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Updated: 2 months 2 weeks ago

Appel à candidatures pour le recrutement d'étudiants pour la préparation au Diplôme d'Etudes Supérieures de Comptabilité et de Gestion Financière (DESCOGEF)

Mon, 25/07/2022 - 10:00

Année académique 2022-2023

Le Président du conseil scientifique du Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable du Burkina Faso porte à la connaissance des étudiants et des travailleurs qu'il est ouvert dans le Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable et Financière du Burkina Faso (CFECF-BF) le recrutement de cinquante (50) étudiants en première année du Diplôme d'Etudes Supérieures de Comptabilité et de Gestion Financière (DESCOGEF). Le diplôme est de niveau Master (BAC+5).

1- Conditions d'admission
Peuvent faire acte de candidature :
Les titulaires au moins du diplôme de licence en comptabilité ou en gestion conformément au Règlement N°03_2020_CM_UEMOA instituant le Diplôme d'Etudes Supérieures en Comptabilité et de Gestion Financière (DESCOGEF) commun aux Etats de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).

2- Admission
Les candidats présélectionnés à l'issue d'un examen de leur dossier seront soumis à un entretien avec le jury de sélection qui retiendra la liste finale des candidats admis.

3- Frais d'inscription et de formation
Les frais d'inscription annuelle s'élèvent à cinquante mille (50 000) Francs CFA.
Les frais de formation s'élèvent à deux millions (2 000 000) FCFA payables en trois (03) tranches dont 50% à l'inscription.

4- Composition du dossier
Une demande manuscrite non timbrée, adressée au Président du Conseil Scientifique du Centre ;
Un Curriculum vitae ;
Une lettre de motivation ;
Une photocopie certifiée conforme à l'original (par la Mairie ou le Commissariat de police) du diplôme de la Licence et du Baccalauréat ;
L'attestation de reconnaissance CAMES du diplôme (pour les établissements privés) ;

Quatre (4) photographies récentes portant au verso votre nom, prénoms et votre signature ;
Une pièce d'état civil ou tout document permettant d'établir votre filiation ;
Les relevés de notes de la 1ère à la 3ème année de la licence et du Baccalauréat ;
Une photocopie de la quittance de paiement des frais de dépôt des dossiers.

5- Dépôt des dossiers de candidatures :
Dépôt des dossiers de candidatures : du 16 Août au 17 Septembre 2022 ;
Présélection : 24 Septembre 2022 ;
Entretiens : 1er Octobre 2022 ;
Résultats : 08 Octobre 2022 ;
Début des cours : 07 Novembre 2022.

Le dépôt des dossiers a lieu du lundi au vendredi, de 8 heures à 12 heures 30 minutes et de 13 heures 30 minutes à 15 heures 30 minutes au Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable et Financière (sise à l'Université de Technologies et de Management (UTM) / Tél. 25 48 37 01).
Pour toute autre information complémentaire, contacter le Centre à l'adresse suivante : consortiumburkina@gmail.com Tél 25 48 37 01.

NB : Les frais de dépôt de dossiers s'élèvent à vingt-cinq mille (25 000) francs CFA, payable auprès de la comptabilité du Centre.

La formation est dispensée dans la soirée à partir de 18 heures du lundi au vendredi et le samedi à partir de 15 heures. La présence aux cours est obligatoire.

Le Président du Conseil Scientifique

Pr Rabiou CISSE
Chevalier de l'Ordre national
Officier de l'Ordre des Palmes académiques

Ampliations :
UJKZ
DAOI
IBAM
IUFIC
ONECCA
APIST
DGESUP

Categories: Afrique

In memoriam Gamene/Bougsare Marguerite

Mon, 25/07/2022 - 08:30
Categories: Afrique

Décès de KINDA Koudbila Abdel Rachid : Remerciements.

Mon, 25/07/2022 - 08:30

Les grandes familles KINDA et KONATE à Kongoussi, Zaouna, Ouagadougou, Tougan, Boromo, Bobo-Dioulasso ;
Les familles alliées et amies,

Adressent leurs remerciements à tous ceux qui de près ou de loin leur ont apporté des soutiens multiformes et témoigné de leur compassion, amitié et sympathie lors du rappel à Dieu de leur petit-fils, fils, frère, cousin et neveu :

KINDA Koudbila Abdel Rachid,

Précédemment étudiant en 1ère année Mathématique, Physique Chimie Informatique à l'université HASSAN II de Casablanca au Maroc (à la faculté des sciences et techniques de Mohammedia).
Décès survenu le 07 Juillet 2022 au Maroc et de son inhumation le 17 Juillet 2022 au cimetière municipal de Gounghin.

Elles remercient particulièrement :
Son excellence l'Ambassadeur du Burkina Faso au Maroc et ses collaborateurs ;
L'Agence Marocaine de la coopération internationale ;
Madame la Directrice du CIOSPB et ses collaborateurs ;
Les différentes délégations venues de Kongoussi, Tougan , Boromo, Bobo-Dioulasso, Toussiana, Dédougou, Ouahigouya, Koudougou, Fada, Sabou, Laye et Gaoua ;

Les voisins de la famille KINDA à Tanghin et Marcoussis ;
La communauté musulmane de Tanghin et Marcoussis ;
Les promotionnaires et amis du défunt ;
L'Association des Etudiants Burkinabé au Maroc ;
L'Association des anciens Etudiants Burkinabé au Maroc ;
Les amis et collègues des parents et frères du défunt.

Les familles s'excusent de ne pouvoir citer de noms, de peur d'en oublier.

Puisse le miséricordieux récompenser chacun au centuple de ses bienfaits.

Categories: Afrique

Décès de TIOYE LAMIANA : Remerciements et Faire-part

Mon, 25/07/2022 - 08:30

Les grandes familles, MIDIOUR, TIOYE, DOLI, MOMO à ORKOUNOU (Tiankoura/Bougouriba) ;

Le Colonel Major à la retraite Sié Edouard TOUE et son épouse Marie Cécile à Moov Africa ;

Tioyé Sié Boniface Directeur Régional des Impôts du Sud-Ouest et famille ;

Tioyé Sami à IB Bank, leurs frères, sœurs, neveux, nièces, cousins et cousines ;

Les petits-enfants et arrière-petits-enfants, à Diébougou, Bobo, Gaoua, Ouagadougou, en Côte d'Ivoire, en France et au Canada,

Les familles alliées TOE, KAMBIRE, DAH, KAMBOU, KANSIE, DESCHAMPS
Ont la profonde douleur de vous faire part du rappel à Dieu le 29 Juin 2022 à ORKOUNOU (Tiankoura) de leur fille, épouse, sœur, tante, mère, grand-mère, arrière grand-mère, belle mère :

TIOYE LAMIANA des suites de maladies à l'âge de 83 ans

Elles vous remercient pour vos nombreux soutiens multiformes lors de cette douloureuse épreuve.

Ces remerciements vont particulièrement à l'endroit des délégations venues de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, de Gaoua, des villages environnants, au Curé de la paroisse de Iolonioro et à tous ceux dont les noms n'ont pu être cités.

QUE DIEU TOUT PUISSANT VOUS LE RENDE AU CENTUPLE !

Categories: Afrique

L'ancien Premier ministre Lassina Zerbo sort du silence : « Vibrons au rythme du BURKINDI et réalisons le PAAMTIRAL pour préserver notre intégrité territoriale », lance-t-il

Mon, 25/07/2022 - 08:00

Dans cette tribune, le dernier chef de gouvernement du président Roch Kaboré, en appelle à l'unité nationale face aux dangers du moment qui menacent l'existence du Burkina Faso. "Nous devons dépasser le tryptique vérité, justice et réconciliation pour nous projeter vers le quadriptyque : Vérité, Justice transitionnelle (justice, pardon, réparation), Réconciliation et Vision (V.Jt.R.V)." affirme-il.

Six mois après les évènements du 24 janvier 2022, ma conviction qu'il y a urgence à faire avancer le Faso n'a pas changé. Ma détermination et mon engagement se sont plutôt renforcés.

L'immensité de la tâche pour faire avancer notre pays commande aux concitoyennes et concitoyens une cohésion exceptionnelle et une réalité de la Nation-Etat pour transcender nos divergences.

C'est le lieu de se rappeler toutes ces victimes civiles, ces braves FDS et VDP qui se sont engagés au sacrifice de leurs vies pour défendre notre intégrité territoriale ; un devoir de mémoire qui exige un humanisme tout particulier pour ces veuves et orphelins qui partagent le quotidien désespérant de nos deux millions de déplacés internes (PDI).

En leur rendant visite en décembre 2021 et janvier 2022 à Kaya et à Tougan, les visages de deux fillettes qui ont particulièrement attiré mon attention me hantent encore l'esprit et nous suivons leur évolution dans l'espoir de les voir retourner sur leurs terres accompagnées de leurs parents.

L'espoir suffit-il sans une forme d'audace ? Le Faso croule sous le poids du terrorisme et le Burkindi s'envole au-dessus des querelles vaines et d'un communautarisme sans précédent.

Quelles que soient nos affinités partisanes, quelles que soient les sensibilités politiques que nous incarnons et que nous représentons, nous mesurons tous, ces derniers mois à quel point nos concitoyennes et concitoyens sont préoccupés, désabusés et souvent même en colère.

Chez beaucoup d'entre eux s'expriment ce sentiment d'impuissance et cette perception d'abandon qui compromettent l'avenir de nos filles et fils de ces régions, qui ont longtemps crié leur désespoir et appelé au secours.

Pour autant, nombreux sont ceux qui ont encore l'audace d'espérer, de construire ou de reconstruire les bases ou les fondements de leur dignité, la raison du vivre ensemble.

Pour rien au monde nous ne devons TOUT sacrifier sur l'autel de la discorde, du clanisme ou de l'égoïsme. Nous nous devons d'inventer une nouvelle Normalité. La nouvelle norme pour éradiquer le terrorisme doit consister à unir tous les efforts dans une approche réellement cohérente.

Nous savons quoi faire ! Il faut juste que nous le fassions ! Nous ne pouvons pas nous asseoir et attendre ! Il nous faut une réaction collective !

Il s'agit de notre identité, de notre intégrité, de notre dignité.

