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Défense

Pors Moro : Remise à l'eau du canot SNSM du Conquet

MeretMarine.com - Tue, 13/04/2021 - 00:01

Après six mois de refonte complète au chantier Pors Moro de Pont-l’Abbé, la vedette SNSM du Conquet « La Louve » s’apprête à retrouver son élément. Elle devrait être à nouveau opérationnelle, samedi prochain.

Six mois de chantier, de mi-octobre à mi-avril, et la mobilisation à temps plein d’une équipe de huit personnes ont été nécessaires pour effectuer la refonte complète de ce canot tous temps de 15 mètres de long construit en 2005 au chantier Bernard à Locmiquélic (56).

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La coque du Seabourn Venture arrive à Gênes pour son achèvement

MeretMarine.com - Tue, 13/04/2021 - 00:01

La coque du nouveau navire d’expédition de la compagnie américaine Seabourn Cruises a fait le tour de la botte italienne pour être remorquée jusqu’à Gênes, où elle va être achevée. En provenance du chantier italien T. Mariotti de San Giorgio di Nogaro (au nord-est de Venise), où sa mise sur cale était intervenue en décembre 2019, elle est arrivée le 10 avril sur le site génois du constructeur, filiale du groupe San Giorgio del Porto.

 

 

@ GIORGIO ARRA

@ GIORGIO ARRA

@ GIORGIO ARRA

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La réparation du SNA Perle avance

MeretMarine.com - Tue, 13/04/2021 - 00:01

La ministre des Armées, Florence Parly, s’est rendue hier à Cherbourg pour faire le point sur l’avancée du chantier de réparation de la Perle. Le sous-marin nucléaire d’attaque de la Marine nationale, victime d’un grave incendie le 12 juin dernier alors qu’il était en cale sèche à Toulon, a été pour mémoire transporté en décembre par cargo jusqu’à la pointe du Cotentin afin d’être remis en état par Naval Group.

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La frégate belge Leopold Ier dans Emasoh

Bruxelles2 - Mon, 12/04/2021 - 23:55

(B2) La frégate belge a rejoint « cette semaine » la mission de surveillance dans le détroit d’Ormuz (EMASOH) assure le QG d’Agenor ce lundi (12 avril) via un tweet. Le Léopold Ier (F-930) va permettr de « réassurer » les navires marchands qui croisent au large de l’Iran. La mission, lancée à l’initiative de la France, compte aujourd’hui un seul navire — la frégate de type La Fayette Guépratte (F-714) — et un avion de patrouille maritime, de type Atlantique 2. Ce alors que les tensions avec l’Iran sont toujours bien présentes.

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Exercice d’assistance à navire en difficulté au large de Cherbourg

MeretMarine.com - Mon, 12/04/2021 - 22:03

Lundi 12 avril 2021, la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord a organisé un exercice d'assistance à navire en difficulté (ANED) au large de Cherbourg dans le cadre du dispositif ORSEC (organisation de la réponse de sécurité civile).

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Le bureau de Wista France reconduit pour trois ans

MeretMarine.com - Mon, 12/04/2021 - 21:25

Wista France, l'association française de WISTA International (réseau international de femmes qui occupent des postes à responsabilités dans le secteur maritime), a tenu son assemblée générale le 30 mars dernier. L’occasion pour l’association d’un bilan de son activité 2020, très dense malgré la pandémie : nombreux webinaires – dont un cycle entier consacré à la transition énergétique dans le maritime, coaching et tutoriels, etc.

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La 4e batterie du 93e Régiment d’Artillerie de Montagne a composé un chant « électrique »

Zone militaire - Mon, 12/04/2021 - 18:49

Parmi les traditions militaires, le chant occupe une place de choix dans la mesure où l’un de ses raisons d’être est d’accompagner les soldats quand ils se déplacent en ordre serré. « Il contribue au faste du défilé et peut être considéré comme une identité sonore de l’unité », résume l’armée de Terre. En outre, le chant...

