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Burkina Faso : La dette publique ressort à 7 148,29 milliards de francs CFA au 31 mars 2024

Thu, 18/07/2024 - 00:20

7 148,29 milliards de francs CFA à fin mars 2024, soit une hausse de 2,9%, contre 6 947,90 milliards de francs CFA à fin décembre 2023. C'est le total de l'encours de la dette publique contractée et garantie de l'administration centrale du Burkina Faso. Ces chiffres ont été rapportés dans le bulletin statistique N°2 de la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective (DGTCP-MEFP), publié courant juin 2024.

Rapportée au Produit intérieur brut (PIB), la dette publique représente un taux d'endettement de 57,9%. L'encours total de la dette est dominé par sa composante intérieure qui représente 54,1%, soit 3 759,76 milliards de francs CFA à fin décembre 2023. Elle est en hausse de 1,5% comparativement à 2022 (3 704,34 milliards de francs CFA). Une bonne nouvelle qui rassure quant à la capacité du pays à tenir ses engagements. La dette est constituée à 84,8% de titres publics (bons et obligations du Trésor). Dans le détail, au cours de l'année 2023, 16 émissions d'emprunts obligataires d'un montant global de 672,60 milliards de francs CFA et dix émissions de bons du Trésor d'un montant cumulé de 157,49 milliards de francs CFA ont été réalisées.

Selon les prévisions, le montant des paiements, à fin décembre 2023, du service de la dette s'élève à 1 297,99 milliards de francs CFA et se répartit entre créanciers extérieurs et intérieurs pour des montants respectifs de 167,26 milliards de francs CFA (12,9%) et 1 130,73 milliards de francs CFA (87,1%). Ce service se décompose en remboursement du principal pour 1 008,14 milliards de francs CFA (77,7%) et en paiement d'intérêts pour 289,85 milliards de francs CFA (22,3%).

La dette extérieure en hausse de 5,1%

Cette dynamique se retrouve aussi au niveau de la dette extérieure. À fin décembre 2023, elle s'est située à 3 186,50 milliards de francs CFA, soit une hausse de 5,1% en glissement annuel attribuable principalement aux tirages nets sur les emprunts extérieurs qui se sont chiffrés à plus de 182,34 milliards de francs CFA. Au nombre de ces créanciers, l'on peut citer les organismes multilatéraux (89,9%). A fin mars 2024, l'encours de la dette auprès de l'IDA représente 54,6% de la dette multilatérale. Les créanciers bilatéraux détiennent 8,1% contre 2,0% pour les banques commerciales, à fin décembre 2023. La répartition des créanciers bilatéraux indique que l'AFD est le premier créancier avec 44,7% du portefeuille de la dette bilatérale, à fin mars 2024. Sur cette même période, le portefeuille de la dette extérieure est principalement libellé en euro, avec 49,8% en exposition nominale et 56,5% en exposition réelle. L'augmentation de la dette publique du Burkina Faso pose des défis significatifs mais offre également des opportunités pour le développement économique.

Dans ce contexte complexe, la DGTCP/MEFP a fait des recommandations au gouvernement. Entre autres recommandations, l'on peut retenir : tirer parti des financements concessionnels et des partenariats publics-privés pour diversifier les sources de financement et réduire la dépendance excessive à une seule catégorie de créanciers ; améliorer les capacités institutionnelles pour une gestion efficace de la dette, incluant une surveillance rigoureuse des risques de change et de refinancement ; accroître la transparence dans la gestion de la dette et poursuivre les réformes structurelles pour améliorer la gouvernance économique et attirer les investisseurs.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Source : DGTCP/MEFP

Categories: Afrique

L'État de Kougny : Le bastion économique de la colonisation en Haute Volta

Thu, 18/07/2024 - 00:15

Après la conquête des terres africaines, place à leur mise en valeur. Le colon a révolutionné le secteur de l'agriculture pour en faire un pôle économique important. Dans la colonie de la Haute Volta, l'État de Kougny, situé en pays San, n'a pas été seulement une zone politico-administrative créé de toutes pièces par le colon en 1897 : il fut surtout une zone d'intérêt économique où la culture du coton a connu un développement exponentiel vers la fin des années 50 jusqu'à son effondrement en 1980. Dans cette chronique, nous allons voir comment le colonisateur a fait de l'État de Kougny l'une des plus grandes régions agricoles de la Haute Volta.

L'Etat de Kougny est une entité territoriale située en pays San. Le pays San est situé au nord-ouest du Burkina Faso actuel. Il couvre presque la province du Sourou d'alors que le nouveau découpage divise en deux provinces maintenant : le Sourou et le Nayala avec pour chef lieu respectivement Tougan et Toma.

Lorsque le Blanc est arrivé en pays San, il n'y avait pas de chef. Il a mis en place des représentants que l'on appelait des « chefs d'États » sur qui il comptait pour exercer son autorité. Ces chefs d'État ont été désavoués pour la plupart par les populations et n'arrivaient pas à administrer comme tel leurs territoires. C'est ainsi que le colonisateur va créer en 1897 l'État de Kougny pour appliquer le "direct rule", c'est-à-dire l'administration directe des territoires. En 1953, l'Etat de Kougny comprenait les cantons de Kougny, de Da, de Soro, de Yaba, de Yé, de Toma. C'est dans ce grand ensemble géographique que le colon va expérimenter sa politique agricole à travers la mise en place de la Compagnie française pour le développement du textile (CFDT).

Cette mise en place d'une économie coloniale se justifiait par le fait qu'après la seconde guerre mondiale, le colon avait besoin de matières premières pour redresser son économie en berne mais aussi pour alimenter la gestion des territoires d'outre-mer qui pesaient de plus en plus lourdement sur l'économie de la métropole. Concrètement, il s'agit d'assurer aux territoires d'outre-mer un développement économique et social harmonieux permettant aux populations de subvenir convenablement à leurs besoins. Et aussi, de reconstruire et d'équiper économiquement l'espace de l'Union française pour en faire des échanges commerciaux rentables. Pour atteindre ces objectifs en Haute Volta, l'État de Kougny fournira une économie importante à travers la culture du coton.

Avant la mise en place de la Compagnie française pour le développement et du textile, l'Etat de Kougny bénéficiait déjà dès 1930 de la politique des fermes pilotes avec la vulgarisation de l'outillage mécanique agricole (charrue, houe manga), la sélection des plantes et l'utilisation du fumier et tout cela à travers l'octroi de crédits agricoles. En 1950, cette politique agricole s'est intensifiée et a permis de construire 20 fermes pilotes, soit plus 500 ha de riziculture, exploitées de 1954 à 1957. En 1958, la récolte de deux variétés de riz a donné 400 tonnes de riz. Mais la culture de riz va connaître des difficultés dans la région et les paysans n'arrivaient pas à conserver ou à écouler la quantité de riz cultivé à cause du prix dérisoire. Le riz aussi n'était pas une habitude alimentaire des paysans et ne pouvait satisfaire leurs besoins de consommation. C'est pour cette raison que la culture du riz sera abandonnée au profit du coton.

La Compagnie française pour le développement du textile a permis de faire de l'État de Kougny une région cotonnière de grande envergure. De 1954 à 1957, la production du coton dans la région est passée de 80 tonnes à 209 tonnes. En 1955, ce sont au total 106 tonnes qui ont été commercialisées. Ce succès éclatant pour la production du coton s'explique par le fait que les chefferies ont joué un grand rôle dans la mobilisation et la sensibilisation des populations ; elles étaient elles-mêmes des exemples pour les populations dans la culture du coton. Le chef de canton Barthélémy Paré sera apprécié par l'administrateur en ces termes : « chef réalisant une excellente synthèse de la tradition et de l'évolution, dans un canton ou coexistent des populations peu évoluées et une communauté catholique évoluée et agissante. Très actif, énergétique et obéi de tous, un peu craint, assure l'exécution impeccable de toutes les instructions ». Il y a aussi également la CFDT qui était une institution à laquelle les populations avaient confiance dans son rôle d'accompagnement, de financement et d'expertise.

Cette productivité croissante du coton ne va pas perdurer. Dans les années 1980, il y a eu un effondrement total de la production du coton dans le pays San de sorte que sur 100 personnes, il n'y a plus que trois qui s'intéressaient à cette culture de rente.

Réf : Cent ans histoire, 1895-1995, Patrice Toé, 1618

Wendkouni Bertrand Ouédraogo
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Photo : oeildhumanité

Categories: Afrique

Burkina : La Fédération burkinabè de jeu d'échecs dans une dynamique de promotion de ce loisir

Thu, 18/07/2024 - 00:11

La Fédération burkinabè de jeu d'échecs a remis un lot d'échiquiers à la direction générale des loisirs pour les structures déconcentrées, au cours d'une compétition le samedi 13 juillet 2024. Par ce geste, la jeune fédération qui vient de voir le jour, entend promouvoir le jeu d'échecs dans toutes les régions du pays.

Au Burkina Faso, le jeu d'échecs est peu connu et seulement pratiqué par une minorité. On dénombre une dizaine de clubs de jeu d'échecs et quelques districts. Une fédération de jeu d'échecs a vu le jour en juin 2024 et a mis en place un bureau de neuf membres pour promouvoir ce sport reconnu comme tel par le Comité international olympique en 1999. Faut-il le rappeler, le jeu d'échecs a été inventé en Inde, modernisé par les Arabes et ensuite introduit en Europe pour être pratiqué par des rois avant sa popularisation. Aujourd´hui, les jeux sont prisés par des millions de personnes dans le monde entier, sous de multiples formes.

La jeune fédération, avec à sa tête Nicolas Carbonell, entend promouvoir le jeu d'échecs au Burkina Faso du fait de son caractère éducatif. Pour lui, ce n'est pas seulement un jeu. Il peut aider les enfants à être meilleur par exemple en mathématiques ou même dans le raisonnement. En plus, c'est un jeu qui est ouvert à tous les âges. Par conséquent, la fédération veut développer le jeu d'échecs dans les écoles. A cet effet, elle prévoit un séminaire de formation des formateurs de scolaires et d'arbitres. Des séries de compétitions seront organisées également tous les troisièmes samedis du mois à la direction générale des sports. Parce que, s'est-il convaincu, il y a beaucoup de joueurs amateurs et passionnés qui jouent sur internet ou avec des applications mais ne savent pas qu'il y a une fédération. Tout est donc à faire, selon lui.

Le président de la Fédération burkinabè de jeu d'échecs (à droite) remettant un lot d'échiquiers au DGL

Le premier chantier de M. Carbonell est de développer de l'engouement autour du jeu d'échecs. Des formations, des compétitions, etc. seront organisées à l'endroit des passionnés de jeu d'échecs. Le président de la Fédération burkinabè du jeu d'échecs a remis un lot d'échiquiers complets au directeur général des loisirs, qui seront ensuite reparti aux directions régionales des sports et des loisirs pour que le jeu d'échecs soit promu et pratiqué dans toutes les provinces du Burkina Faso. Le don a été reçu par le directeur général des activités physiques et de loisirs, en présence du directeur régional des sports.

Ce geste de la Fédération de jeu d'échecs a bien été apprécié par le directeur des loisirs, Vohoun Tamini. Il a, au nom du ministre en charge des sports, remercié la jeune Fédération de jeu d'échecs pour avoir pensé à ces structures déconcentrées. « On a reçu des échiquiers complets de jeux d'échecs pour nos structures afin de contribuer à la promotion de ce loisir dans notre pays. C'est une initiative qui est véritablement à saluer. C'est une première dans notre pays. C'est le lieu pour nous de dire merci au nom du ministre, à la jeune fédération et à son président », a-t-il remercié. Il a indiqué que la Fédération de jeu d'échecs est la dernière-née des fédérations au niveau de son département. Et déjà, elle a pensé à poser cet acte qui est normalement dévolu à sa direction. « C'est un appui que je salue à sa juste valeur. Ma joie est tout à fait légitime », a-t-il confié.

Obissa Juste Mien
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Categories: Afrique

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 17 juillet 2024

Thu, 18/07/2024 - 00:10

Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 17 juillet 2024, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 13 H 03 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté un rapport relatif à la situation du personnel du Médiateur du Faso et propositions de solutions.
Le Conseil des ministres du 29 mai 2024 avait instruit le ministre chargé du dossier de réexaminer la situation du personnel contractuel du Médiateur du
Faso, suite à la suppression de l'institution par la loi n°045-2023/ALT du 30 décembre 2023 portant révision de la Constitution. A sa suppression, l'institution comptait 109 agents composés de fonctionnaires et de contractuels.

Après réexamen du dossier, il ressort que tout le personnel fonctionnaire, hormis les agents de sécurité, a été redéployé et tous les contrats à durée déterminée ont pris fin le 30 avril 2024 à l'exception d'un qui court jusqu'au 31 décembre 2025.
Le comité ad hoc mis en place pour gérer le passif du personnel a retenu 35 agents contractuels dont 34 à durée indéterminée et un à durée déterminée.

Le Conseil a instruit le ministre chargé du dossier de prendre les dispositions en vue de l'emploi éventuel desdits agents dans la fonction publique d'Etat ou le cas échéant de la rupture de contrat pour ceux qui le souhaitent, conformément à la règlementation en vigueur.
L'adoption de ce rapport permet la résolution définitive de la situation des ex contractuels du Médiateur du Faso.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

Le Conseil a adopté deux (02) projets de loi.
Le premier projet de loi porte autorisation de ratification de l'Accord de prêt signé le 26 avril 2024 à Lomé, entre le Burkina Faso et la Banque Ouest africaine de développement (BOAD), pour le financement partiel du Projet d'urgence de production d'engrais minéraux (PUPE).
Cet accord de prêt entre le Burkina Faso et la BOAD pour le financement du PUPE s'élève à 14 000 000 000 F CFA.

Le coût global du Projet d'urgence de production d'engrais minéraux est estimé à 15 069 015 490 F CFA, financé par l'Etat burkinabè, la BOAD et la Société d'exploitation des phosphates du Burkina (SEPB).
Le Projet d'urgence de production d'engrais minéraux a pour objectifs d'améliorer la productivité et la production agricoles et de faciliter l'accès aux engrais de qualité, en quantité et à des prix compétitifs.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée législative de Transition.
Le second projet de loi porte adoption d'un nouveau Code des douanes.

