En prélude aux élections présidentielles et législatives de novembre 2020, le Conseil constitutionnel a initié, le vendredi 23 octobre 2020 à Ouagadougou, une matinée d'informations et d'échanges avec des journalistes sur ses compétences en matière électorale. Par cette session, le Conseil constitutionnel vise à permettre aux journalistes, d'exercer de façon conséquente et efficiente pour des élections apaisées, équitables et transparentes.
Deux thématiques ont été, à cet effet, développées. Il s'agit, d'une part, de la présentation du Conseil constitutionnel, lui-même, dans sa composition, son organisation, son fonctionnement et ses attributions et, d'autre part la compétence du Conseil constitutionnel en matière électorale. Elles ont été décortiquées par Daouda Savadogo et Idrissa Kéré, respectivement secrétaire général du Conseil constitutionnel et membre du Conseil constitutionnel.
Dans sa communication, Daouda Savadogo a fait ressortir que le Conseil constitutionnel est une institution récente, instituée par la Constitution de la IVe République, en sa loi constitutionnelle d'avril 2000 portant révision de la Constitution de 1991. De là, la Cour Suprême a éclaté en quatre hautes juridictions à savoir, le Conseil constitutionnel, la Cour de Cassation, le Conseil d'Etat et la Cour des Comptes. « Le Conseil constitutionnel ne se situe pas au sommet de la hiérarchie des tribunaux judiciaires et administratifs. Il constitue de par ses attributions, la plus haute juridiction de l'Etat en matière constitutionnelle et électorale », précise-t-il d'entrée.
Abordant la composition et l'organisation du Conseil constitutionnel, le secrétaire général a rappelé qu'il est composé entre autres d'un président nommé par le Président du Faso, de trois magistrats de grade exceptionnel nommés par le Président du Faso sur proposition du ministre de la Justice, trois personnalités nommées par le Président du Faso dont au moins un juriste, trois personnalités nommées par le Président de l'Assemblée nationale dont au moins un juriste.
Les membres sont nommés pour un mandat unique de neuf ans et il ne peut être mis fin à leur mandat que pour cause de décès, sur leur propre demande, pour cause d'incapacité physique ou lorsqu'ils font l'objet de poursuites pénales. Dans ce cas, il est pourvu à leur remplacement par l'autorité de nomination.
Après avoir décrit les attributions et les compétences, M. Savadogo a présenté la procédure devant le Conseil constitutionnel. La saisine du Conseil constitutionnel appartient au président du Faso, au Premier ministre, au Président de l'Assemblée nationale et à 1/10 au moins des membres de l'Assemblée nationale (article 157 de la Constitution) et à tout citoyen (uniquement pour contester la constitutionnalité d'une disposition légale). L'article 157 de la Constitution prévoit en outre que le Conseil constitutionnel, lui-même, peut se saisir de toutes questions relevant de sa compétence.
En matière d'instruction, on retient que la procédure devant le Conseil constitutionnel est gratuite, écrite et le cas échéant contradictoire.
Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours, c'est-à-dire qu'elles s'imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles.
Cette communication aux allures d'introduction a permis aux participants de mieux cerner le Conseil constitutionnel avant de scruter son rôle en matière électorale.
Dans cette deuxième partie, Idrissa Kéré a relevé que la Constitution burkinabè (article 152) fait du Conseil constitutionnel, un acteur-clé du processus électoral. Il contrôle la régularité, la transparence et la sincérité du référendum, des élections présidentielle, législatives et est juge du contentieux électoral. Il proclame les résultats définitifs du référendum, des élections présidentielle et législatives (les municipales relevant du tribunal administratif et du Conseil d'Etat).
De façon précise, explique-t-il, le rôle du Conseil constitutionnel dans l'organisation de l'élection du président du Faso se situe préalablement aux opérations de vote dans la limite de la gestion du contentieux des candidatures et à la publication de la liste définitive des candidats à l'élection présidentielle.
Le Conseil constitutionnel contrôle les élections nationales (présidentielle, législatives et référendaire). Pour veiller à la régularité des opérations électorales, le Président du Conseil constitutionnel nomme par ordonnance, des délégués choisis parmi les membres de cette institution. Les membres du Conseil constitutionnel étant limités, l'institution fait appel aux autres juridictions aux fins de couvrir le territoire national. Les délégués se déploient jusqu'au niveau province. « Munis d'un ordre de mission délivré par le Président du Conseil constitutionnel, ils procèdent, le jour du scrutin, à des contrôles inopinés sur pièces et sur place », indique Idrissa Kéré.
Pour ce qui est de la gestion du contentieux post-électoral et de la proclamation des résultats, elles s'articulent autour de la gestion du contentieux électoral, de la régularité du scrutin, du dépouillement et de la proclamation des résultats définitifs.
« A l'issue du recensement général des votes sur la base des procès-verbaux des opérations électorales à lui transmis par la CENI (Commission électorale nationale indépendante) et au vu des rapports de contrôle des délégués, des constations opérées par lui-même et des recours, le Conseil constitutionnel proclame les résultats définitifs dans les délais de quinze jours qui suivent l'expiration du délai imparti pour les recours. Les recours sont exercés dans les sept jours suivant la proclamation des résultats provisoires par la CENI (article 98 du code électoral) », détaille M. Kéré.
Dans un deuxième volet, Idrissa Kéré a mis en exergue le rôle de l'institution dans l'organisation des élections législatives. Sur ce point, on retient entre autres que, conformément à l'article 152 de la Constitution, le Conseil constitutionnel contrôle la régularité, la transparence et la sincérité des élections législatives. « A quelques différences près, le rôle du Conseil constitutionnel dans la gestion des élections législatives est le même en matière d'élection du président du Faso. Le Conseil constitutionnel assure le règlement du contentieux de l'inéligibilité de candidats aux législatives. La liste des candidats est établie et publiée par la CENI », ajoute-t-il.
Le Conseil constitutionnel procède comme en matière d'élection du président du Faso et proclame les résultats définitifs des élections législatives.
En matière référendaire, le Conseil constitutionnel veille à la régularité des opérations de référendum et en proclame les résultats (articles 154 alinéa 5 de la Constitution et 28 de la loi organique). A ce titre, une série d'attributions sont reconnues au Conseil constitutionnel par la loi organique.
En résumé, on note que le rôle du Conseil constitutionnel pendant la campagne électorale n'est pas aussi visible, mais à ce niveau, il veille à l'égalité entre les candidats. Il intervient, le cas échéant, auprès des autorités compétentes pour que soient prises toutes mesures susceptibles d'assurer cette égalité (article 138 code électoral). Il peut être introduit auprès du Conseil constitutionnel, toute requête pour dénoncer toute pratique contraire à l'article 137 relatif à l'ouverture et à la fin de la campagne.
O.L.O
Lefaso.net
L'Association des retraités de la communication et de l'information du Burkina Faso (ARCI-BF) commémore ses dix ans d'existence, le samedi 24 octobre 2020 au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) de Ouagadougou. Quelle contribution pour le développement socio-économique et culturel du Burkina Faso ? Une interrogation qui a fait objet d'un panel.
Le 21 octobre 2010, l'Association des retraités de la communication et de l'information du Burkina Faso (ARCI-BF) a été créée par l'Assemblée générale constitutive. Après dix ans d'existence, les retraités marquent une halte, ce samedi 24 octobre 2020. Regarder dans le rétroviseur pour revoir le passé et en tirer des leçons pour l'avenir, tel est l'objectif visé par cette commémoration.
Pour bien interroger ce passé, le thème retenu est : « La contribution des retraités dans le développement socio-économique et culturel du Burkina Faso ». Selon le président de l'ARCI-BF, Jean Baptiste Ilboudo, il s'agit de recenser les éléments qui peuvent constituer un programme pour les dix prochaines années.
Les institutions qui s'occupent des retraités du Burkina Faso ont été invitées à échanger avec les anciens de la communication et de l'information. Il s'agit de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO), le Fonds national d'appui aux travailleurs déflatés et retraités (FONA-DR) et le Conseil national de personnes âgées du Burkina Faso (CNPA-BF).
« Tirer de l'expérience des aînés »
L'ARCI-BF veut marquer ses dix ans de belle manière. En effet, les doyens de la communication et de l'information ont dédicacé un livre qu'ils ont édité : « Parcours, souvenirs et témoignages de pionniers ».
Cet ouvrage qui a été présenté par le chef de projet d'édition, Sita Tarbagdo, dresse le portrait des pionniers et leur donne la parole. Le livre rend également hommage aux disparus qui ont contribué à la création et au renforcement de l'ARCI-BF. Il s'agit de Jean Modeste Ouédraogo, le premier président de l'ARCI-BF, de Pierre Barry, de Bakary Hubert Paré et de Clément Tapsoba.
