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Défense

Al-Qaïda dans la péninsule arabique menace le transport ferroviaire américain et européen

Zone militaire - Wed, 16/08/2017 - 15:08

Dans un entretien donné au Journal du Dimanche (édition du 6 août), le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, avait indiqué que la « menace terroriste restait très élevée » avant d’évoquer le cas des jihadistes de l’État islamique (EI) de retour en France (les returnees). « Nous en sommes à 217 personnes majeures et 54 mineures », avait-il précisé. […]

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Une usine ukrainienne soupçonnée d’avoir aidé la Corée du Nord dans le domaine des missiles

Zone militaire - Wed, 16/08/2017 - 12:20

Le renforcement des sanctions voté par le Conseil de sécurité des Nations unies, l’attitude de Pékin et probablement les propos fermes tenus par le président Trump ont visiblement eu leur effet : le leader nord-coréen, Kim Jong-Un, a dit renoncer, du moins pour le moment, à son projet d’envoyer 4 missiles en direction des bases […]

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Le Discours de la servitude volontaire de La Boétie

EGEABLOG - Wed, 16/08/2017 - 10:23

Qui connaît Étienne de La Boétie ? On lui associe le nom d’une rue huppée de Paris… les plus cultivés penseront au Discours de la servitude volontaire, sans bien savoir de quoi il s’agit. Justement, voici une bonne occasion de creuser un peu et de lire ce bref opuscule (une cinquantaine de pages en format poche) d’un auteur du XVIè siècle.

Un classique à la langue d’autrefois. Convenons en tout de suite, la lecture n’est pas aisée car il y a une vraie distance entre le françois de jadis et celui que nous pratiquons aujourd’hui. Cependant, le texte est lisible et compréhensible sans efforts, surtout que les éditions modernes (j’ai utilisé celle de Garnier-Flammarion) donnent suffisamment de notes de bas de pages pour expliciter ce qui serait obscur.

Au fond, ce n’est pas la langue qui rebute vraiment, mais surtout la composition du texte. Voici en effet un « fleuve oratoire », pour reprendre l’expression d’un critique. Une dissertation, un déroulé rhétorique, une homélie civique… En fait, un texte ramassé dont on ne voit pas le plan, un pamphlet « à l’honneur de la liberté, contre les tyrans ». L’esprit contemporain est habitué soit à des pamphlets courts, où le style se suffit pour ménager l’effet, soit à des textes plus longs mais organisés (je ne parle pas du nouveau roman, s’entend) avec des structures visibles, prises intellectuelles qui aident à poursuivre l’escalade vers un dénouement qui conclut. Point de ça ici, mais une suite d’arguments, tous un peu similaires, sans qu’on y discerne à l’abord l’organisation ou l’économie générale. Voilà ce qui rend ce texte malaisé à lire.

Œuvre de culture ? oui-da puisqu’il s’agit d’une bonne façon de revenir à ces textes du XVIè, ce siècle qui donna naissance à la pensée politique moderne : Machiavel, Thomas More, Claude de Seyssel, Jean Bodin ou encore Erasme et Luther et bien sûr Montaigne, l’éditeur de l’œuvre posthume, fidèle ami de La Boétie, « parce que c’était lui, parce que c’était moi », selon la formule célèbre définissant cette amitié.

La démarche générale du texte est la suivante : le constat que les peuples sont dans l’état de servitude : plus exactement, s’il est acceptable qu’un peuple obéisse à ceux qui le gouvernent, il est anormal qu’il se soumette au  joug d’un seul. Cette anormalité n’est explicable qu’à une seule condition : c’est que les peuples veulent cette servitude. Il expose une théorie de la nature humaine : à la fois la diversité de l’humanité, le rôle dominant de la  raison et la liberté foncière des hommes : « il ne fait pas de doute que nous soyons naturellement libres ».

Dès lors, pourquoi cette tolérance à la servitude ? Relevons d’abord un présupposé chez La Boétie : celui de l’État moderne et public, distinct donc des rapports privés entre le gouvernants et les gouvernés : on est donc sorti de la société féodale où justement ces rapports privés, individuels, fondaient l’ordre public et l’organisation sociale. Nous sommes bien au XVIè siècle ! Cela sous-entend d’ailleurs un postulat de conscience politique chez les gouvernés : au fond, c’est parce que ceux-ci sont des « citoyens » (je n’ai pas relevé le mot qui est donc ici anachronique) qu’il est anormal qu’ils acceptent la servitude.

