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Updated: 2 months 2 weeks ago

ONG World Vision : Une feuille de route pour améliorer la résilience des populations au Burkina

Sun, 24/07/2022 - 14:27

L'ONG World Vision a procédé à la clôture de l'atelier national multi-acteurs sur l'analyse des systèmes de résilience au Burkina. Du 19 au 20 juillet 2022, les participants ont mutualisé leurs efforts pour renforcer la résilience des couches vulnérables de la société.

Au cours de l'atelier, les concepts liés à la résilience (risques, chocs, stress, vulnérabilités et capacités) ont été rappelés. Ensuite, la vision commune des risques actuels et futurs, et leur impact ont été développés. Enfin, une feuille de route pour renforcer la résilience des communautés vulnérables face aux chocs et stress a été élaborée.

Les parties prenantes sont des experts, des représentants de l'Etat, des ONG, des journalistes dont Lefaso.net, etc.

Les thématiques abordées durant ces deux jours de rencontre ont été en rapport avec le réchauffement climatique, les crises socio-politiques, l'insécurité, la crise alimentaire et nutritionnelle, la santé humaine et animale, les déplacements des populations, les ennemis des cultures dans l'agriculture, etc. Les participants ont été divisés en groupes et ont mené treize exercices. Les travaux ont eu pour objectif de recueillir leurs perceptions sur les thématiques et leurs suggestions pour mieux anticiper les crises et y faire face. Ils ont également recensé des organisations non-gouvernementales, des projets, des organisations de la société civile, des intervenants publics et des acteurs capables de contribuer à la résilience des populations.

Les 61 participants ont été divisés en groupe de six.

« En dépit des programmes en matière de développement et d'humanitaire, la situation des enfants, de leurs familles et des communautés ne s'améliore pas. Nous avons pensé qu'au regard de l'aggravation de la situation, il était nécessaire d'initier une réflexion participative associant les autres institutions qui interviennent dans le domaine de la résilience, pour briser le cycle des crises humanitaires, nutritionnelles », a justifié le représentant pays de World Vision au Burkina Faso, Antoine Sanon. Il a précisé que les activités de l'ONG humanitaire se déroulent au Mali, au Tchad et au Niger. Le représentant pays a aussi affirmé que la feuille de route va permettre de procéder à des financements plus efficaces sur les thématiques citées en amont.

Antoine Sanon a promis que les idées dégagées vont être une boussole pour mener des actions fortes impactant les communautés.

Nébila Banon a représenté la Commission nationale pour les réfugiés au Burkina Faso (CONAREF). Il a confié que cette rencontre était nécessaire, surtout qu'elle a réuni de nombreux acteurs. Il espère que les réflexions vont contribuer à changer positivement la vie des populations. Au sortir de cet atelier, il a promis de s'inspirer des résultats des travaux, afin de renforcer les interventions au profit des personnes réfugiées et demandeuses d'asile.

Comme doléance, Nébila Banon a souhaité que d'autres rencontres soient initiées.

World Vision est une ONG chrétienne qui œuvre dans l'accès à l'eau, l'hygiène et l'assainissement, la protection de l'enfance, la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance, la résilience et le plaidoyer. Depuis plus de 40 ans, l'ONG noue des partenariats avec des pays d'Afrique de l'Ouest.

SB
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Categories: Afrique

Start-up challenge Moov Africa Burkina : Qui remportera la subvention de 5 millions de francs CFA ?

Sun, 24/07/2022 - 14:27

En appui aux efforts engagés par le gouvernement dans la transformation digitale et l'innovation, Moov Africa Burkina a lancé, ce 23 juillet 2022, la première édition de la « Start-up challenge ». Il s'agit d'une initiative du Groupe Maroc Télécom. Le lauréat de la finale nationale participera à la grande finale au Maroc, avec les lauréats des autres filiales du Groupe.

Avoir des projets de création de start-up, c'est bien ; mais les voir se concrétiser, c'est encore mieux. C'est pourquoi, Moov Africa Burkina, dans le cadre de son engagement citoyen, a lancé la première édition de sa Start-up challenge au profit des jeunes entrepreneurs et porteurs de projets au Burkina. C'était le samedi 23 juillet 2022, dans la salle PSUD de l'université Joseph-Ki-Zerbo. Le directeur général de Moov Africa Burkina empêché, c'est le directeur de réseau Moov, Abdoulaye Bassolé, qui a présidé la cérémonie.

Les porteurs de projets espèrent passer en finale après le programme d'accélération.

« Moov Africa, dans son engagement social, a compris que la jeunesse a un fort besoin d'innovations. Beaucoup s'exercent dans l'innovation. Moov Africa, en tant qu'acteur de la technologie de l'économie numérique au Burkina Faso, a pensé à lancer Start-up challenge pour favoriser l'innovation, révéler le talent des jeunes start-ups en activité et aider ces dernières à travers des subventions pour porter leurs projets à maturité », a argumenté M. Bassolé. Cette initiative du Groupe Maroc Télécom concerne les domaines de l'IOT, la heath-tech, l'ed-tech, l'agri-tech, la fin-tech et la smart city. Pour cette première édition, Moov Africa Burkina s'est attaché les services de Digitales, une agence ayant une expertise avérée dans l'organisation de challenges dans les technologies de l'information et de la communication, qui a travaillé à mettre en place un jury.

Le DG de Moov Africa Burkina, à travers la voix de Abdoulaye Bassolé (en costume noir), s'est réjoui de pouvoir offrir une plateforme de développement à la jeunesse burkinabè.

Le concours a suscité un intérêt puisque le jury a réceptionné plus de 150 candidatures. Après un examen minutieux, 83 projets ont été présélectionnés. Dix start-ups seront sélectionnées à l'issue du Barcamp qui a eu lieu ce samedi. Le directeur de réseau Moov Africa Burkina a fait savoir que ces dix candidats bénéficieront d'un accompagnement et d'un programme de mentoring durant quatre semaines pour améliorer leurs projets. A l'issue de cette phase, poursuit-il, il y aura la phase finale qui permettra de sélectionner les trois premières start-ups. En guise de récompense, les trois finalistes repartiront respectivement avec une subvention de cinq millions, trois millions et deux millions de francs CFA, soit un montant total de dix millions.

Des participants à a cérémonie.

La cerise sur le gâteau sera la participation de la start-up lauréate de la finale nationale à la grande finale prévue pour se dérouler au Maroc. Cette finale mettra en compétition les lauréats de Maroc Télécom et de ses dix filiales. A cette occasion, trois gagnants seront désignés et récompensés par des lots financiers. Ils bénéficieront également « de voyages dans des endroits paradisiaques », ajoute M. Bassolé.

Bourahima Ouédraogo, informaticien de profession, compte parmi les 83 présélectionnés. Son projet est intitulé EDUC-PRO. « C'est une application qui intervient dans le domaine éducatif et qui répond à trois objectifs spécifiques : faciliter le suivi scolaire au Burkina Faso et en Afrique en général ; digitaliser l'éducation et la rendre accessible à tous ; aider à rehausser le taux de rendement scolaire », a-t-il expliqué. S'exprimant sur sa participation à ce concours, M. Ouédraogo dit vouloir profiter du coaching des experts pour raffiner davantage son projet dans l'espoir de bénéficier de subventions. « Je sais que je suis capable de relever ce défi », a-t-il répondu lorsqu'on lui demanda s'il pense pouvoir arriver en phase finale.

Bourahima Ouédraogo se dit confiant.

Moov Africa, au-delà de son cœur de métier qui est de fournir un réseau de communication fiable, n'oublie pas d'accompagner les femmes dans leurs activités, selon les responsables. Et à ce titre, l'entreprise certifiée ISO 9002 version 2015 s'investit dans la promotion et l'autonomisation de la femme à travers l'initiative « trophée Bara Mousso » qui permet de primer les associations de femmes. Elle est également active dans le domaine de l'éducation. En termes de réalisation, à la faveur du 11-Décembre, Moov Africa Burkina érige une école dans la localité qui abrite les festivités et, ce, depuis quelques années. Elle accompagne aussi des initiatives sportives et culturelles, ainsi que les structures en charge de la santé.

Aïssata Laure G Sidibé
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Categories: Afrique

Action humanitaire : La Fondation Sompagnimdi solidaire des populations du Passoré

Sun, 24/07/2022 - 14:27

La Fondation Sompagnimdi pour le développement (FSD) a organisé « la journée de solidarité », ce samedi 23 juillet 2022 à Mesga, un village de la commune de Samba (région du Nord). Elle a offert 20 tonnes de vivres et des objets divers aux populations de la province du Passoré.

