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L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan)

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Site officiel de l'historien africaniste Bernard Lugan, professeur à l'Université Lyon III et expert au tribunal international d'Arusha
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L'Afrique Réelle n°170 - Février 2024

Thu, 01/02/2024 - 23:05
Sommaire
Dossier :

L’Ethiopie va-t-elle obtenir un débouché maritime ?

Dossier :
La question des frontières, cœur du contentieux algéro-marocain

- Des positions inconciliables
- Quand la France proposait au Maroc une rectification frontalière
- L’Algérie viole ses engagements
- Quand le maréchal Lyautey dénonçait les amputations territoriales du Maroc
- Algérie-Maroc, des relations quasi conflictuelles


Editorial de Bernard Lugan
Quand il était député au Parlement européen, M. Stéphane Séjourné, nouveau ministre français des Affaires étrangères, s’était régulièrement montré hostile au Maroc, tout en faisant les yeux doux à l’Algérie. Et que l’on ne vienne pas dire qu’il s’agit là de réalpolitique gazière car l’avenir des exportations gazières de l’Algérie est sombre.
En effet, comme la production moyenne de gaz y est d’environ 130 mds de m3, dont 30 à 40% réinjectés dans les puits pétroliers pour qu’ils demeurent actifs, l’Algérie ne dispose en réalité que d’environ 86 milliards de m3 de production commercialisable, dont environ 35 à 40 mds de m3 consommés localement pour la production d’électricité. Conclusion, en 2025, les exportations devraient atteindre environ 25 mds de m3, soit moitié moins qu’en 2018. Des exportations qui ne cessent de baisser puisqu’elles sont passées de 64 mds de m3 en 2005, à 51 mds en en 2018, à 48 mds en 2019 puis à 41 mds en 2020.
L’Algérie qui voit ses réserves diminuer, met donc tous ses espoirs dans un projet de gazoduc transsaharien d’une longueur de 4.128 kilomètres qui serait en mesure de transporter le gaz naturel nigérian vers les ports algériens, puis vers les marchés européens. Un projet peu réaliste car ce gazoduc devrait traverser des régions sahéliennes en guerre ou même en situation de totale anarchie. Dans ces conditions quels investisseurs seraient-ils prêts à risquer des dizaines de milliards de dollars pour faire remonter vers le nord un gaz produit dans la région littorale du Nigeria ?
Voilà pourquoi, le plus sûr est d’exporter ce gaz directement par gazoduc marin, d’où le projet Nigeria Morocco Gas Pipeline (NMGP). D’une longueur de 5.500 kilomètres - 569 km existant déjà entre le Nigeria et le Ghana via le Bénin et le Togo -, ce projet est porté conjointement par le Maroc et par le Nigeria pour aboutir à Tanger, au Maroc, avant d’être distribué en Europe.
Ce projet qui permettrait d’associer tous les pays de l’ouest de l’Afrique producteurs de gaz, longerait la côte ouest-africaine, engerbant au passage les productions gazières des pays côtiers. Ici, pas de problèmes de sécurité car, étant offshore, ce gazoduc serait donc indépendant des aléas sécuritaires régionaux.
Au total, 16 pays sont concernés par ce projet, dont tous les pays de la CEDEAO qui pourraient ainsi profiter de ses retombées, notamment les pays enclavés comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui bénéficieraient de bretelles terrestres. Une première étape de ce gazoduc reliera les champs gaziers offshore de Grande Tortue Ahmeyim (GTA) situés de part d’autre de la frontière maritime Mauritanie-Sénégal à Tanger au Maroc.
Même si la gauche a toujours eu les « yeux de Chimène » pour une Algérie qui ne cesse d'accuser la France, les intérêts de cette dernière demandent donc une réconciliation avec le Maroc, ce qui passe par la reconnaissance de la Marocanité du Sahara occidental... ce que l'Algérie verra comme une provocation. La politique du « en même temps » n'est décidément pas chose facile...
Categories: Afrique

Offre spéciale abonnement + Guerres du Sahel

Sun, 28/01/2024 - 20:50

L’Afrique Réelle est une revue mensuelle par internet envoyée à ses abonnés par PDF le premier jour de chaque mois, et qui, depuis années, donne sur l’Afrique un éclairage fondé sur le seul réel.

Cette revue dirigée par Bernard Lugan est toujours très largement illustrée de cartes, et elle permet à ses lecteurs de disposer d’analyses originales régulièrement démarquées de la doxa et des poncifs dominants.

En plus de la revue, les abonnés reçoivent, quand l’actualité le demande, les communiqués et les analyses ponctuels de Bernard Lugan.