Pour Jean Baptiste Ilboudo, « ce recueil des témoignages des doyens a été publié afin que la jeune génération de la communication et de l'information puisse tirer de l'expérience des aînés, des leçons de vie professionnelle ou des leçons de vie tout court ».
Selon le président d'honneur de l'ARCI-BF, Roger Nikiéma, ce genre d'hommage les ressource davantage. Celui qui a été qualifié de « doyen de la doyenauté » a salué l'idée d'avoir édité ce livre. « Cet ouvrage est déjà félicité à l'extérieur », a-t-il témoigné.
Quid de l'ARCI-BF
L'Association des retraités de la communication et de l'information du Burkina Faso (ARCI-BF) a pour objectif global de promouvoir les valeurs d'entraide et de solidarité entre les retraités.
Il s'agit, entre autres, pour l'association d'exprimer sollicitude, solidarité et fraternité aux retraités et personnes âgées ; de renforcer le soutien mutuel entre membres lors d'événements heureux ou douloureux et de faire valoir le point de vue de l'association sur des questions qu'elle estime importantes.
En dix ans, l'ARCI-BF a connu une mobilisation par rapport à ses débuts. « Nous étions une dizaine de membres à la création de notre association. A ce jour où nous célébrons la première décennie de notre association, nous comptons une cinquantaine d'inscrits, titulaires de la carte de membres et de nombreux sympathisants », a confié Jean Baptiste Ouédraogo.
Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net
La cinquième édition du tournoi de football masculin inter-établissements secondaires ‘'Ramongo Day'' organisé dans la commune du même nom a connu son apothéose le samedi 24 octobre 2020. Placée sous le signe du civisme, de la cohésion sociale et du consommer local, cette édition 2020 a vu le sacre du CEG de Ramonkodogo.
Comme à l'accoutumé depuis maintenant cinq ans, la commune rurale de Ramongo, située dans la province du Boulkiémdé dans la région du Centre-Ouest, a vibré au rythme des festivités de ‘'Ramongo Day''. Une journée dédiée aux activités sportives et culturelles à l'initiative d'Alexandre le Grand Rouamba, originaire de cette commune, ancien porte-parole de la Fédération burkinabè de football et actuel directeur de la communication du Haut Conseil pour la Réconciliation et l'Unité Nationale (HCRUN).
A travers ces compétitions sportives, les objectifs poursuivis par le promoteur sont entre autres, la promotion du football à la base, la création d'un cadre de brassage entre élèves des collèges de la commune. Il s'agit aussi de permettre à la jeunesse de s'épanouir et de favoriser la cohésion entre les filles et fils de Ramongo pour le développement de la commune.
La présente édition a vu la présence du ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat, Harouna Kaboré représentant le ministre des Infrastructures Eric Bougma, du président du HCRUN, Léandre Bassolé, du Naba Sigri de Saponé, des autorités régionales, provinciales et communales ainsi que de nombreuses personnalités venues de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso.
Au départ, neuf établissements secondaires de la commune ont pris part à cette compétition et la finale a mis aux prises le CEG de Rana et celui de Ramonkodogo. Les élèves du CEG de Ramonkodogo l'emportent 1-0 dans le temps règlementaire grâce à une réalisation de Laurent Rouamba.
Finaliste malheureux, le CEG de Rana repart avec un lot de jeux de maillot, des ballons, des médailles et une enveloppe de 40 000 FCFA en prix officiel et des prix spéciaux d'une valeur de 50 000 FCFA, des kits solaires et d'autres gadgets.
Le CEG de Ramonkodogo, vainqueur de l'édition 2020 s'en tire avec le trophée, un lot de jeux de maillot, des ballons, des médailles et une enveloppe financière de 50 000 FCFA comme prix officiel ; des prix spéciaux d'une valeur de 60 000 FCFA, des kits solaires et d'autres gadgets.
Le promoteur Alexandre le Grand Rouamba a exprimé sa satisfaction pour la tenue de l'édition 2020 de ‘'Ramongo Day'' malgré les difficultés rencontrées qui ont mis en berne certaines activités. Il a tenu d'abord à remercier les autorités coutumières, administratives, la presse, la population de Ramongo et tous ceux qui ont fait le déplacement pour leur soutien multiforme depuis la première édition. Pour lui, cette initiative s'inscrit dans l'esprit de la cohésion sociale et contribue à garder le flambeau de Thomas Sankara à travers le consommer local.
"En initiant Ramongo Day, nous visons plusieurs objectifs. C'est d'abord le vivre-ensemble entre filles et fils de Ramongo, comment faire pour développer notre commune, par-delà notre province, notre région et notre pays. Je suis comblé de voir cette mobilisation, cette solidarité, cette fraternité qui a entouré cette édition. C'est ce que nous recherchons et c'est ce dont notre pays a besoin", a déclaré le promoteur Alexandre le Grand Rouamba.
Pour le ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat et patron de l'édition 2020, Harouna Kaboré, cette 5e édition a tenu toutes ses promesses par la mobilisation populaire mais aussi le choix des thèmes qui magnifient le fair-play, la fraternité, la cohésion sociale et le consommer local. Tout en espérant que les prochaines éditions soient davantage meilleures, il a remercié le promoteur pour le pari réussi.
Léandre Bassolé, président du HCRUN, a également salué l'initiative du promoteur notamment le choix du thème de la cohésion sociale, lui qui est en charge de la question de la réconciliation nationale au Burkina Faso. "Cette initiative a un symbole très fort. C'est le symbole des retrouvailles, de la fraternité, de la cohésion et du vivre-ensemble", a souligné Léandre Bassolé. Pour lui, le Burkina Faso dispose d'énormes ressources à travers le sport et à travers d'autres manifestations pour permettre sa résilience en matière de cohésion sociale, de prospérité, etc.
Les défilés des différents établissements secondaires de la commune, des prestations d'artistes, des sketchs sensibilisateurs sur le consommer local, la cohésion sociale et le vivre-ensemble et la grande finale de football ont ponctué cette 5e édition de ‘'Ramongo Day 2020''. Rendez-vous est pris pour la 6e édition en 2021.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
Nouveau poste / remplacement : Remplacement
Niveau : D2
Type de contrat : CDD de droit burkinabé
Pays et lieu de travail : Burkina Faso / Ouagadougou
Date de début Souhaitée : Décembre 2020
Durée du poste : 31 juillet 2021
Date limite de candidature : 06/11/2020
Oxfam est un mouvement citoyen mondial qui vise à mettre fin à l'injustice de la pauvreté. Cela signifie que nous luttons contre les inégalités qui perpétuent la pauvreté. Ensemble, nous sauvons, protégeons et reconstruisons des vies. En cas de catastrophe, nous aidons les populations à améliorer leur vie et celle des autres. Nous intervenons dans des domaines comme les droits fonciers, le changement climatique et la discrimination à l'égard des femmes. Nous poursuivrons notre action jusqu'à ce que chaque être humain puisse vivre à l'abri de la pauvreté Nous sommes une confédération internationale de 19 organisations (les affiliés qui, en collaboration avec des partenaires et les communautés locales, mènent un travail humanitaire de développement et de campagne dans plus de 90 pays.
Toutes nos activités sont guidées par trois valeurs fondamentales l'autonomisation la redevabilité et l'inclusivité. Pour en savoir plus sur nos valeurs visitez notre site web https://burkinafaso.oxfam.org/
OBJECTIF / MISSION DU POSTE
Assurer la gestion opérationnelle du programme de résilience et changement climatique d'Oxfam dans le pays et en coordonner la planification, la mise en œuvre, le suivi et l'évaluation ;
Veiller à la qualité du programme de façon à garantir que les activités d'Oxfam en matière de sécurité alimentaire, et de moyens d'existence satisfont aux normes exigées par Oxfam ;
Contribuer à la préparation/veille humanitaire, la coordination, l'élaboration du Plan de contingence et à la réponse humanitaire.
Pour consulter la description complète du poste, veuillez-vous connecter sur notre site https://burkinafaso.oxfam.org/
COMMENT POSTULER
Une lettre de motivation adressée au Directeur pays par intérim ;
Un CV actualisé ;
Les photocopies des diplômes et attestations pertinentes.
Tous les documents du dossier doivent être regroupés en un fichier unique et devra être transmis à l'adresse email : recrutement.burkina@oxfam.org.
Veuillez intituler l'objet du mail comme suit : « Candidature au poste de Programme Officer CRAH ».
Seuls les candidats présélectionnés seront contactés.
Oxfam entend prévenir tout type de comportement importun au travail, notamment le harcèlement l'exploitation et les abus sexuels le manque d'intégrité et les infractions financières et s'attache à promouvoir le bien-être des enfants, des jeunes et des adultes. Oxfam attend de tous les membres de son personnel et ses bénévoles qu'elles et ils partagent cet engagement en souscrivant à son code de conduite. Nous tenons à ne recruter que des personnes qui partagent et véhiculent nos valeurs.
