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Défense

DFDS prépare le Brexit depuis 2016

MeretMarine.com - Thu, 05/03/2020 - 00:01

« La moitié de nos revenus sont liés au Royaume-Uni », résume Gert Jakobsen, vice-président du groupe DFDS, rencontré en février par Mer et Marine à Copenhague. Le groupe danois opère dix lignes entre la Grande-Bretagne, l'Union Européenne et la Norvège. En dehors des routes très fréquentées entre Douvres et la France, DFDS a également un très gros terminal fret à Immingham, relié à Brevik (Norvège), Götebörg (Suède), Esbjerg (Danemark), Cuxhaven (Allemagne) et Rotterdam (Pays-Bas). Et des routes au départ de Newcastle, Felixstowe, Newhaven.

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ABB s’engage avec CorPower Ocean dans un projet de bouée houlomotrice

MeretMarine.com - Thu, 05/03/2020 - 00:01

Le groupe helvético-suédois ABB s’engage auprès de CorPower Ocean, société créée en 2009 dont le siège est à Stockholm, pour développer une bouée houlomotrice. Cette dernière a conçu une bouée qui transforme l’énergie des vagues en électricité.

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DFDS France : «Nous assistons à des changements sur le fret liés au Brexit»

MeretMarine.com - Thu, 05/03/2020 - 00:01

DFDS France opère actuellement cinq navires français sur des liaisons transmanche au départ des ports de Dieppe, Dunkerque et Calais. L’armement emploie à ce jour un millier de salariés, dont 900 marins français. Comme tous les opérateurs maritimes positionnés sur le marché britannique, la filiale française du groupe danois est dans l’expectative des conséquences du Brexit. Dont elle a déjà senti les effets ces derniers mois. L’occasion de faire le point avec Jean-Claude Charlo, directeur général de DFDS France.

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Haropa : une année 2019 difficile

MeretMarine.com - Thu, 05/03/2020 - 00:01

Les ports de l’axe Seine, réunis au sein d’Haropa, ont globalement connu une année 2019 difficile en raison de la baisse des trafics énergétiques et des mouvements sociaux. L’ébauche d’un plan de relance devrait faire oublier ce mauvais cru. Un article d’Hervé Deiss de Ports et Corridors.

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Livraison de la seconde frégate allemande du type F125

MeretMarine.com - Thu, 05/03/2020 - 00:01

Avec quelques mois de retard, le Nordrhein-Westfalen, seconde des quatre nouvelles frégates du type F125 de la Bundeswehr, a été livrée le 3 mars. Tête de série de ce programme, le Baden-Württemberg avait été réceptionné par la marine allemande en avril 2019 pour être officiellement mise en service en juin. Troisième unité de cette classe, le Sachsen-Anhalt doit être selon TKMS livré dans le courant de cette année alors que la dernière frégate de la série, le Rheinland-Pfalz, doit entrer en flotte en 2021.

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Thales fournira les sonars et mâts des futurs SNLE britanniques

MeretMarine.com - Thu, 05/03/2020 - 00:01

Le groupe d’électronique français, via sa filiale Thales UK, a été retenu par le ministère britannique de la Défense pour fournir les sonars et mâts des quatre futurs sous-marins nucléaires d’engins (SNLE) de la Royal Navy. Cela représente un marché de 330 millions de livres sterling.

Thales produira notamment une suite sonar 2076 comprenant un sonar d’étrave, des antennes de flanc et une antenne remorquée, évolution des systèmes équipant les sous-marins nucléaires d’attaque des types Trafalgar et Astute. Ces équipements seront produits à Templecombe et Stockport.

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Stellar Banner : un plan pour vider les cuves

MeretMarine.com - Thu, 05/03/2020 - 00:01

Deux compagnies ont été mandatées pour organiser le sauvetage du minéralier VLOC (Very large ore carrier) Stellar Banner : Ardent et Smit. Dans un premier temps, un plan a été présenté aux autorités brésiliennes pour vider les cuves du navire qui se trouve échoué à soixantaine de milles des côtes,

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Ponant : Le Bellot a achevé ses essais en mer

MeretMarine.com - Thu, 05/03/2020 - 00:01

Cinquième et avant dernier navire de la série Explorer de Ponant, Le Bellot vient d’achever ses essais en mer en Norvège. A l’issue d’ultimes travaux de finition, le navire sera livré et accueillera ses premiers passagers le 22 mars à Bergen. 