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La ministre des Armées au chevet du sous-marin nucléaire "La Perle" (actualisé)

Lignes de défense - Mon, 12/04/2021 - 18:26

Mon camarade de la rédaction de Cherbourg, Olivier Clerc, a suivi Florence Parly, ce lundi, sur le site de Naval Group. Il raconte: 

"Dix mois après l’incendie de La Perle, je suis venue voir l’état d’avancement du chantier, une opération inédite. Nous en sommes au point où les travaux vont permettre de jonctionner les deux parties des sous-marins qui ont été découpés."
Florence Parly était en visite à Naval Group ce lundi à Cherbourg, où une course contre la montre est engagée afin de redonner à la sous-marinade nucléaire française sa pleine envergure. "Passer pendant une décennie de cinq à quatre sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) aurait été extrêmement compliqué", a précisé Pierre Vandier, chef d’état-major de la Marine nationale.
La ministre des Armées, accueillie par les grands élus du département, a pu voir une partie de l’avancement de l’opération de "raboutage" de la partie avant (jusque derrière le massif) du Saphir, dont la déconstruction devait commencer (il a été retiré du service actif à l’été 2019), à la partie arrière de La Perle, sous-marin nucléaire d’attaque en partie détruit par un incendie lors d’un chantier de maintenance à Toulon en juin 2020. Le nouveau submersible qui sortira de l’opération aura gagné 1,40 m de longueur, manchon supplémentaire nécessaire pour que les soudures soient faites dans les règles de l’art. 
Dès mardi prochain, en théorie, les opérations de soudage à proprement parler – elles dureront trois semaines – pourront commencer et seront opérées par une vingtaine de soudeurs travaillant simultanément. La ministre a posé l’enjeu de cette reconstruction : "Disposer d’une flotte de sous-marins nucléaires d’attaque qui soit la plus complète possible et il nous a paru judicieux de redonner à La Perle la possibilité de patrouiller, à nouveau, dans les océans comme elle l’a fait depuis sa construction en 1993. Aujourd’hui, les travaux ont avancé conformément au calendrier fixé et c’est particulièrement remarquable parce qu’il s’agit d’un chantier exceptionnel qui doit se faire sans entraver le bon déroulement du programme Barracuda (nouvelle génération de SNA dont le premier exemplaire, le Sufren, termine ses essais militaires pour entrer en service à l’automne) puisque les numéros 2 et 3 sont en cours de fabrication ou d’assemblage."
Pour le moment, le timing des travaux est respecté à la lettre. Côté Naval Group, l’homme qui a la haute main sur les travaux, le directeur des Services Vincent Martinot-Lagarde, loue l’efficacité des quelque 100 000 heures d’études préalables, qui ont évité les mauvaises surprises une fois la découpe du Saphir et de La Perle effectuée : "On a travaillé beaucoup en amont de la décision, et ce travail a payé au sens où aujourd’hui cette anticipation a permis de bâtir un planning qui tient la route, et on en a franchi tous les jalons à la date prévue, sans découverte d’écueil technique ou de difficulté qui auraient pu être anticipés", déclare-t-il. 
La suite des événements ? Une fois la soudure majuscule réalisée, La Perle partira dans la zone voisine du Homet pour une réparation intégrale de sa coque épaisse, avant qu’elle embarque de nouveau à bord d’un navire de transport du type RollDock Storm qui l’a amenée de Toulon pour un retour à l’envoyeur. C’est dans la base varoise de Naval Group que le sous-marin subira la fin du chantier, avec la jonction des différents équipements internes, câbles et tuyaux. Parée, ensuite, à retrouver le service actif jusqu’en 2030, année de mise à l’eau du dernier de la classe Barracuda.

Pour tout comprendre à la manoeuvre:

Et une petite vidéo en plus:

[#PERLE] ⚓️ Naval Group a reçu @FlorenceParly, ministre des @Armees_Gouv et l’@AmiralVandier, Chef d'état-major de la @MarineNationale, sur son site de Cherbourg. Ils se sont rendus sur le chantier où est actuellement réparé le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Perle. #navgeek pic.twitter.com/nor7QsAUvq

— Naval Group (@navalgroup) April 12, 2021

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Le ministère russe de la Défense annonce la création d’une unité entièrement robotisée

Zone militaire - Mon, 12/04/2021 - 17:55

Pendant que, en Occident, on mène des expérimentations afin de voir comment on peut intégrer des robots aux opérations militaires terrestres, Moscou a confirmé, le 9 avril, son intention de créer une première unité entièrement robotisée. L’annonce en a été faite à l’occasion d’une visite du ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, à la...