C'est désormais une habitude. La Fondation Sompagnimdi pour le développement (FSD) a encore fait parlé son cœur à travers son action dénommée « Journée de solidarité ». C'est une journée qui a consisté à distribuer des vivres. Dix tonnes de maïs et dix tonnes de riz ont été remises à des populations vulnérables de la province du Passoré.

Les personnes nécessiteuses des villages de Mesga, Batono, Toéssin, Itia et Minissia vont se partager les dix tonnes (cinq de maïs et cinq de riz). Et les dix autres tonnes reviendront aux Personnes déplacées internes (PDI) de la ville de Yako, a indiqué le président de la Fondation Sompagnimdi, Joseph Kafando.

Selon le président de la Fondation Sompagnimdi pour le développement (FSD), Sompagnimdi Joseph Kafando, cette initiative annuelle date de 2018.

Ce geste intervient essentiellement durant les périodes de soudure. « L'année dernière, il n'a pas beaucoup plu. Cette année, nous avons demandé du soutien à des amis, des bonnes volontés. Beaucoup de structures ont contribué et cela nous a permis de venir témoigner notre solidarité envers cette population », a ajouté Joseph Kafando.

Un témoignage de solidarité qui est bien accueillie par le gouvernement par la voix du directeur provincial de l'Action humanitaire et de la Solidarité nationale, Gaston Nassouri. Pour lui, cette cérémonie est très importante. « Il ne s'agit pas d'être riche avant de partager ; c'est une question de cœur. On peut être riche et ne pas partager », a déclaré le directeur provincial, qui a ensuite invité les autres fils et filles du pays à imiter la Fondation Sompagnimdi.

Le directeur provincial de l'Action humanitaire et de la Solidarité nationale, Gaston Nassouri, a indiqué que six des neuf villages de la commune de Samba accueillent des PDI.

De la consultation médicale…

Dans une province qui accueille plus de 5 000 PDI, les bénéficiaires ont exprimé leur gratitude. Au nom du vilage de Batono, le Naaba Boulga a laissé entendre qu'en des moments difficiles comme ceux que traverse le Burkina Faso, ce genre d'acte de solidarité est à saluer. Tout en prononçant des mots de bénédictions à l'endroit du donateur, le chef coutumier a invité les Burkinabè qui ont pris les armes contre les frères à « mettre de l'eau dans leur vin » et à prioriser la paix.

Une consultation dans une salle de classe.

Au cours de cette journée de solidarité, les femmes des différents villages ont bénéficié gratuitement du dépistage du cancer du col de l'utérus et de conseils. Une autre équipe de médecins volontaires a offert des consultations pour le diabète, la tension, l'hépatite virale et d'autres maladies.

Photo de groupe des élèves lauréats et des officiels de la cérémonie.

Les meilleurs élèves de l'école privée de Mesga ont été récompensés conformément à la promesse faite par Sompagnimdi Joseph Kafando au début de l'année scolaire 2021-2022. Il est par ailleurs le fondateur de ce temple du savoir.

Cryspin Laoundiki
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Burkina/Sport : L'Association des amis du sport organise un cross populaire à l'occasion de son 10e anniversaire

Sun, 24/07/2022 - 14:27

Pour marquer son 10e anniversaire, l'Association des amis du sport (Ouaga 2AS) a organisé, ce samedi 23 juillet 2022, un cross populaire. Les élèves de l'Ecole nationale de police ainsi que des représentants de la Société nationale d'électricité du Burkina se sont joints aux membres de l'association, pour cette activité sportive.

« Le sport pour tous, facteur de bonne santé et de cohésion sociale ». Tel est le thème retenu par Ouaga 2AS pour célébrer son 10e anniversaire, à travers 72 heures d'activités.

Pour cette première journée, l'association a débuté par un cross populaire à 6h15. Le point de départ était l'Institut des sciences du sport et du développement humain (ISSDH). Motivés par l'animation des élèves-policiers, les sportifs ont arpenté les rues de Ouagadougou dans la bonne humeur.

Les participants au cross pendant la séance de fitness

Les plus tenaces ont pu couvrir la distance de 5 km, sans trop de difficultés. D'autres traînaient le pas et se sont fait épauler pour réussir ce pari. Quant à ceux qui, malgré la profonde volonté et l'envie de fournir plus d'efforts, avaient du mal à suivre le rythme du peloton, la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) se chargeait de les aider à boucler le tour.

La police municipale en pleine animation pendant le cross

Une fois de retour au point de départ à 7h10, « pas de temps à perdre », s'écrie l'un des organisateurs. Très vite, les coureurs se positionnent pour une séance de fitness, histoire d'étirer davantage les muscles. Cette activité va durer quinze minutes, avant la pause-café. Ce moment fut une belle occasion de retrouvailles et de discussions pour prendre chacun des nouvelles de l'autre.

Le parrain Boukary Sawadogo recouvrant de sable le trou de l'arbre qu'il vient de planter

Le parrain de la cérémonie, Boukary Sawadogo, confie à ce sujet : « J'ai retrouvé des jeunes que j'ai coachés et qui sont devenus policiers, ainsi que des amis que je n'avais plus revus depuis dix ans. »

Avant de clore l'activité, l'association a planté des arbres aux alentours de l'ISSDH.

Pour le président de l'association, ce cross permet de renforcer la cohésion sociale

Pour Innocent Zango, président de Ouaga 2AS, « l'objectif est de promouvoir la cohésion sociale en maintenant la forme. Nous faisons le sport ensemble depuis dix ans et ce cross nous a permis de raffermir nos liens sociaux et nous témoigner mutuellement notre fraternité. »

Erwan Compaoré
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Conduite de la Transition : le Président en exercice de la CEDEAO à Ouagadougou

Sun, 24/07/2022 - 14:27

(Ouagadougou, 24 juillet 2022). Le Président de la République de Guinée Bissau, Umaro Sissoco EMBALO, Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), est arrivé ce dimanche en fin de matinée à Ouagadougou. Il a été accueilli à l'Aéroport international de Ouagadougou par le Chef de l'État, le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA.

A la tête d'une délégation de l'organisation communautaire composée du Médiateur de l'organisation ouest-africaine pour le Burkina Faso, Mahamadou ISSOUFOU et du Président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu TOURAY, le nouveau Président en exercice de la CEDEAO va s'entretenir en tête-à-tête avec le Président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA suivi d'une séance de travail avec les autorités de la Transition.

Au cours de son séjour, la délégation de la CEDEAO aura également des rencontres avec les membres du Gouvernement, les députés, les acteurs politiques et économiques, les responsables coutumiers et religieux, les partenaires techniques et financiers, et les membres du Corps diplomatique accrédités au Burkina Faso.

Direction de la communication de la Présidence du Faso

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Situation nationale : « Mes vérités au lieutenant-colonel Damiba »

Sun, 24/07/2022 - 09:30

La lutte contre le terrorisme et la réconciliation des filles et fils de ce pays nécessitent la conjugaison des dons, expertises, talents et compétences de tous les burkinabè. C'est la conviction de Sidiki Aboubacar Wendin Zerbo, qui souhaite, à travers cette tribune, apporter sa modeste contribution au retour de la paix et à l'avènement de la réconciliation au Burkina-Faso.

« Bonjour Mon Lieutenant-Colonel,

C'est avec un cœur enchanté et un esprit enthousiasmé que j'ai vécu la journée du 24 Janvier 2022. Aujourd'hui, c'est avec un cœur déchanté et un esprit désillusionné que j'écris cette missive. Votre statut d'ancien membre du tout-puissant RSP, votre grade de lieutenant-colonel, votre réputation de meneur d'hommes et de soldat intrépide font que la plupart des esprits éclairés, des leaders d'opinion et des activistes les plus virulents du Web se retranchent dans un mutisme inhabituel et une omerta frustrante, face à la situation inquiétante de notre maison commune, le Burkina-Faso.

A ce propos, issu d'une ethnie dite acéphale, sans pouvoir centralisé, où la parole est libre et où on formule ses vérités à toute personne, quels que soient son grade, sa taille, sa force et la longueur de son fusil, je me démarque des spéculations sur les réseaux sociaux, des joutes verbales dans les maquis de Ouagadougou, pour m'adresser directement à mon Président. Cette initiative citoyenne a pour finalité d'aviser le Chef de l'Etat sur des aspects cardinaux de notre avenir.

