You are here

Lefaso.net (Burkina Faso)

Subscribe to Lefaso.net (Burkina Faso) feed Lefaso.net (Burkina Faso)
L'information en temps réel du Burkina, Médias, journaux, infos, direct, les dernières nouvelles, politiques.
Updated: 2 months 1 week ago

France-Afrique : Le président Macron prône une nouvelle relation équilibrée, réciproque et responsable

Tue, 28/02/2023 - 22:55

Le président français, Emmanuel Macron, a, lundi 27 février 2023, livré un discours sur ses priorités et sa méthode pour approfondir le partenariat entre la France, l'Europe et le continent africain.

Cette sortie, qui a lieu à quelques heures de sa tournée dans quatre pays de l'Afrique centrale : Gabon, Angola, Congo et République démocratique du Congo, se présente comme une sorte de feuille de route que le président français décline pour son nouveau mandat (il a été réélu en avril 2022 pour quatre ans).

Un exercice qui n'est pas sans intérêt pour le continent africain, où de nombreux Etats ne masquent plus leur agacement face à la qualité de leurs relations avec la France. « Alors, il y a un peu moins de six ans, en novembre 2017, dans un amphithéâtre de l'université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou, j'avais débuté mon discours en citant les mots de Thomas Sankara et en annonçant qu'il n'y avait plus de politique africaine de la France. Ces mots sont toujours d'actualité. Mais ils ne sont certainement plus suffisants face aux bouleversements et aux transformations profondes que nous avons vécu ces dernières années », a rappelé Emmanuel Macron, pour qui, « le temps passé sur le continent africain est irremplaçable ».

Dans son message, le président français a prôné « l'humilité » et la « responsabilité » de l'action de la France en Afrique. Emmanuel Macron a également souligné que son pays n'est pas en compétition sur le continent. « Au fond, beaucoup voudraient nous inciter à rentrer dans une compétition, c'est la première voie. Une compétition que je considère pour ma part anachronique. C'est le piège qui consisterait à répondre à l'injonction de puissance ou à l'appel de démonstrations de force. Regardez, certains arrivent avec leur armée ou leurs mercenaires ici et là », a-t-il présenté dans des propos masqués, en référence à la Russie et au groupe de sécurité privé russe Wagner déjà présent en Centrafrique, au Mali et qui anime aussi, depuis un moment, l'actualité au Burkina.

« Pour éviter la répétition de l'histoire, il existe une autre voie que nous poursuivons désormais depuis six ans. Une autre voie qui consiste à ne pas réduire l'Afrique à un terrain de compétition ou de rente et à considérer les pays africains comme des partenaires avec qui nous avons des intérêts et des responsabilités partagées. Et, au fond, de bâtir une nouvelle relation, équilibrée, réciproque et responsable. (…). Nous avons un destin lié avec le continent africain. Si nous savons saisir cette chance, nous avons l'opportunité de nous arrimer au continent qui, progressivement, sera aussi l'un des marchés économiques les plus jeunes et dynamiques du monde et qui sera l'un des grands foyers de la croissance mondiale dans les décennies qui viennent.

Mais aussi parce que notre jeunesse écoute aujourd'hui une musique congolaise, nigériane, ivoirienne, créée et produite sur le continent africain. Et parce que ce n'est que la préfiguration d'une puissance culturelle, économique, scientifique, politique, africaine, qui va continuer de se déployer. Notre croissance économique aussi, et nous Européens, nos échanges, nos emplois vont dépendre, de plus en plus, de l'Afrique. Ce n'est ni une bonne, ni une mauvaise nouvelle, c'est un fait. Et tout dépendra de ce que nous en faisons », a déclaré le président Macron, pour qui, l'Afrique n'est pas un « pré carré » ; il faut passer d'une logique d'aide à celle d'investissement.
Pour rappel, après le Mali avec la Force Barkhane, le Burkina vient de mettre fin aux opérations de la Task Force SABRE à partir de son sol.

O.H.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

Centenaire de Sembène Ousmane : « Son ambition était d'être un artiste, c'est-à-dire faire penser », affirme le critique français Olivier Barlet

Tue, 28/02/2023 - 22:50

A l'occasion du centenaire de Sembène Ousmane, la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC) a organisé une table ronde ce mardi 28 janvier 2023, à Ouagadougou au siège du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Cette rencontre a été animée par les critiques sénégalais Baba Diop et Maguèye Kassé et le Français Olivier Barlet.

Né en 1923 à Ziguinchor, en Casamance, au sud du Sénégal, au sein d'une famille de pêcheurs, Sembène Ousmane quitte l'école du blanc à l'âge de 13 ans après un passage à l'école coranique. Mais cela ne l'a pas empêché, en autodidacte, d'apprendre l'écriture littéraire et cinématographique.

Le Docker noir, Les Bouts de bois de Dieu, Le Mandat, Xala, Camp de Tiaroye, Moolaade, pour ne citer que ceux-là, font partie du riche patrimoine littéraire et cinématographique légué par Sembène Ousmane, l'un des pères fondateurs du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Décédé le 9 juin 2007 à l'âge de 84 ans, celui qu'on appelait affectueusement l'aîné des anciens aurait eu 100 ans, cette année.

Pour célébrer ce centenaire, la Fédération africaine de la critique cinématographique, présidée par Fatou Kiné Sène, a organisé, à l'occasion de la 28e édition du Fespaco, une table ronde sur le thème « Pour une approche critique de l'œuvre de Sembène Ousmane).

Une vue des journalistes présents

Un humaniste

Selon le critique français Olivier Barlet, certaines œuvres sur Sembène le présentent comme révolutionnaire. « Pour moi, il a plus un idéal humanitaire, social et spirituel. C'était fondamentalement un humaniste, c'est-à-dire qu'il croyait en la capacité des gens à s'éveiller à la conscience du monde. Son ambition était d'être un artiste, c'est-à-dire faire penser », a indiqué le critique qui ne prétend pas être un spécialiste de Sembène Ousmane.

Olivier Barlet, critique français

« Ces personnages sont des êtres en devenir »

Pour Olivier Barlet, ce qui différencie Sembène Ousmane des autres qui l'ont précédé sur le plan littéraire, c'est qu'il ne faisait pas de la littérature en posture victimaire. « Ceux qu'il filme ne sont pas des héros, mais des héros au quotidien. Ce qui l'intéresse, c'est de faire partie de ceux qu'il filme. Ces personnages sont des êtres en devenir. Ils ne sont pas enfermés.

Il y a une fin de film qui me marque, c'est la fin de Moolaade : Une antenne de télé posée sur la mosquée. A mon avis ce qui est important c'est la communication, la communication avec l'extérieur. C'est un moyen de désenclavement, d'éclosion. Il a une pensée « Monde ». Son programme n'est pas de se mettre à part. Sembène Ousmane n'est pas solidaire des noirs, mais plutôt des travailleurs. En témoigne son livre « Le Docker noir. »

Selon le critique Baba Diop Sembène Ousmane incarnait l'enracinement et l'ouverture

Un défenseur de la femme

Dans son intervention, le critique sénégalais Baba Diop a fait savoir que le cinéma était pour Sembène Ousmane « l'école du soir, l'école populaire, où l'on ne vient pas seulement pour se divertir, mais pour apporter quelque chose ». Selon le critique, le réalisateur qu'il était pensait qu'il fallait délocaliser le cinéma et effacer les frontières.
« Pour lui, le cinéma était un moyen d'expression. Sembène Ousmane, c'était l'enracinement et l'ouverture. Il était de son temps. Il faut regarder plusieurs fois ses films pour le connaître », a déclaré Baba Diop avant de reconnaître que Sembène Ousmane était un fervent défenseur de la femme et son dernier film, Moolaade, est le couronnement de ce combat.

Pr Maguèye Kassé, critique de cinéma et écrivain

« L'art pour l'art n'existe pas pour lui »

Pour le critique Pr Maguèye Kassé, l'on ne met pas suffisamment l'accent sur ce qui a provoqué chez Sembène Ousmane le besoin de servir du cinéma, en dehors de la littérature pour porter un message sur la situation que vivent les pays africains.
« Dans les bouts de bois de Dieu, vous avez la quintessence de ce qu'il va développer plus tard dans ses films : la classe ouvrière, les femmes, la nécessité d'une édification d'une Afrique, l'intégration économique et culturelle africaine… », analyse Pr Maguèye Kassé.

« Il disait toujours : « Je filme pour le peuple, j'écris pour le peuple ». Pour lui, c'est le peuple des travailleurs. L'art pour l'art n'existe pas pour lui. Pour lui, l'homme est art. Il croyait en la nécessité d'une unité de l'Afrique. Il était un homme de son temps ».
Pour le critique cinématographique, l'engagement de Sembène Ousmane n'était pas factice. « Il nous montre qu'il y a une nécessité de libérer l'Afrique. Bien qu'il soit Sénégalais il ne parlait pas du Sénégal mais de l'Afrique », a conclu le Pr Maguèye Kassé.

Fredo Bassolé
LeFaso.net

Categories: Afrique

FESPACO 2023 : 21 prix spéciaux prévus pour la 28e édition

Tue, 28/02/2023 - 22:45

Dans le cadre de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le comité d'organisation a animé une conférence de presse ce mardi 28 février 2023 pour donner des précisions sur la remise des prix spéciaux de cette année.

C'est une tradition qui sera respectée. Les prix spéciaux du Festival panafricain du cinéma et de télévision de Ouagadougou (FESPACO) seront décernés le vendredi 3 mars 2023 dans la salle du CENASA (Centre national des arts, du spectacle et de l'audiovisuel). Pour cette 28e édition, ce sont 21 prix spéciaux qui sont prévus.
Selon le président du comité d'organisation de la 28e édition du FESPACO, Fidel Tamini, il s'agit de 15 donateurs, 82 membres de jurys et 111 millions de FCFA de récompenses. « Les prix spéciaux sont ancrés et très attendus par les cinéastes à compétition. Ces prix contribuent à propulser la carrière des cinéastes car ils contribuent fortement à la promotion de leurs films », a-t-il indiqué.