 

Si cette offre d’abonnement retenait votre intérêt, vous recevriez les 12 numéros de l’année 2024, ainsi que les communiqués et analyses déjà reçus par les abonnés. En plus de cela, le livre Les Guerres du Sahel des origines à nos jours vous serait envoyé par la poste comme cadeau de bienvenue. 

 

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Categories: Afrique

L'Afrique Réelle n°169 - Janvier 2024

Mon, 01/01/2024 - 15:51
SOMMAIRE

Dossier :
L’année 2023 en Afrique : bilan et perspectives pour 2024

- La Libye
- 2023 : tempête sur le « pré-carré » français
- L’Ethiopie entre crise et renaissance
- Les maux de l’Afrique du Sud
- 2023 ailleurs en Afrique

Dossier :
Le temps long africain


Editorial de Bernard Lugan

En 2023 un nouveau paradigme s’est imposé en Afrique, celui du rejet des universalismes occidentaux, à commencer par la démocratie.
Retour en arrière. Au mois de juin 1990, lors de la Conférence franco-africaine de La Baule, François Mitterrand conditionna l’aide de la France à l’introduction du multipartisme.
Obéissant à cette injonction de nature néo-coloniale, contrainte et forcée, l’Afrique francophone accepta ce diktat socialiste. Résultat, elle connut une cascade de crises et de guerres, le multipartisme y exacerbant l’ethnisme et le tribalisme jusque-là canalisés dans le parti unique. Ce fut alors le triomphe de l’ethno-mathématique électorale, les ethnies les plus nombreuses l’emportant dans les urnes sur les moins nombreuses. D’où une déstabilisation générale.
Trois décennies après le « discours de La Baule », la démocratie postulée être le remède aux maux du continent n’y ayant apporté ni développement économique, ni stabilité politique et encore moins sécurité, l’Afrique se tourne donc peu-à-peu vers des pouvoirs autoritaires, tout en cherchant des modèles et des soutiens ailleurs que parmi les démocraties occidentales.
En 2023 la migration de masse déferlant sur l’Europe a encore augmenté, conséquence d'une démographie africaine devenue folle, interdisant tout développement, exacerbant les conflits et poussant les habitants au départ.
Or, cette explosion démographique s'explique parce que, hier, au nom de leur « amour de l’autre », les missionnaires, les religieuses soignantes, les médecins et les infirmiers coloniaux ont délivré les Africains de la lèpre, de la rougeole, de la trypanosomiase, du choléra, de la variole, de la fièvre typhoïde, de la fièvre jaune etc., cependant que les militaires les libéraient de leurs frères esclavagistes. Résultat, avec la colonisation, en un siècle, la population du continent a été multipliée par 10. De 100 millions d'habitants en 1900, elle était passée à environ 275 millions dans les années 1950-1960, puis à 640 millions en 1990, à un milliard en 2014 et à 1,4 milliard en 2022. Selon l’ONU, dans les années 2050 les Africains seront plus de 2 milliards (dont 90% au sud du Sahara), puis plus de 4 milliards en 2100 et ils représenteront alors 1/3 de la population mondiale. En 2050, 40% des naissances mondiales seront africaines (Unicef. Afrique/Génération).
Dans ces conditions, l’aide au développement revient à labourer l’océan, tout progrès étant immédiatement avalé par la démographie qui créé automatiquement de nouveaux besoins… et qui provoque les migrations massives qui se déversent sur l’Europe.
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Le torchon brûle entre le Mali et l’Algérie

Sun, 24/12/2023 - 11:28
La tension est actuellement forte entre le Mali et l’Algérie. Mercredi 20 décembre 2023 l’ambassadeur algérien à Bamako a été convoqué par la junte militaire au pouvoir. En retour, dès le lendemain jeudi 21 décembre, l’ambassadeur du Mali à Alger le fut au ministère algérien des Affaires étrangères.

Bamako reproche à Alger ses liens avec les « séparatistes » touareg ainsi que l’accueil fait  le mardi 19 décembre  par le président Abdelmaajid Tebboune à une délégation politico-religieuse malienne dirigée  par l’imam Mahmoud Dicko. Or, cet influent chef religieux d’ethnie peul est un opposant à la junte. Cela a pu faire penser à cette dernière qu’Alger tentait d’ouvrir un nouveau front au Mali afin de  donner de l’air à ses alliés touareg actuellement en difficulté militaire… Et pour ne rien arranger,  les 22 et 23 décembre derniers, le ministre malien des Affaires étrangères, M. Abdoulaye Diop a effectué une visite au Maroc, pays avec lequel l’Algérie a unilatéralement rompu ses relations diplomatiques au mois d’août 2021…

Derrière ces évènements récents, c’est en réalité un contentieux ancien et profond qui oppose Alger à Bamako. Et comme les deux pays partagent une frontière de 1400 kilomètres de long, et comme leurs populations touareg sont imbriquées, les évènements  y agissent en vases communicants.