Remarque
Toutes les offres d'emploi sont subordonnées à l'obtention de références satisfaisantes et pourront faire l'objet de vérifications, notamment des antécédents judiciaires et de toute activité de financement du terrorisme.
Oxfam rappelle qu'aucun frais n'est exigé pour le traitement des offres d'emploi et qu'aucun frais n'est perçu aux différents stades du recrutement (candidature, entretien, traitement ou autre).
Oxfam souscrit au principe d´égalité entre les femmes et les hommes, droits de la personne, diversité et inclusion.
L'Institut Supérieur Privé Polytechnique ISPP a le plaisir d'informer les professionnels du domaine financier, bancaire, comptable et tout autre domaine similaire, à la recherche de formation pour renforcer leurs capacités, que son centre de certification professionnelle ISPP Élite Class propose la session de formation certifiante en Technique d'Audit Comptable et Financier (TA), qui se tiendra du 03 Novembre au 05 Décembre 2020, soit cinq semaines de formation dont quatre en e-learning et une en présentiel sur le Campus ISPP à Ouagadougou.
1- Objectifs pédagogiques de la Certification TA
La certification en Techniques d'Audit atteste des aptitudes des auditeurs à jouer un rôle important dans leur organisation. Au terme du programme, les candidats sortent enrichis d'une expérience pédagogique, d'informations et d'outils leur permettant de pratiquer l'audit de façon professionnelle dans tous types d'organisation ou d'environnement de gestion.
Cette formation vous permettra de :
renforcer votre maîtrise de l'audit interne et votre professionnalisme ;
renforcer votre crédibilité au sein de la profession et dans votre organisation ;
accéder à de nouvelles opportunités de carrière ;
vous distinguer de vos pairs ;
acquérir de meilleures pratiques dans votre domaine. L'obtention de la Certification T. A est une étape importante et un avantage professionnel pour les auditeurs à tous les stades de leur carrière.
2- Contenu de la formation
La formation en Technique d'Audit est spécialement conçue pour les participants qui souhaitent développer les compétences et connaissances requises pour planifier et mener des audits de systèmes de gestion, conformément aux pratiques les plus connues, incluant ISO 19011 (Lignes directrices pour l'audit des systèmes de management) et ISO 17021 (Évaluation de la conformité).
Semaine du 03 au 07 Novembre 2020 (en e-learning) : l'élaboration d'outils d'aide à la réflexion ; la contribution aux réflexions sur le déploiement d'un système d'information efficace au sein de l'Entreprise ; la réalisation d'audit interne par l'analyse et l'évaluation des risques.
Semaine du 09 au 14 Novembre 2020 (en e-learning) : la contribution aux réflexions sur le déploiement d'un système d'information efficace dans l'environnement externe à l'Entreprise ; la pratique ponctuelle d'audits externes à l'Entreprise ; la garantie de l'information sur la valeur patrimoniale.
Semaine du 16 au 21 Novembre 2020 (en e-learning) : la pratique de l'expertise financière ; l'élaboration du budget annuel ; la supervision et le contrôle de l'ensemble du processus budgétaire.
Semaine du 23 au 28 Novembre 2020 (en e-learning) : activités de pré-planification et de planification de l'audit ; risques et matérialité de l'audit ; techniques de planification de l'audit ; techniques de documentation de l'audit.
Semaine du 30 Novembre au 05 Décembre 2020 (en présentiel) : activités pratiques et exercices sur les notions abordées au cours de ces dernières semaines ; transfert de compétences techniques, méthodologiques et applications sur des logiciels ; test de vérification : Tests de contrôle et tests d'éthique et de responsabilité ; examen de certification.
3- Évaluation et délivrance du Certificat
La formation se termine avec l'examen de certification d'une durée de 3 heures, requis pour l'obtention du titre.
4- Condition financière
Le coût de la formation est de 495 000 F CFA par participant.
NB : Des modalités souples de paiement sont prévues pour des situations exceptionnelles.
5- Biographie du formateur
Avec plus de 15 ans d'expérience dans la formation des cadres supérieurs, spécialiste dans la formation en Audit en ligne et en présentiel, notre intervenant a suivi plusieurs formations spécialisées dans de prestigieuses universités et a occupé durant plusieurs années de hauts postes de responsabilités dans le secteur bancaire et de la finance. Il est depuis plusieurs années déjà, Business coach doublement certifié. Il a l'avantage de maîtriser l'environnement de travail en Afrique de l'Ouest en général et au Burkina Faso en particulier. Il se rendra doublement disponible au cours des cinq semaines que durent la formation en Techniques d'Audit, pour accompagner les apprenants vers l'acquisition de nouvelles compétences professionnelles pratiques, techniques et efficaces.
6- Admissibilité et documents à fournir
Les candidats doivent détenir un diplôme d'études supérieures d'au moins Bac+2 ou équivalent (avoir au moins une année d'expérience serait souhaitable) et s'engager à respecter le code de déontologie établi par ISPP Elite Class.
Les documents à fournir sont : une copie du dernier diplôme obtenu ou les attestations de réussite ; une copie de la pièce d'identité ; un curriculum vitae.
7- Contact
Réserver votre siège le plus tôt possible pour profiter de cette opportunité enrichissante en nous écrivant à infos@ispp.bf ou en contactant les numéros suivant : +226 58 01 16 16/ +226 58 37 25 37/ +226 72892531
L'ARRET N°2017-77/MINEFID/CAB portant détermination des prestations spécifiques et procédures applicables permet une inscription individuelle aux formations proposées par les cabinets et les structures de formations sur la base d'offre publique de formation
Après un report suite à la pandémie liée au coronavirus, la 23e Nuit des Galian, cérémonie récompensant les meilleures œuvres journalistiques burkinabè, s'est tenue ce vendredi 23 octobre 2020. Cette année, les médias du service public ont ravi la vedette en raflant les prix, la radio nationale en tête suivie du quotidien Sidwaya.
Pour cette 23e édition, 189 journalistes ont participé avec 378 œuvres. Ces chiffres, à en croire les organisateurs, sont une preuve de la bonne évolution de la Nuit des Galian, créée en 1997. Selon la présidente d'honneur de cette édition, Aminata Ouédraogo/Bakayogo, le Prix Galian est « devenu un label » parce qu'au-delà du Burkina Faso, les journalistes remportent des prix à l'international avec les œuvres qu'ils présentent aux Galian.
Cette année, comme il est de coutume, les médias de service public ont raflé la mise dans les différents prix. Neuf prix pour la radio nationale et la radio rurale, trois trophées pour la télévision nationale. Quant au « journal de tous les Burkinabè », Sidwaya, il est reparti avec six prix. Quant au journal Le Pays, il ne se contentera que du prix dans la catégorie « Interview » avec Michel Nana. Cette année, le doyen des quotidiens burkinabè, L'Observateur Paalga, vainqueur du Super Galian en 2019, n'a pas remporté de prix.
Recommandations du jury
Le jury présidé par Victorien Aymar Sawadogo a fait plusieurs recommandations. A la Direction générale des médias (DGM), il a été demandé de poursuivre son programme de formation des lauréats du prix Galian entamé en 2019. Selon M. Sawadogo, ces formations ont augmenté sensiblement la qualité des œuvres soumises cette année. Le jury a également demandé à la DGM, d'organiser des ateliers d'écriture au profit de tous les candidats à l'issue de chaque édition. Les membres du jury recommandent enfin la création d'une catégorie web télé et web radio pour les éditions à venir et la formation des journalistes des médias en ligne sur les règles de l'écriture web.
Hommage à une « amazone »
Dans son allocution, le ministre de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou a rendu un vibrant hommage à l'une des amazones de la presse au Burkina, Aminata Ouédraogo/Bakayogo, journaliste à la retraite et cinéaste. A en croire le porte-parole du gouvernement, elle a à son actif une trentaine d'années de service à la Nation. Elle fut, entre autres, Secrétaire générale du ministère de l'Information, Conseiller technique du ministre de la Communication, Conseiller technique du ministre de la Culture des Arts et du Tourisme, Directrice de la Cinématographie nationale du Burkina Faso et Présidente du Conseil d'Administration du Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou.
Rémis Fulgance Dandjinou a également rendu un hommage au parrain de la 23e édition des Galian, Mathias Tankoano qui en plus d'être « juriste de formation est un journaliste dans l'âme ». Ce dernier a félicité d'avance les futurs lauréats et encouragé ceux qui ne seront pas primés à redoubler d'efforts.
« Il faut que vous soyez en bonne santé et en sécurité… »
« Les relations entre le CSC et les journalistes, c'est je t'aime moi non plus. Le CSC sera toujours à vos côtés pour plaider pour de meilleures conditions de vie et de travail », a rassuré le parrain Mathias Tankoano avant d'inviter les journalistes à beaucoup de prudence dans le respect des mesures barrières. « Pour aider le citoyen à faire le bon choix il faut que vous soyez en bonne santé et en sécurité. Je sais de quoi je parle », a rappelé le président du CSC qui, faut-il le rappeler, a échappé à une attaque terroriste en juillet 2020.