De prime abord, mon lieutenant-colonel, c'est noble et louable votre ardente et magnifique volonté de réconcilier le Burkina-Faso avec lui-même. Mais, je pense mon lieutenant-colonel, que la réconciliation ne se revendique pas, ne s'impose pas, ne se décrète pas, et pire, elle n'est pas sujette à un agenda, à un timing ou à un échéancier.

Elle émane de la volonté intrinsèque des ennemis d'hier, chacun après une profonde introspection, sans calcul ni intentions machiavéliques, et conscients des lourdes responsabilités qui sont les leurs devant l'Histoire, qui décident de se pardonner et faire la PAIX DES BRAVES. Que Blaise COMPAORE regagne son Ziniaré natal ; cette réalité serait à l'honneur du Burkina-Faso. Toutefois, relativement à ce retour au bercail, ce n'est pas à vous ni à personne de le lui imposer ni de l'imposer au peuple burkinabè. C'est à Blaise COMPAORE lui-même, mon lieutenant-colonel, d'initier les démarches dans ce sens.

Il connait son peuple qu'il a dirigé pendant 27 ans ; il est avisé du caractère à la fois teigneux et tolérant, intransigeant et conciliant de ce peuple, qui est capable des pires vengeances comme pardonner les pires abominations. Si Blaise COMPAORE veut vraiment la réconciliation, avant de rencontrer les Présidents KABORE, ZIDA et OUEDRAOGO, qu'il aille discuter avec Mariam SANKARA, les veuves Norbert ZONGO, Oumarou Clément OUEDRAOGO, Issoufou NEBIE, Boukary LINGANI, Henry ZONGO, Daniel KERE, Bertoa KI, Abdramane SAKANDE, Elisée SANAGO et les familles de tous ceux qui ont été trucidés pour des raisons politiques durant son règne.

Comme tous les Hommes sont égaux en droit, il en est de même pour tous les morts ; par conséquent, ayant été numéro 2 de la révolution du 4 Août, qu'il entame, avec les compagnons fidèles de SANKARA toujours vivants, la même démarche auprès des veuves Badembiè NEZIEN (mort lors de l'avènement du CSP), colonel Didier TIENDREBEOGO, colonel Yorian Gabriel SOME, commandant Amadou SAWADOGO, commandant Fidèle GUEBRE, et de toutes les familles de tous les Burkinabè qui ont été passés par les armes, pour des raisons de divergences politiques, idéologiques, d'opinions ou militaires, sous la révolution sankariste.

Cette étape est un préalable incontournable avant la rencontre avec les anciens chefs d'Etat qui, au fond, ne serait qu'une paix entre amis et camarades d'hier. Mon lieutenant-colonel DAMIBA, pour être franc et véridique envers vous, rapatrier Blaise COMPAORE aisément, simplement et facilement à Ouagadougou, comme un ex chef d'Etat burkinabè touriste au bord de la lagune Ebrié, sans un mot d'apaisement ni de compassion de sa part envers les familles des victimes, ne passera pas dans l'esprit des Burkinabè épris de justice, de vérité et des valeurs de la démocratie. De surcroît, ce serait une défiance de votre part, vis-à-vis de tout l'appareil juridique du Burkina-Faso, et envers ces hommes, avocats et magistrats qui ont un sens élevé de l'éthique et de la déontologie de leur métier.

Ensuite, sur le plan sécuritaire, mon lieutenant-colonel, je serais prétentieux de donner des leçons de stratégies de guerre à un chef d'Etat, soldat d'élite et commando audacieux formé à l'Ecole de guerre de Paris. Mais la science étant universelle, et « le bon sens étant la chose la mieux partagée », donc, un spécialiste à la guerre formé à l'Ecole de guerre de Paris, peut bel et bien être conseillé par un spécialiste à la guerre économique formé à l'Ecole de management de Bordeaux. A ce propos, mon lieutenant-colonel, je me permets de vous conseiller de faire monter l'élite de notre armée en leadership et capacité de communication.

Si la puissance du matériel militaire est déterminante pour engranger des victoires sur tout ennemi, la capacité à motiver ses hommes à affronter la mort et celle à stimuler la population à la confiance, à la collaboration, et surtout, à l'optimisme et à l'espérance d'une victoire certaine, est aussi capitale que les armes sophistiquées et les blindés à la létalité efficace. Fixer un cap ; décliner des objectifs à court, moyen et long terme ; formuler une vision et fédérer l'ensemble de la population à adhérer avec enthousiasme et motivation à cette vision, passe impérativement par un bon leadership, doublée d'une bonne capacité de communication.

Malheureusement, l'incompétence en communication est le mal des gouvernants burkinabè post-insurrectionnel, alors qu'actuellement, le peuple a besoin d'une proximité, d'une symbiose et d'une fusion patriotique avec ses dirigeants. Il a besoin qu'on ressuscite en lui le sens de la patrie et de la conscience nationale ; il a surtout besoin de croire en une victoire certaine, un Burkina radieux avec des lendemains meilleurs. Pour cela, entourez-vous de militaires et surtout de civils charismatiques et très bons orateurs, comme au temps de la Haute-Volta, où on avait les généraux Baby SY, commandant Fidèle GUEBRE, et les journalistes Paul Ismaël OUEDRAOGO et Roger NIKIEMA.

Par ailleurs, Platon disait que « la nécessité est la mère de l'invention », et c'est pendant les temps de douleurs surtout que l'homme se surpasse et met en branle toute son ingéniosité et son génie créateur. Pour rappel mon lieutenant-colonel, c'est en pleine deuxième guerre mondiale que les britanniques créèrent le radar, et les russes perfectionnèrent leur redoutable machine « lance-roquettes multiple » dénommée « les orgues de Staline ». Pour le Burkina Faso, ces temps difficiles nous ont révélé de façon plus évidente notre incapacité à nous nourrir seul sans l'aide extérieure, notre dépendance technologique et la précarité de nos infrastructures et dispositifs de sécurité.

Parallèlement à l'action militaire, vous devriez, au regard de l'horizon temporel à court terme de votre pouvoir, jeter les bases de la modernisation de nos infrastructures et dispositifs routiers ; sécuritaires, notamment de surveillance du territoire ; agricoles par la machinisation des moyens de production et l'accélération de la création d'usines de transformation des produits locaux ; pharmaceutiques et médicaux, pour la fabrication sur place des médicaments de première nécessité, et la valorisation de nos remèdes locaux.

Enfin, mon lieutenant-colonel DAMIBA, je vous rappelle qu'autrefois, l'actuel Burkina-Faso était une citadelle imprenable. Les empereurs du Mali, les guerriers sonraïs de Gao, les Famas de l'empire bambara de Ségou, les intrépides Zemberma du Niger, le très grand conquérant Samory TOURE et le général Moussa TRAORE entre autres, ont tenté en vain de s'emparer de cette terre. Ils ont tous échoué face à la pugnacité et la témérité de nos ancêtres. Ne dérogez pas à cette règle historique, et en chef militaire, inscrivez votre nom en lettres d'or dans la lignée de vos valeureux devanciers.

Toutes les idées, compétences, expertises, dons et talents de tous les fils du Burkina-Faso sont nécessaires pour gagner cette guerre et ramener la paix au Pays des hommes intègres. Sur ces entrefaites mon lieutenant-colonel, par ma plume et mon cerveau, j'apporte ma modeste contribution.
Vive le Burkina Faso
QUE DIEU BENISSE le Burkina Faso ».

Sidiki Aboubacar Wendin ZERBO
Ressortissant du Pays des Hommes Intègres
wendin.aboubacar.zerbo@gmail.com

Categories: Afrique

Variole du singe : L'OMS déclare une "urgence de santé publique de portée internationale"

Sun, 24/07/2022 - 09:00

La variole du singe a été détectée en mai 2022. Selon le tableau de bord du Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), plus de 16 836 personnes dans 74 pays souffrent de la maladie à la date du 22 juillet 2022.

Au regard de la gravité de l'épidémie, le directeur général de l' Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé une urgence sanitaire mondiale.

"J'ai décidé de déclarer une urgence de santé publique de portée internationale", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d'un point de presse, précisant que le risque dans le monde était relativement modéré, à part l'Europe où il est élevé.

La variole du singe n'est pas une maladie sexuellement transmissible mais, en dehors des zones endémiques, elle touche des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes à de rares exceptions près.