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La France engage 16 avions de combat dans l’exercice grec Iniochos 2021

Zone militaire - Mon, 12/04/2021 - 16:53

Jusqu’à présent, l’armée de l’Air & de l’Espace [aAE] n’avait jamais pris part à Iniochos, un exercice aérien international, organisé tous les ans – et pendant deux semaines – par la force aérienne grecque. Mais pour l’édition 2021 de ces manoeuvres, et donc pour sa première participation, elle a « mis le paquet ». En effet, sur...

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Marlink boucle le rachat d'ITC Global à Panasonic

MeretMarine.com - Mon, 12/04/2021 - 16:36

Oslo/Paris/Houston TX, 12 April 2021: Marlink Group, backed by Apax Partners sas, has obtained final regulatory approvals to acquire 100% of ITC Global from Panasonic. The Marlink and ITC Global management teams are preparing for a swift closing of the transaction in the coming weeks, while remaining fully focused on providing best-in-class services to their customers across the world.

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L’US Air Force publie une image conceptuelle de son futur avion de combat de 6e génération

Zone militaire - Mon, 12/04/2021 - 15:16

En septembre 2020, Will Roper, alors secrétaire adjoint à l’US Air Force chargé des acquisitions, de la technologie et de la logistique, a révéla qu’un nouvel avion de combat de 6e génération, développé en secret dans le cadre du programme « Next Generation Air Dominance » [NGAD], venait d’effectuer ses premiers vols… et que ses performances dépassaient...

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Gros effort des FS Terre dans Athéna

Le mamouth (Blog) - Mon, 12/04/2021 - 14:24

Les exercices organiques des armées n'incluent souvent que l'armée d'origine, et des apports symboliques

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Iran accuse Israël d’être à l’origine d’une nouvelle attaque contre le complexe nucléaire de Natanz

Zone militaire - Mon, 12/04/2021 - 12:10

La semaine passée, à Vienne, de nouvelles discussions ont eu lieu au sujet de la réintégration des États-Unis dans l’accord sur le nucléaire iranien [PAGC pour Plan d’action global commun ou Joint Comprehensive Plan of Action – JCPoA], que le président Trump avait quitté en mai 2018, avant de rétablir les sanctions américaines contre Téhéran....

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Sur la route de Camerone, en restant au Fort de Nogent

Le mamouth (Blog) - Mon, 12/04/2021 - 12:00

Jamais à court d'idées, le groupement de recrutement de la Légion Etrangère du fort de Nogent signe

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Plongée dans les archives : juillet 1982, le SNA Rubis en essais

MeretMarine.com - Mon, 12/04/2021 - 00:01

Nouvelle plongée dans les archives grâce aux photos de Giorgio Arra. C’était il y a bientôt 39 ans, en juillet 1982. Le Rubis, premier sous-marin d’attaque français à propulsion nucléaire, évoluait en rade de Toulon dans le cadre de ses essais en mer. Comme les autres bateaux noirs de la Marine nationale, son numéro et son nom étaient alors peints en rouge sur le kiosque, ancienne pratique qui avait pour but de faciliter leur identification mais qui disparut quelques années plus tard par souci de discrétion.

 

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TechnicAtome : gros plan sur le spécialiste français des réacteurs nucléaires compacts

MeretMarine.com - Mon, 12/04/2021 - 00:01

Spécialisé dans les réacteurs nucléaires compacts, en particulier ceux équipant les sous-marins et porte-avions de la Marine nationale, tout en évoluant aussi dans le nucléaire civil, TechnicAtome, alias « TA », fêtera en 2022 ses cinquante ans. Une entreprise qui prend très rarement la parole, comme le reconnait son président, Loïc Rocard : « Nous ne parlons pas beaucoup car notre matière est largement classifiée ».

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Qu’est devenu le FS Charlotte de l’armement Fouquet Sacop ?

MeretMarine.com - Mon, 12/04/2021 - 00:01

Au début des années 2000, l’armement marseillais Fouquet Sacop investissait massivement dans des navires de transport de produits raffinés de petit et moyen tonnages majoritairement construits par des chantiers turcs. Parmi ceux-ci le FS Charlotte, un navire très complexe puisque conçu pour transporter simultanément du bitume et du soufre liquide, ou encore des produits pétroliers raffinés. D’un port en lourd de 12790 tonnes, le FS Charlotte dispose à la fois de cinq citernes dédiées au bitume, lesquelles peuvent être réchauffées à 250°C par des serpentins.