Dès lors le devoir d'engagement nous appelle et nous devons y répondre à l'unisson. Nous devons comprendre ce qui nous arrive comme une tragédie des communs.

La réalité est que nous avons, à tort, pris pour acquis l'Etat-Nation tel que voulu et légué par la colonisation.

La réalité est que nous n'avons pas défini, auparavant, les bases communes de notre vivre ensemble.

La réalité est qu'au-delà des incantations et des formules convenues, nous n'avons pas suffisamment élaboré et partagé l'idée du Faso que nous souhaitons bâtir ensemble.

Nous avons pendant longtemps laissé les périodes d'exceptions saper ouvertement la gouvernance démocratique et polariser nos esprits au point d'en constituer notre normalité.

Pour mon profond respect des processus qui ont fondé nos institutions, ma grande considération pour notre peuple et ma foi inébranlable en des lendemains meilleurs, je formule le vœu d'une réconciliation véritable des cœurs.

Nous devons dépasser le tryptique vérité, justice et réconciliation pour nous projeter vers le quadriptyque : Vérité, Justice transitionnelle (justice, pardon, réparation), Réconciliation et Vision (V.Jt.R.V). Ces quatre piliers essentiels dans lesquels le rôle de tout un chacun sera déterminant pour l'émergence du socle Etat-Nation.

Un combat pour une renaissance d'un mieux vivre ensemble où le sens du bien commun, la solidarité, la paix et le sens élevé de l'intérêt collectif seront les fondements.

Un combat où les Burkinabè de l'extérieur, qui font notre fierté par leur sérieux, leurs talents, leur professionnalisme, leur intégrité et leur amour pour la patrie, participent à l'unisson au tocsin du PAAMTIRAL (entente, cohésion en fulfuldè). Leur contribution est inestimable, une nécessité pour faire avancer les efforts de reconquête du Faso et poser les bases solides du vivre ensemble.

C'est ce fil conducteur qui enracinera la fibre patriotique au son du Ditanyè, dont nos FDS et nos VDP ont besoin pour garder à l'esprit que perdre des batailles n'a jamais été perdre la guerre.

Notre Burkindi a toujours été un espoir pour l'Afrique et la jeunesse internationale, nous devons demeurer une inspiration, car notre cause est noble et notre peuple courageux.

Les amis et partenaires régionaux et internationaux trouveront en notre courage, notre cohésion et notre solidarité les gages d'une coopération aux résultats plus impactants pour un retour à la paix et au développement durable.

Allons donc vers ce cadre où chacun fait un pas vers l'autre sans faux fuyants, car l'actualité nous le commande. Nous devons continuer à nous encourager, à soutenir toute action allant dans le sens de bâtir ce Burkina Faso ETAT-NATION. C'est le lieu de saluer tous les efforts déjà entrepris par les autorités, les coutumiers, les religieux, les partenaires régionaux et internationaux.

Faire un pas vers l'autre, c'est se donner le devoir de connaitre la vérité, d'user de nos valeurs culturelles pour obtenir la pardon sincère (« Savoir puiser dans nos ressorts ancestraux l'amende honorable du fautif » disait Norbert Zongo), une réparation pour apaiser les cœurs et une redéfinition du vivre ensemble dans une vision fédératrice, mobilisatrice et prospective.

Nos us et coutumes auxquels nous sommes fondamentalement attachés nous enseignent comment, dans le respect de la victime et de ses ayant-droits, nous pouvons rechercher la vérité, aller au pardon, à la réparation et à la réconciliation.

Nous devons dépasser nos querelles idéologiques et politiques, transcender nos rancœurs, loin des préalables mortifères, fédérer nos énergies et vibrer au rythme du Ditanyé sans renier notre passé, cette boussole qui guide nos pas !

Oui notre passé, notre histoire doivent résolument nous instruire pour surmonter les défis du moment et poser les bases de cet ETAT-NATION dans lequel nous bâtirons ensemble un véritable Eldorado pour le Burkina et l'Afrique, un endroit où aucun Burkinabè n'aurait comme raison des conditions difficiles pour aller ailleurs en quête de son bien-être et de son épanouissement !

C'est à ce processus que je nous invite toutes et tous ! Ce n'est point le moment de baisser les bras ! Ensemble nous devons tous œuvrer à assoir l'ETAT-NATION burkinabè ! Nous en sommes capables !

Je nous prêche la paix. Je nous exhorte à la tolérance et l'amour fraternel. C'est la seule formule gagnante !

Que Dieu vous bénisse.
Que Dieu bénisse le Burkina Faso.

Lassina Zerbo,
ancien Premier Ministre

Categories: Afrique

La démarche qualité : Clef de voûte de la performance et de l'efficience des services publics

Mon, 25/07/2022 - 07:30

RÉSUMÉ

La Qualité des services fournis, est devenue une préoccupation stratégique majeure des services publics. L'accroissement des organisations et institutions de l'administration publique, intégrant dans leurs cultures le processus du Système de Management de la Qualité, illustre l'étendue du besoin.
Le secteur privé déterminé par un univers très concurrentiel, à très tôt fait de la Démarche Qualité son cheval de bataille, quand les services publics sont progressivement rongés des maux tels : le laxisme, la désinvolture…

Les maux qui minent les services publics, sapent dangereusement les bases des missions régaliennes de l'Etat et avec elles, l'unité nationale. Dans ces conditions, il urge d'accélérer le positionnement de la Démarche Qualité au cœur du système de mise en œuvre des politiques publiques et partant de l'administration publique.

Cependant, Il ne s'agit pas d'une transposition mécanique des principes et procédures qualités éprouvés (facteurs de performances et de développement ) du secteur privé vers les le secteur public. Une nécessité de contextualisation, voire d'adaptation s'impose, vu que le secteur privé est mû par le principe économique de la rentabilité, tandis que l'administration publique peut-être pétrifiée par des pressions politiques aussi subtiles qu'apparentes.
En tout état de cause, la Démarche Qualité appelle l'opérationnalisation des concepts de Management de la Qualité, en introduisant et généralisant la culture de la définition d'objectifs mesurables, la satisfaction des besoins et des attentes des citoyens entre autres. Voilà les réels, nécessaires et incontournables buts attendus du fonctionnement d'une administration publique moderne et performante.

Introduction

Par les prestations et les services qu'elle rend aux citoyens, l'administration publique joue un rôle aussi indéniable que prépondérant dans le développement économique, social et culturel de nos sociétés.
Malheureusement, le secteur public burkinabè est encore miné par d'innombrables problèmes entravant sa bonne marche. Sous nos tropiques, il n'est rare d'entendre des directeurs comme de ses collaborateurs, parlant de l'administration publique des propos du genre : « ce n'est pas le champ de mon père ». Cette expression, reflet de la mentalité contreproductive de ceux et celles qui animent notre administration, traduit le degré de sa déstructuration.

A la différence des services publics, les entreprises privées ont très tôt intégré la Démarche Qualité, pour des raisons de survie dans un univers très concurrentiel. En effet, dans un contexte où l'offre est variée et/ou dépasse la demande, la Qualité des services rendus aux clients est un élément primordial, susceptible de produire la différence concurrentielle nécessaire au maintien ou au développement des marchés. La séduction du client est désormais une variable clé de la Qualité, à intégrer dans l'approche globale de l'offre d'un produit ou d'un service.

Dès lors, les attitudes et comportements du client-consommateur des entreprises privés ont évolué. Le client de mieux en mieux informé, est devenu très exigeant. Aujourd'hui, il ne suffit plus de livrer un produit qui réponde à un besoin direct, il faut aussi tenir surtout compte des valeurs associées au produit et/ ou au service rendu.

Ce client évolué, exigeant et attentif aux valeurs autour d'un produit est également un usager des services publics. Client des services publics et entreprises privées, il tente naturellement de transposer ses attentes vis à vis des entreprises privées aux services publics. Le secteur public doit donc repenser son mode de fonctionnement en promouvant la culture de la Qualité pour au moins une double raison : satisfaire les attentes des usagers des services publiques et optimiser la gestion des ressources publiques.
En créant et organisant les services publics et à travers les missions et objectifs qui leurs sont assignés, l'Etat vise la satisfaction des besoins des citoyens. C'est à juste titre que la modernisation de la gestion publique s'articule autour d'axes prioritaires comme l'accessibilité (socioculturelle, géographique et économique) et l'efficience des services publics.

La quête d'une optimisation des services publics requiert de l'autorité publique la mise en place d'une politique Qualité volontariste, exigeante et engageante, avec de réels mécanismes de management public.

A propos de la Qualité de service

La Qualité d'un produit ou d'un service est classiquement défini comme étant son aptitude à l'emploi. C'est aussi la mesure dans laquelle l'usager ou le consommateur du service ou du produit estime que ce qui lui a été offert répond à ses besoins et à ses attentes. Dans le cas typique des services publics, elle englobe la façon dont le service est rendu. La qualité du service s'intéresse donc à la relation entre les agents et les usagers d'un service donné.
Selon l'association française de normalisation (AFNOR), la Qualité de service est : ‘'la capacité d'un service à répondre par ses caractéristiques aux différents besoins de ses utilisateurs ou consommateurs ‘‘.

Au travers de ces définitions notionnelles, trois étapes d'identification classiques (usagers, besoins des usagers et attentes des usagers) sont à clarifier. Ces identifications clés détermineront les caractéristiques du service à rendre et donc la Démarche Qualité de ce service. Il ne faut surtout pas perdre de vue que les besoins de l'usager peuvent être définis précisément en attentes implicites et en exigences explicites.

Les exigences explicites sont directement associées aux caractéristiques fonctionnelles du service ou de la prestation rendue ;
Les attentes implicites concernent les dimensions connexes ou indirectement liées au service attendu. Ces attentes implicites sont plus difficiles à objectiver, elles se révèlent souvent en cas de dysfonctionnement. C'est en effet à ces moments critiques que l'usager prend conscience et peut exprimer des plaintes ou des désapprobations.

Une entreprise privée ou un service public qui adopte une meilleure Qualité de service arrivera à satisfaire ses clients/usagers et gagner leur confiance, ce qui renforcera ses avantages compétitifs et lui permettra d'éviter les plaintes et de les fidéliser.