Comme tous les navires de cette série, sa coque a été réalisée par le chantier Vard de Tulcea, en Roumanie, puis acheminée vers l’un des sites norvégiens du constructeur, à Søviknes, où elle a été armée.

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Social : une grande enquête nationale sur la condition militaire et le logement

Blog Secret Défense - Wed, 04/03/2020 - 11:13
L’Institut Harris Interactive est partenaire des Associations professionnelles nationales militaires.
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Dans le PCC de Barkhane et de la FCG5S

Le mamouth (Blog) - Tue, 03/03/2020 - 18:00
Le poste de commandement commun (PCC) de Barkhane et de la force conjointe du G5 Sahel est une
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Une enquête sur les logements des militaires

Le mamouth (Blog) - Tue, 03/03/2020 - 17:34
La douzaine d'APNM Françaises, dont la moitié ont désormais été jugées représentatives se sont
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Urgence à la frontière grecque. Frontex déploie une mission d’intervention rapide (v2)

Bruxelles2 - Mon, 02/03/2020 - 17:05

(B2) Le corps européen de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) va lancer « une intervention rapide » (1) pour aider la Grèce à faire face au grand nombre de migrants à ses frontières extérieures, notamment en mer. L’agence, basée à Varsovie, vient de l’annoncer ce lundi (2 mars)

Opération Poséidon au large de l’île de Lesbos (crédit : Frontex – archives B2)

L’agence répond ainsi à une demande d’assistance faite officiellement hier soir (dimanche) par le gouvernement grec, de bénéficier d’un renfort européen rapide en mer Égée, pour prévenir une arrivée trop grande de bateaux contenant des migrants et réfugiés.

« Cela fait partie du mandat de Frontex d’aider un État membre confronté à une situation exceptionnelle et demandant un soutien urgent » a précisé le directeur de Frontex, Fabrice Leggeri.

De façon concrète,« un patrouilleur de haute mer, six patrouilleurs côtiers, deux hélicoptères, un avion et trois véhicules équipés d’une caméra thermique » vont être déployés comme l’a annoncé Ursula von der Leyen venu inspecter la frontière terrestre gréco-turque mardi (3 mars). Et « 100 garde-frontières supplémentaires » viendront en renfort des 530 déjà déployés aux frontières terrestre et maritime

(NGV)

  1. Les interventions rapides aux frontières sont conçues pour apporter une assistance immédiate à un État membre de l’UE « soumis à une pression urgente et exceptionnelle à sa frontière extérieure, notamment en ce qui concerne le grand nombre de ressortissants de pays tiers qui tentent d’entrer illégalement sur son territoire » précise l’agence.

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Introduction à la sécurité internationale (D. Deschaux-Dutard)

EGEABLOG - Mon, 02/03/2020 - 13:01

Les manuels de relations internationales ont tendance à se ressembler. Aussi faut-il signaler ce petit ouvrage qui se distingue par une approche plus tournée vers les questions de sécurité, sans verser pour autant dans les études de paix. Autrement dit, un heureux équilibre.

L’auteur enseigne à l’université de Grenoble depuis plusieurs années et l’on sent, à la lecture, non seulement une connaissance approfondie des auteurs et thématiques de référence, mais aussi le frottement des théories avec les interrogations des étudiants. Ainsi, le livre ne se cantonne pas à réciter les grandes théories et citer les grands auteurs, il s’intéresse au fait de la guerre contemporaine et s’interroge avec lucidité sur « les guerres du XXIe siècle », comme l’auteur le signale dès l’introduction. Le lecteur sent alors qu’il ne s’agit pas de réciter des certitudes mais de réfléchir face à un phénomène très changeant, dont les règles ont profondément muté et qui laisse aussi les praticiens dans l’expectative.

L’ouvrage est divisé en trois parties. La première reprend les approches théoriques de la sécurité internationale, décrivant les écoles réalistes, libérale et constructiviste en soixante-dix pages : c’est assez précis pour bien comprendre les grands débats et les principaux courants, sans aller trop loin dans les subtilités théoriques : il s’agit bien d’un ouvrage d’initiation, à jour des références théoriques sur le sujet. La deuxième partie évoque les principaux acteurs de la sécurité internationale : L’État, qui demeure un « acteur clef » ; les organisations internationales de sécurité collective ; les acteurs régionaux et enfin un chapitre qui décrit « deux acteurs non-étatiques : les sociétés militaires privées et les ONG ». Remarquons ici que cette évocation des SMP constitue une heureuse surprise, tant elle est rarement évoquée. La troisième partie traite des grands enjeux de la sécurité internationale contemporaine (ce dernier adjectif est important) : un chapitre sur les guerres asymétriques et les nouveaux conflits armés, un autre sur le terrorisme, un dernier sur la cybersécurité internationale.