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Les inspections de navires continuent au large de la Libye. Le Premier maitre l’Her et le Berlin à l’action

Bruxelles2 - Sun, 11/04/2021 - 07:05

(B2) Deux navires ont été, coup sur coup, inspectés, dans les premiers jours d’avril au large de la Libye. L’un par le Premier maitre L’Her, l’autre par le Berlin. Tous deux engagés dans l’opération européenne de contrôle de l’embargo de l’ONU sur les armes (EUNAVFOR Med Irini)

L’équipe de visite lituanienne monte à bord du Queen Sara

La première inspection a été faite par le navire de soutien allemand Berlin (A1411) vendredi (2 avril). Le Queen Sara, un cargo battant pavillon du Sierra Leone, venant de Turquie et à destination du port libyen de Khoms (entre Tripoli et Misrata). Il était anciennement nommé Perelik. Mais ce ne sont pas des marins allemands qui sont montés à bord. C’est l’équipe de visite lituanienne du bord qui a embarqué. Une première pour les Lituaniens comme pour le Berlin (dans le cadre de l’opération Irini). « Aucun matériel interdit n’a été trouvé » et l’équipage du navire marchand a « toujours été coopératif lors de l’inspection » indique-t-on au QG de l’opération européenne à Rome.

Le Queen Sara et le Berlin (crédit : Bundeswehr / EUNAVFOR Med Irini)

L’équipe française monte à bord du Medkon Izmir

Le lendemain, samedi (3 avril) à l’aube, c’est au tour des Français d’intervenir. Le patrouilleur de haute Mer) Premier Maître (PM) l’Her effectue une opération de visite sur le Medkon Izmir, un porte-conteneurs appartenant à la compagnie turque Medkon Lines, qui navigue entre la Turquie et la Libye. Le navire, battant pavillon panaméen, a accepté la visite « après plusieurs minutes d’interrogation par radio » indique la marine nationale française.

Les fusiliers marins montent à bord du porte-conteneurs (crédit : Marine nationale / EUNAVFOR Med Irini)

Première étape : vérifier les documents du navire

C’est ce qu’on appelle une « inspection coopérative ». L’équipe de visite française — composée de marins du patrouilleur ainsi que des fusiliers marins de l’équipe de défense et d’interdiction maritime embarquée (EDIM) — monte à bord. La visite commence par « sécuriser le navire et son équipage » (la procédure), puis l’enquête de pavillon et le « contrôle des documents » du navire. Une fois ces formalités réalisées, l’équipe entame alors la fouille des locaux et des conteneurs transportés.

Une fouille assez longue

Il faut environ cinq heures pour effectuer le contrôle des conteneurs, en « raison du volume de la cargaison transportée ». Les 292 conteneurs que transporte le navire ne sont pas fouillés. Seuls 32 conteneurs le sont — ceux qui « étaient accessibles —, soit 11% de la cargaison totale. « L’accès aux conteneurs est la principale difficulté de ce type d’opération en raison de la hauteur des piles de conteneurs, de l’espace restreint, et de leur agencement » précise la marine française.

La fouille des conteneurs prend cinq bonnes heures (crédit : Marine nationale / EUNAVFOR Med Irini)

Rien de suspect

Au final, « aucune matière suspecte » n’a été trouvée indique le QG d’opération d’Irini à Rome qui précise : « Toutes les précautions recommandées contre le COVID-19 ont été observées ». C’est la onzième inspection du genre. Le patrouilleur de haute mer français, présent dans l’opération depuis le 12 février doit terminer sa mission le 28 avril.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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La stratégie du sofa. De la puissance et de la brutalité

Bruxelles2 - Sat, 10/04/2021 - 13:05

(B2) La relégation d’Ursula von der Leyen sur un sofa lors de sa visite à Ankara à Recep Tayyip Erdogan, alors que Charles Michel avait droit à un fauteuil, fait jaser. Les commentaires fusent, souvent irrationnels. Essayons d’y voir clair…

Charles Michel, Recep Tayyip Erdoğan sur les fauteuils – Ursula von der Leyen et Mevlüt Çavuşoğlu, ministre turc des Affaires étrangères, à Ankara le 6 avril 2021 (crédit : Commission européenne)

