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Updated: 1 day 8 hours ago

Burkina/Média : Le directeur des rédactions de L'Observateur Paalga interpellé

Mon, 13/10/2025 - 21:30

Le directeur des rédactions du quotidien L'Observateur Paalga, Ousséni Ilboudo, a été interpellé dans la matinée de ce lundi 13 octobre 2025, par des individus se présentant comme des éléments de l'ex-Agence nationale du renseignement (ANR).

Selon le média, M. Ilboudo s'apprêtait à présider la conférence de rédaction quotidienne lorsqu'il a été abordé par ces hommes à l'intérieur même des locaux du journal.

Il aurait immédiatement obtempéré avant d'être conduit à bord d'une fourgonnette pour une destination inconnue.

Depuis cette interpellation, la rédaction du quotidien affirme être sans nouvelle de son directeur. Les raisons de cette interpellation demeurent, pour l'heure, inconnues.

Lefaso.net
Source : Losbpaalga.com

Categories: Afrique

Bobo-Dioulasso : Le ministre Adjima Thiombiano félicite et encourage la communauté universitaire

Mon, 13/10/2025 - 20:47

En marge des activités de la rentrée académique 2025-2026, le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, le Pr Adjima Thiombiano, a rencontré, ce lundi 13 octobre 2025, les étudiants des universités publiques et privées de la ville de Bobo-Dioulasso ainsi que les enseignants-chercheurs et le personnel ATOS de l'université Nazi Boni. Ces échanges ont eu lieu à l'Institut supérieur des sciences de la santé (INSSA), en présence de plusieurs responsables d'institutions d'enseignement supérieur du pays.

La visite du ministre a débuté par une cérémonie de montée des couleurs nationales, symbole d'unité et de patriotisme. Pour le Pr Thiombiano, ce geste marque non seulement le respect dû aux valeurs de la nation, mais aussi la reconnaissance des efforts consentis par les acteurs du monde universitaire pour redresser le calendrier académique. « Nous sommes venus à l'université Nazi Boni pour honorer la nation à travers la montée des couleurs, mais aussi pour célébrer les acquis majeurs engrangés durant l'année écoulée », a déclaré le ministre.

Les étudiants des universités publiques et privées de Bobo-Dioulasso échangent avec le ministre de l'enseignement supérieur, Pr Adjima Thiombiano

Il a salué l'engagement collectif qui a permis d'atteindre un taux de 92,52 % de normalisation des filières dans les institutions publiques. Un résultat qu'il qualifie de « remarquable », fruit du patriotisme et du sacrifice des enseignants, des étudiants et du personnel administratif.

Le ministre a salué l'engagement collectif qui a permis d'atteindre un taux de 92,52 % de normalisation des filières dans les institutions publiques

Des défis persistants mais pris en compte

Les échanges avec les différents acteurs ont permis d'aborder plusieurs préoccupations. Parmi les points soulevés : les infrastructures universitaires, les conditions de travail, ainsi que certaines questions administratives telles que les indemnités de surveillance ou de correction. Le ministre a assuré que ces préoccupations sont « prises à bras-le-corps » dans le cadre de l'initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous.

La photo de famille des étudiants avec le ministre Adjima Thiombiano

« Ce n'est pas un problème de disponibilité de ressources, et toutes les questions soulevées seront réglées avant la fin de l'année 2025 », a-t-il affirmé, réaffirmant ainsi la volonté du gouvernement de trouver des solutions durables. Le Pr Adjima Thiombiano a également tenu à encourager les étudiants pour, dit-il, leur sens du devoir et leur implication croissante dans la réussite du système éducatif. « Nous assistons depuis deux ans à une prise de conscience des jeunes. Les nouveaux bacheliers, grâce à l'immersion patriotique, montrent un réel engagement pour la réussite de leur année », a-t-il laissé entendre.

La photo de famille des enseignants-chercheurs et le personnel ATOS avec leur ministre de tutelle

Le ministre a par ailleurs rappelé aux nouveaux étudiants qu'ils bénéficient d'un contexte favorable. « Les bacheliers de 2024 ont entièrement bouclé leur année académique, et il n'est plus question de retards. Aucun étudiant ne doit se permettre le luxe de ne pas achever son année au 31 juillet », a-t-il insisté.

Les enseignants-chercheurs et le personnel ATOS de l'université Nazi Boni face à leur ministre de tutelle

La recherche, pilier du développement national

Au cours de son séjour, le ministre en charge de l'enseignement supérieur doit aussi échanger avec les acteurs de la recherche. C'est pourquoi, au-delà de la pédagogie, le ministre a rappelé le rôle essentiel des chercheurs dans la consolidation de la normalisation académique et le développement du pays. « Depuis 2023, la majorité des chercheurs interviennent dans les enseignements. Leur contribution est capitale. Le gouvernement compte sur eux pour accompagner sa vision du développement », a-t-il souligné, invitant les chercheurs à inscrire leurs travaux dans la dynamique nationale.

Pour le président de l'université Nazi Boni, le Pr Hassan Bismarck Nacro, la visite du ministre est un honneur et une source de motivation pour toute la communauté universitaire

Pour le président de l'université Nazi Boni, le Pr Hassan Bismarck Nacro, la visite du ministre est un honneur et une source de motivation pour toute la communauté universitaire. « C'est un geste fort que M. le ministre, malgré un agenda chargé, a pris le temps d'échanger avec nous. Cela témoigne de son attachement à l'enseignement supérieur », a-t-il salué. Cette rencontre aura permis ainsi de renforcer la cohésion entre les acteurs de l'enseignement supérieur. Tous ont réaffirmé leur engagement à poursuivre les efforts en vue de la normalisation totale des années académiques et de l'amélioration continue de la qualité de l'enseignement et de la recherche au Burkina Faso.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Le ministre de l'enseignement supérieur salue les progrès dans la normalisation des années universitaires

Mon, 13/10/2025 - 19:08

Le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation a tenu, ce lundi 13 octobre 2025 à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse sur la rentrée académique 2025-2026 et la situation des retards académiques dans les universités publiques du Burkina Faso. La rencontre, présidée par le ministre Adjima Thiombiano, a permis de dresser un bilan encourageant des efforts engagés pour la normalisation du calendrier universitaire à l'échelle nationale.

Face à la croissance rapide des effectifs, à l'insuffisance des infrastructures pédagogiques et au déficit d'enseignants, les Institutions d'enseignement supérieur et de recherche (IESR) du Burkina Faso ont longtemps été confrontées à des retards et des chevauchements d'années académiques. Selon le ministre Adjima Thiombiano, grâce aux réformes entreprises par le ministère depuis 2023, la situation connaît une amélioration significative.

Pour la rentrée académique 2025-2026, le ministère vise un taux de normalisation de 100%

En effet, selon le Pr Thiombiano, le taux de normalisation des années académiques est passé de 50,47% en octobre 2023 à 81,30% en septembre 2024, pour atteindre 92,52% au 30 septembre 2025. Ces résultats ont été obtenus grâce à la poursuite des activités académiques pendant les périodes de vacances et à la mise en place d'un dispositif rigoureux de planification et de suivi des cours dans les Institutions d'enseignement supérieur et de recherche (IESR).

Plusieurs actions structurantes ont contribué à ces performances. Parmi elles, la réhabilitation d'infrastructures pédagogiques, l'équipement des laboratoires, la dotation en ordinateurs portables des chefs de départements, et la connexion internet dans les universités publiques. Le ministère a également veillé au règlement partiel de la dette sociale, au maintien des œuvres universitaires (restauration et hébergement) durant les vacances, ainsi qu'à l'appui de la SOTRACO pour le transport des étudiants.

Des acteurs du monde de l'enseignement et de la recherche présents à la conférence de presse

L'opérationnalisation de la plateforme numérique Campus Faso a aussi marqué un tournant majeur dans la gestion administrative et académique. « Cet outil facilite désormais la programmation des cours, la tenue des délibérations, la délivrance des attestations et relevés de notes, ainsi que la gestion des salles », a-t-il laissé entendre.

Un bilan globalement positif, mais des efforts à poursuivre

Malgré ces avancées, certaines filières accusent encore des retards. Au total, 24 filières sur 321 (7,48%) restent non normalisées. L'université Joseph KI-ZERBO concentre à elle seule 13 filières en retard (20%), suivie de l'université Nazi BONI (5 filières, 6,49%), de l'université Norbert ZONGO (4 filières, 5,71%), de l'université Thomas SANKARA (1 filière, 2,17%) et de l'Université Virtuelle du Burkina (1 filière, 7,69%).
Cependant, certaines institutions se distinguent par leurs performances. C'est le cas de l'École polytechnique de Ouagadougou (EPO), de l'École normale supérieure (ENS), de l'Université Lédéa Bernard Ouédraogo (ULBO), de l'Université Yembila Abdoulaye Toguyeni (UYAT) et désormais de l'Université Daniel Ouézzin Coulibaly (UDOC), toutes ayant réussi à normaliser leurs années académiques.

Le ministre Adjima Thiombiano a exprimé sa reconnaissance à l'ensemble des acteurs du système

Pour la rentrée académique 2025-2026, le ministère vise un taux de normalisation de 100%. Selon le Pr Adjima Thiombiano, cet objectif passe par le renforcement du système de gestion administrative et académique, l'intensification de l'utilisation de la plateforme Campus Faso, la mise en œuvre des nouveaux régimes d'études, et l'amélioration continue des capacités d'accueil à travers l'Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous (IPEQ).

Les premières infrastructures issues de cette initiative sont attendues dès janvier 2026. « Elles devraient considérablement renforcer les capacités d'accueil et améliorer la qualité de l'enseignement supérieur burkinabè », a souligné le ministre Adjima Thiombiano. Au cours de cette conférence, le ministre Thiombiano a exprimé sa reconnaissance à l'ensemble des acteurs du système notamment les enseignants-chercheurs, les chercheurs, le personnel ATOS, les étudiants, ainsi qu'aux administrations universitaires pour leur engagement, leur abnégation et leur sens du devoir.

Les journalistes présents à la conférence de presse

Il a également salué le soutien constant du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, pour son attention particulière à l'éducation et à l'enseignement supérieur, et remercié le Premier ministre pour son engagement en faveur de la formation. Enfin, le ministre a adressé ses remerciements aux partenaires techniques et financiers, aux structures déconcentrées de l'État, ainsi qu'aux parents d'étudiants pour leur confiance et leur accompagnement.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Photographie : Comment protéger ses photos contre les voleurs ?

