Les grandes familles SANFO à Nambéguian, Lioudougou (Kongoussi),
La famille OUEDRAOGO à Zoura,
La famille KALMOGO à Koumbango, Bobo Dioulasso, Etats Unis,
La familles alliées COULIBALY, BITIBALY, DIASSO, ZONGO, SALLOGO, WEIS, et COMPAORE,
Ont le regret d'annoncer le décès survenu le 6 octobre 2020 de leur épouse, sœur, mère, et grand-mère, Madame SANFO née, KALMOGO Léontine, précédemment institutrice et Ingénieure FJA à la retraite à Ouagadougou Zone 1.
Le programme des obsèques se présente comme suit :
1. Jeudi 8 octobre : veillée de prière au domicile familial à la Zone 1 (ex secteur 28) à 20 heures
2. Vendredi 9 octobre :
Levée du corps à la morgue de l'hôpital de Bogodogo à 9 heures
Départ du domicile à 11 heures
Absoute à la chapelle Saint Paul (Paroisse Saint François d'Assise) à 11 h 30 heures
Départ pour le cimetière de Gounghin à 12 heures 30
Enterrement à 14 heures
Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 07 octobre 2020, en séance ordinaire, de 09 H 15 mn à 13 H 30 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l'étranger.
I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L'ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE DIX (10) RAPPORTS.
I.1.1. Pour le compte du ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale :
un décret portant approbation des statuts de l'Agence nationale d'appui au développement des collectivités territoriales (ADCT).
L'adoption de ce décret permet de doter l'ADCT de textes règlementaires lui permettant de remplir efficacement ses missions.
I.1.2. Pour le compte du ministère de la Sécurité :
un décret portant révision des modalités de reclassement des Assistants de police dans le corps des Officiers de police.
L'adoption de ce décret permet de régulariser la carrière des Officiers de police et de réparer le préjudice subi par ces derniers dans l'application des dispositions de la loi n°045-2010/AN du 14 décembre 2010 portant statut du personnel de la Police nationale.
I.1.3. Pour le compte du ministère de la Justice :
un décret portant nomination de Chefs de greffe.
L'adoption de ce décret permet la nomination de huit (08) greffiers en chef dans les fonctions de Chef de greffe des tribunaux de Grande instance de Ouaga II, de Pô, de Tenkodogo, de Diébougou, de Banfora, de Yako, du Tribunal de commerce de Ouagadougou et du Tribunal du travail de Ouagadougou.
I.1.4. Pour le compte du ministère de l'Economie, des finances et du développement :
un décret portant déclaration d'utilité publique le projet d'aménagement et de bitumage du Boulevard des Tansoba, tronçon entre la Route nationale (RN) n°03 et l'Echangeur du Nord, dénommé Rocade Nord, dans l'arrondissement n°04 de la commune de Ouagadougou.
Ce projet couvre une superficie de 77,124 hectares sur un linéaire total de 10,500 km et traverse les quartiers Kossodo (secteur n°17) et Tanghin (secteur n°19 et n°20) de Ouagadougou.
L'adoption de ce décret de déclaration d'utilité publique permettra d'engager la procédure d'expropriation et la mise en œuvre effective de ce projet.
une ordonnance portant autorisation de ratification de l'accord de don n°TFB2545 conclu le 04 août 2020 entre le Burkina Faso et l'Association internationale de développement (IDA) agissant en tant qu'entité accréditée du Fonds vert pour le climat pour le financement du Projet de renforcement de la résilience climatique au Burkina Faso.
D'un montant de 22,500 millions USD soit 12,375 milliards de F CFA, ce don de l'Association internationale de développement est destiné au financement du Projet de renforcement de la résilience climatique au Burkina Faso. Ce projet vise à améliorer les prévisions météorologiques et climatiques, à contribuer à la mise en place de systèmes d'alerte précoce et à renforcer les capacités de riposte des communautés face aux effets du changement climatique.
un décret portant référentiel d'alignement des indemnités des agents des établissements publics de l'Etat (EPE) sur celles des agents de la Fonction publique d'Etat.
L'adoption de ce décret permet de disposer de textes règlementaires en vue de l'harmonisation des indemnités à servir aux agents des EPE avec celles des agents publics de l'Etat.
un décret portant création de l'Agence nationale d'appui au développement des collectivités territoriales (ADCT).
L'Agence nationale d'appui au développement des collectivités territoriales vient en remplacement du Fonds permanent pour le développement des collectivités territoriales.
L'adoption de ce décret permet de mettre en place une structure plus dynamique lui permettant d'assurer efficacement ses missions.
un projet de loi portant ratification de la convention de prêt conclue le 29 septembre 2020 entre le Burkina Faso et la République Populaire de Chine (RPC) à travers EXIMBANK CHINE pour le financement du projet SMART BURKINA.
Le projet SMART BURKINA vise à améliorer la protection des personnes et des biens sur toute l'étendue du territoire national.
Il est prévu pour une durée de 54 mois avec un montant de cinquante-deux milliards trois cent cinquante-un millions huit cent dix mille vingt-quatre (52 351 810 024) F CFA. La durée du remboursement du prêt est de 20 ans avec un différé de 05 ans.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée nationale.
I.1.5. Pour le compte du ministère de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire :
un rapport relatif à l'organisation du deuxième Forum national des personnes handicapées 2020.
Le deuxième Forum national des personnes handicapées se tiendra les 26 et 27 octobre 2020 à Ouagadougou sous le thème : « Protection et promotion des personnes handicapées dans un contexte de crise sécuritaire : défis et perspectives ».
Cette édition permettra de faire le bilan de la mise en œuvre des engagements pris lors de la 1ère édition en 2018 à travers les foras dans les 13 régions du Burkina Faso et de recueillir les préoccupations à soumettre au Président du Faso lors du dialogue direct.
I.1.6. Pour le compte du ministère des Droits humains et de la promotion civique :
un rapport relatif à l'organisation de la Semaine nationale de la citoyenneté (SENAC) édition 2020.
Les activités entrant dans le cadre de l'édition 2020 de la SENAC se dérouleront du 12 au 16 octobre 2020 dans les 13 régions du Burkina Faso sous le thème : « Rôle et responsabilité des différents acteurs pour des élections apaisées dans un contexte de défis sécuritaire et sanitaire ».
La cérémonie officielle de la SENAC 2020, prévue le 12 octobre à Bobo-Dioulasso est placée sous le très haut patronage de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso.
II. COMMUNICATIONS ORALES
II.1. Le ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale a présenté au Conseil la situation issue de la destruction de la mosquée de Panzani, arrondissement n°09 de Ouagadougou.
Le Conseil désapprouve la destruction d'un lieu de culte quelles que soient les raisons qui ont conduit à cette situation.
Une procédure est mise en œuvre pour que la propriété du terrain revienne à l'Etat, dans le respect des procédures en la matière.
Le gouvernement prendra toutes les dispositions pour une gestion apaisée de cette situation.
Il appelle à la retenue et à la responsabilité individuelle de chaque Burkinabè dans la recherche de la paix et le maintien de la cohésion sociale.
II.2. Le ministre de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur a informé le Conseil de la survenue d'un accident de la circulation dans la nuit du 06 au 07 octobre 2020 en territoire ivoirien.
Le bilan provisoire de la collision entre un car de transport et un camion porte-char est de plus d'une dizaine de ressortissants burkinabè décédés et de nombreux blessés.