Le lecteur observera qu’il n’est pas fait mention de la dissuasion nucléaire, ni de contrôle d’armement, ni de lutte contre la prolifération, par exemple : autant de thèmes qui pourraient faire logiquement partie du sujet. Mais l’auteur a fait des choix : celui de la lisibilité (l’ouvrage fait 250 p., il constitue bien un petit manuel d’initiation) ; celui surtout du centrage sur la conflictualité contemporaine telle qu’elle se déploie activement : autrement dit, la guerre (ou le conflit) d’aujourd’hui, et non pas tout le champ de la guerre, y compris celui de l’interdiction de la guerre. Le livre a donc les qualités de ses défauts : il est bref et se concentre pour cela sur un certain nombre de thèmes. Mais du coup, c’est un texte original, qui se distingue des autres et constitue une excellente façon de s’initier au sujet.

Introduction à la sécurité internationale D. Deschaux-Dutard, PUG, 2019

Olivier Kempf

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Le renseignement à l’épreuve de l’Union européenne

Bruxelles2 - Sat, 29/02/2020 - 09:42

(B2) La coopération européenne en matière de renseignement reste l’un des sujets qui soulèvent beaucoup de questions lorsque l’on se penche sur le travail des ‘espions’. Tantôt présenté comme une réelle progression, tantôt perçu comme une utopie, ce dialogue entre services alliés évolue au gré des fluctuations des politiques européennes de défense et de sécurité

L’auteure de cet ouvrage, Julie Prin-Lombardo, fait intervenir au fil de sa réflexion des hauts fonctionnaires et des hauts responsables qui viennent étayer le propos de témoignages opérationnels. Au bilan, cette docteure en histoire travaillant au sein du ministère des Armées français décrit une construction institutionnelle qui aurait pu donner lieu à une structure efficace, mais qui s’est écroulée. Cela lorsque le centre de situation de l’UE (SitCen) est devenu le centre de situation et du renseignement de l’UE (IntCen), à la création du service européen pour l’action extérieure (SEAE) auquel il a été intégré. Paradoxe de cette mutation : c’est parce que le premier avait commencé à devenir réellement influent que certains ont œuvré à en réduire la portée.

L’obstacle britannique

C’est le positionnement de Londres, notamment, qui revient de manière récurrente comme un obstacle à un meilleur dialogue entre services européens. Pour les Britanniques, la priorité d’une relation solide avec Washington a bloqué de nombreux mécanismes. Par exemple : impossible d’échanger du renseignement avec le Royaume-Uni, sans risque de voir ces données partir vers les États-Unis. De même, Londres peut difficilement transmettre tout un pan de ses connaissances… directement issues des services alliés outre-Atlantique.

Dialogues informels

Reste que les échanges ont quand même lieu. Plus que dans des enceintes policées, c’est parfois dans des clubs plus informels que les acteurs du renseignement parviennent à se coordonner. Ces plateformes, dont la plus connue reste le club de Berne, qui réunit des dirigeants de services depuis les années 1970, ont le mérite de ne pas contraindre les participants et de laisser chacun s’investir à la mesure de ses besoins, de ses capacités et de ses limites politiques. Les blocages sont de fait plus politiques qu’opérationnels : les professionnels du renseignement multiplient, eux, les démarches pour trouver de bons moyens de travailler efficacement ensemble.

Conseil de lecture

Cet ouvrage reste parfois assez technique, avec une approche historique qui ravira les passionnés de renseignement. Les décryptages institutionnels ont la force de leur faiblesse : très pointus, ils dissuaderont probablement le lecteur plus novice en matière de renseignement. Pour le spécialiste, c’est un livre à ajouter à sa bibliothèque.

(Romain Mielcarek)

  • Editions Nouveau Monde, Paris, novembre 2019, 311 pages, 19,90 euros

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Un avion C101 de la ‘patrouille des Aigles’ espagnole s’abîme en mer. Le pilote tué

Bruxelles2 - Thu, 27/02/2020 - 20:10

(B2) Un avion C101 de la Patrulla Aguila, l’escadrille de vol acrobatique de l’armée de l’air espagnole, s’est écrasé en mer ce jeudi (27 février) après-midi au large de la ville de La Manga, dans la province de Murcie, tuant son pilote.