L’avilissement de ces rapports politiques a deux causes : la dénaturation des gouvernés et la dénaturation des gouvernants. « C’est le peuple qui s’asservit, qui se coupe la gorge » ; quant au gouvernement, s’il est d’un seul, c’est forcément celui d’un tyran : pas de distinction entre bonne monarchie et mauvaise tyrannie, comme chez Jean Bodin. Pour La Boétie, la monarchie est tyrannie et le tyran a « la force pour ôter tout à tous ». Le pouvoir politique est dénaturé.

Cela entraîne des effets calamiteux et notamment, la diffusion par les cercles concentriques de courtisans d’une corruption général au travers de la société entière. La perversion se diffuse.

Attention cependant, le livre n’est pas un manifeste républicain ou un plaidoyer en faveur de la démocratie, ce qui serait des lectures anachroniques. Il y a bien une ode à la liberté, non  une subversion politique. Point d’appel au meurtre ou à l’assassinat du tyran, simplement le rappel à la paix et à la loi, inspirées par la raison.

Voici pour la philosophie politique. Le géopolitologue, le stratégiste peut-il y trouver du grain à moudre ? Peu, à vrai dire.

Pointons cependant ce passage (pp.112-113) où il évoque la valeur des combattants dans les batailles : « qu’on mette d’un côté cinquante mille hommes en armes, d’un autre autant (…), les uns libres combattant pour leur franchise, les autres pour la leur ôter. Auxquels promettra-l’on par conjecture la victoire ? ». Évoquant ensuite les batailles de Miltiade, de Léonide, de Thémistocle pour montrer que ceux qui luttent pour leur liberté ont l’avantage : « c’est chose étrange que d’ouïr parler de la vaillance que la liberté met dans le cœur de ceux qui la défendent ». On ne peut s’empêcher de penser au Machiavel de l’art de la guerre qui appelle, quasiment à la même époque, à des armées civiques en lieu et place des armées de mercenaires.

On retrouve la même idée plus loin : « entres autres choses, il dit cela, que les mauvais rois se servent d’étrangers à la guerre et les soudoient, ne s’osant fier de mettre à leurs gens, à qui ils ont fait tort, les armes en main » (135). Mais La Boétie, prudent, met une exception à cette sorte de loi, ajoutant aussitôt entre parenthèses : « (Il y a bien eu de bons rois qui ont eu à leur solde des nations étrangères, comme les Français mêmes, et plus encore d’autrefois qu’aujourd’hui, mais à une autre intention, pour garder des leurs, n’estimant rien le dommage de l’argent pour épargner les hommes) ».

Un autre passage évoque les relations entre la guerre et le politique, de façon légèrement différente de l’approche habituelle, fondée sur Charles Tilly (la guerre fait l’État). « Il y a trois sortes de tyrans : les uns ont le royaume par élection du peuple, les autres par la force des armes, les autres par succession de leur race. Ceux qui les ont acquis par le droit de la guerre, ils s’y portent ainsi qu’on connaît bien qu’ils sont (comme l’on dit) en terre de conquête » (p. 121). Dans ce cas, justement, la guerre ne fait pas l’État, même si elle fait le pouvoir. Mais c’est un pouvoir abusif, selon La Boétie, non un pouvoir durable… sauf à se transmettre par succession héréditaire et obéir alors à la troisième catégorie, celle où le droit est suffisamment ancien pour légitimer le monarque. Ainsi de Denis de Syracuse que la ville chargea de conduire les armées face à l’ennemi et qui, « revenant victorieux, comme s’il n’eût pas vaincu ses ennemis mais ses citoyens, se fit de capitaine roi et de roi tyran » (p. 124). Et l’auteur d’observer le peuple, ayant perdu « sa franchise », « qu’on dirait, à le voir, qu’il a non pas perdu sa liberté mais gagné sa servitude ».