Sans offre de service de Qualité dans les entreprises, le client mécontent n'hésitera pas à changer de fournisseur. Dans le service public du fait de la situation de monopole de l'offre, l'usager insatisfait n'hésitera pas à manifester son mécontentement ; mais c'est aussi et pire un gaspillage de ressources publiques importantes pour un service de Qualité médiocre.

Et pourtant, l'amélioration des relations entre les usagers et l'administration permet de contenter tous les acteurs. Les usagers profiteront ainsi de services publics de meilleure qualité, les fonctionnaires se sentiront mieux considérés et les gouvernements pourront se prévaloir d'avoir obtenu des résultats tangibles.

La Qualité de service peut être améliorée sans dépense budgétaire supplémentaire ou tout au moins sans grande dépense additionnelle, qui du reste, sera très vite amortie par les grands bénéfices générés par les vertus intrinsèques au Système Qualité. Aristote disait fort à propos : ‘'La qualité n'est pas un acte, c'est une habitude''. C'est un comportement à intégrer dans la culture de l'organisation qui obligerait ses membres .
En effet, ne pas laisser le téléphone sonner sans décrocher ou être courtois dans ses propos ne creuse pas le Budget mais a un impact sur la Qualité des services.

A contrario, la Non-Qualité engendre des dépenses supplémentaires : des mauvais comportements tels, laisser les lampes allumées en quittant les bureaux, mettre le climatiseur en marche sans fermer les portes et fenêtres, gestes banalisés dans nos services, sont entre autres quelques traits de gaspillage des ressources publiques.

a culture de la Qualité prend sens lorsqu'elle se construit sur des valeurs partagées par le personnel, les dirigeants et les gouvernants. Elle exige du personnel une pleine prise de conscience de la relation qualité et efficacité et des autorités son intégration dans la stratégie budgétaire des administrations. Les objectifs de Qualité doivent être hiérarchisés. Il est ainsi nécessaire de différencier les objectifs stratégiques, qui visent principalement l'efficacité du service, des objectifs de « mise en tension », qui s'intéressent à la relation de service avec les usagers.

Qualité de service et secteur public

Avec le profit, l'autre finalité de l'entreprise est la satisfaction du client (consommateurs/usagers …….). En effet, la meilleure option de prospérité pour les entreprises est de se focaliser sur le client, plutôt que sur les concurrents. Dans le secteur privé, la sanction ultime d'une mauvaise Qualité de service est la faillite. Cette menace étant absente dans le secteur public, il faut donc également mettre en place une stratégie qui s'appuie sur un système de sanctions et d'incitations.

La Qualité du service public peut se définir comme étant l'adaptation des services publics aux besoins des citoyens/usagers au « juste coût ». La Qualité d'une prestation de service public est donc une notion complexe recouvrant à la fois la qualité relationnelle et celle du contenu même du service.

Le concept de Qualité de services s'appliquerait d'autant mieux au secteur public qu'au secteur privé ; c'est donc l'essence même de l'action des services publics que de réaliser des prestations et d'offrir des services de Qualités.
Le substantif « service » renvoie au verbe « servir » ; il met en fait en perspective une situation de type « dominant - dominé », une relation du serviteur au maître. Nous constatons pourtant dans nos services publics que dans la relation « citoyen–administration », le citoyen n'est pas réellement dans la position du maître mais plutôt de dominé, de faible et d'esclave voire d'otage. Que de frustrations et de mépris subis, que de rançons payées dans les couloirs de nos administrations de la part de certains agents indélicats au faite éhonté de leurs laxisme et volupté corruptive.

L'introduction de la Démarche Qualité au sein des administrations appellerait la notion de « client ». On parle d'orientation-client, un des 7(sept) principes de Management de la Qualité. C'est un principe de management relationnel.
Le mot client semble plus facilement acceptable par les entreprises privées que par des entreprises / service publics. En effet, beaucoup de critiques s'attachent à l'usage du terme ‘'client ‘' s'agissant du service public. Ce terme, renvoyant à l'univers du profit, suscite des réticences dans le service public [1]. Pourtant selon la définition proposée par la norme ISO 9000 :2005, le mot client n'a pas de caractère marchand, il est défini comme organisme ou personne qui reçoit un produit (Bénéficiaire du ou des produits obtenus).
Une autre réticence à utiliser le terme ‘' client'' vient du fait que la relation du service public à l'usager est par nature déséquilibrée en défaveur de ce dernier [1]. Et ce, malgré les engagements unilatéraux pris par les services publics au nom de « l'intérêt national » pour rééquilibrer cette relation. Cependant, même dans ce domaine, la recherche de la satisfaction du "client" a tout son sens en ce qui concerne les prestations qui accompagnent l'activité régalienne (information, délais etc.).

Une autre réserve concerne le caractère monodimensionnel du mot ‘'client'' tel qu'il aurait été compris dans les services publics, Celui-ci devrait être enrichi par la notion de parties prenantes [2]. La nécessité de prendre en compte aussi bien les besoins du donneur d'ordre que celui des bénéficiaires ou du personnel dans le cadre des démarches qualité milite en effet en faveur du concept de ‘'Parties Prenantes'' mieux adapté que celui de client.
Mais, au-delà des mots, encore qu'ils donnent du sens à l'action, la question qui est posée est celle de la nature de la relation entre l'administration publique et le citoyen/usager. Ce dernier peut être, selon les circonstances, qualifié de citoyen, d'usager, bénéficiaire, de redevable ou de contribuable, de judiciable et d'électeur. Autant de mots, autant de rôles ; et chaque rôle exerce une influence sur le système global dans lequel il évolue.

La relation Gouvernant -Usagers-administration a sa dynamique propre. Cela ne signifie pas pour autant que les concepts de qualité sont étrangers à cette relation, mais bien qu'il faille analyser la relation pour adapter les outils et techniques qui pourraient être transposés du secteur privé au secteur public.
Opérer une Démarche de Qualité c'est avant tout, répartir les usagers potentiels par catégories, chaque catégorie regroupant les usagers susceptibles de voir leurs attentes et leurs besoins satisfaits par des services ou des prestations à caractéristiques identiques. Car, dans leurs interactions avec l'administration, les usagers attendent simplement, que l'information qu'on leur communique soit claire, fiable, que leurs interlocuteurs soient aimables ou fassent preuve d'empathie

La gestion publique est guidée par la recherche de l'intérêt général. Lorsque les gouvernants décident d'une affectation budgétaire ou de ressource humaine, ils doivent en même temps tenir compte de l'impact de cette décision sur les autres catégories de population [3].
S'intéresser aux attentes des usagers permet de mettre en place des solutions pour améliorer leur expérience et leur satisfaction Malheureusement, l'inculture statistique ou l'insuffisance de la prise en compte des statistiques socioéconomiques dans la planification est telle que la connaissance des besoins et des attentes de la population repose essentiellement sur le ‘'principe théorique'' de nos gouvernants.

Malgré ces difficultés et la prise en compte du fait que l'usager n'est pas à proprement parler un client, l'intérêt d'une démarche « Qualité » dans le secteur public est qu'elle oriente l'action sur les résultats à atteindre plus que sur les moyens à mettre en œuvre. Or, c'est bien ce dernier point qui est une des caractéristiques majeures des systèmes bureaucratiques et ce loin des standards ‘'managériaux''. Introduire une culture de la ‘'Qualité'' c'est mettre donc les administrations en condition d'évoluer vers moins de mécanismes bureaucratiques.

La ‘'culture bureaucratique'', le cloisonnement des services, la presque inexistence de la documentation écrite des procédures de travail, le faible degré de mesure et de contrôle sur ce qui est délivré, l'absence de prise en compte des attentes et besoins des publics sont autant de points qui rendent cette approche plus difficile dans une administration publique que privée. Dans la réalité pour implémentez la Démarche Qualité l'administration publique devrait mieux impliquer le personnel et tenir compte des besoins des fournisseurs et des clients dans son Système de Management.
En dépit des avantages sur la manière de penser et d'agir sur l'organisation du travail, l'implémentation de la Démarche Qualité dans les services publics, requiert de relever des défis propres au système jusqu'alors établi. Il s'agit de :
 Changement profonde des mentalités du personnel de l'administration publique ;
 Changement des ‘'paradigmes'' des gouvernants ;
 Non-maitrise des budgets ;
 Raréfaction des ressources budgétaires ;
 Prise en compte des questions liées au développement durable ;
 Exigence de performance publique ;
 Transformation comportementale des citoyens qui ne veulent plus être traités en administrés mais bien davantage en clients ;
 Volonté politique de modernisation des services publics.

La Qualité est souvent un ‘'arbitrage ‘'

‘'La Qualité, c'est la perception qu'a le client de ce qu'est la Qualité, pas ce que l'entreprise pense''

Le processus Qualité est un arbitrage permanent, recherchant le point d'équilibre entre le juste prix incombant au client et à la satisfaction du client relevant de la responsabilité du prestataire de service. Mais dans le cadre des services publiques, cet arbitrage se heurte malheureusement, à une vision dominante de l'égalité juridique, économique et arithmétique des citoyens. Cette vision hypocrite jetant le voile sur la dichotomie et les difficultés : réalités de la forte hétérogénéité sociale, exacerbent les tensions sociales et les frustrations.

En principe, le service public doit être le même pour tous les usagers. Cependant la réalité est tout autre. Le niveau de Qualité est très différent d'une région du pays à une autre, d'une unité administrative à une autre et même d'un bureau à un autre du même ministère. Par exemple, l'offre de services publics et le temps d'attente dans un service public ne sont pas les mêmes en milieu rural qu'en milieu urbain.

Le niveau de Qualité du service est aussi malheureusement très fortement lié aux caractéristiques individuelles de l'usager : selon l'âge, le niveau d'instruction, le niveau de vie riche ou pauvre entre autres, on est confronté à des comportements variables du ‘'zèle'' au ‘'mépris'', de la part de certains prestataires de services publics.
L'engagement dans la Démarche Qualité, devra à la satisfaction générale des usagers, standardiser les actions des services publics en corrigeant les gaps de traitements différenciés en les améliorant et/ou tout au moins en les alignant sur la borne supérieure.

