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Diplomacy & Defense Think Tank News

Elections en Espagne : «On peut imaginer que les tractations vont se prolonger»

IRIS - Tue, 26/05/2015 - 17:45

La victoire de Podemos dimanche est-elle le signe d’un changement radical?

Il faut faire attention. Nous avons une vision des élections espagnoles avec des lunettes grecques. Or Podemos n’est pas du tout dans la même situation que Syriza. Il est arrivé seulement troisième à ces élections régionales, et la candidate en tête à Barcelone et celle qui est arrivée en deuxième position à Madrid ne sont pas des candidates de Podemos, mais des candidates issues de la société civile dont les listes ont été soutenues par Podemos. Leur percée illustre cependant le principal changement de ces élections -et la nouveauté pour l’Espagne: la fragmentation politique. Et la nécessité qui en découle de passer des alliances.

Les candidats soutenus par Podemos ne sont donc pas assurés de diriger?

Non, il va d’abors falloir négocier pour trouver des majorités. Le PSOE [socialistes] devrait a priori aller vers Podemos, et le PPE [conservateurs] vers Ciudadanos (Parti de la Citoyenneté), lui aussi reflet de la crise, qui a émergé à droite. Mais le problème, c’est que tout au long de la campagne, le PSOE a vivement critiqué le «populisme» de Podemos, et que Podemos a rangé le PSOE dans les «partis de la caste». A droite, Ciudadanos s’est dit favorable à passer des accords, pourvu que le parti avec qui il s’accorde condamne la corruption. Or, le PPE est en pleine crise sur le sujet… Dès lors, on peut imaginer que les tractations vont se prolonger dans la semaine, et même peut-être au-delà.

Peut-on assister à un scénario «à l’italienne», avec des partis qui n’arrivent pas à s’accorder?

C’est en fait déjà le cas. Dans la communauté autonome d’Andalousie, où le vote a eu lieu en décalé, fin mars, la candidate du PSOE a remporté le scrutin, mais pas la majorité absolue. Et elle est toujours en négociations pour trouver des alliés… Deux votes sans majorité ont déjà eu lieu, si un troisième venait à échouer, de nouvelles élections devront être convoquées.
Comment pourraient se passer ces tractations?
On ignore totalement comment cela va se passer, puisque le multipartisme est tout à fait nouveau en Espagne. La culture politique des deux grands partis ne les prépare pas à ce genre de négociations, et les partis récents, de par leur nouveauté, n’y sont pas plus préparés. Il peut y avoir des tractations au niveau national -échange entre régions- ou des négociations au sein de chaque région. On sait que les directions des partis se sont réunies, ce qui peut laisser présager d’une stratégie globale. Mais on ne sait pas ce qu’ils sont prêts à lâcher, ce qu’ils considèrent comme non négociable… Mais on peut par exemple imaginer que le vote du PSOE, dont les listes soutenues par Podemos à Madrid et Barcelone ont besoin, pourrait être conditionné à un soutien en Andalousie.

Et en ce qui concerne Podemos?

Il doit être assez rigide sur ses demandes pour ne pas apparaître comme supplétif des grands partis -notamment le PSOE- dans la perspectives des législatives de fin d’année. Mais il va falloir aussi qu’il négocie s’il veut apparaître dans les équipes politiques dirigeantes.

Des élections sans suspense en Ethiopie pour un pays à l’avenir incertain

IRIS - Tue, 26/05/2015 - 15:43

Les élections législatives et régionales se sont déroulées le 24 mai en Ethiopie. Les résultats seront annoncés à la fin du mois de juin et ils seront, à n’en pas douter, un satisfecit pour le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (EPRDF), coalition qui dirige le pays depuis 1991. La prochaine rentrée parlementaire verra donc une situation semblable à celle d’aujourd’hui : la mainmise totale de l’EPRDF sur la vie politique et institutionnelle du pays. D’après la Constitution de 1995, le Premier ministre sera « désigné par le parti ou la coalition » ayant remporté les élections. HaileMariam Desalegn devrait donc être reconduit dans ses fonctions.

Le bilan économique, politique et diplomatique de ces cinq dernières années reste cependant mitigé.

L’Ethiopie affiche une des plus fortes croissances africaines, réalise de très nombreux travaux d’infrastructures (routes, aéroports, chemins de fer, tram), et s’attache à développer une agriculture et une industrie performantes. Symbole de cette volonté, la construction du grand barrage de la renaissance devrait être achevée en 2017 et il deviendra la plus grande installation de ce type sur le continent africain permettant à l’Ethiopie d’exporter une partie de l’énergie qu’il fournira. En revanche, la population souffre du prix de la vie (salaires faibles, loyers élevés, denrées de base chères…). Les télécommunications (téléphonie, internet) sont loin d’être de qualité. Les coupures d’eau et d’électricité sont encore courantes dans la capitale de l’Union africaine et l’anarchie des constructions d’hôtels, d’immeubles d’entreprises enlaidit Addis Abeba. L’Ethiopie est donc un pays en pleine croissance, ouvrant de nombreux chantiers mais il reste beaucoup à faire sur le plan intérieur pour que la population bénéficie rapidement des retombées de ce développement.