Si La Boétie se réfère régulièrement à des exemples de l’Antiquité, il n’omet pas de citer les puissances de l’époque : ainsi, Venise est le modèle de la liberté (« les Vénitiens, une poignée de gens vivant si librement que… », p. 125) quand la Turquie est l’exemple de la tyrannie contemporaine. « Le grand Turc s’est bien avisé de cela, que les livres et la doctrine donnent, plus que toute autre chose, aux hommes le sens et l’entendement de se reconnaître et d’haïr la tyrannie ; j’entends qu’il n’a en ses terres guère de gens savants ni n’en demande » (p. 131). La censure entraîne la déraison et donc l’obéissance serve.

Notons ceci d’une brûlante actualité : « Les théâtres, les jeux, les farces, les spectacles, les gladiateurs, les bêtes étranges, les médailles, les tableaux et autres telles drogueries [ici, par métaphore, distraction et divertissement], c’étaient aux peuples anciens les appâts de la servitude, le prix de leur liberté, les outils de la tyrannie » (137). La formule vaut pour les peuples modernes, ne nous y trompons pas.

Le pamphlet est une charge pour l’époque et La Boétie ne voulut pas le publier de son vivant. Aussi confia-t-il à son ami Montaigne le soin d’éditer le texte à sa mort. Cette prudence se comprend à la lecture du passage suivant, qui est une vraie charge contre la royauté française : « Les nôtres semèrent en France je ne sais quoi de tel, des crapauds, des fleurs de lys, l’ampoule et l’oriflamme. Ce que de ma part, comment qu’il en soit, je ne veux pas mécroire, puisque nous ni nos ancêtres n’avons eu jusqu’ici aucune occasion de l‘avoir mécru, ayant toujours eu des rois si bons en la paix et si vaillants en la guerre (…) ; et encore, quand cela n’y serait pas, [cette dernière précision ruine l’apparente loyauté de l’auteur….], si je ne voudrais pas pour cela entrer en lice pour débattre la vérité de nos histoires [autrement dit : il est possible d’en débattre !], ni les éplucher si privément etc. » (143), « mais je ferais grand tort de lui ôter maintenant ces beaux contes du roi » (144). C’est dit, toute monarchie est tyrannie, il n’y a pour notre auteur aucune exception à cette règle.

 

Voici donc un des grands textes politiques français du XVIè siècle. Il faut le lire à la lumière de deux autres : La grande monarchie de France, de Claude de Seyssel (1519), et les Six livres de la République de Jean Bodin (1576). Le Discours fut publié anonymement vers 1570 puis plus officiellement vers 1576. Il ne s’agit pas d’un traité de politique, on l’a vu, mais l’œuvre littéraire composée sous le coup de l’émotion par un de nos brillants auteurs. Cette œuvre repose sur des prémices philosophiques qui le rendent très modernes : c’est d’ailleurs cette prescience qui en fit la gloire et continuent de faire de La Boétie une étoile de notre firmament littéraire.

Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire, Flammarion, 2016.

O. Kempf

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L’armée chinoise accuse un jeu vidéo de réduire l’aptitude de ses soldats au combat

Zone militaire - Tue, 15/08/2017 - 13:53

Début juillet, l’éditeur chinois de logiciels Tencent a été obligé de prendre des mesures pour prévenir l’addiction des enfants à son jeu « King of Glory », qui compte plus de 80 millions d’adeptes en Chine. Ainsi, sous la pression des parents, il a été décidé que les mineurs âgés de moins de 12 ans ne pourraient […]

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Les deux soldats américains tués en Irak ont été victimes d’un accident lors d’un tir d’artillerie

Zone militaire - Tue, 15/08/2017 - 13:13

Le 13 août, le commandement de l’opération Inherent Resolve (soit la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis) a annoncé la mort de deux soldats américains dans le nord de l’Irak, sans en préciser les circonstances, si ce n’est qu’elle n’était pas due à un « contact avec l’ennemi ». Dans le même temps, l’État islamique (EI ou […]

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L’Iran menace de rompre l’accord sur son programme nucléaire