Depuis son accession à l'indépendance, le Burkina Faso a connu un seul Code des douanes à travers la loi n°24/62/AN du 22 juin 1962. Ce code a fait l'objet de modifications en certaines de ses dispositions du fait de l'environnement commercial changeant et de l'évolution de certaines procédures douanières. Cependant, avec l'adhésion du Burkina Faso à l'Accord sur la facilitation des échanges (AFE) et à la Convention de Kyoto révisée (CKR), l'alignement de la législation douanière nationale aux dispositions de ces standards internationaux nécessite l'adoption d'un nouveau code des douanes.

Ce projet de loi permettra à l'administration des douanes d'être plus performante en matière de mobilisation des recettes et à notre pays de respecter ses engagements internationaux.
Les innovations majeures de ce projet de loi permettront entre autres de :
renforcer l'action des services douaniers dans la protection du droit de propriété intellectuelle, lutter contre la contrefaçon et contrôler le commerce extérieur ;
donner une base légale au suivi électronique des camions de marchandises en transit, au contrôle non intrusif des moyens de transport de marchandises et au paiement électronique du montant des droits et taxes éligibles ;

mettre en place de nouveaux régimes économiques ainsi que la zone franche ;
prendre en compte le trafic postal pour un meilleur suivi du commerce électronique ;
prévoir des voies de recours administratif et revoir à la baisse le quantum de certaines peines, conformément aux dispositions des standards internationaux (CKR et AFE).
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée législative de Transition.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

Le Conseil a adopté un décret portant adoption de Pupilles de la Nation burkinabè.
L'adoption de ce décret permet à soixante-trois (63) enfants orphelins des
Forces de défense et de sécurité décédées dans l'exercice de leurs fonctions suite à des attaques terroristes, de jouir des droits attachés à la qualité de Pupille de la
Nation burkinabè, conformément au décret n°2023-1162/PRESTRANS/PM/MDAC/MATDS/MEFP/MJDHRI/MSAHRNGF du 19 septembre
2023 fixant la procédure d'adoption et les modalités de protection et de soutien aux Pupilles de la Nation.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L'ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

Le Conseil a adopté un rapport relatif aux projets spécifiques au titre de l'année 2024 du ministère du Développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises.
Ces projets spécifiques concernent la réalisation d'infrastructures et l'acquisition de biens et services identifiés dans des délais réduits. Il s'agit :

de la mise en place d'un système de marquage et de traçabilité des produits du tabac au Burkina Faso ;
de l'acquisition d'équipements ;
de la réalisation des travaux de réhabilitation des infrastructures du site de l'ex BRAFASO ;
de l'acquisition de matières premières dans le cadre du démarrage de l'ex BRAFASO ;
de la fourniture de prestations de transport et de transit de matériel ;
de la réhabilitation de la clôture et de la construction de guérites à l'ex
BRAFASO.

Le coût global de ces projets spécifiques est estimé à onze milliards cent millions (11 100 000 000) F CFA TTC.
Le financement est assuré par les comptes trésors « relance BRAFASO » et « restructuration des entreprises en difficulté », gestion 2024.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté un décret portant organisation de l'électrification dans les centres ruraux.
En 2017, le Burkina Faso a adopté la loi n°014/AN du 20 avril 2017 portant règlementation générale du secteur de l'énergie. Cette loi a libéralisé la production de l'énergie. Malgré la libéralisation du secteur, force est de reconnaître qu'il existe une disparité des taux d'électrification entre le milieu rural et le milieu urbain qui étaient respectivement de 5,49% et de 86,21% en 2022.

Les coopératives d'électricité qui ont été mises à contribution pour booster l'électrification rurale n'ont pas produit de résultats probants en 20 ans d'existence à cause de difficultés récurrentes de gestion.
C'est dans ce contexte qu'une stratégie d'électrification rurale a été élaborée en 2024 à l'effet de porter le taux d'électrification à 50% en 2028. Un des défis majeurs à relever dans le cadre de cette stratégie est l'amélioration de la gouvernance dans le domaine de l'électrification rurale qui passe nécessairement par une réorganisation du secteur.

Les principales innovations de ce décret concernent notamment :
la clarification du rôle de tous les acteurs dans cette nouvelle réorganisation ;
la suspension de la création de nouvelles coopératives d'électricité sans concession ;
l'octroi de concessions au secteur privé professionnel pour un investissement massif en zones rurales ;
le transfert à la SONABEL pour exploitation des localités gérées par des coopératives d'électricité ne disposant pas de concessions ou faisant preuve d'une mauvaise gestion.
L'adoption de ce décret permet de réorganiser le domaine de l'électrification rurale en vue d'améliorer le taux d'électrification au Burkina Faso.

I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE L'URBANISME, DES AFFAIRES FONCIERES ET DE L'HABITAT

Le Conseil a adopté un décret portant règlementation des servitudes des canaux primaires inondables des eaux pluviales, des zones inondables inconstructibles dans la ville de Ouagadougou.
Ce décret est une relecture du décret n°2009-793/PRES/PM/MUH/MATD/MEF/MID/MAHRH/MECV du 19 novembre 2009 portant règlementation des servitudes des canaux primaires d'évacuation des eaux pluviales, des zones inondables inconstructibles, et des zones submersibles dans la ville de Ouagadougou.

Cette relecture permettra de rendre distinctes les servitudes pour chaque barrage et chaque canal.
L'adoption de ce décret permet une meilleure application des servitudes des canaux, barrages et ruisseaux et une réduction des risques d'inondation dans la ville de Ouagadougou.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre de l'Education nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales a fait au Conseil le bilan de l'organisation des examens scolaires de la session de 2024.
Les examens scolaires du Certificat d'études primaires (CEP), du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), du Brevet d'études professionnelles (BEP), du Certificat d'aptitude professionnelle (CAP) et du baccalauréat (BAC) se sont globalement bien déroulés dans les treize (13) régions.
L'examen du CEP s'est déroulé du 04 au 15 juin et a connu un taux de succès de 82,16 % contre 71,24% en 2023, soit une amélioration de 10,92 points.

L'examen du BEPC s'est déroulé du 04 au 17 juin et a connu un taux de succès de 47,19 % contre 38,27% en 2023, soit une hausse de 8,92 points.
Les examens du BEP et du CAP se sont déroulés du 04 au 15 juin et ont connu un taux de succès de 68,73% contre 75,57% en 2023, soit une régression de 6,84 points.
L'examen du Baccalauréat s'est déroulé du 18 juin au 05 juillet et a connu un taux de succès de 52,61% contre 39,27% en 2023, soit une hausse de 13,34 points.

II.2. Le ministre des Sports, de la jeunesse et de l'emploi a fait au Conseil deux (02) communications.
La première communication est relative à la célébration en différé le 25 juillet
2024 de la première édition de la Journée mondiale des compétences des jeunes (JMCJ) instaurée par les Nations unies le 15 juillet de chaque année.
Cette édition, placée sous le thème « Compétences des jeunes au service de la paix et du développement » sera organisée dans toutes les régions du Burkina Faso. La cérémonie officielle de la JMCJ aura lieu à Ouagadougou.

La Journée mondiale des compétences des jeunes vise d'une part, à rappeler l'importance de la transmission aux jeunes des compétences nécessaires à l'emploi, à l'obtention d'un travail décent et à l'entrepreneuriat, et d'autre part, à leur donner les moyens de faire face aux problèmes et aux défis liés à l'embauche dans un monde en perpétuelle mutation.

La seconde communication est relative au compte rendu de la première édition du Forum national des acteurs du volontariat au Burkina Faso (FONAV-BF) tenue du 21 au 23 mai 2024 à Ouagadougou.
L'objectif de cette édition était de mener la réflexion sur les problématiques de gestion et de promotion du volontariat pour une meilleure contribution au développement socio-économique de notre pays.
Les travaux du Forum ont permis de faire un diagnostic sans complaisance dans la perspective d'opérer des mutations nécessaires dans les attributions et la restructuration du Groupement d'intérêt public-Programme national de volontariat au Burkina Faso (GIP-PNVB) et d'adopter une feuille de route des acteurs pour la promotion du volontariat.

Des recommandations ont été formulées. Il s'agit entre autres :
de la prise en compte du volontariat dans les différentes politiques sectorielles, plans, projets et programmes de développement ;
de l'élaboration d'un texte réglementaire sur la pratique du bénévolat par les associations et les communautés comme forme traditionnelle du volontariat ;
de l'élaboration et la mise en œuvre d'une stratégie de mobilisation d'un million de volontaires sur les chantiers de développement à l'horizon 2026.

III. NOMINATIONS III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Monsieur Abdou DIALLO, Officier, est nommé Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la République du Niger, avec résidence à Niamey ;
Madame Bibata NEBIE/OUEDRAOGO, Mle 130 219 D, Magistrat, catégorie P, grade exceptionnel, 6ème échelon, est nommée Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Burkina Faso auprès du Japon, avec résidence à Tokyo.

B. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Monsieur Marcel OUEDRAOGO, Mle 217 041 T, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Chargé de mission.

C. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE

Monsieur Wennélebsida Jean-Alexandre DARGA, Mle 57 711 K,
Inspecteur général de police, catégorie 1, 5ème classe, 2ème échelon, est nommé Directeur général de la police nationale.

D. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR

Monsieur Eric ZOUNGRANA, Mle 118 848 A, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Consul général du Burkina Faso à Paris (République française).

E. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

Monsieur Simon-Pierre BOUSSIM, Mle 225 081 H, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Inspecteur des finances ;
Monsieur Lougri Jean LEGMA, Mle 47 699 R, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 16ème échelon, est nommé Inspecteur des finances.

F. AU TITRE DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Monsieur Moussa Poulmawendé ZIDA, Mle 118 318 Z, Ingénieur du développement rural, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Responsable du Programme budgétaire 075 « Aménagements hydro-agricoles et irrigations », cumulativement avec ses fonctions de Directeur général des
Aménagements agro-pastoraux et du développement de l'irrigation ;
Monsieur Emilien Ulrich Emmanuel Yisso BAKONE, Mle 288 546 C,

Ingénieur d'élevage, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Responsable du Programme budgétaire 081 « Sécurisation et gestion durable des ressources pastorales » ;
Monsieur Weidain Aboubacar Mahmane NACRO, Officier, est nommé Responsable du Programme budgétaire 083 « Santé animale et santé publique vétérinaire », cumulativement avec ses fonctions de Directeur général des Services vétérinaires ;

Monsieur Abdoulaye KOUDOUGOU, Mle 254 891 S, Conseiller en études et analyses, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de la Prospective, de la planification et du suivi-évaluation ;
Monsieur Al Ibrahim TRAORE, Mle 264 114 J, Conseiller en études et analyses, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Chef de Département chargé du Programme alimentaire mondial au Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire ;
Monsieur Souleymane ZIO, Mle 293 471 T, Conseiller en études et analyses, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chef de Département de la résilience et la nutrition au Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire.

G. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

Monsieur Emile GNOUMOU, Mle 279 917 M, Administrateur civil,
1ère classe, 5ème échelon, est nommé Secrétaire général du Conseil supérieur de la communication (CSC).

H. AU TITRE DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET DU DESENCLAVEMENT

Monsieur Ali ZINA, Mle 32 350 N, Administrateur civil, 1ère classe,
13ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;
Monsieur Emmanuel Rél-wendé KAGUEMBEGA, Mle 117 462 E,
Ingénieur en génie civil, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;
Monsieur Ollo PALENFO, Officier, est nommé Secrétaire permanent des
Travaux routiers à haute intensité de main d'œuvre (SP-TRHIMO).

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d'Administrateurs aux Conseils d'administration :
de la société NORDGOLD YIMIOUGOU SA au titre du ministère de l'Energie, des mines et des carrières ;
de l'Ecole normale supérieure (ENS) au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation ;
du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) au titre du ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière .

A. MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Khalil COULIBALY, Mle 222 184, Attaché en études et analyses, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Energie, des mines et des carrières au Conseil d'administration de la société minière NORDGOLD YIMIOUGOU SA pour un premier mandat de trois (03) ans.

B. MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Dimitri TUINA, Elève professeur des collèges d'enseignement général, Administrateur représentant les stagiaires au Conseil d'administration de l'Ecole normale supérieure (ENS) pour la durée de son mandat de Délégué général.

C. MINISTERE DES TRANSPORTS, DE LA MOBILITE URBAINE ET DE LA SECURITE ROUTIERE

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère du Développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises :
Monsieur Edouard KABORE, Mle 247 184 L, Conseiller des affaires économiques.
Au titre du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective :
Monsieur Georges Armand Nir-Yang MEDAH, Mle 49 335 Y,
Inspecteur divisionnaire des douanes.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'AGENCE DE PROMOTION DES EXPORTATIONS (APEX)

- Monsieur Rayaguedewinde Simon ZEMODO, Mle 90 121 A,
Economiste.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA SOCIETE NATIONALE BURKINABE D'HYDROCARBURES (SONABHY)

- Monsieur Cyriaque Auguste Bernard YAMEOGO, Mle 258,
Informaticien.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE SYNDICAT NATIONAL DES COMMERÇANTS IMPORTATEURS ET EXPORTATEURS DE COLA DU BURKINA

Monsieur Boureima OUEDRAOGO, Comptable.
Le second décret renouvelle le mandat des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) pour une dernière période de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière :
Monsieur Jean Victorien TOE, Mle 130 331 T, Magistrat ;
Monsieur Baowendmanegré ZOUNGRANA, Mle 248 615 L, Ingénieur en transport.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE CONSEIL INTERPROFESSIONNEL DES ENTREPRISES DU FASO

Monsieur Al Hassane SIENOU, Gérant de sociétés.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA SOCIETE BURKINABE DES FIBRES TEXTILES

Monsieur Lassana KARGOUGOU, Mle 05 163, Ingénieur agronome.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DU BURKINA FASO

Monsieur Mahamadi OUEDRAOGO, Gérant de sociétés.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA CHAMBRE DES MINES DU BURKINA

Monsieur Ditil Moussa PALENFO, Juriste.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE GROUPEMENT PROFESSIONNEL DES INDUSTRIELS

Monsieur Ali COMPAORE, Mle P 014, Ingénieur du développement rural.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE GROUPEMENT DES PROFESSIONNELS DE PETROLIERS

Monsieur Nicaise KAMBOU, Promoteur d'entreprise.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA FEDERATION NATIONALE DES ARTISANS DU BURKINA FASO

Monsieur Sibiraogo Pierre YAMEOGO, Couturier.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE SYNDICAT DES PHARMACIENS DU BURKINA FASO

Monsieur Wendpouloumdé Aymar TIENDREBEOGO, Pharmacien.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ASSOCIATION DES COMMERÇANTS IMPORTATEURS ET EXPORTATEURS DE PRODUITS CEREALIERS D'ELEVAGE ET DU CRU

Monsieur Kassari KONATE, Promoteur d'entreprise.