Petit rappel des faits

Les dirigeants européens (Charles Michel et Ursula von Leyen) étaient à Ankara mardi (6 avril) pour transmettre à Receip Erdogan le message des 27, prêts à reprendre le dialogue avec la Turquie sous certaines conditions (lire : La Turquie mise à l’épreuve avant des étapes positives. Rendez-vous en juin (Sommet)). Trois heures de rencontres intensives, qui débouchent sur une communication a minima (lire : Petite étape pour la désescalade avec la Turquie. Rencontre au sommet à Ankara). L’essentiel est cependant vite effacé, en fin de soirée, par une video qui fait le buzz. Les deux Européens et le dirigeant turc entrent dans une salle. Les deux hommes s’installent sur les deux fauteuils, flanqués de part et d’autre des drapeaux européen et turc. Un honneur. Certains visiteurs n’ont droit qu’à deux drapeaux turcs (cf. encadré). Ursula von der Leyen reste, elle, debout, et ne cache pas sa surprise en se rendant compte qu’elle est reléguée à une place secondaire. On l’entend dire « hum », sans qu’aucun des interlocuteurs masculins ne réagissent. Dans l’image suivante, elle est assisse sur un canapé, en retrait, face au ministre turc des Affaires étrangères.

Scandale dans la bulle européenne… « Un affront fait à la présidente de la Commission européenne » titrent plusieurs journaux (dans la foulée de dépêches AFP). Les commentaires fusent dans les médias sociaux et dans les tribunes des journaux. La faute est rejetée successivement sur le dirigeant turc, accusé d’avoir humilié la femme (dans la foulée de la dénonciation de la convention d’Istanbul). Puis c’est le président du Conseil européen, Charles Michel, qui est pris pour cible, traité d’odieux machiste. « Deux hommes et un couffin: scandale macho à Ankara » titre le quotidien belge Le Soir. On est dans une phase de défoulement collectif plus. Il faut raison garder, et revenir à un certain sens des réalités.

Le protocole tout un art

En préalable, il faut dire que le protocole est un art, une science. C’est un « vrai métier », nous confie un diplomate rompu à cet exercice. Le tempo d’une visite, la place de chacun sont calculés au millimètre. Tout est prévu — les trajets, les véhicules, la lumière, l’éclairage, la salle, la disposition des sièges, leur taille… « Une simple montée de marche doit être minutée ». Il en est de même de la durée de la poignée de main et de sa vigueur, qui sont le témoignage d’une grande ou petite amitié.

Des missions préparatoires

Avant tout déplacement d’une autorité nationale (ou européenne), il y a normalement une mission préparatoire. Même la visite dans un pays le plus amical nécessite cette préparation. Elle peut prendre deux jours. Plus le pays est lointain, ou inamical, plus cela nécessite des préparatifs et de missions préparatoires. Fixer ces détails « prend des jours et des jours de négociation ».

Un vrai rapport de force

Le protocole local va fixer certaines conditions. Et le protocole de la puissance invitée les discuter ou exiger d’autres. C’est un « vrai rapport de force ». Celui qui a le plus intérêt à la visite va devoir céder, celui qui est le plus fort peut imposer certaines formalités. Chacun des détails va ainsi être discuté. Les négociations peuvent être parfois « très dures ». Certains pays, qui ont une tradition millénaire ou impériale, ont le protocole chevillé à la peau. Le Japon (où la durée de la montée des marches est mesurée) ou la Chine par exemple, mais aussi la Turquie. La simple visite du palais de Topkapı, à Istanbul où les sultans recevaient ainsi les ambassadeurs, est « mégaprotocolisée ». Le cheminement, le contournement de la fontaine, le rythme de marche, les arrêts, etc, tout est pensé.

Le protocole a-t-il été respecté ?

Qui devait s’asseoir à côté d’Erdogan ?

Dans la luminosité turque, une seule personne s’assoit généralement à côté du ‘monarque’. Et encore. Parfois il n’y en a aucun (cf. encadré). En toute logique, il est normal que le président du Conseil européen qui représente les Chefs d’État et de gouvernement de l’UE s’assoit d’égal à égal avec son hôte turc. Et non la présidente de la Commission européenne qui n’est ‘que’ chef de l’exécutif européen.

Pouvait-il y avoir deux personnes de part et d’autre d’Erdogan ?

Cela aurait été délicat. Cela voulait dire que celui-ci était encadré par l’Europe. Un symbole trop négatif pour la Turquie, inexact par rapport à la réalité institutionnelle et protocolaire. Et loin de la discussion d’égal à égal recherchée… Ajoutons aussi que les Européens ne semblent pas avoir demandé cette égalité.

Pourquoi Charles Michel et pas Ursula von der Leyen ?