La Qualité de service et gains de productivité

Au début de la Démarche Qualité , le budget peut paraitre importants. Mais un adage ne dit-il pas que ‘'Le prix s'oublie, la qualité reste'' ?
Du reste, les sommes dépensées s'apparentent en fait, à des avances sur recettes gagées sur les gains de productivité, qu'apporte dans un second temps la mise en place de la Démarche Qualité rationalisant les méthodes de travail.
La Démarche Qualité apporterait à terme des gains de productivité moyens de l'ordre de 10 % [4].

Les responsables de services doivent garder à l'esprit que la Qualité ne coûte presque rien quand le client est satisfait : il nous reste fidèle. Ce n'est que quand le client n'est pas tout à fait satisfait, que la Qualité nous revient très cher : tôt ou tard le client va vers un concurrent.

De la théorie à la pratique : l'usage des méthodes
« La Qualité est obtenue par la prévention, pas par le contrôle » P. Crosb ‘'
La Démarche Qualité de services
De nombreuses méthodes permettent l'implantation d'une Démarche Qualité au sein d'une organisation. Quelques-unes d'entre elles, les plus fréquemment utilisées, dérivent de l'application de la méthode PDCA (Plan, Do, Check, Act).

La description des 4 étapes de cette méthode générale, la quatrième ramenant à la première, explique le concept de boucle :
 Établissement du niveau de qualité souhaité par l'usager ;
 Détermination du niveau de qualité à mettre en œuvre ;
 Mesure du niveau de qualité réellement atteint ;
 Mesure du niveau de qualité tel qu'il est perçu par l'usager.

Les grandes étapes issues des exigences du référentiel ISO 9001 pour la mise en œuvre d'une démarche qualité sont :
1. Définir l'objet de l'organisme
2. Définir et communiquer la/les politique(s) de l'organisme
3. Déployer des objectifs cohérents et mesurables
4. Déterminer les processus de l'organisme
5. Définir les activités et les séquences des processus
6. Définir les responsabilités des processus
7. Définir la documentation des processus
8. Définir les activités de surveillance et de mesure de l'efficacité des processus
9. Mesurer et améliorer les performances
10. Continuer sans cesse !

L'intérêt de cette approche dans le cadre d'interventions au sein du secteur public est qu'elle prend en compte l'usager dans les étapes initiales et finales. Elle oblige ainsi l'administration à se préoccuper de l'usager, à aller vers lui, à se mettre à son écoute. Il existe plusieurs méthodes, le plus souvent centrées sur les techniques du sondage d'opinion, de l'enquête de satisfaction et de l'analyse des besoins [5].

Le second point important réside dans la nécessité de se fixer des standards, des normes à atteindre ou à respecter, provoquant ainsi une réflexion sur les procédures et méthodes existantes. La détermination de ces standards passe par la mesure de l'existant et par des décisions politiques[6] . Elle crée ainsi des débats internes intéressants permettant de remettre en cause les pratiques habituelles, souvent restées longtemps non revisitées [7]

L'introduction d'outils et de méthodes managériales au sein du secteur public a amené certaines administrations à évoluer vers une culture de la mesure, mais ce passage reste encore étroit. Dans une culture bureaucratique plus centrée sur les moyens à mettre en œuvre que sur l'efficience des résultats à atteindre, la notion de mesure reste peu présente. Ce manque de pratique constitue, sans nul doute, un frein important à la mise en place de Démarches Qualité . En effet, pour être efficaces, les mesures doivent être constantes et saines.

La Qualité est un moyen de recentrer le service public sur ses missions essentielles par l'effort que les administrations feront au travers des Démarches Qualité et d'évaluation pour démontrer l'efficacité de leur action
L'évaluation de la Qualité permet de comparer les résultats des administrations. Le but n'est pas d'incriminer les services mais de comprendre les causes des différences de performance et d'aider les administrations concernées à améliorer leurs résultats

La sanction de la non-atteinte des objectifs de Qualité n'est jamais financière. Elle réside plutôt dans des plans de redressement conclus entre les administrations et leurs pouvoirs de contrôle.

Le modèle ISO

L'évolution du concept de la Qualité et des normes de Systèmes de Management de la Qualité (Système de Management de la Qualité = SMQ) dans les pays industrialisés au siècle dernier peut se résumer comme suit :
 Contrôle Qualité (jusqu'aux années ''80'') – pratiques Qualité, les clients sont (ou semblent) satisfaits
 Assurance Qualité (années ‘'90'') - le système est défini et suivi
 Management de la Qualité (ISO 9000 : 2000) – le système est maîtrisé et son efficacité s'améliore

La norme ISO 9001 (Systèmes de Management de la Qualité. Exigences) est générique car elle s'applique au Système de Management de toute entreprise, sans aucune contrainte relative à la taille, l'activité ou le type. C'est une norme volontaire internationale qui permet la certification par un organisme accrédité (de certification).

Malheureusement, trop d'organisations ne souhaitaient appliquer la norme que pour obtenir la certification. L'exercice restant donc dans l'ordre de l'apparence et du respect de prescriptions minimales pour l'obtenir.

Les différentes méthodes de mise en place des Démarches Qualité

‘'Une démarche bien préparée est à moitié réussie''
La démarche pour mettre en œuvre un système de management de la qualité passe par plusieurs étapes (Exigence, nécessite , approbation, politique qualité, planification). Différentes méthodes peuvent être utilisées pour mettre en œuvre les Démarches Qualité dans les administrations publiques :
 Démarches consistant à mettre en place des indicateurs de Qualité obligatoires dans tous les services.
 Démarches consistant à définir une Qémarche Qualité avec une entière liberté dans la mise en œuvre du Système Qualité
 Démarches consistant a privilégié une stratégie purement incitative, sans aucune obligation réglementaire ni aucune directive générale en matière de Qualité. Ainsi, les services prennent en compte l'avis des usagers, alors que d'autres, non.
En tout état de cause, la mise en œuvre d'une Démarche Qualité appliquée aux services publics, passe par un processus comportant plusieurs phases distinctes :

1. Le diagnostic et le contrôle
Disposer d'un état des lieux identifiant clairement les principaux dysfonctionnements, permettra d'en gérer les conséquences et de prévenir leur réapparition. S'agissant du système de contrôle, pour être fiable, sur la base de compétences spécifiques et d'un référentiel, il combine autocontrôle, contrôle spécialisé, contrôle hiérarchique, contrôle externe...

2. L'écoute
Avoir le point de vue des bénéficiaires et des agents sur l'utilité et la mise en œuvre de l'action publique grâce à un dispositif d'écoute et de dialogue, réduirait significativement les dysfonctionnements en agissant sur leurs causes quelles qu'elles soient : structurelles, organisationnelles ou singulières.

3. L'engagement
Prendre à témoin les bénéficiaires de la Qualité de l'action publique et s'y tenir en réduisant les dysfonctionnements puis monter progressivement le niveau d'exigences des engagements. Le référentiel d'engagement doit être élaboré avec les parties prenantes (agents, chefs de services, etc.). Il peut donner lieu à une charte sans contrainte de résultats ou à une certification[8].

4. Le processus
Mettre en place un Système de Management des processus permettant leur amélioration continue : cartographie des processus et par processus : identification des bénéficiaires, des données de sortie et d'entrée, définition des étapes permettant d'obtenir le résultat, points à risques... [8].
Cette approche consiste à identifier et définir les processus, les interactions, les pilotes, les responsabilités et les brouillons de certaines informations documentées. Avec la participation du maximum de personnes disponibles sont rédigés les premières versions des fiches de processus, des descriptions de fonction et des instructions de travail [9]

5. La certification
Assurer la Qualité et la performance et pour cela en faire vérifier de l'extérieur le résultat ou/et la mise en œuvre des exigences. En effet, quand le système est correctement mis en place et respecté, la certification du SMQ par un organisme externe dûment habilité. Devient une formalité[8].

6. L'excellence
Rechercher l'excellence sur tout le système de management en mesurant sa progression par des évaluations continues .

Conclusion

La Démarche Qualité en général et dans les services publics en particulier, repositionne l'usager au cœur de la stratégie de performance et de développement. En fonction des enjeux, elle regroupe l'ensemble des réponses à opposer aux obstacles quels qu'ils soient empêchant la réalisation de l'objectif de satisfaction de l'usager : gage ultime de développement d'une administration publique performante et moderne

Le défi majeur de la démarche qualité au sein des services publics est d'ordre culturel. Cependant, cette Démarche Qualité court le risque d'être bureaucratisée et de n'être perçue que sous l'angle de moyens nouveaux à mettre en œuvre. Pourtant, le véritable enjeu se situe au niveau des résultats que l'on souhaite atteindre. Cela implique donc la fixation d'objectifs clairs, la responsabilisation plus précise de tous les acteurs concernés, l'évaluation des actions entreprises et des services délivrés et l'écoute fine de l'usager.
Un processus d'amélioration continue de la Qualité de services, devra intégrer, fixer et capitaliser les bonnes pratiques, en structurant ce qui doit être pour pérenniser des efforts réussis. Pour autant, il ne faudrait pas oublier que le but essentiel de cette démarche est de rendre le service attendu plus que d'améliorer le service rendu.

Hélas, dans nos services publics et même dans les entreprises privés, le service attendu par les usagers/clients est rarement satisfait. La Non-Qualité semble même devenue une norme dont il faut et qu'on doit se satisfaire. Cette perception du sens des affaires et des services publics, sape les fondements du développement durable du pays.

A partir des opportunités de redressements ou de corrections, dont certaines sont présentées dans ce texte, nous sommes tous interpelés, chacun dans son domaine de compétence, pour faire de la Démarche Qualité, notre cheval de bataille sur les chantiers de construction de sociétés, de communautés et d'une nation prospère et durable.