Le Consulat du Burkina à Bouaké et l'Ambassade du Burkina en Côte d'Ivoire apportent à nos ressortissants tout le soutien nécessaire.
Le gouvernement présente ses condoléances aux familles éplorées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
II.3. Le ministre de l'Education nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales a fait au Conseil le bilan de la rentrée scolaire 2020-2021 à la date du 05 octobre 2020.
Il a présenté le point de la production des masques de protection, de la distribution des manuels scolaires, de la mise en œuvre des mesures barrières et de la situation des écoles fermées.
Le Conseil félicite les différents acteurs qui ont concouru à l'effectivité de la rentrée et souhaite une bonne année scolaire à l'ensemble du système éducatif.
II.4. Le ministre de la Santé a présenté au Conseil le point de la gestion de l'épidémie de Coronavirus (COVID-19).
Les activités réalisées au cours de la période du 16 septembre au 06 octobre 2020 sont essentiellement celles de prévention et de riposte à la COVID-19.
Au regard de l'évolution actuelle de la maladie, le Conseil invite les acteurs concernés à poursuivre le renforcement des activités de communication et de sensibilisation sur le respect des mesures barrières dans toutes les régions, la surveillance et le renforcement de l'engagement communautaire.
II.5. Le ministre de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles a fait au Conseil le point des préparatifs de l'organisation de la 40ème édition de la Journée mondiale de l'alimentation (JMA).
Placée sous le thème : « Cultiver, nourrir, préserver. Ensemble, Agir pour l'Avenir », cette journée marque également le 75ème anniversaire de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation (FAO).
La JMA se tiendra le 16 octobre 2020 à Dédougou, chef-lieu de la Région de la Boucle du Mouhoun.
Le ministre a également informé le Conseil de la mise en place du Conseil d'administration de la Centrale d'approvisionnement en intrants et matériels agricoles (CAIMA) du Burkina Faso.
II.6. Le ministre de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire a fait au Conseil une communication relativeà la commémoration de la 23ème Journée internationale de la femme rurale, le 15 octobre 2020.
Au Burkina Faso, cette commémoration se tiendra à Banfora, Région des Cascades, sous le thème : « Quelles stratégies de résilience des femmes rurales dans un contexte d'insécurité, de changements climatiques et de COVID-19 ? ».
III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE
- Monsieur Brahima SAWADOGO, Mle 111 292 B, Greffier en chef, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Chef de greffe du Tribunal de grande instance de Ouaga II ;
Monsieur Démagori GNISSE, Mle 238 089 C, Greffier en chef, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chef de greffe du Tribunal de grande instance de Pô et cumulativement Chef de greffe du Tribunal administratif de Pô ;
Monsieur Séni DIALGA, Mle 59 819 H, Greffier en chef, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chef de greffe du Tribunal de grande instance de Tenkodogo et cumulativement Chef de greffe du Tribunal administratif de Tenkodogo ;
Monsieur Badaoudou OUATTARA, Mle 225 919 L, Greffier en chef, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Chef de greffe du Tribunal de grande instance de Banfora et cumulativement Chef de greffe du Tribunal administratif de Banfora ;
Monsieur Salfo RABOGO, Mle 246 708 J, Greffier en chef, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chef de greffe du Tribunal de grande instance de Yako et cumulativement Chef de greffe du Tribunal administratif de Yako ;
Monsieur Hassamy KONDOMBO, Mle 59 821 C, Greffier en chef, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Chef de greffe du Tribunal de grande instance de Diébougou et cumulativement Chef de greffe du Tribunal administratif de Diébougou ;
Madame Sambo Rasimata GUIRO/SANKARA, Mle 119 244 R, Greffier en chef, 1ère classe, 6ème échelon, est nommée Chef de greffe du Tribunal de commerce de Ouagadougou ;
Madame Claire Yipénégné OUEDRAOGO/KANSONON, Mle 212 342 W, Greffier en chef, 1ère classe, 7ème échelon, est nommée Chef de greffe du Tribunal du travail de Ouagadougou.
B. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT
Monsieur Mamadou TRAORE, Mle 247 162 N, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur des ressources humaines de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) ;
Monsieur Labidi YONLI, Mle 219 334 E, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur de l'administration et des finances de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF).
III.2.NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION
MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DES AMENAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Dofihouyan YE, Mle 33 957 Y, Ingénieur du génie rural, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Eau et de l'assainissement au Conseil d'administration de la Société nationale de l'aménagement des terres et de l'équipement rural (SONATER) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le Ministre de la Communication et
des Relations avec le Parlement,
Porte-parole du gouvernement
Rémis Fulgance DANDJINOU
Officier de l'Ordre national
Le ministère de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales a entrepris la mise en place d'une Radiotélévision éducative (RTE). Cette technologie vise à permettre aux enfants qui se retrouvent hors des classes, à cause de l'insécurité, de poursuivre leur scolarité. A l'issue de la phase de conception, les acteurs du ministère de tutelle se sont retrouvés en atelier le 7 octobre 2020, pour valider le référentiel de création et de fonctionnement de la RTE.
La Radiotélévision éducative (RTE) est un projet d'éducation par les mass-médias. La dégradation de la situation sécuritaire, avec la fermeture des écoles dans les zones à forts défis sécuritaires, constitue l'une des principales motivations qui ont accéléré sa mise sur pied. Les trois volets de la RTE que sont la radio, la télévision et le numérique éducatif, vont servir à maintenir les enfants déscolarisés des zones à risques dans le processus d'enseignement-apprentissage, à contribuer à la formation continue et permanente des enseignants, à informer et distraire les enfants scolarisés et non-scolarisés.
Déjà avec l'apparition de la pandémie à coronavirus en mars 2020 (pour ce qui est du premier cas confirmé au Burkina), qui a conduit à la fermeture des classes, l'utilisation des technologies de l'information et de la communication s'est imposée aux acteurs du système éducatif. Ce qui a permis de produire des ressources pédagogiques qui ont pu être diffusées sur certaines chaînes de télévision et radio partenaires.
Le projet de mise en œuvre de la RTE qu'examinent les participants au présent atelier national, a d'abord été conçu techniquement par une équipe de cinq experts en télécommunication. Une équipe du ministère de l'Education nationale a ensuite travaillé sur le volet communication, les contenus, les cibles, ainsi que les profils, afin de mettre véritablement la technologie au service de l'éducation. Selon Stanislas Ouaro, ministre de l'Education nationale, les conclusions des travaux devraient permettre de réussir l'éducation à distance, gage de la continuité de la scolarisation des élèves. Il n'a pas manqué de relever que la RTE ne saurait remplacer le rôle joué par les enseignants. De plus, ses programmes ne permettent pas d'évaluer les élèves.
La mise sur pied de la radiotélévision éducative du Burkina va coûter un peu plus d'un milliard de F CFA et sera entièrement financée par la Banque mondiale.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Dans le but de réussir le processus électoral de cette année au Burkina Faso, l'organisme allemand Konrad Adenauer Stiftung (KAS) a organisé un séminaire regroupant les parties prenantes, ce mercredi 7 octobre 2020 à Ouagadougou.
« La conduite du processus dans un contexte d'insécurité ». C'est sous ce thème que se tient le séminaire des parties prenantes au processus électoral dans le cadre des élections couplées du 22 novembre 2020 au Burkina Faso. L'organisme allemand Konrad Adenauer Stiftung, en partenariat avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI), veut renforcer les capacités opérationnelles des parties prenantes aux scrutins et créer une synergie d'actions pour des élections crédibles et apaisées.