Lefaso.net
Sources : France 24

Categories: Afrique

Un particulier vend une parcelle

Sun, 24/07/2022 - 08:30

Parcelle : pan coupé à Bassinko/Gonsin non loin de la voie de contournement

Superficie : 246 m2

Document : Attestation d'attribution

Prix : 6 000 000 Fcfa

Pour les références de la parcelle voici les informations.
Section : 058
Lot : 05
Parcelle : 01

Contact : +226 65 14 55 51

Categories: Afrique

L'ONG Aide de l'Eglise Norvégienne (AEN) recrute Un(e) superviseur Wash à Gayéri

Fri, 22/07/2022 - 09:30

L'ONG Aide de l'Eglise Norvégienne (AEN) recrute Un(e) superviseur Wash à Gayéri, dans la région de l'Est du Burkina Faso pour le projet financé par les fonds humanitaires (FHRAOC)

Contexte

L'Aide de l'Eglise Norvégienne (AEN) est une organisation non-gouvernementale Norvégienne présente au Mali depuis 1984 et au Burkina Faso depuis 2020. Nous travaillons pour et avec les populations pauvres et marginalisées à travers des programmes de développement, l'assistance humanitaire et le plaidoyer.

L'AEN est membre d'ACT Alliance qui est la plus grande coalition d'églises protestantes et orthodoxes et d'organisations liées aux églises engagées dans l'humanitaire, le développement et le plaidoyer dans le monde.

Dans notre travail nous utilisons les approches basées sur les droits, l'équité genre et "Ne pas Nuire". Nous intervenons selon les principes de la redevabilité, la transparence et la participation.

Pour la période de 2020 à 2024, L'AEN concentre ses efforts sur les domaines suivants :

Eau, hygiène et assainissement – Violences basées sur le genre et santé de la reproduction ; Construction de la paix et cohésion sociale.

L'AEN travail dans les régions de Tombouctou, Kidal, Gao, Ménaka et Mopti au Mali et Dédougou, Boromo, Pourra, Tougan, Nouna, Fada et Gayeri au Burkina Faso. Notre travail est basé sur le partenariat avec des ONG nationales établies et sur une collaboration directe avec les acteurs émergents de la société civile.

Par cet avis de recrutement, nous cherchons Un(e) Superviseur Wash à Gayéri dans la région de l'Est du Burkina Faso.
Durée contrat initial : 6 mois

Principales responsabilités

1. Suivi de la mise en œuvre du programme
2. Assurance qualité des activités du programme.
3. Bonne coopération et encouragement de la synergie avec d'autres programmes

4. Renforcement des capacités des partenaires

Principales taches

• Organiser, planifier et contrôler la construction des ouvrages hydro- sanitaires avec les entreprises à partir de l'examen de divers documents ;

• Effectuer régulièrement des visites terrain pour suivre les activités des entreprises de construction ;
• Analyser régulièrement l'état de mise en œuvre des ouvrages et proposer des solutions d'amélioration si nécessaire ;
• Faire le suivi des contrats des entreprises de construction en collaboration avec la logistique et s'assurer que leurs produits soient remis en bonne et due forme et recommander les paiements ;
• Faire le suivi et l'évaluation de la composante hard du projet et assurer le partage du rapport avec le coordinateur du projet ;

• Faire l'évaluation des ouvrages construits et garder à jour les fiches de suivi par un système digital ;

• Collaborer directement et positivement avec l'équipe de la promotion de l'hygiène ;
• Collaborer avec la logistique afin de maintenir à jour les dossiers des entreprises sur PIMS ;

• Mise en place des fiches de suivi des ouvrages et en assurer l'usage ;
• Représenter l´AEN dans les réunions du sous Cluster WASH au niveau régional ;

• Maintenir une bonne dynamique de partenariat avec les autorités administratives, les services techniques de l'Etat, les partenaires et les entreprises à travers des rencontres locales de suivi et évaluation de la mise en œuvre organisées par les officiers terrain ;

• Assurer la prise en charge des aspects genre dans la mise en œuvre réalisation des ouvrages et des autres activités wash ;

• Tenir compte de critère de protection dans l'implantation des ouvrages ;

• Coordonner le suivi des ouvrages avec les partenaires et assurer le transfert de compétences aux partenaires par un coaching

• Appuyer les partenaires dans la mise en place et le renforcement des capacités des comites de gestion des ouvrages

Formation/expériences

• Être titulaire d'un diplôme de niveau licence (Bac+3) au moins en génie civil, hydraulique, hydrogéologie, assainissement ou équivalent ;

• Avoir au moins 3 ans d'expérience progressive dans le suivi de la réalisation des infrastructures WASH en urgence
• Expérience de travail avec partenaires locaux et les entreprises construction

• Avoir occupé une fonction semblable au sein d'une ONG Internationale

• Expérience en suivi et évaluation des projets WASH

• Expérience en utilisation du système digital de suivi

• Expérience dans la mise en place des mécanismes de gouvernance communautaire

Qualifications personnelles

• Sens de la responsabilité et orienté vers l'atteinte des résultats
• Esprit d'équipe et analytique

• Sens de coopération et de relations interpersonnelles
• Respect des délais

• Proactif

Aptitudes/Compétences

• Bonne connaissance des zones ciblées par le projet (être de la zone est un atout)

• Bonne collaboration avec les autorités locales et acteurs locaux

• Bonne connaissance des projets multisectoriels et de préférence le WASH et VBG
• Habiliter à communiquer en français et dans au moins 1 langue locale (Gourmantché, Fulfulde, mooré)
• Bonne compétence dans l'utilisation de l'outil informatique (Word, Excel, PowerPoint)

Dossier de candidature

Le dossier de candidature doit inclure un CV (maximum 2 pages) et une lettre de motivation (1 page maximum).

Les candidats qui remplissent les critères et les conditions décrites ci-dessus doivent envoyer leur dossier par mail à : mali.recruitment@nca.no ou en ligne en suivant ce lien

Au Plus tard le 31 juillet 2022.

Porter en objet du courriel « Candidature pour le poste d'Un(e) Superviseur Wash à Gayeri » Toute candidature qui n'aura pas respecté les consignes ne sera pas acceptée

Seuls les candidat(e)s présélectionné(e)s seront contacté(e)s pour un test écrit. Les candidats qui réussissent le test seront contactés et invités pour une entrevue.

Les candidatures féminines sont fortement encouragées

Categories: Afrique

L'ONG Aide de l'Eglise Norvégienne (AEN) recrute Un Chauffeur Coursier à Ouagadougou, Burkina Faso

Fri, 22/07/2022 - 09:30

Contexte

L'Aide de l'Eglise Norvégienne (AEN) est une organisation non-gouvernementale Norvégienne présente au Mali depuis 1984 et au Burkina Faso depuis 2020. Nous travaillons pour et avec les populations pauvres et marginalisées à travers des programmes de développement, l'assistance humanitaire et le plaidoyer.

L'AEN est membre d'ACT Alliance qui est la plus grande coalition d'églises protestantes et orthodoxes et d'organisations liées aux églises engagées dans l'humanitaire, le développement et le plaidoyer dans le monde.

Dans notre travail nous utilisons les approches basées sur les droits, l'équité genre et <>. Nous intervenons selon les principes de la redevabilité, la transparence et la participation. Pour la période de 2020 à 2024, L'AEN concentre ses efforts sur les domaines suivants :

Eau, hygiène et assainissement – Violences basées sur le genre et santé de la reproduction ; Construction de la paix et cohésion sociale.

L'AEN travail dans les régions de Tombouctou, Kidal, Gao, Ménaka et Mopti au Mali et Dédougou, Boromo, Pourra au Burkina Faso. Notre travail est basé sur le partenariat avec des ONG nationales établies et sur une collaboration directe avec les acteurs émergents de la société civile.

Par cet avis de recrutement, nous cherchons Un Chauffeur Coursier : pour notre bureau à Ouagadougou.

Durée contrat initial : 8 mois

Principales responsabilités

• Transport des personnes et des biens de l'AEN selon les règlements en vigueur
• Assurer la sécurité des personnes et des biens de l'AEN à bord du véhicule
• Assurer le suivi de l'entretien et des réparations du véhicule
• Suivi de la mise à jour des pièces administratives du véhicule
• Dispatching du courrier

Principales taches

• "Conduire le véhicule AEN pour les courses professionnelles du bureau à Ouagadougou ainsi que les zones de mise en œuvre des projets à la Boucle du Mouhoun et à l'Est.