Le problème est bien connu :

1) L’Algérie qui considère le nord du Mali comme le prolongement méridional de ses immensités sahariennes, et pour tout dire comme son « protectorat », s’est toujours impliquée dans les règlements des guerres touareg du Mali. Comme elle craint la contagion chez ses propres touareg, elle ne veut en effet en aucun cas que ces derniers se trouvent impliqués dans la poudrière malienne. Alger est ainsi le principal médiateur dans la question malienne depuis la signature en 2015 de l’Accord d’Alger entre Bamako et les  groupes armés touareg. Tout au contraire, la junte malienne considère que cet accord fait la part belle à ceux qu’elle qualifie, à juste titre d’ailleurs, de « séparatistes ». Pour l’historique de la question on se reportera à mon livre Histoire du Sahel des origines à nos jours.

2) L’Algérie a constamment entretenu des relations avec les mouvements touareg. Il est de notoriété que le chef historique des dernières insurrections, Iyad Ag Ghali, est lié à Alger. Sa famille réside en Algérie, et lui-même y a sa base arrière.

3) Alger se satisfaisait de voir le nord du Mali échapper au pouvoir de Bamako sans toutefois accéder à une véritable indépendance qui aurait pu donner des idées à ses Touareg. Tout au contraire, les militaires maliens ont un objectif  prioritaire qui est la reconquête du nord du pays. Une utopie jusqu’à ces dernières semaines. Or, l’intervention massive  du groupe Wagner a permis aux FAMA (Forces armées maliennes) de prendre Kidal, la « capitale » des Touareg vidée de sa population partie vers le désert et les frontières de l’Algérie. Dans l’attente d’une revanche… 
Les intérêts de l’Algérie se trouvent donc opposés et confrontés à ceux de son allié historique, la Russie, pays qui lui fournit la quasi-totalité de son armement… Aussi, Alger tente actuellement un rapprochement avec Paris… Une affaire à suivre, mais de loin, maintenant que les protagonistes ont demandé le départ des forces françaises…
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Après Colbert, la gauche française exige désormais que le maréchal Bugeaud soit effacé de la mémoire nationale

Wed, 20/12/2023 - 16:16
La nouvelle cible du wokisme institutionnel est désormais le maréchal Bugeaud. La mairie de Paris veut en effet débaptiser l’avenue qui porte son nom, dans le cadre du combat qu’elle mène pour la « décolonisation de l’espace public »…
La gauche française reproche également à Bugeaud le « massacre de la rue Transnonain » (l’actuelle rue Beaubourg) lors de l’insurrection parisienne des 13 et 14 avril 1834…alors que la brigade qu’il commandait n’y a pas participé puisqu’elle n’était pas sur zone… Mais les légendes gauchistes ont la vie dure…
Aussi haineux qu’incultes, les initiateurs de cette fureur épuratrice ignorent également que Bugeaud était opposé à la conquête de l’Algérie et que, s’il la fit, ce fut en soldat obéissant aux ordres du gouvernement. En effet, comme il le déclara en séance à la Chambre « l’obéissance est le premier devoir du soldat ».
(Pour tout ce qui concerne la désinformation au sujet de l’Algérie, et de son histoire, on lira mon livre Algérie histoire à l’endroit.)

La suite de cette analyse (94%) est réservée aux abonnés à l'Afrique Réelle.

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L'Afrique Réelle N° 168 - Décembre 2023

Fri, 01/12/2023 - 18:51
Sommaire

Analyse
Aux sources du « Mal algérien »
Dossier : Réflexions sur la question sahélienne
- Les Touareg vont-ils disparaître ?
- Mali : la cécité des décideurs français
- Ne pas oublier le « jihad business »
Histoire
Heia Safari : la Première guerre mondiale en Afrique orientale


