'importance de la responsabilité de chacun dans la préservation de notre environnement urbain.
Dans le cadre de l'opération de libération et de salubrité des couloirs à haute tension menée à Ouagadougou, la SONABEL, à travers son secrétaire général Émile Sawadogo, a tenu à rappeler les risques liés à l'occupation anarchique de ces zones. Il souligne l'importance de respecter les normes de sécurité autour des installations électriques : « Il faut dire que, comme vous le savez, le courant, en plus de son aspect utilitaire, constitue malheureusement un danger et la vie à proximité doit obéir à certaines règles. C'est pour cela que les trois structures, avec le leadership de la mairie, ont entamé ces travaux de libération des couloirs et d'assainissement des lieux. »
Émile Sawadogo, secrétaire général de la SONABELInterrogé sur les impacts de ces occupations sur les infrastructures de la SONABEL, il explique les conséquences sur les opérations de maintenance. « Les ordures, c'est un peu le résultat de la vie des gens sous les couloirs. Alors que, pour vivre dans les couloirs, il faut respecter certaines règles. Le courant étant un danger, la vie des gens dans les couloirs impacte négativement les opérations de maintenance. Ça constitue aussi un problème de sécurité parce que, si on a un problème, très vite on peut arriver à des électrisations », assure le secrétaire général de la SONABEL.
Enfin, Émile Sawadogo a insisté sur les dangers concrets pour les populations vivant sous les lignes à haute tension, rappelant les risques permanents encourus : « Le danger, c'est qu'on n'est jamais à l'abri d'une panne, d'une rupture du câble ou bien d'une mise accidentelle d'un support malheureusement sous tension. Cela peut malheureusement se traduire par des électrisations ou malheureusement aussi par des électrocutions ».
À l'occasion de l'opération de libération et de salubrité des emprises ferroviaires, Adama Comboigo, directeur des travaux et de l'entretien de la SOPAFER-B, a salué l'implication des populations de l'arrondissement n° 3 dans le processus. « Je tiens d'abord à remercier les populations de l'arrondissement n° 3 qui ont accepté de libérer les emprises ferroviaires. Cette opération a été amorcée dans l'arrondissement n° 2, avec des actions de dégagement, ce qui a permis de sensibiliser également les populations du n° 3. Grâce à cette mobilisation, les emprises ont pu être libérées, et aujourd'hui nous procédons au nettoyage des bandes de servitude », a-t-il commenté. Il a par ailleurs rappelé les normes à respecter autour des voies ferrées, en mettant l'accent sur les risques en cas de non-conformité. D'après lui, ces bandes sont essentielles pour garantir la sécurité des convois ferroviaires, mais aussi celle des populations riveraines, notamment en cas de déraillement. « Il est important de rappeler que la réglementation en vigueur de la police des chemins de fer prévoit une zone de servitude de 25 mètres de part et d'autre de l'axe de la voie. Aucune installation ne doit y être tolérée », prévient Adama Comboigo.
Adama Comboigo, directeur des travaux et de l'entretien de la SOPAFER-BIl a également levé un coin de voile sur les projets futurs, qui visent à renforcer et à moderniser le réseau ferroviaire : « Cette opération de libération répond aux exigences des travaux d'urgence à venir. Par ailleurs, des projets de modernisation sont en cours, avec des recherches de financement engagées par la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. Au total, les travaux d'urgence prévoient le traitement d'environ 60 kilomètres de linéaires sur les points critiques du réseau, ainsi que la réhabilitation, la consolidation ou le remplacement de 22 ouvrages d'art. »
La journée de salubrité et de sensibilisation organisée dans l'arrondissement n°3 est le fruit d'une synergie efficace entre quatre acteurs majeurs : la mairie de l'arrondissement, la SOPAFER-B, la SITARAIL et la SONABEL. Ces structures ont conjugué leurs efforts pour libérer et assainir les emprises ferroviaires, tout en menant un travail de proximité avec les populations. L'opération ne s'est pas limitée à un simple nettoyage. Elle a permis de sensibiliser les riverains aux enjeux liés à l'occupation anarchique de l'espace public, aux risques sanitaires, sécuritaires et environnementaux, ainsi qu'à la nécessité de respecter les zones de servitude.
Tani Linda Combary (stagiaire)
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Le ministère en charge des mines, en collaboration avec le Centre d'analyse des politiques économiques et sociales (CAPES), tient ce mardi 15 avril 2025 un atelier sur la contribution des Investissements directs étrangers (IDE) dans le secteur minier à la croissance économique au Burkina Faso. Il s'agit de mener des réflexions pour faire des IDE du secteur minier un levier de croissance économique au Burkina Faso.