Ce n’est donc pas une question de sexisme comme certains l’ont dit. C’est juste la règle de préséance, interne à l’Europe. En matière de relations extérieures, c’est le président du Conseil européen qui assure ce rôle. « Le président du Conseil européen assure, à son niveau et en sa qualité, la représentation extérieure de l’Union pour les matières relevant de la politique étrangère et de sécurité commune, sans préjudice des attributions du haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité » indique l’article 15 du Traité. Et Charles Michel tient plus que tout à assumer ce rôle. NB : dans les réunions du G20, où les deux personnages sont présents, le président du Conseil européen a ainsi la préséance.

La présidente de la Commission n’a-t-elle pas de rôle extérieur ?

Si mais pas directement. C’est la Commission européenne dans son entier qui a reçu cette compétence. « À l’exception de la politique étrangère et de sécurité commune et des autres cas prévus par les traités, [la Commission] assure la représentation extérieure de l’Union ». Le/a président/e de la Commission n’a, d’après le traité, qu’un rôle d’orientation et d’organisation de l’exécutif européen. Il/Elle « définit les orientations dans le cadre desquelles la Commission exerce sa mission; décide de l’organisation interne de la Commission afin d’assurer la cohérence, l’efficacité et la collégialité de son action ; nomme des vice-présidents » (dixit l’article 17 du Traité).

Pourquoi la présidente de la Commission européenne n’est qu’au second rang ?

Même si du côté de la Commission européenne, on défend que les deux personnalités ont le même rang protocolaire. Ce n’est pas la réalité institutionnelle. En termes hiérarchiques, le président de la Commission procède (est élu) d’une décision du Conseil européen et du Parlement européen. Et non l’inverse. C’est en gros un Premier ministre. Dans un système dual, avec un Président (chargé des relations extérieurs) et un chef de l’exécutif, il est logique que celui-ci soit relégué au second rang. Dans les réunions du Conseil européen, par exemple, au fil des ans, la place du président de la Commission européenne a varié. Mais il n’a été au centre de l’image, toujours en 3e ou 4e position, voire à l’extrême (lors des réunions internationales).

Photo de famille au sommet de mars 2011. Au centre le président du Conseil européen (Van Rompuy), le président de la Commission est en 4e position à droite (crédit : Consilium)

La faute à qui ? Quelle leçon en tirer pour le futur ?

Si on doit chercher un fautif, il n’est pas à chercher à Ankara… mais à Bruxelles.

Erdogan a-t-il voulu humilier l’Europe ? Erdogan ne supporte pas les remontrances sur le respect des droits de l’Homme. Il estime qu’en ayant fait le ‘job’ sur la migration, l’Europe a une dette envers lui. En attaquant l’Europe par son point faible, la pluralité de ses institutions, leur complexité, le Turc a peut-être voulu marquer un point, enfoncer un coin dans une structure européenne dont il connait tous les recoins. Mais ce n’était peut-être pas lui le fautif… ou le seul.

Erdogan a-t-il voulu humilier la femme ? Le dirigeant turc a de gros défauts certainement. Mais il a un certain sens politique. Quand Angela Merkel a été reçue par Erdogan, elle trônait à ses côtés sur le siège où était Charles Michel. On notera la petite touche du bouquet de fleurs et le drapeau allemand derrière la Chancelière.

Angela Merkel et R.T. Erdogan à Ankara – crédit : président turque

Idem pour la Britannique Theresa May en janvier 2017. Mais sans bouquet de fleurs, ni le drapeau britannique. Il y a deux drapeaux turcs derrière les deux dignitaires. L’ambiance semble plus fraiche…

Theresa May et R.T. Erdogan – janvier 2017 – crédit : Présidence turque

Qui a organisé la visite ? Apparemment c’est le service du protocole du Conseil qui a géré la visite. C’est lui qui a fixé certains détails avec la présidence turque. Et, naturellement, il a privilégié son chef (Charles Michel) et la logique institutionnelle. Il n’y avait pas d’équipe du protocole de la Commission européenne. Ursula von der Leyen ayant décidé de ne pas envoyer en raison de la pandémie. Après coup, on cherche bien sûr à réparer les dégâts. « Si la pièce avait été visitée, nous aurions suggéré à nos hôtes que, par courtoisie, le divan soit remplacé par deux fauteuils pour la présidente de la Commission » explique ainsi le service du protocole du Conseil.