Pour terminer, il a invité les hommes et femmes de médias « à rester professionnels pour que la campagne électorale qui s'ouvre le 31 octobre 2020, se déroule dans la paix et la stabilité.
Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net
Palmarès
Prix officiels
Magazine radio : Mahamadi Ouédraogo de la RTB radio
Grand reportage radio : Abdoulaye Sawadogo de la RTB radio rurale
Présentation radio : Antoine Yago de la RTB radio rurale
Presse en ligne
Reportage : Tiga Cheick Sawadogo de Lefaso.net
Interview : Ismaël Ignace Nabolé de Burkina24.com
Prix en presse écrite
Enquête : Mariam Ouédraogo des Éditions Sidwaya
Reportage : Mahamadi Zango des Éditions Sidwaya
Interview : Michel Nana des Éditions Le Pays
Dossier : Mahamadi Sebogo des Éditions Sidwaya
Meilleure maquette : Arzouma Jean Narcisse Rouamba de Courrier Confidentiel
Meilleure photo de presse : Tiga José-Marie Rémi Zderingré des Éditions Sidwaya
Prix en catégorie radiodiffusion
Grand reportage : Kiswendsida Oswald Segda de la RTB radio
Interview : Charles Loanga Tiendrébéogo de la RTB radio
Présentation : Mathieu Somda de la RTB radio
Montage : Romain Bouda de la RTB radio
Prix de la radiodiffusion télévision
Meilleure présentation : Kwamé Hervé Dapa de BF1
Meilleure image : Ardiouma Oscar Soulama de la RTB télé
Prise de son : Urbain Ahmed Ouédraogo de la RTB télé
Un trophée + une attestation + 1.000.000 FCFA
Les prix spéciaux
Ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière (ONASER) : Abdoulaye Sawadogo de la RTB/radio rurale
Ministère de la Santé : Alima Yogo Ido de la RTB radio
Ministère de l'Education nationale : Boureima Zagré de la radio Unitas
Secrétariat permanent pour la Gestion intégrée des ressources en eau (SP/GIRE) : Hamidou Traoré du journal L'Evénement
Maison de l'Entreprise : Mahamadi Sebogo des Éditions Sidwaya
Chambre de Commerce et d'Industrie : Gérard Bayala des Éditions Sidwaya
Coris Bank International : Ifzou Kiemdé de la RTB Télé
Prix d'honneur
L'association des retraités de l'information et de la communication
Aminata Ouédraogo/Bakayogo, journaliste à la retraite et présidente d'honneur de l'édition
Mathias Tankoano, président du Conseil supérieur de la communication (CSC)
Hortense Zida, secrétaire générale du ministère de la Communication
Lefaso.net vient de l'apprendre. Nathanaël Ouédraogo quitte l'Union pour le progrès et le changement (UPC) de Zéphirin Diabré. Cela, à quelques jours de la campagne des élections couplées du 22 novembre 2020.
En 2015, M. Ouédraogo a été le directeur national de la campagne présidentielle de Zéphirin Diabré. Quand est venu le moment du scrutin pour les municipales en 2016, il était le candidat du parti du lion à la conquête de la Maire de Ouagadougou. De ce fait, il était perçu comme le principal et ‘'sérieux'' challenger du candidat du parti au pouvoir, Armand Beouindé. Il est finalement le 3e adjoint au de Ouagadougou.
Pour les élections législatives de 2015, Nathanaël Ouédraogo avait défendu les couleurs de son parti sur la liste nationale.
Avec son départ, c'est un coup dur, ne serait-ce que moral, pour l'UPC qui, pour certains, est en train de perdre du terrain avec des défections enregistrées et le non positionnement des députés pour les échéances du 22 novembre prochain. On peut citer Moussa Zerbo, porte-parole du parti, le Poe Naaba et Adama Sosso.
Lefaso.net
Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a dévoilé, vendredi 9 octobre 2020, son rapport annuel sur l'état de la corruption au Burkina Faso en 2019. Le bonnet d'âne revient à la Police municipale qui détrône la Douane tandis que la Police nationale passe de la 5e à la 3e place. La présentation des résultats du rapport s'est déroulée en présence du Contrôleur général de l'Autorité de contrôle d'Etat et de la lutte contre la corruption, Luc Marius Ibriga et des partenaires du REN-LAC.
Ce rapport présente les résultats d'une enquête d'opinion sur l'ampleur du phénomène de la corruption et de ses facteurs déterminants. La collecte des données s'est déroulée du 9 au 20 novembre 2019 et a concerné 1990 sur 2000 personnes initialement prévues. Selon la présentation des résultats faite par Issouf Paré, secrétaire chargé des études et des enquêtes, 75,7% des personnes enquêtées estiment que la corruption, en 2019 est fréquente, voire très fréquente. Cette proportion est en augmentation par rapport à celle de 2018 de 8,5 points de pourcentage.
Le Top 5
Dans le classement des institutions les plus corrompues en 2019, l'on retrouve en tête de liste la Police municipale qui détrône la Douane. Le service incriminé par les enquêtés reste le contrôle de la circulation urbaine.
Quant à la Douane, classée deuxième, elle est plus pointée du doigt lors de ses opérations de contrôle au niveau des postes fixes et la Police nationale (3e du classement) pour les contrôles d'identité et de documents sur les routes mais aussi l'établissement des cartes nationales d'identité burkinabè.
La Direction générale des transports terrestres et maritimes et la Gendarmerie nationale ferment les marches du podium, respectivement dans le cadre du retrait, du renouvellement des documents et l'examen du permis de conduire d'une part, et d'autre part pour les opérations de contrôle sur les axes routiers et les opérations de police judiciaire.
Les recommandations
« Au lieu de voir en mal le rapport qui les classe, nous sommes disposés à les aider pour que les populations aient une autre image de leurs services. C'est l'image que les populations ont de leurs services qu'on leur rapporte. Ce n'est pas ce que le REN-LAC pense d'eux. », a clarifié le secrétaire exécutif du REN-LAC, Sagado Nacanabo.
Il a fait remarquer que 2019, tout comme les années précédentes, s'est traduite non seulement « par le manque d'engagement et d'exemplarité de l'Exécutif, mais aussi par l'impuissance des structures de contrôle de l'Etat face à la gangrène que constitue la corruption ». D'ailleurs 51,6% des enquêtés ne sont pas satisfaits des mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la corruption. Ils estiment qu'il devrait prendre des sanctions dissuasives contre les personnes épinglées par les actes de corruption, donner le bon exemple et surtout améliorer les conditions de vie et de travail des agents publics.
A côté de ces recommandations, le REN-LAC estime qu'il faut poursuivre le renforcement de l'arsenal juridique de prévention et de répression de la corruption. Aussi, Sagado Nacanabo et son équipe suggère au gouvernement « d'émettre des ordres de recettes à l'endroit des ministres ayant reçu des sommes à titre de rémunération au-delà de la rémunération prévue par le décret du 31 décembre 2008 ».
Deux saisines adressées au ministre de l'éducation
Mais en attendant que le gouvernement donne un coup d‘accélérateur, le REN-LAC a décidé de ne pas baisser les bras sur certains cas. Il dit avoir saisi le ministre en charge de l'éducation nationale pour la prise de sanctions disciplinaires contre deux enseignants en situation irrégulière et leurs complices. Le premier, un enseignant du lycée professionnel régional Nazi Boni de Dédougou, perçoit toujours son salaire, selon les enquêtes menées par le REN-LAC, alors qu'il a signé un contrat avec une autre structure dans la région de l'Est, en qualité de cadre technique régional en animation/communication depuis mars 2016. Dans son second poste, il percevrait le triple de son salaire d'enseignant.
Quant au deuxième cas, il s'agit d'une enseignante de la circonscription d'éducation de base de Pobé Mengao dans le Soum. Toujours selon les investigations du REN-LAC, le salaire de cette dernière est toujours viré alors qu'elle est absente de son poste depuis plus de trois ans.
HFB
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La corruption est un phénomène qui prend des proportions inquiétantes au Burkina Faso. En témoignent les nombreux cas répertoriés dans le rapport 2019 sur l'état de la corruption au Burkina Faso. Nous vous proposons six témoignages contenus dans le rapport et qui ont retenu notre attention.