Le Burkina Faso dispose d'un potentiel minier considérable avec des ressources qui, si elles sont bien exploitées, peuvent contribuer significativement à accélérer notre développement socio-économique. Malheureusement, une étude du CAPES, dans sa note de conjecture y relative, montre que les IDE dans le secteur minier, bien que substantiels, n'ont pas encore produit tous les effets escomptés dans la contribution à la croissance économique. En effet, selon les chiffres du ministère des Mines, malgré des IDE estimés à plus de 2 000 milliards de francs CFA en 2024, la contribution du secteur en termes de part : des industries extractives dans le PIB est évaluée à 14,8 % en 2023 ; des recettes budgétaires au budget de l'État à environ 521 milliards de francs CFA en 2023 ; des recettes d'exploitation à 2 340 milliards de francs CFA en 2023 ; des emplois directs créés à autour de 18 863 emplois en 2023. Les attentes sont loin d'être atteintes.
Les acteurs du secteur minier présents pour prendre part à cet atelierSelon Dr Marcellin Ouédraogo, expert au CAPES, premier responsable de l'étude, un IDE, c'est la participation au capital social (plus de 10 %) d'une entreprise par un investisseur étranger. L'étude a démontré que la contribution des IDE dans la croissance économique du pays est insignifiante. « À court terme, on a constaté qu'il n'y a aucun impact direct sur la croissance économique du pays. À long terme, on se rend compte que l'impact est négatif. Parce que la majeure partie des bénéfices des contributions au capital des entreprises est rapatriée », a-t-il expliqué.
Selon Dr Marcellin Ouédraogo du CAPES, la part contributive des IDE est insignifianteL'ambition du gouvernement est de construire un modèle minier plus équitable, plus juste, plus durable et profitable à l'ensemble du Burkina Faso. Cet atelier, a laissé entendre le ministre en charge des mines Yacouba Zabré Gouba, est le point de départ de la dynamique, après bien sûr les réformes ambitieuses entamées en 2024 pour maximiser les bénéfices de l'industrie extractive tout en corrigeant certains déséquilibres identifiés dans la gestion du secteur minier.
Le ministre en charge des mines a aussi invité les investisseurs nationaux à adopter des pratiques responsablesParmi les actions, il a cité la révision du code minier, la loi sur le contenu local, le renforcement des capacités locales et de l'emploi, la promotion d'une exploitation responsable et durable des ressources minérales, la diversification et l'attractivité des investissements et la promotion des investissements nationaux, notamment dans le secteur minier. Le ministre des mines a aussi invité les investisseurs nationaux à adopter des pratiques responsables et à s'aligner sur les priorités du gouvernement, notamment sur le contenu du nouveau code minier et de la loi sur le contenu local.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
C'est un vent de renouveau mêlé à un respect des acquis qui souffle désormais sur l'Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés (AP/SFD-BF). Seydou Yaméogo succède désormais à Ousséni Kirakoya à la tête de son conseil d'administration. La cérémonie officielle de passation de charges s'est tenue ce mardi 15 avril 2025, à Ouagadougou.
En présence des proches collaborateurs, elle s'est déroulée sous le signe d'une nouvelle dynamique impulsée par le sceau de la continuité et de l'innovation. Le conseil d'administration sorti a été honoré et félicité à cette occasion pour le travail abattu durant son mandat.
Le président sortant du conseil d'administration de l'AP/SFD-BF, Ousséni Kirakoya, a profité de la cérémonie de passation de charges pour réaffirmer sa vision d'un secteur de la microfinance fort, inclusif et résolument tourné vers l'émergence.
Selon lui, la diversité des structures membres, des très petites aux très grandes institutions, ne doit pas être perçue comme une faiblesse, mais plutôt comme une richesse à valoriser au service d'un objectif commun, qui est l'inclusion financière des populations. « Nous sommes une grande famille d'institutions », a-t-il déclaré, soulignant l'importance de l'unité et de la solidarité dans la poursuite des idéaux de la microfinance.
Pour Ousséni Kirakoya, la mission du secteur est d'offrir des opportunités aux populations laborieuses, souvent laissées en marge du système bancaire classique. En renforçant l'accessibilité aux services financiers, les institutions de microfinance deviennent des leviers de transformation sociale et de développement économique.