Les 21 prix spéciaux sont repartis dans quatre catégories. La première catégorie regroupe les parlements, les organisations sous-régionales, les organisations régionales ou continentales, les organismes internationaux, les organismes spécialisés de l'ONU, les Organisations non gouvernementales (ONG) et les collectivités territoriales.

Le président du comité d'organisation de la 28e édition du FESPACO, Fidel Tamini, a salué la participation des partenaires pour la réussite de cette édition

La deuxième catégorie concerne les États et/ou les représentations diplomatiques.
La troisième catégorie comprend les donateurs des structures privées ou assimilées, les sociétés d'État et les organisations privées.
La dernière catégorie est composée des associations, des mutuelles et les organisations professionnelles ou confessionnelles.
Les 21 prix spéciaux concernent les 170 films officiellement sélectionnés pour la 28e édition du FESPACO. « Les structures ont leurs propres critères qui permettent aux jurys d'être orientés », a expliqué Fidel Tamini.

Les sommes varient de un à quinze millions de FCFA. Le Prix de la critique africaine Paulin Soumanon Vieyra de la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC) est le seul à ne pas être de l'argent en espèces. Le lauréat aura un trophée, un certificat et des publications d'articles de presse dans les 33 pays membres et la diaspora africaine en anglais, en français et en arabe.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Liste des Prix spéciaux
Prix de la chance : LONAB (5 000 000 + trophée)
Prix Ababacar Samba Makharal de la ville de Ouagadougou (3 000 000 + trophée + certificat)

Prix spécial WATERAID (5 000 000 + trophée)
Prix spécial Assemblée législative de transition (7 000 000 + trophée)
Prix spécial CEDEAO de l'intégration pour le meilleur film ouest-africain (4 prix d'une valeur de 28 000 000)

Prix Félix Houphouët-Boigny (10 000 000 + trophée)
Prix Thomas Sankara (3 000 000 + attestation)
Prix de la critique africaine Paulin Soumanon Vieyra (Trophée + un certificat + des publications d'articles de presse dans les 33 pays membres et la diaspora africaine en anglais, en français et en arabe)

Prix spécial Paix et Sécurité d l'Union africaine (8 000 000)
Prix de l'UEMOA (4 prix d'une valeur de 26 000 000 + des trophées et attestations)
Prix Sembène Ousmane de ECOBANK (5 000 000 + effigie en bronze de Sembène Ousmane)

Prix spécial Gambere Ernest (2 000 000 + trophée)
Prix spécial Plan international de l'égalité aux filles pour la combativité et l'innovation en faveur des filles (5 000 000 + trophée)
Prix de la Conférence épiscopale Burkina-Niger (2 000 000 + trophée + attestation)
Prix spécial Laafi La Boumbou (5 000 000 + attestation)

Categories: Afrique

Union européenne-FESPACO : Plus de trente ans de partenariat pour le développement du cinéma africain

Tue, 28/02/2023 - 22:40

La 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a ouvert officiellement ses portes le samedi 25 février 2023 sous le thème : « Cinémas d'Afrique et culture de la paix ». Cette année, tout comme les années précédentes, et ce depuis une trentaine d'année, l'Union européenne apporte son soutien à la biennale du cinéma africain malgré le contexte national et international difficile. L'appui se chiffre à 250 000 euros soit plus de 160 millions de FCFA sur la base des besoins exprimés par le FESPACO lui-même. Une grande partie de cette somme a été allouée au volet professionnel, Fespaco-pro.

Le Fespaco pro et le marché international du cinéma et de l'audiovisuel africain ont été lancé le dimanche 26 février 2023 par le ministre burkinabè en charge du Commerce, Serge Gnaniodem Poda, son homologue de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo et de l'Ambassadeur de l'Union européenne au Burkina Faso, Wolfram Vetter.

L'Union européenne croit au grand potentiel des industries culturelles et créatives pour impulser une dynamique de développement. Depuis plus de 30 ans, elle soutient donc le FESPACO et l'industrie du cinéma en Afrique et dans le monde par des appuis multiformes, dont l'objectif principal est de contribuer à renforcer davantage les opportunités professionnelles et commerciales dans le domaine du cinéma et de l'audiovisuelle.

L'Union européenne reste persuadée qu'il y a toujours une possibilité d'aider à la professionnalisation de toutes les personnes qui évoluent dans le cinéma, pour plus de rayonnement des films dans le monde. Raison pour laquelle, une grande partie de son appui à l'édition a été orientée sur le volet professionnalisation su secteur à travers à travers l'aménagement des espaces dédiés aux échanges entre professionnels.

Le ministre du commerce a présidé la cérémonie d'ouverture du MICA

« Nous octroyons également 2 prix : « le prix Etalon d'argent de Yennenga » d'une valeur de 10 millions de Francs CFA ; et le « prix spécial UE du meilleur projet de film le plus prometteur pour une carrière internationale » dans la section Yennenga post production. Ce prix spécial a été initié en vue de soutenir davantage la phase post production qui est une phase très peu soutenue par les fonds dédiés au soutien à la production cinématographique. Ce prix récompense les jeunes cinéastes ayant des projets de films de fiction long métrage en phase de finition et en quête de moyens pour entamer la post-production, afin d'exister comme œuvre finale. Toujours à la faveur du financement des jeunes cinéastes, nous soutenons également, pour cette édition, l'organisation du premier marché de la coproduction audiovisuelle. Ce premier marché va consister à la mobiliser de 10 producteurs professionnels africains et européens, et 20 porteurs de projets de films africains en production ou de films récemment finis en quête d'une carrière internationale », a fait savoir Wolfram Vetter, après l'ouverture du Fespaco-pro.

Par ailleurs, le soutien de l'UE a permis la confection des trophées de la compétition officielle, à la mobilisation du comité international de sélection des films de cette 28ème édition, au renforcement des compétences de 24 jeunes étudiants en cinéma et à l'organisation du « FESPACO Room » (qui comprend le Marché international du cinéma africain et les ateliers Yennenga).

Le stand de l'Union Européenne à 28eme édition du FESPACO

La Délégation de l'Union européenne au Burkina Faso dispose d'un stand géré par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et est aussi bien présente durant la semaine de biennale. Une soirée Union européenne est même prévue pour le jeudi 2 mars prochain pour mettre en lumière les moult soutiens de l'Institution au développement du cinéma africain.

Pour l'Ambassadeur Vetter, l'Union européenne est convaincue que la coopération culturelle est la base d'une meilleure compréhension entre les peuples et constitue un outil de choix contre les préjugés et les discriminations, la promotion du vivre-ensemble est plus que primordiale.

« C'est l'occasion pour moi de féliciter et remercier vivement le ministère de la Culture et l'équipe du FESPACO pour le travail abattu pour ces initiatives développées à l'endroit des cinéastes. Je formule le souhait que les échanges dans ces différents espaces soient fructueux et puissent créer de nouvelles dynamiques collaboratives entre les différents maillons de la chaîne de l'industrie du cinéma », a indiqué M. Vetter tout en félicitant le Gouvernement burkinabè d'avoir réussi le pari de tenir un tel évènement, ce qui témoigne de la réelle résilience du peuple burkinabè après l'organisation réussie du SIAO.

Categories: Afrique

Santé : « A tout âge, un accident vasculaire cérébral peut survenir, même chez les bébés », selon le Pr Millogo, neurologue

Tue, 28/02/2023 - 22:35

Ces dernières années, beaucoup de personnes sont victimes d'accident vasculaire cérébral (AVC). Quels en sont les causes et comment l'éviter ? Le Pr Millogo, neurologue, chef de service de neurologie et chef de département de médecine du Centre hospitalier universitaire Sourô Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso nous en dit plus dans cet article

Lefaso.net : Qu'est-ce qu'un AVC, Pr Millogo ?

Pr Athanase Millogo : L'AVC est un Accident vasculaire cérébral qui est une maladie qui atteint les vaisseaux qui irriguent le cerveau.

Quels sont les différents types d'AVC ?

Il y a principalement deux types d'AVC auxquels on peut annexer un troisième. Les accidents vasculaires cérébraux artériels qui sont des accidents vasculaires cérébraux ischémiques et hémorragiques et les accidents vasculaires cérébraux veineux. Les trois sont des affections qui concernent le cerveau et quand on sait que le cerveau est un organe noble, on sait à quel point il est important de ne pas y arriver parce qu'un accident vasculaire cérébral peut être aussi une circonstance de décès si on n'y prend garde.

Quel est le type d'AVC le plus courant en Afrique en particulier au Burkina ?

Déjà ce sont les accidents vasculaires artériels qui sont les accidents vasculaires cérébraux ischémiques ou hémorragiques. L'accident vasculaire cérébral ischémique est l'accident vasculaire le plus fréquent. Il s'agit de l'obstruction d'un des vaisseaux qui conduit le sang du cœur au cerveau. Si ce vaisseau est bouché, obstrué, le territoire du cerveau qu'il doit irriguer ne reçoit plus le sang qu'il faut et ce sang contient de l'oxygène pour faire fonctionner le cerveau. Donc cela peut entraîner des conséquences au niveau du corps humain.

L'accident vasculaire hémorragique est en rapport avec la rupture d'un des vaisseaux qui conduit le sang au cerveau. Là aussi c'est un accident vasculaire dit hémorragique qui est généralement assez grave tout comme l'autre d'ailleurs, ça dépend et ce type d'accident vasculaire cérébral est moins fréquent, il représente à peu près 20% des accidents vasculaires cérébraux contre 80% des accidents vasculaires cérébraux qui sont listés.

Quelles en sont les causes ?

On ne va pas parler des causes en tant que tel mais surtout des facteurs qui prédisposent le corps, l'organisme, à développer un accident vasculaire cérébral, c'est ce qu'on appelle les facteurs de risques vasculaires. Ces facteurs de risques vasculaires sont de deux types : les causes non modifiables par exemple l'âge, le sexe et la race noire notamment et les facteurs de risques modifiables qui sont l'hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme, l'alcool mais aussi certaines maladies cardio-vasculaires, la drépanocytose, la sédentarité, l'obésité, l'homocystéine qui est un défaut de certaines substances biochimiques dans le corps qui peuvent être à l'origine d'accidents vasculaires cérébraux dans le contexte, ça c'est les cas généraux .

