Débutée en septembre 2019, la construction du nouveau navire amiral du Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines a franchi une étape importante début juillet avec la cérémonie de jonction de ses deux moitiés de sa coque. D’imposantes structures en composite réalisées en infusion par le chantier iXblue de La Ciotat.
Le conseil de défense devant entériner le programme porte-avions de nouvelle génération (PANG) a été repoussé. Initialement, il devait se tenir le 8 juillet, ouvrant la voie à une annonce par le président de la République à l’occasion de la fête nationale. Mais le changement de gouvernement quelques jours plus tôt a bouleversé ce calendrier et l’exécutif, qui a déjà beaucoup de dossiers à gérer actuellement, a préféré renvoyer celui-ci à plus tard.
Pour cette dernière plongée dans les archives de la saison, nous nous intéressons aujourd’hui à l’ancienne frégate anti-sous-marine Aconit, qui a servi dans la Marine nationale de 1973 à 1997. Un bâtiment prototype resté unique en son genre.
Commandée par la Compagnie Européenne de Transports de l’Atlantique – CETRA – au chantier néerlandais Scheepswerf & Machinefabriek de Ijsselwerf, la drague aspiratrice en marche Moniflor est entrée en service en 2000. Immatriculée à Saint Nazaire, elle était prévue pour travailler principalement dans l’estuaire de la Loire et ravitailler les ports de Montoir, Nantes (au poste à sable de Cheviré), ainsi que Lorient (au poste du Rohu) et La Pallice.
Fraîchement livré par les chantiers norvégiens Vard, le nouveau navire de Ponant a rejoint Saint-Malo, où il a accueilli samedi 18 juillet ses premiers passagers. Ils étaient un peu moins de 70, pour un navire disposant de 92 cabines. Le Jacques Cartier est exploité sur l'une des croisières proposées cet été par la compagnie le long des côtes françaises. Des itinéraires débutés le 11 juillet et qui, malgré une campagne de communication tous azimuts, ne rencontrent pas pour le moment le succès espéré.
Eloigné de son port-base de Brest, le câblier Pierre de Fermat a effectué une courte escale de relève la semaine dernière à Toulon. Il a ensuite repris la mer vers la Sicile, où il est engagé sur une mission Oil&Gas.
Le Pierre de Fermat est le câblier le plus récent de la flotte d'Orange Marine. 100 mètres de long, 21.5 mètres de large, 7.1 mètres de tirant d’eau, une forme élancée et une étrave à brion,il a été conçu selon le design CLV 01 de Vard et construit dans les chantiers roumains et norvégiens du groupe éponyme.
Premier paquebot de l’année à passer en arrêt technique dans les formes brestoises du chantier Damen Shiprepair, l’Anthem of the Seas est arrivé dimanche 19 juillet dans le port du Ponant. Prévu au pilote à midi, son arrivée a été retardée pour cause administrative en raison du coronavirus.
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L'Anthem of the Seas en rade de Brest le 19 juillet (© MICHEL FLOCH)
Parti le 8 juin de Toulon, le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre a retrouvé le 17 juillet la base navale varoise après un déploiement d’un peu plus d’un mois dans le golfe de Guinée, dans le cadre de Corymbe. Une mission permanente que la Marine nationale mène dans la région depuis 1990 et qui avait été temporairement interrompue, pour la première fois en trente ans, en pleine crise sanitaire du Covid-19.
Retour à Toulon le 17 juillet @ FRANCIS JACQUOT Retour à Toulon le 17 juillet @ FRANCIS JACQUOT @ FRANCIS JACQUOT @ FRANCIS JACQUOT @ FRANCIS JACQUOT @ FRANCIS JACQUOT
Depuis quelques jours, la reprise progressive est effective chez CroisiEurope sur les fleuves en France (Seine (13/07), Rhin (15/07), Rhône et Saône (22/07) et prochainement en Corse, à partir du 27/07. Le 31/07, ce sera au tour de la Loire de voir les croisières redémarrer et pour la Gironde, ce sera le 9/08. Les passagers pourront voyager sereinement en respectant le protocole sanitaire rigoureux mis en place. Sous la houlette d’un responsable sanitaire désigné par bateau et encadré par le bureau Véritas, des consignes strictes sont à respecter par tous :
Ci-joint une fiche de lecture, parue en mars dans la RDN (lien ici), sur un manuel concis et précis. Excellent comme introduction au sujet.
Les manuels de relations internationales ont tendance à se ressembler. Aussi faut-il signaler ce petit ouvrage qui se distingue par une approche plus tournée vers les questions de sécurité, sans verser pour autant dans les études de paix. Autrement dit, un heureux équilibre. L’auteur enseigne à l’université de Grenoble depuis plusieurs années et l’on sent, à la lecture, non seulement une connaissance approfondie des auteurs et thématiques de référence, mais aussi le frottement des théories avec les interrogations des étudiants. Ainsi, le livre ne se cantonne pas à réciter les grandes théories et citer les grands auteurs, il s’intéresse au fait de la guerre contemporaine et s’interroge avec lucidité sur « les guerres du XXIe siècle », comme l’auteure le signale dès l’introduction. Le lecteur sent alors qu’il ne s’agit pas de réciter des certitudes, mais de réfléchir face à un phénomène très changeant, dont les règles ont profondément muté et qui laisse aussi les praticiens dans l’expectative.
L’ouvrage est divisé en trois parties. La première reprend les approches théoriques de la sécurité internationale, décrivant les écoles réaliste, libérale et constructiviste en soixante-dix pages : c’est assez précis pour bien comprendre les grands débats et les principaux courants, sans aller trop loin dans les subtilités théoriques ; il s’agit bien d’un ouvrage d’initiation, à jour des références théoriques sur le sujet. La deuxième partie évoque les principaux acteurs de la sécurité internationale : l’État, qui demeure un « acteur clef » ; les organisations internationales de sécurité collective ; les acteurs régionaux et enfin un chapitre qui décrit « deux acteurs non étatiques, les sociétés militaires privées (SMP) et les ONG ». Remarquons ici que cette évocation des SMP constitue une heureuse surprise, tant elle est rarement évoquée. La troisième partie traite des grands enjeux de la sécurité internationale contemporaine (ce dernier adjectif est important) : un chapitre sur les guerres asymétriques et les nouveaux conflits armés, un autre sur le terrorisme, un dernier sur la cybersécurité internationale.
Le lecteur observera qu’il n’est pas fait mention de la dissuasion nucléaire ni de contrôle d’armement ni de lutte contre la prolifération, par exemple : autant de thèmes qui pourraient faire logiquement partie du sujet. Mais l’auteure a fait des choix : celui de la lisibilité (l’ouvrage fait 250 pages, il constitue bien un petit manuel d’initiation) ; celui surtout du centrage sur la conflictualité contemporaine telle qu’elle se déploie activement ; autrement dit, la guerre (ou le conflit) d’aujourd’hui, et non pas tout le champ de la guerre, y compris celui de l’interdiction de la guerre. Le livre a donc les qualités de ses défauts : il est bref et se concentre pour cela sur un certain nombre de thèmes. Mais du coup, c’est un texte original, qui se distingue des autres et constitue une excellente façon de s’initier au sujet.
O. kempf