Il a insisté sur le rôle crucial que ces structures peuvent jouer pour stimuler l'entrepreneuriat, sécuriser l'épargne, faciliter l'investissement local et, in fine, contribuer à l'amélioration des conditions de vie. Son appel à la cohésion et à la responsabilité collective a résonné comme un message fort à l'endroit des acteurs du secteur, invités à continuer l'œuvre entamée pour bâtir une microfinance inclusive, innovante et durable.
« Je voudrais inviter le nouveau président à faire du leadership pour créer de la cohésion d'abord au sein de son conseil d'administration, mais aussi au niveau de tous les secteurs », Ousséni Kirakoya, PCA sortant de l'AP/SFD-BFEn prenant la parole pour la première fois en tant que président entrant, Seydou Soungalo Yaméogo a affiché un ton rassembleur et résolument tourné vers l'avenir. D'entrée de jeu, il a salué avec déférence le leadership de son prédécesseur, soulignant l'engagement constant, le leadership avisé et les efforts remarquables de M. Kirakoya, qui a dirigé l'Association dans un contexte particulièrement complexe, marqué par des défis sécuritaires.
Une transition dans la stabilité
La cérémonie, bien que solennelle, s'est voulue également conviviale, réunissant autour les anciens et nouveaux membres du conseil d'administration, la direction exécutive, et des invités de marque. Ce qui traduit la volonté de l'AP/SFD-BF de s'inscrire dans une dynamique de continuité et de consolidation institutionnelle.
« Nous continuerons à œuvrer pour le renforcement de la crédibilité et de la solidité du secteur de la microfinance au service de l'inclusion financière de nos populations », Seydou Soungalo Yaméogo, nouveau PCA de l'AP/SFD-BFSeydou Yaméogo n'a pas manqué de remercier ses pairs du nouveau conseil d'administration pour la confiance placée en lui, tout en les appelant à faire bloc autour des grands chantiers à venir. « Je me réjouis à l'idée de pouvoir compter sur votre engagement, votre expérience et votre sens du devoir, pour que nous puissions porter ensemble les ambitions de notre association », a-t-il lancé.
Un engagement ferme pour une microfinance plus forte et inclusive
Conscient des mutations profondes qui traversent le secteur de la microfinance au Burkina Faso et au-delà, le nouveau PCA a inscrit son mandat sous le signe de l'ouverture, de la concertation et de l'action collective. Sa priorité est de renforcer la crédibilité et la résilience du secteur afin de le rendre plus à même de répondre aux aspirations des populations en matière d'inclusion financière.
Les membres du conseil d'administration sortant honorés« Ensemble, dans la continuité et la synergie d'actions, nous bâtirons sur les acquis et relèverons les défis nouveaux », a-t-il déclaré, avant d'inviter l'ensemble des acteurs à maintenir leur soutien indéfectible à l'AP/SFD-BF.
L'accent a également été mis sur l'importance capitale du personnel de la direction exécutive, que M. Yaméogo a qualifié de « moteur essentiel de performance pour l'association ». À leur endroit, il a adressé un message de soutien. « Soyez assurés de mon appui indéfectible dans l'accomplissement de vos missions », souligne-t-il.
Les membres de l'ancien et du nouveau conseil d'administration de l'AP/SFD-BFUne gouvernance orientée résultats
À travers ce discours empreint de sobriété et de clarté stratégique, le nouveau président entend donner une impulsion nouvelle à l'association, sans pour autant rompre avec l'esprit qui a prévalu jusqu'ici. Il aspire à faire de l'AP/SFD-BF une organisation plus proactive, plus agile et capable d'innover au service des populations les plus vulnérables.
En guise de conclusion, Seydou Yaméogo a formulé le vœu que cette nouvelle mandature soit portée par « l'action collective, la solidarité et la concertation permanente » en faveur d'une microfinance « plus efficace et responsable ».
Une nouvelle page s'ouvre ainsi pour l'AP/SFD-BF, avec à sa tête un homme déterminé à conjuguer vision stratégique, esprit d'équipe et sens du devoir pour bâtir, pierre après pierre, un écosystème financier inclusif, durable et au service du développement économique et social du Burkina Faso.
Hamed Nanéma
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Le Projet national « Africa Minigrids Program » (PN-AMP), en collaboration avec l'Agence nationale des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ANEREE), a organisé ce mardi 15 avril 2025, un atelier de formation sur l'intégration de la dimension genre dans le domaine de l'électrification rurale par mini-réseaux. Cette rencontre vise à renforcer les capacités des acteurs privés du secteur de l'énergie et plus particulièrement du cluster solaire et des acteurs des mini-réseaux sur la thématique.