Editorial de Bernard Lugan

La question du Sahel s’observe à travers la fragilité de ses Etats, l’action du jihadisme et l’omniprésence de la criminalité. Faute d’avoir inscrit ce constat d’aujourd’hui dans la longue histoire régionale, les décideurs politiques  occidentaux ont additionné les erreurs d’analyse.
Les clés de compréhension de la problématique sahélienne peuvent être  articulées autour de dix grandes questions :
1) Espace de contact et de transition, mais également rift racial entre l'Afrique « blanche » et l'Afrique « noire », le Sahel met en relation la civilisation méridionale des greniers ou Bilad el-Sudan (pays des Noirs), et celle du nomadisme septentrional, le Bilad el-Beidan (le pays des Blancs). 
2) Milieu naturellement ouvert, le Sahel est aujourd’hui cloisonné par des frontières artificielles, véritables pièges à peuples, dont le tracé ne tient pas compte des grandes zones de transhumance autour desquelles s’est écrite  son  histoire.
3) Les immensités sahéliennes sont le domaine du temps long dans lesquelles l’affirmation d’une constante islamique radicale est d’abord l’alibi de l’expansionnisme de certains peuples (Berbères almoravides au XIe siècle, Peul aux XVIIIe et XIXe siècles). 
4) A partir du Xe siècle, et durant plus d’un demi-millénaire, du fleuve Sénégal au lac Tchad, se succédèrent royaumes et empires (Ghana, Mali et Songhay), qui contrôlaient les voies méridionales d’un commerce transsaharien. Sur ces grands axes s’articulent les trafics d’aujourd’hui.
5) A partir du XVIIe siècle, les populations sédentaires furent  prises dans la  tenaille prédatrice des Touareg au nord et des Peul au sud.
6) A la fin du XIXe siècle, la conquête coloniale bloqua l’expansion de ces entités nomades et offrit la paix aux sédentaires. 
7) La colonisation libéra certes les sudistes de la prédation nordiste, mais, en même temps, elle rassembla razzieurs et razziés dans les limites administratives de l'AOF (Afrique occidentale française). 
8) Avec les indépendances, les délimitations administratives internes à l’AOF devinrent des frontières d'Etats à l'intérieur desquelles, comme ils sont les plus nombreux, les sudistes l’emportent sur les nordistes selon les lois de l’ethno-mathématique électorale.
9) La conséquence de cette situation fut qu’au Mali, au Niger et au Tchad, dès la décennie 1960, les Touareg et les Toubou qui refusaient d’être soumis à leurs anciens tributaires sudistes se soulevèrent. 
10) Dans tout le Sahel, prospérèrent ensuite les trafiquants. Puis, à partir des années 2000, les islamo-jihadistes s’immiscèrent avec opportunisme dans le jeu politique local, y provoquant la surinfection de la plaie ethno-raciale ouverte depuis la nuit des temps. Cette dernière est d’autant plus difficile à refermer que la région est une terre à prendre en raison de ses matières premières et de son rôle de plaque tournante de nombreux trafics. Avec, en arrière-plan, la suicidaire explosion démographique.
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Bernard Lugan présente Eloge du duel

Mon, 20/11/2023 - 20:06
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L'Afrique Réelle N°167 - Novembre 2023

Wed, 01/11/2023 - 19:05
Sommaire

Actualité
Soudan : genèse de la guerre civile
Dossier
Pourquoi l’Afrique rejette-t-elle la démocratie ?
Histoire
- Quand l’Algérie était une colonie ottomane
- L’ Egypte et ses « Neuf arcs »


Editorial de Bernard Lugan
Pourquoi l’Afrique francophone rejette la démocratie L’Afrique francophone rejette la démocratie car elle ne lui a apporté ni développement économique, ni stabilité politique et encore moins sécurité. 
Rappel : en juin 1990, lors de la Conférence franco-africaine de La Baule, François Mitterrand conditionna l’aide de la France à l’introduction du multipartisme. Résultat, toute l’Afrique francophone connut une cascade de crises et de guerres, le multipartisme y exacerbant l’ethnisme et le tribalisme jusque-là canalisés dans le parti unique. 
Ce fut alors le triomphe de l’ethno-mathématique électorale, les ethnies les plus nombreuses l’emportant dans les urnes sur les moins nombreuses. D’où une déstabilisation générale. Comment avait-on pu croire qu’il était possible de transposer la démocratie parlementaire en Afrique alors que l’idée de Nation n’y est pas la même qu’en Europe ? Dans un cas l’ordre social repose en effet sur des individus, dans l’autre, sur des groupes. 
Si la démocratie électorale a échoué à régler les conflits africains, c’est bien en raison de l’inadéquation entre des réalités socio-politiques communautaires enracinées et un système politique importé à base individualiste.  Plus encore, et nous sommes là en présence d’un tragique paradoxe puisque, à l’issue de certaines de ces guerres, les principes démocratiques au nom desquels elles furent déclenchées, se retrouvèrent bafoués.  Le diktat démocratique ayant donc largement échoué, voilà pourquoi certains pays comme le Mali, le Burkina Faso, la Guinée, le Tchad, la Centrafrique ou encore le Niger se tournent désormais vers des pouvoirs autoritaires, régulièrement militaires. Ils abandonnent ainsi l’impératif de la « bonne gouvernance » tout en cherchant des modèles et des soutiens ailleurs que parmi les démocraties occidentales. Nous assistons donc là, à la fois à la fin d’un cycle et à un changement de paradigme.  Un grand basculement est donc en cours en Afrique. Face à lui, les dirigeants européens, mais surtout français ont le choix entre deux options : - Soit ne pas dévier de la ligne idéologique officielle et continuer à camper sur le préalable démocratique, ce qui relèverait d’une forme d’autisme politique et serait perçu en Afrique comme un véritable impérialisme idéologique. - Soit prendre en compte avec réalisme les nouvelles orientations et aspirations du continent, ce qui passe par la fin de leur prétention à l’universalisme démocratique et sociétal.
Categories: Afrique