Mon, 13/10/2025 - 19:00

Aujourd'hui, tout se partage sur internet. Une photo postée sur Facebook ou Instagram peut être utilisée sans votre autorisation. Certains la partagent sans mauvaise intention, d'autres s'en servent pour des publicités ou même des escroqueries. Pourtant, cela reste du vol, et c'est interdit par la loi. Voici quelques conseils simples pour protéger vos photos.

Dès que vous prenez une photo, elle vous appartient. Cela signifie que personne n'a le droit de l'utiliser sans votre accord, que ce soit pour un site web, une page Facebook ou une affiche. Si quelqu'un la publie sans vous demander, vous pouvez lui demander de la retirer ou même porter plainte, même si cela est peu probable sous nos cieux au Burkina Faso. Néanmoins, gardez toujours les fichiers originaux dans votre ordinateur, un disque dur externe ou sur le cloud. Cela pourrait servir si vous devez prouver que vous êtes bien l'auteur.

Pour décourager les voleurs, ajoutez votre nom, logo ou signature directement sur la photo avant de la publier. Vous pouvez placer ce filigrane dans un coin de l'image ou en transparence au centre. Cela dissuade la plupart des voleurs. Vous pouvez utiliser des outils gratuits comme Phonto ou Canva pour signer vos photos. Il y a aussi iWatermark, mais qui est payant et disponible sur Android ou iOS.

Avant de poster une photo, réfléchissez à l'endroit où vous la partagez. Certains réseaux sociaux, comme Facebook ou Instagram, peuvent réutiliser vos images pour leur publicité. Aussi, évitez de publier vos photos en très haute qualité. Si quelqu'un les copie, il ne pourra pas les utiliser à des fins commerciales. Réduisez donc la taille des images avant de les poster. Aussi, ne publiez pas vos meilleures photos sur Internet.

Si la photo est sensible ou personnelle, partagez-la uniquement avec des personnes de votre entourage en modifiant les paramètres de confidentialité. Vous pouvez aussi choisir de la garder en photo et de ne l'utiliser que pour un usage professionnel. Des plateformes comme Flickr ou 500px offrent plus d'options de gestion de vos photos en ligne.

Il est aujourd'hui possible de retrouver vos images sur le web grâce à des outils de recherche inversée. Des sites comme Google Images et TinEye permettent de voir si quelqu'un a utilisé vos photos sans votre permission. Tapez régulièrement vos photos ou votre nom sur Google pour vérifier si elles apparaissent ailleurs. Certains services comme Pixsy ou Imatag vont encore plus loin en surveillant vos photos en continu. Ils vous alertent en cas d'utilisation illégale.

Si vous trouvez votre photo utilisée sans autorisation, contactez la personne ou la page qui l'a publiée pour lui demander de la retirer. Faites une capture d'écran avec la date et l'adresse du site. Signalez le vol à la plateforme (Facebook, Instagram, etc.).

Certes, aucun moyen n'est infaillible, mais il faut être vigilant quand on choisit de faire de la photographie son gagne-pain. Mieux vaut toujours prévenir que guérir.

Ces astuces ne sont pas exhaustives. Si, de par votre expérience, vous connaissez d'autres astuces et applications pour échapper aux voleurs, n'hésitez pas à les partager en commentaire.

Fredo Bassolé
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Categories: Afrique

Burkina/Enseignement supérieur : L'université Aube nouvelle place sa rentrée universitaire 2025-2026 sous le signe de la rigueur et de l'intégrité académique

Mon, 13/10/2025 - 18:09

L'université Aube nouvelle a effectué sa rentrée universitaire ce lundi 13 octobre 2025. Pour l'année 2025-2026, l'université a accueilli environ 1 000 nouveaux étudiants. La cérémonie officielle d'accueil a connu la présence effective des nouveaux bacheliers, des anciens étudiants et du corps enseignant.

Une année placée sous le signe de la rigueur et de l'intégrité académique, c'est ce que soutient Isidore Gnatan Kini, président-directeur fondateur de l'université Aube Nouvelle ex-ISIG international.

La rigueur dans le travail et l'honnêteté font partie des engagements de l'université. Ces qualités constituent pour lui l'une des raisons pour un étudiant de choisir l'université Aube Nouvelle. À l'entendre, Aube Nouvelle est une université soucieuse de l'avenir de ses étudiants, à telle enseigne que les étudiants qui y fréquentent ne viennent pas uniquement se faire former. Ils apprennent également à s'intégrer dans la société.

« À l'université Aube-Nouvelle, nous nous préoccupons de la formation assurée, d'où l'intégrité, l'honnêteté dans les évaluations, pas de tricherie. La moindre fraude est extrêmement réprimandée. Un étudiant pris en flagrant délit de fraude voit un semestre annulé. Donc cette rigueur académique est vraiment notre préoccupation et nous voudrions que les parents la sachent », a-t-il expliqué.

Cette cérémonie officielle d'accueil, dont l'objectif est de permettre aux nouveaux arrivants de s'assurer du choix qu'ils ont fait, a été marquée par la présentation du programme de l'année, du mécanisme et système d'évaluation ainsi que du système Licence Master Doctorat (LMD).

Par ailleurs, ils ont également été initiés au règlement intérieur. À cet effet, la secrétaire générale de l'université Aube nouvelle Ouaga, Chantal Bouda, a invité les étudiants au respect strict de ce règlement intérieur et au respect mutuel du personnel, car aucune réussite ne peut être atteinte sans discipline.
En outre, Chantal Bouda a encouragé les jeunes étudiants à ne pas se fier aux mauvaises pratiques comme la tricherie, l'usage inapproprié de l'intelligence artificielle, mais plutôt à compter sur leurs propres connaissances et à demeurer des modèles.

Cette rentrée universitaire 2025-2026 est placée sous le signe de la rigueur et de l'intégrité académique

« Nous avons encouragé les étudiants à travailler de façon probe, à être des étudiants modèles. Nous les avons encouragés aussi à travailler leurs neurones pour ne pas être au service de ChatGPT. Nous les avons aussi encouragés au respect mutuel car le respect invite au respect », a-t-elle confié.

Durant la cérémonie, les nouveaux arrivants ont assisté à une prise de contact avec le personnel de l'université, allant des coordonnateurs en passant par les chargés d'études, les chefs de scolarité, sans oublier les enseignants à temps plein, etc.

Créée depuis 1992, l'université Aube Nouvelle compte aujourd'hui 26 enseignants permanents au rang de docteur et environ 400 enseignants vacataires. Elle dénombre également plus d'une soixantaine de filières.
L'année universitaire qui a débuté ce 13 octobre 2025 prendra fin en juillet 2026. À noter que pour le classement des universités privées du Burkina Faso, U-Auben est classée 15ᵉ pour son campus de Ouagadougou et 6ᵉ pour celui de Bobo-Dioulasso.

Hanifa Koussoubé
Muriel Dominique Ouédraogo (stagiaire)
Crédit photos Bonaventure Paré
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Categories: Afrique

Soutien à la patrie : La diaspora burkinabè du Ghana contribue à hauteur de 10 millions de FCFA et 50 tonnes de ciment

Mon, 13/10/2025 - 18:00

Une délégation de la communauté burkinabè résidant au Ghana conduite par M. Romuald Sawadogo, représentant du Haut Conseil des Burkinabè de l'étranger pour la région du Grand Accra, s'est rendue au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur. Accompagnée de chefs coutumiers et de personnalités ressources, elle a procédé à une remise solennelle de dons au Fonds de soutien patriotique.

Cette contribution s'inscrit dans le cadre de la Journée de mobilisation patriotique et culturelle (JMPC), organisée les 5 et 6 juillet 2025 par l'ambassade du Burkina Faso à Accra. Cette initiative avait permis de collecter la somme de 10 000 000 de francs CFA.

La cérémonie officielle de remise s'est tenue le mercredi 8 octobre 2025. La délégation, comptant parmi ses membres des autorités coutumières telles que El Hadj Mohammed Anebahoum Badjembou, chef de la communauté kassena-nankana d'Accra, a officiellement remis le fruit de cette collecte aux représentants du département ministériel.

Profitant de leur séjour au Burkina Faso, les membres de la délégation se sont également rendus sur le site de Faso Mêbo, où ils ont effectué un don complémentaire de 50 tonnes de ciment, renforçant ainsi leur engagement concret envers le développement national.

Agbegnigan Yaovi
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Categories: Afrique

Burkina/El'bouge : Le sport au service de la santé féminine et de la lutte contre le cancer du sein

Mon, 13/10/2025 - 13:30

Placée sous le thème « Toutes en forme, toutes concernées », la première édition de El'bouge s'est tenue le samedi 11 octobre 2025 à Ouagadougou. Cette initiative, dédiée à la santé de la femme et à la sensibilisation sur le cancer du sein, a combiné sport, dépistage et échanges autour de la prévention. Une première édition qui a tenu toutes ses promesses.

Dès les premières heures de la matinée, les participantes ont répondu présentes à l'appel du mouvement El'bouge, qui vise à encourager les femmes à adopter une vie active pour préserver leur santé. Au programme : un cours de bodybalance pour bien démarrer la journée, suivi d'une séance gratuite de dépistage du cancer du sein.

Dans une ambiance conviviale et motivante, les participantes ont également pu tenter leur chance à un jeu tombola, avec, à la clé, des abonnements à la salle de sport Kosso Cross Fit et des tickets pour le show du “King of Squat”, symbole de vitalité et de dépassement de soi.

Béla Ouédraogo a rappelé, dans son allocution, que la beauté et la force d'une femme résident dans sa résilience.

Au-delà de l'effort physique, cette première édition a été marquée par une séance de sensibilisation riche en échanges. Un panel, tenu autour du thème « Bouger pour la vie : rôle du sport et de la prévention dans la lutte contre le cancer du sein », a réuni trois gynécologues, la présidente d'une association de lutte contre le cancer et un coach sportif.

Les discussions ont permis de mettre en lumière le lien étroit entre activité physique et prévention. Les spécialistes ont rappelé que la pratique régulière du sport réduit significativement les risques de développer un cancer du sein et améliore la qualité de vie des patientes en traitement ou en rémission.

Béla Ouédraogo, en pleine séance de bodybalance

Attentives et curieuses, les participantes n'ont pas manqué de poser des questions sur les signes précoces de la maladie, les méthodes de dépistage ou encore les habitudes de vie à adopter.

Une sensibilisation saluée pour sa clarté et sa pertinence.

Après cette phase d'échanges et d'apprentissage, place à la dépense énergétique collective. Les organisateurs ont invité les participantes à clôturer cette première édition par des sessions intenses de bodycombat et de Zumba, synonymes de joie, d'énergie et de libération.

