JC Juncker face à l’hémicycle mercredi matin (crédit photo : Commission européenne)
(B2) Dans son discours sur l’état de l’Union, qu’il vient de prononcer ce mercredi matin à Strasbourg, Jean-Claude Juncker a enfoncé le clou sur le cercueil de l’élargissement européen à la Turquie : une adhésion de la Turquie à l’UE est « exclue […] dans un avenir proche ».
« Depuis un certain temps, la Turquie s’éloigne à pas de géants de l’Union européenne » explique le président de la Commission européenne qui en profite pour lancer un vibrant appel aux autorités turques (à Recep Tayip Erdogan notamment, dont le nom n’est pas cité) :
1° « Libérez les journalistes, et pas seulement nos journalistes.
2° « Arrêtez d’insulter nos États membres et nos chefs d’état et de gouvernement en les traitant de fascistes ou de nazis.
3° L’Europe est un continent composé de démocraties mûres. Celui qui offense, se ferme la route vers notre Union. »
Le message est beaucoup plus dur que celui qu’ont voulu prendre les ministres des Affaires étrangères des 28 à Tallinn la semaine dernière. Est-ce que cela infléchira le cours de la politique à Ankara ? Cela est moins sûr… Mais cela a le mérite de la franchise, de la clarté et de la netteté.
l’ITS Virginio Fasan (au premier plan) et le FS Auvergne (en arrière plan) en manœuvre (crédit : EUNAVFOR Atalanta)
(B2) La frégate française Auvergne (D-654), de passage dans l’Océan indien, en a profité pour mettre au point des exercices avec le navire amiral de l’opération maritime de l’Union européenne EUNAVFOR Atalanta, ITS Virginio Fasan (F-591). Les équipages des deux bateaux frères, issus du même moule franco-italien des frégates multi-missions (FREMM) se sont entraînées à différentes situations de crise, notamment de lutte contre la piraterie.
La FS Auvergne est actuellement en patrouille en mer d’Oman dans le cadre de l’opération Enduring Freedom. Quelques jours avant, après une escale à Djibouti, l’équipage français avait subi un assaut d’un détachement de commandos marine. Un exercice pour les hommes, basés au camp d’Arta, afin de démontrer leur capacité à se déployer sur un bâtiment en mouvement pour en prendre le contrôle. Dans le même temps, un hélicoptère Puma de l’armée de l’Air avait effectué une séance d’appontage ; de quoi entretenir les qualifications des pilotes à cette manœuvre périlleuse, et former les officiers de quart aviation et les contrôleurs d’aéronef de la frégate.
(NGV)