Bernard Lugan au Cercle Aristote

Mon, 30/10/2023 - 21:53
Categories: Afrique

Bernard Lugan sur Livre Noir

Fri, 27/10/2023 - 18:22
Categories: Afrique

Bernard Lugan chez Omerta

Sun, 15/10/2023 - 20:36
Categories: Afrique

Bernard Lugan sur Finance News Hebdo

Wed, 04/10/2023 - 21:47
Categories: Afrique

Bernard Lugan sur Ondes de Choc TV

Tue, 03/10/2023 - 21:42
Categories: Afrique

L'Afrique Réelle n°166 - Octobre 2023

Mon, 02/10/2023 - 11:19
Sommaire
Actualité- Propositions pour une nouvelle politique africaine de la France- Maroc : Tinmel rayée de la carte Dossier : Gabon- Aux origines du Gabon- Le Gabon indépendant- La fin du clan Bongo ?- Les Fang du Gabon- Le Gabon et l’après pétrole- La forêt au Gabon
Editorial de Bernard Lugan
La nouvelle politique africaine de la France devra passer par la prise en compte de trois réalités :
1) Les problèmes de l’Afrique sont démographiques, climatiques, économiques et ethno-politiques. La France n’est pas en mesure de les régler.
2) La lutte contre le terrorisme en Europe ne se livre pas au Sahel car les groupes terroristes sont étroitement sahélo-centrés et aucun attentat en France n’a été commis par eux. Quant à l’immigration, comme il est illusoire de penser qu’il est possible de la traiter dans des intérieurs africains en totale anarchie, c’est en Méditerranée qu’il faudra agir, et très vigoureusement.
3) L’Afrique ne compte pas pour l’économie française : moins de 5% du commerce extérieur français dont la moitié avec le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. L’Afrique sud saharienne n’est pas un réservoir de matières premières pour la France car, dans sa totalité elle représente à peine 1,5% de toutes ces importations, pétrole, gaz, fer, uranium etc., compris. Quant à la zone CFA elle représente 0,79% de tout le commerce extérieur français. 
Pour la France, aujourd’hui comme hier durant la période coloniale (voir mon livre Pour répondre aux décoloniaux et aux terroristes de la repentance, l’Afrique n’est donc ni un débouché, ni un fournisseur « significatif ». Elle n’y a donc pas d’intérêts économiques nationaux à y défendre.
Ceci étant quatre grandes orientations devront être données à la nouvelle politique française :
1) Abandon de notre prétention à l’universalisme démocratique et sociétal. En effet, trois décennies après l’injonction faite à l’Afrique par François Mitterrand lors de son « discours de La Baule » le 20 juin 1990, la démocratie qu’il postulait être le remède aux maux du continent n’y a apporté ni développement économique, ni stabilité politique, et encore moins sécurité.
2) Comment imaginer pouvoir « développer » un continent qui, dans les années 2050 aura une population comprise entre 2 et 3 milliards d’individus (dont 90% au sud du Sahara), puis de plus de 4 milliards en 2100, soit 1/3 de la population mondiale ?
3) Ouverture de nouveaux partenariats avec les pays africains anglophones, là où nos relations ne sont pas « polluées » par la « culpabilisation » coloniale.
4) Abandon du Sahel et des zones africaines enclavées. En revanche, établissement ou renforcement de très sérieux et très solides partenariats avec l’Afrique du Nord et l’Afrique sud saharienne littorale.
En définitive, renouer avec la tradition maritime du XVIIIe siècle, en faisant des littoraux nos bases d’action et en laissant à ceux qui ne se sont pas encore « brûlé les ailes », la découverte des « subtilités » des intérieurs du « Continent mystérieux »…
Categories: Afrique

Au Niger, Monsieur le Président de la République, ce n’est pas Trafalgar, mais Fachoda plus la Bérézina. Une fois encore bravo à ceux qui vous conseillent !!!