Professeur des lycées et collèges : « Pour avoir le matricule, si tu ne connais pas quelqu'un à la DRH (Direction des ressources humaines, ndlr) c'est la croix et la bannière. J'ai été victime. J'ai un promotionnaire de l'ENSK (Ecole normale supérieure de Koudougou, ndlr) qui m'a dit qu'il a eu son numéro matricule grâce à son ami qui travaille à la DRH. Moi je me suis levé, je suis allé à la DRH précisément à la porte où est inscrit « Matricule », je leur ai dit que je suis venu pour chercher mon numéro matricule. Des agents de cette DRH m'ont répondu que les matricules ne sont pas encore disponibles. Ils ont ajouté que d'aller prier Dieu pour qu'on me mandate et que ça viendra avec le mandatement, en dépit du fait que je leur ai répondu que j'ai un promotionnaire qui a pourtant déjà obtenu son numéro matricule. Par hasard en ressortant de ce bureau, j'ai croisé un autre promotionnaire avec qui j'ai fait le master à l'Université Joseph Ki Zerbo à qui j'ai expliqué l'objet de ma venue à la DRH. Sur le champ, il m'a amené dans son bureau en un clic sur son ordinateur, il m'a remis mon numéro matricule. »
Indépendant de 32 ans à Ouagadougou : « Au cours de cette année, j'ai eu un contrat de pause-café au niveau d'un ministère dans le cadre d'une formation. C'est après cela que trois agents dudit ministère sont venus successivement me voir. Le DAF (Directeur Administratif et Financier, ndlr) m'a demandé deux cent mille (200 000) FCFA, le chargé des appels d'offres m'a demandé vingt-cinq mille (25 000) francs et le gestionnaire des salles, dix mille (10 000) francs CFA. En tout j'ai été contraint de remettre deux cent trente-cinq mille (235 000) francs CFA puisque je craignais de ne plus avoir de marché ou que mon chèque ne traîne là-bas. »
Retraité de 65 ans à Bobo-Dioulasso : « En février 2019, je suis allé à la CARFO de Bobo pour mes problèmes de pension de retraite et ma rente d'incapacité car je gagnais uniquement la pension de retraite mais pas la rente d'incapacité qui devait s'ajouter ... et c'est là qu'un agent me propose de donner 25 000 FCFA pour qu'il règle ce problème le plus tôt possible. J'étais obligé après négociation de payer 15 000 FCFA pour que ce problème soit résolu. »
Salarié de 28 ans à Gaoua : « En juin 2019, mon papa est décédé et on a amené le corps à la morgue d'un CHR et l'agent de santé de la morgue m'a prescrit une liste de produits à payer, ceux que j'ai eus ont coûté vingt-huit mille (28 000 francs CFA. L'agent a complété les produits qui manquaient et m'a fait la somme de cent mille (100 000) francs CFA sans reçu. »
Indépendant de 40 ans à Kaya : « Au début de l'année 2019, les agents du service de recouvrement des impôts ont fermé mon entreprise de pressing pour un non-paiement de frais d'impôt. Or la loi n°012-2010/AN du 01/04/2010 portant protection et promotion des droits des personnes handicapées, m'épargne des charges d'imposition pour cause de handicap. Je leur ai fait part de cette loi malgré tout, j'étais obligé de leur remettre la somme de dix mille (10 000) francs CFA qu'ils ont encaissée sans quittance. »
Lire aussi : Etat de la corruption au Burkina en 2019 : Et le bonnet d'âne revient à la Police municipale
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Abdoulaye Soma est enfin professeur titulaire au Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES), option droit public. Les résultats ont été rendus publics ce vendredi 9 octobre 2020 par le CAMES . Cette ascension arrive après l'épisode de bisbilles entre lui et Pr Augustin Loada au sujet de ces examens de passage de grade, accusé, avec d'autres enseignants de la sous-région, de faire blocage à l'avancée des jeunes.
Enseignant à l'université Thomas Sankara depuis 2010, Abdoulaye Soma, née en 1979 à Banfora (Ouest du Burkina), agrégé des Facultés de droit depuis 2011, est, à ce jour, le plus jeune à avoir été admis au concours d'agrégation en droit organisé par le CAMES. Il devient ainsi le plus jeune professeur titulaire du continent africain.
Expert-consultant international en droit constitutionnel et en droit international et en droits de l'homme, Abdoulaye Soma est, entre autres, le président de la Société Burkinabè de Droit Constitutionnel (SBDC) et directeur du Centre d'Etudes et de Recherches sur le Droit International général et les droits de l'Homme (CERDIH), président directeur-exécutif de l'Institut supérieur de Droit international et des droits de l'homme (ISDH).
Depuis 2019, il s'est également lancé dans la vie politique par la création de son organisation politique dénommée Mouvement Soleil d'Avenir.
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Le ministre de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, a procédé, le vendredi 9 octobre 2020, à l'inauguration du lycée scientifique régional de Dédougou. Cet établissement vient s'ajouter aux autres ouverts dans les différentes régions pour susciter davantage l'intérêt des élèves pour les filières scientifiques.
Conscient de l'urgence de la formation scientifique, technique et technologique dans un pays avec une population à majorité jeune comme le Burkina, les autorités ont décidé, depuis 2017, de la création de lycées scientifiques à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso. Par la suite, il a été décidé de construire un lycée scientifique dans chaque chef-lieu de région.
Ainsi, le vendredi 9 octobre 2020, c'était au tour de région de la Boucle du Mouhoun d'accueillir le sien. L'inauguration de ce joyau à Dédougou a été présidée par le ministre de l'Education nationale, Stanislas Ouaro.
C'est avec enthousiasme que les élèves et le corps administratif du lycée ont accueilli cet événement. Remerciant leur ministre de tutelle et l'ensemble du gouvernement, ces élèves, par la voix de leur représentant, Idrissa Sawadogo, se sont engagés à travailler pour obtenir des résultats satisfaisants. Pour sa part, le directeur régional de l'enseignement post-primaire et secondaire de la Boucle du Mouhoun, Denis Vimboué, s'est réjoui de l'apport de ce lycée dans la qualité de l'enseignement dans la région, et des opportunités qu'il offre aux élèves.
Le lycée scientifique régional de Dédougou est composé de deux blocs administratifs, deux blocs pédagogiques, une salle d'informatique et un laboratoire tous deux entièrement équipés, quatre blocs de latrines et un terrain aménagé. Le tout sur un site entièrement clôturé et sécurisé.
Promouvoir les filières scientifiques
A en croire le ministre Stanislas Ouaro, la vision du gouvernement à travers la construction de ces lycées scientifiques nationaux et régionaux, c'est d'inciter les jeunes burkinabè à s'intéresser davantage aux filières scientifiques. Cela, en vue de rehausser les effectifs des candidats au baccalauréat série C. « D'ici cinq ans, nous souhaitons avoir 2 000 candidats au Bac, contrairement aux 140 qu'on avait, et qui s'est amélioré en 2019-2019 à 340 », a déclaré le ministre.
Il dit compter sur le sens du devoir du personnel administratif et du personnel enseignant du lycée scientifique régional pour accompagner le projet. Car de leur encadrement et leur professionnalisme dépendra en partie le succès de ces élèves. A ces derniers, il a promis de travailler à améliorer leurs conditions d'études, notamment à travers la construction d'un internat régional. Il a invité l'ensemble de la population à prendre soin de ce joyau, car « il sera ce que vous voudrez qu'il soit ».
D'un coût global de 500 millions de F CFA, ce lycée scientifique régional a été réalisé sur le budget de l'Etat. La toute première promotion a été accueillie dans les locaux du lycée municipal de Dédougou à la rentrée scolaire 2019-2020.
Les lycées scientifiques accueillent les meilleurs élèves au BEPC, qui manifestent de l'intérêt pour les sciences et la technologie. Tous ces élèves sont bénéficiaires de la bourse nationale.
Judith SANOU
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Après quatre ans de détention pour Sophie Pétronin et six mois pour Soumaïla Cissé, les deux célèbres otages du Groupe de Soutien à l'Islam et aux Musulmans (GSIM) du Nord Mali sont libres depuis jeudi 8 octobre 2020. Et comme à l'accoutumée, le coût de la rançon restera longtemps encore un secret jalousement gardé dans certaines officines proches des négociateurs. En attendant, c'est la peur au ventre pour certaines populations dans cette zone essaimée de djihadistes.
Les deux otages sont libres, mais l'information officielle qui a fait remarquer que cela l'a été en contrepartie de la libération de 200 prisonniers, dont des chefs djihadistes, a retenu plus d'une attention. Surtout du côté de Ouagadougou, lorsque des sources affirment que certains de ceux qui avaient attaqué l'hôtel Splendid, le café Cappuccino et le maquis Taxi Brousse le 15 janvier 2016 en font partie.
Cette attaque, faut-il le rappeler, a été perpétrée le vendredi 15 janvier 2016, peu avant 20heures, et a occasionné selon le décompte, la mort de 27 personnes, et fait plus de 150 blessés. Cette attaque qui touchait le Burkina de plein cœur, avait été revendiquée par Al-Mourabitoune, une branche djihadiste affiliée à AQMI. AQMI, ceux-là mêmes qui détenaient les otages et qui ont pesé de leur poids pour obtenir la libération de certains des leurs.