Les élections coupées qui se pointent à l'horizon vont se dérouler dans un contexte où le Burkina Faso connaît une crise sécuritaire sans précédent. Les participants à ce séminaire seront amenés à « mieux cerner leurs rôles et responsabilités dans la conduite du processus électoral », a indiqué le politologue Issaga Kampo, le représentant de Konrad Adenauer Stiftung.
Des gros enjeux
L'insécurité a d'énormes conséquences. Le Burkina Faso compte plus d'un million de personnes déplacées internes. Comment réussir une pleine participation aux votes ? Cette question fait l'objet d'une communication suivie d'échanges. Selon la secrétaire générale de la CENI, Esther Somé, sa structure avait mené une étude assortie d'une recommandation qui a été soumise à la classe politique. « A l'approche des élections, il convient de jeter un regard particulier sur comment on va réaliser le vote de ces personnes qui sont dans une situation assez difficile et qui, quand même, doivent garder l'exercice de leurs droits », a-t-elle affirmé.
Pour une première fois, les Burkinabè de l'étranger vont s'exprimer à travers les urnes. Cela représente également un défi pour la Fondation Konrad Adenauer et son partenaire la CENI. Les mécanismes pour réussir le pari de leur participation sont au menu d'une communication. « C'est vrai que, de façon globale, à l'opération d'enrôlement, ce n'est pas très fameux. Néanmoins, pour les 21 000 et quelque qui se sont inscrits, il faut travailler à ce qu'il y ait une pleine participation », a souligné Adam Régis Zougmoré, expert et facilitateur au compte de Konrad Adenauer.
Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net
Le lundi 5 octobre 2020, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a procédé au lancement d'un atelier d'échanges avec les associations de consommateurs sur la régulation des communications électroniques. Cet atelier, qui se tient du 5 au 7 octobre 2020 dans la Cité du cavalier rouge (Koudougou), a pour objectif de faire acquérir aux associations de consommateurs des aptitudes et compétences devant leur permettre de mieux connaître l'environnement juridique, économique et institutionnel des communications électroniques au Burkina.
L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) est une autorité administrative indépendante créée par la loi 061-2008/AN du 27 novembre 2008 portant règlementation général des réseaux et service de communications électroniques au Burkina Faso. Sa mission première est de veiller au respect des règles d'entrée des acteurs sur le marché des communications électroniques. C'est dans l'optique de protéger, informer et sensibiliser les consommateurs en matière d'accès aux services de communications électroniques que l'ARCEP tient ces trois jours d'échanges.
A travers ce cadre, il s'agira pour les participants de s'informer sur les missions de l'ARCEP, les prérogatives des acteurs de l'écosystème des communications électroniques, de créer un cadre d'échanges et d'interactivité. Cet atelier, selon Sibiri Jean Michel Ouattara, secrétaire général de l'ARCEP, est un cadre propice d'échanges sur les préoccupations actuelles des consommateurs. Il s'agit aussi de les mettre en contact avec les points focaux chez les opérateurs, auprès desquels, les éventuelles plaintes trouveront des réponses rapides. « La tenue du présent atelier nous semble appropriée pour établir un dialogue constructif grâce aux différentes communications qui seront présentées », dixit M. Ouattara.
Réduire les difficultés
Au nombre de 45, les participants issus majoritairement de structures associatives ainsi que de la Ligue des consommateurs, vont bénéficier de communications sur des thèmes divers. Il s'agit entre autres de la gouvernance du secteur des communications électroniques, la qualité des services, les rayonnements non-ionisants, les dispositifs de prise en charge des plaintes, requêtes et réclamations des clients par les opérateurs... Des communications qui, selon le secrétaire général de l'ARCEP, pourront permettre aux participants de mieux apprécier et découvrir les actions de sa structure.
Du coté des consommateurs, c'est un sentiment de satisfaction de voir la tenue d'un tel cadre. C'est du moins ce qu'a confié Dasmané Traoré, président de la Ligue des consommateurs du Burkina. « Nous apprécions positivement la tenue de cet atelier, car il va nous permettre de comprendre le fonctionnement de l'ARCEP et les activités qu'elle mène avec les opérateurs de téléphonie mobile », a-t-il déclaré. En effet, selon M. Traoré, les plaintes sont nombreuses de la part des consommateurs contre les compagnies de téléphonie mobile. La tenue de cette rencontre constitue donc, selon lui, un grand pas afin de pouvoir ensemble réduire un tant soit peu les difficultés liées à l'exploitation.
Prince Omar
Lefaso.net
Pour parler de la même voix, les OSC pastorales du Burkina ont mis en place une alliance. Objectif : faire front commun pour porter haut la voix et défendre les pasteurs.
Les OSC pastorales du Burkina ont mis en place l'Alliance des OSC pastorales. Cela s'est matérialisé par la rédaction d'une Charte et d'un règlement intérieur les 1er et 2 octobre 2020 à Koudougou. Cet évènement tant attendu par l'ensemble des acteurs a commencé il y a 4 ans, avec le projet voix pour le changement, mis en œuvre par la Plate-forme d'Actions pour la Sécurisation des Ménages Pastoraux (PASMEP) et l'Association pour la Promotion de l'élevage en Savane et au Sahel (APESS) et soutenu financièrement par le Service néerlandais pour le Développement. Ce programme a réuni 16 OSC exerçant dans le pastoralisme, qui, dès lors, ont mené des actions de plaidoyer auprès du gouvernement, des parlementaires, des régions et des communes.
Pour Fatimata Valéa, chargée de suivi-évaluation et qualité de PASMEP, il était nécessaire de regrouper les forces et les énergies des acteurs exerçant dans le pastoralisme. Car ce secteur était jusque-là très peu pris en compte dans les politiques publiques. De plus, les OSC pastorales évoluaient en rang dispersé, déplore-t-elle.
Boubacar Maïga, coordonnateur du Réseau de Communication sur Pastoralisme, estime qu'il faut que les OSC « aient à l'esprit l'intérêt supérieur des pasteurs » et d'œuvrer ensemble avec des actions pertinentes pour les prochaines années. Pour cela, il ajoute qu'il faut l'engagement de chacun des OSC, une synergie d'action et surtout de mettre de côté les intérêts personnels et les querelles de leadership. Il souhaite que cet outil soit efficace et soulage les acteurs.
Hassan Barry, président de la Rencontre citoyenne des éleveurs agropasteurs Boromo, soutient. Pour lui, cette Alliance porte les craintes et les espoirs des pasteurs. C'est pourquoi les OSC pastorales se doivent d'être solidaires et aller en front commun pour influencer les politiques et les décisions.
Capitaliser les acquis
Pour Mme Valéa, il faut capitaliser les acquis car c'est grâce à cette mobilisation que les perceptions sur le pastoralisme ont commencé à changer. En effet, la loi d'Orientation sur le pastoralisme, qui a été adoptée en 2002, est en passe d'être révisée avec la mise en place d'un comité interministériel de relecture de ladite loi en août 2020 ; afin de prendre en compte le nouveau contexte, notamment les changements climatiques, la décentralisation, le genre.
La participation des OSC aux foras est devenue plus importante et une solidarité accrue existe entre les OSC pastorales. Raison pour laquelle, l'Alliance doit organiser les concertations entre les OSC pastorales et leur participation aux rencontres concernant les pasteurs pour justifier de son efficacité.