Tue, 26/09/2023 - 14:27
Je dois  reconnaître une erreur. Dans mon communiqué en date du 15 août  dernier concernant le fiasco  de l’Elysée au Niger, j’écrivais « aujourd’hui Trafalgar, demain Fachoda ». La réalité est autre puisqu’il s’agit en réalité de « Fachoda plus Bérézina ».
Fachoda en  effet car nos très bons alliés et fidèles amis séculaires Etats-Uniens se sont une fois de plus totalement désolidarisés de la France. Et, comme toujours en pareil cas avec nos fiables et indéfectibles partenaires anglo-saxons, ces derniers ont « joué perso ». Ils ont ainsi négocié dans le dos de Paris avec la junte nigérienne afin de pouvoir conserver leur base d’Agadès !!! Résultat, nous partons sous les crachats, mais  eux restent avec leurs dollars !!!
Bérézina également car l’arrogance, la suffisance, la naïveté et d’abord l’incompétence des danseurs à claquettes qui conseillent l’Elysée, ont placé le contingent français du Niger dans une telle situation que le désengagement va automatiquement prendre la forme d’une retraite. Or, le Niger étant un pays enclavé, deux options sont possibles qui s’apparentent effectivement à une nouvelle Bérézina… mais sans le corps des Pontonniers… :
1) Vers le Tchad. Cela impliquerait de longs et lourds convois progressant à travers tout le Niger sous les attaques de civils poussés sur nos convois afin d’obliger nos forces à ouvrir le feu avec toutes les conséquences médiatiques que l’on peut imaginer…A moins naturellement de verser à la junte une très forte rançon…Sans compter que le Tchad est un cul-de-sac où, de plus, se posent les mêmes  problèmes de fond qu’au Niger et au Mali…et alors, quand ce pays explosera, car il va finir par exploser, par où évacuer nos forces ? La lecture d’une carte est à ce sujet instructive…
2) Vers le Bénin et la mer. Fort heureusement, le Bénin a, avec le Niger une frontière de 266 kilomètres à une distance relativement courte de nos bases de la région de Niamey. Mais, encore, faudrait-il que Cotonou accepte le transit, ce qui sera probablement le cas moyennant une fois encore « espèces sonnantes et trébuchantes », ainsi qu’avantages divers…
Dans tous les cas, le prestige de la France n’existant plus, il va donc falloir penser à redéfinir une politique africaine, question qui constituera d’ailleurs le  dossier principal du numéro du mois d’octobre de l’Afrique Réelle que les abonnés recevront le 1er octobre.
Mais, d’ores et déjà, le réel impose que nos futures orientations stratégiques en Afrique passent par un dégagement du Sahel où il n’y a que des coups à prendre - et où la France n’a pas d’intérêts comme cela est démontré toujours dans le même numéro d’octobre de l’Afrique Réelle-, et par un retour à la tradition maritime du XVIIIe siècle, c’est-à-dire en faisant des littoraux nos bases d’action.
Et surtout, en laissant à ceux qui ne s’y sont pas encore « brûlé les ailes », la découverte des subtilités politiques, économiques, ethniques et démographiques des intérieurs d’un continent que Stanley qualifiait de « mystérieux »…
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Nouveau livre de Bernard Lugan : Eloge du duel

Mon, 25/09/2023 - 22:36




















Présentation

Une société qui sait se tenir ne craint pas de recourir aux armes pour régler ses différends, d’homme à homme. La nôtre l’a oublié, au bénéfice des couards, qui n’ont plus à payer le prix de leur impudence, sinon en frais de justice. Il y a fort à parier que certains journalistes ravaleraient leurs provocations et montreraient une salutaire prudence si leurs écrits les engageaient sur le pré… L’Éloge du duel, loin de célébrer la force brute, est tout au contraire une invitation à revenir à une civilisation réglée par le code de l’honneur, faite d’hommes trempés comme l’acier et de femmes qui se battent seins nus. Universitaire et mousquetaire dans l’âme, Bernard Lugan retrace l’histoire de cette noble institution et défend les valeurs viriles contre les velléités castratrices du wokisme.
- Editeur : La Nouvelle Librairie
- 168 pages
- Disponible dans toutes les librairies

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Mali, retour à la case départ…