De savoir que des commanditaires de cette attaque ont été élargis en contre partie de la libération des célèbres captifs du septentrion malien, cela suscite la hantise d'une certaine frange de la population ouagalaise, et par-delà, la peur des populations des régions sahéliennes qui ont toutes les raisons de redouter d'autres attaques ciblées.
La machine G5 sahel peine malheureusement à atteindre sa vitesse de croisière, ce qui n'est pas pour rassurer ces populations en proie à ce défi sécuritaire. Un défi d'autant plus grand que ces fous de Dieu resteront encore accrochés à leurs convictions.
Soumaïla Cissé et Sophie Pétronin sont libres, il faut le saluer. Reste à nos Etats à prendre les dispositions sécuritaires qui conviennent pour ne pas laisser l'occasion aux djihadistes de rééditer leurs macabres exploits.
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A travers un communiqué publié le jeudi 8 octobre 2020, le gouvernement malien a annoncé la libération de quatre otages détenus par les djihadistes au Mali dans la nuit du mercredi à jeudi. Parmi eux, e prêtre missionnaire italien Pier Luigi Maccalli. Le père Pier Luigi Maccalli, de la Société des missions africaines (SMA) avait été enlevé dans la nuit du 17 septembre 2018 à son domicile au Niger par huit djihadistes armés.
Deux ans presque jour pour jour après son enlèvement dans le Sud-Ouest du Niger, le père Pier Luigi Maccalli retrouve enfin la liberté. Le religieux, membre des Sociétés des missions africaines (SMA), était détenu par les djihadistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Gsim), du chef touareg malien Iyad Ag Ghaly. Trois de ses codétenus ont également été libérés dont l'humanitaire française Sophie Pétronin, l'opposant malien Soumaïla Cissé et un autre Italien, Nicola Chiacchio.
La joie à Niamey
Du côté de l'Archidiocèse de Niamey, c'est le maître mot, c'est la joie. En effet, le père Pier Luigi Maccalli, prêtre exerçait à la paroisse Saint-Esprit de Bomoanga, dans l'Archidiocèse de Niamey depuis plusieurs années. « En cette circonstance heureuse, nous rendons grâce à Dieu qui a exaucé nos humbles prières en faveur de la libération du père Pier Luigi. Nous saisissons aussi l'occasion pour exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui ont prié et contribué à cette libération, en particulier les autorités politiques de notre pays » a déclaré Mgr Laurent Lompo, Archevêque de Niamey, dans un communiqué en date du vendredi 9 octobre 2020.
Immense soulagement en Italie
L'annonce de sa libération a été vécue comme un immense soulagement en Italie. En effet, selon la déclaration du père Antonio Porcellato, supérieur général de la SMA sur Vatican News « C'est un homme habitué aussi à l'Afrique et à ses difficultés et donc au désert. En ces longs jours d'attente, je pense que la prière l'a soutenu, mais aussi le souvenir de la Bible, des psaumes et je pense qu'il a représenté une présence encourageante aussi pour les autres autour de lui ». Ainsi, chaque 17 du mois, le diocèse de Crema, d'où le père Pier Luigi Maccalli est originaire, dans le Nord de l'Italie, organisait une messe ou une veillée de prière à son intention. Cela toujours selon le père Antonio, pour montrer qu'ils n'ont jamais perdu espoir de le voir revenir vivant.
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Ce vendredi 9 octobre 2020 s'est tenue, à Ouagadougou, la 6e rencontre-bilan de mise en œuvre de la gratuité des soins. La ministre de la Santé, Pr Léonie Claudine Lougué, qui a présidé la rencontre, a rappelé qu'en cinq ans, ce sont 70 millions de soins pour un montant global de 120 milliards de F CFA qui ont été offerts gratuitement aux femmes et aux enfants de moins de cinq ans, cibles de la mesure de gratuité.
Le 2 avril 2016, le ministère de la Santé débutait la mise en œuvre de la gratuité des soins au profit des femmes et des enfants de moins de cinq ans dans trois régions pilotes du Burkina Faso. En juin 2016, la mesure est mise à l'échelle sur toute l'étendue du territoire national. Le panier initial de soins prenait en compte la gratuité des soins pendant la grossesse, la gratuité des accouchements et des césariennes, la gratuité du dépistage des lésions précancéreuses du col de l'utérus et du sein, et la gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans. En 2017, au panier initial s'est ajoutée la gratuité des soins offerts par les Agents de santé à base communautaire (ASBC), et en 2020, la gratuité de la planification familiale y a été ajoutée.
A en croire la ministre de la Santé, Pr Léonie Claudine Lougué, cette évolution traduit « toute une dynamique d'amélioration continue de l'offre des soins, signe d'une volonté d'aller progressivement, mais fermement et de façon résolue, vers un niveau de plus en plus relevé dans la satisfaction des besoins des populations en matière de santé. »
Elle a rappelé que le choix porté sur ces deux cibles de la gratuité, qui constitue 30% de la population burkinabè, s'explique par la mortalité élevée en leur sein. « Dès lors, soutient-elle, lever la barrière financière d'accès aux soins de santé apparait comme un impératif moral hautement social et à très fort impact sur les chances de survie des enfants et des femmes. »
Plus de 70 millions de soins pour un montant de 120 milliards de F CFA en cinq ans
Cinq ans après le début de sa mise en œuvre, la politique de gratuité des soins au profit des femmes et des enfants de moins de cinq ans a engrangé de nombreux acquis. Ainsi, de 2016 à 2020, ce sont 70 millions de soins pour un coût global de 120 milliards de F CFA qui ont été offerts aux cibles.
Selon Dr Pierre Yaméogo, secrétaire technique en charge de la couverture sanitaire universelle, cette gratuité a permis d'augmenter l'utilisation des services de santé. « Quand on regarde au niveau des enfants de moins de 5 ans, le nombre d'enfants qui fréquentaient les centres de santé avant la gratuité des soins, c'était en moyenne un contact par enfant par an ; et après la mise en œuvre de la gratuité, on est passé jusqu'à trois contacts par enfant par an. Ces deux acquis sont liés au fait que la barrière financière a été levée et qu'on a des résultats positifs », a-t-il souligné.
La rupture en médicaments, principale difficulté de la gratuité des soins
Quand on parle gratuité des soins, la majeure partie de la population, selon Dr Yaméogo, s'attarde sur les médicaments. Pourtant, affirme-t-il, ce sont cinq biens et services qui sont concernés par cette gratuité. Il s'agit des actes (consultations et interventions), les examens complémentaires (biologie, imagerie, explorations fonctionnelles), le séjour hospitalier (mise en observation et hospitalisation), les médicaments et consommables médicaux, ainsi que l'évacuation (transport du patient d'un centre de santé à un autre par ambulance).
Parmi tous ces biens et services, la principale difficulté demeure la rupture en médicaments. « Et c'est là que la population a effectivement raison de penser que quand les médicaments ne sont pas disponibles, c'est comme si la gratuité n'existait pas ; alors que les médicaments, c'est un élément. Quand on regarde les cinq biens et services gratuits, c'est uniquement la disponibilité des médicaments qui pose souci ; les quatre autres biens et services sont à 100% de taux de satisfaction », a indiqué Dr Yaméogo.
A cette difficulté, il faut ajouter les rackets, les irrégularités, les vols de produits, les surfacturations, etc. constatés par les ONG et associations auxquelles a été confié le contrôle de la mise en œuvre de la gratuité. Au total, ce sont 728,6 millions de F CFA de surfacturations qui ont été détectés et récupérés au cours des cinq années de mise en œuvre. « Mais je peux vous garantir qu'avec le dispositif de contrôle qui est mis en place par les ONG, nous avons la certitude et la tranquillité que sur dix personnes contrôlées, ça ne dépasse pas une à deux personnes qui font des rackets. Cela veut dire que plus de 90% des agents de santé sont des modèles en matière d'offre de soins de santé gratuits », foi de Dr Pierre Yaméogo.
Perspectives
Pour les années à venir, le ministère de la Santé souhaite élargir le panier de soins en incluant la prise en charge des cancers féminins, notamment les cancers du col de l'utérus et du sein, à l'horizon 2021. Toute chose qui sera possible avec l'opérationnalisation prochaine des centres de traitement des cancers par radiothérapie.
Le ministère souhaite également prendre en compte les urgences gynécologiques et inclure certains examens et médicaments des personnes vivant avec le VIH/Sida et qui ne leur sont pas spécifiques. « Les ARV sont gratuits, les examens spécifiques pour le VIH aussi. Maintenant, ce que ces personnes déboursent actuellement, c'est concernant certains médicaments et certains examens qui ne sont pas spécifiques et qu'on voudrait inclure dans la gratuité », explique Dr Yaméogo.