Correspondance particulière
Plusieurs internautes ont relayé, ce mardi 6 octobre 2020, sur Facebook, des informations sur la découverte d'une cache d'armes dans une villa près de l'hôtel 11 décembre à Kaya, dans la région du Centre-nord.
Toujours selon les internautes, « des personnes bien connues dans la ville ont été interpellées » suite à cette découverte, saluée sur la toile.
Mais selon une source sécuritaire, il s'agit bien d'une rumeur. « Il n'en est rien selon les résultats des constatations faites par les forces de défense et de sécurité », a-t-elle rassuré.
En rappel, la région du Centre-nord fait partie des zones les plus touchées par les attaques terroristes avec le Sahel, le Nord, l'Est et la Boucle du Mouhoun.
Plus de 400 000 déplacés internes, sur plus du million que compte le pays, ont été enregistrés dans cette région.
Pas plus tard que le dimanche 4 octobre 2020, des habitants ont perdu la vie dans une attaque qui a eu lieu dans un village de la commune de Pissila.
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Le gouvernement burkinabè a décoré, le mardi 6 octobre 2020 à Ouagadougou, deux responsables du Programme alimentaire mondiale (PAM). Il s'agit du directeur exécutif en visite au Burkina Faso et du représentant résident David James Bulman en fin de mission. Le premier a été élevé à la dignité de Grand officier de l'ordre de l'Etalon. Le second est fait officier de l'ordre de l'Etalon.
Les deux responsables ont reçu leur décoration des mains du ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry. Selon lui, le PAM est un partenaire très important pour le Burkina Faso. L'organisme onusien a marqué sa présence en ces périodes où les questions humanitaires ont pris une grande importance, car le nombre de déplacés internes a considérablement augmenté.
Ils sont plus d'un million de personnes qui sont dans une situation de détresse alimentaire. Le PAM assiste donc ces déplacés internes. Le gouvernement fait des efforts, mais le ministre reconnaît que le pays seul ne peut pas tout faire. Le Burkina Faso compte sur beaucoup de partenaires comme le PAM. Ces deux décorations sont donc une manière, selon Alpha Barry, de saluer les actions d'accompagnement du PAM au Burkina Faso.
Les récipiendaires étaient tout heureux de recevoir leurs gratifications. Le représentant résident du PAM sortant, David James Bulman, dit avoir passé trois ans au pays des hommes intègres. Durant son séjour, il dit avoir travaillé dur avec son équipe pour augmenter l'assistance. Ainsi, de 300 000 personnes au départ, le PAM a pu toucher 1 500 000 cibles. Il a révélé que cette année 2020, cinq milliards de F CFA de vivres ont été achetés au Burkina. Cela est une grande contribution à l'économie.
Le directeur exécutif du PAM, David Beasley, s'est également réjoui de la distinction. Il a souligné que le Burkina Faso a bénéficié de plusieurs appuis. Son organisation ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Le PAM va continuer à appuyer le gouvernement dans la prise en charge des personnes vulnérables.
Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net
Le ministre de la Justice, René Bagoro, a procédé, ce mardi 6 octobre 2020 à Ouagadougou, au lancement du Programme Cohésion sociale, sécurité, Etat de droit (COSED). Mis en œuvre par le PNUD, en partenariat avec le gouvernement burkinabè, le programme est en partie financé par la Suède. Il vise à renforcer la cohésion sociale et l'Etat de droit au Burkina Faso.
Le Burkina Faso est victime, depuis 2016, d'attaques terroristes. Des éléments des Forces de défense et de sécurité et des civils font les frais de ces attaques à répétition qui ont fini par avoir des conséquences sur la paix, la cohésion sociale, le respect des droits humains et l'Etat de droit.
Pour contribuer à améliorer la situation de l'Etat de droit au Burkina Faso, le PNUD a élaboré le Projet COSED (Cohésion sociale, sécurité et Etat de droit) dont le financement est assuré en partie par la Suède. « Le Programme répond à la situation que connaît le Burkina Faso et apporte un appui au gouvernement pour faire face aujourd'hui aux défis sécuritaires, aux défis de promotion de l'Etat de droit, aux défis de protection des droits humains », a expliqué Mathieu Ciowela, représentant-résident du PNUD au Burkina Faso.
D'un coût global de 8 939 792 269 de francs CFA, le programme est financé à plus de 2,5 milliards par le Royaume de Suède. Selon Peter Erikson, ministre suédois de la Coopération internationale pour le développement, les objectifs poursuivis par le programme entrent en droite ligne avec la politique de son pays. « Notre objectif est de soutenir le développement des pays en mettant l'accent sur les changements climatiques, la lutte contre le terrorisme et les conflits, de façon à avoir un développement durable et le respect de l'Etat de droit. Ce programme est mis en œuvre avec le gouvernement du Burkina Faso pour s'assurer que le développement durable et l'Etat de droit deviennent une réalité ; et nous profitons renforcer les Forces de défense et de sécurité », a précisé le ministre Erikson.
Des actions déjà en cours de mise en œuvre
Des activités entrant dans le cadre du COSED sont déjà mises en œuvre depuis 2019. Elles concernent les ministères de la Justice, de la Sécurité, des Droits humains, de l'Administration du territoire et d'autres structures comme la Commission nationale des droits humains. En une année, des formations ont été réalisées au profit de magistrats, d'officiers GSP et de greffiers sur l'instruction des dossiers en rapport avec le terrorisme. Un appui a été apporté à la Commission nationale des droits humains pour certaines missions d'établissement des faits en rapport avec la violation des droits humains qui avaient été signalés. Aussi, le processus d'élaboration de la politique et de la stratégie en matière de sécurité est en cours de finalisation.
Pour René Bagoro, ce programme est très important pour le Burkina Faso et surtout pour le ministère de la Justice. « Le programme est très important parce qu'il embrasse beaucoup de domaines. Son objectif final est de faire en sorte que le Burkina retrouve sa situation de paix et de quiétude, et de permettre un développement qui bénéficie à toute la population », a ajouté le ministre Bagoro.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Le Président de l'Université Joseph KI-ZERBO porte à la connaissance du public qu'il est ouvert à l'Institut Panafricain d'Etude et de Recherche sur les Médias, l'Information et la Communication (IPERMIC) un test de recrutement d'étudiants en première année de Licence pour l'année universitaire 2020-2021 (ex département Communication et Journalisme).
La durée de la formation est de trois (03) ans et est sanctionnée par une Licence en Sciences et Techniques de l'Information et de la Communication avec trois options :
Communication d'entreprise / relations publiques ;
Communication pour le développement ;
Journalisme.
I. Les conditions et modalités d'accès à cette filière de formation universitaire et professionnelle sont les suivantes
Composition du dossier de candidature
Une demande écrite de participation au test d'entrée adressée à Monsieur le Président de l'Université Joseph KI-ZERBO ;
Une photocopie légalisée du diplôme du baccalauréat session 2019 ou de l'attestation de réussite au baccalauréat session 2020 ;
Une photocopie légalisée des relevés de notes du baccalauréat ;
Une copie légalisée de l'extrait d'acte de naissance ;
Une quittance des frais de participation au test fixés à quinze mille (15. 000) FCFA pour chaque candidat (payable à l'Agence Comptable de l'Université Joseph KI-ZERBO lors du dépôt des dossiers).