Les participants ont profité de l'occasion pour soumettre leur question aux panélistes

Dans une atmosphère de fête et de solidarité, femmes et hommes ont bougé, dansé et transpiré ensemble, envoyant un message fort : « Le sport, c'est la vie. »

Béla Ouédraogo, l'une des initiatrices de l'événement, a rappelé avec émotion que « ce qui rend belle une femme, ce n'est pas son visage, son corps ou ses formes, mais sa force intérieure et sa capacité à se relever. » Elle a souligné que la lutte contre le cancer du sein est l'affaire de toutes et de tous, car « la santé d'une femme, c'est la santé d'une famille, d'une communauté, d'un pays. »

L'événement s'est achevé sur des mots d'encouragement et de reconnaissance adressés aux partenaires, notamment Josiane Bambara, directrice générale de Tangui Immobilier et marraine de l'édition ; Hamed Kadiogo, directeur général d'Emprint Forse School ; et Kosso Sangaré, promoteur de la salle Kosso Cross Fit, sans oublier l'ensemble des soutiens techniques et bénévoles.

Vue partielle des participants

Cette première édition de El'bouge aura su allier sport, sensibilisation et solidarité, tout en rappelant l'importance du mouvement dans la prévention du cancer du sein.

Face à l'enthousiasme suscité et à la pertinence du message, les initiateurs envisagent déjà une seconde édition encore plus inclusive et participative, pour que chaque femme puisse continuer à bouger, prévenir et vivre pleinement.

Anita Mireille Zongo (stagiaire)
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Categories: Afrique

Avis de recrutement de « Jeunes talents » (H/F) au profit de la SONABHY

Mon, 13/10/2025 - 12:30

WYN-008-2025

Suite à une révision des profils à recruter, nous invitons tous les candidats ayant déjà postulé à l'Avis WYN-007-2025 et les nouveaux candidats intéressés à soumettre leurs candidatures conformément au présent communiqué.

WHAT YOU NEED SA, à travers son département GRH et développement des performances, recrute des Jeunes Talents (H/F) rémunérés pour le compte de la Société Nationale Burkinabè des Hydrocarbures (SONABHY).

CONTEXTE ET JUSTIFICATION :

Le manque de compétences des jeunes diplômés ou l'inadaptation de leurs compétences aux besoins du marché du travail, mais aussi le faible taux d'offre d'emplois, sont des freins à leur insertion professionnelle. Cela constitue de nos jours une source de préoccupation dans les instances de décision au niveau national et mondial. En effet, le taux de chômage au niveau mondial des jeunes est de 13, 6%. Au Burkina Faso, il est de 14,7% pour ceux qui ont une formation technique et professionnelle, contre 15,4% pour ceux ayant une formation générale et 23% pour ceux de la formation technique et professionnelle dans les filières tertiaires.

Face à cette situation, plusieurs structures privées se sont engagées dans l'accompagnement des jeunes diplômés par l'octroi d'opportunités suivant un programme dénommé « Jeunes talents ». Le programme
« jeunes talents » constitue un tremplin pour l'insertion et le développement professionnel des jeunes diplômés en leur offrant l'opportunité d'avoir les bases d'une carrière professionnelle solide. Il permet également de développer et de soutenir le système d'adéquation « formation-emploi », contribuant ainsi à la compétitivité de la jeunesse du pays sur le marché de l'emploi.

Dans le cadre de sa Responsabilité Sociétale des entreprises (RSE), la SONABHY s'investit à soutenir les aspirations socio-économiques du Burkina Faso dans plusieurs segments dont le développement du capital humain. C'est pourquoi la SONABHY a décidé de jouer pleinement sa partition à travers son Programme « Jeunes Talents » destiné à accroître l'attractivité des talents, le développement de leurs compétences et la formation des futurs leaders du pays.

À travers le programme « Jeunes Talents », lancé en 2024, la SONABHY a démontré sa volonté d'offrir aux jeunes diplômés des opportunités concrètes de perfectionnement et d'intégration dans le tissu socio-économique national.
La première cohorte, composée de cinq jeunes formés dans des domaines stratégiques, a permis de mesurer l'impact positif d'un accompagnement structuré. Ces résultats probants justifient aujourd'hui la reconduction et l'extension du programme à de nouveaux jeunes diplômés.

Le programme « Jeunes talents » se positionne ainsi comme un véritable tremplin pour l'insertion et le développement professionnel, consolidant le lien entre formation et emploi et contribuant à la compétitivité de la jeunesse burkinabè sur le marché du travail.

Postulez donc afin de saisir l'occasion pour des immersions pratiques qui vous permettront de développer vos compétences et d'améliorer votre insertion professionnelle au Burkina et à l'international.
Ce programme vous offre la chance de devenir un futur leader et de contribuer activement au développement économique du Burkina Faso. Ne manquez pas cette occasion de propulser votre carrière !
Pour cette deuxième phase du Programme « Jeunes Talents », la SONABHY ouvre les (07) postes suivants :
1. Un (01) Jeune talent en Transport logistique de niveau bac+5
2. Un (01) Jeune talent en Gestion des Ressources Humaines de niveau bac+5
3. Un (01) Jeune talent en Finances de niveau bac+5
4. Un (01) Jeune talent Ingénieur Statisticien-Economiste de niveau bac+5
5. Un (01) Jeune talent en Comptabilité Analytique de niveau bac+5
6. Un (01) Jeune talent en Energies Renouvelables de niveau bac+5
7. Un (01) Jeune talent en Markéting de niveau bac+5
Important : Veuillez lire l'intégralité du communiqué avant de postuler !

A- Conditions générales

Les candidats aux différents postes doivent satisfaire aux conditions générales suivantes :
• Être de nationalité Burkinabè ;
• Être âgé de 22 ans au moins et de 30 ans au plus au 31 décembre 2025 ;
• Être physiquement bien portant et jouir de l'ensemble de ses facultés mentales ;
• Être immédiatement disponible ;
• S'exprimer couramment en français ;
• Avoir un diplôme de niveau Bac+5 soutenu après le 31/12/2022 (les attestations d'admission ne sont pas recevables)
• Ne pas être un Jeune Talent SONABHY de la cohorte 2024
• Partager ou désirer développer les valeurs professionnelles suivantes :
L'esprit d'équipe, le sens du leadership, le désir d'acquérir de nouvelles connaissances et des compétences, la courtoisie, le travail bien fait, la ponctualité et l'assiduité, le respect de la hiérarchie, la rigueur, le professionnalisme et le sens de la responsabilité.

B- Description des postes à pourvoir

1- Jeune talent en Transport logistique
Nombre de poste à pourvoir : 01
Niveau d'études : Être titulaire d'un diplôme de niveau Bac+5 en transport logistique, commerce international
Expérience professionnelle : Non exigée
Aptitudes professionnelles : Intervenir dans le déploiement des technologies avancées dans l'organisation de la circulation des produits de la société en vue de permettre une meilleure traçabilité et une optimisation des coûts.
Lieu de travail : Direction stratégique trading et approvisionnement à Ouagadougou
Disponibilité : Être immédiatement disponible

2- Jeune talent en Gestion des Ressources Humaines
Nombre de poste à pourvoir : 01
Niveau d'études : Être titulaire d'un diplôme de niveau Bac+5 en Gestion des Ressources Humaines avec des compétences en intelligence Artificielle ;
Expérience professionnelle : Non exigée
Aptitudes professionnelles : Contribuer à la mise en œuvre et à l'optimisation d'une démarche de la Gestion prévisionnelle des Emplois et des compétences (GPEC) à travers la digitalisation, l'innovation et l'accompagnement des processus RH au sein de la société.
Lieu de travail : Direction des Ressources Humaines à Ouagadougou
Disponibilité : Être immédiatement disponible

3- Jeune talent en Finances
Nombre de poste à pourvoir : 01
Niveau d'études : Être titulaire d'un diplôme de niveau Bac+5 en finance quantitative ou gestion des risques financiers, en Banques Finances.
Expérience professionnelle : Non exigée
Aptitudes professionnelles : Intervenir dans l'optimisation et l'automatisation de la gestion des flux financiers à travers le développement et la mise en place d'outils innovants pour accroitre la productivité de la société.
Lieu de travail : Direction Financière et Comptable à Ouagadougou
Disponibilité : Être immédiatement disponible

4- Jeune talent Ingénieur Statisticien-Economiste
Nombre de poste à pourvoir : 01
Niveau d'études : Être titulaire d'un diplôme d'Ingénieur Statisticien-Economiste de niveau Bac+5
Expérience professionnelle : Non exigée
Aptitudes professionnelles : Collecter, analyser et modéliser des données économiques et statistiques afin d'éclairer la prise de décisions stratégiques
Lieu de travail : Direction Générale à Ouagadougou
Disponibilité : Être immédiatement disponible

5- Jeune talent en Comptabilité Analytique
Nombre de poste à pourvoir : 01
Niveau d'études : Être titulaire d'un diplôme de niveau Bac+5 en Audit Contrôle Comptabilité, Finances Comptabilité ou Sciences de Gestion ;
Expérience professionnelle : Non exigée
Aptitudes professionnelles : Intervenir dans l'optimisation des coûts et le contrôle des dépenses ainsi que l'appui à la prise de décision stratégique favorisant la rentabilité et l'accroissement de la performance au profit de la société.
Lieu de travail : Direction du Contrôle de Gestion à Ouagadougou
Disponibilité : Être immédiatement disponible

6- Jeune talent en Energies Renouvelables
Nombre de poste à pourvoir : 01
Niveau d'études : Être titulaire d'un diplôme de niveau Bac+5 en Energies Renouvelables ;
Expérience professionnelle : Non exigée
Aptitudes professionnelles : Intervenir dans l'exploration des alternatives énergétiques durables en préconisant des technologies innovantes permettant d'atteindre l'efficacité énergétique dans les projets et investissements de la société.
Lieu de travail : Direction de la qualité hygiène ; sécurité et environnement à Ouagadougou
Disponibilité : Être immédiatement disponible

7- Jeune talent en Markéting
Nombre de poste à pourvoir : 01
Niveau d'études : Être titulaire d'un diplôme de niveau Bac+5 (Master) en Marketing, Marketing Digital, Marketing et stratégie ;
Expérience professionnelle : Non exigée
Aptitudes professionnelles : Intervenir dans l'élaboration et à la mise en œuvre de stratégies marketing innovantes et contribuer à l'analyse du marché, des comportements clients pour proposer des pistes d'optimisation de l'expérience client.
Lieu de travail : Direction Commerciale et Marketing à Ouagadougou
Disponibilité : Être immédiatement disponible

C- Composition du dossier
• Une demande adressée à Monsieur l'Administrateur Général de WHAT YOU NEED précisant le poste à pourvoir
• Une lettre de motivation datée et signée et mettant en exergue son projet professionnel adressée à Monsieur l'Administrateur Général de WHAT YOU NEED
• Un curriculum vitae détaillé, sincère, daté et signé
• Une copie légalisée du diplôme exigé
• Une copie légalisée de la Carte Nationale d'Identité Burkinabè ou du Passeport

En cas d'admission les candidats devront fournir des pièces complémentaires suivantes :
• Un certificat de nationalité burkinabè ;
• Un casier judiciaire datant de moins de trois (03) mois.