NOTES

Définitions des notions ou concepts clés utilisés dans cet article.
Usager : celui qui a un droit d'usage, celui qui utilise
Un service public : Le service public est défini comme toute activité d'une collectivité publique visant à satisfaire un besoin d'intérêt général. Les services publics sont exercés par l'Etat ou les collectivités territoriales ou encore par tout organisme privé ou public doté des prérogatives lui permettant d'assurer cette mission.
Client : Bénéficiaire du ou des produits obtenus. Soulignons que le terme « client » ne recouvre pas une connotation économique dans la norme ISO 9001.
Citoyen : Personne jouissant, dans l'État dont il relève, des droits civils et politiques
Gouvernant : Ceux qui exercent le pouvoir dans l'État.
Administration : Gestion des affaires publiques ou privée
Consommateur : Personne qui achète pour son usage des produits quelconques
Contribuable : Personne qui contribue aux charges publiques en payant des impôts. Personne assujettie au paiement de l'impôt.
Administré : Personne soumise à une autorité administrative.
Justiciable : Se dit de toute personne pouvant faire reconnaître et exercer ses droits en justice. Qui relève de certains juges, de leur juridiction. Qui peut être jugé par.
Bénéficiaire : Personne qui bénéficie d'un avantage, d'un droit, d'un privilège.
Partie prenante : Personne ou organisation pouvant affecter, être affectée ou se percevoir comme étant affectée par une décision ou une activité.

Références :
1. BARTOLI A., HERMEL P., (2006), Quelle compatibilité entre « orientation client » et service public ? Politiques et Management Public, Volume 4, n° 3.
DOI : 10.3406/pomap.2006.2331
2. BARTOLI, A et CHOMIENNE, H. « Le développement du management dans les services publics : évolution ou révolution ? », Informations sociales, vol. 167, no. 5, 2011, pp. 24-35.
3. GREFFE Xavier : Gestion publique , Dalloz 15 janvier 1999 Entreprise, économie & droit
4. TROSA Sylvie., Modernisation du management public ; le pari de la qualité. Édité par Institut de l'Entreprise 2006 - 55 P.
5. SULKLAPER, I et al., Formez et motivez à la qualité, Editions Weka, Paris, 2002.
6. Michel Amiel, « La qualité de services dans les administrations publiques : un défi du changement », Pyramides, 7 | 2003, 149-164. https://journals.openedition.org/pyramides/422
7. D. COLLET, P. LANSIER, D. OLLIVIER, Objectif zéro défaut, mesure et qualité totale dans le tertiaire, Paris, Entreprise moderne d'édition, 1989.
8. Laurent MARTIN. La démarche qualité appliquée aux services publics - Carrières Publiques, https://www.carrieres-publiques.com/actualite-fonction-publique-la-demarche-qualite-appliquee-aux-services-publics-d-245.
9. Préparation à l'ISO 27001 E 24v13 - PQB, https://pqb.fr/template/userfiles/PQBE24v13Sp31p.pdf

Dr Bougouma Edith Christianne
Pharm.D, Ph.D. en Santé Publique et Microbiologie
(Certifié en Qualité-Santé-Sécurité-Environnement)

Categories: Afrique

Mission de la CEDEAO au Burkina : « Nous appelons à la mobilisation derrière le gouvernement de la transition », Umaro Sissoco Embalo

Mon, 25/07/2022 - 00:06

La mission de la CEDEAO conduite par le chef d'État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo a lancé un appel à la mobilisation derrière le gouvernement de la transition du Burkina Faso.

Cette déclaration intervient à l'issue d'une séance de travail entre la délégation de l'institution et le président du Faso, Paul Damiba, ce dimanche 24 juillet 2022 depuis le palais de Kosyam.

« On a eu de très bonnes discussions avec les autorités burkinabè », introduit Umaro Sissoco Embalo avant de donner l'objet de leur rencontre avec les autorités burkinabè.

À l'entendre, cette rencontre a eu pour but d'évaluer à mi-parcours la progression des engagements qui ont été pris par le gouvernement de la transition lors de la conférence des chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO le 3 juillet 2022 à Accra.

« Accordant une grande importance à un délai raisonnable de la transition, nous sommes parvenus à un consensus de 24 mois à compter du 1er juillet 2022 au 1er juillet 2024 », a rappelé le président Embalo.

Pour lui, les axes majeurs sur lesquels doivent se focaliser les autorités burkinabè sont le défi sécuritaire, la crise humanitaire, le retour à l'ordre constitutionnel, la mobilisation des ressources et la mise en place d'un mécanisme de suivi-évaluation.

La mission de la CEDEAO en concertation avec le président du Faso, Paul-Henri Sandaogo Damiba

Le président bissau-guinéen précise que ce mécanisme de suivi-évaluation devra comprendre notamment le médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso (l'ex président nigérien Mahamoudou Issoufou) et celui de l'UA.

Pour conclure, la délégation de l'organisation ouest-africaine a dit saluer le gouvernement de la transition pour son progrès sur le terrain. Ainsi, lance-t-elle un appel à la mobilisation de tous derrière le Burkina Faso.

« Je pense que nous devons tous nous mobiliser à côté du peuple frère du Burkina Faso. N'oublions pas qu'il fait partie également des membres fondateurs de la CEDEAO. Donc, malgré sa situation, nous devons l'accompagner. On appelle à une mobilisation derrière le gouvernement de la transition », a-t-elle conclu.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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Détention de LCL Emmanuel Zoungrana : « Rien d'autre que de l'abus et de l'acharnement », dénonce un mouvement pour la libération de l'officier et de ses co-accusés

Mon, 25/07/2022 - 00:06

Le Mouvement patriotique de libération du Lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana et ses co-accusés (MPL/LCLZ) a, à travers une conférence de presse animée ce dimanche 24 juillet 2022 à Ouagadougou, dénoncé une injustice contre l'officier militaire et ses co-accusés et demandé leur libération sans condition et ni délai.

« Selon nous, et à la lecture de l'histoire militaire du Lieutenant-colonel (LCL) Zoungrana depuis les théâtres d'opérations, ce complot de putsch contre lui a été un moyen pour leurs auteurs de se soustraire à la guerre, car l'officier supérieur en question ne tolérait pas que l'on envoie les jeunes soldats mourir seuls au combat. Le LCL Zoungrana a toujours estimé que cette guerre doit être une guerre de toutes les catégories de militaires, officiers supérieurs et subalternes, sous-officiers et militaires de rang. La crainte de voir cet officier au sommet pour impulser un rythme guerrier à l'armée a prévalu à ce complot de putsch monté de toutes pièces. Pour preuve, aucun des huit militaires et civils arrêtés dans le cadre de ce complot n'est connu du LCL Zoungrana et ne le connaissait avant. Quant au mensonge de blanchiment inventé par coup de fil en quelques heures après la libération du 2 février, jusqu'à présent, sur une quarantaine d'officiers, sous-officiers, militaires de rang, VDP (volontaires pour la défense de la patrie) et civils auditionnés, aucun témoignage à charge contre lui », affirment les responsables du Mouvement patriotique de libération du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana et ses co-accusés.

L'organisation dit donc « dénoncer avec force la détention arbitraire et injuste du lieutenant-colonel et ses co-accusés », car, insiste-t-elle, rien de tangible ne prouve jusqu'à présent leur implication dans ce projet (de déstabilisation des institutions de la République) qu'il qualifie d'« imaginaire » et de « fallacieux ».

« D'ailleurs, ceux qui avaient ce projet funeste anti-démocratique et anticonstitutionnel, tout le monde les connaît aujourd'hui. Pour se convaincre du faux et de l'arbitraire qui entourent ce dossier, nous vous invitons à observer avec nous la manière dont le dossier a été traité », invitent les conférenciers. Ils reviennent sur l'arrestation du LCL Zoungrana en affirmant qu'elle a été faite, sans que ceux chargés de le faire ne présentent de mandat.

Au cours de cette conférence dans un décor d'assemblée générale, les organisateurs ont loué les "prouesses" de LCL Zoungrana, tant au Burkina qu'ailleurs.

Pis, souligne le président du MPL/LCLZ, Marcelin Ouédraogo, même les objets saisis (armes personnelles et argent) n'ont, jusque-là, pas été consignés dans un procès-verbal.

« Il y a une jurisprudence avec l'arrestation d'un officier en 2017 »

« Après le coup d'Etat militaire du MPSR, précisément le mercredi 2 février 2022, la chambre de contrôle du Tribunal militaire de Ouagadougou statuait sur une requête des avocats du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana. Ils dénonçaient l'ordonnance du juge d'instruction qui a autorisé la détention préventive de leur client le 14 janvier 2022. La chambre de contrôle du Tribunal militaire a bien infirmé l'ordonnance aux fins de mise en détention du lieutenant-colonel Zoungrana. Mais grande fut notre surprise lorsque nous apprenons dans la même soirée que le lieutenant-colonel a été inculqué par le parquet militaire pour d'autres charges, notamment dit-il ‘‘blanchiment de capitaux''. Rire, chers invités, pour ceux qui connaissent un peu le droit, même si cette charge avait été avérée, dans la mesure où elle est liée au même fait de complot ayant conduit à son arrestation, et que la chambre de contrôle avait déjà accordé la liberté, le LCL devait jouir de sa liberté, quitte à répondre au juge d'instruction à chaque besoin d'audition concernant le blanchiment ou les autres premières infractions de complot », étayent Marcelin Ouédraogo et ses camarades, qui se demandent ce qui est « réellement reproché » aux accusés.

Ils déplorent que la justice militaire soit manipulée à des fins de règlements de comptes. « Au Burkina, il y a une jurisprudence avec l'arrestation d'un officier…, en 2017. Ce n'est pas propre au régime MPSR, même le pouvoir démocratique de Roch Kaboré l'a fait », ont-ils, en substance, relevé avant de révéler plus loin que le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a d'abord échappé à une arrestation en novembre 2021.

Le président du mouvement, Marcelin Ouédraogo (au micro.) et ses camarades ont expliqué que LCL a plusieurs fois, et en vain, demandé des permissions de 4 heures sous escorte.

Ils estiment que cette manière de faire et d'agir du tribunal militaire « n'est rien d'autre que de l'abus et de l'acharnement contre les militaires incarcérés, notamment le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, pour des raisons inavouées et inavouables ».

Aussi s'interrogent-ils de savoir si cette arrestation ne fait-elle pas partie du plan d'accession au pouvoir par le MPSR.