Pouvait-on réagir sur le moment ? Délicat. Ce genre de choses se prépare en amont. Bousculer le protocole établi, c’est risquer l’incident diplomatique. Or, les dirigeants européens comme turc, étaient sur un chemin d’équilibriste, en train d’essayer de reconstruire une relation compliquée, abîmée par plusieurs incidents passés. Sur le plateau de la chaine belge d’infos en continu LN24, Charles Michel explique que toute réaction de sa part aurait pu créer un « incident bien plus grave » au vu de l’importance cruciale de cette réunion avec le président turc. Même son de cloche, un peu plus amer cependant à la Commission « La présidente von der Leyen a été surprise. Elle a décidé de passer outre et de donner la priorité à la substance sur le protocole » souligne le porte-parole de la Commission Eric Mamer. « Mais cela n’implique pas qu’elle n’accorde pas d’importance à l’incident. »

Comment jauger le ‘Hum’ de Ursula von der Leyen ? Face à ce type de situation, il peut être vu comme la juste réponse. Même si on ne sait pas si le ‘Hem’ était destiné au dirigeant turc ou à l’Européen ou aux deux. On peut aussi le voir comme un signe d’une impréparation totale, un certain manque de savoir-vivre géopolitique. Découvrir au dernier moment qu’on n’a pas de siège est aussi assez confondant. D’ordinaire, ce type de visite est répété ou expliqué par le protocole au président. Ou alors c’est vouloir l’incident. Et étaler au grand jour, devant un hôte étranger, des divisions internes est plutôt négatif. Cela pourrait apparaitre comme un signe de fragilité supplémentaire. (2)

Qui est en cause ? Dans cette histoire, ce n’est donc pas vraiment Erdogan qui est en cause, mais les Européens. Et leur absence de coordination rédhibitoire. Certes Charles Michel, avec son entregent pour les rencontres internationales, bouscule quelque peu le fragile équilibre européen. On l’avait vu parcourant le monde méditerranéen à son arrivée. On l’a vu en Géorgie récemment. Où malgré tous ses efforts, il s’est heurté à un os. Le Tintin européen perd des plumes à chaque rencontre internationale. Entre Ursula et Charles, d’ailleurs le torchon brûle. Et, depuis l’incident, ils ne se sont plus parlés. Le fait aussi que l’ambassadeur de l’UE à Ankara ait été peu associé

Un problème très européen ? Il y a une compétition entre les différents responsables européens qui n’arrivent pas à délimiter clairement leurs fonctions, veulent tous être sur la photo, être ‘calife à la place du calife’, comme le dirait Iznogoud (1). Ce jeu, assez puéril, est difficile à comprendre au sein de l’Europe, et encore plus difficile à saisir à l’extérieur. Les dirigeants européens auraient intérêt à régler leurs problèmes internes et accepter une hiérarchie commune, claire, simple, plutôt qu’étaler au grand jour leurs divisions et querelles internes.

La leçon à tirer ? Rendre visite à un dirigeant autoritaire comme l’est Erdogan (ou comme l’est aussi Poutine) est prendre un risque. Un risque certain. L’Europe n’est plus aujourd’hui perçue comme un animal chétif, un être gentillet à qui on doit des égards. Elle peut être perçue aussi de manière hostile. Les dirigeants européens ne doivent pas être naïfs. Même très bien préparés, ils vont dans l’entonnoir. Un hôte, qui ne respecte pas automatiquement toutes les règles communes, va vouloir utiliser cette visite à son profit. La visite à Moscou de Josep Borrell l’avait prouvé (lire : Le voyage à Moscou de Josep Borrell : légitime, nécessaire, utile ?). Le risque d’être piégé n’est pas de 2 ou 3%. Il est de 100% ! L’Europe est, en effet, confrontée à un « double phénomène » analyse pour B2 un diplomate expérimenté : les institutions européennes « sont davantage exposées que par leur passé » (elles sont plus présentes et on leur en demande plus). Et il y a « une brutalisation des rapports de force internationaux ». Cette « brutalité du jeu géopolitique », l’Europe doit mieux la préparer et la gérer à l’avenir. « Tout doit être encore plus verrouillé ».

(Nicolas Gros-Verheyde, avec Leonor Hubaut)

  1. cf. Iznogoud par René Goscinny.
  2. NB : On aurait préféré non pas un ‘hum’, marque d’un ego un peu déplacé, mais un signe sur la situation défavorable des droits de l’Homme ou de la Femme en Turquie (même de façon subliminale comme une touche de couleur violette).