Le Porte-parole du Gouvernement

Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO
Chevalier de l'Ordre du mérite, des arts,
des lettres et de la communication

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173 Burkinabè refoulés de Côte d'Ivoire : Une mission gouvernementale dépêchée à Yendéré

Thu, 18/07/2024 - 00:05

A la sortie du conseil des ministres de ce 17 juillet 2024, Le ministre d'Etat, porte-parole du gouvernement Jean Emmanuel Ouédraogo, a indiqué que le gouvernement a pris connaissance, en communication orale, de la situation de 173 Burkinabè refoulés de la Côte d'Ivoire « au mépris des règles humanitaires ». Ils ont été accueillis le 16 juillet à Yendéré, à la frontière entre les deux pays. Ces 173 personnes sont d'une même communauté et constituées en majorité de femmes et d'enfants. D'après le porte-parole du gouvernement, le chef de l'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, a donné des instructions pour qu'une mission gouvernementale se déporte à Yendéré pour faire le point de la situation et s'assurer que les dispositions idoines sont prises pour assurer un bon accueil de ces compatriotes.

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Burkina/Enseignement supérieur : De nouveaux bacheliers à l'école du choix de leurs filières

Thu, 18/07/2024 - 00:00

L'Association les merveilles du Faso (AMF) tient la 4e édition de son projet « Journée 1 000 nouveaux bacheliers et d'orientation », ce mercredi 17 juillet 2024 au Centre national des arts du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA) de Ouagadougou. Trois panels sont inscrits au menu de cette rencontre avec les nouveaux bacheliers.

Après le baccalauréat, voici la dure épreuve du choix de la filière dans laquelle on compte poursuivre ses études. Une équation qui est toujours d'actualité. L'Association les merveilles du Faso (AMF), pour la quatrième fois, apporte sa contribution pour aider les nouveaux bacheliers.

L'objectif de cette rencontre avec les nouveaux bacheliers est de les orienter particulièrement pour bien choisir leurs filières à l'université publique ou privée, pour réussir leur année universitaire, concilier études et entrepreneuriat, obtenir une bourse nationale et internationale.

Selon le président de l'AMF, Charlemagne Bilgo, il s'agit d'éviter aux nouveaux bacheliers de commettre l'erreur dans le choix des filières comme l'ont fait certains de leurs aînés par le passé. « Parce qu'il y a plein qui choisissent des filières et au bout d'un certain temps, se retrouvent à permuter ou changer de filière. Nous avons commis cette erreur et nous avons décidé de les empêcher de commettre la même erreur », a-t-il justifié.

« Cette année, nous avons décidé de tourner dans les établissements secondaires de Ouagadougou pour faire des masters class sur la préparation psychologique à l'examen du baccalauréat », a indiqué Charlemagne Bilgo

« Comment choisir ma filière à l'université, comment réussir mon année universitaire et comment concilier études et entrepreneuriat ? ». Voici les trois sujets des panels au menu de la 4e édition du projet « 1000 nouveaux bacheliers » de l'année scolaire 2023-2024. Des devanciers et des personnes averties sont choisis pour les accompagner dans leurs choix et suivi académique.

« A travers ce panel, je ferai le choix »

Le nouveau bachelier Yonli a salué cette initiative, car « la plupart des gens ont besoin d'accompagnement ». Il espère avoir une bonne orientation parce qu'avec son baccalauréat F3, il dit être confronté à un problème de choix de filières. « J'aimerais voir quel genre de filière me correspond exactement », a-t-il confié.
Quant à Rolande Kibora, avec son baccalauréat série D, elle avait l'ambition de faire l'agronomie mais elle se sent stressée ces derniers temps. « Je crois qu'à travers ce panel, je ferai le choix », a-t-elle affirmé.

Plusieurs nouveaux bacheliers sont présents pour profiter des conseils et orientations sur le choix de leurs filières

Encourager de telles initiatives

Pour la troisième fois, Daniel Rasmané Sawadogo a accepté de parrainer cette initiative. « La suite des études dépendra de l'orientation. Si vous n'êtes pas bien orientés, la suite sera difficile », a-t-il déclaré pour montrer l'importance de cette rencontre avec les nouveaux bacheliers.

L'orientation n'est pas seulement la mission de l'Etat, s'est convaincu le parrain. Ainsi, il a affiché sa volonté d'encourager toute association ou autre initiative privée qui veut aider les bacheliers dans leurs choix de filière.

« Si nous voyons les associations qui œuvrent pour cela, on ne fait que les encourager », a laissé entendre le parrain Daniel Rasmané Sawadogo

Selon les organisateurs, la 3e édition a connu la participation de plus de 1 500 nouveaux bacheliers au Centre national des arts du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA) et a permis d'en apprendre sur le leadership et la confiance en soi.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Médiateur du Faso : Après la dissolution de l'institution, 34 agents disposant d'un CDI mis à la disposition du ministère de la Fonction publique

Wed, 17/07/2024 - 23:55

Lors du conseil des ministres de ce 17 juillet 2024, le dossier relatif au passif social du Médiateur du Faso dissout était sur la table. L'institution, avant dissolution, comptait 109 agents, selon un point fait par le ministre d'Etat en charge du département de la Fonction publique, Bassolma Bazié. « Certains agents venaient de la Fonction publique et y ont été déployés. D'autres dont le recrutement n'a pas respecté les procédures en vigueur, avaient soit des contrats à durée déterminée (CDD), soit des contrats à durée indéterminée (CDI) », résume M. Bazié, ajoutant qu'en fin juin, une seule personne avait un CDD qui prend fin en décembre 2025. « Pour ceux disposant de CDI, il y avait des retraités qui ont été libérés sur la base des textes qui régissent le monde du travail. Il reste 34 autres qui ont des CDI », dit-il. Ils seront déployés au ministère de la Fonction publique qui pourra les mettre à la disposition de toute structure qui sera dans le besoin de personnel, a indiqué le ministre Bassolma Bazié.

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Burkina/Centre-est : L'Agence belge de développement, Enabel, outille les acteurs locaux sur l'aménagement territorial dans un contexte fragile

Wed, 17/07/2024 - 23:04

L'aménagement du territoire est un outil efficace de lutte contre l'insécurité, car permettant le développement à la base par une répartition harmonieuse des projets et programmes de développement et la répartition spatiale équitable en matières d'équipements et d'infrastructures. C'est dans cette aspiration, et pour accompagner son partenaire burkinabè, que le Royaume de Belgique a signé avec le Burkina Faso, une convention spécifique pour la mise en œuvre d'un programme de coopération bilatérale 2023-2027, mis en œuvre par l'Agence belge de développement (Enabel). C'est dans cette approche, et à la suite d'autres zones d'intervention, que s'est ouverte dans la matinée de mardi, 16 juillet 2024 à Koupèla, un atelier de formation et de réflexion stratégique des acteurs locaux sur l'aménagement territorial participatif, inclusif et durable dans un contexte fragile. La session qui s'étend au 18 juillet, réunit des acteurs venus, en plus de la commune d'accueil, de Pouytenga, Tenkodogo et de Garango.

En effet, les villes de Kaya, Zorgho, Pouytenga, Koupèla, Tenkodogo et les communes rurales voisines (Boussouma, Mogtédo, Meguet, Korsimoro) sont confrontées à de forts défis sécuritaires, humanitaires et fonciers depuis plus de cinq ans, causant de nombreux déplacements des populations, généralement de zones rurales vers des zones urbaines, et une augmentation des risques de conflits liés à la gestion et à l'exploitation des ressources naturelles. Cette situation impacte négativement les processus d'aménagement harmonieux des territoires aussi bien dans les zones d'accueil que dans les zones de départ. Les instruments et mécanismes d'aménagement du territoire, censés proposer des solutions pour une gestion harmonisée des ressources naturelles, sont soit méconnus des acteurs locaux, soit en déphasage avec les réalités terrains.

Face à la situation, l'État burkinabè s'est lancé dans la recherche de solutions, notamment par la mise en place de structure et l'élaboration d'une feuille de route nationale pour relever les défis. Pour accompagner son partenaire burkinabè dans cette dynamique, le Royaume de Belgique a signé avec le Burkina Faso, une convention spécifique pour la mise en œuvre d'un programme de coopération bilatérale 2023-2027. L'ambition du programme est de renforcer la résilience socio-économique, l'accès aux services de base et la cohésion sociale des populations vulnérables, en particulier des femmes, des jeunes et des personnes marginalisées au Burkina.

La présidente de la délégation spéciale de Koupèla, Alice Belemviré (au micro), présidant l'ouverture des travaux, avec à sa droite, Ben Idriss Djéni, Intervention Officer - Planification et gestion urbaine/Enabel et à sa gauche, le directeur régional en charge de planification du Centre-est.

Cette session de formation de Koupèla, qui succède à celles de Kaya (région du Centre-nord) et de Zorgho (pour le compte du Plateau-central), s'inscrit dans le déroulement de ce programme. Elle a pour objectif global de renforcer les capacités des acteurs locaux des communes d'intervention de la région du Centre-est (Koupèla, Pouytenga, Tenkodogo, Garango) en aménagement participatif du territoire dans un contexte de crise, en vue d'élaborer une feuille de route communale en matière de planification de l'aménagement du territoire.

De façon spécifique, il s'agit de former les services techniques, les collectivités territoriales et la société civile sur les principes de base, les organes, les acteurs et les instruments pour un aménagement territorial participatif et inclusif ; sensibiliser les acteurs locaux sur la prise en compte du genre et des personnes vulnérables dans l'élaboration et le pilotage des outils de planification territoriales ; élaborer une feuille de route municipale en matière de planification et de gouvernance de l'aménagement du territoire.

Pendant trois jours, les participants vont plancher sur tout le contour de l'aménagement territorial.

Ce cadre permet donc aux acteurs locaux et à la société civile de comprendre et d'analyser les défis spécifiques en matière de planification territoriale inclusive pour un développement local, a situé la présidente de la délégation spéciale de Koupèla, Alice Belemviré, qui a présidé l'ouverture l'atelier.

Selon le directeur régional de l'économie et de la planification du Centre-est, Kiswendsida Audrey Zongo, l'aménagement du territoire est d'abord une question de développement ; parce que le développement se doit d'être harmonieux et équitable. « L'aménagement du territoire permet de faire en sorte que dans un espace géographique donné, il y ait un équilibre entre les facteurs de développement au niveau des collectivités. (...). Au niveau du Centre-est, nous sommes dans le processus pour élaborer un schéma régional d'aménagement et du développement durable du territoire. Donc, pour le moment, il n' y a en réalité pas un schéma régional et au niveau des communes, il y a des partenaires qui se sont positionnés pour accompagner dans l'aménagement du territoire. Nous n'avons donc pas totalement les différents schémas, mais il y a néanmoins des schémas directeurs que des communes ont à leur niveau », présente M. Zongo avant d'appeler les partenaires à toujours accompagner la dynamique d'élaboration et de mise en œuvre.

"Qui parle d'aménagement du territoire parle de développement harmonieux", soutient le directeur régional en charge de la planification du Centre-est, Kiswendsida Audrey Zongo.

Le formateur, Issiaka Zongo, chef de service des politiques et stratégies de l'aménagement du territoire de la Direction générale du développement territorial, explique d'abord que la démarche « inclusive et participative » est un principe fondamental lié à la mise en œuvre de l'aménagement du territoire, entendu comme une façon d'organiser l'occupation de son espace pour satisfaire les besoins des générations présentes et ne pas non plus compromettre ceux des générations futures. « Organiser l'espace suppose que si vous avez un territoire d'une superficie bien donnée, vous devez avoir conscience que la population qui y réside va augmenter, mais la superficie du territoire n'augmente pas. Et les besoins qui vont avec l'augmentation de la population doivent être satisfaits. Par conséquent, vous n'avez pas autre support que le territoire pour veiller à cette satisfaction. D'où la nécessité d'une bonne organisation de l'espace. Et cette bonne organisation de l'espace passe par l'adhésion de l'ensemble des couches de la population, pour que les gens voient l'intérêt de mieux organiser l'occupation de leur espace. S'ils ne voient pas l'intérêt de le faire, vous aurez une occupation qui sera désordonnée et du coup, on aura l'impression qu'on n'a pas assez d'espace pour satisfaire aux besoins, mais c'est seulement dû à une mauvaise occupation. Donc, c'est important qu'il y ait la participation, l'inclusion, parce que toute personne, quelle que soit l'obédience politique ou sociale, a son mot à dire dans le développement d'un territoire. Il faut donc en tenir compte, pour que toutes les actions qu'on doit entreprendre prennent en compte les intérêts des uns et des autres, c'est fondamental pour réussir ensemble et surmonter les difficultés ensemble », décline le conseiller en aménagement du territoire, Issiaka Zongo.

Selon le formateur, Issiaka Zongo, la session fait également la part belle à la pratique.

Selon le sociologue, la formation s'articule autour de deux volets. « Le premier volet est une mise en contexte, pour permettre à l'ensemble des acteurs de découvrir les principes fondamentaux de l'aménagement du territoire, de comprendre ce que c'est que l'aménagement du territoire parce qu'il y a beaucoup de confusions sur la question, de voir quels sont les instruments, les outils qu'on peut utiliser pour favoriser un aménagement du territoire assez cohérent, intégré et inclusif. Le deuxième volet va consister à décliner la démarche pour disposer des instruments qui vont permettre aux différents acteurs qui sont présents à cette formation, de passer par des études de cas ; c'est-à-dire des travaux pratiques qui vont leur permettre de faire une immersion sur un territoire qui sera choisi ensemble, pour aller à la découverte des réalités de ce territoire en question et voir ensemble qu'est-ce qu'on peut déceler comme insuffisances, faiblesses, contraintes, auxquelles il faudra faire face pour aller vers un développement de ce territoire. Cela va permettre de passer en revue les principes de mise en contexte, dans une phase réelle, pour que les gens sachent que dans le processus de mise en œuvre du schéma, comment les questions de participation sont traitées, les questions de synergie et de complémentarité entre les acteurs sont traitées », a dévoilé le formateur Issiaka Zongo.