D- Date et lieu de dépôt des dossiers de candidature
Les dossiers de candidatures sont reçus exclusivement en ligne à l'adresse : wynrecrutejeunetalent@gmail.com du mardi 14 octobre 2025 à 00H00 au jeudi 23 octobre 2025 à 23H59. Le dossier de candidature doit être envoyé en un seul fichier en format PDF en précisant en objet le titre du poste.

E- Procédure de recrutement

• Phase 1 : Présélection sur dossier : Seuls les cent (100) premiers dossiers de candidature par poste à pourvoir seront pris en compte pour la présélection.
• Phase 2 : Entretiens oraux et évaluation des habilités professionnelles : A l'issue du test oral seuls les trois (03) meilleurs candidats par poste à pourvoir seront retenus pour le classement final.
• Phase 3 : Entretiens oraux définitifs : les trois meilleurs candidats seront auditionnés par les directions d'accueil en vue de la sélection définitive du jeune talent.
• Toute note inférieure à 07/20 dans une épreuve est éliminatoire
• L'admission d'un candidat n'est prononcée que lorsqu'il a obtenu une moyenne totale supérieure ou égale à 12/20
• Seuls les candidats présélectionnés à une étape donnée seront invités à prendre part à l'étape suivante
• Toutefois, l'admission n'est définitive qu'après un contrôle approfondi.

F- Informations utiles :

• Seul l'avis de recrutement publié par le cabinet fait foi
• Seul le diplôme exigé est accepté
• Seuls les cent (100) premiers dossiers de candidature par poste à pourvoir déposés au cours de la période et par la voie sus-indiquée seront reçus et pris en compte
• Les diplômes présentés feront l'objet de vérification de leur authenticité
• Le lieu et la date de déroulement des différentes épreuves seront communiqués à l'issue de chaque étape à travers le site web de WHAT YOU NEED (www.wyngroupe.com) et ses réseaux sociaux Facebook et LinkedIn
• Le cabinet se réserve le droit de ne donner aucune suite au présent avis de recrutement

G- Renseignements :

Pour toute information complémentaire, veuillez appeler le 25452460 du lundi au vendredi de 08h00 à 16h00 ou visiter notre site web www.wyngroupe.com et nos pages Facebook et LinkedIn.

Aboubakari OUEDRAOGO
Administrateur Général

Categories: Afrique

Burkina : Le ministre de l'Enseignement supérieur salue les progrès dans la normalisation des années universitaires

Mon, 13/10/2025 - 11:00

Le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a tenu, ce lundi 13 octobre 2025 à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse sur la rentrée académique 2025-2026 et la situation des retards académiques dans les universités publiques du Burkina Faso. La rencontre, présidée par le ministre Adjima Thiombiano, a permis de dresser un bilan encourageant des efforts engagés pour la normalisation du calendrier universitaire à l'échelle nationale.

Face à la croissance rapide des effectifs, à l'insuffisance des infrastructures pédagogiques et au déficit d'enseignants, les institutions d'enseignement supérieur et de recherche (IESR) du Burkina Faso ont longtemps été confrontées à des retards et des chevauchements d'années académiques. Selon le ministre Adjima Thiombiano, grâce aux réformes entreprises par le ministère depuis 2023, la situation connaît une amélioration significative.

En effet, selon le Pr Thiombiano, le taux de normalisation des années académiques est passé de 50,47% en octobre 2023 à 81,30% en septembre 2024, pour atteindre 92,52% au 30 septembre 2025. Ces résultats ont été obtenus grâce à la poursuite des activités académiques pendant les périodes de vacances et à la mise en place d'un dispositif rigoureux de planification et de suivi des cours dans les IESR.

Plusieurs actions structurantes ont contribué à ces performances. Parmi elles, la réhabilitation d'infrastructures pédagogiques, l'équipement des laboratoires, la dotation en ordinateurs portables des chefs de départements, et la connexion internet dans les universités publiques. Le ministère a également veillé au règlement partiel de la dette sociale, au maintien des œuvres universitaires (restauration et hébergement) durant les vacances, ainsi qu'à l'appui de la SOTRACO pour le transport des étudiants.

L'opérationnalisation de la plateforme numérique “Campus Faso” a aussi marqué un tournant majeur dans la gestion administrative et académique. Cet outil facilite désormais la programmation des cours, la tenue des délibérations, la délivrance des attestations et relevés de notes, ainsi que la gestion des salles.

Malgré ces avancées, certaines filières accusent encore des retards. Au total, 24 filières sur 321 (7,48%) restent non normalisées. L'Université Joseph KI-ZERBO concentre à elle seule 13 filières en retard (20%), suivie de l'Université Nazi BONI (5 filières, 6,49%), de l'Université Norbert ZONGO (4 filières, 5,71%), de l'Université Thomas SANKARA (1 filière, 2,17%) et de l'Université Virtuelle du Burkina (1 filière, 7,69%).

Cependant, certaines institutions se distinguent par leur performance. C'est le cas de l'École Polytechnique de Ouagadougou (EPO), de l'École Normale Supérieure (ENS), de l'Université Lédéa Bernard Ouédraogo (ULBO), de l'Université Yembila Abdoulaye Toguyeni (UYAT) et désormais de l'Université Daniel Ouézzin Coulibaly (UDOC), toutes ayant réussi à normaliser leurs années académiques.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Cérémonie de récompense du personnel de SankMoney : Une reconnaissance inédite, plus de 100 téléphones, 30 motos scooters et une voiture de la marque MG RX5

Mon, 13/10/2025 - 10:33

SankMoney, la solution africaine de mobile money, a offert une surprise chaleureuse à ses collaborateurs lors d'une cérémonie de reconnaissance, démontrant ainsi son engagement envers le bien-être de son personnel.

Les dirigeants de SankMoney, conscients des efforts déployés par leurs équipes pour faire de l'entreprise l'une des solutions de mobile money les plus prisées au Burkina Faso, ont décidé de marquer le coup en récompensant leurs employés. Plus de 100 collaborateurs, principalement des jeunes, ont ainsi reçu des attestations de reconnaissance, tandis que les employés les plus performants ont été gratifiés d'un téléphone et de motos de haute qualité. Une collaboratrice a même eu l'honneur de recevoir une voiture MG RX5 flambant neuve de la société MERVEILLE DISTRIBUTION.

Le personnel a reçu des attestations

Boureïma Nanéma, Président du conseil d'administration de SankMoney, a souligné l'importance de cette initiative, affirmant que la société, en tant qu'entreprise citoyenne, se préoccupe du bien-être de la population. Il a exprimé la nécessité de reconnaître les efforts fournis par le personnel et les a encouragés à poursuivre dans cette voie.

Au milieu, Boureïma Nanéma a invité le personnel à plus de rigueur afin de relever les défis

« Ce geste vise à les motiver à donner le meilleur d'eux-mêmes. Nous souhaitons les inciter à redoubler d'efforts, car notre aventure ensemble est encore longue. Nous aspirons à avoir un impact positif sur la vie des Burkinabè », a-t-il déclaré, tout en exprimant sa fierté pour le travail acharné de ses équipes.
Le directeur général, Sada Zougmoré, a également pris la parole pour remercier ses collaborateurs et évoquer l'importance de leur engagement. Il a précisé que les récompenses avaient été attribuées en fonction des résultats et du respect des principes de travail.

Sada Zougmoré a félicité le personnel pour le travail accompli

« Nous sommes engagés dans la construction du Burkina Faso. Nous demandons à chacun d'être prêt à répondre aux besoins de la population », a-t-il ajouté.

Une équipe reconnaissante

Le personnel a exprimé sa gratitude pour les récompenses reçues. La directrice corporate, Sinini Millogo, a été particulièrement émue de recevoir la voiture, se déclarant reconnaissante de la confiance accordée par la direction.

Madame Millogo recevant sa voiture

« Je suis profondément touchée par cette reconnaissance. Je n'ai jamais ménagé mes efforts pour soutenir l'initiative. Mes collaborateurs doivent continuer à croire en eux pour relever les défis à venir », a-t-elle déclaré.

Alassane Sanfo, également récompensé par une moto et un téléphone, a souligné l'importance de cette initiative pour galvaniser le personnel. « Cette reconnaissance nous motive à continuer de travailler dur. Nous sommes fiers de faire partie de cette jeune entreprise, et nous avons hâte de réaliser de grands exploits ensemble », a-t-il affirmé.

À droite, Alassane Sanfo a reçu une moto et un téléphone de qualité supérieure

À propos de SankMoney

SankMoney propose une solution permettant de transférer de l'argent, d'effectuer des paiements, d'acheter des recharges téléphoniques, ainsi que du carburant, facilitant ainsi la vie quotidienne de ses utilisateurs.

SB
Lefaso.net

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Décès de YAMEOGO / PARE Catherine : Faire-part

Tue, 07/10/2025 - 10:00

« J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. »
2 Timothée 4 : 7

La grande famille YAMEOGO à Issouka, Koudougou, Bobo Dioulasso, Ouagadougou et en Allemagne
Les grandes familles PARE et KI à Kissan, Bounou, Toma, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou
La famille de Feu Laurent YAMEOGO à Bobo-Dioulasso,
Les frères et sœurs, NANA / YAMEOGO Agnès, PARE Jean, PARE Florence, PARE Gabrielle, YOUL/PARE Caroline
Les enfants :
Julienne à Tougan,
Mamadou Jean Désiré à Bobo-Dioulasso,

Noëlla Adélaïde à Tenkodogo,
Edwige Amonoria à Ouagadougou,
Wendsomdé Evariste Sosthène, en Allemagne,
Wëndtoin Sylvianne Eléonore à Banfora,

Wendpagnangdé Serge Hermann en Allemagne,
Sombe-Winddin Estelle Stéphania à Bobo-Dioulasso,
Boinzemwendé Emery Laurentin Sylvère en Allemagne,
La sœur Marthe KI à Sabcè
La sœur Annie Gisèle SOW, à Safané

Les familles alliées : ZONGO, NANA, ZOMA, BAMBARA, OUEDRAOGO, YOUL, SANOU, MILLOGO, YAMYAOGO, TRAORE, SEELIG, TIOLE, GODERDZISHVILI, SOW, TOE, ZAN

Les petits enfants et arrières petits enfants, ont la profonde douleur de vous annoncer le décès des suites de maladie, le jeudi 02 octobre 2025 à Bobo-Dioulasso, de leur épouse, fille, sœur, mère, grand-mère, arrière-grand-mère,

Madame YAMEOGO / PARE Catherine, précédemment Conseillère pédagogique à la retraite à Bobo-Dioulasso.
Les obsèques sont prévues comme suit :

Mercredi 08 octobre 2025
20 heures : Veillée de prière au domicile familial à Yéguéré, Secteur 10, Bobo-Dioulasso
Jeudi 09 octobre 2025
9 heures : Levée du corps à la morgue du Centre hospitalier universitaire Souro Sanou de Bobo-Dioulasso
10 heures : Recueillement au domicile familial
13 heures 15 : Levée du corps au domicile pour l'Eglise
14 heures : Messe d'absoute au Sanctuaire Notre Dame de la Salette (secteur 22, Bobo-Dioulasso), suivie de l'inhumation au domicile familial.