N.B. : Les demandes d'inscription et les dossiers de candidature seront reçus au secrétariat de la directrice adjointe de l'IPERMIC (1er étage) sis au boulevard des Tansoba (boulevard périphérique entre l'hôpital pédiatrique et l'échangeur de l'Est, Immeuble à côté de la station Total) du lundi 05 octobre au lundi 19 octobre 2020 de 08 heures à 15 heures.
II. Déroulement des épreuves
a) Epreuves écrites
Les épreuves écrites se composent comme suit :
épreuve de français portant sur la maîtrise de l'expression écrite ;
épreuve d'actualité et de culture générale portant sur la connaissance du monde contemporain.
Les épreuves écrites se dérouleront le mercredi 05 novembre 2020 à 7 heures à l'amphi B de l'Université Joseph KI-ZERBO ainsi qu'il suit :
7 heures à 10 heures : Epreuve de français
10 heures 30 minutes à 12 heures 00 minutes : Epreuve d'actualité et de culture générale.
Les candidats doivent se présenter devant la salle de composition à 6 h 00 munis de leur CNIB ou passeport en cours de validité.
Les résultats de l'admissibilité seront publiés par affichage à l'IPERMIC le lundi 16 novembre 2020 à 16H.
Le nombre de places disponibles est de vingt-cinq (25).
b) Epreuve orale
A l'issue des épreuves écrites, les candidats admissibles prendront part à une épreuve orale portant sur la motivation et les aptitudes à exercer dans les domaines du journalisme et de la communication.
L'épreuve orale est fixée au jeudi 19 novembre 2020 à 08 heures à l'IPERMIC.
Par ailleurs douze (12) places sont disponibles pour les candidats qui souhaitent être recrutés sur dossier et prêts à payer des frais de formation de deux cent cinquante mille (250 000) francs CFA / an.
III. Frais d'inscription et de formation
NB :
Le régime d'examen terminal unique n'est pas accepté dans l'institut. La présence aux enseignements (cours, TD et TP) est obligatoire.
Les candidats sont informés que l'admission définitive au test de recrutement ne donne pas droit automatiquement à l'obtention de la bourse nationale.
Ouagadougou, le
P/Le Président et par intérim, la Vice-Présidente Chargée de la Recherche et de la Coopération Internationale
Pr Olga M. LOMPO,
Chevalier de l'Ordre national
Décédé le lundi 28 septembre 2020 des suites de maladie, le général de division Ali Traoré a été conduit, le 6 octobre 2020, au cimetière de Gounghin (Ouagadougou) où il repose désormais. Il a été élevé, à titre posthume, à la dignité de Grand officier de l'ordre de l'Etalon. Ambiance d'un cérémonial émouvant à l'honneur d'un homme qui a marqué son passage dans l'armée burkinabè.
Le général de division Ali Traoré s'en est allé. Un vibrant hommage lui a été rendu en présence du président du Faso, du chef du gouvernement, du ministre de la Défense, de tous les corps de l'armée burkinabè et des amis et parents. Dans le vaste espace de la Place de la nation, l'heure était au recueillement et aux hommages à un homme qui quitte les siens pour le voyage éternel.
Après l'arrivée des autorités, la dépouille mortelle de l'illustre disparu, parée de fleurs et recouverte des couleurs nationales, est entrée à la Place de la nation dans une voiture de l'armée. La cérémonie d'hommage a débuté par l'élévation du général défunt à la dignité de Grand officier de l'ordre de l'Etalon. Ensuite, le général Ali Traoré a reçu les honneurs militaires faits de chants aux morts, de défilé et de port d'armes.
Dans les airs, on a aussi assisté à quelques passages d'hélicoptères et d'avions au cours de cette cérémonie d'hommage. Une manière pour l'armée de l'air de rendre un dernier vibrant hommage à celui qui a façonné cette entité. Après cette reconnaissance de la nation au feu général de division, tour à tour, frères d'armes, enfants et famille du défunt se sont succédé au parloir pour les témoignages.
Tous ont décrit le défunt comme un homme de piété, d'humilité, d'intégrité ; un homme rempli de valeurs morales et professionnelles. « Nous te pleurons aujourd'hui pour tes valeurs d'homme de parole, d'honnêteté ; ta fidélité et surtout son sens élevé du devoir. C'est pour toutes ces qualités que toute la nation te pleure. Général, nous te disons au revoir », a déclaré le promotionnaire du défunt, l'adjudant-chef major Sibiri Sébastien Compaoré.
Pour le représentant des aviateurs, le général de brigade Brice Bayala, « la nouvelle l'a traversé comme une décharge électrique. En ce moment de douleur, j'aurais voulu suivre la voie du silence mais permettez-moi de parler de certaines de vos qualités. En effet, à tous les niveaux de votre commandement, vous avez été caractérisé par la sérénité, le sens de l'écoute, le sens du devoir, l'humanisme et le pragmatisme ».
Après la Place de la nation, la dépouille a été transportée à la Grande mosquée de Ouagadougou où une prière a été dite pour le repos de l'âme du défunt. Plusieurs chefs religieux et une foule immense de croyants ont assisté à cette prière. « Tu nous avais préparés à beaucoup de choses, y compris à accepter ton départ au cas où cela arriverait un jour. Mais sommes-nous réellement prêts ? », ont déclaré les enfants du défunt.
De la Grande mosquée, le cortège funèbre s'est ébranlé vers le cimetière de Gounghin où une multitude de personnes attendait le corps du général pour son inhumation. Avant de porter le corps dans la tombe, les grandes qualités de l'homme ont encore été rappelées. Quand la sonnerie aux morts a retenti, certains ont eu du mal à contenir leurs larmes. C'est dans cette ambiance que feu général Ali Traoré a été enterré par l'armée burkinabè avec le concours de quelques civils.
Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net
Le Premier ministre Christophe Dabiré a procédé, le mardi 29 septembre 2020 à Kotédougou, au lancement des travaux de construction de postes de péage routiers modernes au Burkina Faso. Trois postes seront réalisés en 2020 à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.
Dans le but d'accroître les recettes des péages routiers, le Fonds spécial routier du Burkina (FSR-B) a entrepris, depuis 2018, un vaste projet de modernisation du péage routier au Burkina Faso à travers la construction de postes de dernière génération. Le projet vise à améliorer la mobilisation des recettes de péages afin d'assurer le financement de l'entretien routier, réduire le temps d'attente des usagers de la route dans les postes de péage, contribuer à l'amélioration de la surveillance du territoire national avec la mise en place d'un système de vidéosurveillance de dernière génération.
Selon le Premier ministre, il s'agit là de la deuxième phase de la modernisation des infrastructures routières burkinabè. La première phase a consisté à lancer les travaux de construction et de consolidation des routes au niveau du pays. Il a de ce fait félicité cette vision du chef de l'Etat qui vise à renforcer et moderniser les infrastructures routières. Il a également demandé aux entreprises de livrer des infrastructures de qualité, dans les délais impartis.
Le ministre des Infrastructures, Eric Bougouma, après s'être réjoui du lancement de ces chantiers, s'est adressé aux agents péagistes qui, après des périodes de grèves pour revendiquer de meilleures conditions de travail, travailleront effectivement dans 20 mois dans des conditions optimales. Il a également salué les efforts de l'équipe déléguée depuis trois ans pour effectuer des voyages afin de s'inspirer de l'expérience des autres pays engagés dans cette modernisation. C'est donc le fruit de ces voyages qui a permis d'entamer aujourd'hui, au Burkina, la réalisation des postes de péage les plus modernes d'Afrique de l'Ouest.