Au Burkina Faso, le taux d'électrification national est faible avec seulement 26,29 %. Il existe une forte disparité entre le milieu rural et celui urbain avec 7,02 % contre 87,04 %, selon des chiffres datant de 2023. Ce qui a un impact négatif sur les populations et plus particulièrement les femmes. L'État et ses partenaires veulent inverser la tendance.
Un mini réseau est un système électrique qui est conçu pour alimenter les populations qui sont très éloignées du réseau électrique national.
Il s'appuie parfois sur des sources d'énergie renouvelable telles que le solaire et l'éolien, souvent associées à des systèmes de stockage d'énergie pour garantir une alimentation électrique autonome. La vulgarisation de cette méthode va permettre d'illuminer la vie de millions de Burkinabè vivant dans les zones rurales, surtout les femmes.
Conscient de cette opportunité pour les populations, le PN-AMP et l'ANEREE ont décidé d'outiller les acteurs. Les participants à cette formation sont des professionnels du secteur privé de l'énergie tels que des installateurs, des développeurs, etc. Des acteurs du public sont également présents afin de s'assurer que les politiques qui sont élaborées et mises en œuvre prennent en compte le volet genre.
« Nous avons une stratégie nationale en matière d'électrification rurale. La question du genre est centrale dans cette stratégie. C'est pour cette raison que nous avons jugé opportun d'organiser cette formation avant que les femmes qui sont des actrices essentielles en milieu rural puissent être des parties prenantes de cette stratégie, afin de contribuer au développement économique local. Les femmes doivent être au début de la conception du projet, de l'élaboration du document, de son implémentation et de son évaluation.
En milieu rural, les femmes sont plus dynamiques et participent plus à la vie économique dans les localités. « Mettre en œuvre une stratégie sans leur implication est voué à l'échec », a fait comprendre le coordonnateur du PN-AMP, Roger Ouédraogo.
Roger Ouédraogo (en tenue verte) a rappelé l'intérêt pour un pays d'inclure les femmes dans les projets d'électrification en milieu ruralLes résultats attendus après la formation
Dans son intervention, le directeur général de l'ANEREE, Tobouré Gandré, a déclaré :
« La problématique de l'intégration du genre dans le domaine de l'électrification rurale par les mini-réseaux est d'une importance capitale pour la réussite de la stratégie nationale de l'électrification rurale et en matière de développement socioéconomique durable.
L'électrification rurale par des mini-réseaux verts utilisant l'énergie solaire joue un rôle clé dans le développement durable des localités isolées. Il est essentiel pour les acteurs (publics et privés) d'intégrer une approche inclusive en matière de genre et de développer des stratégies efficaces de gestion des déchets d'équipements électriques et électroniques générés par ces infrastructures.
Le résultat ultime attendu à l'issue de cet atelier est que les acteurs du domaine, en l'occurrence le privé, ayant pris connaissance de l'importance de l'intégration de la dimension genre dans les projets d'électrification rurale et de gestion des déchets d'équipements électriques et électroniques, convaincus aussi des bien-fondés de cela, changent de comportement en intégrant effectivement le genre dans toutes les phases des projets, depuis leur conception jusqu'à leur mise en œuvre effective, y compris les D3E (déchets d'équipements électriques et électroniques) », a-t-il dit.
« L'accès aux services énergétiques modernes de qualité est essentiel pour garantir l'amélioration des conditions de vie des populations », a souligné Tobouré Gandré (au milieu)Les spécificités liées au genre
L'une des formatrices à cet atelier, la sociologue et consultante Armande Sawadogo, a expliqué qu'elle allait mettre l'accent sur des échanges constructifs avec les acteurs présents, car ils sont sur le terrain.
Elle a souligné que « dans les projets d'électrification rurale, on ne prend pas toujours en compte les besoins des femmes. Et pourtant, dans les zones rurales, elles jouent un grand rôle dans les travaux domestiques, agricoles et sur le plan social. Il faut absolument prendre en compte leurs besoins. Elles ont plusieurs types de besoins. Il existe, par exemple, le besoin pratique, à savoir tout ce qui est en rapport avec le ménage. On peut citer entre autres la cuisson des repas, la collecte de l'eau, l'éclairage, la ventilation…
Les besoins ne sont pas forcément identiques pour les femmes et les hommes. Il existe aussi les besoins sociaux tels que l'éducation, la santé, la formation, etc. À titre d'exemple, si on éclaire une maternité, cela va plus profiter aux femmes qu'aux hommes, même s'il faut souligner que les hommes vont également être des bénéficiaires parce qu'ils sont des pères.