Les conférenciers du MPL/LCLZ disent ne pas comprendre qu'« un régime anti-démocratique s'arroge le droit de faire venir des gens jugés et condamnés par la justice pour une prétendue promotion de la démocratie et de la cohésion sociale sans que ces derniers ne soient inquiétés, alors que des innocents croupissent en prison. »

Ils annoncent donc des actions (toutes celles permises par la Constitution) dans les jours à venir, si à l'issue de la présente conférence de presse, les accusés ne sont pas relaxés.

O.L.O
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Burkina/Centre-Sud : Un imam interdit aux femmes des consultations des services de santé publique

Mon, 25/07/2022 - 00:06

L'imam de la mosquée sunnite de Gomboussougou, dans le Zoundwéogo, région du Centre-Sud aurait interdit aux femmes de sa communauté religieuse de se faire consulter par des services de santé publique lors de ses prêches du vendredi 24 juin 2022.

La récrimination de l'imam porte essentiellement sur l'exigence d'identification des patientes à travers le dévoilement du visage lors des consultations et le fait que des agents de santé de sexe masculin et de confession non musulmane consultent les femmes de sa communauté.

Il aurait entrepris la construction d'un centre de santé pour musulman et dont la vocation est de soigner uniquement des personnes de confession musulmane avec interdiction aux personnes de sexe opposé d'y faire des consultations médicales.

Dans une correspondance en date du 22 juillet 2022, le ministre des affaires religieuses et coutumières, Issaka Souwerma interpelle la présidente de l'Observatoire national des faits religieux (ONAFAR) à se saisir de l' affaire qui, selon lui, met à mal la cohésion sociale.

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Koulpelogo : La commune de Soudougui se vide de sa population

Mon, 25/07/2022 - 00:05

Une dizaine de personnes ont perdu la vie à Lobodin, localité située à quatre kilomètres de Soudougui, chef -lieu de la commune, dans la province du Koulpelogo.

Selon des habitants de la localité, des groupes armés sont arrivés dans l'après-midi du vendredi 22 juillet 2022. Ils ont mené une attaque contre des civils. Un habitant de la localité affirme que les hommes armés ont perpétré l'attaque durant trois heures sans une intervention militaire.

En plus des vies perdues, d'autres personnes seraient portées disparues et du bétail emporté. Cette attaque intervient après d'autres dont la dernière date du mois de mai et avait coûté la vie à huit personnes.

Des informations qui nous parviennent ce matin affirment que la population est en train de quitter la commune de peur des représailles des groupes armés.

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Burkina : Comment le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration a dissipé son capital confiance

Mon, 25/07/2022 - 00:04

Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) qui a pris le pouvoir le 24 janvier 2022 subit les contre coups d'une opération politique risquée, celle de faire rentrer au Burkina l'ancien dictateur déchu, Blaise Compaoré, pour une rencontre de haut niveau avec tous les anciens chefs d'Etat. Ce retour d'exil pour deux jours le 8 juillet 2022 de celui qui a été condamné pour l'assassinat de son ami Thomas Sankara a entamé l'estime de la population pour le pouvoir en place.

Pourquoi cette démarche politique controversée a cristallisé tant d'oppositions, de réactions et des sentiments opposés ? Le MPSR et son président se sont exposés avec ce retour sans passer par la case justice du condamné du tribunal militaire de Ouagadougou. Quelle est la place dans le cœur des Burkinabè, après cette visite calamiteuse, des militaires qui ont pris les rênes du pays pour chasser les groupes terroristes qui nous assaillent, sauvegarder et restaurer l'intégrité du territoire ?

Le MPSR n'a plus la même cote de popularité que lorsqu'il prenait le pouvoir du fait des erreurs qu'il a faites, de ses liens ou des influences qu'il subit de la part de certaines forces politiques et sociales du pays. Le MPSR, comme tout groupe putschiste qui prend le pouvoir, est arrivé au pouvoir sans programme, avec pour objectif affiché de sauvegarder et restaurer l'intégrité du pays.

Les jeunes colonels ont affiché naïvement cette absence de programme et ont commis un comité pour y réfléchir et leur faire des propositions. La gestion des propositions de ce comité a été la première erreur. Les militaires ont été confrontés à leur première bataille politique. Assaillis par les entrepreneurs politiques et les forces politiques opposées à l'ancien régime du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), ils ont succombé aux sirènes d'une transition qui ferait le match retour de l'insurrection et qui leur donnerait une base sociale, des soutiens populaires, des relais au sein de l'opinion pour répéter à l'envie et jusqu'à l'écœurement les messages de soutien et de promotion du nouveau pouvoir. Ce faisant, les militaires ont oublié ce pourquoi ils ont fait le coup d'Etat et ont commencé à agir en politiciens oubliant la guerre avec pour conséquence une détérioration de la situation sécuritaire.

En cherchant à rencontrer les anciens chefs d'Etat, y compris celui qu'il a chassé pour incompétence dans la lutte contre le terrorisme, le président Paul Henri Damiba a reconnu ipso facto les difficultés qu'il rencontre face à l'insécurité. Cette rencontre affirmait qu'il n'avait pas la solution et que les anciennes solutions pouvaient servir puisqu'il demandait conseil, le MPSR n'était pas le sauveur. C'était un aveu que les coups d'Etat ne sont pas la solution à la lutte contre le terrorisme.

La présentation de la réconciliation comme solution au terrorisme a été la seconde erreur du pouvoir. Si un problème est mal posé, on ne peut pas le résoudre. Il est curieux que le pouvoir ne se rende pas compte de la plus-value que ces entrepreneurs politiques font de la réconciliation.

La réconciliation nationale entendue comme la paix entre anciens chefs d'Etat et leurs affidés politiques n'apporte rien à la lutte contre les groupes armés terroristes. Le MPSR a proposé les comités locaux de dialogue pour ramener au sein de la nation les jeunes qui désirent abandonner les groupes armés. Ceci par contre est une bonne solution.

Le MPSR a oublié que le Burkina a une histoire douloureuse avec Blaise Compaoré et que ses soutiens ont tout fait pour qu'il ne soit pas jugé, et qu'il soit traité comme quelqu'un au-dessus de la loi. En organisant son retour dans les conditions que nous avons vues, sans que la justice puisse lui mettre la main dessus il a fait le lit des opinions qui veulent que les victimes aillent demander pardon au bourreau.

Ces gens-là travestissent l'histoire de nos sociétés et les présentent comme des sociétés injustes et sans empathie pour la veuve et l'orphelin, où le tyran a toujours raison et on doit lui demander pardon pour avoir enlevé la vie de son fils ou de son mari.

L'autre conséquence du retour de Blaise Compaoré est le réchauffement politique qu'il a créé. De nouveaux partis politiques et des organisations de la société civile se créent, des anciens partis parlent de congrès. Une effervescence politique a commencé et des slogans que l'on n'a pas entendus lors du putsch pour une transition civile sont sur les lèvres. Cela arrive parce que certains de ceux qui ont accordé l'état de grâce au MPSR, ne le voient plus comme au-dessus de la mêlée, mais engagée auprès d'un camp, alors qu'il disait ne vouloir restaurer aucun ordre ancien.

La lutte contre le terrorisme est une bataille de tous les instants.
Tout n'est pas perdu pour autant si le MPSR, tirant leçon de cette expérience malheureuse, se concentre sur la lutte contre le terrorisme. C'est une bataille importante et de tous les instants qui suffit au temps de la transition. Ne cherchez pas à refonder la démocratie, ceux qui vous parlent de cela veulent que vous le fassiez pour eux.

Messieurs les colonels, gagnez la guerre et vous aurez la reconnaissance de la patrie pour l'avoir sauvée. Gardez-vous loin de ceux qui vous conseillent de vous engager pour tel ou tel programme à visée politique. Les groupes terroristes sont toujours puissants au Sahel et ce travail est de tous les instants et mérite toute votre attention. Et pour le reste l'organisation des prochaines élections, déléguez à votre gouvernement.

Sana Guy
Lefaso.net

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Championnat du monde d'Athlétisme 2022 : Fabrice Zango décroche l'argent en triple saut

Mon, 25/07/2022 - 00:04

Le Burkinabè Hugues Fabrice Zango a décroché la médaille d'argent aux championnats du monde aux États Unis en réalisant un saut de 17,55m.

Il est devancé par le Portugais Pichardo qui repart avec la médaille d'or grâce à un saut de 17,95m.

Avec cette médaille d'argent, le Burkinabè gagne un peu plus en confiance à deux ans des JO de Paris 2024 où il espère décrocher la médaille d'or.

Notons que le premier semestre de l'année de 2022 n'a pas été de tout repos pour le champion burkinabè. En raison d'une blessure survenue lors de ses entraînement, Hugues Fabrice Zango avait renoncé aux 18es championnats d'athlétisme en salle qui se sont déroulés du 18 au 20 mars 2022 à Belgrade.

Revenu de sa blessure, il participe au Meeting d'Andujar en Espagne où il termine 2e. Le triple sauteur a de la force dans les jambes et réaffirme son hégémonie le 11 juin 2022, lors des 22es championnats d'Afrique d'athlétisme à l'île Maurice. Il conserve sa médaille d'or avec un saut à 17,34 mètres.

Une semaine après ce sacre, le champion burkinabè se lance dans les sautoirs. Mais à la Wanda Diamond League de Paris le 18 juin, il termine 4e.

« Rassurez-vous, cela n'entame en rien ma motivation et mes objectifs. Chaque compétition est une occasion unique de défis personnels au-delà de la ferveur qui l'accompagne. J'ai pu relever ce défi. C'est un pari tenu ! », avait-il écrit sur sa page Facebook après avoir manqué de peu le podium.

La suite, on la connaît. Une médaille d'argent à ces championnats du monde, après Doha en 2019 où il avait croqué le bronze.

Au-delà de ses victoires, Hugues Fabrice Zango est la preuve que même quand c'est dur, seuls les durs avancent.

LeFaso.net

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École nationale de police : 878 éléments prêts pour le « renouveau sécuritaire » du Burkina Faso

Mon, 25/07/2022 - 00:03

L'École nationale de police (ENP) a organisé la cérémonie de sortie de la 51e promotion, ce vendredi 22 juillet 2022 à Ouagadougou, en présence du Premier ministre, Albert Ouédraogo. Ils sont 878 élèves policiers à valider leur parcours et désormais prêts à servir leur pays.