Sat, 16/09/2023 - 15:54
Le point de départ de l’actuelle guerre qui embrase le Mali, le Burkina Faso et le Niger n’est pas l’islamisme, mais la question de l’irrédentisme touareg. Le conflit a éclaté au mois de janvier 2012 dans le nord du Mali quand des combattants touareg mirent en déroute les forces armées maliennes. Les insurgés se réclamaient alors du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) qui avait été fondé au mois d’octobre 2011, deux ans donc après la fin de la quatrième guerre touareg. Le MNLA engerbait plusieurs mouvements touareg et son ossature était composée de membres de la tribu des Ifora qui avaient servi dans l’armée du colonel Kadhafi.
Avec le MNLA, en plus de la résurgence d’un conflit séculaire entre Touareg et sédentaires sudistes, c’était une nouvelle forme de revendication qui était formulée. Lors des quatre précédentes guerres, les Touareg s’étaient en effet battus pour obtenir plus de justice de la part de l’Etat malien dirigé par les sudistes. Au mois de janvier 2012, ils exigeaient tout autre chose, à savoir la partition du Mali et la création d’un Etat touareg, l’Azawad.
Or, pour des raisons classiques et plus qu’habituelles de rivalité entre sous-clans touareg, Iyad Ag Ghali, lui-même Ifora et chef des précédents soulèvements, avait été tenu à l’écart de la fondation du MNLA. N’acceptant pas cette éviction, il créa alors un mouvement rival dont les buts ethno-nationaux étaient les mêmes que ceux du MNLA. Mais, pour pouvoir exister, il le déclara islamiste. Début janvier 2013, Iyad Ag Ghali doubla le MNLA en lançant une offensive vers le sud, en direction de Mopti puis de Bamako. Le 8 janvier 2013 la ville de Konna fut prise et, le 11 janvier 2013, plusieurs colonnes se dirigeant vers le sud, furent « traitées » par des hélicoptères français. Le régime sudiste de Bamako fut alors sauvé d’une défaite annoncée, ce que les membres de la junte actuelle ont bien oublié…
Dès ce moment l’analyse française fut erronée. En effet, les « décideurs » français ne virent pas -ou refusèrent de voir- que l’islamisme n’était ici que l’habillage de la revendication touareg, qu’il n’était en quelque sorte que la surinfection d’une plaie ethno-raciale millénaire. Ceci fit que pour l’Elysée, Iyad Ag Ghali fut l’ennemi alors qu’en réalité il était la solution du problème et qu’il fallait prendre langue avec lui …Or, durant les années qui suivirent, la France refusa de comprendre cette réalité, le président Macron ordonnant même l’élimination de Iyad ag Ghali, ce que ce dernier  n’a pas oublié…
Or, avec le départ du Mali des forces françaises et de celles de l’ONU, le vrai problème, son cœur, est réapparu au grand jour, à savoir que ce n’est pas l’islamisme, mais l’irrédentisme touareg.  Entendons-nous bien, et je précise cela à l’attention de ceux qui  se font un plaisir de déformer mes propos, je ne parle ici que du seul nord Mali, non de la région des Trois frontières où la situation est différente car s’y superposent, ou s’emboitent, islamisme et problème peul.
En effet, et comme je n’ai cessé de l’écrire depuis des années, les abonnés à l’Afrique Réelle le savent bien, Iyad Ag Ghali qui est le chef historique des combattants touareg a constamment cherché à refaire l’unité des clans touareg autour de son leadership. Et il a réussi ! Les groupes armés touareg se sont en effet  regroupés dans le CSP-PSD (Cadre stratégique permanent- Pour la paix, la sécurité et le développement), qui inclut la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), afin d’offrir un front commun face à l’armée malienne qui, avec l’appui jusque-là peu déterminant du groupe Wagner, tente de reprendre pied dans un Azawad dont elle avait été chassée en 2012.
Résultat, le 12 septembre dernier, à Bourem les forces armées maliennes ont subi une attaque meurtrière, là même où, au mois de janvier 2012, débuta la guerre qui est à l’origine de l’embrasement de toute la région. Quant à la ville de Tombouctou, elle est quasiment encerclée. Or, comme cette fois, les forces françaises ne viendront pas les sauver, les sudistes pourraient bientôt regretter d’avoir demandé le départ de Barkhane…
La longue histoire connait donc des résurgences naturellement ignorées par ceux qui prétendent définir la politique africaine de la France et qui portent la terrible responsabilité de l’humiliation que notre pays subit actuellement au Sahel et plus largement dans toute l’Afrique. Une longue histoire déroulée dans mon livre Histoire du Sahel des origines à nos jours.
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L'Afrique Réelle n°165 - Septembre 2023

Thu, 31/08/2023 - 18:50
Sommaire
ActualitéGabon : un coup d’Etat « familial » ?
Dossier : La question du Niger- Les guerres touareg du Niger- Les fronts du Niger- Les tribus arabes du Niger- Le suicide démographique du Niger- L’uranium du Niger entre fantasmes et réalité