Union de prières !

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In memoriam : TENE GERTRUDE OUEDRAOGO/FAHO

Tue, 07/10/2025 - 10:00

In memoriam :

Déjà un (01) an qu'il a plu au Seigneur de rappeler auprès de lui sa servante TENE GERTRUDE OUEDRAOGO/FAHO agent du MATDS à la retraite dans sa 66 ème année.

En ce premier anniversaire :

Sa majesté NAABA KIBA Roi du Yatenga

Le Baloum NAABA du Yatenga

La Grande Famille de Feu OUEDRAOGO Mamadou Michel

La Grande Famille de Feu GUESSEBEOGO

Les familles FAHO, TRAORE, TARO, YAKORO, COULIBALY, YANFONI, DAKYO, SEINI, ZOUMBARA et BASSOLET à Bourasso, Dara, Sikoro, Biron BWABA, Nouna, Lekuy, Bobo Dédougou, Réo et Ouagadougou

Les familles alliées, GUISSOU, KABORE, BOUGOUM, BOLOGO, SAWADOGO, à Ouahigouya, Béma, Bobo- Dioulassso, Sarma, Gourcy, Koudougou, Yako, Tema-Bokin, Poa, Dédougou et Ouagadougou.

Les enfants : Ben Idriss, Souleymane, Ismaël et Sourraia

Les petits enfants : Jalil, Joris, Noam et Nala

Vous renouvellent leurs sincères remerciements et leur profonde gratitude pour les nombreuses marques d'amitié, de sympathie, de compassion, et de soutiens multiformes.

Que Dieu tout puissant leur rende au centuple.

Ils vous demandent de garder une pensée pieuse envers la défunte et vous informent que des messes seront dites pour le repos de son âme à la Paroisse Saint Pierre de Gounghin.

Que l'âme de TENE GERTRUDE OUEDRAOGO/FAHO repose en paix dans la lumière du Christ.

Programme des messes - Paroisse Saint Pierre de Gounghin

Mercredi 08 octobre 2025 : 5h45 et 9h00

Dimanche 02 novembre 2025 : 9h00

Dimanche 07 décembre 2025 : 9h00

Dimanche 04 janvier 2026 : 9h00

Dimanche 01 février 2026 : 9h00

Dimanche 01 mars 2026 : 9h00

Dimanche 12 avril 2026 : 9h00

Dimanche 03 mai 2026 : 9h00

Dimanche 07 juin 2026 : 9h00

Dimanche 05 juillet 2026 : 9h00

Dimanche 02 août 2026 : 9h00

Dimanche 06 septembre 2026 : 9h00

Dimanche 04 octobre 2026 : 9h00

Samedi 10 octobre 2026 : 5h45 et 9h00

Dimanche 08 novembre 2026 : 9h00

Dimanche 06 décembre 2026 : 9h00

Categories: Afrique

Décès de DIALLO Abdoulaye : Faire-part

Tue, 07/10/2025 - 09:30

La grande famille Diallo, Boly, Barry à Ouagadougou, Diabo, Fada N'Gourma et Bobo Dioulasso,

Les familles alliées Doumbia, Garba, Ide, Maiga, Levallois, Sankara, Seck, et Sidibé au Burkina, Mali, Niger, Sénégal, Abidjan, Paris, Canada et Etats Unis d'Amérique.

Les amis et connaissances au Burkina et ailleurs, ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur père, oncle, frère, beau-père et grand père, DIALLO Abdoulaye, ancien instituteur au Groupe Scolaire le Plateau et lycée Internationale Amitié. Décès survenu le 05 Octobre 2025 à Ouagadougou de suite de maladie.

Les obsèques auront lieu le jeudi 09/10/2025

La levée du corps : 09H00 à la morgue du CHU de Bogodogo suivi d'une prière à domicile à Bendogo.
Départ pour l'inhumation au cimetière de Gounghin à partir de 11H

En cette douloureuse circonstance, les familles ainsi que leurs alliées invitent tous ceux qui ont côtoyé le défunt à s'unir à eux dans la prière et la compassion.

Que son âme repose en paix.

Union de prière !

Categories: Afrique

Jean Baptiste Tapsoba : Parcours d'un bâtisseur de l'État voltaïque et défenseur de l'initiative privée

Tue, 07/10/2025 - 00:13

Ancien directeur adjoint du Protocole, diplomate, entrepreneur et acteur engagé des premiers temps de la Haute-Volta indépendante, Jean Baptiste Tapsoba livre un témoignage dense et sans détour sur son parcours, ses convictions et les grandes étapes de l'histoire politique du Burkina Faso. De l'éveil nationaliste à Bobo-Dioulasso à l'installation du ministère des Affaires étrangères, en passant par sa mission à l'ONU, il offre la mémoire lucide et passionnée d'un homme qui a servi l'État sans rien attendre en retour. Visionnaire, il a toujours cru que l'esprit d'entreprise était une force essentielle pour bâtir l'avenir. Entre souvenirs personnels, anecdotes diplomatiques, réflexions politiques et messages d'encouragement à la jeunesse, ce témoignage se veut à la fois une leçon d'histoire et une invitation à l'engagement, à l'intégrité et à l'amour de la patrie.

Lefaso.net : Pouvez-vous nous parler de votre enfance dans le Bam et de vos souvenirs liés à l'école régionale où vous avez obtenu votre certificat d'études en 1945 ?

Jean Baptiste Tapsoba : Je suis né le 16 juillet 1931, dans la province du Bam, située dans la région du Centre-Nord (actuelle région des Kuilsé) du Burkina Faso. Mon père y exerçait comme premier catéchiste, ce qui fait que j'ai grandi dans un environnement fortement imprégné de la foi chrétienne. J'ai reçu une éducation influencée par les pères missionnaires.

Mon enfance dans le Bam était marquée par une vie simple et joyeuse. Avec mes amis, nous gardions les moutons et partions en brousse cueillir des fruits sauvages. Pendant la saison sèche, nous creusions aux abords du lac Bam pour ramasser des silures, que nous rapportions à notre mère. Elle les cuisinait pour nous, et franchement, on mangeait très bien dans le Bam. J'en garde de très bons souvenirs.

En 1939, j'ai quitté le Bam à pied avec cinq camarades d'enfance pour aller à Ouagadougou, en passant par Kaya. Nous avons marché deux jours pour atteindre Kaya, où nous avons passé la nuit. Le lendemain, on nous a embarqués dans une voiture qui fonctionnait au gaz. À cette époque, les voitures roulaient au gazogène.

Le trajet de Kaya à Ouagadougou a pris toute la journée, car il fallait s'arrêter tous les 20 kilomètres pour faire monter le gaz. Nous sommes partis le matin et nous n'avons atteint la capitale que dans la nuit. Ce déménagement était nécessaire parce qu'il n'y avait pas d'école dans le Bam. Pour étudier, il fallait venir à Ouagadougou.

Mon arrivée à Ouagadougou a été un choc culturel. L'alimentation y était différente. Chez nous dans le Bam, nos mères pilaient le mil sans en retirer le son, alors qu'ici, ce n'était pas le cas. J'ai même envisagé de retourner au village, tant je trouvais la nourriture peu satisfaisante.

Je vivais chez mon oncle à Samandin. Tous les matins, je faisais le trajet à pied jusqu'à l'école régionale, l'ancien lycée Cours normal des jeunes filles devenu lycée Nelson-Mandela. À midi, je rentrais pour le déjeuner, puis je retournais en classe à pied. Le soir, après les cours, nous allions arroser les plantes du jardin scolaire.

J'ai obtenu mon certificat d'études en 1945, après six années d'école. J'étais particulièrement doué en français, un peu moins en mathématiques. J'avais une belle relation avec le directeur, un homme brillant, surtout en maths. On se taquinait souvent dans une ambiance bon enfant.

À la fin de mes études, j'avais la possibilité d'aller suivre une formation d'instituteur à Koudougou. Mais le directeur de la Prévoyance sociale, à l'époque, a choisi de nous recruter, mon camarade de classe et moi.

Nous travaillions dans la distribution de produits de première nécessité. Ces produits étaient achetés à bas prix et revendus à la population. Mon ami partait en brousse pour les achats, pendant que moi, je travaillais au secrétariat. Mon salaire mensuel s'élevait à 300 francs CFA.

J'avais la chance d'avoir un patron qui m'appréciait beaucoup. Nos bureaux se trouvaient à l'endroit où est construit aujourd'hui l'hôtel Indépendance (actuel hôtel Azalaï). Lui, habitait près de la Mission catholique. À midi, il me transportait à vélo chez lui pour déjeuner, puis nous retournions ensemble au travail. J'ai travaillé à ses côtés pendant deux années.

Comment avez-vous vécu vos premières expériences de travail à la Prévoyance sociale et à la boutique « L'Africaine Française » ?

J'ai été très bien intégré par mon directeur Parenko Augustin Palé. C'était un homme qui vivait à l'européenne, avec un sens aigu de l'organisation et du raffinement. Il m'invitait régulièrement chez lui, et nous partagions les repas à table dans une ambiance conviviale. Ce fut une période très enrichissante pour moi. J'en garde une excellente impression. Malheureusement, quand j'ai quitté son service, il l'a mal vécu. Il n'était pas content de mon départ.