Armande Sawadogo a précisé que les besoins des femmes en matière d'électrification sont spécifiques en milieu ruralAutre besoin, celui productif qui permet de créer des activités génératrices de revenus. Nous allons mettre l'accent sur cette thématique parce qu'il faut attirer les femmes en leur disant que l'électrification rurale va leur permettre de gagner plus d'argent.
Enfin, il existe des besoins stratégiques qui consistent à rendre la femme disponible afin qu'elle puisse participer au développement local et à la sauvegarde de l'environnement. Cela va permettre de nommer des femmes dans les sphères de décision dans les comités de gestion afin qu'elles soient plus mises en avant », a développé la formatrice.
A noter que le projet de mini-réseaux pour l'Afrique est un programme d'assistance technique pour les mini-réseaux. Il a été développé par le PNUD avec l'accompagnement financier du Fonds pour l'environnement mondial (FEM). Ce programme est mis en œuvre dans 21 États africains, dont le pays des hommes intègres. Au Burkina Faso, il s'implémente à travers le PN-AMP, dont la mise en œuvre a été confiée à l'Agence burkinabè de l'électrification rurale (ABER).
Des échanges sont prévus pour permettre aux participants de partager leurs expériencesL'objectif du projet est d'accroître l'accès des populations à l'électricité en améliorant la viabilité financière et en promouvant les investissements commerciaux à grande échelle dans les mini-réseaux solaires photovoltaïques dans le pays.
En rappel, l'ANEREE a pour mission d'assurer les services de conseil, de mise à niveau et d'accompagnement dans le domaine des énergies renouvelables.
SB
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L'ambassadeur du Royaume de Belgique au Burkina Faso, Erwin De Wandel a effectué une tournée dans les régions du Centre-Est et du Plateau-Central. C'était le 14 avril 2025. Cette tournée visait à apprécier les retombées concrètes des projets soutenus par la coopération belge, à travers Enabel, Agence belge de coopération internationale.
Ce déplacement sur le terrain, en compagnie de Maria-Goretti Nyirarukundo, cheffe de coopération à l'ambassade, et d'une délégation, a permis de mettre en lumière une coopération engagée, multisectorielle et résolument orientée vers les besoins locaux.
Au cours de cette tournée, il y a eu des échanges avec les autorités locales, bénéficiaires et partenaires. Il y a également des visites d'infrastructures sanitaires, éducatives, agricoles et d'innovation.
De l'unité d'oxygène du CHR de Tenkodogo au Centre d'innovation pour l'emploi des jeunes, en passant par les réalisations en matière d'éducation, de gouvernance, ou encore les initiatives portées par les femmes à Karin, chaque étape a mis en lumière la vitalité d'un partenariat centré sur les besoins réels des populations.
Parmi les étapes marquantes de la visite, le Centre d'innovation de Tenkodogo a particulièrement retenu l'attention. Les membres de la délégation ont pu échanger avec les responsables et bénéficiaires de ce centre, véritable incubateur d'idées entrepreneuriales pour les jeunes.
Outre l'innovation, les résultats dans les domaines de l'agriculture, de l'éducation, de l'action humanitaire et de la gouvernance ont été présentés par les directeurs régionaux.
À Dialgaye, par exemple, Enabel a soutenu la mise en valeur de 20 hectares de bas-fonds au profit de 258 bénéficiaires, dont 205 femmes et 20 personnes déplacées internes.
Dans le secteur de l'éducation, 60 infrastructures scolaires ont été construites et équipées dans le Boulgou et le Kourittenga. L'appui a également porté sur la formation de plus de 500 enseignants et la dotation en kits scolaires des élèves vulnérables.
À l'issue de la mission, l'ambassadeur belge s'est dit fier des avancées constatées sur le terrain.
« Les actions d'Enabel sont le fruit d'une co-construction avec le Burkina Faso. Nous sommes là pour accompagner les priorités fixées par le pays, dans un esprit de partenariat, d'écoute et de respect mutuel », a-t-il souligné.
Il a également rappelé que le programme bilatéral est en cours jusqu'en 2027, avec des volets complémentaires dans les domaines de l'éducation, de la culture et des échanges académiques.
À travers cette tournée, la Belgique réaffirme son engagement auprès des populations burkinabè, dans un contexte où les défis liés à la paix, à la stabilité et au développement durable exigent des partenariats solides, ancrés dans les réalités locales.