Après 18 mois de formation, 878 élèves policiers, sur 879 inscrits au départ, sont déclarés admis. Il s'agit de 700 élèves sous-officiers de la police nationale et 178 élèves des polices municipales, constitués de 108 agents, 64 assistants, cinq contrôleurs et un inspecteur.

Parmi les élèves sous-officiers de la police nationale, c'est Talouda Sawadogo qui est major avec une moyenne de 16,55 sur 20. Il est par ailleurs le délégué de cette 51e promotion. Pour la police municipale, Michel Nonguierma, seul élève (concours professionnel) de sa classe totalise une moyenne de 16,38 sur 20.

« Nous sommes fiers d'être arrivés à destination après une formation digne de ce nom », a déclaré le délégué des élèves, Talouda Sawadogo.

Cette 51e promotion de l'École nationale de police (ENP) sort dans un contexte où le Burkina Faso fait face à plusieurs défis et le besoin en effectifs actifs sur le terrain est devenu une nécessité absolue, a indiqué le directeur général de l'ENP, le commissaire Oumarou Songné. « Vous avez fait preuve de discipline et de dévouement dans l'apprentissage de votre noble métier. C'est maintenant que commence votre formation après celle initiale », a-t-il lancé aux élèves.

Le directeur général de l'ENP, le commissaire Oumarou Songné, a invité les récipiendaires à soutenir leurs frères d'armes déjà engagés sur le terrain

En plus de la discipline et du dévouement, le ministre en charge de la sécurité, le colonel-major Omer Bationo, a ajouté l'intégrité morale. A en croire le ministre, la restauration de l'intégrité territoriale ne saurait s'opérer sans l'intégrité morale des hommes et femmes qui en ont la charge. « C'est pourquoi les acquis de la formation doivent renforcer l'intégrité, la probité et l'impartialité des agents en contact avec la population, en vue de combattre tout sentiment d'injustice, ferment de l'extrémisme violent dans notre pays. Telle est la partition que doit jouer la formation initiale policière », a-t-il invité.

Selon le ministre en charge de la Sécurité, colonel-major Omer Bationo, le choix de servir la nation exige de multiples sacrifices

Restaurer l'intégrité territoriale

Dans l'actuel Burkina Faso où le pouvoir en place veut restaurer l'intégrité du territoire, la partition de la police ne doit pas être en reste. Le thème de cette sortie de promotion est : « Contribution de l'école de police nationale à la lutte contre le terrorisme et la restauration de l'intégrité territoriale ». Pour restaurer cette intégrité, le Premier ministre Albert Ouédraogo a baptisé cette promotion : « Renouveau sécuritaire ».

Au nom de ses camarades, le délégué de la promotion, Talouda Sawadogo, s'est engagé à contribuer efficacement à relever le défi sécuritaire avec honneur et fierté dans le professionnalisme. « En tant qu'agents de sécurité, nous nous devons d'être plus déterminés, afin de pouvoir garantir la sécurité des personnes et de leurs biens », a-t-il affirmé.
Comme à l'accoutumée, chaque promotion choisit une personnalité à laquelle elle s'identifie. Cette promotion a choisi le président de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mahamadi Savadogo comme parrain.

En sa qualité de parrain, Mahamadi Savadogo a pris plusieurs engagements pour soutenir ses filleuls

Le parrain a rappelé à ses filleuls l'obligation de servir et le devoir de loyauté vis-à-vis du Burkina Faso, la patrie léguée par leurs aînés. « Ne trahissez pas leurs mémoires et travaillez à relever les défis sécuritaires afin de préserver cet héritage très cher pour l'épanouissement des Burkinabè », a exhorté M. Savadogo.

Après le cérémonial, le Premier ministre Albert Ouédraogo et les officiels ont planté un arbre dans la cour de l'école pour marquer cette sortie de promotion.

Cryspin Laoundiki
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Burkina : Plus de 1 111 milliards de FCFA mobilisés au cours du premier semestre de l'année 2022 par le ministère de l'Economie, des finances et de la prospective

Mon, 25/07/2022 - 00:03

Le ministère de l'Economie, des finances et de la prospective tient ce 22 juillet, la 2e session de son Conseil d'administration du secteur ministériel (CASEM), au titre de l'année 2022. Ce deuxième CASEM va servir de cadre pour examiner et adopter le bilan au 30 juin 2022 de la mise en œuvre du plan de travail annuel ainsi que du programme de travail ajusté. Pour les six premiers mois de l'année écoulée, c'est un satisfécit général qui se dégage de la mise en œuvre des activités. En effet, au 30 juin 2022, c'est un peu plus de 1 111 milliards de FCFA qui ont pu être mobilisés par le ministère, soit un taux de recouvrement de 110,89%.

Examiner le bilan de la mise en œuvre du programme d'activités 2022 au cours du premier semestre et identifier les défis à relever afin d'atteindre les objectifs visés pour le reste de l'année, c'est à cela que va servir cette deuxième session du CASEM du MEFP. Et en ce qui concerne la mise en œuvre des activités durant le premier semestre de l'année, c'est un bilan jugé satisfaisant qui est dressé, malgré le contexte difficile marqué par la crise sécuritaire. Selon le ministre de l'économie, des finances et de la prospective, Seglaro Abel Somé, au 30 juin 2022, ce sont 1 111,06 milliards de francs CFA sur une prévision de 1001,26 milliards de francs CFA qui ont pu être mobilisés, soit un taux de recouvrement de 110,89%. « Ce niveau de mobilisation est en hausse de 169,89 milliards de francs CFA (+18,05%) par rapport à la même période en 2021 où il était de 941,17 milliards de francs CFA », a-t-il noté.

Une vue des participants

A cela s'ajoute le financement de 57 promoteurs à hauteur de 1 371 886 163 F CFA dans le cadre de la mise en œuvre des programmes Burkina startup, AGRINOVA et JAAL, la formation en éducation financière de 3 620 bénéficiaires à la base dont 51,84% femmes ainsi que de 3 121 élèves et étudiants, l'octroi de cash transfert à 2 900 femmes vulnérables dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-nord et du Centre. On note également la formation de 200 promoteurs aux métiers et en entrepreneuriat dont 69% de femmes dans les régions du Centre-sud, du Nord et de l'Est, la réalisation de 153 infrastructures (boutiques de rue, magasins de stockage, sites maraîchers, aires d'abattage) dans les régions des Cascades, des Hauts-Bassins, du Centre-sud, du Nord et du Plateau-central dans le cadre de la mise en œuvre du PADEL ainsi que la répression de 180 cas de fraudes et d'usage de faux.

Seglaro Abel Somé, ministre de l'économie, des fin !ances et de la prospectives

Tout en félicitant les différents acteurs pour les résultats engrangés, Seglaro Abel Somé les a invités à redoubler d'efforts, en vue de consolider ces acquis et relever les défis persistants. Pour le deuxième semestre de l'année, le ministre a appelé ses collaborateurs à une continuité des efforts dans la mobilisation optimale des ressources pour le financement des projets de développement, la rationalisation de l'achat et de l'utilisation des moyens roulants de l'État, l'asséchement des sources d'approvisionnement des groupes armés terroristes en ressources de tout genre, la rationalisation des dépenses et la transparence dans la reddition des comptes ainsi que la réalisation de l'interconnexion des bases de données de toutes les régies de recettes.

Au cours de ce deuxième CASEM, les participants vont aussi réfléchir sur le rôle du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective dans la mise en œuvre du plan d'action de la transition (PAT). « Le MEFP au regard du caractère transversal de sa mission, devra cerner son rôle et prendre toute sa place, afin d'optimiser sa performance dans la réalisation des actions du PAT qui lui incombent en premier lieu, et dans sa réponse aux attentes des autres acteurs, en deuxième lieu. C'est pourquoi, la communication y relative est d'une importance capitale et permettra sans nul doute, de nous approprier les orientations phares du PAT, le dispositif de suivi et d'évaluation et le rôle du MEFP dans la mise en œuvre », a fait remarquer le ministre de l'économie Seglaro Abel Somé.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
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Relance économique : Le « Gouvernement jeunesse Burkina » appelle à s'inspirer du Japon

Mon, 25/07/2022 - 00:01

L'Association le « Gouvernement jeunesse Burkina » (GJB) a organisé une conférence publique sur le Japon, le samedi 23 juillet 2022, à l'Université Joseph-Ki-Zerbo. « Miracle économique du Japon. Comment s'en inspirer ? », C'est le thème choisi par ce groupe de jeunes qui a ainsi voulu offrir une tribune d'échanges et de partage d'expériences.

Le Japon est ce pays qui a su faire preuve de résilience dans son histoire face à l'adversité. Toute chose qui lui a permis de réaliser une croissance économique « spectaculaire » qui a fait de lui la troisième puissance économique du monde. Ces éléments, de l'avis du président de l'association le GJB, Adama Guembré, devrait inspirer le Burkina Faso qui vit une adversité sans précédent dans son histoire. Le choix du Japon l'a aussi été grâce à l'accessibilité de l'ambassade du Japon au Burkina Faso. Les premiers responsables de l'ambassade, des dires de M. Guembré, ont montré un intérêt particulier pour cette activité. Le thème, loin de faire de la morale, entend inviter à la réflexion, tirer dans l'expérience de l'autre, le noyau de pureté qui, selon les organisateurs, devrait inspirer le « pays des hommes intègres ».

Cette activité entend inviter à la réflexion, puiser dans l'expérience du Japon, selon Adama Guembré

La conférence sera co-animée par l'ambassade du Japon au Burkina, Kato Massaki. Par cette action, a laissé entendre le président de le GJB, le diplomate japonais montre un exemple « parfait » d'un des rôles des représentations diplomatiques qui est de contribuer au développement du pays dans lequel elles sont installées.