• Exiger le respect des procédures AEN en matière de conduite et d'utilisation des véhicules
• Assurer les courses pour le payement des factures, cotation, dépôt et retrait de courrier.
• Remplir convenablement le carnet de bord du véhicule et faire signer la personne à bord du véhicule ou le responsable logistique
• "Appliquer les règles de sécurité et de sureté de l'AEN en matière de conduite
• Sensibiliser les passagers sur les règles de sécurité et de sureté pour les véhicules AEN

• "Tenir le véhicule toujours propre et hygiénique
• Faire le suivi de la maintenance préventive du véhicule et enregistrer dans le journal de bord
• Signaler toute panne et s'assurer que les réparations sont effectuées à temps
• Faire le suivi des documents de circulation du véhicule et s'assurer qu'ils sont a jour

Formation/ expériences

• Avoir au moins le Certificat d'Etudes Primaires (CEP) ;
• Avoir une expérience d'au moins deux ans dans un poste similaire avec une ONG internationale de préférence.
• Être titulaire d'un permis de conduire catégorie B ;"

Qualifications personnelles

"Bonne connaissance des zones d'intervention du projet (Région de la Boucle du Mouhoun et EST) ;
Bonne connaissance de la tenue des documents standards de gestion d'un véhicule - Être disponible
Bonne réputation, surtout par rapport aux valeurs fondamentales de AEN ;
Bonne hygiène corporelle ;
Niveau moyen en français (parlé et écrit)"

Dossier de candidature

Le dossier de candidature doit inclure une lettre de motivation, une copie du CV (2 pages maximum) et des références (diplômes, attestations de travail).

Les candidats qui remplissent les critères et les conditions décrites ci-dessus doivent envoyer leur dossier par mail à : mali.recruitment@nca.no ou directement en ligne suivant ce lien : https://ncaco.recman.no/index.php?query=&department%5B3554%5D=3554

Au Plus tard le 29 avril 2022 à 16h00 mn. Porter en objet du courriel

« Candidature pour le poste de Chauffeur Coursier à Ouagadougou ».

Toute candidature qui n'aura pas respecté les consignes ne sera pas acceptée.
Seuls les candidats présélectionnés seront contactés pour un test écrit. Les candidats qui réussissent le test seront contactés et invités pour une entrevue.

Categories: Afrique

Lutte contre le terrorisme : « Le tout militaire a montré ses limites partout au Sahel, chaque pays a initié une méthode propre à lui », estime le ministre d'Etat Yéro Boly

Fri, 22/07/2022 - 00:42

« Défis, enseignements et partage d'expériences dans la gestion politique de la crise sécuritaire au Sahel ». C'est autour de ce thème que l'Observatoire citoyen sur la gouvernance et la sécurité (OCGS) tient, les 21 et 22 juillet 2022 à Ouagadougou, avec le soutien de l'ambassade royale du Danemark au Mali, une conférence régionale afin de procéder à une évaluation globale de la situation sécuritaire dans le Sahel et à l'analyse des défis et enseignements pour déterminer des réponses idoines pour la réduction de la violence dans l'espace du Liptako-Gourma.

Cette assise régionale se veut donc le début d'un processus qui vise, avant tout, à faire en sorte que les solutions locales face à la crise sécuritaire soient mieux comprises au niveau national et régional. « Cette conférence n'est point une rencontre de plus, encore moins un espace de trop. Elle vise, avant tout, à créer une dynamique continue de réflexion sur la problématique d'une paix négociée, à produire une analyse empirique pour aider les parties-prenantes locales, nationales, régionales et internationales à élaborer des mesures politiques et programmatiques à s'attaquer aux causes profondes de l'insécurité humaine dans la région », balise le secrétaire exécutif de l'OCGS, Baba Dakono.

Au Faso, tout comme dans la zone du Liptako-Gourma, la crise sécuritaire continue de générer un sentiment de suspicion, de méfiance et de désarroi au sein de certaines populations, décrit-il, avant de relever l'impératif de travailler pour inverser cette tendance.

« Pour y arriver, le changement de paradigme paraît une nécessité. Ce changement de paradigme dans la réponse doit nous permettre d'améliorer la gouvernance, de promouvoir les dialogues politiques, des dialogues locaux, de renforcer les institutions judiciaires. Pour nous, au sein de l'Observatoire, c'est ça le ‘'sursaut civil '' : une véritable réorientation des priorités, un changement d'approche basé sur des recommandations concrètes », fait observer Baba Dakono, précisant que l'objectif général de ce cadre de réflexions est de contribuer à une meilleure articulation des actions qui visent la réduction de la violence au niveau local.

Le ministre d'État, Yéro Boly (vêtu de blanc) avec à sa gauche, Saïdou Oua et à sa droite, Baba Dakono.

« Nous estimons que c'est par une compréhension fine des dimensions politiques et sociales de la crise sécuritaire et l'implication des populations qu'on pourra arriver à résoudre durablement la crise. Des réponses pleinement adaptées pourront être adoptées afin de diminuer l'impact de la présence des groupes armés non-étatiques sur la situation sécuritaire d'ensemble », justifie le secrétaire exécutif de l'OCGS, Baba Dakono.

Le secrétaire exécutif de l'Autorité pour le développement intégré du Liptako-Gourma, Saïdou Oua, a, à travers une cartographie du contexte sécuritaire, situé l'enjeu de cette initiative de réflexion dans les efforts de lutte contre l'insécurité dans l'espace concerné.

Ces deux jours de réflexions connaissent la participation de représentants du Burkina, du Mali, du Niger et de la Mauritanie ; des représentants d'initiatives multinationales de maintien de la paix et de lutte contre le terrorisme ; des mandataires d'organisations et instituts de recherche et d'étude sur la paix, la sécurité humaine, le terrorisme et l'extrémisme violent ; des représentants d'organisations non-gouvernementales et la société civile (femmes, jeunes, confessions religieuses...) ainsi que des personnes-ressources reconnues pour leurs contributions significatives à la compréhension sur l'insécurité dans la région.

L'initiative qui bénéficie du soutien de l'ambassade royale du Danemark au Mali à travers le programme Sahel, poursuit l'idéal de faire en sorte « que l'avenir appartienne au dialogue et non à la guerre, à la collaboration et non à la méfiance, à la prospérité partagée et non aux violences ».

Cette conférence régionale dont l'ouverture des travaux a été présidée par le ministre d'État, ministre auprès du président du Faso, chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, Yéro Boly, sera articulée autour de communications de spécialistes en sécurité et en gouvernance, des discussions et partage d'expériences ainsi que de travaux en groupes. Elle sera sanctionnée par un appel intitulé « Déclaration de Ouaga ».

Le ministre d'État, ministre en charge de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, Yéro Boly.

« Je ne pense pas qu'il y ait mieux que les intéressés pour poser le bon diagnostic. Une maladie, un problème, n'est entièrement éradiqué (e) que si son diagnostic est bien fait. (…). Le tout militaire a montré ses limites partout au Sahel. Que ce soit au Mali, au Burkina ou au Niger, il a montré qu'il n'était pas la solution unique et efficace. Vous aurez observé que, partout, au niveau du Sahel, chaque pays a initié une méthode propre à lui et au Burkina Faso, nous avons initié la mise en place de comités locaux de dialogue, qui sont des initiatives endogènes, locales, pour dialoguer avec les acteurs, faire en sorte que les enfants du pays qui ont pris les armes contre la nation les dépose et reviennent », a commenté le ministre d'Etat, Yéro Boly, à l'ouverture de cette conférence régionale.

O.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

Lutte contre le terrorisme : « Nous intervenons en fonction des demandes des autorités burkinabè », a déclaré l'ambassadeur de la France

Fri, 22/07/2022 - 00:40

Après une année à la tête de la Force Barkhane, le général Laurent Michon est en fin de mission. Dans sa tournée d'adieu dans les pays du Sahel, il est au Burkina Faso où il a animé une conférence de presse ce jeudi 21 juillet 2022 pour dresser le bilan de sa gestion.

C'est aux côtés de l'ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, que le général Laurent Michon a fait le point de sa mission dans le Sahel. La mission de Barkhane dans le Sahel n'est pas encore achevée mais le général de division tire satisfaction de ce qu'il a apporté comme manœuvre.