Mais tout cela se fera en fonction de la disponibilité de la ressource financière, a tenu à souligner le secrétaire technique chargé de la couverture sanitaire universelle.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
A un mois et demi de la présidentielle du 22 novembre 2020, la Coalition pour le droit à l'alimentation a procédé, ce vendredi 9 octobre à Ouagadougou, au lancement de sa campagne de plaidoyer intitulée « Moi Président... ». Cette campagne vise à interpeller les candidats à l'élection présidentielle afin qu'ils s'engagent fermement à faire en sorte que le droit à l'alimentation soit une réalité au Burkina.
Inscrit dans la nouvelle Constitution (non promulguée), aux articles 25, 26, 29 et 135, le droit à l'alimentation attend toujours d'être une réalité au Burkina Faso. Saisissant au vol l'opportunité qu'offre l'élection présidentielle du 22 novembre prochain, la Coalition pour le droit à l'alimentation a décidé d'interpeller les candidats à prendre des engagements fermes pour faire de ce droit une réalité. Pour ce faire, elle a lancé sa campagne dénommée « Moi Président… », à trois semaines de la campagne électorale. Face à la presse, les organisateurs ont expliqué la démarche de cette initiative.
La démarche
Selon Frédéric Ilboudo de l'ONG Hunger free world, des courriers seront envoyés aux différents candidats afin d'obtenir des audiences. « Nous allons leur faire un exposé de la situation alimentaire et nutritionnelle au Burkina et du droit à l'alimentation. Tout candidat qui va s'engager - ils ne sont pas obligés - doit mettre en œuvre ce droit à l'alimentation, une fois élu. Nous irons au-delà de l'engagement en fouillant dans le projet de société pour voir s'il est fait mention du droit à l'alimentation », a indiqué Frédéric Ilboudo.
La Coalition, parallèlement à la campagne électorale, compte également sensibiliser les populations à voter les candidats qui vont réaliser leur droit à l'alimentation et qui pourront leur apporter une sécurité alimentaire et nutritionnelle. Et pour contrôler la mise en œuvre de ce droit, qui mieux que les parlementaires pour le faire. Le député Boureima Dissa a rassuré que les parlementaires ne failliront pas à leur engagement.
Aller au-delà de la promesse
Selon Abel Kouakou du Club des journalistes et communicateurs pour la nutrition et la sécurité alimentaire, la faim est le premier agent létal dans le monde et tue plus que le SIDA, le paludisme, la tuberculose et le Covid-19 réunis. Et selon l'analyse faite sur la situation alimentaire au Burkina Faso, 2 151 970 habitants seront en insécurité alimentaire sévère. Aussi, 137 175 personnes dans les régions du Sahel, du Centre-Nord, de l'Est et de la Boucle du Mouhoun, pourraient se trouver en situation d'urgence alimentaire.
Pour la Coalition pour le droit à l'alimentation, le gouvernement peut mieux faire en allant au-delà de son Plan de réponse et de soutien aux populations vulnérables à l'insécurité alimentaire et à la malnutrition (PRSPV). Comment ? A travers le droit. « La concrétisation du droit à l'alimentation va au-delà d'une promesse à réaliser sur la base d'actions de bienfaisance », diront les conférenciers qui souhaitent ardemment la promulgation de la nouvelle Constitution.
La Coalition pour le droit à l'alimentation est composée de quatre organisations de la société civile dont Hunger free world, le Club des journalistes et communicateurs pour la nutrition et la sécurité alimentaire, le Réseau des parlementaires pour la nutrition et la sécurité alimentaire et l'organisation Nouveaux droits de l'Homme (NDH-Burkina).
HFB
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La gratuité des soins au profit des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans a démarré en avril 2016. A ce jour, ce sont 93 000 enfants qui ont bénéficié de cette gratuité au CHU pédiatrique Charles De Gaulle. Au CHU de Bogodogo, cette politique a bénéficié à 31 818 femmes.
C'est l'une des mesures phares de la politique du gouvernement : La gratuité des soins au profit des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans. Depuis le début de sa mise en œuvre, le CHU pédiatrique Charles de Gaulle dont 85% de la cible est comprise dans la gratuité, a pris en charge 93 000 enfants. A en croire Kaboré/ Ouédraogo Cyrille Priscille, directrice générale de l'établissement, cette prise en charge a coûté un peu plus de deux milliards 326 millions de F CFA.
A l'unité de néonatologie où sont pris en charge les bébés de faible poids de naissance, les prématurés et les bébés ayant des soucis de santé à la naissance, nous avons rencontré Noélie Nikiéma. Ce 28 septembre 2020, cela faisait 52 jours que son bébé est pris en charge gratuitement. « Depuis que mon enfant est admis ici, nous n'avons rien payé. Les médicaments aussi sont gratuits », nous a-t-elle affirmé.
Même son de cloche à l'unité des grands enfants où Estelle Sawadogo apprécie la gratuité des soins. « Si on va regarder même le prix des chambres, ce n'est pas facile. Mais la gratuité aide. Les produits aussi sont disponibles. Il y a quelques-uns qui manquent, mais ce n'est pas beaucoup. C'est souvent un ou deux produits qui manquent, donc on ne peut pas dire que ce n'est pas bon. En tout cas, moi j'apprécie », nous confie-t-elle.
La gratuité a coûté un milliards 700 millions de F CFA au CHU de Bogodogo.
Le CHU de Bogodogo a ouvert ses portes en 2017. Il a donc pris le train de la gratuité des soins en marche. Dans ce centre de santé de référence, 47 222 enfants ont bénéficié de la gratuité des soins que ce soit en soins curatifs ambulatoires, dans les urgences ou en hospitalisation. A la maternité, ce sont 31 818 femmes qui ont été reçues pour 30 000 accouchements dont 8 000 césariennes réalisés. Le tout pour un coût total d'un milliard 700 millions de F CFA. Selon Diane Kaboré, directrice générale du CHU de Bogodogo les médicaments représentent 37% de ce coût.
La maternité du CHU possède une pharmacie hospitalière qui permet de mettre en œuvre de façon efficace la gratuité. « Au sein de cette maternité se trouve une pharmacie hospitalière gérée par les acteurs de la maternité sous le contrôle du pharmacien hospitalier, pour faire en sorte que tous les intrants nécessaires à la prise en charge de toutes les complications de la grossesse et de l'accouchement soient disponibles sans pour autant qu'on donne une ordonnance complémentaire à un malade. Donc ici, que ce soit un accouchement par voie basse ou par césarienne, que ce soit une complication de la grossesse, nous avons tout sur place pour commencer la prise en charge sans donner d'ordonnance à un patient », explique Pr Charlemagne Ouédraogo, responsable de la maternité. La maternité du CHU a d'ailleurs reçu un certificat de satisfécit du ministère de la Santé pour sa mise en œuvre de la gratuité.
Pour ce qui concerne les ruptures de médicaments, Pr Charlemagne Ouédraogo, assure que tout est mis en œuvre pour les minimiser. « Il y a des moments où on a des ruptures, mais ce ne sont pas des ruptures de longue durée. A partir de midi, le médecin qui est de garde, va balancer sur notre plateforme électronique, ce qu'on appelle la check-list. C'est tout ce dont on a besoin pour réaliser les accouchements simples et compliquées jusqu'à demain matin 8 heures. Et dès qu'on voit qu'il y a une insuffisance quelque part, nous commençons à régler ce problème avant qu'il ne soit tard. Donc les ruptures, ce ne sont pas des ruptures de grandes envergures qui nous empêche de travailler.
Du reste, notre pharmacien hospitalier a plusieurs cartes jokers pour nous trouver de quoi travailler chaque fois qu'il y a une rupture dans notre pharmacie hospitalière et après il fait la compensation », indique Pr Ouédraogo. Il ajoute que tout cela est possible grâce à la Centrale d'achat des médicaments essentiels génériques (CAMEG), sans laquelle « cette politique de gratuité n'aurait pas vu le jour », foi du Pr. Et pour les remboursements, la directrice générale du CHU de Bogodogo assure que l'Etat rembourse les factures de la gratuité
Le nouvel CHR de Ziniaré met aussi en œuvre la gratuité des soins
Comme tous les autres établissements sanitaires publiques du Burkina Faso, le Centre hospitalier régional de Ziniaré, dont l'inauguration officielle est intervenue en décembre 2019, met aussi en œuvre la gratuité des soins. Pour l'heure, les accouchements n'y sont pas encore pratiqués, même s'il y a des consultations prénatales. La gratuité se concentre donc essentiellement au service pédiatrie. Les parents d'enfants rencontrés sur place ce 29 septembre 2020 confirment bénéficier de cette gratuité. Aguirata Baguian dont le bébé est admis au CHR de Ziniaré, dit n'avoir rien déboursé pour la prise en charge de sa fille, depuis deux jours qu'elle y est internée.
Mady Zorné, directeur général du CHR de Ziniaré, assure également que dans le cadre de la gratuité des soins, les examens sont également gratuits.
Justine Bonkoungou
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Dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités, le projet d'appui à la promotion des filières agricoles (PAPFA) a organisé le vendredi 9 octobre 2020 à Bobo-Dioulasso un atelier d'auto-évaluation et de programmation de ses activités. Le bilan est jugé satisfaisant selon les responsables.