Zone militaire - Tue, 15/08/2017 - 11:28

Conclu en juillet 2015 entre l’Iran et le groupe 5+1 (les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et l’Allemagne), l’accord de Vienne prévoit de limiter le programme nucléaire conduit par Téhéran à un usage uniquement civil en échange d’une levée progressive des sanctions internationales qui visaient alors son économie. Cet accord a […]

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Le quartier général de la Mission des Nations unies au Mali à Tombouctou a été attaqué

Zone militaire - Tue, 15/08/2017 - 10:11

Dans son compte-rendu des opérations daté du 12 août, l’État-major des armées a décrit une situation relativement calme au Mali, avec cependant des « tensions » entre les groupes armés signataires (GAS) de l’accord de paix ratifié en 2015. Mais cette accalmie précaire n’aura pas duré. En effet, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la […]

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La Corée du Nord aidée par deux entreprises russe et ukrainienne ?

Bruxelles2 - Tue, 15/08/2017 - 00:17

(B2) Dans un rapport publié ce lundi (14 août), le think-tank basé à Londres International Institute for Security Studies (IISS) révèle que l’arsenal nord-coréen de tirs balistiques ne se serait pas développé grâce au génie des ingénieurs coréens. Il n’a pu que bénéficié de l’apport de sources extérieures pour se développer aussi vite, notamment en matière de moteur de fusées longue portée.

« Les preuves disponibles indiquent clairement que le carburant propergol liquide est basé sur la famille des moteurs soviétiques RD250 et a été modifié pour opérer comme une force de propulsion pour [les missiles] Hwasong-12 et Hwasong-14 » indique le chercheur Michel Elleman dans son rapport.

Et il nomme cet apport extérieur : deux entreprises d’ex-URSS expertes dans leur domaine : l’une basée en Russie  à Moscou et St Petersbourg (Energomash / W.P. Glouchko) — spécialisée dans la conception et la construction de moteurs-fusée à ergols liquides –, l’autre en Ukraine à Dnipropetrovsk (KB Yuzhnoye ou Bureau d’études Ioujnoïe)…

(NGV)

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Pour les 28, la solution militaire en Corée est une impasse. Ils proposent leurs bons offices

Bruxelles2 - Mon, 14/08/2017 - 23:58
(B2) A l'issue d'une réunion extraordinaire du Comité politique et de sécurité (COPS), convoquée en plein mois d'août autour d'un sujet principal, la prolifération nucléaire de la Corée du Nord et l'escalade des tensions dans la région, l'Union européenne s'est dite inquiète. Dans un communiqué, la Haute représentante de l'Union, Federica Mogherini, a affirmé le […]
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L’opération EUAM Iraq de conseil à la sécurité intérieure

Bruxelles2 - Mon, 14/08/2017 - 14:42
(B2) Après hésitation, l'Union européenne a finalement décidé à la mi-2017 de redéployer en Iraq une nouvelle mission au titre de la PSDC. Une mission civile de conseil pour contribuer à la réforme des systèmes de sécurité (EUAM Iraq). Ce qui sonne le retour de l'UE dans le pays après la fermeture de la mission […]
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Discret, humble et efficace... comme le Poitou

Le mamouth (Blog) - Mon, 14/08/2017 - 13:27
Les forces spéciales de l'armée de l'air (FSA) viennent de perdre un de leurs pères, qui avait été le
Plus d'infos »
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Le principal candidat à la direction de l’EI en Afghanistan éliminé par une frappe américaine

Zone militaire - Mon, 14/08/2017 - 12:43

En juillet, le Pentagone annonçait avoir éliminé Abou Sayed, le troisième chef, en un an, de la branche afghano-pakistanaise de l’État islamique (EI-Khorasan ou EI-K). Visiblement, le poste est particulièrement exposé puisque celui qui semblait le mieux placé pour lui succéder, un certain Abdul Rahman, a connu le même sort avec trois de ses compagnons. […]

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Russie : Les femmes pourront désormais piloter des avions de combat

Zone militaire - Mon, 14/08/2017 - 12:18

En octobre 2015, une photographie présentée comme étant celle d’une séduisante jeune femme pilote appartenant aux forces aérospatiales russes engagée en Syrie fit sensation chez de nombreux internautes. Seulement, il s’agissait d’un faux. Ou plus précisement, la légende qui l’accompagnait était fausse. Le cliché en question avait été pris dix ans plus tôt non pas […]