Laurent Michon est revenu sur le retrait de la Force Barkhane et Takuba du Mali. Pour lui, tout se passe bien. « Ce retrait du Mali se fait en bonne norme comme deux frères qui ont combattu ensemble », a-t-il indiqué. Et de préciser que « la ré-articulation qui s'en suit n'est pas une réinstallation de Barkhane au Niger », contrairement à ce que les gens pensent ou partagent comme analyse.

Pour le général Michon, l'action militaire française dans le Sahel est régionale ; il n'y a pas de modèle standard. Elle s'applique selon des formats différents à chaque pays, selon sa demande.

Selon le général Laurent Michon, il ne revient pas à Barkhane de communiquer sur la nature des demandes des autorités burkinabè

« Nous sommes là et prêts à les accompagner »

Dans cette dynamique, l'action militaire ne doit pas violer les règles de l'art. Selon Luc Hallade, la France respecte la souveraineté du Burkina Faso. « Nous sommes dans un Etat et un pays souverain (…) Nous intervenons à la demande et en fonction des demandes qui nous sont faites par les autorités burkinabè », a-t-il précisé.

Si l'on en croit une certaine opinion, la France, qui est dotée de moyens conséquents pour la lutte contre le terrorisme, n'intervient pas promptement comme le souhaite les Burkinabè. M. Hallade s'est voulu on ne peut plus clair. « Nous sommes là et prêts à les accompagner, à les appuyer dans la mesure des moyens que nous avons, sur leur demande. S'il y a non-assistance à personne en danger, je crois que c'est excessif, même si je suis conscient de la souffrance des populations, ce n'est pas nous qui sommes responsables de cela. Il faut vous adresser aux autorités burkinabè ».

« Nous ne facturons rien »

Depuis 2013, la France est dans le Sahel pour la lutte contre le terrorisme. Tout a commencé au Mali avec l'opération Serval. Malgré certaines hostilités face à cette politique militaire qui dure depuis des années, une certaine opinion estime qu'il y a une contrepartie de cette guerre qui ne motive pas la France à plier bagages. Y'a-t-il une contrepartie au Burkina Faso ?

Interrogé sur ce sujet, l'ambassadeur répond : « Nous ne facturons rien. Barkhane, c'est une opération par définition qui coûte cher à la France et au contribuable français, qui ne coûte rien au contribuable burkinabè, nigérien, tchadien, etc. Nous ne facturons pas parce que nous estimons que nous menons un combat commun, dans un intérêt commun qui est d'éviter que les terroristes s'installent de manière durable sur des territoires qui sont proches de la France ou de l'Europe de manière générale », a-t-il affirmé.

Pour l'ambassadeur Luc Hallade, le sentiment anti-français est minoritaire, le Burkina Faso est un pays accueillant

Il affirme que la France n'a pas « d'intérêts cachés » au pays des hommes intègres. Dans le secteur minier, à part certaines sous-traitances, l'ambassadeur a rassuré qu'il n'y a pas d'intérêts de son pays en jeu. Dans certains domaines d'activité, il a reconnu la présence d'entreprises françaises qu'il a jugées normale.
En plus du Burkina Faso, Luc Hallade a généralisé le cas des autres pays. Pour lui, la France est encore dans le Sahel à la demande des autorités. Le jour où on lui dira qu'on a plus besoin des militaires français, ils partiront.

Il faut noter que la visite du général Laurent Michon au Burkina Faso marque la dernière étape de sa tournée d'au-revoir dans la sous-région. De retour à N'Djamena (Tchad) où se trouve la base de la Force Barkhane, il va passer le flambeau à son successeur.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Burkina/Transfusion sanguine : Des travailleurs demandent un audit sur les commandes publiques de 2010 à 2022

Fri, 22/07/2022 - 00:35

Le personnel du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) observe un mouvement d'humeur, les 21 et 22 juillet 2022. A travers un sit-in, il dénonce une mauvaise gestion de son administration centrale et exige l'amélioration des conditions de travail et de vie, ainsi que l'offre des services de qualité aux usagers. Face à cette situation, il demande un audit sur toutes les commandes publiques réalisées au profit du CNTS de 2010 à 2022.

C'est face à la dégradation continue de leurs conditions de travail et de vie que des agents du Centre national de transfusion sanguine observent un arrêt momentané de travail afin d'interpeler leur administration. A Bobo-Dioulasso, ce sont des agents déterminés dans cette lutte que nous avons retrouvés sur leur site. Réunis au sein de la coordination nationale du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA/CNTS), ils ne sont pas allés du dos de la cuillère pour dénoncer certains manquements au sein de l'institution.

« Notre mouvement d'humeur vise à dénoncer un certain nombre de faits qui entrent en ligne de compte dans la gestion de la maison du Centre national de transfusion sanguine. Parmi ces faits, nous avons l'acquisition de consommables et de réactifs de mauvaise qualité ou de qualité douteuse. Nous avons plusieurs fois interpelé face à la situation, l'administration qui continue dans sa forfaiture », a déploré le coordonnateur national SYNTSHA/CNTS, Bernardin Sanou.

Pour les manifestants, les conditions de travail et la qualité des prestations au sein du CNTS se dégradent de jour en jour. Ils en veulent pour preuve l'acquisition de réactifs avec une date de péremption proche repartis dans certaines structures et l'acquisition de codes à barre de mauvaise qualité malgré l'émission des fiches d'amélioration de la qualité par les agents. « Le cas récent et que nous estimons être grave et même nuisible pour la santé de la population est la mise en circulation de poches de collecte de sang de type DONO pack, produites en septembre 2019 avec une date d'expiration prévue pour le mois d'août 2022 et mis en utilisation au CNTS en début juin 2022. Au cours de l'usage de ces nouvelles poches, nous constatons avec regret et indignation des poches dont la qualité laisse à désirer », a souligné le porte-parole des manifestants.

Le personnel du CNTS observe un mouvement d'humeur à Bobo-Dioulasso

Selon lui, tous ces facteurs provoquent des difficultés de prélèvement des tubes avec perte du sang des donneurs, l'exposition grave du personnel et des receveurs à une contamination généralisée. « Et c'est au regard de ce fait que l'institution se retrouve de plus en plus dans l'incapacité de répondre correctement à la quête de produits sanguins », a-t-il dit. Ainsi, face au silence de leur administration vis-à-vis de leurs préoccupations, les travailleurs disent avoir décidé de prendre leurs responsabilités à travers « la lutte pour la défense de leurs intérêts moraux et matériels » sous la direction de leur syndicat. Pour les membres du syndicat, le CNTS a besoin d'une gestion vertueuse, basée sur le management du personnel, la création d'un cadre de dialogue permanent avec toutes les couches représentatives.

Tout en déplorant « l'incompétence de l'administration » à faire face à la situation, ils réitèrent, une fois de plus, leur plateforme revendicative. Laquelle plateforme exige de l'administration l'arrêt d'achat, de distribution, d'utilisation de tous les produits de mauvaise qualité ou de qualité douteuse ; le renforcement des ressources humaines, des infrastructures, équipements, moyens roulant en quantité et en qualité pour faire face aux exigences du moment ; l'arrêt des méthodes de « travail esclavagistes » dans les différentes structures et l'arrêt du processus de privatisation de la transfusion sanguine.

Par ailleurs, le syndicat demande d'assurer la sécurité des travailleurs du CNTS, des donneurs bénévoles et des receveurs de sang ; l'abrogation pure et simple des dispositifs remettant en cause les acquis déjà engrangés des travailleurs ; le retrait des poches de marque DONO Pack ainsi que les codes-barres en cours d'utilisation de toutes les structures déconcentrées du CNTS. A en croire Bernardin Sanou, environ 800 millions de FCFA auraient servis à acheter des lots de réactifs périmés au profit du CNTS. C'est pourquoi, au nom de ses camarades, il demande un audit sur toutes les commandes publiques réalisées au profit du CNTS de 2010 à nos jours.

Bernardin Sanou, le coordinateur national du SYNTSHA/CNTS

« 800 millions de FCFA dans les caisses du CNTS qui crie à haute voix partout que nous sommes en manque de ressources financières. Qui a osé jeter l'argent du contribuable dans les produits périmés ? Voilà pourquoi nous demandons un audit de la gestion du CNTS de 2010 à nos jours, pas parce qu'on n'a pas confiance, mais la confiance n'exclut pas le contrôle », a-t-il laissé entendre.