Editorial de Bernard Lugan
Singulier coup d’Etat que celui qui vient de se produire au Gabon où le cœur du système vient d’écarter sans violence, en douceur, son chef de file, marionnette devenue gênante pour sa propre survie… Rien de commun avec ce qui s’est produit au Mali, au Burkina Faso ou encore au Niger. Ici, pas de jihadisme, pas  de « main cachée » de la Russie, pas de rejet de la France, mais tout simplement une classique révolution de palais. Explications dans ce numéro. 
Au Niger  la junte est financièrement acculée car elle n’est pas en mesure de payer les salaires (voir page 17 du numéro). Pour la sauver, l’ancien président Issoufou (inspirateur du coup de force ?), joue de toutes ses relations afin de lui trouver des liquidités. Une forte délégation comprenant son propre fils s’est ainsi envolée pour la Guinée Equatoriale afin d’y demander une aide afin d’assurer soldes et salaires du mois d’août contre l’octroi de permis d’exploitation des ressources naturelles du Niger.
La situation sécuritaire du Niger est également catastrophique. S’étant privées du soutien aérien, logistique et blindé français, les FAN  (Forces armées nigériennes), abandonnent peu-à-peu le terrain aux terroristes qui leur infligent de lourdes pertes (17 morts le 15 août et 20 quelques jours plus tard).
Craignant la contagion, le Nigeria, le Bénin et la Côte d’Ivoire ont adopté une position anti-junte. Le Nigeria a ainsi coupé l’alimentation électrique du Niger. Quant à l’Algérie, inquiète, elle a un œil sur les mouvements touareg qui pourraient lui permettre d’établir un tampon avec l’Etat islamique.
Des dissensions sont apparues au sein de la junte entre le général Salifou Modi qui serait pro-russe, le général Barmou qui est l’homme des Américains - lesquels veulent absolument conserver leur base d’Agadès -, et le général Tchiani qui est « proche » de l’ancien président Issoufou dont le rôle dans le coup d’Etat est de plus en plus limpide. En plus de cela, le chef Touareg Kel Aïr, Ghissa Ag Boula, dirigeant historique des précédentes guerres touareg a appelé au soulèvement contre la junte.
Quatre scénarii pouvant se recouper sont désormais possibles :
1) Le mouvement s’essouffle et pourrit. Un règlement bancal est alors bricolé afin que personne ne perde la face.2) L’attaque de l’ambassade ou le déferlement d'une foule incontrôlée sur la BAP (base aérienne projetée) française serait un scénario du type de celui d’Abidjan en 2005 obligeant les forces françaises à intervenir.3) Un coup d’Etat dans le coup d’Etat.4) Une intervention militaire de la Cedeao.
Pour comprendre les soubassements de la question du Niger, on se reportera à mon livre Histoire du Sahel des origines à nos jours.
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Bernard Lugan sur Sud Radio

Tue, 29/08/2023 - 22:13
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Mali et Niger : le réveil des Touareg ?

Fri, 18/08/2023 - 16:38
Au Mali et au Niger, deux signaux forts laissent entendre que les Touareg pourraient de nouveau faire parler d’eux.
Au Mali, les Touareg de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad) ont quitté précipitamment Bamako au moment où, dans le nord du pays, appuyées par Wagner, les FAMA (Forces armées maliennes) tentent d’occuper les cantonnements abandonnés par l’ONU  (Minusma). Or, les Touareg qui les ont chassées en 2011 ne veulent pas de leur retour dans un territoire qu’ils considèrent comme libéré.  Ayant largement refait leur unité autour de leur chef historique Iyad ag Ghali, ils ressentent la volonté sudiste comme une menace existentielle à laquelle  ils s’opposeront.
Au Niger, Ghissa Ag Boula, un Touareg Kel Aïr qui appelle à la lutte contre le coup d’Etat militaire vient d’annoncer la création  d’un Conseil de Résistance pour la République afin de rétablir le président  Mohamed Bazoum. Or, comme l’est Iyad ag Ghali au Mali, Ghissa Ag Boula est un dirigeant historique des guerres touareg du Niger (1990 et 2007).
L’appel que vient de lancer Ghissa Ag Boula pourrait signifier que les Touareg du Niger, du moins ceux de l’Aïr, font cause commune avec les Arabes  de Mohamed Bazoum. Et si les Toubou du Niger se joignaient à ce mouvement, cela pourrait alors signifier que les peuples du nord feraient un front commun nordiste contre la junte militaire sudiste. Même s’ils ne totalisent qu’environ 12 % de la population du Niger, leur tradition combattante ferait que leur éventuelle entrée en guerre poserait de graves problèmes à une armée déjà bien en difficulté dans la région des trois frontières, à Tillabéry, et face à Boko Haram.
Tant au Mali qu’au Niger, la situation est donc à suivre. Mais à la lumière, non pas des fantasmes du « déficit de développement » ou de la nécessité de la « bonne gouvernance », notions largement hors-sol ici, mais de la longue histoire régionale écrite autour de ses constantes ethno-politiques. Ce que je montre dans mon livre Histoire du Sahel des origines à nos jours.
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