Quant au ministre des Transports, Vincent Dabilgou, il a invité les transporteurs à s'engager à ne pas contourner ces postes de péage, mais à les utiliser dans un esprit de discipline et de patriotisme.
Plus de 7 milliards FCFA de recettes en 2019
Selon Franck Tapsoba, président du Conseil d'administration du Fonds spécial routier du Burkina (FSR), la gestion des péages, assurée depuis 1998 par le ministère des Finances, a été transférée en 2018 au FSR. La structure a généré une recette d'environ 6 milliards 650 millions de F CFA en 2017, et plus de 7 milliards 650 millions en 2019.
Cependant, il a reconnu qu'ils sont toujours en deçà du potentiel en termes de mobilisation des recettes des péages routiers, d'où la nécessité de moderniser les postes pour accroître les recettes. Ainsi, Franck Tapsoba estime que la modernisation des trois premiers postes, qui génèrent à eux seuls près de 40% des recettes sur l'ensemble des 37 postes de péages routiers nationaux, leur permettra à moyen terme de tripler les recettes actuelles.
Le projet est financé par le FSR-B à hauteur de 14 milliards 902 millions 757 006 F CFA. Les travaux sont exécutés par le FSR-B, l'Agence des travaux d'infrastructures du Burkina (AGETIB) et quatre autres entreprises, avec un délai d'exécution de 20 mois.
Haoua Touré
Lefaso.net
Le ministre de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, a procédé à l'ouverture d'un atelier, le mardi 29 septembre 2020, pour la présentation de la Stratégie nationale d'éducation en situation d'urgence 2020-2024. Elle vient en appui à la Stratégie de scolarisation des élèves des zones à forts défis sécuritaires (SSEZDS) pour intégrer les autres types d'urgence que le pays vit actuellement.
Face à la situation sécuritaire que le pays traverse depuis 2015, le gouvernement burkinabè, à travers le ministère de l'Education nationale, a adopté, en février 2019, la Stratégie de scolarisation des élèves des zones à forts défis sécuritaires (SSEZDS). Cette stratégie concernait les zones affectées par la crise sécuritaire. Mais actuellement, en plus du défi sécuritaire, le pays fait face à d'autres phénomènes notamment les inondations, les vents violents, les risques sanitaires.
Pour remédier à la situation et permettre aux élèves d'avoir une bonne année scolaire, ladite stratégie a été enrichie avec une annexe qui intègre les autres types d'urgence et élargit la couverture géographique de la stratégie à l'ensemble du territoire national.
Selon le ministre Stanislas Ouaro, avec la crise sanitaire actuelle, il était nécessaire d'actualiser la Stratégie de scolarisation des élèves des zones à forts défis sécuritaires et son annexe en vue d'intégrer les réponses aux autres risques et d'étendre les interventions de la Stratégie nationale de l'éducation en situation d'urgence aux autres régions. D'où l'organisation de l'atelier pour une meilleure appropriation de cette mise à jour par l'ensemble des acteurs et partenaires de l'éducation, en vue de faciliter sa mise en œuvre par l'accompagnement de toutes et tous.
Rendre le système éducatif résilient
A en croire le ministre, ce nouveau référentiel a pour objectif de rendre le système éducatif burkinabè « très résilient ». Ainsi, le document aborde la question de la réouverture de toutes les écoles et établissements, la prise en charge des élèves déplacées internes et des enseignants sur le plan psychologique, la réalisation d'infrastructures scolaires supplémentaires dans les zones à forte concentration, la réhabilitation des infrastructures dégradées par des activités terroristes ou des phénomènes naturels. « C'est un ensemble d'actions qui vont concourir à la résilience de notre système éducatif face aux défis sécuritaires, la pandémie du Covid-19 qui a fortement impacté le système éducatif, ainsi que les catastrophes naturelles », a indiqué Pr Stanislas Ouaro.
Ce nouveau référentiel est déjà en cours de mise en œuvre, car il prend en compte le déroulement du Plan de riposte du Covid-19 mis en place par le ministère de l'Education pour l'achèvement de l'année scolaire 2019-2020 et l'organisation des examens et concours. Par ailleurs, il ressort des résultats de la mise en œuvre de ce plan, à la date du 27 septembre 2020, que les activités ont repris dans 115 établissements scolaires, sur les 2 500 qui étaient fermés à la date du 9 mars 2020.
D'un coût global de 56 milliards de F CFA, ce nouveau référentiel, qui s'étendra sur la période de 2020-2024, a été élaboré grâce à l'accompagnement de plusieurs structures dont l'IIPE-Unesco, l'Unicef, de Plan International, Save the Children, Educo, etc.
Judith SANOU
Lefaso.net
Au deuxième jour des dépôts de dossiers des candidats à la présidentielle de 2020, Roch Marc Christian Kaboré était attendu ce 29 septembre à la Commission nationale électorale indépendante (CENI). Pour la circonstance, il a été représenté par Simon Compaoré, le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).
Devant la CENI, les fans clubs du MPP (militants), hommes et femmes s'étaient amassés par centaines. Des cris, des battements des mains et des Vuvuzelas pour soutenir le dépôt de dossier de leur candidat. Finalement, en lieu et place du candidat-président Roch Kaboré, c'est Simon Compaoré, qui est venu pour le dépôt de dossier.
Il était accompagné d'une équipe de mentors du parti, notamment, Alassane Bala Sakandé, président de l'Assemblée nationale, du maire de la commune de Ouagadougou, Armand Beouindé, mais aussi de Me Bénéwendé Sankara, président de l'UNIR/PS (majorité présidentielle) et plusieurs autres membres du gouvernement.
Après plus d'une heure dans les locaux de la CENI pour l'examen, la réception et le dépôt de dossier de candidature, Simon Compaoré et le président de la CENI, Newton Ahmed Barry se sont présentés à la presse. Prenant la parole, M. Barry a laissé entendre : « Monsieur Simon Compaoré, après réception de dossier par la Commission, nous vous remettons le récépissé et le récapitulatif de dépôt de dossier de candidature, bonne chance ».
Au sortir de la salle, Simon Compaoré a expliqué à la presse que le dossier de leur candidat est accepté, avant d'ajouter : « Nous avons préparé minutieusement nos dossiers selon la loi, ils ont été déposés. Nous attendons le Conseil constitutionnel pour ce que concerne la présidentielle pour dérouler notre campagne », a-t-il laissé entendre.
Les candidats à la présidentielle de 2020 devront attendre la décision du Conseil constitutionnel validant leur candidature afin de concourir au scrutin présidentiel du 22 novembre 2020.
C'est fait la candidature du Président du Faso @rochkaborepf vient d'être déposée par le Directeur de campagne @simon_compaore.
C'est une grande mobilisation de militants qui a accompagné cet acte. pic.twitter.com/Pys1IFu0dv
— MPP_Burkina (@MPP_BurkinaOff) September 29, 2020
E.K.S
Lefaso.net
Il a déposé au premier jour (28 septembre 2020) son dossier de candidature à la fonction de Président du Faso. Dr Claude Aimé Tassembédo, candidat indépendant, veut briguer la magistrature suprême afin de « changer » la situation actuelle du Burkina.