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Une équipe de VPD monténégrins à bord du navire du PAM

Bruxelles2 - Sat, 12/08/2017 - 14:54

l’équipe de protection monténégrine (Crédit : EUNAVFOR Atalanta)

(B2) L’équipe de protection maritime des forces du Monténégro qui a assuré la protection des navires du PAM (le programme alimentaire mondial), dans le cadre de l’opération européenne EUNAVFOR Atalanta, durant ces trois mois termine sa mission. Lors de leur dernier convoyage, ils ont ainsi assuré près de 19 jours à bord du MV Esbjerg qui convoyait 10.000 tonnes d’aide humanitaire vers les ports somaliens. L’équipe des forces armées monténégrines avait embarqué à la mi-mai à bord du navire du Programme alimentaire mondial qui transite dans l’Océan indien afin de ravitailler la Somalie.

(NGV)

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EUSTAMS. L’action de stabilisation à Mopti et Segou, au centre du Mali (août 2017 – …)

Bruxelles2 - Sat, 12/08/2017 - 12:59
(B2) Cinq ans après la crise au Mali, le pays est en proie à de nouvelles difficultés. Si le Nord stabilisé, c'est la région du centre du Mali qui pose problème devenant « critique et instable ». Une région qui pourrait « basculer dans une anarchie complète si on n'y prend pas garde » selon les […]
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Adapter Sentinelle : oui, la supprimer : non (Audibert Troin)

Bruxelles2 - Fri, 11/08/2017 - 22:02

(B2) Co-auteur du rapport parlementaire « le rôle des armées sur le territoire national : après l’heure de la riposte, le temps des choix politiques » (Assemblée Nationale juin 2016), l’ancien député (UMP/LR) Olivier Audibert Troin a publié une tribune, souhaitant rappeler quelques unes des pistes proposées dans son rapport, pour adapter l’opération Sentinelle. Dans un vigoureux plaidoyer, il défend désormais cette opération, dans un argumentaire qui ne nous semble pas totalement convaincant. Mais nous laisserons nos lecteurs en juger.

Pour télécharger la version de la tribune en PDF

[…]

Avec les attentats de Charly Hebdo nous sommes entrés dans le « temps long » et le déploiement massif de nos soldats sur le territoire national (TN). Jamais nos armées n’avaient été autant sollicitées jusqu’alors sur une telle durée tant à l’extérieur (OPEX) que sur le territoire national (OPINT). Ce « sur-emploi » de nos forces, l’urgence de leur déploiement (10.000 hommes en six jours) et la faiblesse de nos effectifs posent bien sûr la question de l’adéquation des moyens alloués à nos armées.

Un suremploi qui confine à la surchauffe

Les recrutements importants effectués par le ministère en 2015 et 2016 ne seront que pleinement opérationnels en cours d’année. Disons le tout de go, ces recrutements restent encore insuffisants puisque l’Armée de Terre estime à 1.050 les recrutements annuels (pendant 5 ans à effectuer) afin de pallier à l’ensemble des missions. Les choix du Président de la République de geler 850 Md€ du budget 2017 et de ne pas procéder à de nouveaux recrutements est à la fois incompréhensible et s’avèrera (si ce choix est maintenu !) une erreur de jugement grave de conséquences.

Sentinelle a déjà évolué

Après une première année de déploiement, Sentinelle avait déjà fait l’objet de critiques, et des adaptations nécessaires à l’efficacité de la mission ont été mises en place :

  • – Inversion de la proportionnalité entre gardes statiques et postures dynamiques (aujourd’hui 80% de la mission est dynamique)
  • – Participation de nos Armées au renseignement de zone
  • –  Harmonisation des moyens de communication entre Forces de Sécurité Intérieure (FSI) et force Sentinelle
  • –  Condition des personnels (logement, armement, solde) prise en compte
  • –  Amélioration des flux d’information et des prises de décision entre l’Intérieur et la Défense
  • –  Meilleure prise en compte du savoir-faire de nos Armées.