Retour dans le passé des rencontres turco-européennes

Y-a-t-il un précédent avec une telle hiérarchie ?

Oui Parfaitement. Quand Erdogan reçoit Charles Michel et Josep Borrell en mars 2020. Charles Michel est aux côtés du chef d’État. Et le Haut représentant de l’UE chargé des Affaires étrangères, Josep Borrell est relégué sur le canapé. Il n’en fait pas une chimère et s’affiche tout sourire devant. Il est vrai que les rôles étaient plus clairs, l’un étant le représentant des chefs d’État et de gouvernement, l’autre étant le chef de la diplomatie européenne.

Josep Borrell, Charles Michel, Recep Tayyip Erdogan le 6 mars 2020 (crédit : Commission européenne)

Autre exemple. Quand Erdogan reçoit en octobre 2015, en pleine crise migratoire, le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans (chargé des Droits fondamentaux alors), est assis à la droite du président turc, les autres commissaires (J. Hahn chargé du Voisinage, D. Avramapoulos chargé de l’Immigration… sont relégués sur le sofa. A la gauche du président turc, siège son ministre des Affaires étrangères, Feridun Sinirlioğlu. La Turquie joue ainsi à deux contre un. Et il n’y a pas de problème hommes – femmes. On est certes face à un niveau de représentation moindre : un simple vice-président de la Commission.

Beril Dedeoğlu, Turkish Minister for EU Affairs, Feridun Sinirlioğlu, Turkish Minister for Foreign Affairs ad interim, Recep Tayyip Erdoğan, Frans Timmermans, Johannes Hahn, Dimitris Avramopoulos and Hansjörg Haber (from the 3rd, seated, from right to left)

Y-a-t-il des précédents inverses ? Oui Lors d’une précédente rencontre, en mai 2017, les deux représentants européens, à l’époque Jean-Claude Juncker (Commission européenne) et Donald Tusk (Conseil européen) étaient assis côte-à-côte avec le président Erdogan. Cet exemple est souvent mis en avant par la Commission européenne. Mais… on est alors à Bruxelles. C’est une grosse différence ! La visite est alors organisée par l’Union européenne. Sur la photo, on note bien d’ailleurs qui est au centre : Donald Tusk, le président du Conseil européen, en tant que puissance invitante. A sa droite le président turc, R.T. Erdogan, l’air plutôt bougon, et à sa gauche, le président Juncker (de façon symétrique au président turc, fauteuils légèrement en biais).

Erdogan, Tusk, Juncker

Autre exemple, toujours avec les mêmes protagonistes à Antalya cette fois. Mais on était dans un autre cadre qu’une visite bilatérale. C’était en marge du G20, à Antalya, où la Turquie était puissante invitante. Et, surtout, on était en novembre 2015, avant le coup d’état militaire qui a durci à la fois le régime et les relations avec l’Union européenne.

Donald Tusk (Conseil européen), R.T. Erdogan (Tuquie), Jean-Claude Juncker (Commission européenne) – crédit : Conseil UE / Archives B2

De l’évolution des relations entre la Turquie et l’OTAN

Pour illustrer de l’importance des sièges, on peut prendre un autre exemple. On se rappelle de la rencontre entre le secrétaire général de l’OTAN et du président turc, dans les locaux de l’OTAN à Bruxelles, en mars 2020. Sur la photo officielle, Jens Stoltenberg est ramené à la place des conseillers, sur un petit fauteuil tout serré. Alors que le président turc trône au milieu, entre deux drapeaux turc. Aucun drapeau de l’OTAN n’est présent, alors que c’est souvent la règle dans l’enceinte de l’Alliance.

Jens Stoltenberg et le président turc Recep Tayyip Erdoğan à Bruxelles en mars 2020 (crédit : OTAN)

La différence est très notable avec la rencontre des mêmes, en septembre 2016, à Ankara, au lendemain du coup d’état militaire. Le président turc est toujours au centre, entre deux drapeaux turcs. Mais le secrétaire général est juste à côté de lui, dans une position quelque peu inféodée. Chacun a les jambes croisées, en signe de détente. Cette différence de position n’est pas innocente, à quatre ans de distance. Elle traduit un abaissement des relations.

Jens Stoltenberg et le président tuc Recep Tayyip Erdogan à Ankara (crédit : OTAN)

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