A l'issue du dépôt de son dossier, il s'exprime devant la presse : « Ce n'est pas évident de réunir toutes les pièces pour être candidat à la présidentielle, mais j'ai pu le faire et pour moi, c'est déjà une bonne chose. » Le Burkina actuel n'est plus le havre de paix qu'il a été auparavant. Ainsi pour lui, toute personne « honnête » qui fait une analyse « sérieuse » de la situation nationale « doit » reconnaître que rien ne va. « Moi je suis-là pour changer les choses » a-t-il martelé.
Lors de l'annonce de sa candidature, il avait lancé un appel « aux Burkinabè à le rejoindre pour une révolution démocratique et citoyenne ». Un véritable procès fait aux dirigeants : « Depuis de nombreuses années, certains gouvernants du Burkina Faso ont cumulé incompétence, médiocrité et cupidité dans l'action politique.
« Malheur à ceux qui bâillonnent leur peuple », s'est écrié feu le Président Thomas Sankara. Feu Norbert Zongo, pour sa part, disait en substance ceci : « Il n'y a pas d'avenir pour qui que ce soit dans un pays sans avenir ». Et feu le Professeur Joseph Ki-Zerbo de renchérir en ces termes : « nan lara an sara ».
L'analyse de la situation socio-politique et économique de notre très chère patrie, le Burkina Faso, permet de constater une morosité et un déclin vertigineux. A cela s'ajoute une crise sécuritaire déprimante pour les populations et révoltante pour les forces de défense et de sécurité qui ne sont pas accompagnées à la hauteur des sacrifices et des défis qui sont les leurs.
Au regard de cette situation inquiétante à plus d'un titre qui nous interpelle tous, Moi, Docteur Claude Aimé Tassembédo, refuse la démission et invite tous les citoyens burkinabè au Faso et partout dans le monde, épris de paix, de patriotisme, de progrès social et d'idéal panafricaniste, à me rejoindre pour une révolution démocratique et citoyenne aux élections couplées du 22 novembre 2020. (…) Quoi qu'il advienne, je m'engage pour le sacerdoce dont le but est et reste la servitude à Dieu, à la Nation, à l'Afrique et pour un monde à visage humain ».
Pour y parvenir, il faudra d'abord que sa candidature soit validée par le conseil Constitutionnel. Pour cela, il peut attendre le 11 octobre prochain, la date de publication de la liste des candidats retenus. Une fois cette étape franchie, Dr Tassembédo devra encore convaincre les Burkinabè à le conduire à la victoire finale au soir du 22 novembre 2020.
Lefaso.net
Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé un séminaire sur la relecture du pacte de bonne conduite, ce mardi 29 septembre 2020 à Ouagadougou. Partis politiques, Organisations de la société civile (OSC) et médias, tous ont signé le nouveau pacte de bonne conduite pour les élections couplées du 22 novembre 2020.
« Les scrutins se suivent mais ne se ressemblent pas ! », a déclaré le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Mathias Tankoano. Pour lui, les élections couplées du 22 novembre 2020 sont assez particulières, donc il est important de relire le pacte de bonne conduite de 2005.
Les attaques terroristes avec leur lot de conséquences et la crise sanitaire liée au Covid-19 constituent de véritables défis pour la réussite des élections à venir, constate le CSC. Comment donc organiser des élections réussies, afin de permettre la continuité de nos institutions dans ce contexte de crises ? Pour répondre à cette question, l'arbitre de l'information et de la communication du Burkina Faso a organisé un séminaire qui a réuni les partis politiques, les Organisations de la société civile (OSC) et les médias, pour adopter une nouvelle version du pacte de bonne conduite.
« Les élections dans un contexte de crises sécuritaire et sanitaire : quel apport du discours politique médiatisé à la réussite du processus ? ». C'est sous ce thème que les acteurs vont échanger durant toute la journée. Le président de la Haute-autorité de la communication audiovisuelle (HACA) de la Côte d'Ivoire, Me Réné Bourgouin, a animé la communication introductive du thème principal.
« Les médias sont les vigies de la démocratie »
L'hôte du jour a indiqué que les deux crises (sécuritaire et sanitaire) peuvent impacter les élections à venir. Pour cette raison, Me Réné Bourgouin a prodigué des conseils et formulé des recommandations aux trois acteurs concernés.
Aux acteurs politiques, il a demandé d'éviter tout discours pouvant discriminer, attenter à la cohésion sociale et à l'unité nationale. « Lorsque nous sommes acteurs politiques, nous avons tendance à recueillir des voix ou à susciter l'adhésion de la population ; à faire très souvent beaucoup de démagogies. Il faut s'en abstenir ! L'intérêt du pays prime toujours sur les intérêts particuliers », a-t-il signifié.
Quant aux OSC, Me Réné Bourgouin les exhorte à faire preuve de neutralité et d'impartialité tout au long du processus électoral. « Dénoncez tout comportement ou discours des candidats, des leaders d'opinion et des responsables de formations politiques susceptible de porter atteinte à la cohésion sociale, à l'unité nationale et au bon déroulement du processus électoral », a-t-il conseillé.
« Les médias sont les vigies de la démocratie », a déclaré Me Réné Bourgouin. C'est pourquoi il leur demande d'éviter les dérapages au cours des activités électorales, et de faire preuve de responsabilité face aux « propos pénalement répréhensibles ».
Selon Mathias Tankoano, le pacte de bonne conduite n'a pas de valeur juridiquement contraignante, mais il est « moralement très contraignant ». C'est un engagement moral pris devant tout le monde, a-t-il conclu.
Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net
Le 25 août 2020, l'Assemblée nationale a adopté le Code électoral avec, entre autres conséquences, la modification de la circonscription électorale. Mais la loi semble poser problème, dans la forme comme dans le fond ; d'où la requête d'un groupe de citoyens burkinabè devant le Conseil constitutionnel aux fins de déclarer inconstitutionnel, le Code électoral. Les requérants étaient face à la presse ce mardi 29 septembre 2020 pour informer l'opinion sur le bien-fondé de leur démarche.
« En début 2020, la CENI (Commission électorale nationale indépendante) a publié un rapport sur le vote des personnes déplacées internes qui fait ressortir que déjà, à cette date, des parties du territoire national échappaient au contrôle du gouvernement. Sans se soucier de ce rapport, le gouvernement a fait modifier le Code électoral le 23 janvier 2020 par la loi N°04-2020/AN sur la base des conclusions d'un dialogue politique tenu en juillet 2019 ; et, dans la foulée, le 5 février 2020, il a convoqué le corps électoral en vue de la tenue de l'élection du président Faso et des députés à l'Assemblée nationale pour le 22 novembre 2020 », retracent les conférenciers.
Pour les requérants, la loi du 25 août 2020 portant modification du Code électoral viole l'article 2 du protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance qui prescrit : « Aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six mois précédents les élections, sans le consentement d'une large majorité des acteurs politiques. Les élections à tous les niveaux doivent avoir lieu aux dates ou périodes fixées par la Constitution ou les lois électorales ».
De la légitimité et de légalité du dialogue politique
« De façon récurrente et péremptoire, le gouvernement affirme que le texte adopté est le consensus de la réunion du 20 juillet 2020 entre les membres du comité de suivi du dialogue politique de juillet 2019. A notre entendement, ce consensus entre les neuf représentants de partis politiques ne saurait remplacer le consentement d'une large majorité des acteurs politiques exigé par l'article 2.1 du protocole de la CEDEAO (sus-visé), en ce que ce dialogue politique et son comité de suivi manquent tous légitimité et de légalité », posent Harouna Dicko, porte-parole, et ses co-requérants.