Oui, les soldats sont des cibles

Avec la nouvelle attaque de Levallois-Perret, le débat sur le devenir de Sentinelle rebondit. Je souhaite apporter ici un éclairage. Nos soldats sont-ils devenus des cibles ? Bien sûr ! et le nier serait ridicule. Néanmoins, replaçons les choses dans leur contexte. C’est l’uniforme, symbole de l’autorité régalienne qui est une cible (militaires, policiers, gendarmes, pompiers…). Retirer nos soldats du territoire national, c’est déplacer le problème sur d’autres uniformes !

Une force militaire reste toujours indispensable.

Autres arguments entendus : c’est aux forces de sécurité intérieure (FSI) de veiller à la sécurité sur le territoire national ? Certainement. Dans le rapport précité, nous évoquions d’ailleurs un passage de témoin dans la durée avec la montée en puissance des effectifs FSI sur le territoire national et le « repli » en conséquence, ne nos soldats, avec, néanmoins, un double bémol. D’abord, rappeler qu’une force militaire en soutien de nos FSI restera indispensable. « L’ultima ratio », le dernier recours d’un Etat, reste toujours l’Armée.

Un militaire coute moins cher qu’un policier

Ensuite, les conséquences budgétaires : nous avons démontré dans notre rapport la différence de l’ordre de 1 milliard d’euros par an selon que la mission soit effectuée par 7.000 militaires ou 7.000 policiers. Ainsi, les dépenses du titre 2 s’élèveraient à 2,44 milliards pour la police et à 1,53 milliards pour l’armée de terre, du fait, notamment, des statuts différents. A l’heure où la dépense publique reste très contrainte, voilà une donnée qui ne devrait pas laisser de marbre nos gouvernants, sauf à baisser la garde inconsidérément.

Faire évoluer la doctrine

Si nos forces armées ne sont jamais primo-intervenantes sur le territoire national, il convient certainement, dans le respect de ce principe, de faire évoluer notre doctrine vers une plus grande autonomie de nos soldats. De la même façon, l’exploitation de l’information d’intérêt opérationnel est une des conditions de succès et de sécurité de tout engagement militaire. Il convient donc d’aller encore plus loin sur la quête d’informations (renseignement) par nos militaires sur le territoire national. Tout comme l’effort doit être poursuivi en matière de cyber-défense (érigée en posture permanente des Armées). […]

Sortir du piège de sentinelle

Comment sortir du piège « politique » de la réduction des effectifs sentinelle sur le territoire national ? Aujourd’hui, du fait de la menace, la prise de décision de « réduction de la voilure » reste un acte périlleux politiquement pour nos dirigeants sans solution physique de remplacement. Afin de sortir de ce piège nous avons proposé que dans le cadre d’un nouveau dispositif législatif tendant à réformer l’Etat d’urgence (instauré par la loi en 1955 !), le nombre de militaires déployés sur le territoire national dans le cadre de Sentinelle, corresponde automatiquement au degré réel de menace.

Revoir les degrés de posture

En reprenant les degrés d’alerte du plan VIGIPIRATE, un nombre déterminé de soldats à déployer correspondrait automatiquement au niveau de la menace.

Il conviendrait alors de revoir le nombre de degrés (actuellement trois degrés dans VIGIPIRATE : posture de base : 1.000 militaires ; posture de vigilance renforcée : maxi 7.000 militaires : posture alerte attentat : 10.000 militaires).

La suppression de Sentinelle impossible

En conclusion, si l’engagement de nos armées sur le territoire national fait l’objet d’un encadrement juridique strict et ancien, organisé de façon à garantir le caractère subsidiaire et temporaire du recours aux armées, le maintien d’un niveau de menace élevé dans notre pays, la faiblesse des effectifs et le statut des FSI, le cadre contraint des budgets, ne permettent pas une suppression du dispositif Sentinelle dans l’immédiat.

Donner plus de latitude aux armées sur le territoire national

Dans l’attente d’un profond réarmement de nos fonctions régaliennes, nous devons donc veiller à donner plus de latitude à nos armées sur le territoire national afin que s’exprime plus encore leur savoir-faire sans apparaître comme de simples supplétifs des FSI, tout en veillant à ne pas causer de « trou capacitaire » dans les missions de base assignées à nos armées. Ceci passe bien évidemment par un effort budgétaire soutenu tant au niveau du ministère de la Défense que celui de l’Intérieur. La sécurité, première de nos libertés, a un coût, nous devons l’assumer.