Par la suite, j'ai travaillé à « l'Africaine Française » en tant que commis de recettes. Ma mission consistait à enregistrer les achats à chaque passage de client, puis à faire le point des ventes en fin de journée. Mon travail faisait l'objet d'un suivi rigoureux de la part de mon employeur, un Européen. Mais très vite, une relation de confiance s'est installée entre nous. Il me faisait pleinement confiance, et de mon côté, j'avais beaucoup d'estime pour lui.

À cette époque, mon salaire s'élevait à 750 francs CFA par mois, ce qui était légèrement en dessous de la rémunération moyenne dans l'administration, où les agents touchaient environ 900 francs CFA.

Qu'est-ce qui vous a motivé à passer l'examen des infirmiers à Bobo-Dioulasso ?

À un moment donné, les autorités cherchaient de jeunes candidats à former comme infirmiers. Les infirmiers de la lutte contre la trypanosomiase, ce qu'on appelait La Trypano, étaient placés sous l'autorité du gouverneur général basé à Dakar. Une fois formés, ils pouvaient être affectés dans toute l'Afrique de l'Ouest.
Je ne saurais dire exactement ce qui m'a poussé à m'engager dans cette voie. Peut-être parce que je lisais beaucoup et que j'étais curieux du monde. En tout cas, j'étais particulièrement attiré par la ville de Zérékoré en Guinée.

Quand mon directeur a appris que je voulais passer le concours des infirmiers, il n'a pas du tout apprécié. Il a tenté de me retenir en doublant mon salaire, qui est passé de 750 à 1 500 francs CFA. Mais comme ma décision était prise, j'ai tout de même déposé ma candidature. En réaction, il a augmenté à nouveau mon salaire de 700 francs CFA, le portant à 2 200 francs CFA par mois. Malgré tous ses efforts pour me faire rester, cela n'a pas suffi à me détourner de mon objectif. J'ai donc quitté mon poste pour aller suivre la formation d'infirmier à Bobo-Dioulasso.

Justement, quels souvenirs gardez-vous de vos débuts en tant qu'infirmier à Bobo-Dioulasso ?

À l'époque, les affectations venaient normalement de Dakar. Mais à la fin de ma formation, un jeune médecin, Dr Sanou, tout juste rentré de Dakar au pays, cherchait un collaborateur dynamique pour effectuer des tournées en milieu rural. Le directeur de l'école de formation, monsieur Bambara, m'a alors recommandé à lui.
C'est ainsi que nous avons commencé à sillonner ensemble les campagnes. À ce moment-là, en tant qu'infirmier, je percevais un salaire mensuel de 15 000 francs CFA, auquel s'ajoutaient des indemnités de tournée. J'étais donc relativement à l'aise, et cela suscitait même l'envie de certains de mes camarades.

Après le décès du médecin avec qui je travaillais, les tournées ont continué, mais désormais en équipe, avec plusieurs infirmiers. Cela a duré un certain temps, jusqu'au jour où, alors que nous étions en brousse, le médecin-chef est venu m'informer que je devais désormais être affecté à la pharmacie d'approvisionnement.
J'ai beaucoup aimé Bobo-Dioulasso. C'est là que j'ai rencontré mon épouse, Massogona Jacqueline Ouattara, qui nous a quittés il y a 22 ans. Que son âme repose en paix. Jacqueline a été une combattante de la première heure. Elle fût la première femme voltaïque à participer à une conférence internationale en 1957 à Lomé au Togo. Elle a beaucoup milité pour l'émancipation de la femme. Elle a joué un rôle déterminant dans l'introduction des activités de planification familiale en Haute-Volta.

Elle a été la cheville ouvrière de la création de l'Association voltaïque pour le bien-être familial, devenue par la suite l'Association burkinabè pour le bien-être familial. Les autorités de l'époque, sous le président Lamizana, restaient toutefois prudentes, estimant que le pays n'était pas encore très peuplé. C'est sous la présidence de Saye Zerbo que l'association a finalement obtenu une reconnaissance officielle. Massogona Jacqueline Ouattara aura également marqué son époque en devenant la deuxième femme à conduire une voiture en Haute-Volta, dans les années 1958, après feue Lucie Kaboré/Traoré, défenseuse de la veuve depuis 1974.

Alors, quels défis avez-vous rencontrés lorsque vous avez été recommandé pour travailler à la pharmacie, malgré vos réticences ?

C'est vrai que je n'étais pas très enthousiaste à l'idée d'aller à la pharmacie d'approvionnement. En tant qu'infirmier en tournée, je gagnais bien ma vie. En plus de mon salaire, les indemnités de déplacement me permettaient d'arrondir mes fins de mois. À la pharmacie, j'ai été nommé adjoint de l'Européen qui y était en poste. Il s'agissait d'une pharmacie centrale qui desservait toute l'Afrique de l'Ouest. Nous recevions les produits que nous redistribuions ensuite dans chaque pays.

Lorsque l'Européen a quitté son poste, j'ai naturellement pris le relais. Là aussi, j'entretenais d'excellentes relations avec le médecin-chef, ce qui suscitait parfois la jalousie de certains collègues infirmiers.

Comment avez-vous décidé de passer les examens pour devenir gestionnaire des hôpitaux ?

Naturellement, chacun cherchait à gravir les échelons. À l'époque, les infirmiers de la Trypano étaient considérés comme des cadres secondaires. Mais un jour, la Trypano a été dissoute, et nous avons été intégrés au corps des infirmiers locaux. Dès lors, pour évoluer dans la hiérarchie, il devenait nécessaire de passer des examens professionnels.

Quand et comment avez-vous décidé de vous engager en politique ?

Chaque soir, après le travail, nous tenions des réunions. Le responsable du Rassemblement démocratique africain (RDA) venait régulièrement nous entretenir sur la question de l'indépendance. C'est dans ce contexte, que dès 1953, je me suis engagé en politique.

Pouvez-vous nous parler des actions que vous meniez pour sensibiliser les populations en campagne après vos heures de service ?

À Bobo-Dioulasso, nous étions plus engagés politiquement que la jeunesse de Ouagadougou. Dès la fin du travail, à 17 heures, nous partions en campagne pour sensibiliser les populations. Nous leur expliquions ce qu'était la politique, éveillions leur conscience en leur faisant comprendre que nous vivions sous domination française et qu'il était temps de lutter pour notre indépendance.

Au début, nous faisions ces déplacements à vélo. Mais notre engagement était tel que, par la suite, nous avons réussi, grâce à nos cotisations, à acquérir auprès de militaires français, deux véhicules d'occasion, de marque Jeep de l'armée française. L'un de nos camarades, mécanicien, a démonté l'une pour réparer l'autre, ce qui nous a permis de parcourir de plus longues distances.

Quels souvenirs gardez-vous des grandes étapes menant à l'indépendance, notamment votre collaboration avec Maurice Yaméogo et la Fédération du Mali ?

Il faut savoir que Maurice Yaméogo n'était pas membre du RDA (Rassemblement démocratique africain). Il avait son propre parti politique à Koudougou. Un jour, le Parti républicain africain (PRA) de Nazi Boni a déposé une motion de censure à l'Assemblée nationale pour renverser le gouvernement de Ouezzin Coulibaly. Le RDA, n'ayant pas assez de députés pour bloquer cette motion, Joseph Ouédraogo est allé voir Maurice Yaméogo, qui avait trois députés (son frère Denis Yaméogo, un Haïtien et lui-même). Pour accepter de les soutenir, Maurice Yaméogo a exigé le poste de ministre de l'Intérieur, qui venait juste après celui de vice-président du Conseil (occupé par Ouezzin Coulibaly). Sa demande a été acceptée, et la motion de censure a été rejetée.
Entre-temps, Ouezzin Coulibaly est tombé malade et a été évacué en France. Malheureusement, il y est décédé. Et Maurice Yaméogo, alors ministre de l'Intérieur, a assuré, selon l'ordre protocolaire, l'intérim de la vice-présidence du Conseil.

Il nomma ensuite son frère, Denis Yaméogo, ministre de l'Intérieur. Mais au-delà de cette nomination, la gestion de la chose publique faisait l'objet de vives critiques. En mars 1960, peu avant l'indépendance, nous, jeunes du RDA, avons tenu une réunion à Koudougou pour débattre de la situation dans l'administration.

C'est au cours de cette rencontre que nous avons adopté un slogan resté célèbre : « Servir, toujours servir et ne jamais se servir », Jean Baptiste Tapsoba, ancien directeur adjoint du Protocole.

Notons qu'en 1958, un référendum constitutionnel a été organisé par la France dans toutes les colonies françaises où il était proposé deux choix. Le premier choix offrait la possibilité de rester dans la Communauté franco-africaine, officiellement appelée Communauté française, avec une large autonomie interne, mais pas encore l'indépendance totale. Le second choix, quant à lui, permettait de refuser la précédente proposition, et d'obtenir immédiatement l'indépendance (comme la Guinée de Sékou Touré qui a dit « non »).

La Haute-Volta a voté « oui », acceptant donc d'entrer dans la Communauté. Il faut préciser que le RDA ne souhaitait pas que Maurice Yaméogo accède à la présidence. C'était également le cas du Mogho Naba Kougri de Ouagadougou, qui voulait instaurer une monarchie constitutionnelle. Il organisa alors un mouvement vers la présidence. Le Ouidi Naaba Kouanga, chef de la cavalerie, quitta le palais du Moogho, accompagné de ses cavaliers, pour se rendre à la présidence, où il fut refoulé par l'armée française. Maurice Yaméogo proclama ensuite la République de Haute-Volta le 11 décembre 1958. Il organisa des élections qu'il remporta. Nous avons alors été contraints, par la force des choses, de collaborer avec lui.

Par la suite, un grand mouvement en faveur de la Fédération du Mali s'est développé, particulièrement à Bobo-Dioulasso, où nous nous sommes mobilisés pour que la capitale de la Fédération soit installée dans notre ville. Maurice Yaméogo et Joseph Ouédraogo, couramment appelé « Joe Weder », sont alors partis à Bamako pour représenter la Haute-Volta. À leur retour, nous avons appris que le président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, s'opposait au projet de Fédération. Il estimait que la Côte d'Ivoire ne devait pas servir de « vache à lait » aux autres États membres. Soulignons toutefois qu'Houphouët n'était pas présent à cette réunion.

Dans les semaines qui suivirent, Houphouët prit contact avec Maurice Yaméogo de la Haute-Volta, Hubert Maga du Dahomey et Hamani Diori du Niger, pour mettre sur pied le Conseil de l'entente. Ce choix de Maurice Yaméogo de se détourner du projet fédéral pour s'aligner sur Houphouët et ses alliés fut très mal perçu par les militants du RDA de Bobo-Dioulasso, qui y virent une trahison des idéaux initiaux.