S'appuyant toujours sur des instruments internationaux, ils rappellent que la Cour africaine de justice et des droits de l'homme mentionne que toute modification substantielle du Code électoral à six mois des élections sans consentement d'une large majorité des acteurs politiques, est un crime relatif au changement anti-constitutionnel de gouvernement.
En ce qui concerne le fond, ils reviennent sur le principe d'« universalité » des élections. « Le suffrage universel est une exigence des articles 33, 37 et 80 de la Constitution et des lois supranationales comme la Déclaration universelle des droits de l'homme en son article 21.3 ; le Pacte international relatif aux droits civils et politiques en son article 25.b ; la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, qui en fait un droit inaliénable des peuples en son article 4.2.
C'est justement face à cette incapacité de la CENI d'organiser l'élection du président du Faso et des députés au suffrage universel le 22 novembre 2020, que cette loi N°034-2020/AN a été adoptée avec l'ajout de dispositions nouvelles aux articles 148 et 155 qui disposent en de termes identiques que : en cas de force majeure ou de circonstance exceptionnelle dûment constatée par le Conseil constitutionnel sur saisine du président du Faso, après rapport circonstancié de la CENI, entraînant l'impossibilité d'organiser les élections présidentielle et législatives sur une partie de la circonscription électorale, l'élection est validée sur la base des résultats de la partie non-affectée par la force majeure ou de la circonstance exceptionnelle », soutiennent-ils.
Violation de l'universalité du suffrage
Cette modification viole l'universalité du suffrage, affirment-ils. En plus, « le paradoxe est que les 2es alinéas des articles 148 et 155 disposent sur la nature du suffrage qui est exclusivement du domaine de la Constitution en son article 33 ; alors qu'initialement, ces articles 148 et 155 disposent respectivement du dépouillement et de la circonscription qui sont du domaine de la loi dont les matières y relevant sont exhaustivement énumérées à l'article 101 de la Constitution du Burkina Faso ».
Selon leurs explications, la loi du 25 août 2020 met à l'écart une partie des Burkinabè, qui ne pourront pas voter ; ce qui pourrait entamer la cohésion sociale et l'unité nationale. « On ne peut pas se construire dans le sentiment d'injustice ; une nation ne se construit pas sur la base d'injustice. (…). Il ne faut pas appliquer la Constitution quand ça vous arrange et l'écarter quand ça ne vous arrange pas », arguent les animateurs de la conférence.
Ils justifient donc la saisine du Conseil constitutionnel sur tous ces griefs par le fait que les actions liées à la défense des droits humains, la construction de la démocratie et à l'Etat de droit d'une part, la quête de la paix et la stabilité ainsi que la préservation des acquis démocratiques d'autre part, méritent une attention particulière de chaque citoyen.
O.L.O
Lefaso.net
Le conseil de l'arrondissement 2 de Bobo-Dioulasso tient, les 28 et 29 septembre 2020, sa troisième session ordinaire de l'année 2020. Sur dix points inscrits à l'ordre du jour, deux ont été retirés.
Le conseil de l'arrondissement 2 de Bobo-Dioulasso a entamé, le lundi 28 septembre 2020, sa troisième session ordinaire de l'année 2020. Durant deux jours, il sera question de l'examen et de l'adoption du procès-verbal de la deuxième session ordinaire des 16 et 17 juin 2020, la présentation de l'avant-projet Hors-programme opérationnel (HPO) du Programme de coopération inter-communale (PCIC), l'examen et l'adoption du budget primitif gestion 2021, l'examen et l'adoption de projets de délibération portant avis du conseil sur le changement de destinations de parcelles. Notons que les points portant sur la question des réserves administratives ont été retirés car ayant déjà été attribuées à d'autres personnes.
Au cours des travaux, le procès-verbal de la deuxième session ordinaire de juin 2020, et l'avant-projet Hors-programme opérationnel (HPO) du PCIC ont été adoptés par le conseil.
Concernant les points sur les projets de changement de destination de réserves administratives, le conseil n'a donné son accord qu'à une association islamique qui a pour projet de construire un centre islamique au profit des orphelins. Le conseil a expliqué que les parcelles doivent être destinées à des fins communautaires et non à des individus.
Comme expliqué par Zezouma Paulin Sanou, maire de l'arrondissement 2 de Bobo-Dioulasso, il est du droit et du devoir des conseillers de donner leur avis par rapport à un dossier qui est transmis à la mairie. Concernant le budget, il a été revu à la baisse, passant à 120 millions de F CFA. Cela s'explique par la crise sanitaire du Covid-19.
Haoua Touré
Lefaso.net
L'information nous est parvenue dans la matinée de ce mardi 29 septembre 2020, l'ancien ministre de la défense, Jean-Claude Bouda, bénéficie d'une permission d'un mois depuis le lundi 28 septembre 2020.
Plutôt qu'une liberté provisoire (comme cela a été annoncé par certains), une source judiciaire que nous avons contactée précise qu'il s'agit en réalité d'une « permission » d'un mois pour raisons de santé, alors que le prévenu avait été déposé à la Maison d'Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO) depuis le 26 mai 2020.
Jean-Claude Bouda avait été placé sous mandat de dépôt suite à une plainte déposée par le Réseau national de lutte anticorruption (RENLAC) pour « blanchiment de capitaux » et « enrichissement illicite », sur la base de la loi sur le délit d'apparence, relativement à sa villa construite dans sa région d'origine à Manga. Une loi votée en 2015 sous le régime de la transition.
L'on se rappelle que l'enquête avait alors été ouverte sur les infractions de faux et usage de faux en écriture privée, fausses déclarations de patrimoine, délit d'apparence, blanchiment de capitaux. Au cours d'une conférence de presse en juin dernier, le procureur du Faso Harouna Yoda a annoncé l'abandon de l'infraction de fausse déclaration de patrimoine parce que, expliquait-il, cela relève de la Haute cour de justice, d'autant que la déclaration de biens est liée à la fonction de ministre.
L'ancien ministre « s'est constitué en 3 ans un patrimoine immobilier d'un montant provisoire de 252 millions de francs CFA qu'il ne parvient pas à justifier au regard de ses revenus licites », a alors expliqué le procureur. Une somme qu'il serait seulement possible à Jean Claude Bouda d'accumuler s'il avait un revenu de plus de 7 millions par mois. Très loin de son salaire de ministre qui faisait 1 million 23 mille francs.
Lire aussi : Jean-Claude Bouda déposé à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou
L'ancien ministre a essayé de justifier ses investissements immobiliers par la vente d'un verger et des apports de membres de sa famille qui auraient respectivement rapporté 52 millions et 68 millions FCFA selon les explications données au Procureur. Une explication qui avait du mal à passer au parquet qui a estimé que les documents produits semblent être des faux. C'est pourquoi l'ancien ministre a été poursuivi pour faux et usage de faux en écriture privée.
Si un premier appel du prévenu avait été rejeté par le procureur, le second lui, a eu l'accord du juge. Le désistement d'appel du procureur a été signé lundi 28 septembre 2020 dans l'après-midi. Le procureur a donc finalement donné une suite favorable à l'appel du prévenu qui demandait à être autorisé à aller se faire soigner.
Avec cette « permission » pour des soins, le mis en cause devra regagner sa cellule à l'issue du mois de « sursis » pour la suite de la procédure judiciaire. Il devra donc retourner à sa cellule au plus tard le 29 octobre 2020.
Lefaso.net