Avant de poursuivre : « Depuis 2015, l'administration du CNTS s'est lancée dans l'obtention de l'accréditation de la norme ISO 9001. Si vous devriez œuvrer à avoir un niveau de qualité élevé, il va falloir que le matériel qui est mis à la disposition du personnel soit du matériel de qualité ». D'où son appel à l'endroit des autorités du pays à jeter un regard dans la gestion de l'administration du CNTS à travers un audit. En cas de non-satisfaction de ses exigences, la coordination annonce qu'elle se réserve le droit d'engager d'autres actions légales pour la défense des intérêts des malades, des donneurs ainsi que des travailleurs.

Romuald Dofini
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Championnats du monde d'athlétisme : Hugues Fabrice Zango valide sa place pour la finale

Fri, 22/07/2022 - 00:30

Bonne nouvelle pour le Burkina Faso. Le spécialiste du triple-saut Hugues Fabrice Zango a réussi à se qualifier pour la finale des championnats du monde d'athlétisme. Il a réalisé un bond de 17,15 mètres dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 juillet 2022, à Eugene aux États-Unis.

Categories: Afrique

23e AG des établissements publics de l'Etat : Une évolution de 7% enregistrée dans la mobilisation des ressources

Fri, 22/07/2022 - 00:30

Les Etablissements publics de l'Etat (EPE), tiennent ce 21 juillet 2022, la 23e session de leur assemblée générale. Cette rencontre constitue un cadre au cours duquel, les performances réalisées par les EPE sont évaluées et des orientations en rapport avec leurs missions et les priorités de la politique gouvernementale sont formulées. Le rapport sur la gestion des EPE exercice 2021, permet de noter, nonobstant la crise sécuritaire, une évolution de 7% dans la mobilisation des recettes.

Malgré les crises sécuritaire et sanitaire qui ont porté un coût à l'économie nationale, les établissements publics de l'Etat ont su se montrer résilients. C'est ce qui ressort du rapport sur la gestion des EPE exercice 2021, qui a été présenté au cours de l'assemblée générale. Selon le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Célestin Santéré Sanon, des évolutions ont été notées dans la mobilisation des recettes qui ont évolué en moyenne au taux de 7,34 %. Il ajoute que des efforts ont aussi été consentis dans la mesure des charges, ce qui a permis de noter une régression de 3%. « Cela signifie que les EPE s'inscrivent dans la rationalisation des dépenses et la bonne gestion des finances publiques ».

Une vue des participants

De manière spécifique, l'analyse de la situation financière des 105 EPE toutes catégories confondues, permet de relever un montant total des recettes estimé à 276,385 milliards de FCFA en 2021, contre 257,493 milliards de FCFA en 2020. Les dépenses budgétaires ont, quant à elles, connu une hausse de 3,17%, passant de 219, 965 milliards en 2020 à 226,385 milliards en 2021. Les charges de fonctionnement ont baissé de 2,62% au cours de l'année 2021, soit environ 4,657 milliards de FCFA. Le ratio de la couverture des dépenses par les recettes est de 121,78%, contre 120,86% en 2020.

Pour l'année 2022, le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Célestin Santéré Sanon, a laissé entendre que l'accent sera mis sur l'adoption de textes pour accompagner les EPE dans les zones à forts défis sécuritaires, le renforcement de capacités d'un certain nombre d'acteurs, notamment les fonds nationaux pour le recouvrement des prêts octroyés, ainsi que sur les difficultés d'ordre organisationnel.

Célestin Santéré Sanon, directeur général du Trésor et de la comptabilité publique

La 23e assemblée générale des EPE, se tient sous le thème « Contrôle interne et dématérialisation des services dans les établissements publics de l'Etat : état des lieux et perspectives ». Un choix qui, selon le Premier ministre Albert Ouédraogo qui préside la rencontre, se justifie par le fait que depuis quelques années, la transformation digitale est au cœur de la gestion des finances publiques à travers un processus de dématérialisation.

« La dématérialisation des processus répond à des besoins de simplification des procédures, de rationalisation des moyens et constitue un levier incontournable afin d'améliorer la qualité des services publics et la transparence de l'administration. Les priorités dans le domaine de la dématérialisation des processus financiers et comptables consistent à optimiser les tâches, à réduire les délais de traitement, à gagner du temps dans la préparation des dossiers et à simplifier les chaînes de validation », explique-t-il. En somme, la dématérialisation va permettre une réorganisation de l'administration et de son système d'information, mais aussi de ses relations avec d'autres organismes.

Albert Ouédraogo, Premier ministre

Tout en félicitant les premiers responsables des EPE pour leurs performances, le Premier ministre n'a pas manqué d'encourager les différents départements ministériels qui ont grâce aux rencontres sectorielles sur le fonctionnement de leurs établissements, contribué à apporter des solutions aux difficultés rencontrées par les EPE sous leur tutelle.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
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Lutte contre le terrorisme : Le Président du Faso échange avec les unités d'intervention de la police nationale

Fri, 22/07/2022 - 00:25

(Ouagadougou, 21 juillet 2022). Le Président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, a effectué une visite surprise ce matin à l'Unité d'intervention polyvalente de la police nationale à Ouaga 2000, où il a échangé avec les différentes unités d'intervention de la police nationale.

Avec les éléments de l'Unité d'intervention polyvalente de la police nationale (UIP-PN), de la Brigade anti-criminalité (BAC) et de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), le chef de l'Etat a échangé sur l'engagement des différentes forces dans la lutte contre le terrorisme.

« Je voudrais vous transmettre mes encouragements pour ce qui est déjà fait et vous inviter à redoubler d'efforts, parce que la lutte que nous avons engagée depuis plusieurs années, il est temps maintenant que nous puissions la finir », a indiqué le Président du Faso aux différentes unités de la police. Il les a exhortés à plus d'engagement et de combativité dans la lutte contre le terrorisme.

Le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA a instruit les unités d'interventions de la police nationale à changer leurs habitudes en intégrant la situation sécuritaire. « Je voudrais rappeler au niveau des entités de la police que quand la situation sécuritaire devient assez trouble, nos manières de faire en temps de paix doivent également évoluer. Des mesures urgentes doivent être prises pour intégrer la donne sécuritaire dans les différents dispositifs de la police nationale », a soutenu le Chef de l'Etat.

Le président du Faso a, au cours de son intervention, prêché la cohésion au sein des différentes forces. Selon lui, toutes les forces de défense et de sécurité ont leurs rôles dans les mécanismes de défense et de protection du pays. C'est pourquoi il a invité les unités « à travailler véritablement pour gagner en termes de cohésion et de solidarité parce que l'ennemi ne fait pas de distinction ».

Le dernier point du message du Chef de l'Etat aux unités d'intervention de la police nationale est l'utilisation des réseaux sociaux. « Notre manière de communiquer à la faveur des réseaux sociaux nous dessert et montre nos positions. Nous partageons des éléments qui facilitent le travail de l'ennemi et démoralisent nos hommes », a ajouté le Chef de l'Etat. C'est pourquoi il a invité ses interlocuteurs à plus de retenue et de prudence.

A l'issue de son intervention, les éléments de la police nationale ont exprimé leurs doléances au chef de l'Etat qui se résument à l'acquisition de matériels plus performants pour la lutte contre le terrorisme et l'amélioration de la prise en charge des blessés de la police lors des attaques terroristes.

Le Président a rassuré ses interlocuteurs du jour que des commandes de matériel sont déjà faites et d'autres sont en cours d'examen. Il a dit prendre bonne note des autres besoins exprimés pour un meilleur engagement de la police nationale dans la lutte contre l'hydre terroriste.

Direction de la communication de la Présidence du Faso

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Prix de la lutte anti-corruption : Aimé Nabaloum de Le Reporter et Jean Baptiste Bouda de la RTB radio sont les lauréats

Fri, 22/07/2022 - 00:00

L'édition 2021 du Prix de la lutte anti-corruption du Réseau national de lutte-anti-corruption (REN-LAC) a connu son épilogue dans la soirée du jeudi 21 juillet 2022. Quatre journalistes de la presse écrite et de la radio ont été distingués. Ils sont repartis avec des chèques allant de 500 000 francs CFA à un million de francs CFA.

« Chambre régionale de l'agriculture du Nord : où sont passés les 60 millions des déplacés internes ? ». C'est l'article qui a le plus retenu l'attention des membres du jury du Prix de la lutte anti-corruption. Il est d'Aimé Nabaloum du journal Le Reporter. Cette enquête a été menée à Ouahigouya dans la région du Nord. Il s'agit du financement des activités de contre-saison, de production agricole pour les personnes déplacées internes.