Le projet d'appui à la promotion des filières agricoles (PAPFA) a été élaboré par le gouvernement burkinabè et le Fonds international de développement agricole (FIDA) pour une durée de 6 ans (2018-2023). L'objectif de cet atelier est de faire le bilan de sa deuxième année (2020), d'échanger sur les difficultés rencontrées dans sa mise en œuvre et enfin dégager des pistes d'actions avec les parties prenantes pour la finalisation du plan d'actions de la troisième année.
La tenue de cette rencontre entre dans le cadre de la mise en œuvre des activités du PAPFA qui prévoit annuellement l'organisation d'un atelier de bilan/programmation avec l'ensemble des parties prenantes, pour partager les résultats de l'année en cours et planifier avec elles les actions de l'année suivante. L'atelier permettra ainsi de fournir les informations nécessaires qui serviront à l'élaboration du programme de travail et de budget annuel (PTBA) de l'année 2021 du projet.
Deux principales composantes
Selon Issa Kouadima, chef d'antenne de l'unité de coordination régionale (UCR) du PAPFA à Bobo-Dioulasso, le projet a principalement deux grandes composantes d'investissements. Pour ce qui concerne la composante à la productivité de production agricole, il y a la sous composante A1 qui s'occupe de l'accompagnement des producteurs avec les SPAM, (c'est un paquet technologique apporté aux producteurs sous forme d'intrants, semence et engrains) et les conseils agricoles. Lorsque ces producteurs sont sélectionnés, ils sont accompagnés pour trois ans.
Aussi en 2019, le PAPFA a sélectionné 99 organisations de producteurs dont l'accompagnement pour 2020 se poursuit. Et toujours en cette année 2020, ce sont 47 organisations de producteurs en plus qui ont été enrôlés avec l'accompagnement de SPAM.
Pour ce qui concerne les spéculations sésame et riz de bas-fonds, ce sont 16 organisations de producteurs qu'accompagne le PAPFA avec le SPAM riz de bas-fonds soit un total 67, plus les 99 organisations de producteurs et les financements vont de 4 à 8 millions de Fcfa en fonction de la spéculation.
Les producteurs ont également reçu des renforcements de capacités avec des thèmes transversaux dans le domaine des changements climatiques et la gestion organisationnelle.
Pour ce qui concerne la sous composante A2 notamment les agricultures agricoles pour 2020, le PAPFA ambitionne aménager 800 hectares de bas-fonds (aujourd'hui près de 450 hectares), aménager plus de 150 hectares de périmètres maraîchers avec des pieds à grands diamètres qui sont aujourd'hui au nombre de 75 hectares, aménager 100 hectares de périmètre économe en eau ( périmètre où il est installé des pompes, des forages munis de systèmes d'irrigation goutte à goutte ) avec présentement plus de 50 hectares réalisés en 2020.
Pour la composante B notamment la valorisation et la commercialisation des produits agricoles, le PAPFA a accompagné les producteurs agricoles à acquérir 10 tracteurs dans la zone d'intervention de son unité de coordination régionale (UCR) à raison de deux tracteurs par provinces. Avec 45% de subvention de l'Etat, les producteurs devraient acquérir ces tracteurs à hauteur de 9 700 000 de Fcfa. Mais avec l'accompagnement du projet à hauteur de 80%, les producteurs n'ont déboursé que 1 940 000 Fcfa.
Sélection de 400 plans d'affaires
Toujours au niveau de cette composante, le PAPFA accompagne les producteurs dans le domaine de la commercialisation et la transformation. Pour ce qui est des micro-projets, ils sont à l'étape des avant-projets et ont pu tenir des sessions du comité de sélection des projets dans toutes les provinces. Ces sessions ont permis de présélectionner près de 500 avant-projets et bientôt au cours du mois de novembre 2020, ils tiendront des sessions du comité d'approbation des projets au niveau régional. Ces sessions devraient permettre de sélectionner autour de 400 plans d'affaires pour financer les micro-projets et les financements vont de 700 000 Fcfa à 3 500 000 Fcfa pour les bénéficiaires. Ce qui devrait accompagner les producteurs dans la valorisation et la transformation des produits agricoles.
En somme, pour Issa Kouadima, de façon globale, malgré le contexte de Covid-19 qui a été la principale difficulté, les activités se déroulent très bien et elles sont à un taux d'exécution de 90% pour leur UCR. Et pour ce qui est des réalisations financières, ils sont à un taux de plus de 80%. Quant aux activités qui sont en cours de réalisation, il fonde l'espoir que le dernier trimestre de l'an 2020 puisse permettre au PAPFA d'atteindre un taux de réalisation de près de 100%.
D'un coût global de 71,7 millions de dollars US soit 40,1 milliards de Fcfa, le PAPFA vise la réduction de la pauvreté et la stimulation de la croissance économique dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades et des Hauts-Bassins. L'objectif de développement du projet est d'améliorer durablement la sécurité alimentaire et les revenus des exploitants agricoles intervenant dans la production et la valorisation des produits des filières riz, maraîchage, sésame et niébé.
Haoua Touré
Lefaso.net
A travers ce communiqué parvenu à la rédaction de Lefaso.net, le chef de file de l'Opposition politique burkinabè, Zéphirin Diabré, exprime son soulagement et félicite les autorités maliennes et l'ensemble des bonnes volontés qui se sont impliqués pour la libération de Soumaïla Cissé, le chef de file de l'opposition malienne. Lisez !
C'est avec un grand soulagement que j'ai appris la libération du Chef de file de l'Opposition politique malienne, mon frère et ami Soumaïla Cissé. Au nom de l'Opposition politique burkinabè et en mon nom propre, je m'associe à la joie de M. Cissé, de sa famille et de son parti politique.
Pendant les six mois de captivité de « Soum », nous avons prié et plaidé pour qu'il soit libéré sain et sauf.
Je félicite les autorités maliennes et l'ensemble des bonnes volontés dont la médiation a permis la libération de Soumaïla CISSE.
Je souhaite beaucoup de succès à mon cher ami et frère, dans ses combats futurs pour le bonheur du peuple malien qu'il aime tant.
Ouagadougou, le 09 octobre 2020
Le Chef de file de l'Opposition politique au Burkina Faso
Zéphirin DIABRE
L'ambassadeur du Japon au Burkina Faso et le ministre des affaires étrangères burkinabè, ont procédé ce vendredi 9 octobre 2020, à la signature de deux accords de dons. Le montant de l'enveloppe estimée à environ 3 milliards de FCFA, est un soutien du Japon au pays des hommes intègres dans le cadre de la lutte contre le coronavirus et l'aide alimentaire.
La crise humanitaire que traverse le Burkina Faso du fait du terrorisme, a engendré non seulement d'énormes pertes en vies humaines, mais aussi plus d'un million de personnes déplacées internes. Une situation qui occasionne une crise alimentaire et contribue avec les changements climatiques à la baisse de la production agricole. En vue de promouvoir la sécurité humaine et contribuer à l'autosuffisance alimentaire, le Japon a décidé d'octroyer une aide alimentaire (KR) d'un milliard 600 millions de FCFA au Burkina Faso.
Confronté comme la plupart des pays du monde à la pandémie à coronavirus, le Burkina Faso peut désormais compter sur le soutien du peuple japonais qui lui offre un milliard 600 millions de FCFA pour renforcer son système de santé. Cet argent permettra à l'Etat burkinabè d'acquérir des équipements pour doter certains centres hospitaliers.
Ces équipements serviront selon l'ambassadeur du Japon, non seulement à lutter contre le Covid-19, mais aussi pour la période post-Covid-19 à la prise en charge d'autres maladies. Il a exhorté les autorités, à assurer une bonne maintenance de ces équipements, afin qu'ils soulagent les populations le plus longtemps possible.
Pour Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères, cette aide traduit l'excellence et la vitalité des relations entre les deux pays.
En raison de la situation sécuritaire précaire que connait le pays, le Japon a revu à la hausse l'enveloppe allouée à l'aide d'urgence au profit des personnes déplacées internes au Burkina Faso. C'est ainsi qu'en mars 2020, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Haut conseil pour les réfugiés (UNHCR), ont reçu respectivement 5 millions 800 mille et 1 million 700 mille dollars.
Dans le cadre de l'aide d'urgence, le Japon est intervenu à travers l'Organisation internationale de la migration (OIM), la Croix Rouge et l'UNHCR avec 2 millions 300 mille dollars US. Le Japon a également soutenu le Burkina Faso dans la lutte contre le Covid-19 à travers le PNUD et l'UNICEF à hauteur de 4 millions de dollars US. Le pays finance également un hôpital militaire mobile qui va être installé à Dori.
Pour rappel, la coopération entre le Japon et le Burkina Faso dure depuis plus de 40 ans.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net