O.L
Lefaso.net

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Développement communautaire : Sur les traces des heureux bénéficiaires du Programme “”Giving for Change” de l'ABF dans la Boucle du Mouhoun

Wed, 17/07/2024 - 23:00

L'Association burkinabè de Fundraising (ABF) a fait la vocation claire, conséquente et tôt, d'accompagner les organisations à base communautaire pour une démarche endogène dans la réalisation de leurs projets de développement, à travers notamment l'identification des opportunités de financement local, l'appui-technique, le coaching. Une vision aux résultats palpables sur le terrain et qui facilite bien l'appropriation par les populations, de la politique générale encouragée par les dirigeants, à savoir la dynamique de souveraineté nationale. Constat en début d'année 2024 avec des associations bénéficiaires de cette expertise de ABF dans la Boucle du Mouhoun.

L'Association burkinabè de fundraising (ABF) a façonné la base de plusieurs organisations de développement dans la région de la Boucle du Mouhoun, à l'instar de celles de plusieurs autres localités. Ce qui a donné un nouveau dynamisme à ces associations, dont les membres, notamment les dirigeants, ne manquent d'occasion pour exprimer leurs reconnaissances.

Parmi ces organisations de développement à base communautaire, la société coopérative simplifiée de production agricole Scoop/Pa-Yeda-Badenya, créée en 2019. Elle a pour vocation de vulgariser l'agriculture biologique, donc l'agro-écologie ; un type d'agriculture soucieux de la préservation de l'environnement. “Nous utilisons les fertilisants biologiques, que nous fabriquons nous-mêmes, contrairement à l'agriculture conventionnelle qui utilise beaucoup d'intrants chimiques, avec leurs effets néfastes sur le corps et la santé humains ainsi que sur l'environnement et le sol. Notre objectif, c'est vraiment de disponibiliser de produits de qualité à la consommation”, motive le secrétaire général de la Scoop/Pa-Yeda-Badenya, Oumarou Drebo.

Oumarou Drebo et la Scoop/Pa-Yeda-Badenya ont jeté le dévolu sur l'agro-écologie, avec de grands rêves dans le domaine.

Outre donc la préservation de la santé des agriculteurs eux-mêmes, du sol et de l'environnement, l'agro-écologie préserve la santé du consommateur par son aspect naturel et garde tous les éléments nutritifs. Un témoignage que les responsables de la coopérative livrent en connaissance de cause, certains de ses membres ayant auparavant fait l'expérience de l'agriculture conventionnelle. Ce bond de qualité, ils le doivent à l'ABF, avouent les dirigeants de la Scoop/Pa-Yeda-Badenya. « La rencontre avec ABF s'est faite grâce à un de nos partenaires, qui est le programme de développement intégré, logé au niveau de l'OCADES. Avec l'ABF, nous avons bénéficié de beaucoup de connaissances pratiques, notamment les techniques sur l'agro-écologie. Nous avons eu des formations sur les outils, le matériel et les techniques pour la fabrication du compost. Aujourd'hui, nous parvenons donc à compter sur les ressources locales et cela nous facilite beaucoup la tache dans nos activités.

Ici, des responsables de l'association « Heere Kadi », avec la présidente à l'extrême gauche (en lunettes).

Avant, on comptait sur les partenaires internationaux, et avec les multiples crises internationales, ces acteurs se font de plus en plus rares, il y a d'autres préoccupations ailleurs. Le programme ‘'Giving for change'' de l'ABF est donc venu à point nommé pour résoudre l'équation, parce qu'il nous a fait prendre conscience qu'on peut se développer en s'appuyant sur les partenaires au niveau local et sur soi-même. Nous avions cru que pour se développer, il faut forcement l'aide extérieure », déroule Oumarou Drebo, qui apprend également que la coopérative intervienne dans une dizaine de villages de la Boucle du Mouhoun, avec plus de 300 membres et plusieurs centaines de tonnes de céréales à la récolte. La société coopérative simplifiée de production agricole Scoop/Pa-Yeda-Badenya nourrit de grandes perspectives en matières de production dans les années à venir, c'est pourquoi plaide-t-elle toujours auprès de l'ABF pour davantage de renforcement de capacités et pour l'acquisition de matériels et de logistiques pour une production à grandes échelles.

‘'ABF a éveillé nos consciences...''

ImpactAdo Burkina, organisation de conciliation et de paix, à travers surtout le projet de conférences Ado'Déclic et Innovation-CADI est cette autre structure bénéficiaire de l'expertise de l'ABF. Selon Stéphane Boro, membre de l'association, les activités se déploient en deux axes principaux : « graine de communautés au Burkina Faso », (un programme de transformation sociale des jeunes, en les érigeant en ambassadeurs de consolidation de la paix) et le « programme CADI » (un programme d'inclusion et de certification des jeunes aux nouveaux métiers du numérique). L'objectif global poursuivi, c'est d'impacter positivement la croissance psychologique des jeunes adolescents, par la communication non-violente, notamment numérique, pour tendre vers la paix. Pour atteindre ses fins, l'association initie, entre autres, des compétitions de débats et d'art oratoire et veille à la pérennisation des acquis. « L'impact est réel, on peut le prouver à travers la création par exemple des clubs de jeunes ambassdeurs de médiation, de conciliation et de paix », présente M. Boro avant d'affirmer que l'association a, à ce jour, impacté plus de 35 000 jeunes.

Stéphane Boro (à gauche) et son équipe allient promotion de paix et lutte contre le chômage par les métiers du numérique.

Une dynamique que la rencontre avec l'ABF a permis de booster. « Grâce aux formations que nous avons reçues avec l'ABF, on a beaucoup amélioré nos activités ; parce qu'en 2022, on a eu un budget de plus de 8 300 000 Fcfa et en 2023, près de 10 millions de Fcfa. C'est grâce à ce que nous avons appris qu'on a pu mobiliser toutes ces sommes, parce qu'on nous a montré comment on fait la mobilisation de soutien, la mobilisation de ressources. Avec l'ABF, plus on reçoit des formations, plus on s'améliore », apprécie Stéphane Boro, qui ajoute que ImpactAdo Burkina initie également aux métiers du numérique, contribuant ainsi à la lutte contre le chômage.

La coopérative « Benkadi » bénéficie, elle aussi, de l'appui de l'ABF, notamment par le projet de transformation des produits forestiers non-ligneux dans les communes de Dédougou et de Tchériba. La présidente, Mariam Dayo, et le responsable à la formation, Bissounadié Sangaré, renseignent que la coopération transforme la noix de karité en beurre, elle produit du savon traditionnel et semi-traditionnel, transforme les grains de néré en ‘'soumbala'' (bouillon local), les feuilles de baobab sèches, les feuilles de moringa, les graines de tamarin, bref, tout ce qui est produit forestier non-ligneux. « Mais nous sommes beaucoup basés sur le soumbala, le beurre de karité et les feuilles de baobab ; parce que c'est ce qu'on trouve beaucoup dans la zone », explique la présidente.

Ici, des responsables de l'association « Heere Kadi », avec la présidente à l'extrême gauche (en lunettes).

Créée en 2019, et forte à ce jour de 270 membres, la coopérative « Benkadi » a véritablement démarré ses activités en 2020 et est ouverte à tout acteur du secteur. « Même si jusque-là, on n'a pas encore eu à faire à de grosses commandes, la coopérative est capable de répondre aux commandes de grandes quantités, surtout en beurre de karité et en “soumbala”, produits les plus prisés. C'est naturel, c'est de qualité, les gens aiment beaucoup. Ceux qui ont l'habitude de prendre chez nous, disent que nos produits sont meilleurs », vantent les responsables de la coopérative.

Grâce à son dynamisme, « Benkadi » a pu mettre en place un dispositif de prêts financiers au profit de ses membres. “Avant, on prenait des crédits à la Caisse, mais aujourd'hui, c'est nous-mêmes qui nous finançons en grande partie. Ce qui est très bénéfique pour nous ; parce que les institutions financières ont un taux d'intérêt élevé et le délai de remboursement est court. Quand on prend les crédits dans les institutions financières, ça embête les femmes, de sorte qu'elles partent s'endetter pour venir rembourser. Mais l'argent que la coopérative leur prête, on repousse même parfois l'échéance et les intérêts sont encore reversés à la coopérative. C'est plus relaxe. Ça nous met en valeur et on est fier de ce qu'on fait. Et on voit aussi que c'est la vision même du chef de l'Etat, qui est de transformer et consommer burkinabè. Ça nous évite les maladies ; si c'est naturel, ça nous garantit la santé et les gens comprennent et aiment”, s'étale M. Sangaré.

Il se réjouit en outre que les populations aient pris conscience de la nécessité de protéger l'environnement, notamment les karités et autre arbres fruitiers. “Cela est une bonne chose. Aussi, le néré est devenu cher, parce que le karité se fait de plus en plus rare dans certaines zones. Mais dans d'autres localités, on en a à suffisance, tandis que dans d'autres, on a plutôt le néré. Aussi, on sensibilise la population sur la nécessité de ne pas couper les arbres. Si de besoin, les tailler que de les couper. On les encourage également à planter les arbres”, présentent les dirigeants de la coopérative.

“On est encore bébé, qui veut grandir, qu'elle nous aide à grandir”

En 2021, la coopérative a, grâce à OCADES, intégré le dispositif de l'ABF. Ce qui va améliorer considérablement les actions, tant par le fonctionnement que la construction du capital humain. “Avant, je ne pouvais pas parler en public, mais depuis que l'ABF nous forme, je suis à l'aise pour parler. Voilà qu'aujourd'hui, je parle à votre micro, sans problème, alors qu'avant, ce n'était pas possible. Avec les formations de l'ABF, c'est comme si on nous a repêchés dans l'eau, déposés et nous formater. On est devenu encore plus forts. C'est vraiment la formation qui nous a mis en contact avec le vrai monde, le cœur des coopératives. Même au plan psychologique. C'est l'ABF qui a éveillé nos consciences, c'est elle qui nous a permis de comprendre que c'est en travaillant qu'il faut manger et non en mangeant qu'il faut travailler. Ça nous a même mis en valeur ; quand les gens nous voient maintenant, dans notre comportement, ils nous envient, la confiance est-là, on valorise tout ”, avoue, le visage rayonnant, le chargé à la formation, Bissounadié Sangaré, se montrant au passage reconnaissant aux formateurs de l'ABF.

Ici, Bissounadié Sangaré (extrême gauche) et Mariam Dayo (au milieu), respectivement chargé de la formation et présidente de la coopérative « Benkadi ».

L'association « Heere Kadi » est aussi bénéficiaire de l'ingéniosité de l'ABF par son projet de lutte contre la malnutrition des enfants dans la région. Les responsables expliquent que la première rencontre avec l'actuel partenaire, l'ABF, remonte à 2020. Un déclic qui fait davantage leur fierté. “J'ai vraiment aimé la formation de l'ABF. On a montré comment il faut s'y prendre, comment planifier, ainsi de suite. Les formations ont été très bénéfiques et cela nous amène à nous prendre en charge, nous-mêmes. Personnellement, j'ai beaucoup aimé la formation sur l'archivage, ça nous manquait ; comment archiver numériquement et physiquement. C'était vraiment une insuffisance à notre niveau. Aujourd'hui, on le fait aisément, j'ai même demandé à l'ABF de venir voir comment est faite notre installation ici au siège de l'association”, dévoile la présidente de « Heere Kadi », Aimé Gertrude Kondé, se remémorant en outre des formations sur le leadership, la mobilisation de ressources et de soutien que l'association a reçues de l'ABF.

“Avec la situation actuelle, il n'y a rien de tel et nous avons grandi avec l'ABF dans plusieurs facettes, même en termes de comportements. Nous avons eu des coachs qui ont beaucoup travaillé avec nous. Avant, c'était une seule personne qui détenait l'information, et quand la personne part, c'est la mémoire de l'organisation qui part. Avec les formations que nous avons reçues de l'ABF, on a rectifié le tir. En plus, nous avons le suivi-évaluation, qui est très important. Ce sont des choses qui nous manquaient énormément. La redevabilité nous manquait, ce qui était une insuffisance. Maintenant, périodiquement, on se retrouve pour le bilan et les perspectives”, parcourent les responsables de cette association qui intervient dans plusieurs domaines, dont la santé sexuelle et reproductive, la scolarisation et prise en charge scolaire des enfants.

“Nous serons heureux de gagner un recyclage. Un recyclage pour les anciens seraient bien, en ajoutant de nouvelles personnes de l'association”, plaident-ils également avant de saluer la disponibilité des coachs au niveau de l'OCADES à Dédougou pour l'assistance technique permanente. “Nous restons convaincus que l'ABF a encore beaucoup à nous apprendre. On est encore un bébé, qui veut grandir, qu'elle nous aide à grandir”, insistent les dirigeants de « Heere Kadi ».

Aujourd'hui, avec la situation sécuritaire et son cortège de déplacés internes, le besoin s'est accru et la sollicitation a énormément grimpé. Au four et au moulin, et malgré les moyens modestes, responsables et membres de « Heere Kadi » ne baissent pas les bras et leur engagement se vit au quotidien sur le terrain auprès des populations.

Apolitique, à but non lucratif, créée en décembre 2008 à Ouagadougou, l'ABF a, dans sa dynamique, lancé en mars 2024, un système de certification des Organisations de la société civile (OSC) et ONG (Organisations non(gouvernementales) pour plus de crédibilité et d'autonomie sur le terrain. Une initiative bien accueillie et encouragée par les plus hautes autorités du pays, qui perçoivent en elle, un moyen d'assainir le milieu pour le bonheur de la gouvernance.

O.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

Diasporas : Le parcours atypique de Samba Souna Aclassato dit Pap entre recherches doctorales et vente de pièces détachées

Wed, 17/07/2024 - 22:58

Originaire du Sénégal, Samba Souna Aclassato, plus connu sous le nom de "Pap" est établi en Allemagne, plus précisément à Bayreuth, depuis une dizaine d'années. A côté de ses recherches doctorales, Pap s'est spécialisé dans la vente de pièces détachées automobile d'origine de toutes marques qu'ils livrent dans plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest. Rencontre.