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Source : page Facebook Koupela start-up international
(Ouagadougou, 15 avril 2025). Le Président du Faso, Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim TRAORE a reçu en audience ce mardi, le comité des Chefs d'État-major généraux des armées de la Confédération des États du Sahel (AES).
Présents à Ouagadougou, dans le cadre de la continuité des engagements communs des trois États d'éradiquer le terrorisme, les Chefs d'État-major généraux des armées ont fait le point des conclusions de leur rencontre au Capitaine Ibrahim TRAORE.
« Nous ressortons très satisfaits et ragaillardis par les orientations et les directives qui ont été données par le Président du Faso. A chaque fois, quand on vient voir le politique, ça nous donne aussi beaucoup d'ardeur dans la mise en œuvre de la force unifiée de l'AES, objet de notre rencontre à Ouagadougou », se réjouit le Général de division Oumar DIARRA, Chef d'État-major général des Armées (CEMGA) de la République du Mali, président du Comité des Chefs d'État-major de l'AES.
Montée en puissance des forces de l'AES pour une victoire certaine sur le terrorisme
Selon le Général DIARRA, la délégation a également rendu compte au Chef de l'État de l'examen du protocole additionnel de la force de l'AES et des deux opérations Yéréko 1 et 2 menées dans la zone des trois frontières ainsi que des perspectives d'autres opérations.
Les Chefs d'État-major généraux des armées de l'AES invitent les populations de la Confédération à toujours faire confiance aux trois Chefs d'États et aux forces de l'AES. « Nous sommes décidés et déterminés. Nous rassurons que la force de l'AES est en train de monter en puissance. Les terroristes changent de mode d'action quotidiennement. Nous nous adaptons aussi à ce mode d'action. Je puis vous dire que la victoire est au profit des forces de l'AES », rassure le CEMGA du Mali.
En marge de la rencontre de Ouagadougou des Chefs d'État-major généraux de l'AES, les Chefs d'État-major de l'armée de l'air de la confédération sont réunis à Bamako au Mali pour mutualiser les moyens à mesure de défendre l'espace AES.
Direction de la Communication de la Présidence du Faso
La sixième session du dialogue structuré national sur le Fonds vert pour le climat se tient du 15 au 17 avril 2025. Elle est co-organisée par le Fonds d'intervention pour l'environnement et le Secrétariat exécutif du Fonds vert pour le climat au Burkina Faso et a pour objectif de renforcer la synergie d'actions entre les parties prenantes pour une mobilisation plus accrue des financements climatiques au profit du Burkina Faso.
Au cours de cette sixième session du dialogue structuré national sur le Fonds vert pour le climat, les participants issus des structures étatiques, des institutions privées et des ONG et associations vont prendre connaissance des innovations au sein du Fonds vert pour le climat et de ses engagements avec le Burkina, et faire le point sur l'état de mise en œuvre des projets et programmes impliquant le pays et financés par le Fonds vert. Ils vont aussi échanger sur la stratégie de mobilisation des ressources pour la création de bosquets et le reverdissement du pays et sur les perspectives pour une mobilisation plus accrue de la finance climat au profit du Burkina.
Le ministre a fait le tour des stands des projets financés par le Fonds vert climatLe Fonds vert pour le climat est le principal instrument financier multilatéral, dédié à l'appui des pays en développement dans leurs efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et renforcer leur résilience face aux effets du changement climatique. Pour faciliter les échanges, le pays a mis en place son Autorité nationale désignée, qui constitue une interface entre le secrétariat du fonds basé à Songdo et les institutions burkinabè. Le secrétariat exécutif du Fonds vert climat pour le Burkina travaille à faciliter l'accès aux financements du Fonds vert pour le climat de divers acteurs tels que les administrations publiques, les collectivités territoriales, le secteur privé, les organisations de la société civile, etc.
Grâce à l'accompagnement du Fonds vert pour le climat, le pays des hommes intègres a pu bénéficier d'un accompagnement financier pour la mise en œuvre de projets transformateurs au profit des communautés. Selon Lamech Nebyida Kaboré, Autorité nationale déterminée, à ce jour, ce sont 14 projets et programmes qui ont été financés à hauteur de 93 milliards de FCFA.
Nebyida Lamech Kaboré, Autorité nationale déterminéeLe fonds dédié à la subvention à la préparation, qui relève également du Fonds vert, a aussi permis de financer 9 projets à hauteur de 3 milliards de FCFA. « Le Fonds a également permis au pays de proposer à l'accréditation le Fonds d'intervention pour l'environnement en tant qu'entité nationale d'accès direct et l'accréditation a été acceptée. Il a aussi permis de renforcer l'expertise des acteurs au niveau national et ceux-ci ont pu élaborer des projets climat à soumettre au Fonds vert climat », a-t-il ajouté.