Un avion C101 de la ‘patrouille des aigles’ (crédit : armée de l’air espagnole)

L’accident s’est « produit lors d’une répétition », indique l’armée de l’air. Des navires et un avion de patrouille maritime ont été dépêchés sur les lieux pour localiser l’épave de l’avion et tenter de porter secours au pilote. « Rien n’indique que le pilote ait pu s’éjecter. » On apprenait quelques temps plus tard que le cdt Eduardo Garvalena était décédé dans le crash.

Le Premier ministre Pedro Sánchez a adressé les « condoléances sincères de tout le gouvernement à la famille du commandant Garvalena et à tous ses camarades de la Patrouille des Aigles » indiquant avoir ressenti « une énorme tristesse en recevant les nouvelles qui nous parviennent après l’accident de l’avion C-101 de l’Académie Générale de l’Air à La Manga (Murcie) ».

Enorme tristeza al recibir las noticias que nos llegan tras el accidente del avión C-101 de la Academia General del Aire en La Manga (Murcia).

Un sentido abrazo de todo el Gobierno a la familia del comandante Garvalena y a todos sus compañeros de la Patrulla Águila. DEP.

— Pedro Sánchez (@sanchezcastejon) February 27, 2020

Deuxième accident en moins d’un an

C’est le deuxième accident similaire en quelques mois. Le 26 août dernier, un autre avion C101 s’était abîmé en mer non loin de là. Le commandant Francisco Marín avait réussi à s’éjecter mais était décédé avant d’avoir pu être repêché. En septembre dernier, un autre accident touchant cette fois un avion d’entrainement T35 Pillan avaient causé la mort du commandant instructeur Daniel Melero et de son élève l’enseigne Rosa Otero, âgé de 20 ans, au large de Santiago de la Ribera.

(NGV)

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La frégate belge Leopold Ier rejoint le Charles de Gaulle

Bruxelles2 - Thu, 27/02/2020 - 19:30

(B2) La frégate Léopold I (F-930), sous le commandement du capitaine de frégate Nico Cottyn, a mis le cap sur la mer Méditerranée, depuis dimanche 23 (février). Mission : intégrer le groupe aéronaval 2020 formé autour du porte-avions nucléaire français, le Charles de Gaulle (la mission Foch).

Le Léopold Ier (crédit : MOD Belgique)

La frégate belge, avec à son bord 150 membres d’équipages et un hélicoptère Alouette III embarqué, va mener divers exercices. Objectif : « maintenir et développer les compétences nécessaires à un engagement dans l’ensemble du spectre des opérations maritimes ». Fin de mission prévue : le 24 avril avec le retour du navire au port de Zeebruges.

(NGV)

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Pendant ce temps, dans le Liptako

Le mamouth (Blog) - Wed, 26/02/2020 - 19:24
Barkhane accumule des bilans inédits depuis quelques semaines. Trois piliers majeurs expliquent ces
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Plusieurs soldats du contingent européen de la Minusma au Mali blessés par un IED

Bruxelles2 - Tue, 25/02/2020 - 19:48

(B2) Trois soldats membres de la Minusma ont été blessés, légèrement, ce mardi (25 février) après-midi dans l’explosion d’un engin artisanal (IED) non loin de Gao sur la route de Kidal.

(crédit : Forces irlandaises)

Les trois soldats irlandais effectuaient une patrouille à l’Est, non loin de leur base de Gao, lorsqu’un engin explosif improvisé (IED) « a explosé à proximité de leur convoi ». « Légèrement blessés, […] ils ont reçu des soins médicaux et se portent bien », précise selon le communiqué des forces irlandaises parvenu à B2.

D’autres soldats d’une autre nationalité pourraient être impliqués dans cet incident indiquait un blogueur malien. Mais cette information doit être prise (très) au conditionnel. Selon notre collègue de Augengeradeaus, Thomas Wiegold, il n’y pas de blessés allemands. La Bundeswehr l’a confirmé.