Le diplomate japonais à féliciter cette initiative du groupe GJB qui est parrainée par l'ambassade du « pays du soleil levant » à travers l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Le miracle japonais dont ils veulent parler, a déclaré M. Masaaki, n'est pas le fruit du hasard. Cela est dû à beaucoup d'efforts de la population. « Comme vous le savez, le Japon était loin derrière tous les pays occidentaux en matière de développement, il y a 150 ans environ. Il a été détruit complètement après la seconde guerre mondiale, il y a plus de 75 ans. Mais grâce à l'engagement de tous ses fils et filles, il est parvenu à réaliser un miracle du point de vue de son développement économique, démocratique en s'inspirant de la connaissance des pays occidentaux. Et en utilisant au maximum sa ressource humaine et surtout en préservant sa culture et sa tradition », a-t-il détaillé.

Pour l'ambassadeur du Japon eu Burkina, l'histoire est un dialogue entre le passé et le présent

Partageant la conviction de l'historien burkinabè, Pr Joseph Ki-Zerbo, il a soutenu que l'histoire est un moyen d'affirmation de soi et de son identité. « Le Burkina Faso est un pays très riche de par sa tradition avec une longue histoire. Malheureusement, il est confronté à beaucoup d'insécurité et à une crise humanitaire sans précédent. Mais l'histoire est un dialogue entre le présent et le passé. De ce point de vue, je pense qu'il est important pour nous de partager l'histoire des uns et des autres pour apprendre de leur expérience dans le passé pour trouver des solutions afin de surmonter les défis », a-t-il terminé.

Quelques membres du GJB ont immortalisé l'activité en posant avec l'ambassadeur

En rappel, le « Gouvernement jeunesse Burkina » est un programme de l'Association des volontaires pour le développement durable (AVDD). Elle a été créée en 2016 avec pour objectif de former la jeunesse sur le leadership responsable, la gestion étatique et la bonne gouvernance.

Obissa Juste MIEN
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Dori (Sahel) : L'ONG Nodde Notto lance le projet Djamnaati, pour promouvoir la coexistence pacifique

Mon, 25/07/2022 - 00:00

L'ONG Nodde Notto (A2N) a procédé, le 20 juillet 2022 à Dori, au lancement du projet « Djamnaati ». Ce nouveau projet, financé par l'Agence française de développement, a pour but la préservation de la coexistence pacifique entre les populations locales et les déplacés internes. La cérémonie de lancement a connu la présence des autorités de la région du Sahel et des bénéficiaires.

Ce projet, selon ses acteurs, est une continuité d'un premier projet qui a pris fin en 2021. A les en croire, l'ancien projet a permis la réhabilitation de deux Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) et de cinq écoles primaires ainsi que la construction d'une nouvelle école dans le village de Bafelé. Cet ancien projet a également appuyé le service domanial et des affaires foncières de la commune de Dori par la mise en place de plusieurs structures de gestion foncière et la formation de leurs membres.

Les bénéficiaires et les officiels lors du lancement du projet.

Le projet Djamnaati, qui vient s'aligner sur les acquis du premier, est un vecteur de dynamisation de la cohésion sociale et de la coexistence pacifique. Selon Hassane Bocoum, le représentant du secrétaire exécutif du projet, Djamnaati est innovateur dans sa mise en œuvre. Pour lui, le projet prend en compte les personnes déplacées internes installées dans les différents secteurs de la commune de Dori, à travers des appuis à la promotion des activités économiques. L'autre originalité, selon toujours Hassane Bocoum, c'est l'aspect participatif des activités.

Hassane Bocoum, le représentant du secrétaire exécutif du projet Djamnaati.

A l'en croire, le projet Djamnaati prévoit la création d'espaces interactifs et collaboratifs entre les populations et les responsables des services locaux de la santé, de l'éducation, de l'agriculture, des ressources animales, de l'action sociale et des droits humains, pour la promotion de la qualité dans les prestations des services.

Le gouverneur de la région du Sahel, Rodolphe Fabien Sorgho, a salué le lancement du projet.

Quant au gouverneur de la région du Sahel, Rodolphe Fabien Sorgho, il a indiqué que la région abrite un grand nombre de déplacés internes. Il soutient que le projet Djamnaati est le bienvenu. Pour lui, l'objectif du projet entre en droite ligne avec ce que la population recherche dans la région du Sahel, notamment la cohésion sociale. Avec la situation sécuritaire qui prévaut dans la région, il y a beaucoup de déplacés qui viennent cohabiter avec la population hôte. Il y a vraiment lieu qu'il y ait une synergie d'actions pour permettre à ceux-ci de s'intégrer dans la communauté. Si leur intégration a été mal gérée, cela va encore amener d'autres problèmes qui viendront s'ajouter à ceux déjà existant comme le problème du terrorisme, a indiqué le gouverneur de la région du Sahel.

Daoula Bagnon
Correspondant/Dori

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Résolution des conflits sociaux : Le Haut-conseil du dialogue social échange avec les travailleurs du Centre-Est

Mon, 25/07/2022 - 00:00

Le Haut-conseil du dialogue social (HCDS) a entamé, depuis le 19 juillet 2022 à Tenkodogo, des rencontres de formation, d'information, de consultation et de sensibilisation sur le dialogue social au profit des autorités administratives régionales et des responsables des structures régionales du Centre-Est.

Au cours d'une première rencontre, le Haut-conseil du dialogue social (HCDS) a levé un coin de voile sur ses compétences. Selon son président, Jean-Marc Palm, son institution est circonscrite au monde du travail et permet de discuter avec des représentants des structures. De ce point de vue, elle ne connaît que « les conflits collectifs », c'est-à-dire un différend qui oppose un employeur à un groupe de travailleurs. Le HCDS a aussi compétence pour émettre des avis sur toutes les politiques publiques qui impactent le monde du travail, a ajouté le premier responsable du Haut-conseil du dialogue social.

Les participants.

Durant sa mission de cinq jours dans la ville de Tenkodogo, du 19 au 23 juillet, le HCDS va renforcer les capacités des acteurs du monde travail sur le dialogue social, les techniques de négociation et de gestion des crises, les droits et devoirs des acteurs syndicaux et le budget.

Créé en 2017, le Haut-conseil du dialogue social est un organe national tripartite de dialogue social composé de 30 membres titulaires dont dix représentants des organisations syndicales des travailleurs, dix des organisations professionnelles des employeurs et dix du gouvernement. Il est saisi par une des structures qui le composent ou s'autosaisit.

Ben Benito BONKOUNGOU
Lefaso.net

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49 soldats ivoiriens arrêtés au Mali : La MINUSMA s'explique

Sun, 24/07/2022 - 22:41

49 soldats ivoiriens avaient été arrêtés le 10 juillet 2022 par l'armée malienne à l'aéroport international président Modibo Keita. 48 h après l'incident, le 12 juillet, le ministère des affaires étrangères et de la coopération malienne, dans une note verbale, demandait des comptes à la Mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Dans un communiqué administratif en date du 22 juillet 2022, la MINUSMA apporte des précisions.

En effet, la MINUSMA note dans un premier temps que les éléments ivoiriens ont été déployés à Senou (Bamako) et non à Tombouctou pour " assurer la sécurité à la base de NSE allemands".

Elle précise par la suite qu'elle n'a pas connaissance d'un contrat entre l'Allemagne et des tiers pour la protection de la base des NSE. Elle rappelle enfin que la politique des nations unies autorise les pays contributeurs des troupes à déployer des éléments nationaux de soutien pour fournir des services à leurs contingents à titre national.

"La MINUSMA n'a pas été informée de la présence et du nombre de NSE de la Côte d'Ivoire" indique la note. Cependant, la MINUSMA estime que le détachement ivoirien s'élève à 50 hommes et femmes et informe qu'un recensement des NSE serait en cours afin d'obtenir leur nombre exact.

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Courrier confidentiel N° 278 vient de paraître !

Sun, 24/07/2022 - 22:30

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Action citoyenne : Les habitants de Silmiyiri réaménagent leur quartier

Sun, 24/07/2022 - 14:28

Les résidents de Silmiyiri, quartier situé au secteur 38 de l'arrondissement de Ouagadougou, ont décidé de réaménager leurs voiries. Le lancement des travaux a eu lieu dans la matinée du samedi 23 juillet 2022.

Rendre leur quartier accessible à tous est l'objectif que se sont fixé les habitants du quartier Silmiyiri, à travers le réaménagement des voiries. L'aménagement des routes permettra de circuler tranquillement en temps pluvieux sans avoir peur de s'embourber. Et les lampadaires, au nombre de 100, permettront aux résidents du quartier de se protéger du grand banditisme. Ils seront implantés dans les endroits obscurs du quartier. L'objectif, à long terme, est d'éclairer tout le quartier.

L'ensemble des travaux de routes s'élève à cinq millions FCFA

« Nous sommes là ce matin pour soutenir nos braves époux dans la réfection des routes, du côté ouest du cimetière de Kamboinsin jusqu'au côté nord. Ces réaménagements étaient très nécessaires parce qu'ils résolvent les problèmes de circulation et de banditisme. Nos enfants se font agresser. Nous avons même failli perdre une de nos filles dans une agression », a laissé entendre Pascaline Nikièma, une riveraine.

Quelques ressortissants venus assister au lancement des travaux de réaménagement

Même si des travaux restent toujours à faire, les riverains sont satisfaits du chemin parcouru. « Du côté nord du cimetière, depuis le goudron jusqu'au terrain de Zico, cette voie a été totalement réfectionnée. Il y a également des six-mètres à l'intérieur qui ont été réfectionnés. La voie parallèle, toujours du côté nord, a aussi a été réaménagée. Les plus gros travaux sont sur cette voie que nous avons décidé de réfectionner cette fois-ci », a expliqué un résident de Silmiyiri, par ailleurs responsable de l'Association des voisins solidaires, Maris Kiema.

Ces riverains ont pour objectif à long terme d'éclairer tout leur quartier

Le coût total des travaux de routes s'élève à cinq millions de francs CFA. Pour ce qui concerne les lampes solaires, le coût global est d'environ 4,5 millions. Un fonds a été également prévu pour permettre l'entretien régulier des lampes.

Ces habitants espèrent également, à travers le geste de ce matin, sensibiliser les habitants des autres quartiers pour qu'ils leur emboîtent le pas, car selon eux, on ne devrait pas tout attendre de la mairie.

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net

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