Parmi les projets financés par le Fonds vert climat figure le projet Hydromet, qui, à travers le don d'ambulances, a permis de renforcer les capacités nationales pour la riposte aux risques climatiques. Le Fonds vert a aussi apporté un appui financier à l'Agence nationale de météorologie pour lui permettre d'affiner l'information climatique au profit des producteurs.
photo de familleLa présente session du dialogue structuré national se tient sous le thème « Vision du chef de l'État dans le secteur de l'environnement, en matière de création de bosquets de plantes médicinales et de reverdissement du Burkina Faso : quelle contribution du Fonds vert pour le climat ? ». Le ministre de l'environnement, Roger Barro, représentant le Premier ministre, a laissé entendre que le Fonds vert climat est appelé à jouer un rôle déterminant dans la mise en œuvre de cette vision. « Son appui permettra de renforcer les capacités institutionnelles communautaires, de financer les projets porteurs et structurants dans le domaine de la reforestation, la conservation des plantes médicinales et de soutenir l'innovation, la recherche pour la valorisation des savoirs endogènes », a-t-il expliqué.
Roger Barro, ministre de l'environnementMême si les acquis engrangés en termes d'adaptation aux changements climatiques sont fort appréciables, le ministre de l'environnement a invité l'ensemble des acteurs à redoubler d'efforts pour mobiliser davantage de ressources et à mettre en œuvre des solutions concrètes, durables et inclusives.
Armelle Ouédraogo
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Un drame s'est produit le dimanche 13 avril à Batondo, dans la commune de Ténado, province du Sanguié. Un père a ôté malencontreusement la vie de son fils âgé de 10 ans, selon l'Agence d'information du Burkina (AIB).
L'enfant, élève en classe de CE1, a été mortellement atteint par une hache lancée par son géniteur, furieux après avoir constaté la disparition de plusieurs chèvres du domicile familial.
La victime a été inhumée le lundi 14 avril 2025 dans une atmosphère de grande tristesse. De nombreux messages de compassion ont été adressés à la famille endeuillée.
Ce drame a suscité une vive émotion au sein de la population, qui appelle à une prise de conscience sur la gestion de la colère et la prévention de la violence dans les ménages.
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Source : AIB
CGE Immobilier a procédé le vendredi 11 avril 2025 au lancement officiel de son programme « WASSA, un toit pour tous », un projet immobilier de grande envergure qui prévoit la construction de 10 000 logements pavillonnaires et appartements sur cinq ans. La cérémonie s'est tenue sur le site de la ville nouvelle de Yennenga, à Kouba, en présence du ministre de l'urbanisme et de l'habitat, Mikaïlou Sidibé.
Pensé pour répondre à la problématique de l'accès au logement pour les Burkinabè à revenus modestes, ce programme se distingue par ses prix particulièrement accessibles. Les premières villas F3, bâties sur des parcelles de 200 m², sont proposées à partir de 11 500 000 FCFA TTC. Extensibles à l'arrière, ces logements seront également viabilisés (eau et électricité) et disponibles via un mécanisme de location-vente facilité par des partenariats bancaires, avec des mensualités proches des loyers courants.
Vue des logementsSelon le PDG de CGE Immobilier, Saïdou Tiendrebéogo, ce programme vise les jeunes, les fonctionnaires, les militaires, les paramilitaires, les salariés du privé comme de l'informel, en leur offrant des logements dignes, fonctionnels et durables. Il a également insisté sur l'impact économique du projet, qui devrait générer plus de 7 000 emplois directs et 21 000 emplois indirects.
Saïdou Tiendrebéogo, PDG de CGE ImmobilierPrenant la parole, le ministre de l'urbanisme et de l'habitat, M. Mikaïlou Sidibé a salué « le professionnalisme, l'engagement et le patriotisme » de CGE Immobilier. Il a encouragé les autres promoteurs à suivre cet exemple : « Construire des logements abordables, viabilisés, avec des services de base intégrés, c'est répondre à un besoin essentiel dans un contexte national difficile. »
Mikaïlou Sidibé, ministre en charge de l'urbanisme et de l'habitatLe ministre a également rappelé que les réformes du secteur visent à recentrer la promotion immobilière sur la production de logements, plutôt que sur la simple vente de terrains. Il a réaffirmé la disponibilité de son ministère à accompagner les promoteurs immobiliers qui s'inscrivent dans cette dynamique.