Parlez-nous un peu votre parcours…

Mon parcours est assez atypique. Après des études d'informatique au Sénégal, je suis passé à l'économie, puis à la géographie en France pour finir en sciences géomatiques au Canada.

Pourquoi avez-vous décidé de vous établir en Allemagne ?

Au Canada mon épouse et moi avions du mal à nous intégrer professionnellement. Apres réflexion et pour ne pas sacrifier toutes nos années communes d'études pour un rêve d'une immigration canadienne hypothétique, nous avons décidé de changer nos plans. C'est ainsi que mon épouse allemande qui avait mis son emploi en mode sabbatique a décidé de reprendre, histoire de nous refaire une santé financière après des années cahoteuses au Canada. Une fois en Allemagne, j'ai trouvé un emploi bien mieux que tout ce que je pouvais m'imaginer au niveau professionnel. De même, Bayreuth notre ville d'accueil, et sa connexion insoupçonnée avec l'Afrique nous a fait revoir nos plans. Nous étions au cœur de l'Allemagne et de l'Afrique et tout cela á la même place. C'était pour nous, je veux dire ma femme et moi, un environnement parfait pour nous établir.

Quelles sont alors vos principales activités ?

En plus de mon activité professionnelle dans le domaine automobile, je suis inscrit pour une thèse de doctorat à l'Université de Bayreuth et mon sujet porte sur les échecs des parcours migratoires.

Comment vous êtes retrouvé dans le secteur de l'automobile ?

Je me suis retrouvé dans le secteur par pur hasard. Une entreprise spécialisée dans l'offre de pièces de rechange en ligne dans la région de Bayreuth cherchait un employé parlant français pour son service client en France et en Belgique. C'est comme cela que l'aventure a commencé. Je me suis formé dans l'entreprise car ils m'ont tout appris. Tout ce que je connais de l'automobile, c'est chez ATP Pöllath ici en Allemagne où j'ai tout appris.

Quelles sont les services que vous offrez ?

J'offre des services de conseil, d'information, d'amélioration du rythme de travail, pour la maitrise des gestes de bases afin d'aider à mieux préserver la durée de vie des véhicules. J'offre également des ateliers pour une meilleure connaissance des cycles de réparations et d'entretiens.

Comment peut-on y avoir accès ?

Sur demande. On évalue vos besoins et on vous fait des propositions.

Pour d'éventuels clients du Burkina, comment faudrait-il procéder ?

D'abord, le client prend contact avec moi ; par mail (samba.aclassato@piecesexpert.de), par téléphone ( +49 921 16323087) ou sur notre site (https://www.piecesexpert.de). Ensuite, nous procédons ensemble à l'évaluation de ses besoins et des disponibilités sur place pour lui offrir le meilleur service.


En matière d'achat de voiture ou de pièces détachées, quels conseils donneriez-vous de façon générale ?

Pour les achats de voiture, je conseille de partir sur les modèles disponibles dans l'environnement proche et de se tourner vers ces derniers. L'avantage est que ce sont des modèles connus par les réparateurs du coin. Il y a aussi l'accessibilité des pièces de rechange. Les expériences de réparation et des pannes déjà éprouvées. Surtout, éviter les voitures venant du Canada. La raison est que le climat rude et les températures basse font que du sel liquide est utilisé pour empêcher le gel des routes. Ce sel étant très corrosif affecte tous les organes de la voiture et on se retrouve avec des pannes á répétition et l'explosion des frais de réparations.

Concernant les pièces de rechanges, je conseille toujours des pièces de qualité pour allonger la durée de vie de la voiture et éviter les surconsommations dues à des pièces de bas de gamme. Surtout changer les filtres à carburant pour ne pas calamiter ses injecteurs (moteur diesel surtout) et changer assez souvent les filtre à air (2 fois an), éviter de les faire souffler car cela produit des micro-perforations et ils n'assurent plus le rôle protecteur de filtre à air et peuvent causer des casses moteurs ou casse turbo engendrant des frais de réparation dispendieux.

Il y a aussi les bougies que les utilisateurs négligent et une bougie usagée ou de mauvaise qualité augmente la surconsommation en carburant et de nombreux utilisateurs n'en prennent pas conscience. Cela peut représenter jusqu'à 60 % de surconsommation en carburant. Si vous deviez faire une utilisation du carburant pour 4000F, vous en consommer pour 10000f. Ce qui vous fait une perte de 6000F juste par manque d'informations. Donc c'est tous ces détails que je partage afin d'aider à mieux connaitre le domaine automobile.

Et le dernier conseil que je donne c'est surtout d'éviter de faire lire son calculateur moteur par des appareils de diagnostic non homologués. Cela est souvent la cause des destructions des OB ordinateurs de bord, appelés Casette ou ECU « Engine Control Unit ou Unité de contrôle du moteur » ; c'est l'ordinateur qui gère toutes les opérations autour et reliées au moteur. Elle est installée dans toutes voitures récentes depuis 2008.

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Session Techinique pour Aligner les Contenus des Curricula Harmonisés de Formation de Base et de Formation Spécialisée dans les Trois Langues Officieles de la CEDEAO.

Wed, 17/07/2024 - 22:53

Lomé, Togo - 15 juillet 2024. La Session Technique d'Alignement des Contenus des 54 Curricula Harmonisés de la formation de Base et la formation spécialisée dans trois blocs de langues officielles de l'espace CEDEAO a débuté aujourd'hui à l'Hôtel 2 Février à Lomé, République du Togo. Cet événement, réunit des représentants de tous les pays membres de l'Organisation Ouest Africaine de la Santé pour discuter de l'harmonisation des programmes éducatifs dans le domaine de la santé.

La session d'ouverture a été marquée par un message de remerciements et de solidarité du Président du Conseil Régional pour la Formation des Professionnels de Santé (CRFPS), suivi de l'allocution du Pr. Adebimpe OLALEKAN en tant qure porte parole du représentant pays de la CEDEAO

Dans son discours de bienvenue, le Dr. Melchior Athanase J. C. AÏSSI, Directeur Général de l'Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), a mis en avant plusieurs initiatives de l'OOAS ainsi que les problèmes de ressources humaines en santé dans notre région.

Dr. Melchior Athanase J. C. AÏSSI a souligné dans son discours l'importance de l'harmonisation et du renforcement des programmes de formation en santé, en allant de la formation de base jusqu'au super-spécialités, et incluant toutes les catégories professionnelles.

Il a mis en avant la création de modules unifiés pour les agents de santé communautaires, visant à standardiser et améliorer les services dans la région.
Cette initiative a également permis la formation de 44 professionnels de la santé dans des domaines critiques, renforçant ainsi leurs compétences, ainsi que le soutien financier aux États membres pour la mise en œuvre des programmes. Un plan d'action régional a été élaboré pour motiver et retenir les professionnels de santé, en particulier dans les zones reculées et difficiles d'accès.

Dr. Melchior Athanase J. C. AÏSSI a saisi l'occasion pour remercier la présence et le soutien des partenaires de l'OOAS, y compris le CAMES, l'OMS,l'USAID sans oublier les structures de régulation de la formation en santé, les collèges, les universités, les institutions de formation et les associations de professionnels de santé.

La session d'ouverture a également compté sur la présence du représentant du Ministre de la Santé du Togo, M. Balogou KOFI, qui s'est exprimé avec enthousiasme sur la tenue de l'événement. Dans son discours, il a souligné l'importance de la Session Technique pour l'alignement des contenus des 54 programmes harmonisés de formation spécialisée dans les trois langues officielles de la CEDEAO.

"L'espace CEDEAO est le premier au monde à procéder à l'harmonisation des programmes de formation en santé", a déclaré M. KOFI, en saluant l'initiative il a conclut en précisant la pertinence de cette initiative pour l'amélioration de la qualité de la formation des professionnels de santé.

END

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Tracasseries routières : Les acteurs du transport renforcent leurs capacités sur la problématique à Bobo-Dioulasso

Wed, 17/07/2024 - 22:48

Les acteurs et partenaires du secteur du transport routier sont réunis à Bobo-Dioulasso pour une session de renforcement des capacités. Cette session porte sur la problématique des rackets et des tracasseries routières, et se tient du 17 au 19 juillet 2024 dans la ville de Sya. L'ouverture des travaux a eu lieu ce mercredi 17 juillet 2024, sous la présidence de Bienvenu Claude Bado, le coordonnateur de la Coordination nationale de contrôle des forces de police (CONACFP), représentant le ministre de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité.

Cette session de formation est organisée par la Coordination nationale de contrôle des forces de police (CONACFP), en partenariat avec le Programme des nations unies pour le développement (PNUD). Elle vise à renforcer les capacités des acteurs et partenaires du transport et du contrôle routier sur le respect de la règlementation en vigueur sur les bonnes pratiques. Ce, pour un renforcement de la confiance entre les personnels chargés des opérations de contrôle routier et les usagers de la route.

L'organisation de cet atelier est financée par le PNUD. Elle s'inscrit dans le cadre d'un projet mis en œuvre conjointement par le PNUD et l'Office des nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et financé par le Fonds pour la consolidation de la paix (PBF). Pour le coordonnateur de la coordination, Bienvenu Claude Bado, cet atelier vise à sensibiliser tous les acteurs du secteur du transport routier à prendre conscience que les tracasseries routières et les rackets causent beaucoup de mal au Burkina.

Les acteurs de transport routier présents à l'atelier de formation à Bobo-Dioulasso

En effet, les phénomènes de l'insécurité, de la corruption en général, des rackets et des tracasseries routières constituent des préoccupations majeures particulièrement de la sous-région ouest africaine. Et le Burkina Faso, qui était jadis classé parmi les pays les plus stables et les moins corrompus de l'Afrique de l'Ouest, est devenu un pays dans lequel la corruption et l'insécurité prennent une ampleur inquiétante. L'une des manifestations du phénomène de la corruption se constate à travers les rackets et les tracasseries routières imposés aux chauffeurs professionnels et autres usagers de la route par certains agents des forces de sécurité intérieure, chargés des opérations de contrôle routier.

L'exploitation de rapports récents du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) fait ressortir que les services de sécurité du pays sont les plus corrompus alors même qu'au regard de leur position stratégique, ils devaient être en bonne place dans le dispositif national de lutte contre la délinquance sous toutes ses formes. Cette situation est d'autant plus préoccupante que la sécurité du pays est, depuis l'année 2015, mise à rude épreuve par des actes terroristes qui se propagent de plus en plus dans le temps et dans l'espace. Comme contribution à la recherche des solutions pour une paix sociale durable, la CONACFP et son partenaire technique et financier, le PNUD, envisagent l'organisation de trois sessions de formation sur la problématique des rackets et des tracasseries routières au profit des acteurs et partenaires de transport routier.

La photo de famille à l'issue de la cérémonie d'ouverture des travaux

Ces sessions sont prévues se tenir à Bobo-Dioulasso, Tenkodogo et Manga. Pour cette première phase qui se tient à Bobo-Dioulasso, elle regroupe environ 45 participants de profils divers, tous intéressés par la problématique. Au cours des travaux, il s'agira de faire connaître aux participants, les personnels habilités à faire des opérations de contrôle routier, ainsi que les principaux documents requis pour circuler sur un engin ou à bord d'un véhicule automobile ; de permettre aux acteurs et partenaires du contrôle routier de comprendre qu'il y a un lien entre la corruption sur les axes routiers et l'insécurité ; et de poser les bases d'une amélioration de la confiance entre les personnels chargés des opérations de contrôle routier et les populations civiles.

Les travaux se dérouleront en plénière, sous forme de projections suivies d'échanges. Au total, six communications sont prévues. Il s'agit des modules portant sur « les bonnes pratiques en matière de contrôle routier pour une amélioration de la confiance entre personnels chargés des opérations de contrôle et populations civiles » ; « les conditions de délivrance, de validité et de mise à jour de la carte d'affiliation : finalités, enjeux et défis à relever à travers le contrôle routier » ; « aperçu sur la législation en matière de prévention et de lutte contre la corruption en général, les rackets et les tracasseries routières en particulier » et « la contribution des acteurs du secteur privé à la promotion du civisme et de la sécurité routière au Burkina Faso ».

Le cinquième module porte ainsi sur « le rôle et la place de l'Observatoire pour la célérité des opérations douanières au Burkina Faso dans l'amélioration des relations douane-secteur privé au Burkina Faso » et le dernier sur « les mécanismes non juridictionnels de prévention et de gestion des conflits violents ».
A en croire le coordonnateur de la CONACFP, Bienvenu Claude Bado, qui a présidé cette cérémonie au nom de son ministre de tutelle, il est attendu des participants, à l'issue de ces travaux, un changement de comportement à tous les niveaux pour un renforcement de la sécurité nationale au Burkina Faso.

Le coordonnateur de la CONACFP, Bienvenu Claude Bado, rappelant les objectifs de l'atelier

Il a saisi cette occasion pour rappeler les missions de la CONACFP. « La coordination nationale de contrôle des forces de police est une structure administrative opérationnelle du ministère en charge de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité créée en 2016 pour veiller au respect des règles de déontologie et lutter contre les pratiques anormales dans les postes de contrôle routiers », a-t-il expliqué.

Il s'agit essentiellement de contrôler la qualité des prestations des services de sécurité intérieure sur les axes routiers ; de lutter contre les mauvaises pratiques et particulièrement contre les rackets sur les axes routiers ; contribuer à assurer la sécurité et la fluidité du trafic routier et de diffuser les meilleures pratiques en matière de contrôle de police, afin d'assurer la fluidité de la circulation sur les axes routiers. Dans son mot introductif, le chef du sous-bureau PNUD Bobo, Daouda Yahaya, se réjouit de la tenue de cet atelier. Il a adressé ses remerciements à tous ceux qui ont contribué à son organisation et rappelé l'importance que le PNUD accorde à la problématique des rackets et tracasseries routières. Par ailleurs, il a réaffirmé la disponibilité du PNUD à accompagner le ministère dans ce domaine.

Romuald Dofini
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Burkina/Diplomatie : L'ex-ministre de la Justice nommée ambassadeur au Japon

Wed, 17/07/2024 - 22:46

La magistrate Bibata Nébié, épouse Ouédraogo, a été nommée, au conseil des ministres de ce mercredi 17 juillet 2024, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès du Japon. Elle a occupé notamment occupé la fonction de ministre de la Justice dans le premier gouvernement de Me Appolinaire Joachimson de Tambèla.