Mais en Afrique, l'hypertension artérielle est le principal facteur de risques d'accident vasculaire cérébral qu'il s'agisse de l'accident vasculaire cérébral ischémique ou de l'accident vasculaire cérébral hémorragique… C'est dire à quel point il est important de dépister, de traiter, de suivre les hyper tendus pour que cette complication n'arrive pas. L'autre facteur de risque est le diabète qui est un des facteurs de risques connus, le tabagisme aussi, l'alcoolisme, la sédentarité, les maladies cardio-vasculaires, il y en a beaucoup, et dans le contexte de la drépanocytose qui est un contexte tropical où cette maladie sévit surtout en Afrique sub-saharienne.

Quels sont les symptômes d'un AVC ?

L'AVC hémorragique est la survenue soudaine d'un déficit qui peut être sensitif ou moteur d'une partie du corps. Ça peut être un visage qui se déforme ou bien un côté qui est paralysé ou peut être annoncé aussi par des troubles visuels, ou peut-être de la parole où la personne n'arrive plus à articuler et le visage se déforme et rapidement. On peut aussi constater que le côté, un membre ou deux membres du même côté commencent à perdre leur fonction, leur motricité, les mouvements c'est généralement ça.

La survenue est généralement brutale mais parfois on peut trouver le malade dans son lit déjà paralysé parce que ça s'est passé à 2h du matin ou à l'aube où personne n'a pu savoir quand est-ce que ça s'est passé, où on retrouve la personne parfois inconsciente, dans le coma avec un côté paralysé ; ce qui conduit les parents à amener le malade à l'hôpital. Quand quelqu'un pique l'AVC en notre présence, ce qu'on peut faire déjà c'est de l'amener à l'hôpital, c'est le plus urgent parce qu'en matière d'AVC, il y a un acronyme qui dit que l'AVC veut dire Agir Vite pour le Cerveau parce que dans les minutes qui suivent l'AVC, la personne peut en décéder d'une part.

D'autre part dès que l'accident se produit et qu'on a constaté le problème, il faut que la personne se rende le plus rapidement possible à l'hôpital pour que le diagnostic soit fait par l'examen clinique mais surtout par l'imagerie, le scanner ou bien l'IRM qui va mettre en évidence soit la zone où le sang n'arrive plus, la zone qui est ischemiée dans le cas de l'AVC ischémique ou bien que le scanner ou l'IRM mette en évidence le sang dans le cerveau.

C'est donc une urgence parce qu'en plus de faire le diagnostic, si le diagnostic est posé très tôt dans les 4h30, il y a des mesures thérapeutiques particulières qui peuvent permettre de sauver le cerveau et de faire disparaître les conséquences de l'AVC sur le cerveau et que la personne récupère totalement de son déficit. C'est dire que c'est une urgence qui peut conduire à la mort, une urgence pour laquelle si elle est prise en compte très tôt et s'il y a les moyens dédiés et le personnel dédié, normalement on peut sauver la personne très vite dans certains types d'AVC notamment ischémique. C'est une maladie pour laquelle il faut absolument aller à l'hôpital.

Ça ne se gère pas chez le tradi-praticien ou chez le wackman comme on dit, il faut aller à l'hôpital pour qu' on en fasse le diagnostic parce que si les deux types d'AVC ischémique ou hémorragique ont des traitements communs, ils ont également des traitements spécifiques qu'on ne peut pas faire sans savoir s'il s'agit d'un accident vasculaire ischémique ou hémorragique parce que parfois, le traitement de l'un, s'il est fait pour l'autre type d AVC peut aggraver le mal, si on n'a pas la preuve que c'est un AVC ischémique ou hémorragique.

Quelles sont les séquelles que peuvent laisser un AVC ?

Un AVC peut laisser de lourdes séquelles. Déjà il y a le fait qu'on n'est pas sûre que la personne va récupérer totalement. Dans la paralysie de la moitié du corps par exemple, paralysie du côté droit du corps, le membre supérieur et le membre inferieur on n'est pas sûr que la personne peut récupérer. Elle peut ne pas récupérer totalement et si elle ne récupère pas totalement ou qu'elle ne récupère pas du tout, la personne sera dépendante, elle ne pourra pas reprendre son travail. Vous voyez à quel point ça peut avoir des répercussions sur le plan économique pour la famille ! Ça c'est déjà sur le plan physique.

La personne peut ne pas récupérer de la parole et en termes de séquelle ou de complications il peut y avoir aussi la dépression. Après l'AVC, la personne est impotente, elle ne peut plus faire ce qu'elle veut, elle ne peut pas parler, elle dépend des gens, forcement elle risque de rentrer en dépression. Il y a la possibilité de faire des épilepsies après un AVC. Il y a la possibilité chez l'homme notamment d'avoir une dysfonction érectile et aussi la possibilité de démence c'est à dire que la personne ait une atteinte de ses fonctions supérieures suffisamment grave pour qu'elle ne puisse reprendre ses activités de façon normale d'où l'importance justement pour éviter des séquelles, de faire la prévention en amont pour lutter contre les différents facteurs de risques dont j'ai parlé comme l'hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme l'alcoolisme, les maladies cardio-vasculaires, la sédentarité, l'obésité. Il faut vraiment se battre pour éviter de faire le nid de l'AVC.

Est-ce qu'on peut guérir après avoir piqué un AVC ?

Oui il y en a qui récupèrent totalement mais la guérison est une chose et la récidive est une autre. Si les facteurs de risques qui ont conduit à l'AVC n'ont pas été pris en compte et maîtrisés, la personne peut encore en refaire un. Quand on réchappe à un premier AVC, le second est toujours plus dangereux et peut conduire encore plus rapidement à la mort.

Y a-t-il des règles à respecter pour prévenir d'un AVC ?

Les règles à respecter c'est déjà l'hygiène de vie, c'est de consulter régulièrement ses médecins au moins deux fois l'année, c'est d'avoir son état tensionnel, notamment d'abord si on est hyper tendu ou diabétique. Si on a des problèmes cardio-vasculaires cardiaques, qu'ils soient pris en compte et qu'on évite le tabac, l'alcool, la sédentarité. C'est à dire qu'on doit bouger, on ne doit pas rester inactif, éviter l'obésité, ce sont les principaux facteurs à éviter ou à conjurer pour éviter d'en arriver là. Mais il y a des facteurs non modifiables comme l'âge, et l'AVC est généralement plus fréquent chez les personnes plus âgées mais ça ne veut pas dire qu'il n'existe pas chez les jeunes.

A tout âge un AVC peut survenir même chez les bébés. Mais le plus souvent, c'est l'âge mûr après 50 ans, 60 ans que c'est plus fréquent. Il y a également d'autres facteurs de risques notamment chez les sujets jeunes qui sont des substances, des drogues qui peuvent concourir à développer un accident vasculaire cérébral. En dehors du tabac qui est déjà connu, les autres drogues consommées peuvent aussi faire le nid des accidents vasculaires cérébraux chez les jeunes. Chez ces sujets jeunes aussi les accidents vasculaires cérébraux peuvent être en rapport avec la drépanocytose. Mais d'autres causes comme la syphilis peuvent s'inviter comme cause de l'AVC, notamment ischémique, chez les sujets jeunes. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Abbé Joseph Kinda : « Si le Carême peut sembler exigeant, voire inconfortable, son but n'est certainement pas de nous faire souffrir »

Tue, 28/02/2023 - 22:30

Depuis le mercredi 22 février 2023, mercredi des cendres, les catholiques vivent un temps que l'on qualifie souvent de favorable, une période de 46 jours (40, en excluant les dimanches) qui commémore le temps que Jésus a passé dans le désert avant de commencer son ministère public en tant que Messie. Les précautions à prendre en ce temps de grâce avec Abbé Joseph Kinda, curé de la paroisse Saint Joseph de la Sainte famille et aumônier de la communauté francophone catholique à New York.

Lefaso.net : Que faisons-nous pendant le Carême ?

Abbé Joseph Kinda : Les évangiles de Matthieu, Marc et Luc relatent qu'après son baptême par Jean le Baptiste dans le Jourdain, Jésus a été conduit par l'Esprit Saint dans le désert où il a jeûné pendant 40 jours et a été tenté par Satan. Pour honorer ce sacrifice et cette conquête sur le diable, les catholiques et les autres chrétiens choisissent de revivre ce désert du carême. C'est pour eux une manière de se recentrer sur Jésus, en approfondissant le mystère de sa mort sur la croix ainsi que son retour miraculeux à la vie.

Le carême est donc une période pendant laquelle les chrétiens sont invités à accomplir une triple mission, dont les principaux piliers sont le jeûne, l'aumône et la prière. Ces composantes ne sont pas nouvelles dans notre enseignement catholique et ne sont pas non plus réservées au seul carême, puisque nous sommes encouragés à les pratiquer régulièrement tout au long de l'année. Cependant, comme le dit Matt Charbonneau, « une attention particulière et renouvelée sur chacun d'entre eux pendant le carême peut favoriser la croissance et l'appréciation de notre foi collective et de nos cheminements spirituels respectifs ».

Qu'est-ce que le jeûne chrétien ?

Comme Jésus a jeûné dans le désert pendant 40 jours, nous sommes nous aussi appelés à renoncer à quelque chose pendant la même période lorsque nous observons le carême. C'est pendant cette période que nous pouvons approfondir notre conscience de son sacrifice sur la croix, ainsi que du pardon quotidien de nos péchés par Jésus et de son amour inconditionnel pour nous. Il est important de noter que ce sacrifice personnel qui doit être difficile mais sain, ne compose pas avec les performances. Par exemple, renoncer à la bouillie de mil rouge pour le carême ne demande que peu ou pas d'efforts si l'on en boit rarement ou jamais.

Par contre se priver de quelque chose que l'on apprécie régulièrement, par exemple rester tard dehors après la descente du boulot , si on le fait souvent, peut sembler une tâche impossible, mais c'est un petit prix à payer pour se rapprocher de l'esprit de ce temps de carême. La décision de ne pas fumer uniquement pendant le carême, puis de reprendre cette pratique après, n'est pas de l'esprit du carême. Le sacrifice de privation prend le sens d'entraînement pendant le carême. Et quand nous le faisons, nous le vivons dans une disposition d'esprit que Jésus nous protège pendant notre lutte et que sa victoire sur le tentateur, nous la reproduisions à chaque sacrifice consenti.

