Revue de presse du vendredi 9 avril 2021
La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), à travers son comité permanent, est revenue dans une conférence de presse le jeudi 8 avril sur la situation d’insécurité et des massacres perpétrés dans l’Est de la République Démocratique du Congo, rapporte Politico.cd.
Le maire d’Uvira, Kiza Muhato, a appelé la population civile à une franche collaboration avec les forces de l’ordre et de la défense pour lutter contre la criminalité urbaine ayant élu domicile depuis peu dans sa juridiction. Il a formulé cette demande mercredi 7 avril, après la réunion du conseil urbaine de sécurité organisé avec les représentants de toutes les couches sociales et forces vives d’Uvira ainsi que le commandement Sokola 2 et la Police nationale congolaise (PNC).
L’ambassadrice du Royaume-Uni en RDC, Emily Maltman, a remis jeudi 8 avril à Bukavu, au gouverneur de la province du Sud-Kivu, Théo Kasi, l’administration de nouvelles infrastructures d'eau.
Ces infrastructures, construites à travers le projet "IMAGINE", ont pour objectif d’améliorer la desserte en eau potable dans la ville de Bukavu.
Le corps scientifique de l’Université de Gbadolite (UNIGBA) est en grève depuis samedi 2 avril. Il a retenu 21 griefs contre le comité de gestion, dont l’absence prolongée, la mauvaise gestion, la politisation de l’université et la gestion cavalière de l’institution par l'administrateur du budget, seul membre du comité de gestion en poste.
L'administrateur du territoire de Luebo (Kasaï), Joseph Muthsipayi, est depuis quelques jours, sous mandat d’arrêt provisoire. C'est ce qu'a annoncé jeudi 8 avril le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Luebo.
L’incriminé et ses trois co-accusés sont poursuivis pour complicité de meurtre ainsi que coups et blessures volontaires. Ils sont pour l’instant gardés au cachot du commissariat territoriale de la police nationale.
La population de Matadi dans le Kongo-Central dénonce le monnayage du couvre-feu par certains agents des services de sécurité. Selon ces habitants, le couvre-feu n’est plus qu'un slogan. Des témoins affirment que les taximen et ceux qui font le travail de nuit circulent aisément, moyennant quelques billets de banque à verser devant les barrières installées par les agents de l’ordre. La population de Matadi demande aux autorités compétentes de conscientiser et de rappeler à l'ordre les policiers qui s'adonnent à de telles pratiques.
La Coalition des ONG congolaises de lutte contre la corruption (COCOLUCO) basée à Kenge, chef-lieu de cette province du Kwango dénonce « la politisation des élections du bureau du conseil provincial de la jeunesse », alors que ces élections sont apolitiques.
Selon son secrétaire exécutif provincial, Patrick Kakesa Mumbulu, les élus nationaux du Kwango veulent s’impliquer dans ces élections afin de placer les leurs. Il déplore la lenteur et les reports dans l’organisation de ces élections.
Dans un message publié jeudi 8 avril, le comité permanent de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) alerte sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, marquée par des massacres des populations civiles notamment les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
L’appel lancé ce jeudi 8 avril par le mouvement prodémocratie de la « LUCHA », pour exiger la paix dans l’Est de la RDC et le départ de la MONUSCO, n’a pas été suivi dans la ville de Goma au Nord-Kivu. Les écoles n’ont connu aucune perturbation ; les banques, marchés, magasins et autres boutiques ont ouvert, malgré qu’il n’eût pas d’engouement dans l’avant-midi. Quelques militants de la LUCHA, qui voulaient manifester au niveau du poste de la SNEL, ont été vite dispersés par la police.
Une messe a été organisée jeudi 8 avril dans la matinée sur initiative de plusieurs organisations de la société civile au stade Matokeo à Butembo. Différentes confessions religieuses y ont pris part.
Les organisateurs font savoir que ce culte a été organisé pour demander l’intervention divine pour le retour de la paix dans la région de Beni où des massacres récurrents sont enregistrés.
La plupart des participants à cette messe était habillés en noir, symbole de deuil.
Des mouvements citoyens manifestent depuis ce matin dans la ville de Beni au Nord-Kivu pour réclamer la fin des massacres des civils. Les activités sont paralysées dans l’agglomération.
Des manifestations sporadiques sont signalées dans les quatre communes de la ville. Les manifestants s’organisent en petits groupes. Certains disent vouloir se rendre à la base de la MONUSCO à Boikene.
Les conditions de vie des près de dix mille déplacés venus du territoire de Beni et qui ont trouvé refuge à Butembo se détériorent depuis lundi.
D’après l’ONG Intégration sociale pour la promotion des nécessiteux (ISPRON) qui s’occupe des déplacés, ces personnes vivent habituellement grâce à l’assistance apportée par des personnes de bonne volonté. La paralysie des activités à Butembo a brisé cet élan. Ce qui impacte gravement sur les conditions de vie des déplacés.
Alors que certains coins de sa province sont paralysés à la suite des mots d’ordre des mouvements de la société civile qui appellent la population à observer «10 jours sans activités», le gouverneur du Nord-Kivu redoute les conséquences économiques de cette campagne.
«Nous avons besoin que l’Etat fonctionne. Nous avons besoin que l’économie tourne. En demandant aux commerçants de ne plus travailler, il y en a qui vont faire faillite», avertit Carly Nzanzu Kasivita.
La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo et Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, exprime sa préoccupation face aux appels à la violence et à la haine qui se multiplient, dans les zones de Beni, Butembo et Lubero, contre les humanitaires et les institutions nationales et internationales, notamment la MONUSCO.
Revue de presse du jeudi 8 avril 2021
Le président de l’Assemblée nationale s’est exprimé mercredi sur la situation sécuritaire dans la partie Est du pays.
Christophe Mboso N’Kodia a eu des mots durs sur la question de l’insécurité à l’Est du pays, écrit L’Avenir.
Des affrontements ont opposés deux groupes de miliciens Maï-Maï dans la nuit de mardi à mercredi 31 mars, dans le village Katimba, groupement de Bahombo, dans le territoire de Kabambare (Maniema). Selon des sources locales, les habitants de ce village ont vidé le lieu. Le bilan de ces affrontements fait état de plus de 200 maisons incendiées. Le député provincial élu de cette circonscription électorale, qui livre cette information, plaide pour une aide humanitaire aux victimes qui se trouveraient dans la forêt.
Les femmes marchandes de produits vivriers au marché de Kilokwa font face à plusieurs défis, dont la rareté de certains produits du fait de l’insécurité grandissante dans la région. Tous les axes où ces femmes vont se ravitailler sont sous menaces des groupes armés. Tout comme le fait qu’elles sont en perpétuel déplacement ne leur facilite pas la tâche.