En réaction, nous avons décidé de créer le « RDA orthodoxe », afin de défendre une ligne fidèle au projet de fédération. Son bureau était composé de cinq membres : Dr Mamadou Traoré, qui en était le président ; Dr Ali Barro, Mamadou Caminad et moi-même étions membres, ainsi qu'un officier, frère de Dr Barro, dont j'ai malheureusement oublié le nom.

Pour tenter de rallier Bobo-Dioulasso à sa cause, Maurice Yaméogo a déployé de nombreuses stratégies. Il a nommé le maire de la commune, Vinama Djibril, ministre résident, et a fait de mon propre adjoint son directeur de cabinet, dans le but de fragiliser notre position. Mais notre population était trop bien conscientisée pour se laisser influencer.

Il a également nommé Fulgence Bonané, ministre de la Jeunesse à Ouagadougou, bien que celui-ci fût peu actif politiquement. Dans sa tentative de mobiliser les femmes de Bobo, il leur envoyait de l'argent, sachant qu'elles aimaient les festivités, notamment le "djanjoba". Nous leur avons conseillé de prendre l'argent, mais de ne pas se rallier à lui. Malgré tous ses efforts, Maurice Yaméogo n'a pas réussi à faire basculer Bobo-Dioulasso en sa faveur. Il a alors décidé de venir nous rencontrer.

Cette rencontre s'est tenue en bureau restreint de 9h à 13h. Nous (RDA orthodoxe), lui avons clairement dit : « Si tu veux gagner Bobo, organise un meeting et explique aux populations pourquoi tu as quitté le projet de la Fédération du Mali ». Mais il savait qu'il se ferait huer. La discussion s'éternisait. Fatigués, nous lui avons finalement suggéré de poser la question du transfert de compétences à la prochaine réunion du Conseil de l'entente, à Ouagadougou. Ce à quoi il a répondu : « Si j'ai le soutien de Bobo, même si on me demande de renverser des montagnes, je le ferai ».

En effet, lors d'une réunion des chefs d'État du Conseil de l'entente à Ouagadougou, Maurice a effectivement soulevé la question du transfert de compétences. C'est alors que le président Houphouët-Boigny lui a lancé : « Tu ne peux même pas fabriquer une boîte d'allumettes, et tu veux l'indépendance ? ». Ce à quoi Maurice a répondu : « C'est le vœu de mon peuple ». Finalement, les chefs d'État de la Côte d'Ivoire, du Dahomey et du Niger ont accepté de le mandater pour aller négocier le transfert de compétences au nom des quatre États, dont la Haute-Volta. À son retour, Maurice Yaméogo a fait le compte-rendu de ces négociations. Il a été ainsi convenu que l'indépendance du Dahomey serait proclamée le 1er août, celle du Niger le 3 août, celle de la Haute-Volta le 5 août, et celle de la Côte d'Ivoire le 7 août 1960.

Alors, quel a été votre rôle lors du décès de Ouezzin Coulibaly, en tant que secrétaire général de la jeunesse RDA de Bobo-Dioulasso ?

À la mort de Ouezzin Coulibaly, c'est moi qui ai eu l'honneur de prononcer le discours au nom de la jeunesse du RDA. À cette occasion, nous avons solennellement pris l'engagement de rester fidèles aux idéaux du RDA et de poursuivre le combat qu'il avait initié.

Pouvez-vous nous parler de votre expérience aux Nations-unies, aux côtés de l'ambassadeur Frédéric Guirma ?

La Haute-Volta a accédé à l'indépendance treize ans après sa reconstitution en 1947. Avant cela, le territoire avait été démantelé et réparti entre la Côte d'Ivoire qu'on appelait alors la Haute Côte d'Ivoire, le Soudan français (actuel Mali) et le Niger. Avec l'indépendance, il devenait nécessaire de désigner des représentants à l'échelle internationale, notamment aux Nations-unies. Frédéric Guirma fut nommé ambassadeur, et il me demanda de l'accompagner. Ensemble, nous avons représenté la Haute-Volta à l'ONU et auprès du gouvernement américain.

Mais à cette époque, notre jeune État était encore largement méconnu. On nous confondait souvent avec la Côte d'Ivoire. Il fallait donc redoubler d'efforts pour faire connaître la Haute-Volta sur la scène internationale. Et nous y avons réussi. Grâce à notre engagement, nous avons su attirer l'attention et l'admiration aussi bien au sein des Nations-unies qu'auprès de la population américaine. Un reporter de la Voix de l'Amérique s'est même intéressé à nous. Il venait souvent discuter avec nous, jusqu'à nous mettre en contact avec une chaîne de télévision. Séduits par nos échanges sur la géographie, la culture et les ambitions de notre pays, les responsables de la chaîne ont exprimé le souhait d'installer une télévision en Haute-Volta.

Maurice Yaméogo, qui devait se rendre en France pour rencontrer le général Charles de Gaulle, a été informé de cette initiative. Frédéric Guirma et le directeur de la société américaine sont allés à Paris pour lui exposer le projet. Maurice en était très enthousiaste. Lors de sa rencontre avec le Général de Gaulle, il évoqua donc cette proposition américaine. Mais De Gaulle, visiblement surpris, répliqua : « Une télévision américaine à Ouagadougou ? Et la télévision française alors ? ». Suite à cette réaction, les Américains n'ont pas pu concrétiser leur projet. Mais au final, nous avons tout de même été le premier pays d'Afrique de l'Ouest à disposer d'une télévision.

Quels souvenirs marquants gardez-vous de votre mission en tant que premier secrétaire à l'ambassade à Washington ?

Je garde un très beau souvenir de cette période. D'abord parce que notre éducation chrétienne nous a appris l'intégrité et nous a tenus éloignés de toute affaire douteuse. Ensuite, parce que nous étions profondément patriotes. Nous avons toujours travaillé avec honnêteté et dans l'intérêt du pays.

L'un de mes plus grands souvenirs, c'est d'avoir contribué à faire connaître la Haute-Volta sur la scène internationale. Comme je vous l'ai dit, nous avons accédé à l'indépendance seulement treize ans après la reconstitution de notre territoire. Il fallait donc redoubler d'efforts pour que le monde sache qui nous étions et ce que nous représentions.

Quelles leçons tirez-vous de vos années au ministère des Affaires étrangères, en tant que directeur adjoint du protocole ?

À mon retour des États-Unis, nous avons participé à la mise en place du ministère des Affaires étrangères. Notre priorité était de former la relève, dans un esprit de solidarité et sans jalousie. Encore aujourd'hui, certains hauts cadres de l'administration continuent de m'appeler « patron », alors que je n'étais qu'au Protocole. C'était une autre époque, nous étions rigoureux et nous faisions respecter l'autorité de l'État. Par exemple, lorsqu'un ambassadeur invitait un ministre à dîner, nous exigions que le ministre rende l'invitation, par souci de respect mutuel entre États.

L'un de mes souvenirs les plus marquants est la construction du ministère des Affaires étrangères. À l'époque, la France avait proposé de prendre en charge les travaux, mais nous avons catégoriquement refusé. Nous étions convaincus que si la France construisait notre ministère, elle garderait un moyen de nous dominer. Nous avons insisté pour que le bâtiment soit financé par le budget national. Initialement prévu avec deux étages, nous avons exigé qu'il y en ait trois, pour affirmer notre ambition et notre souveraineté.

En tant que premier directeur adjoint du Protocole d'État, j'étais chargé d'accueillir les missions officielles. C'est ainsi que j'ai rencontré Helmut Troich, nommé consul honoraire de Haute-Volta en Allemagne. Je l'accueillais à chacune de ses visites et préparais son programme de séjour, ce qui nous a permis de tisser des liens d'amitié. Il me demandait souvent ce qu'il pouvait faire pour notre pays.

Un jour, lors d'une visite à Koubri, il a vu un groupe de femmes se disputer autour d'un puits. Touché par la scène, il a décidé d'offrir un forage à ce village. Plus tard, un autre forage a été réalisé à Boulmiougou. Par la suite, plusieurs écoles ont été construites à Diébougou, Dapélogo, Laye…, avec des dotations en fournitures scolaires.

Le collège Notre-Dame de Kologh-Naba a bénéficié d'un forage, d'ordinateurs et d'un jumelage avec une ville allemande, ce qui a permis l'organisation de visites de délégations d'élèves ainsi que de la sœur directrice en Allemagne. Un pasteur d'un village de Koubri a aussi reçu une aide pour construire son église et développer le jardinage. Enfin, des « maisons de la femme » ont été construites dans plusieurs localités, dont Zibaco, près de Pabré. Une digue de retenue d'eau y a également été réalisée.
Toutes ces réalisations ont été rendues possibles grâce à ma proximité avec le consul Helmut Troich et à sa volonté d'appuyer concrètement notre pays.

En 1976, vous avez fondé la Voltaïque du Métal. Qu'est-ce qui vous a inspiré à vous lancer dans cette aventure industrielle ?

Dès mon entrée dans l'administration, j'ai toujours estimé qu'il ne fallait pas s'y accrocher indéfiniment. J'avais la conviction qu'un jour, il me faudrait devenir indépendant. À l'époque, il était vrai que tous ceux qui revenaient de leurs études à l'étranger étaient immédiatement embauchés par l'État. Mais je savais que cette dynamique ne pourrait pas durer éternellement, estimant que l'État ne saurait absorber indéfiniment tous les diplômés.

C'est ainsi que j'ai commencé à réfléchir à l'initiative privée. L'idée de l'industrialisation a germé peu à peu, et, j'ai conçu le projet de la Voltaïque du Métal. L'administration ne souhaitait pas que je parte, et j'ai dû insister. Finalement, même si j'avais pris la décision dès 1976, ce n'est qu'en 1978 que j'ai pu quitter la fonction publique. Feu le colonel Saye Zerbo, alors ministre des Affaires etrangères, s'y opposait, mais j'étais déterminé à partir. Il m'a même proposé le poste de consul général de Haute-Volta au Gabon.

Ma décision de partir s'est aussi renforcée lors des événements entourant la candidature de feu Sangoulé Lamizana à l'élection présidentielle de 1978. Nous étions trois au cabinet à lui déconseiller de se présenter. J'ai même dit à mon supérieur hiérarchique, le directeur de protocole de l'époque, Abdoulaye Konaté : « Vous poussez le vieux à se présenter. Certes, s'il se présente, il passera… ; mais il rencontrera des difficultés. Or, il jouit déjà d'une belle renommée ». Cela dit, jusqu'à aujourd'hui, j'ai une grande admiration pour Lamizana. C'était un homme d'une simplicité remarquable. Sa femme, par exemple, se rendait elle-même au marché à pied. C'était un président à l'écoute, qui recevait tout le monde. Lorsqu'il s'agissait d'organiser une réception, c'est moi qui étais chargé de l'élaboration du budget. Une fois le document prêt, je le soumettais à la fois à Lamizana et au ministre des Finances, Tiémoko Marc Garango, pour validation.