(Olivier Audibert Troin)

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Carnet (11.08.2017). Sanctions Libye (navire), Corée du Nord (UE / ONU). UE-Australie (accord-cadre). Directive armes (Tchéquie). Contrat marine (Royaume-Uni). Objectif 2% et SPD (Allemagne) Rapporteurs Défense (France). Iran (JCPOA). UE-ASEAN ...

Bruxelles2 - Fri, 11/08/2017 - 16:35
(B2) Parus récemment : Un officier canonnier prend la tête de la RP militaire française à Bruxelles L’enquête sur EUPOL Copps se termine. Pour quel résultat ? Avions européens mobilisés pour l’Albanie (blog) Le Tremiti à Tripoli (blog) Les Européens veulent mieux assurer le suivi des garde-côtes libyens. Comment ? Tir d’avertissement contre un navire d’une ONG […]
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L'ex-légionnaire né à Dakar a gagné ses galons d'officier à Coëtquidan

Lignes de défense - Fri, 11/08/2017 - 13:31

Lu en dernière page d'Ouest-France ce matin ce portrait d'un jeune diplômé de l'EMIA de Saint-Cyr Coëtquidan, au parcours atypique (on peut lire le pdf ici):

 

 

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Décès de Louis Lemaire, l’un des derniers pilotes français du D-Day

Lignes de défense - Fri, 11/08/2017 - 09:51

Le colonel Louis LEMAIRE, alias "Lohic", ancien pilote du Groupe de chasse II/2 Berry (Squadron 345 de la Royal Air Force) pendant la Seconde Guerre mondiale, est décédé le 8 août 2017 à Aix-en-Provence.

Ses obsèques se dérouleront ce vendredi 11 août, en l’église de Saint-Marc-Jeaumegarde (Bouches-du-Rhône).

Sa biographie.

Né le 5 août 1918, Louis LEMAIRE est le fils de Jacques LEMAIRE, avocat à la Cour d’appel de Paris, et de Marthe SURCOUF, une arrière-petite-nièce du célèbre corsaire Robert SURCOUF.

En 1938, Louis LEMAIRE intègre l’Ecole de l’Air pour devenir pilote de chasse. Après l’Appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle, le sous-lieutenant LEMAIRE tente de passer en Angleterre à l’aide d’un bimoteur mais, faute de carburant, il doit renoncer. Il se résigne alors à rester dans l’armée d’Armistice et se retrouve en Syrie en juin 1941 où il combat les Anglais.

Il est en poste en Afrique du Nord lorsque les Alliés y débarquent en novembre 1942. Reprenant la lutte contre l’Axe aux côtés des Alliés, le lieutenant LEMAIRE effectue dans les mois qui suivent 42 missions de Coastal Command au profit de la RAF.

Début 1944, le lieutenant LEMAIRE se retrouve affecté au sein du Squadron 345 de la RAF (ou Groupe de chasse II/2 Berry), nouvellement créé. Le Squadron 345, doté de 22 Spitfire, est déclaré opérationnel le 28 avril 1944 et effectue sa première mission de guerre le 2 mai 1944, à partir de sa base de Shoreham dans le Sussex. A l’aube du 6 juin 1944, le lieutenant LEMAIRE, qui appartient au A Flight du Squadron 345, participe à la mission de couverture aérienne de la plage de Utah Beach où débarque la 4e DI US. Ce jour-là, le Squadron 345 perd un pilote, le lieutenant JOUBERT des OUCHES, fait Compagnon de la Libération à titre posthume. Dans les jours qui suivent, le lieutenant LEMAIRE enchaîne les missions de protection de bombardiers, de convois au-dessus de la Manche, de patrouilles sur la presqu’île du Cotentin, de mitraillages de troupes au sol.

Entre le 2 mai et le 19 juin 1944, le lieutenant LEMAIRE accomplit ainsi 25 missions de guerre, la plupart au-dessus du territoire ennemi. Le 25 décembre 1944, le capitaine Lemaire est nommé commandant du A Flight du Squadron 345 (ou 5e escadrille du GC II/2 Berry).