(NGV)

Lire : Combien de morts par IED au Mali ces dernières années

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Les sept plaies d’EUTM Mali selon l’Irsem

Bruxelles2 - Tue, 25/02/2020 - 17:30

(B2) Le constat est sévère. Malgré son effectif (environ 500 personnes) et son antériorité (sept ans), la mission de formation de l’armée malienne, EUTM Mali, n’est pas pleinement efficace. Elle souffre de sept grands problèmes, selon le chercheur Denis Tull de l’IRSEM qui vient de publier une étude

Un instructeur européen et des FAMa en exercice (crédit : EUTM Mali)

La gestion d’un double défi : combattre et reconstruire 

Au Mali, le fait que les forces armées soient déjà engagées en opérations est une « contrainte importante » et « souvent négligée ». La priorité des Maliens est l’effort de guerre, et non la reconstruction de leur outil militaire. Non seulement Européens et Maliens ont des priorités différentes. Mais même lorsque les objectifs s’alignent, « les ressources et les capacités des partenaires maliens sont nécessairement limitées ». Avec environ 75% des forces maliennes engagées sur le terrain, souvent pour 9 à 12 mois, EUTM a du mal à recevoir un nombre suffisant de soldats à former. Les effectifs potentiellement disponibles sont « peu nombreux et épuisés ».

Une reconstruction orientée sur l’offre et non les besoins

Sans cadre stratégique défini, les Maliens rejettent rarement, « voir jamais », une offre de soutien (formation, équipement, conseils), que celle-ci soit adaptée, ou pas, à leur besoins et priorités réels. Une partie des véhicules (camions, ambulances…) souvent d’occasion offerts au Mali « ne verront jamais le champ d’opération ou tombent en panne à la première utilisation car ni budget, ni pièces de rechange, ni expertise mécanisme n’ont été programmés ». Résultat : l’aide axée sur l’offre entraîne des coûts importants, pose des problèmes de durabilité et d’interopérabilité et peut en fait ne pas contribuer beaucoup au renforcement des capacités — lorsqu’elle ne les affaiblit pas.

Un vrai manque de coordination 

« Un autre inconvénient de la rupture entre l’offre et la demande est la mauvaise coordination de l’aide extérieure. Elle n’est ni appliquée par la partie malienne, ni assumée de manière adéquate par les donateurs », y compris Européens. Malgré quelques efforts récents, « il ne semble guère y avoir plus que des échanges d’informations ». D’ailleurs, au sein du ministère malien de la Défense, un seul agent sert de point de contact en matière d’assistance à la sécurité.

Les acteurs internationaux sont aussi pointés du doigt. Chacun tente de divulguer ses propres « concepts militaires et de cultures d’origine étrangère qui coexistent de façon malaisée ». Ceci contribue « à la saturation de l’armée malienne » Problème qu’EUTM Mali connait puisque malgré une tentative d’homogénéisation, chaque contingent (Suédois, Espagnol, Allemand ou Estonien) transmet surtout ses propres normes.

Une formation insuffisante et inefficace

La formation par EUTM Mali a été massive : plus de 5.000 soldats entre février 2013 et avril 2016. Mais elle fait l’objet de critiques fréquentes et persistantes, souvent partagées par les membres de la mission. En ligne de mire : la durée trop courte des formations, insuffisante pour avoir un impact important sur l’efficacité des FAMa sur le champ de bataille. Le recyclage des bataillons, commencé en 2015 pour améliorer et étendre les compétences, « n’a pas apporté de progrès significatif ». L’impact de la formation des formateurs reste, lui aussi, « incertain ».

Parfois, les soldats maliens sont formés avec des équipements que leur armée ne possède pas. Et dont elle ne disposera probablement pas dans un avenir proche. Cette incohérence mine la crédibilité politique de l’Union européenne et sa mission, alors que d’autres acteurs cherchent à prendre une place auprès des Maliens.

Des intérêts divergents

Si l’objectif de EUTM est de contribuer à la reconstruction d’une armée compétente, professionnelle et efficace, « il est douteux que les dirigeants politiques et/ou militaires du Mali partagent cet objectif ». Tout d’abord, le gouvernement malien a pris l’habitude de s’appuyer sur les forces étrangères, notamment la mission de l’ONU (MINUSMA), leur déléguant effectivement la sécurité. De plus, l’externalisation de la sécurité constitue une garantie de sécurité contre la propre armée malienne, sujette aux coups d’État.

La résistance au changement 

EUTM Mali fait face à une résistance « particulièrement notable » pour les projets relatifs à la gouvernance et l’efficacité dans le secteur de la sécurité. Par exemple, EUTM n’a pas réussi à convaincre les autorités maliennes du bien-fondé d’un système d’information logistique (SILOG). Autre défi permanent : la mise en place d’un système de gestion des ressources humaines, ou d’un nouveau système de paie, bloquée par les « intérêts particuliers, notamment le racket et la corruption » et les faibles capacités de supervision du processus de planification et de dépenses.