J'entretenais d'excellentes relations avec la famille Lamizana. Sans doute parce que je n'avais pas peur de dire la vérité. Quand on est auprès de quelqu'un, il faut savoir lui parler avec franchise.

Que pouvez-vous nous dire sur l'évolution de vos affaires sous le régime de Thomas Sankara ?

Nous faisions partie des premiers véritables révolutionnaires, car nous travaillions sans arrière-pensée ni intérêt personnel. Conscients que l'État voltaïque ne pouvait pas employer tous les jeunes diplômés, nous estimions indispensable d'encourager l'initiative privée. Ainsi, avec Bruno Ilboudo, nous avons créé le Patronat voltaique dont il était le président, et moi le trésorier général. Monsieur Ilboudo a été également le premier agent de santé qui a ouvert un cabinet médical à Ouagadougou, dans le quartier Dapoya, aujourd'hui dirigé par son fils.

Cependant, le problème à cette époque, c'est que toute personne qui osait entreprendre était vite considérée comme un « bourgeois à abattre ». Ce qui a conduit à la fermeture de nombreuses usines, y compris les nôtres. Nous avons rencontré le ministre du Commerce et de l'Industrie d'alors, Alain Koeffe, pour lui dire qu'il fallait libéraliser l'économie, sinon le pays allait droit dans le mur.

Pourtant, on prônait le slogan « Consommons burkinabè ». Mais comment consommer local si l'on décourageait ceux qui produisaient ? À mon avis, Thomas Sankara a pris de bonnes initiatives, mais il y a eu également des erreurs.

Par exemple, le dégagement des enseignants du primaire a eu des conséquences dramatiques : un de mes neveux en a fait une dépression et en est décédé. Il y a eu aussi la gratuité du logement. Les personnes dont les maisons étaient occupées par des expatriés ont dû reverser l'argent à l'État. Je ne sais pas quelle utilisation a été faite de ces fonds. De plus, l'approche du régime vis-à-vis de l'entreprise privée a freiné l'élan des investisseurs. Ceux qui avaient des moyens financiers étaient soupçonnés de détournements, et préféraient envoyer leurs fonds à l'étranger. Le climat pour l'initiative privée était devenu très dur et décourageant. Même quand on construisait des bâtiments solides, les chantiers étaient souvent arrêtés sous prétexte d'enrichissement illicite.

J'en ai moi-même fait l'amère expérience. Une partie du mur de l'Espace Jackie, un terrain de trois hectares que j'avais acquis et clôturé, a été détruite. La construction de la clôture a donné de l'emploi aux jeunes du quartier. Les Comités de défense de la révolution (CDR) pensaient qu'un bourgeois s'était accaparé un terrain en brousse pour ses intérêts privés. J'ai alors écrit à Sankara pour expliquer comment j'avais acquis ce terrain et les investissements que j'y avais réalisés : plantation d'arbres, forage, clôture. À la suite de mon courrier, le ministre des Travaux publics est venu constater les faits. Mais il me semble qu'il a minimisé la réalité, m'obligeant à suspendre mes activités. Ce n'est qu'après la chute du régime révolutionnaire que j'ai pu les reprendre et mener mes travaux à terme.
Notons que le forage était hors de la propriété, ce qui a permis aux populations environnantes d'avoir de l'eau gratuitement. Malheureusement, celui-ci est aujourd'hui en panne.

Quelles ont été vos principales activités après votre retraite en 1985 ?

Après ma retraite en 1985, je me suis principalement consacré à la construction de maisons. C'est une activité dans laquelle je me suis pleinement investi, et j'en ai réalisé plusieurs au fil des années.

Pouvez-vous nous parler de votre rôle en tant que consul honoraire du Danemark ?

En tant que consul honoraire du Danemark, j'étais chargé de gérer les affaires danoises jusqu'à l'installation officielle de l'ambassade. Le Danemark a beaucoup contribué à l'installation de feux tricolores et au renforcement des capacités de la SONABEL, la Société nationale d'électricité du Burkina Faso. Des projets d'éclairage rural ont également été réalisés à Koupéla, Saaba et Bobo-Dioulasso.

Après le renversement du régime de Thomas Sankara, les partenaires internationaux ont conditionné leur soutien à une ouverture démocratique. Ils ont posé comme exigence le retour à un système démocratique pour accompagner le Burkina Faso. C'est dans ce contexte que le président Blaise Compaoré a accepté d'engager le pays sur la voie de la démocratie. Le Danemark, comme d'autres partenaires, a également contribué au rayonnement du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO).

Pouvez-vous nous raconter comment vous avez contribué à l'implantation et au développement du centre médical Paul VI

Le cardinal Paul Zoungrana avait obtenu un financement du pape Paul VI pour construire un centre de santé. On m'a alors sollicité pour aider à trouver un terrain. Je suis allé rencontrer le chef de terre de Borgo, Patrice Nikièma à l'état civil, qui était l'époux de l'une de mes tantes. Il m'a dit qu'en dehors de la colline, nous pouvions choisir librement l'espace qui convenait. J'ai rapporté cela au cardinal, et le terrain actuel a été retenu pour ériger le centre médical, qui a pris le nom du pape Paul VI.

Par la suite, une pédiatrie a été construite. Il y avait beaucoup d'engouement, ce qui a donné beaucoup de renommée au centre. En tant que président du conseil d'administration, nous avons voulu aller plus loin et doter l'établissement d'un laboratoire. C'est dans ce cadre que nous avons pris contact avec une société italienne, disposée à nous accompagner, mais à condition d'obtenir l'accord du gouvernement.

Lorsque des représentants de cette société sont venus visiter les lieux, nous avons sollicité une audience auprès du ministre de la Santé de l'époque. Il nous a répondu que le centre appartenant à l'Église catholique, il ne pouvait pas donner son accord.

J'ai rendu compte de la situation au cardinal, et lui ai proposé de rencontrer directement le chef de l'État, Blaise Compaoré. Je l'ai accompagné lors de cette audience, et j'y ai exposé l'engouement que suscitait le centre, l'invitant à venir le découvrir par lui-même. Séduit par l'idée, le président a accepté l'invitation. Après sa visite, il s'est dit impressionné par ce qu'il avait vu. Son accord nous a permis d'obtenir le financement nécessaire à la construction du laboratoire, puis, ultérieurement, à la mise en place d'autres services, dont celui des urgences.

Au regard de votre longue et riche carrière, avez-vous été honoré ou distingué pour vos services ?

Au cours de ma carrière, j'ai été honoré à plusieurs reprises pour mes services rendus à la nation et à l'international. C'est ainsi que j'ai reçu les distinctions suivantes. Officier de l'Ordre national du Gabon en 1972, Officier de l'Ordre national de la République française en 1973, Chevalier de l'Ordre national de la Haute-Volta en mars 1975, Croix de chevalier de l'Ordre du mérite de la République fédérale d'Allemagne en septembre 1987. À cela s'ajoutent celles de Chevalier de l'Ordre national du Danemark en 2009, et enfin Officier de l'Ordre national du Burkina Faso le 1er février 2011.

« Je ressens à la fois de la fierté et une profonde gratitude pour ces reconnaissances », confie l'ancien diplomate.

Elles ne sont pas seulement un honneur individuel ; je les considère aussi comme une marque de confiance et une reconnaissance envers mon pays à travers les actions que j'ai pu mener.

Quels sont les moments de votre vie dont vous êtes le plus fier ?

Ce qui me fait le plus plaisir aujourd'hui, c'est de rencontrer des personnes qui reconnaissent ce que j'ai accompli. Parfois, lors de réceptions, on me présente comme un ancien directeur adjoint du Protocole, et certains invités disent avoir entendu parler de moi. Cela me rend fier. Je me souviens notamment de mes 75 ans, quand je m'étais rendu à l'hôtel Indépendance avec un porc et un mouton pour qu'ils soient cuits au four. Une fois la cuisson terminée, j'ai demandé combien je devais payer. Leur réponse m'a profondément touché : « Monsieur Tapsoba, c'est vous qui venez nous demander un service, et vous voulez savoir combien vous nous devez ? ». Ce geste m'est allé droit au cœur.

J'ai également la satisfaction de voir que certains de mes anciens collaborateurs ont gravi les plus hauts échelons. L'un d'eux est devenu ambassadeur, représentant à l'ONU, haut-responsable politique et ancien ministre. À chaque fois qu'il me croise, il me salue avec respect en disant : « Voilà mon patron ». Cela est aussi une grande source de fierté pour moi.

Quel message souhaiteriez-vous adresser à la jeunesse burkinabè d'aujourd'hui ?

Le message que je souhaite adresser à la jeunesse d'aujourd'hui, c'est avant tout d'être patriote. Être patriote, c'est vouloir le bien de son pays, mais c'est aussi une forme de liberté. Ce n'est pas toujours facile, mais il faut comprendre que l'argent facile n'est jamais bon. J'ai toujours enseigné à mes enfants qu'on doit gagner son pain à la sueur de son front. Ce qu'on obtient trop aisément ne nous rend ni épanouis, ni véritablement heureux ; au contraire, cela nous rend dépendants.

Je mets également en garde contre la jalousie. Elle ne mène à rien de bon. Au lieu d'envier les autres, il faut travailler sur soi, avec honnêteté, humilité et persévérance. C'est dans cet esprit que l'on peut bâtir quelque chose de solide, pour soi-même et pour la nation.

Quel est votre mot de fin ?

Pour conclure, je voudrais dire un mot au sujet du gouvernement actuel. Je tiens à le féliciter sincèrement pour les efforts qu'il déploie en faveur de l'entrepreneuriat. À travers les nombreuses entreprises qu'il a inaugurées, il envoie un signal fort à la jeunesse et à tous ceux qui veulent bâtir quelque chose par eux-mêmes. Cela me réjouit profondément.

À l'époque de Thomas Sankara, la priorité avait été donnée à d'autres axes de développement, ce qui a parfois limité l'initiative privée. Aujourd'hui, avec cette nouvelle orientation, l'esprit d'entreprise est davantage encouragé, et c'est un pas important pour l'avenir de notre pays.

Interview réalisée par Hamed Nanéma et Auguste Paré, avec la collaboration de Dre Lydia Rouamba épouse Tapsoba et de Karen Tapsoba.

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