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La Jeune chambre internationale (JCI) Burkina Faso a reçu la visite du président mondial 2025 de la JCI, en la personne de Keisuke Shimoyamada. Au cours d'une conférence de presse tenue ce 14 avril 2025 à Ouagadougou, la JCI Burkina Faso a présenté les motivations de cette visite du japonais, qui entend durant son séjour, s'imprégner des actions posées par ses pairs au Burkina, mais aussi, œuvrer au renforcement des partenariats au sein de cette organisation, et échanger avec les premières autorités du pays, notamment le Premier ministre, sur la vie de leur institution et l'impact de ses actions pour la jeunesse. Ce tête-à-tête avec la presse a aussi été l'occasion pour la JCI Burkina Faso d'annoncer la date de célébration de son cinquantenaire, prévue se tenir du 24 au 27 juillet 2025.
Keisuke Shimoyamada est en visite à travers le monde, des différents pays qui abritent des représentations nationales de la JCI. Depuis janvier 2025, il a pu rencontrer ses pairs dans plus de 20 pays et cette fois-ci, c'est au tour du Burkina Faso de recevoir celui-là qui se donne pour mission durant son séjour au pays des hommes intègres, de renforcer la coopération internationale, œuvrer à la valorisation des actions des jeunes engagées, et mobiliser de nouveaux partenariats autour des projets structurants à fort impact social. Dans ses actions, la JCI prône bon nombre de valeurs. L'une d'elle est la paix. Cette visite est aussi l'occasion pour le président mondial de s'enquérir des actions posées par la JCI Burkina Faso, pour contribuer à son regain.
Quelques membres de la JCI présents au cours de la conférence de presse, ensemble sur la photo de famille« Le Burkina Faso est un pays qui regorge beaucoup de capacités. L'une d'elle est sa jeunesse, forte de plus de 40%. C'est un véritable potentiel pour ce pays. C'est ce sur quoi il faudrait investir pour relever le pays. Il faut créer des leaders, accorder aux jeunes des opportunités de développement. C'est une question de volonté, si l'on veut parvenir à faire émerger de ces jeunes-là, leur plein potentiel. Au niveau mondial, nous collaborons avec beaucoup d'acteurs, pour travailler à l'autonomisation des jeunes. Nous allons créer cette année des opportunités de développement passant par des accords pour booster les jeunes entrepreneurs », a annoncé le japonais, qui dit porter le Burkina Faso à cœur, malgré le contexte et les idées reçues faisant croire que le pays est infréquentable.
« Si ma présence peut inspirer des jeunes burkinabè, j'aurai accompli ma mission », Keisuke ShimoyamadaRappelons que cette conférence de presse a été l'occasion pour la JCI Burkina Faso d'annoncer la date de célébration de son cinquantième anniversaire. Il se tiendra du 24 au 27 juillet 2025. Il coïncide avec la célébration cette année, des 110 ans d'existence de la JCI. Au cours de ces trois jours, sont prévues se tenir des assises nationales et l'établissement d'un bilan avec toutes les générations qui ont travaillé en tant que leaders dans cette organisation. « Par ailleurs, la JCI Burkina Faso entend poser un acte qui devrait symboliser ces 50 ans. Il s'agit de la mise en place d'un centre d'excellence de citoyenneté, de leadership et d'entrepreneuriat. Il aura pour vocation d'inspirer la jeunesse burkinabè », a indiqué le président national de JCI Burkina Faso, Dr Ousséni Soré.
« La JCI a pu former beaucoup de monde qui sont des leaders à travers le monde », Dr Ousséni SoréDes précisions apportées par Dr Saïdou Sanou, élu en octobre 2024 vice-président exécutif mondial de la JCI, lors du congrès mondial qui s'est tenu à Taïwan, cette école sera soit une école public primaire déjà établie au Burkina Faso et sur laquelle la JCI Burkina Faso travaillera à faire des installations pour la moderniser ; soit un terrain nu sur lequel, la JCI Burkina Faso exigera des bâtiments pour la construction du centre. Le tout, selon ses dires, est de parvenir à inculquer les valeurs aux jeunes depuis le bas-âge pour qu'ils grandissent avec un esprit de leadership et soient prêts à travailler pour le développement de la société dans laquelle ils se trouveront, à apporter leur pierre à la construction d'une société meilleure.
« C'est un pôle d'excellence que nous voulons construire », Dr Saïdou SanouErwan Compaoré
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