Le 8 février 1945, lors d’une mission de mitraillage au sol, son Spitfire est touché par la Flak : son poste- radio est détruit et sa commande de direction endommagée. Il parvient à rentrer à sa base. Le 20 février 1945, au cours de l’attaque d’un train, son Spitfire est touché de plein fouet par un obus de 20 mm tiré par la Flak mais il parvient de nouveau à ramener son avion. Le 10 avril 1945, mitraillant une colonne de véhicules allemands en Hollande, il reçoit un coup direct tiré par la Flak : une partie de son aile gauche est arrachée jusqu’à la moitié de la cocarde. Cette fois, impossible de rentrer à la base. Il se pose en catastrophe dans un champ. Son avion est complètement détruit mais le capitaine LEMAIRE est retrouvé seulement contusionné et évanoui.

A la date du 8 mai 1945, le capitaine LEMAIRE totalise 152 missions dont 98 missions offensives contre des objectifs au sol, toutes effectuées durant son affectation au Squadron 345. Au total, le Squadron 345 sort de la guerre avec quatorze pilotes morts (dont 13 tués au combat), 27 avions perdus, 22 avions endommagés par la Flak.

Le capitaine LEMAIRE est fait chevalier de la Légion d’honneur le 21 juin 1945 et sa Croix de guerre 39- 45 est chargée de cinq citations dont quatre palmes et une étoile d’argent. Le 11 mars 1946, il est décoré de la Distinguished Flying Cross (DFC).

Après 1945, le capitaine LEMAIRE poursuit sa carrière au sein du Groupe de chasse Alsace qu’il commande en second en Indochine, et où il est décoré de la Croix de guerre des TOE (deux palmes) et où il est fait officier de la Légion d’honneur le 31 décembre 1947. Le lieutenant-colonel LEMAIRE participe ensuite à la guerre d’Algérie, où il reçoit la Croix de la Valeur militaire (avec étoile d’argent) et où il est fait commandeur de la Légion d’honneur le 10 octobre 1956.

Le colonel LEMAIRE quitte finalement l’armée de l’Air dans les années 70 et prend sa retraite à Aix-en-Provence.

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La réserve militaire tiendra ses Assises le 13 octobre

Lignes de défense - Thu, 10/08/2017 - 14:12

La Journée nationale du réserviste 2017 (JNR) se déroulera du 13 octobre, date d’anniversaire de création de la garde nationale, au 11 novembre autour du thème "Engagés ensemble".

Cette édition sera inédite et marquera le premier anniversaire de la Garde nationale. Le thème retenu cette année a pour objectif principal de "mettre en avant l’importance des réservistes dans le renforcement de la sécurité des Français aux côtés des forces de sécurité intérieure et des armées et leur rôle dans le développement de la cohésion nationale et de la résilience de la Nation".

Pour la première fois, le ministère des Armées et le ministère de l’Intérieur organisent ensemble cet évènement. Les Rencontres de la sécurité intérieure organisées par le ministère de l’Intérieur auront lieu cette année du 6 au 15 octobre, durant le cycle de programmation de la JNR.

L’an dernier, des premières Assises de la réserve militaire ont été organisées dans le cadre de la JNR; le thème retenu était : "Une nouvelle réserve pour de nouvelles menaces".

Cette année, le thème devrait être "La garde nationale, la nouvelle réserve". Ces Assises se dérouleront le vendredi 13 octobre, date de création de la garde nationale, à l’Ecole militaire. Elles réuniront des réservistes opérationnels des armées et formations rattachées relevant du ministère des Armées, des réservistes opérationnels de la gendarmerie nationale et des réservistes civils de la police nationale relevant du ministère de l’Intérieur ainsi que des réservistes citoyens de défense et de sécurité de la France entière.

Cette journée sera articulée autour de témoignages et tables rondes.

À cette occasion, le prix de la réserve militaire et le prix réserve jeunesse sera remis aux différents lauréats. À l’issue, tous les participants se dirigeront vers l’Arc de Triomphe pour assister à la cérémonie du ravivage de la flamme, sur la tombe du Soldat inconnu.

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