Titulaire d'une maîtrise en droit des affaires, obtenue à l'Université de Ouagadougou, en 1997, Bibata Nébié intègre la même année l'École nationale d'administration et de magistrature. Elle en ressort en 1999 avec son diplôme de magistrate en poche.

Elle rejoint en 2010 le ministère des Droits humains, où elle occupe le poste de directrice de l'Éducation aux droits humains, puis de directrice de cabinet du ministre de la Justice de 2015 à 2017.

En 2017, elle est nommée présidente de chambre à la Cour d'appel de Ouagadougou, avant d'occuper d'octobre 2021 à 2022 le poste de conseillère à la Cour des comptes.

À partir de mi-2022, elle est nommée secrétaire générale du ministère de la Justice. Mais à l'avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration 2, elle est promue, le 25 octobre 2022, ministre de la Justice et des Droits humains dans le gouvernement Tambèla. Après neuf mois passés à la tête de ce département, elle est remplacée
lors d'un remaniement gouvernemental, le 25 juin 2023, par l'avocat Me Edasso Rodrigue Bayala.

Nommée ambassadeur au Japon ce 17 juillet 2024, Bibata Nébié remplace à ce poste Pascal Batjobo, officiellement en poste depuis le 18 janvier 2018.

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Burkina/Police nationale : Jean Alexandre Darga est le nouveau directeur général (Conseil des ministres)

Wed, 17/07/2024 - 22:37

L'inspecteur général de police, Wennélebsida Jean-Alexandre Darga, a été nommé directeur général de la police nationale à l'issue du conseil des ministres tenu, ce mercredi 17 juillet 2024. Il remplace à ce poste Roger Ouédraogo, en service depuis mai 2022.

Il occupait depuis le 13 avril 2023 le poste de Secrétaire permanent du Centre national pour la coordination du mécanisme d'alerte précoce et de réponse (CN-CMAPR), une structure rattachée à la Primature.

L'inspecteur général de police, Wennélebsida Jean-Alexandre Darga, a également occupé le poste de directeur général adjoint de la Police nationale (nommé en 2017). Et quelques années auparavant, il était Commissaire central de police de la ville de Ouagadougou.

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CURRICULUM VITAE RESUME

Inspecteur Général de Police

DARGA Wennélebsida Jean-Alexandre
Date de naissance : 21/01/1968
Situation matrimoniale : Marié
Niveau d'études : Maitrise + 02.
Téléphone ; +(226) 72 72 72 05
E-mail : wdarga@yahoo.fr
Adresse postale : 14 BV 30363 Ouaga Zad 14

I. PARCOURS
 26 avril 2023 à nos jours : Secrétaire Permanent du Centre National pour la Coordination du Mécanisme d'Alerte Précoce et de Réponse.
 13 juillet 2017 au 13 janvier 2022 : Directeur Général Adjoint de la Police Nationale.
 06 juin 2011 au 27 septembre 2016 : Commissaire Central de Police de la ville de Ouagadougou.
 16 décembre 2010 au 05 juin 2011 : Chef de la Division des Investigations Criminelles.
 06 décembre 2006 au 02 novembre 2010 : Chef du Service Régional de la Police Judiciaire de Ouagadougou.

 06 février 2004 au 16 novembre 2006 : Directeur Provincial de la Police Nationale de la Kossi/Nouna.
 07 janvier 2002 au 13 février 2004 : Chef de la Brigade Criminelle du Commissariat Central de Police de la ville de Bobo-Dioulasso.
 1er Février 1995 au 07 mars 2000 : Superviseur et Directeur Adjoint du projet de Réadaptation à Base Communautaire des Aveugles et autres Handicapés à Ouargaye/Koulpélogo.

II. PALMARES
 Quatre (04) décorations au bout de 18 ans de service :

• 05 décembre 2020 : Médaille d'Officier de l'Ordre de l'Etalon ;
• 11 décembre 2017 : Médaille d'Honneur des Collectivités Locales ;
• 09 décembre 2012 : Médaille de Chevalier de l'Ordre National ;
• 08 décembre 2009 : Médaille d'Honneur de la Police.

 Vingt-sept (27) Lettres de Félicitations au bout de treize (13) ans de service.
 De nombreux stages en Amérique (New-York, Washington DC, Caroline du Nord et Arizona – USA), en Asie (Tokyo –Japon), en Europe (Saint-Malo et Lyon –France) et en Afrique (Egypte, Bénin, Ghana, Mali, Niger et Togo).

III. COMPETENCES
Très solide expérience dans la lutte contre les bandes armées, les enquêtes criminelles, le renseignement opérationnel, la procédure pénale policière, le management, la couverture sécuritaire des grandes manifestations, le commandement, le maintien de l'ordre, les missions spéciales, la gestion des conflits, l'animation de points de presse, les relations avec la presse, le travail sous pression et le travail d'équipe. Très bon esprit d'initiative.

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Burkina : Le gouvernement prend un décret portant adoption de pupilles de la Nation au profit de 63 enfants mineurs et orphelins

Wed, 17/07/2024 - 22:31

Le Conseil des ministres de ce 17 juillet 2024 a pris un décret portant adoption de pupilles de la Nation au profit de 63 enfants mineurs et orphelins, pour le compte du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions, Garde des Sceaux. Selon le ministre Edasso Rodrigue Bayala, ce décret octroie des droits aux pupilles de la Nation. Il s'agit de la gratuité des soins, de la scolarité, et du transport public, en plus d'un soutien moral, matériel et financier.

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Lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme : un avant-projet de loi sur le code des douanes adopté

Wed, 17/07/2024 - 20:19

(Ouagadougou, 17 juillet 2024). Le Président du Faso, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a présidé, ce mercredi, le Conseil des Ministres. Selon le ministre d'Etat, porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel OUEDRAOGO, le Conseil a examiné plusieurs rapports et pris d'importantes décisions pour la bonne marche de la Nation.

Au titre du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, le Conseil a analysé le dossier relatif au passif social du Médiateur du Faso dissout, et qui comptait 109 agents. Selon le ministre d'Etat Bassolma BAZIE, certains agents venaient de la Fonction publique et y ont été déployés. Par contre, d'autres dont le recrutement n'a pas respecté les procédures en vigueur, avaient soit des contrats à durée déterminée (CDD), soit des contrats à durée indéterminée (CDI). Il ressort de la situation globale du personnel qu'en fin juin, une seule personne avait un CDD qui prend fin en décembre 2025. Pour ceux disposant de CDI, il y avait des retraités qui ont été libérés sur la base des textes qui régissent le monde du travail. Il reste 34 autres qui ont des CDI.

« Le Conseil a donné l'autorisation de gérer ce passif non pas en les intégrant en tant qu'agent de la Fonction publique, mais en les déployant au ministère de la Fonction publique qui pourra les mettre à la disposition de toute structure qui sera dans le besoin de personnel », a indiqué le ministre Bassolma BAZIE.
Le ministre BAZIE a saisi l'occasion pour interpeller les différents responsables qui devront éviter les recrutements irréguliers lesquels engendrent des passifs sociaux à gérer après leur départ.

Au titre du ministère de l'Economie, des Finances et de la Prospective, un avant-projet de loi portant code des douanes a été adopté. Selon le ministre en charge de l'Economie, Aboubakar NACANABO, ce code qui est une relecture de l'ancien, prend en compte les réalités actuelles et comporte des innovations. En termes d'innovations, il a évoqué la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, et le contrôle de l'importation des armes. Il prend également en compte le commerce électronique au plan national et international, afin de renforcer le dispositif de collecte des ressources.
Pour le compte du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, le Conseil a pris un décret portant adoption de pupilles de la Nation au profit de 63 enfants mineurs et orphelins.

Selon le ministre Edasso Rodrigue BAYALA, ce décret octroie des droits aux pupilles de la Nation. Il s'agit de la gratuité des soins, de la scolarité, et du transport public, en plus d'un soutien moral, matériel et financier.
Au titre du ministère de l'Energie, des Mines et des Carrières, le Conseil a adopté un décret portant organisation de l'électrification dans les zones rurales avec pour objectif d'améliorer l'accès à l'électricité dans ces zones. Selon le ministre en charge de l'Energie, Yacouba GOUBA, il y a un certain nombre de difficultés et d'insuffisances qui ne sont pas en faveur du relèvement du taux d'électrification dans les zones rurales.

« Le Conseil a entériné un décret qui va apporter un certain nombre d'innovations. Il y a le découpage du territoire en zone administrative qui va coïncider avec les régions administratives. Chaque zone devrait faire l'objet d'une ou de plusieurs concessions. Et chaque entreprise postulant doit arrêter un plan d'investissement et un plan d'extension sur la base d'un cahier de charges », a expliqué le ministre GOUBA.
Au titre du ministère de l'Urbanisme, des Affaires foncières et de l'Habitat, le Conseil a adopté un projet de décret portant règlementation des servitudes inondables, des canaux primaires d'évacuation des eaux pluviales, des zones inondables inconstructibles dans la ville de Ouagadougou.

Le ministère a conduit une étude qui a permis de sérier les différents cas, et d'adresser chaque canal primaire, chaque barrage, et les servitudes inondables, a précisé le ministre en charge de l'Urbanisme Mikaïlou SIDIBE.
Le ministre d'Etat, porte-parole du gouvernement Jean Emmanuel OUEDRAOGO a indiqué que le Conseil a pris connaissance, en communication orale, de la situation de 173 Burkinabè refoulés de la Côte d'Ivoire « au mépris des règles humanitaires » et accueillis le 16 juillet à Yendéré, à la frontière. Ces 173 personnes sont d'une même communauté et constituées en majorité de femmes et d'enfants.

Le ministre d'Etat, porte-parole du gouvernement a déclaré que le Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a donné des instructions pour qu'une mission gouvernementale se déporte à Yendéré pour non seulement faire le point de la situation et s'assurer que les dispositions idoines sont prises pour assurer un accueil digne à ces compatriotes.

Direction de la Communication de la Présidence du Faso

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Région cotonnière de Dédougou : La Sofitex en forum de précampagne à Safané

Wed, 17/07/2024 - 14:35

La Société burkinabé des fibres textiles (Sofitex) a organisé, à l'attention des producteurs de coton de l'Union départementale de Safané un forum préparatoire de la campagne cotonnière 2024-2025. L'activité s'est déroulée le mardi 16 juillet 2024 dans la commune rurale de Safané dans la province du Mouhoun, région de la Boucle du Mouhoun. La rencontre aura permis des échanges concluants entre la Sofitex et les producteurs de cette localité pour une issue gagnante de la campagne agricole qui s'est déjà installée.

Les dirigeants de la Sofitex (Société burkinabé des fibres textiles), avec à leur tête le directeur général himself de la société, Bonossokom Gislain Arsène Somda, ont échangé à bâtons rompus avec les producteurs de coton du département de Safané au cours de la journée du 16 juillet 2024 au siège de l'Union départementale des producteurs de coton de cette localité. Ces échanges s'inscrivent dans le cadre des rencontres habituelles que la Sofitex tient avec ses partenaires cotonculteurs à l'orée de chaque nouvelle campagne agricole, selon le directeur général. Celui-ci a pourtant regretté l'organisation tardive de ce forum, particulièrement dans la région cotonnière de Dédougou. « Nous avons accusé un grand retard dans l'évacuation du coton et dans le paiement des revenus coton qui a fait qu'on était obligé de décaler cette rencontre dans la région de Dédougou à cette période du mois de juillet ; le temps de pouvoir payer les producteurs et échanger sur une base un peu plus apaisée », a apprécié le premier responsable de la Sofitex.

Arsène Somda, directeur général de la Sofitex

Avec 17 000 tonnes de coton produites à la campagne écoulée, les producteurs de l'or blanc du département de Safané s'illustrent comme des acteurs professionnels, selon Arsène Somda qui a saisi cette occasion pour dresser un bilan de la dernière campagne dont il s'est réjoui et a jugé d'ailleurs satisfaisante. Des producteurs de coton et des groupements de cotonculteurs se sont vus alors décerner des attestations de reconnaissance pour les uns et des numéros d'identification pour les autres en guise de reconnaissance de leurs efforts appuyés pour la valorisation de la culture du coton dans la zone.

Abdoulaye Séré, président de l'Union départementale des producteurs de coton de Safané

22 000 tonnes de coton au moins attendues

Se projetant sur la campagne agricole qui s'est déjà installée, le directeur général dit noter un retard qui, pourtant, n'empêche pas d'espérer. « La campagne accuse un grand retard car tout le mois de juin on n'a pas eu de très grandes pluies, mais à l'étape d'aujourd'hui, on est à plus de 15 000 hectares emblavés à Safané. C'est la preuve qu'ils (les producteurs : ndlr) n'ont pas attendu qu'on vienne leur dire ce qu'ils doivent faire. Ils sont déjà à l'œuvre. Notre message, c'est celui d'encouragement à faire mieux que ce qu'ils ont déjà réalisé », a lâché M. Somda avant de révéler que l'objectif de production cotonnière attendu du département de Safané est d'au moins 22 000 tonnes.

Des fiches d'immatriculations comme des attestations sont décernées à des producteurs en signe de reconnaissance ou de distinction

Des informations relatives au coût des intrants et au prix d'achat du coton ainsi que des échanges sur les préoccupations des cotonculteurs se sont également invités au forum. La Société burkinabé des fibres textiles s'est engagée à éponger dans un très bref délai sa dette vis-à-vis de quelques groupements de producteurs de coton toujours en attente de leur argent et confie avoir pris des dispositions pour que de tels retards de paiement ne se reproduisent plus. Il n'en fallait pas plus pour redonner confiance et remobiliser les paysans au sortir de la rencontre, à en croire le président de l'Union départementale des producteurs de coton de Safané, Abdoulaye Séré.

Le directeur général mettant en terre un manguier pour l'histoire

« Nous avons posé nos problèmes qui ont eu des réponses satisfaisantes. Nous sommes rassurés et croyons au directeur général qui a fait le déplacement de Safané pour nous écouter », a-t-il fait remarquer. Le responsable local d'avouer qu'en dépit des difficultés de toutes sortes, les producteurs du département de Safané se sont déjà résolument mis au travail pour assurer l'atteinte des objectifs de production attendus. M. Séré a par ailleurs estimé que la réduction des prix des intrants agricoles décidée par les autorités gouvernementales est une source de motivation pour les producteurs.