L’Union européenne a fini par lier un partie de son soutien budgétaire aux progrès dans ces réformes. Si le message politique est fort, la somme (14 millions) est dérisoire pour créer un véritable effet de levier.

Un vide institutionnel 

La plus grande faiblesse de l’assistance au secteur de la sécurité au Mali est peut-être qu’elle s’articule autour de divers problèmes institutionnels plutôt que de chercher à les résoudre.

Le premier obstacle institutionnel est l’État malien. Une armée efficace ne peut être maintenue en l’absence d’autres structures étatiques efficaces. Le second concerne le réseau institutionnel du secteur de la sécurité, qui souffre de corruption et d’une culture organisationnelle dysfonctionnelle. Tant que ces problèmes ne montrent pas de signes d’apaisement, il y a peu de chances que les FAMa deviennent une armée plus professionnelle.

(Leonor Hubaut)

Télécharger l’étude (en anglais)

Lire aussi :

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L’opération Agenor, petit nom de EMASOH, pleinement opérationnelle

Bruxelles2 - Tue, 25/02/2020 - 15:30

(B2) L’opération Agénor, le volet militaire de l’initiative européenne de surveillance maritime du détroit d’Ormuz (EMASOH), portée par la France, les Pays-Bas et le Danemark, a atteint sa pleine capacité opérationnelle. Une cérémonie officielle vient de marquer ce cap

Le vice-amiral Didier Maleterre déclarant le volet militaire de EMASOH (Agénor) opérationnelle (crédit : Etat-Major des Armées / Alindien)

Deux frégates disponibles…

Les frégates française Forbin et néerlandaise De Ruyter sont désormais placées sous le contrôle opérationnel et le commandement tactique de l’opération. Une cérémonie vient d’avoir lieu sur la place d’armes de la base navale française aux Émirats Arabes Unis, en présence de l’amiral Rob Kramer, chef d’état-major de la marine néerlandaise, du général Stéphane Mille, chef du Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) à l’état-major des armées, et de Jeanette Seppen (la haute représentante civile de EMASOH) (1) et des Émiriens.

… sous un commandement français depuis Abu Dhabi

L’opération est commandée par un officier français, le vice-amiral Didier Maleterre, l’amiral commandant des forces françaises aux Émirats Arabes Unis (FFEAU) et la zone maritime océan Indien (ALINDIEN). L’état-major tactique (Force Head Quarter ou FHQ), est situé au sein de la base navale d’Abu Dhabi, rassemblant les représentants des États contributeurs et des officiers de liaison (notamment Belge et Danois).

Une étape décisive

« C’est une étape décisive dans l’engagement des partenaires européens au profit de la sécurité maritime et de la liberté de la navigation dans la région », affirme le ministère (français) des Armées. « Cette étape concrétise le projet politique, porté par huit pays européens, de mettre en œuvre une mission de surveillance et de sécurité maritime dans le détroit d’Ormuz. » La capacité initiale opérationnelle avait été atteinte fin janvier (lire : Emasoh déclarée opérationnelle. Le Courbet sur zone. Le Zs Ms De Ruyter arrive).

Une opération pour la liberté de navigation et la stabilité régionale

Pourquoi ce petit nom d’Agénor ? La réponse c’est Florence Parly, la ministre française des Armées, qui l’a donnée : « Fils de Poséidon et père d’Europe pour laquelle il s’est toujours battu, Agénor était roi de Tyr. Désormais, c’est aussi le nom du volet militaire de la mission européenne de surveillance maritime dans le détroit d’Ormuz : ‘pour la liberté de navigation et la stabilité régionale’. »

Commentaire : une opération rondement menée

Remarquons au passage que les délais ont été respectés et que l’opération a été montée, sinon dans un temps record, du moins rapidement, pour une mission multinationale. Elle avait été initiée au départ par les Britanniques, puis les Allemands en juillet dernier (lire : Vers une opération maritime combinée franco-germano-britannique dans le détroit d’Ormuz. Les discussions continuent). Mais Londres comme Berlin avaient jeté l’éponge. Finalement c’est Paris qui a repris le gant, donnant officiellement le ‘la’ en novembre (lire : L’opération dans le détroit d’Ormuz refait surface. Les Français à la manœuvre), soutenu par plusieurs pays nordiques… Comme quoi rien n’est impossible.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Lire : Jeannette Seppen nommée haut représentant civil de l’EMASOH

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