Des personnes à qui on a promis un accompagnement financier, des semences, des intrants, n'ont finalement pas eu gain de cause. Le financement est évalué à plus de 60 millions de francs CFA, selon le journaliste d'investigation. De toutes les personnes qui ont témoigné, aucune n'a affirmé avoir reçu de l'argent. Où sont passés les 60 millions ? Dans l'article, il y a un début de réponse. Les agents de la Chambre régionale du Nord n'auraient pas joué franc jeu. Pour cette enquête, Aimé Nabaloum a reçu un trophée et un chèque d'un million de francs CFA.

Le premier prix en presse écrite a été remporté par Aimé Nabaloum de Le Reporter

Le deuxième prix a été remporté par Lamoussa Bazoum de Courier confidentiel grâce à son article intitulé : « Agence nationale de renseignement : main basse du DG et de ses amis sur des marchés ». Il est reparti avec un trophée et un chèque de 700 000 francs CFA. Atiana Serge Oullon du journal L'Evènement remporte le troisième prix avec son article « Réhabilitation du logement de fonction du premier président de la Cour des comptes : les affaires troublantes de Jean Emile Somda ». Il est reparti avec un chèque de 500 000 francs CFA.

En radio, il n'y a eu qu'un seul lauréat. Il s'agit de Jean Baptiste Bouda de la RTB radio avec « Quand les bourses rendent les frontières poreuses ». Il s'agit d'une enquête menée au temps fort de la maladie du covid 19. Le trajet entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso se faisait toujours malgré la fermeture des frontières. Le journalise s'y est rendu, dissimulé en passager ordinaire. Il a parcouru tous les obstacles en empruntant les chemins tortueux pour arriver en Côte d'Ivoire tout en déboursant de l'argent à chaque corridor.

Le premier prix de la radio a été remporté par Jean Baptiste Bouda

De la participation féminine

Aucun prix n'a été décerné à la presse en ligne. Le jury a tout de même reçu deux articles de Issoufou Ouédraogo de Info H24. Il s'agit de : « District sanitaire de Djibo : une mine d'or pour les responsables du CMA » et « District sanitaire de Djibo : les responsables veulent distribuer l'argent de l'entretien du groupe uélectrogène ».

Les articles primés, à en croire Christophe Compaoré, membre du jury, l'ont été pour les efforts de recherche de preuves ; la clarté et la lisibilité ; la cohérence, l'intérêt et la pertinence du sujet ; la diversité et la pertinence des sources d'informations. Pour cette édition, 18 articles de la presse écrite ont été examinés, deux en lignes et deux productions radiophoniques. En tout, 22 œuvres ont été reçues.

Christophe Compaoré, membre du jury, a déploré le manque de candidatures féminines

Le Prix anti-corruption a été initié par le Réseau national de lutte contre la corruption (REN-LAC) pour stimuler les journalistes dans la production d'articles dénonçant la mal gouvernance et la corruption au Burkina Faso. Pour cette édition, aucune œuvre féminine n'a été reçue. Cela a été déploré par les organisateurs qui exhortent les femmes journalistes à postuler.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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Football : Sadio Mane élu meilleur joueur africain 2022

Thu, 21/07/2022 - 23:30

L'attaquant sénégalais, Sadio Mane, a été élu, pour la deuxième fois consécutive Meilleur joueur africain de l'année.

Cette distinction vient récompenser une année réussie pour le Sénégalais. En effet, Sadio Mane a remporté la Coupe d'Afrique des nations 2021 avec la sélection nationale. Il a également qualifié les Lions de la Teranga à la prochaine Coupe du monde Qatar2022.

Avec son désormais ancien club, Liverpool, Sadio Mane a remporté la League Cup, la FA Cup et a disputé la finale de la Ligue des champions.

Lefaso.net

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Finance numérique : Pour l'émergence du secteur, Fintech Burkina et les institutions bancaires accordent leurs violons

Thu, 21/07/2022 - 20:41

« Créer une synergie d'action pour favoriser l'émergence des technologies financières et l'accélération de l'inclusion économique et financière au Burkina Faso ». C'est sous ce thème que s'est déroulée la rencontre entre la Fédération burkinabè des Fintech et les institutions bancaires ce jeudi 21 juillet 2022 à Ouagadougou.

« Face à l'inflation, aux crises sécuritaire et sanitaire que connaît le Burkina Faso, le digital devient un canal de prédilection pour fournir des services financiers adaptés et abordables qui répondent aux besoins des consommateurs, même des zones les plus reculées, possédant un faible revenu ». C'est ainsi que le président de Fintech Burkina, Mahamadi Rouamba, définit sa vision de l'inclusion financière. À cette réunion entre Fintech et acteurs bancaires, il s'agit de passer en revue avec les parties prenantes, les défis à relever pour fournir aux Burkinabè des services financiers abordables via les technologies de l'information et de la communication.

Les défis à relever par les Fintech

Aux nombres de ces défis, figure la question réglementaire qui ne facilite point l'accès des Fintech aux données bancaires dont elles ont besoin pour implémenter les solutions digitales appropriées au profit des populations mais aussi celle du financement afin de pouvoir les vulgariser.

Cette collaboration est jugée nécessaire par M. Rouamba pour toucher, à long terme, l'ensemble des populations. Ce, malgré les efforts déjà consentis par les banques, les institutions de microfinance, les émetteurs de monnaies électroniques et bien d'autres types d'acteurs. Car si le niveau d'adoption de la monnaie électronique par la population est appréciable, la diversité des services offerts à travers les services financiers mobiles reste limitée.

L'ensemble des parties prenantes à la deuxième table ronde de Fintech Burkina

Le Burkina Faso enregistre 0,25% de taux de bancarisation entre 2019 et 2020

« La Stratégie nationale de finance inclusive (SNFI) mise en œuvre en effet par le Burkina Faso depuis 2019, avait pour objectif de porter à 75% la proportion de la population ayant accès et utilisant des produits et moyens financiers abordables et adaptés à leurs besoins à l'horizon 2023. À un an de cette échéance, force est de constater que le taux de bancarisation stricte (prenant seulement en compte l'accès des adultes aux comptes bancaires) est de 21, 68% en 2021 », rappelle le président de Fintech Burkina.

À l'entendre entre 2019 et 2020, le Burkina Faso a été le pays de l'UEMOA qui a connu le taux d'évolution de bancarisation stricte le plus faible, soit 0,25%. Tandis que les États béninois, togolais, ivoirien, malien et sénégalais ont enregistré respectivement 7,2%, 1,8%, 1,14%, 1,13% et 1% de taux de bancarisation.
Pour lui, ce qui a été jusqu'à présent proposé de plus inclusif à la population n'est rien d'autre que les services « dépôts, retrait, transfert et notamment l'épargne ».
Plusieurs startups ont présenté à cette occasion des applications qu'elles ont développées dans ce sens, allant du domaine de l'économie et des finances au secteur juridique, en passant par les assurances.

Hyacinthe Kaboré, spécialiste en charge du renforcement de capacités du Projet d'appui à l'inclusion financière et l'accès au financement des PME (PAIF-PME)

Selon Hyacinthe Kaboré, spécialiste en charge du renforcement des capacités des micros, petites et moyennes entreprises du Projet d'appui à l'inclusion financière (PAIF-PME), l'intérêt d'accompagner les Fintech dans cette initiative est d'aboutir à des solutions concrètes aux goulots d'étranglement qui minent le secteur à l'issue des travaux. Cela, dans le but de fournir aux couches défavorisées des services financiers adaptés à leur contexte et réalité.

La présente table ronde intervient après celle tenue avec les acteurs de la régulation et du contrôle. Fintech Burkina enregistre de la sorte sa deuxième rencontre sur les six qu'elle s'est fixées pour l'atteinte de ses objectifs. Elle devra permettre de notamment présenter la fédération des Fintech aux institutions bancaires, d'introduire ses membres au sein desdites institutions et de relever les défis rencontrés dans sa création et son évolution.

Ainsi, les prochaines concertations devront se tenir avec les acteurs de la sécurité et de la conformité, de l'identification, des établissements de monnaie électronique. Mais aussi avec les institutions de microfinance ainsi que les institutions et organismes de l'inclusion financière.

Lire aussi Burkina : « Seulement 8% des unités économiques acceptent le paiement électronique » (Mahamadi Rouamba, président de la Fédération burkinabè des Fintech)

Hamed NANEMA
Lefaso.net

Categories: Afrique

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