C'est un peu ce que nous rappelle saint John Henry Newman : « Même dans nos exercices pénitentiels, le Christ nous a précédés pour nous les sanctifier. Il a béni le jeûne comme moyen de grâce, en ce qu'il a jeûné ». Pendant le carême, les catholiques et les autres participants chrétiens bénéficient comme d'un sursis le dimanche. Le dimanche est comme une mini-Pâques qui nous permet de rompre avec les privations des autres jours. Toutefois , il ne s'agit pas de se laisser aller ou de tolérer un comportement inapproprié. Le carême sert à nous faire désirer, être ce que le baptême a fait de nous, un être saint.

L'aumône, qu'est-ce que c'est ?

En soulignant l'importance de reconnaître ceux qui sont dans le besoin tout en démontrant le modèle d'altruisme que Jésus a incarné sur terre, le carême nous offre l'occasion de nous concentrer davantage sur le témoignage d'actes de charité au sein de nos communautés. Que ce soit par le don de temps, d'argent, de vêtements ou de nourriture, ces actes nous offrent une occasion idéale d'améliorer la société en mettant en pratique l'enseignement de Jésus, qui consiste à l'aider en aidant son peuple. De telles offrandes nous rappellent la nécessité précieuse de rester disciplinés et prudents quant à nos propres désirs dans la vie, et nous révèlent comme des humains qui n'usent de leur temps terrestre que pour la « conquête » du royaume de Dieu.

Quelle est la place de la prière en ce temps ?

La prière est une autre voie de croissance personnelle pendant le carême qui peut conduire à une relation plus étroite avec Dieu. Si parler avec Dieu est une pratique que les catholiques et tous les chrétiens devraient mener régulièrement, quel que soit le moment de l'année, le carême nous offre un moment particulièrement significatif pour nous connecter à notre Seigneur et entretenir notre relation à Lui.

Nous pouvons renforcer notre relation avec Dieu par des activités de prière plus profondes et plus fréquentes, comme la lecture des Écritures avant de commencer notre routine quotidienne du matin, ou la prière à l'heure des repas, sur le chemin du travail ou de l'école etc. Le carême peut également nous donner l'occasion de prier d'une manière qui ne se limite pas à demander des choses à Dieu pour nous-mêmes. Le louer pour sa gloire et ses merveilles, le reconnaître et le remercier pour nos nombreuses bénédictions et intercéder pour les autres sont autant d'exemples de la manière dont nous pouvons vivre ce temps de carême.

Si le Carême peut sembler exigeant, voire inconfortable, son but n'est certainement pas de nous faire souffrir. Au cours de cette importante période, nous avons l'occasion de faire un examen de conscience afin de mieux découvrir à la fois notre identité d'enfants de Dieu et la belle relation avec le Seigneur qui peut en découler. Je souhaite alors que chacun de nous saisisse cette occasion pour progresser spirituellement et mieux nous connecter à Jésus et à nos frères et sœurs

Propos recueillis par Gérard BEOGO

Categories: Afrique

France-Afrique : "Macron est dans un exercice impossible depuis 2017" selon Maix Somé

Tue, 28/02/2023 - 22:00

A la veille d'une tournée africaine prévue du 1er au 5 mars, précisément en Afrique centrale, le président français, Emmanuel Macron, a donné les orientations de sa politique africaine pour les années à venir dans un discours prononcé ce 27 février 2023. Maixent Somé, célèbre chroniqueur de l'actualité africaine sur les réseaux sociaux, apprécie.

Macron est depuis 2017, dans un exercice impossible. Son New Deal avec l'Afrique, l'establishment français et africain n'en veulent pas, et les peuples africains n'y croient pas !

Sinon, discours après discours, il dit exactement la même chose depuis 2017.
Que ce soit en Afrique ou devant la conférence des ambassadeurs (2019), ou devant le patronat et les startups français !

Mais ça n'imprime pas parceque le poids du passé et des habitudes est trop lourd.
Et parceque d'autres acteurs sont entrés en jeu et exploitent très habilement le ressentiment des africains contre la France.

Et le discours xénophobe de l'extrême droite française n'arrange rien à l'affaire car avec les télés satellites, les africains suivent le débat politique en France !
Le paradoxe, c'est que l'extrême droite française est majoritaire dans les réseaux de la Françafrique !

Quant au comportement des ambassades et consulats français en matière de politique des visas, c'est juste un scandale qui n'a d'égal que le comportement des préfectures en France pour les titres de séjour !

Propos recueillis par Lefaso.net

Categories: Afrique

Insécurité au Burkina Faso : Le mouvement SENS appelle à un sursaut patriotique

Tue, 28/02/2023 - 21:00

Depuis le début de l'année, les attaques terroristes se sont multipliées au Burkina Faso. Des civils comme des forces de défense et de sécurité et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sont tués. De jour en jour des villages se vident. Au regard de la situation critique, le Mouvement SENS appelle dans cette déclaration à un sursaut patriotique et à l'union nationale. L'intégralité de la déclaration ci-dessous.

Lefaso.net

Appel A Un Sursaut Patriotique Et A L'union Nationale

Chers compatriotes, chers frères et sœurs,
La deuxième quinzaine du mois de février 2023 a été marquée par de multiples attaques qui ont visé nos FDS et VDP faisant plusieurs morts et de nombreux blessés dans des circonstances non encore élucidées. En ces moments de douleur, j'ai une pensée pieuse pour tous les FDS et VDP morts pour la patrie ainsi que pour toutes les autres victimes directes ou indirectes du terrorisme dans notre pays.

En mon nom personnel et au nom du Mouvement SENS :
je condamne avec la dernière énergie ces attaques barbares que d'ignobles individus font subir à la populations civile, aux FDS et aux VDS ;
j'appelle tous ceux de nos compatriotes qui se sont égarés dans les rangs des terroristes à revenir à la raison et à déposer les armes ;
j'exprime ma reconnaissance et ma solidarité à toutes celles et à tous ceux qui, au risque de leur vie, se tiennent debout au quotidien pour que notre pays ne tombe pas.

Chers compatriotes, chers frères et sœurs,
Le Burkina Faso est désormais à la croisée des chemins. Nous entrons chaque jour dans une situation de plus en plus critique qui met à mal l'existence même de notre État. Mais le plus grand danger auquel le terrorisme nous expose c'est la menace qu'elle fait peser sur notre vivre ensemble, car si la victoire est certaine, il est tout aussi certain qu'aucune victoire pérenne ne peut se gagner dans la division.

C'est pourquoi, nous devons prendre conscience, ensemble, que le combat pour la reconquête de nos territoires ne saurait justifier ou excuser, ni les graves exactions commises contre des populations civiles non armées, particulièrement, celles appartenant à la communauté peulh, ni les appels au meurtre de certains leaders d'opinion.

Cette crise sécuritaire actuelle pose à notre pays d'énormes défis aux plans humain, humanitaire, social, culturel, économique et politique. Ces défis ne sont pas hors de notre portée. Nous pouvons les relever si nous demeurons unis et déterminés et si nous redonnons tout son sens à l'intelligence collective de notre peuple. Le Burkina Faso regorge de femmes et d'hommes capables d'apporter les transformations sociétales nécessaires pour nous remettre en état de marche vers l'horizon radieux du bonheur collectif. C'est une conviction forte forgée à partir de ma connaissance de la qualité des ressources humaines de notre pays et de l'immensité des ressorts socioculturels dont il regorge.

Pour autant, je suis particulièrement inquiet et préoccupé par les derniers événements en cours dans notre société. C'est la raison pour laquelle je m'adresse à vous.

Je suis en effet très préoccupé par les attaques publiques contre les autorités coutumières et religieuses, ciment de la cohésion sociale et de notre vivre ensemble.
Je suis très inquiet de devoir vivre dans un pays où la stigmatisation des communautés n'est plus un sujet tabou ; un pays où l'on peut, publiquement et à visage découvert, appeler au meurtre d'autres compatriotes sur la base de leur opinion et/ou de leur ethnie.

Je suis davantage préoccupé d'entendre aussi bien des autorités au sommet de l'État que des politiques et leaders d'opinion, dénier cette stigmatisation ou tenter de la justifier alors que le risque d'implosion habite désormais au cœur de notre cher pays.
Je suis d'autant plus préoccupé et inquiet que je suis Africain et Noir.

En effet, Africain et Noir, je sais les atrocités vécues par mon peuple, toutes les formes de stigmatisations et discriminations dont il a été victime depuis les colonisations en passant par les traites négrières et l'esclavage. Le seul tort du peuple noir a été d'avoir la peau noire et de ne pas ressembler aux dominants de l'heure.
En tant que Noirs, nous vivons aujourd'hui encore d'une manière ou d'une autre, les horreurs de la stigmatisation. Nous voyons chaque jour, le traitement différencié réservé aux migrants au Maghreb, en Europe et dans le monde, selon qu'ils ont la peau noire ou blanche. Et que dire des propos honteux et haineux du Président tunisien Kaïs Saïed ?

Avec le souvenir d'un tel passé, toujours vivace aujourd'hui car renforcé par l'actualité de discriminations quasi-systématiques vis-à-vis des Africains et des Noirs en général, j'ai du mal à comprendre et à accepter que nous puissions reproduire de tels comportements contre nous-mêmes, contre les nôtres, contre nos propres frères et sœurs.

Chers compatriotes,
Cette fois la coupe est pleine. Nous ne pouvons plus faire comme s'il ne se passait rien, comme si nous ne savions pas. Tous les Burkinabè, à commencer par le Président de la Transition, doivent s'engager à appeler à l'union de tous les fils et filles de notre pays dans la lutte en cours, et à mettre fin à toutes les formes d'exactions, à cette automutilation, à cette haine de soi. Nous devons tous condamner publiquement et à visage découvert, cette dérive identitaire qui est aux antipodes de notre identité collective en tant que Nation et en tant que Peuple.
Pour ma part :

je condamne fermement et sans réserve, la stigmatisation des communautés et particulièrement celle de la communauté peulh ;
je condamne fermement et sans réserve l'immixtion du fait religieux dans la politique ;
Je condamne fermement et sans réserve tout comportement de défiance à l'égard de nos autorités coutumières et religieuses, véritable ciment de la cohésion sociale ;

J'appelle tous les leaders sociaux, les partis politiques et les OSC à faire de la lutte contre la stigmatisation des communautés une composante essentielle de leur action en vue d'assurer la cohésion sociale, de contribuer à la lutte contre le terrorisme et de garantir un avenir de paix à toutes et tous ;

j'appelle les leaders religieux et coutumiers à s'impliquer toujours d'avantage dans la recherche de la cohésion entre nos différentes communautés ;
J'exhorte enfin le gouvernement à recadrer la lutte contre le terrorisme afin que la recherche justifiée de la victoire ne mette pas à mal notre vivre ensemble.