Les cotonculteurs venus nombreux pour écouter et discuter de leurs préoccupations.

Le directeur général de la Sofitex a, à l'issue du forum, procédé à une plantation symbolique d'un arbre fruitier sur le site du siège de l'Union départementale des producteurs de coton de Safané avant de prendre congé de ses partenaires.

Yacouba SAMA
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Burkina/Multiples cas de noyades : Les sapeurs pompiers invitent à la vigilance

Wed, 17/07/2024 - 14:35

Face aux nombreux cas de noyades constatés dans plusieurs villes du Burkina du fait de la saison pluvieuse, la brigade nationale de sapeurs pompiers invite les parents à être sur leurs gardes.

Pour cause, la compagnie d'incendie et de secours basée à Dori a repêché le 14 juillet 2024, le corps sans vie d'un enfant de 7 ans, qui était tombé dans une marre.

"Svp chers parents, chers adultes, redoublez de vigilance dans la surveillance des enfants. Et ce, même à la piscine. La vie est précieuse, protégeons la", peut-on lire sur une publication faite sur la page Facebook de la brigade.

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Burkina/Enseignement supérieur : Les étudiants de l'ISSP reçoivent des ordinateurs pour de meilleures conditions d'études

Wed, 17/07/2024 - 14:30

L'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) a organisé dans l'après-midi de ce mardi 16 juillet 2024, une cérémonie de remise d'ordinateurs portables aux étudiants de la première année de Licence professionnelle en analyse statistique et ceux de la première année en Master professionnel en statistique-économie. Une cérémonie de remise qui a connu la présence du Pr Bernard Zouma, vice-président chargé des enseignements et des innovations pédagogiques de l'université Joseph Ki-Zerbo, du Pr Abdramane Soura, directeur général de l'ISSP et de Boureima Ouédraogo, directeur général de l'Institut national de la statistique et de la démographie (INSD).

Dans le but d'améliorer leurs conditions d'études, les étudiants de la première année de Licence professionnelle en analyse statistique et ceux de la première année en Master professionnel en statistique-économie de l'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) ont reçu des ordinateurs portables. Ce don entre dans le cadre du projet d'harmonisation et d'amélioration des statistiques en Afrique de l'Ouest (PHASAO) financé par la Banque mondiale. Au total 43 ordinateurs portables ont été remis aux étudiants afin d'améliorer leurs conditions d'études.

Le présidium lors de la cérémonie de remise des ordinateurs

Pour Boureima Ouédraogo, directeur général de l'INSD et coordonnateur du PHASAO, ces dons visent à renforcer les capacités d'apprentissage des étudiants et améliorer leur productivité. « Nous venons de remettre des ordinateurs aux étudiants de l'ISSP. C'est l'accompagnement que le projet PHASAO fait dans le cadre de la formation des étudiants en statistique. Nous sommes heureux de participer à cet évènement qui va contribuer à donner plus de capacités aux étudiants, plus de moyens de pouvoir suivre et de pratiquer les enseignements qu'ils vont recevoir. Les ordinateurs sont un outil nécessaire dans le cadre de la formation des statisticiens mais aussi pour le futur dans le cadre de l'exécution de leurs missions. C'est véritablement quelque chose qui va apporter un plus à ces étudiants. Nous sommes très heureux d'être là et d'accompagner les responsables de l'ISSP dans les efforts qu'ils sont en train de faire pour mettre en place cette école, que nous voulons un pôle d'excellence de formation des cadres supérieurs en statistique », a-t-il indiqué.

La cérémonie de remise des ordinateurs a été présidée par le Pr Bernard Zouma, vice-président chargé des enseignements et des innovations pédagogiques de l'Université Joseph Ki-Zerbo

« L'accompagnement du projet PHASAO, ce n'est pas seulement l'équipement pour les étudiants mais c'est aussi à travers des bourses, des équipements mobiliers, la mise en place des curricula de formation, la prise en charge d'un certain nombre d'enseignants de cette école. C'est pour cela que nous nous sommes mobilisés pour accompagner l'ISSP afin d'obtenir les objectifs qui sont visés dans la mise en place de l'ISSP », a précisé Boureima Ouédraogo.

Boureima Ouédraogo, directeur général de l'INSD

Du côté des bénéficiaires, ce sont des sentiments de joie et de gratitude. Selon le Pr Abdramane Soura, directeur de l'ISSP, ces ordinateurs sont nécessaires pour de meilleures conditions d'études et de meilleurs rendements académiques. « C'est un sentiment de joie qui m'anime et je voudrais traduire toute ma reconnaissance à l'INSD ainsi qu'à la Banque mondiale qui finance le projet PHASAO. Avec l'INSD, nous travaillons en tandem, nous faisons en sorte que le pays puisse être doté d'une école de qualité, une école de référence internationale, capable de former des statisticiens de haut niveau à l'image de ce qui se fait dans les écoles africaines de statistique qui sont membres du réseau des écoles de statistique africaines (RESA) », a souligné le directeur de l'ISSP.

Pr Abdramane Soura, directeur de l'ISSP

Pour lui, dans sa formation, le statisticien pratique sur des données et les données étant sous forme numérique aujourd'hui, il est plus que nécessaire d'utiliser les ordinateurs. « Pour analyser ces données, il faut nécessairement disposer d'un ordinateur. Il y a des logiciels qui peuvent supporter des grosses bases de données allant jusqu'à des millions d'observations et le cerveau humain à lui seul, même connaissant les formules qu'il y a derrière ne peut pas traiter ces millions d'observations. Il faut des ordinateurs, des programmes qui roulent sur ordinateur et ce sont ces programmes qui permettent de traiter les données. L'étudiant en statistique qui apprend les cours théoriques, a besoin d'application pratique sur des données et forcément sur ordinateur pour pouvoir parfaire sa formation. Donc, ces ordinateurs sont importants pour la formation de nos étudiants, ça permet aux étudiants à la sortie de l'école, d'être des théoriciens mais aussi et surtout des praticiens. Et c'est de ça qu'on a besoin, parce qu'il faut analyser les données qui vont aider à la formulation des politiques par les décideurs », a soutenu, le Pr Abdramane Soura.

Arthur Ouédraogo, délégué général des étudiants de l'ISSP et représentant les bénéficiaires

Le directeur de l'ISSP a invité les étudiants à faire bon usage de ces ordinateurs afin de renforcer leur rendement académique et de réussir leur programme de formation.

Arthur Ouédraogo est le délégué général des étudiants de l'ISSP et représentant les bénéficiaires. Pour lui, ces dons viennent soulager les étudiants dont certains étaient obligés de veiller jusqu'à des heures tardives pour finaliser leurs travaux académiques. Il a également souhaité que cette activité de dons soit maintenue au fil du temps pour permettre aux futurs étudiants de l'ISSP de continuer à bénéficier de ces ordinateurs.

Photo de famille

« On ne peut qu'être satisfait de ces dons. Déjà, c'est un geste qui est vraiment à féliciter de la part de notre administration et des partenaires qui accompagnement notre institution à savoir l'INSD, la Banque Mondiale à travers le projet PHASAO. En recevant ces ordinateurs, notre productivité va s'améliorer. On peut dire que le monde s'est numérisé, le travail sur papier est de plus en plus mis de côté pour un travail numérique avec des ordinateurs. Ces dons viennent nous soulager et ce que l'on faisait avec le papier en 10 minutes, maintenant en quelques clics, ce sera le même résultat. Les difficultés en terme de délai de travail vont s'améliorer », a-t-il confié.

Pour rappel, le PHASAO est un projet de l'Etat burkinabè, financé par la Banque mondiale, qui accompagne le renforcement du système statistique national pour la production, la diffusion et l'utilisation de statistiques économiques de base.

Mamadou Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Le Management des Non-Conformités, le Défi de la Performance de nos Entreprises

Wed, 17/07/2024 - 14:00

La Non-Conformité est un outil essentiel de gestion d'Amélioration Continue du Système de Management de la Qualité qu'il est important de rappeler à périodicité régulière à tous les employés de l'Entreprise. L'objectif est de traiter tous les Non-Conformités et de ne laisser aucun produit ou dossier Non Conforme aux exigences spécifiées être livré au client, ou aussi, ne laisser aucune activité ou service Non Conforme aux procédures être conduite [1].

Les Non-Conformités de Qualité jouent un rôle très important dans le fonctionnement quotidien des Entreprises. Si elles ne sont pas gérées correctement, elles pourraient constituer une source importante de perte d'Efficacité et de Productivité, et ralentir l'Amélioration Continue des Entreprises.
Tout Système de Management de la Qualité nécessite la mise en place d'une Démarche de Management des Non-Conformités. Ces Non-Conformités, qu'elles soient d'origine réglementaire, technique ou organisationnelle, peuvent constituer des sources d'incidents ou d'accidents très coûteux pour l'Entreprise.

Une Non-Conformité montre une défaillance dans un processus, un produit ou un service, et traduit un résultat non conforme aux exigences initiales. La Qualité des Produits et Services pourrait ainsi être impactée, de même que la Santé et la Sécurité des employés de l'Entreprise. Alors, sachons repérer ou identifier les Non-Conformités et les gérer rapidement. La gestion des Non-Conformités incombe inévitablement aux Responsables, Dirigeants ou Managers d'Entreprises Qualités.

Cependant, ils doivent chercher toujours la meilleure méthode pour rationaliser leur processus de traitement. Il faut noter que dans le contexte actuel de mondialisation et de concurrence, où la satisfaction du client est très importante et surtout vitale, la mise en place d'un système de gestion des Non-conformités doit être une priorité des Entreprises pour assurer leur amélioration continue. La Non-Conformité est donc un outil essentiel de gestion et d'amélioration continue du Système de Management de la Qualité qu'il est important de rappeler régulièrement à tous les employés, afin de ne laisser aucune activité ou service se dérouler sans respecter les exigences définies par l'Entreprise [1].

Dans tout Système de Management et dans nos Entreprises, nous rencontrons quelques fois des écarts dans nos activités, c'est-à-dire des Non-Conformités. Ces écarts peuvent être dus à plusieurs facteurs et leur impact peut être plus ou moins important. La gestion des Non-Conformités demeure ainsi une obligation au sens de la norme ISO 9001, version 2015. Toutefois, toutes les Entreprises qui sont inscrites dans une dynamique de Démarche Qualité se doivent de mettre en place des dispositions pour collecter, analyser, évaluer et traiter leurs Non-Conformités.
Cet article explique la Non-Conformité, ses enjeux, ses différents niveaux et la méthode pour la traiter rapidement et efficacement.

Contrairement à certaines idées reçues, la détection et le traitement de plusieurs cas de Non-Conformités est le signe d'une Entreprise qui fonctionne bien [1]. La détection de ces dysfonctionnements montre une bonne organisation et une certaine culture Qualité ; elle démontre également que les employés ont été sensibilisés aux Non-Conformités. Rien n'est plus agaçant pour un auditeur qu'un responsable d'Entreprise ou un Manager Qualité qui pense être stratège en annonçant avec fierté : ‘'Cette année, nous avons de la chance ! Nous n'avons enregistré aucune Non-Conformité'' ….

Face à une telle déclaration, un auditeur avisé, cherchera à investiguer davantage pour en savoir plus ! en effet, certains n'ayant pas une culture Qualité penseraient que déclarer les Non-Conformités serait signe de non-performance ; c'est pour cela qu'ils tentent de les dissimuler et ne mettent pas un système en place pour les détecter et les corriger. La détection d'une Non-Conformité ne vous sera aucunement reprochée lors d'un audit ; au contraire, la non-détection des Non-Conformités ou l'absence d'action entrainant une correction efficace pourrait vous être reprochée et signalée comme une Non-Conformité !

La question que tout Manager devrait se poser est : tous les employés accordent-ils la même importance à la Culture Qualité dans mon Entreprise ? Pour garantir une Culture de Prévention efficace et de détection rapide des Non-Conformités, l'implication ne devrait pas se limiter seulement aux Responsables de la Qualité et au Responsable de l'Entreprise. Au-delà de ces responsables, l'implication de toutes les parties prenantes est cruciale.

Quels types de Non-Conformités existe-t-il ? Quelles sont les étapes de Management des Non-Conformités ?

Une Non-Conformité peut-être source de diverses problématiques pour une Entreprise à des degrés de gravité plus ou moins importants. Tous les secteurs et domaines d'activités sont concernés par les Non-Conformités. Il peut s'agir par exemple du non-respect des conditions de transport des médicaments dans l'industrie pharmaceutique ou d'une déviation de température dans la gestion des produits à l'investigation dans les centres de recherche, d'une contamination bactérienne ou de pesticide dans l'industrie agroalimentaire, d'un défaut de maintenance des équipements dans l'industrie pharmaceutique, ou encore d'une erreur d'identification d'un patient dans les établissements de santé... Prenons quelques illustratifs :

 Cas de non-respect des procédures de préparation de produit à l'investigation entrainant un surdosage : les participants ayant reçu un surdosage auront des évènements indésirables liés probablement au surdosage.
 Cas de non-respect de procédure réglementaire liée à l'introduction de Produits Pharmaceutiques non enregistrés au niveau National. Le fournisseur a été interpelé et les produits interdits à la vente car n'ayant pas été enregistrés ni reçu d'attestation dérogatoire d'importation.

 Cas de non-respect de procédure réglementaire liée à l'introduction de produit à l'investigation sans autorisation spéciale d'importation ; en cas d'audit ou d'inspection du site, l'étude et ou le site pourrait être suspendu, et les investigateurs interpellés par l'autorité règlementaire.
Ces exemples nous montrent à souhait la nécessité de respecter les procédures, de repérer au plus tôt les Non-Conformités et de les gérer en interne afin d'éviter une rupture d'activités ou un accident préjudiciable à la pérennité de l'Entreprise ou à sa renommée. La Non-Conformité pourrait nuire à la renommée de l'Entreprise ; renommée qui prend des années à se construire une image et qui, du jour au lendemain, peut être détruite [2]. En effet, la Non-Conformité peut influencer les relations avec tout type de partenaire (clients, fournisseurs, banquiers, investisseurs…), et être à la base des difficultés à retenir les ressources humaines clés, et voire, à long terme, porter atteinte à la réussite de l'Entreprise.