Comme le disait Martin Luther King, « nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous mourrons ensemble comme des idiots ».

Nourrissons-nous de cette sagesse pour combattre le terrorisme et reconstruire notre vivre ensemble. Sachons rester du côté de la raison et de l'humanité et de la fraternité.

La Patrie ou la mort, nous vaincrons !

Guy Hervé KAM
Coordonnateur National du mouvement SENS

Categories: Afrique

Burkina : Le ministère de la Fonction publique passe en revue le Cadre sectoriel de dialogue « Gouvernances administrative et locale » (CSD-GAL)

Tue, 28/02/2023 - 20:06

Dans le cadre de la revue annuelle 2023 du Cadre sectoriel de dialogue « Gouvernances administrative et locale » (CSD-GAL), le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale a tenu un atelier de validation des projets de rapport de performance sectoriel annuel 2022 ce mardi 28 février 2023 à Ouagadougou.

Valider les projets de rapport de performance de l'année 2022 et le Plan d'actions sectoriel pour la stabilisation et le développement (PA-SD) 2023-2025, c'est l'objectif de l'atelier organisé par le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale.

Pour le ministre d'État, ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié, la tenue de la présente revue annuelle offre une tribune de réflexion sur les mesures et actions à entreprendre pour un meilleur suivi des actions menées dans leur secteur.

Bassolma Bazié, ministre d'État, ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale

Il s'agit, selon le ministre, d'apprécier, à travers le projet de rapport annuel, les résultats atteints au cours de l'année 2022 et de valider le Plan d'actions sectoriel pour la stabilisation et le développement (PA-SD) pour la période 2023-2025.

"L'élaboration des projets de rapport et du plan d'actions sectoriel soumis à votre appréciation a privilégié une démarche inclusive et participative à travers l'implication de tous les acteurs du domaine. Je saisis donc l'occasion qui m'est offerte pour réitérer mes remerciements à l'ensemble des acteurs dont les efforts conjugués ont permis de disposer de ces projets de documents", A expliqué Bassolma Bazié.

Selon lui, le projet de rapport annuel 2022 fait l'état de la mise en œuvre de six objectifs stratégiques de trois piliers du Plan d'actions pour la transition. "Au total, 45 produits ont été programmés pour la réalisation de quinze actions réparties dans trois piliers. La mise en œuvre de ces actions a été assurée par les départements ministériels qui composent le CSD-GAL. De l'analyse de la performance des actions menées par les ministères au cours de l'année, il ressort que sur les 45 produits programmés, 23 ont été entièrement réalisés, soit un taux d'exécution physique de 51%", a précisé le ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale.

Cette revue annuelle regroupe des représentants des ministères et institutions, des collectivités territoriales, des partenaires techniques et financiers de la société civile, des partenaires sociaux et du secteur privé.

Carine DARAMKOUM
Lefaso.net

Categories: Afrique

Thèse de doctorat : Les propriétés des anacardiers examinées par Roger Dakuyo

Tue, 28/02/2023 - 20:05

« Propriétés biochimiques, nutritionnelles et nutraceutiques des anacardiers du Burkina Faso », c'est la thèse de doctorat unique présentée dans l'après-midi de ce lundi 27 février 2023, par Roger Dakuyo. Cette soutenance s'est déroulée depuis l'École doctorale sciences et technologies de l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou.

« L'anacardier (Anacardium occidentale L.) est une plante à pollinisation croisée dont le fruit est constitué de deux parties, la noix et la pomme », introduit ainsi Roger Dakuyo. Pour l'impétrant, cette étude vise à connaître les caractéristiques agro-morphologiques et biochimiques des noix et pommes de cajou afin de mettre en exergue leurs potentialités techno-fonctionnelles et leurs propriétés nutritionnelles.
Si la production de L'anacardier est une culture à grande valeur économique avec des fruits à fort potentiel nutritionnel, force est de constater que malgré l'engouement autour de sa culture au Burkina Faso, ses caractéristiques biochimiques et nutritionnelles sont peu connues, a-t-il mentionné.

« L'anacarde peut aider à prévenir certaines maladies grâce à ses propriétés antioxydant, antimicrobienne et enzymatique », a montré l'impétrant Roger Dakuyo

Compositions biochimiques de l'anacardier

De son analyse, M. Dakuyo conclut que les fruits de l'anacardier contiennent des tanins (amande ) et des phytates (pomme) dont les compositions biochimiques sont différentes. En effet, les pommes de l'anacardier selon lui, sont composées d'hydrates de carbone, d'acide ascorbique et de pigments. Tandis que les amandes de l'anacardier dit-il, sont constituées de matière grasse (acides gras insaturés), en protéines et minéraux.
Au plan nutritionnel, le doctorant affirme que les extraits de pommes (jus) sont acides et riches en sucres solubles. Les farines d'amande et de pomme séchées, elles, ont de bonnes capacités de rétention d'absorption d'eau.

Les membres du jury

Matériels et méthodes utilisés

Concernant les matériels et méthodes utilisés dans le cadre de ses travaux, Roger Dakuyo a expliqué avoir fait recours notamment aux matériels biologiques que sont les souris de masse moyenne de 20g et les microorganismes, à savoir les souches bactériennes. Après avoir défendu sa thèse pendant plusieurs heures devant un jury spécialiste en Biochimie-technologie alimentaire et nutrition, les résultats auxquels est parvenu M. Dakuyo ont été bien appréciés.

Ainsi, les efforts consentis et le travail abattu par M. Dakuyo, lui ont valu le grade de docteur de l'université Joseph Ki-Zerbo avec la mention très honorable et les félicitations du jury.
« Roger Dakuyo a abouti à de très bons résultats à l'issue de ses recherches sur l'amande et la pomme. Ces résultats sont très intéressants en ce sens qu'ils montrent que ces noix ont des potentialités pour être valorisées aussi bien comme aliments que dans l'industrie agroalimentaire », a indiqué la présidente du jury, Dr Laurencia T. Ouattara/Songré.

« Je souhaite une bonne carrière scientifique au Dr Dakuyo tout en l'encourageant à persévérer dans la recherche », Dr Laurencia T. Ouattara/Songré, directrice de recherche en nutrition science des aliments, présidente du jury

La présidente du jury a également souligné que M. Roger a pu montrer à travers ses expérimentations, que les fruits de l'anacardier possèdent des vertus thérapeutiques. Toute chose qui dénote de la qualité de la thèse du Dr Roger Dakuyo selon elle. En ce sens, Dr Dakuyo avait effectivement relevé lors de la présentation de sa thèse, l'efficacité des extraits de pommes et d'amende de cajou à lutter contre les maladies inflammatoires.

Le jury était constitué en plus de Dr Laurencia T. Ouattara/Songré qui a présidé la thèse du M. Dakuyo, du Pr Mamoudou Hama Dicko, directeur de thèse, des rapporteurs Pr Lamine Baba-Moussa, Pr Ramatou Sidikou Djermakoye Seyni, Dr Clarisse S. Dawendé/Compaoré. Et du Dr Kiessoum Konaté, examinateur.

« Roger Dakuyo a travaillé sur un produit intéressant tant au niveau alimentaire, nutritionnel, qu'au niveau de la valorisation des richesses locales », Pr Mamoudou Hama Dicko, professeur titulaire en biochimie/biotechnologie de l'université Joseph Ki-Zerbo

Selon le directeur de thèse Pr Mamoudou Hama Dicko, il y a beaucoup de variétés d'anacarde au Burkina Faso qui ne sont pas très bien caractérisés. D'où l'intérêt pour la présente thèse d'identifier celles plus intéressantes en termes de composition biochimique, de molécule bioactive, de caractéristiques agro morphologiques au profit des producteurs.

Dr Dakuyo s'est dit très heureux des résultats de la délibération qui viennent couronner plusieurs années de travail sous la supervision de ses maîtres dont le Pr Dicko et le Pr Konaté qu'il salue et remercie au passage pour avoir contribué à la qualité de sa thèse.

La soutenance de M. Dakuyo s'est également effectuée par visio-conférence avec Pr Ramatou Sidikou Djermakoye Seyni, professeur titulaire en biologie, physiologie végétales et biotechnologies de l'université Abou Moumouni du Niger.

En rappel, Dr Dakuyo a été lauréat du prix sur la meilleure approche sociologique dans la transformation des produits forestiers non ligneux. Ce, après avoir participé à la compétition de la 13e édition du Forum national de la recherche scientifique et de l'innovation technologique (FRSIT) du Burkina Faso en 2021. Mais aussi du troisième prix du meilleur poster aux doctoriales de l'université Joseph Ki-Zerbo en 2022.
Dr Dakuyo dédie sa thèse à sa famille et particulièrement à sa belle-sœur qui n'est malheureusement plus de ce monde.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

Categories: Afrique

28e édition du FESPACO : Les festivaliers échangent avec les réalisateurs Katy Lena Ndiaye et "Fiery" Obasi

Tue, 28/02/2023 - 20:05

Dans le cadre du FESPACO, il a été organisé un débat forum sur deux films en compétition. C'était ce mardi 28 février 2023 .

Les festivaliers ont d'abord échangé avec la réalisatrice sénégalaise Katy Lena Ndiaye. Son documentaire « l'argent, la liberté, une histoire du franc cfa » est en compétition dans la catégorie documentaire long métrage.