Qu'est-ce que la Non-Conformité ?

La Non-Conformité est un dysfonctionnement ou un écart qui survient au cours d'une activité ou d'un processus. La conformité se traduit donc par le respect de l'ensemble des exigences applicables.
Les Non-Conformités peuvent-être générées par une anomalie au cours de la réalisation d'une activité, par la survenue d'un élément extérieur compromettant la Qualité du service ou par l'inadéquation entre le mode opératoire/procédures et les résultats attendus.
La Non-Conformité peut être définie comme un écart, comme une défaillance, une insatisfaction par rapport aux exigences ou aux procédures.

Elle peut être aussi définie comme l'écart entre la Qualité voulue qui résulte de la compréhension des attentes du client et la Qualité réalisée. Tous ces écarts peuvent déboucher sur une Non-Conformité.
Une Non-Conformité demandera systématiquement une action corrective. Qu'elle soit mineure ou majeure, celle-ci représente un danger pour la santé, la sécurité ou la Qualité d'un service ou des produits [3], donc une menace pour l'Entreprise.

Il existe deux types de Non-Conformité :
 La Non-Conformité mineure : il s'agit d'un dysfonctionnement mineur qui n'entraîne pas de conséquences importantes. Ce genre de Non-Conformités est facilement repérable et peut être résolu rapidement.
Une NC mineure signifie une prise en compte partielle de l'indicateur, ne remettant pas en cause la qualité de la prestation délivrée.
Exemples : absence de mise à jour des procédures, absence de calibrage d'un équipement ou d'une machine, lancement d'un bon de commande sans approbation préalable, etc... [3]

 La Non-Conformité majeure : il s'agit d'un dysfonctionnement majeur qui s'effectue rarement, mais qui affecte de manière importante les activités ou les processus de l'Entreprise. Ce type de Non-Conformités est difficilement repérable et peut avoir un fort impact sur la qualité de service ou du produit. Une Non-Conformité majeure indique la non prise en compte de l'indicateur ou une prise en compte partielle, remettant en cause la Qualité de la prestation délivrée [4].
Exemples : expédition de produits non contrôlés, dispensation de produit expiré, défaut d'étiquetage, allergène sur un produit, utilisation de procédures non signées, des modifications non autorisées de documents etc.

Notons qu'une Non-Conformité, jugée mineure et non traitée à un instant T donné, peut très rapidement évoluée en une Non-Conformité majeure à ‘' l'instant T +1''.
Soulignons donc que la différence entre ces deux types de Non-Conformité réside dans le nombre de mesures correctives à réaliser. Cela permet de remettre votre Entreprise en conformité. Cependant, il faut savoir que peu importe le type de Non-Conformité, il est essentiel de la traiter rapidement.
Pour déterminer si une Non-Conformité est mineure ou majeure, il faut examiner : Sa fréquence, Sa durée, Sa détection et surtout Son impact [5].

La Non-Conformité mineure ne bloque pas en principe l'émission du certificat, mais demande un traitement à l'aide d'un plan d'action clair et détaillé à présenter à l'auditeur.
La Non-Conformité majeure bloque l'émission du certificat Qualité et demande d'être traitée après l'audit avec preuve à l'appui pour être levée [6]. Cependant, les Non-Conformités ne sont pas synonymes d'échec ou d'incompétence car un temps, variant de 1 à 6 mois, selon la gravité est donné aux Entreprises pour traiter les Non-Conformités. Toutefois, une certification peut être :
 Suspendue ou retirée au regard de la gravité et/ou du nombre ou de la récurrence de Non-Conformités détectées, [7]

 Retirée en cas de non mise en œuvre des actions correctives Non-Conformités détectées lors de l'audit initial ou de surveillance.
Et aussi, dans le cas de Non-Conformités majeures non levées sous trois mois ou de Non-Conformités mineures déjà détectées pour lesquelles l'Entreprise n'a pas proposé ou mis en œuvre des actions corrective pertinentes.
Pour gérer les Non-Conformités, une analyse des risques s'avère nécessaire et peut être réalisée par le Service ou le Département de Management de la Qualité pour des procédures de retrait/rappel, ou encore par l'intervention d'un Service de contrôle externe.

La mise en place d'une procédure de gestion des Non-Conformités en Entreprise est alors indispensable et doit être mise à la disposition de tous les employés.
Établir un système de gestion des Non-Conformités permet donc d'éviter toute répétition, et d'identifier les responsabilités de chacun en cas d'anomalie ou de mauvais fonctionnement.

Quand peut-on parler de Non-Conformité ?
On parle de Non-Conformité lorsque l'écart, le dysfonctionnement a des impacts, des conséquences plus ou moins directes sur la réalisation du Produit, sur le déroulement de la prestation/service et plus globalement sur la performance [1]. C'est aussi le cas, lorsque le produit ou la prestation ne correspond pas à ce qui était attendu. Ce type de Non-Conformité a un impact direct sur la qualité du produit ou des services [1].
Dès l'apparition d'une Non-Conformité, il est important de réagir rapidement en deux temps :
 Maîtrise du problème : Cela permet de réduire les risques, et cela peut s'effectuer en informant le client, en mettant en quarantaine un produit ou en révisant immédiatement un processus. [9]
 Action Corrective efficace et immédiate : il s'agit de prévoir les étapes nécessaires et obligatoire pour ramener le produit ou le processus concerné en Conformité. [4]

Quelles étapes à suivre pour la gestion des Non-Conformités ?

La notion de Non-Conformités est abordée dans le chapitre 10.2(“Non-Conformité et Action Corrective”) de la norme ISO9001 : 2015.
Sur la base de cette norme, l'Entreprise ou l'Organisation peut déployer un système de gestion des Non-Conformités, à travers plusieurs étapes qui doivent être décrites dans une procédure claire dédiée.

1- Détection immédiate et enregistrement de la Non-Conformité

L'identification des Non-Conformités est sans aucun doute le cheval de bataille de toute Démarche de Gestion des risques et contribue ainsi à l'Amélioration Continue du SMQ.[5] Idéalement, elle doit être rapide, c'est à dire le plus tôt possible, pour éviter qu'un incident ne vienne impacter l'activité. ‘ [3]. En effet, l'Entreprise doit agir rapidement pour la maîtriser, la corriger et surtout, être à même de prendre en charge les conséquences.
Il s'agit d'inciter et encourager l'ensemble des travailleurs et des équipes à déclarer toute Non-Conformité dès que cela s'avère nécessaire. Il est ainsi impératif de préciser qu'aucun travailleur ne doit être sanctionné et/ou blâmé pour avoir déclaré une Non-Conformité. Cependant, j'ajouterais que l'on peut plutôt sanctionner ou blâmer un travailleur qui ne déclare pas, ou qui dissimile des Non-Conformités. C'est le Service de Management de la Qualité qui est généralement chargé d'enregistrer l'ensemble des Non-Conformités dans l'Entreprise. Pour le cas de Non-Conformités majeures notamment, le Responsable Qualité doit être immédiatement informé !

2- Mise en place d'actions correctives immédiates

Lorsqu'une Non-Conformité est détectée, il est urgent et indispensable d'agir efficacement pour supprimer ou atténuer le risque à la source. L'arrêt ou la suspension de la chaîne de production et le blocage des produits est généralement de mise pour éviter l'aggravation de la situation.

3- Analyse des causes possibles

Après avoir déclaré, enregistré la Non-Conformité et mis en place les Actions Correctives immédiates, le Service ou Département Qualité va effectuer une Analyse des Causes possibles. Un groupe de travail doit être mis en place, avec les acteurs concernés par la Non-Conformité, afin d'évaluer les différentes causes techniques, humaines ou organisationnelles.
Pour l'analyse des causes, il pourrait être intéressant d'utiliser des outils Qualité comme le diagramme des 5M, le QQOQCCP ou l'Arbre des Causes. [3]

4- Évaluer la nécessité de mener une action

L'évaluation permet de déterminer si la ou les causes de la Non-Conformité peuvent être réduites et éliminées de sorte qu'elles n'apparaissent ou ne se reproduisent plus ailleurs, et cela en :
 Effectuant la revue et en analysant la Non-Conformité ;
 Recherchant et en analysant les causes de la Non-Conformité ;
 Recherchant l'existence de Non-Conformités similaires qui pourraient éventuellement se produire.[9]

5- Mise en place d'actions correctives

Une fois les causes identifiées, il s'agit de mettre en place des actions afin que cette Non-Conformité ne se reproduise plus.[5] C'est-à-dire, déployer toutes les actions requises pour corriger les Non-Conformités. L'ensemble de ces actions sont affectées à un ou plusieurs pilote(s), qui vont s'assurer du traitement et de la clôture de la Non-Conformité. Il est primordial de veiller à ce que chaque Pilote propose des actions correctives, efficaces et surtout, dispose des moyens et des ressources nécessaires pour mettre en œuvre les actions correctives [3]. Une fiche de suivi de la Non-Conformité peut alors être rédigée et enregistrée. Cette dernière va reprendre l'ensemble des éléments cités dans les étapes précédentes.

6- Suivi des Actions et Amélioration Continue

La méthode du PDCA (Plan, Do, Check, Act) permet d'assurer l'Amélioration Continue du SMQ et le suivi des Actions Correctives. L'audit Interne et la mise en place d'indicateurs de performance et de risques permettent de suivre et de mesurer la performance du système [3]. Le suivi des Non-Conformités au quotidien peut être source de stress lorsque l'on n'a pas l'habitude et que l'on ne possède pas les bons outils. [5]. Analyse, suivi d'actions, reporting…

Chaque étape est fastidieuse car, prend beaucoup du temps et nécessite une assiduité qui peut être prise en charge par un outil digital. En effet, les fiches de Non-Conformité peuvent être renseignées directement sur le terrain à partir du téléphone ou tablette, alertant en temps réel le Service ou Département Qualité. Des photos et vidéos peuvent être associées en tant qu'éléments de preuve aux formulaires numérisés.[3] Toutes les actions lancées à partir des fiches de Non-Conformité peuvent être centralisées dans le Plan d'action Global de l'Entreprise. En même temps, il est possible d'assigner automatiquement à chaque Pilote, les Actions Correctives qui lui sont attribuées [5].

7- Évaluer les Actions correctives et Amélioration Continue

Il s'agit :
 D'examiner l'efficacité de toute Action Corrective mise en œuvre.
 De tirer profit sur les acquis pour assurer la prévention ou traitement rapide des Non-Conformités similaires [2].

8- Mettre à̀ jour si nécessaire

Actualiser les risques et opportunités qui ont été déterminés durant la planification.

9- Modification du Système de Management de la Qualité, si nécessaire

Les Actions Correctives doivent être adaptées et conformes aux conséquences des Non-conformités rencontrées [1]. En effet, le Système de Management de la Qualité (SMQ) doit évoluer en fonction des Non-conformités constatées. Les documents du SMQ sont revus, modifiés le cas échéant, en tenant compte des Non-conformités identifiées et corrigées. Ainsi, la documentation est rendue accessible et les procédures sont toujours mis à jour, pour augmenter les chances de prévenir les risques de Non-Conformité.

Les Non-Conformités peuvent avoir d'importantes conséquences à la fois pour l'Entreprise et le consommateur ou le client. Il est ainsi indispensable de se préserver face à d'éventuels incidents/accidents pouvant exposer la santé et la sécurité des employés, la Qualité des services et des produits ainsi que l'image de marque de l'Entreprise.

Il s'agit de sensibiliser et former les employés à l'identification, à la déclaration et à l'enregistrement des Non-Conformités, tout en veillant à instaurer en interne une véritable Culture Qualité et une Culture d'Entreprise basée sur les principes liés à la Qualité et à la Gestion des Risques.
Nous devons savoir que les Non-Conformités ont un impact négatif sur la notoriété, la Qualité de Vie des Employés, les Coûts ainsi que la Performance des Entreprises. De ce fait, les Entreprises doivent instaurer des contrôles spécifiques durant les différentes activités et services. Cela est dans le but de s'assurer que toutes les démarches mises en place dans nos Entreprises sont conformes aux normes de Qualité, de Santé de Sécurité, d'Hygiène et de préservation de l'environnement.

En résumé, il est évident que les Non-Conformités ne doivent pas tout simplement être considérées comme ayant un impact négatif sur la renommée de l'Entreprise ou des obstacles frustrants à surmonter, mais plutôt comme des opportunités d'Amélioration Continue significatives et d'innovation pour les Entreprises.
Références

1. Comment traiter les non-conformités + Modèle de fiche NC, https://blog-gestion-de-projet.com/non-conformites/.
2. Assurer la conformité de votre entreprise - Partie I - CFO Centre, https://www.cfocentre.com/fr-ca/assurer-la-conformite-de-votre-entreprise-partie-i/.
3. Comment traiter efficacement les non-conformités, https://www.strategik.net/blog-iso-9001/comment-traiter-efficacement-les-non-conformites-et-capitaliser-sur-lexperience-acquise/.

4. Précision sur les non-conformités (NC) https://netpresta.fr/qualite/precision-sur-les-non-conformites-nc
5. Non-conformités : 5 étapes à suivre pour optimiser leur gestion, https://www.blog-qhse.com/non-conformit%C3%A9s-5-etapes-suivre-pour-optimiser-leur-gestion.
6. Quelle est la différence entre non-conformité mineure et non-conformité ..., https://certif-icpf.org/faq/difference-non-conformite-mineure-et-majeure.

7. Réforme de la formation : Quel est le cadre juridique de la ..., https://www.digiformag.com/actualite-formation/quel-est-le-cadre-juridique-de-la-certification-unique-des-prestataires-de-formation/.
8. Non-conformité : qu'est-ce que c'est ? Comment la gérer - Picomto, https://www.picomto.com/non-conformite-quest-ce-que-cest-comment-gerer-les-non-conformites/.
9. 8.7 - Action corrective - demarcheiso17025.com, http://www.demarcheiso17025.com/action_corrective.html.

Dr Bougouma Edith Christiane
Pharm., PhD. en Santé Publique et Microbiologie
(Certifiée en Management de Qualité -Santé-Hygiène
Sécurité-Environnement et Management des Risques)
BECqualityculture@gmail.com

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