Ce film de 90 minutes est sorti en 2022. Il représente pour elle, une sorte de quête.
Elle a voulu en savoir davantage sur l'historique de cette monnaie qui est rattachée au Trésor Français. Le franc CFA est avant tout une création et un héritage de l'ex colon. Dans sa soif de réponse, Katy Lena Ndiaye a fait intervenir des experts avertis sur la thématique et aussi des anciens présidents. Cette monnaie est pour de nombreux panafricanistes un moyen pour le colon de rendre toujours dépendant les États qui l'utilisent surtout ceux d'Afrique de l'Ouest et du centre, francophones. Elle est de plus en plus contestée et méprisée.

Les critiques de cinéma Annick Rachel Kandolo et Olivier Barlet ont modéré le débat

A travers son œuvre, la réalisatrice donne la possibilité à chacun des intervenants d'argumenter et de susciter le débat chez le public. « Je voulais qu'on me raconte et qu'on m'explique. J'ai voulu donner la parole aux protagonistes qui ont vécu dans leurs chairs cette histoire du Franc CFA et qui, pour la plupart s'y sont intéressés de plus prêt lors de la dévaluation » a t-elle justifié. Katy Lena Ndiaye a expliqué qu'elle n'a pas voulu interroger des dirigeants ou des décideurs politiques en activité dont les pays ont pour monnaie, le FCFA. « Je sais que ceux qui sont en fonction ont une parole cadenassée. Ils sont dans une performance. C'est un sujet qui parle à tout le continent » a t'elle dit.

Auparavant, Katy Lena Ndiaye a été journaliste

« Mami Wata » ou la vitrine de la puissance culturelle africaine

En seconde partie, c'était au tour du réalisateur nigérian C.J. "Fiery" Obasi de répondre aux questions sur son long métrage « Mami Wata » qui est également en compétition."Fiery" Obasi s'est inspiré de la mythologie africaine.
« Mami Wata » est considérée comme la reine des eaux. Dans le village fictif d'lyi, les villageois vénèrent cette divinité. C'est la guérisseuse Mama Efe, qui est l'intermédiaire entre eux et la sirène ainsi que sa fille Zinwe, et sa protégée, Prisca. Mama Efe finit par être assassinée. A la suite d'une guerre Prisca et Zinwe usent de stratagèmes pour sauver le village lyi et restaurer la gloire de Mami Wata.

"Fiery" Obasi a dit vouloir redorer le blason de la culture africaine

Ce film est en noir et blanc. Dans les échanges, le réalisateur a signifié qu'il a voulu replonger dans son enfance où à la télévision, l'écran était en noir et blanc. Il a stipulé qu'il a voulu mettre en lumière la culture ouest- africaine et spécifiquement celle du Nigéria dans l'œuvre. "Fiery" Obasi a précisé qu'il a voulu porter haut la culture africaine qui est souvent perçue comme négative. Il veut passer par le 7e art pour donner une image plus radieuse du continent au lieu de celle qui l'engloutit . Il fallait supprimer le côté misérabiliste. « Nous avons voulu montrer les Africains comme des dieux, pas par des pouvirs , mais en dignité » a t-il conclut. « Mami Wata » a une durée de 107 minutes est sorti en 2023. Il est en compétition dans la catégorie long métrage également.

SB
Photos : Bonaventure Paré
Lefaso.net

Categories: Afrique

XVIe Dialogue politique : Le Burkina et l'Union européenne passent en revue leur coopération

Tue, 28/02/2023 - 19:41

La XVIe session du dialogue politique entre le Burkina Faso et l'Union européenne s'est tenue ce mardi 28 février 2023 à Ouagadougou. Ce cadre visait à dresser le bilan des engagements pris de part et d'autre, et d'analyser l'évolution de la situation socio-politique et humanitaire.

Il s'agit donc de passer en revue la coopération entre les deux entités, l'Union européenne et le Burkina Faso. « La coopération entre l'UE et les Etats membres de l'Organisation des Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique est un exemple de partenariat qui résiste au temps et aux péripéties, malgré les crises internationales et régionales majeures qui ont quelques fois ébranlé la stabilité socio-politique et économique des Etats et disséminé ainsi au sein de nos populations des sentiments dubitatifs », a situé le ministre d'Etat, ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié, représentant le Premier ministre.

Il a souligné que la situation exceptionnelle que traverse le pays, requiert un plan d'action ambitieux et réaliste, dont la réalisation exige un soutien franc, constant et approprié de tous les partenaires et amis du Burkina, notamment l'Union européenne et ses Etats membres.

« Dans la même dynamique, et dans le cadre de la mutualisation de tous les efforts, je reste convaincu que les partenaires du Burkina Faso que vous êtes, sauront mobiliser les autres partenaires bilatéraux, multilatéraux, techniques et financiers pour un accompagnement conséquent de la transition à la hauteur des défis sécuritaire, humanitaire, alimentaire de l'heure », a plaidé le ministre d'Etat Bassolma Bazié.

« Ce dialogue nous offrira une fois encore, l'opportunité de nous accorder sur les priorités et les grandes orientations de l'Union européenne au Burkina. Dans la même dynamique, il se veut un cadre de plaidoyer pour plus d'actions multidimensionnelles, génératrices de transformation à fort impact sur le quotidien de nos populations », a poursuivi le ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, Olivia Rouamba.

Elle a, pour l'occasion, renouvelé sa gratitude à l'Union européenne pour sa solidarité envers les populations en difficultés, notamment les personnes déplacées internes, par la fourniture d'aides alimentaire, médicale et nutritionnelle.
Les autorités burkinabè se félicitent également de l'engagement pris par l'Union européenne, à la XVe session le 24 juin 2022, de soutenir la transition.

La session arrive dans le contexte de l'adoption, il y a quelques semaines (en janvier 2023), du Plan d'action pour la stabilisation et le développement. Un référentiel axé sur quatre piliers : la lutte contre le terrorisme et la restauration de l'intégrité territoriale ; la réponse à la crise humanitaire ; la refondation de l'Etat et l'amélioration de la gouvernance ; la réconciliation nationale et la cohésion sociale.

« Nous travaillons déjà beaucoup avec le gouvernement burkinabè pour toutes les questions de sécurité, les questions humanitaires, les questions de développement. Nous devons, maintenant, voir comment nous pouvons améliorer ce programme », a rassuré le chef de la délégation de l'Union européenne, Bernard Quintin.

Il a également indiqué que les diplomates vont, à l'occasion, répondre aux demandes déjà exprimées et aux nouvelles demandes qui pourraient être exprimées.

O.L
Lefaso.net

Crédit-photos : DCRP/MFPTPS

Categories: Afrique

Démographie : Le Burkina Faso veut améliorer davantage le taux d'enregistrement des naissances

Tue, 28/02/2023 - 16:25

Les acteurs en charge de l'état civil se sont réunis ce mardi 28 février 2023 à Ouagadougou dans le cadre du programme d'appui à la modernisation du système de l'état civil (PAMEC). La cérémonie d'ouverture de l'atelier a été présidée par le secrétaire général du ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité.

Le Programme d'appui à la modernisation du système de l'état civil (PAMEC) a été conçu et mis en œuvre pour soutenir l'application de la Stratégie nationale de l'état civil (SNEC) au Burkina Faso. Les trois composantes principales du PAMEC sont l'amélioration de l'environnement et la gouvernance, le renforcement des capacités des services y compris l'interopérabilité et le soutien à la demande de services.

Cet atelier national de capitalisation et de partage d'expériences constitue un cadre de réflexion afin d'améliorer davantage le système de l'état civil au Burkina Faso. Il s'agit de présenter les acquis, partager les bonnes pratiques, prendre en compte les nouveaux défis dont l'enregistrement des naissances au sein des personnes déplacées internes (PDI).

Sié Edgar Sou, secrétaire général du MATDS

Le partage de ces expériences, approches ou démarches méthodologiques permettrait d'apprécier les bonnes pratiques qui sont des expériences réussies, capitalisables, duplicables dans une perspective de durabilité, pour contribuer à renforcer le système de l'état civil notamment l'enregistrement des naissances.

Comme acquis, le projet a permis le renforcement de la collaboration entre les services de santé et les services d'état civil, le renforcement des capacités de 934 acteurs de l'état civil, l'amélioration des coûts d'accès aux services d'état civil, l'amélioration de l'enregistrement des naissances dans les délais légaux, l'amélioration de l'accès plus large aux services d'état civil par les populations les plus éloignées.

Le présidium lors de la cérémonie d'ouverture de l'atelier

Il y a aussi l'érection de 199 formations sanitaires en Centres secondaires d'état civil (CSEC) dans les districts sanitaires de la région du Nord, l'appui des tribunaux départementaux pour la tenue d'audiences foraines ayant permis de délivrer 14 512 jugements déclaratifs d'actes de naissance chez les enfants de moins de 5 ans, l'implication des leaders communautaires dans la mobilisation sociale pour l'enregistrement des naissances, la mise en place de cellules communautaires de protection de l'enfance, la mise en place des équipes mobiles afin de faciliter l'enregistrement des naissances dans les délais légaux, etc.

Pour Sié Edgar Sou, secrétaire général du ministère en charge de l'administration territoriale, les déclarations des naissances et les difficultés rencontrées varient d'une région à une autre. Par conséquent, cet atelier permettra aux différents acteurs de partager leurs expériences afin d'améliorer le taux des déclarations des naissances. Dans le contexte actuel marqué par la crise sécuritaire et son lot de déplacés internes, Sié Edgar Sou ajoute que cet atelier permettra de prendre en compte les enfants déplacés internes qui risquent de ne pas avoir d'actes de naissance.

Sam Joseph Dabiré, directeur pays d'EDUCO Burkina-Niger

Sam Joseph Dabiré est le directeur pays de l'ONG EDUCO Burkina-Niger, partenaire de mise en œuvre de ce programme. Pour lui, il s'agit de mettre en commun les différentes expériences, voir les acquis, les insuffisances et déterminer les différentes perspectives afin d'atteindre les objectifs fixés. Selon lui, malgré les difficultés rencontrées, de belles réalisations ont pu être faites. « Les indicateurs en matière d'état civil notamment l'enregistrement des naissances dans les délais légaux se sont améliorés significativement, atteignant un bond de 50% dans la région du Nord », soutient-il.

Christian Solofo, représentant de l'UNICEF

Pour Christian Solofo, représentant de l'UNICEF à l'ouverture de cet atelier, le soutien de l'organisme onusien à ce programme répond aux principes et valeurs qu'il défend. Il s'agit notamment de la question des enfants, le droit à l'identité, etc. Il rassure que l'UNICEF s'engage à accompagner le gouvernement burkinabè pour l'amélioration de l'enregistrement des naissances.

Les participants à cet atelier

Ce programme qui couvre les 13 régions du pays a été cofinancé par l'Union européenne et l'UNICEF.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Categories: Afrique

Éducation nationale au Burkina : L'ambassadeur du Japon visite deux CEG construits par son pays à Ouagadougou

Tue, 28/02/2023 - 15:24

L'ambassadeur du Japon au Burkina, Kato Masaaki, a visité, dans la matinée de ce mardi 28 février 2023 à Ouagadougou, deux collèges d'enseignement généraux (CEG) construits par son pays. La visite de ces deux établissements scolaires s'est faite avec le premier responsable du département, Joseph André Ouédraogo, et son équipe.

Ces deux collèges d'enseignement généraux (CEG) sont situés aux quartiers Bendogo (arr.4) et Wayalghin (arr.10) de la ville de Ouagadougou.

Ils ont été construits dans le cadre de la mise en œuvre de la phase 2 du projet de construction d'infrastructures éducatives en appui au post primaire, symbole de l'amitié et de la coopération entre le Burkina Faso et le Japon.

Vue des acteurs de l'éducation burkinabè et de leur partenaire japonais visitant le CEG de Bendogo (situé à l'arr. 4 de Ouagadougou)

Au cours de cette visite guidée de ces deux établissements, le diplomate a exprimé sa satisfaction de savoir que ces salles de classe vont bénéficier à des centaines d'élèves. Tout en précisant que cette visite réaffirme ainsi l'engagement de son pays à accompagner le Burkina Faso, avec un accent sur la formation des ressources humaines.

Kato Masaaki, ambassadeur du Japon au Burkina Faso, parlant de l'importance du capital humain pour le développement

Par ailleurs, les CEG de Bendogo et de Wayalghin ont été construits grâce à la coopération japonaise. Au total, une soixantaine de CEG ont été construits dans les régions du Centre, du Centre-nord, du Centre-sud et du Plateau central par le Japon pour un montant de plus de 13 milliards de FCFA, a noté Kato Masaaki. Et d'ajouter que son objectif, c'est de pouvoir accueillir le maximum d'élèves qui viennent de l'école primaire.

Joseph André Ouédraogo, ministre en charge de l'éducation nationale satisfait de l'engagement du Japon en faveur du Burkina

En s'adressant à cette occasion à ses hôtes, le premier responsable du département en charge de la question, Joseph André Ouédraogo, a salué la coopération japonaise qui a beaucoup fait pour ce pays. « Vous contribuez ainsi à la résistance et à la résilience du Burkina Faso », leur a-t-il lancé.

Quant aux deux principaux de ces CEG, ils ont exprimé également leur satisfaction de la construction de ces établissements qui ont amélioré leurs conditions de travail. Une occasion pour eux de faire des doléances à leur ministre de tutelle. C'est ainsi que le principal du CEG de Bendogo, Jules Zongo, a d'abord rappelé les bienfaits de la construction de ces salles pour les enseignants et les élèves.

Les élèves posant des questions au diplomate japonais afin de connaître son pays

Par la suite, il a fait savoir au ministre que la construction de ces salles est une bonne chose, mais il souhaiterait qu'ils ajoutent une classe de terminale pour faciliter le cursus des élèves, une salle d'enseignants, un laboratoire, une salle de lecture et une bibliothèque. Des doléances qui ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd. Car le ministre les a rassurés que leurs doléances seront prises en compte, tout en les encourageant à être résilients, résistants, ainsi qu'avoir le moral haut, parce que le jour va se lever bientôt sur la terre du Burkina.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Prévention des conflits : La composante 4 du projet "PREVENIR" lancée

Tue, 28/02/2023 - 15:15

La composante 4 du projet de renforcement de la résilience pour l'avenir (PREVENIR), intitulée plaidoyer et communication stratégique, a été officiellement lancée ce 28 février 2023. L'atelier a été présidé par la ministre de la solidarité, de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille, Nandy Somé.

Porté par le Conseil danois pour les réfugiés et mis en œuvre par la Women's international league for peace and freedoom (WILPF), le projet "PREVENIR" vise à atténuer les conflits, la violence et leurs impacts sur la vie des communautés de la région du Liptako Gourma. Il intervient dans les régions à forts défis sécuritaires que sont le Nord, le Sahel, l'Est, le Centre-nord, la Boucle du Mouhoun ainsi que le Centre. PREVENIR couvre la période de janvier 2023 à mars 2025, et est mis en œuvre à travers une plateforme d'organisations de la société civile locales.

Nandy Somé, ministre de la solidarité, de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille

Ce qui selon Nandy Somé, ministre de l'action humanitaire, est salutaire puisque les OSC locales ont l'avantage d'être proches des communautés et donc peuvent échanger facilement avec elles pour simuler leur libre expression et porter leurs attentes aux autorités locales, régionales et nationales. Elle a exhorté la WILPF, partenaire national de mise en œuvre de PREVENIR, à mettre un accent particulier dans l'analyse de la situation, la collecte et le traitement des informations, mais aussi d'opter pour des canaux de communication appropriés, afin de faire entendre la voix des communautés aux autorités.

Regina Ouattara, présidente de la WILPF

A en croire Régina Ouattara, présidente de la WILPF, sa structure aura un rôle de facilitateur à jouer dans cette composante dénommée plaidoyer et communication stratégique. ''Les communautés ont besoin de renforcer leur résilience. Elles ont aussi des besoins et très peu de possibilités de se faire entendre par les autorités. La WILPF est chargée de stimuler la communication entre les communautés et les décideurs. Avec les organisations locales de la société civile, nous irons écouter et transmettre aux autorités les besoins des communautés'', a-t-elle expliqué.

Photo de famille

Le présent atelier de lancement, devrait permettre de présenter aux autorités ainsi qu'aux différentes parties prenantes, les objectifs, les résultats attendus ainsi que les activités planifiées, sans oublier les stratégies d'intervention qui seront utilisées.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Cadre sectoriel de dialogue "santé" : Des résultats satisfaisants en 2022 malgré les difficultés

Tue, 28/02/2023 - 15:10

Ce mardi 28 février 2023 se tient à Ouagadougou la première session 2023 du cadre sectoriel de dialogue "santé". Ce cadre sectoriel comprend outre le ministère de la Santé, le ministère de la Solidarité, de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille et le ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques. L'ouverture de la cérémonie a été présidée par le ministre de la santé et de l'hygiène publique, Dr Robert Kargougou.

Selon le ministre de la santé et de l'hygiène publique, malgré un contexte national difficile marqué par la crise sécuritaire et sanitaire, le cadre sectoriel de dialogue santé a enregistré des résultats satisfaisants au cours de l'année 2022. Ainsi au cours de cette année, de nouvelles infrastructures sanitaires ont été construites, ce qui a permis de réduire la distance moyenne à parcourir pour accéder à un centre de santé à 5,3km. Dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, plus de 3,5 millions de personnes ont été complètement vaccinées. De nouveaux vaccins ont aussi été introduits dans le programme élargi de vaccination. Les enfants bénéficient désormais du vaccin contre l'hépatite B et dès l'âge de 9 ans, les filles sont vaccinées contre le HPV, virus responsable du cancer du col de l'utérus.

Les participants vont passer en revue les performances du cadre sectoriel de dialogue santé au cours de l'année 2022 et établir les perspectives pour l'année 2023.

Le ministre a indiqué aussi que le Burkina Faso a atteint la norme minimale en personnel de santé notamment pour les médecins et les sages-femmes et maïeuticiens d'État. Afin de réduire les évacuations sanitaires hors du pays, des structures spécialisées sont en construction et seront bientôt fonctionnelles. Il s'agit du centre de gériatrie de Ouagadougou, du centre de cancérologie de Ouagadougou, du centre de neurochirurgie du CHU de Tengandogo, du CHU de Bobo-Dioulasso, etc. Pour ce qui est de la réponse à la crise humanitaire que connaît le pays, le cadre sectoriel santé a débloqué plus de 160 millions pour la prise en charge des indigents et 200 communes urbaines et rurales ont bénéficié de points de vente de vivres à prix subventionné.

Robert Kargougou, ministre de la santé a souligné qu'au cours de l'année 2023, le CSD santé va travailler à renforcer l'approche communautaire des soins de santé

Renforcer la santé communautaire

En plus de passer en revue les performances du cadre sectoriel de dialogue santé au cours de l'année 2022, les participants vont se pencher sur les perspectives pour le deuxième semestre de l'année 2023 et examiner et valider le plan d'action pour la stabilisation et le développement du secteur de la santé 2023-2025 qui est l'instrument de programmation opérationnelle des réformes et des investissements. Ce plan devrait prendre en compte des perspectives comme la création de postes de santé avancés et cliniques mobiles dans les zones touchées par l'insécurité, la poursuite de la gratuité des soins au profit des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans et son extension aux personnes âgées et personnes vivant avec le VIH, le lancement de la vaccination contre le paludisme au profit des enfants de moins de 5 ans, la mise en place de mesures incitatives au profit des agents vivant en zone d'insécurité, la poursuite de l'opération de vente de vivres à prix subventionné, la mise en fonction du SAMU (Service d'aide médicale d'urgence) à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, etc.

Photo de famille.

" Les perspectives, c'est déjà de renforcer l'approche communautaire des soins de santé primaires pour faire en sorte que les services de santé et de nutrition soient disponibles sur l'ensemble du territoire burkinabè au profit de toutes les braves et résilientes populations. Une autre perspective est en rapport avec le renforcement des plateaux techniques des hôpitaux pour faire en sorte que les évacuations à l'extérieur se fassent rares. Nous voulons aussi renforcer le processus de certification des formations sanitaires et nous allons aussi travailler à ce que la mise à disposition des vivres au profit des populations vulnérables de notre pays soit une réalité. Nous avons aussi en perspective de travailler à ce que le centre hospitalier de Manga soit fonctionnel ", a confié le ministre de la santé, Dr Robert Kargougou.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Categories: Afrique

Attaque à Partiaga : Le gouverneur de la région de l'Est invite les populations à garder confiance en la force de résilience

Tue, 28/02/2023 - 12:14

La commune de Partiaga, dans la province de la Tapoa, région de l'Est, a subi une attaque le 26 février 2023. Les terroristes s'en sont pris aux populations et ont saccagé et incendié des biens matériels.

Dans un communiqué en date du 27 février, le gouverneur de la région le colonel Hubert Yaméogo informe les populations que des actions de sécurisation de la commune sont en cours.

Le premier responsable de la région a invité à « garder confiance en notre force de résilience et à notre détermination sans faille à mener le combat jusqu'à la victoire contre tous les ennemis de notre nation ».

Le colonel a également présenté au nom du gouvernement de la transition ses condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso : Orange lance son programme « Hello Women » à travers le projet « Yidgri »

Tue, 28/02/2023 - 12:00

Orange Burkina Faso a lancé le jeudi 23 février 2023 à Ouagadougou, son programme dénommé Hello Women à travers le financement du projet « Yidgri ». Initiative du groupe Orange, le lancement de ce programme visant à favoriser l'intérêt des femmes pour les métiers de la technique et du digital, a vu la participation de Elisabeth Medou Badang, directrice des ressources humaines de Orange Afrique-Moyen Orient, de Mamadou Coulibaly, directeur général de Orange Burkina Faso, de Gisèle Gumedzoé / Ouédraogo, directrice générale de Coris Bank International SA et marraine du projet « Yidgri ».

Orange à travers son programme Hello Women s'est résolument engagé à faciliter l'accès aux métiers du numérique et de la technique à la gente féminine. « En tant qu'acteur majeur du numérique, Orange a une immense responsabilité : celle de donner aux femmes le pouvoir d'être créatrices de valeur par et pour le numérique. Nous avons la conviction que la mixité, dans toutes les fonctions et à tous les niveaux, est un gage de succès pour la performance économique de l'entreprise, d'innovation, et de bien-être des salariés ». C'est en ces termes que Mme la directrice des ressources humaines Afrique-Moyen Orient de Orange a lors de son allocution présenté ce programme.

Au Burkina Faso, c'est le projet « YIDGRI » qui a eu la chance de bénéficier d'un financement du programme Hello Women. Un projet présenté par les Ladies (femmes) de Orange Burkina et l'ONG ASMAD.

Zara Bationo, présidente des Ladies de Orange Burkina

« Nous avons saisi une opportunité du groupe Orange, qui a lancé un appel à projets pour la formation de jeunes filles aux métiers de la technique et du digital. Nous avons créé un projet, le projet « Yidgri » d'Appui à l'insertion professionnelle des jeunes filles dans les métiers du technique et du digital au Burkina Faso et avons identifié l'ONG ASMADE, qui œuvre depuis 29 ans à la promotion des jeunes filles pour le porter. C'est un financement d'environ 29 millions de francs CFA qui nous a été octroyé pour identifier, former, encadrer nos sœurs, nos filles et les conduire vers les métiers techniques et du digital », a expliqué la présidente des ladies de Orange Burkina, Zara Bationo.

Appoline Kalga, chargée de communication de l'ONG ASMADE

Elle a indiqué que le pilotage du projet « Yidgri » sera assuré par l'ONG ASMADE. Et son rôle sera de renforcer l'employabilité de 60 femmes et jeunes filles diplômées dans les métiers techniques et numériques de la ville de Ouagadougou de 2023-2024 et de faire recruter 50% de ces femmes et filles dans les métiers techniques et numériques au Burkina Faso.

Pour Apolline Kalga, chargée de communication de l'ONG ASMADE, Orange Burkina et son institution partagent la même vision, celle de l'autonomisation de la femme. « Le numérique est devenu est un outil incontournable et nous voulons accompagner l'employabilité des femmes dans ce domaine », a-t-elle révélé.

La marraine du projet Yidgri, directrice générale de Coris Bank International Gisèle Gumedzoe / Ouédraogo a commencé son propos par cette citation : « Vous ne pouvez pas espérer construire un monde meilleur sans éduquer la femme ». Selon la marraine du projet, il est nécessaire de mettre en place des mesures ou initiatives qui encouragent fortement la jeune fille à s'engager dans les filières techniques et scientifiques porteuses d'opportunités d'emplois.

Gisèle Gudmedzoé, marraine du projet Yidgri

Mamadou Coulibaly, directeur général de Orange Burkina, a pour sa part informé que même au sein de Orange Burkina Faso, cette question du manque de la gente féminine dans les domaines techniques et numériques est reluisante. Il a révélé que seulement 12 % de femmes travaillent à la direction technique et du système informatique de Orange Burkina Faso. « Soit 14 femmes sur 111 personnes », a-t-il soutenu en affirmant que le projet « YIDGRI » est le bienvenu parce qu'il permettra d'accompagner des jeunes filles dans les métiers techniques et numériques afin de leur donner la chance de se réaliser et d'être potentiellement de futures employées de Orange Burkina Faso dans les domaines techniques bien entendu ».

Rama Diallo
Lefaso.net

Categories: Afrique

In memoria : Sergent SAMBOHOUN Alain Tia

Tue, 28/02/2023 - 11:30

Déja 10 ans !

28/02/2013 - 28/02/2023

« Oui, pour moi vivre c'est le Christ et si je dois mourir, j'y gagne » (Phil 1,21)
Le Sergent SAMBOHOUN Alain Tia, Précédemment en service au Bataillon des Transmissions des Armées

ALAIN REPOSE EN PAIX
AUPRÈS DE TON CRÉATEUR

MESSES À LA PAROISSE SAINT PIERRE DE GOUNGHIN

* le Mardi 28 février 2023 à 18h30

* le Dimanche 12 Mars 2023 à 9h

Categories: Afrique

AVIS D'APPEL D'OFFRE POUR LA REALISATION DE MAGASIN DE STCOKAGE ET DE CONSERVATION DES PRODUITS AGRICOLES DE 100 T, 50T ET25T DANS LES LOCALITÉS DE TOUGAN, DI, BANFORA ET MOUSSODOUGOU

Tue, 28/02/2023 - 09:30

N° BFVK-001-DAO-SNV-2023-ECDD

SNV est une organisation partenaire du développement global investie d'une mission, qui est ancrée dans les contextes et les sociétés où nous travaillons. En nous inspirant des principes transformationnels et des objectifs fixés par les ODD, nous nous engageons à développer des systèmes agroalimentaires résilients qui garantissent la sécurité alimentaire et une nutrition appropriée ; à accroître la fiabilité et la disponibilité des systèmes d'approvisionnement en eau et d'assainissement pour atteindre une quantité et une qualité acceptables ; et à améliorer l'accès aux énergies durables et d'un coût abordable pour tou∙te∙s.

Actifs au Burkina Faso depuis 1970, nos projets couvrent l'ensemble du pays. Nous avons des bureaux à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Ouahigouya, Fada N'Gourma et Dédougou avec des équipes résilientes et pluridisciplinaires composées à plus de 90% de personnel national.

Le consortium SNV Organisation Néerlandaise de Développement et World Waternet (WWn), a acquis un financement de l'Ambassade du Royaume des Pays-Bas (EKN) pour la mise en œuvre du projet de gestion intégrée des ressources en eau intitulé Eau, CLE du Développement Durable (ECDD). Le projet a une durée de quatre ans et couvre la période de décembre 2020 à décembre 2024. Il renforcera différentes institutions et organisations, chacune dans son rôle et dans son mandat, ainsi que leur capacité de collaborer et de faire participer la population.

Il a pour objectif global de contribuer à la résilience des populations dans les territoires cibles par l'accroissement des moyens de subsistance et l'accès aux services de l'eau, l'hygiène et l'assainissement et comme impact indirect de contribuer à la gestion durable des ressources en eau et à leur utilisation domestique et productive dans des zones fragiles des bassins versants du Burkina Faso.

SNV, agissant en qualité de Maitre d'Ouvrage lance le présent Avis d'Appel d'Offre pour la réalisation de magasin de stockage et de conservation des produits agricoles. Les réalisations sont réparties par les lots suivants. Les entreprises soumissionnaires ne peuvent postuler qu'à un seul lot :

1. La participation à la concurrence est ouverte à toute entreprise pour autant qu'il ne soit pas sous le coup d'interdiction ou de suspension et en règle vis-à-vis de l'administration du Burkina Faso ;

2. La durée de la réalisation est de 06 mois pour l'ensemble des ouvrages allant de mi-avril 2023 à mi-septembre 2023. La durée pour chaque lot sera préciser à la rencontre de cadrage avec chaque entreprise. SNV se réserve le droit de revoir la durée d'exécution de façon unilatérale à tout moment de l'exécution ;

3. Les soumissionnaires éligibles, intéressées sont invitées à télécharger le DAO et Annexes en suivant le lien https://urlz.fr/kX7W ou à le retirer au secrétariat de SNV, sise à Ouaga 2000, Sect. 54, Av. SARE Elie, Porte 437 01 BP 625 Ouagadougou 01- Burkina Faso, Tel : 25409263 ;

4. Les offres techniques et financières doivent être rédigées en français et présentées en un (01) original et deux (02) copies dans une enveloppe avec mention « REPONSE A L'APPEL D'OFFRE POUR LA REALISATION DE MAGASIN DE STOCKAGE ET DE CONSERVATIONS DE PRODUITS AGRILE DE 100T, 50T, 25T (PRECISER LE LOT ET L'INTTUTILE DU LOT) », conformément aux instructions aux soumissionnaires, et devront parvenir au secrétariat de SNV, au plus tard le 17 mars 2023 à 12HOO. En cas d'envoi par la poste ou autre mode de courrier, la SNV ne peut être responsable de la non réception de l'offre du soumissionnaire ;

5. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pour un délai de 120 jours, à compter de la date de remise des offres ;

6. Les soumissionnaires ne prennent pas prendre part au processus de dépouillement, et le ou les entreprises retenues seront contactées directement pour la suite du processus ;

7. La SNV se réserve le droit de ne donner aucune suite à tout ou partie du présent Appel d'offres.

Categories: Afrique

Pages