Ces élections auront mis en lumière le cavalier seul de l’EPRDF et donc l’absence d’une réelle opposition, acceptée comme telle. Comme le faisait remarquer un article de l’Ethiopian Herald [1] du 11 avril, « Ethiopian Government understands and believes that serious and professional international or foreign observation could play constructive role in making the 2015 Ethiopian national election free, fair and peaceful and legitimate… However international observers may have their own draw-backs. These include trying to interfere in the electoral process, being ignorant to local circumstances related to history, culture, and other factors ». Et de conclure « Therefore Ethiopian election 2015 observation process must be seen and judged by the Ethiopian public to the Ethiopian public ». Seuls quelques observateurs de l’Union africaine ont été déployés sur l’ensemble du territoire. Le rapport cinglant d’Ana Gomez (UE) suite aux élections de 2005 ne se reproduira pas. Tout au contraire puisque l’Union européenne vient d’annoncer qu’elle augmenterait sa généreuse assistance à l’Ethiopie « considering the proper utilization of funds ».

Sur le plan diplomatique, l’Ethiopie est à la tête de l’IGAD [2] et du COMESA [3]. Elle est le plus important contributeur des missions de maintien et de soutien à la paix des Nations unies et de l’Union africaine. Elle est donc un partenaire incontournable qui bénéficie, de plus, d’un fort soutien américain. La Declaration of principles sur le Nil signée entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan le 23 mars 2015 est historique. C’est le premier document signé par les trois États. Cette avancée ne fera qu’améliorer l’intégration régionale encore balbutiante dans la corne de l’Afrique. Mais depuis plus d’un an et demi, l’Ethiopie n’a pas réussi à trouver une solution au problème du Soudan du Sud. Elle mène pourtant au titre de l’IGAD les multiples négociations pour amener Salva Kiir et Riek Machar à un accord. A la frontière entre l’Ethiopie et l’Erythrée, la situation ne s’améliore pas et aucun des deux États ne semble disposer à faire la moindre concession.

En un peu plus d’une décennie, l’Ethiopie s’est radicalement transformée. Mälläs Zénawi a su donner l’impulsion nécessaire pour que son pays prenne la bonne direction. Mais depuis sa disparition en août 2012, l’Ethiopie semble marquer le pas et les résultats tardent à venir. Si elle reste sans conteste la puissance régionale dans une corne de l’Afrique bien instable, la situation intérieure doit bénéficier des retombées d’une croissance élevée et le paysage des partis/coalitions politiques va devoir s’ouvrir. Sans de notables progrès dans ces deux domaines, il ne peut être exclu que des mécontentements profonds et des troubles sociaux surgissent et compromettent la volonté des dirigeants éthiopiens de devenir un pays à revenus intermédiaires en 2025.

 

[1] Journal gouvernemental
[2] L’Autorité intergouvernementale pour le développement est la Communauté économique régionale qui regroupe sept États (Ethiopie, Soudan du Sud, Soudan, Ouganda, Kenya, Djibouti, Somalie). L’Erythrée, qui s’en était retirée en 2007, n’a pas été autorisée malgré sa volonté depuis 2011 à réintégrer l’organisation.
[3] Marché commun en Afrique orientale et australe. Une des huit Communautés économiques régionales de l’Union africaine.

Et revoilà le modèle allemand

Institut Montaigne - Tue, 26/05/2015 - 14:20
Date de parution: Mardi 26 Mai 2015Nom de l'editeur: L'unionImage de l'editeur: Description: L'Institut Montaigne considère que la France devrait s'inspirer de l'Allemagne où 8 % des jeunes sont au chômage et 16 % en apprentissage (contre respectivement 25 % et 5 % en France). "L'alternance permet à la fois d'élever le niveau de qualification des moins qualifiés et leurs perspectives d'embauche", estime l'Institut. Alors qu'en France l'apprentissage va des CAP aux formations supérieures, il concentre outre-Rhin les compétences intermédiaires. L'Institut Montaigne prône la création d'une filière de "pré-apprentissage" en collège. Le think tank voudrait aussi que les régions aient plus de poids dans la gestion de l'apprentissage et verrait bien les lycées professionnels se transformer en CFA. Il faudrait aussi alléger les contraintes juridiques des contrats et stimuler les embauches par des crédits d'impôt. Type de parution: L'institut est citéType de média: Presse

Un nouveau discours pour les relations économiques entre le Maroc et l’Espagne

Real Instituto Elcano - Tue, 26/05/2015 - 13:30
Commentaire Elcano 37/2015 - 26/5/2015
Gonzalo Escribano
La XI Réunion à Haut Niveau (RHN) Maroc-Espagne le 5 juin prochain à Madrid offre une opportunité pour étrenner une narrative plus sophistiquée en ce qui concerne les relations économiques bilatérales.

Un nouveau discours pour les relations économiques entre le Maroc et l’Espagne

Real Instituto Elcano - Tue, 26/05/2015 - 13:30
Commentaire Elcano 37/2015 - 26/5/2015
Gonzalo Escribano
La XI Réunion à Haut Niveau (RHN) Maroc-Espagne le 5 juin prochain à Madrid offre une opportunité pour étrenner une narrative plus sophistiquée en ce qui concerne les relations économiques bilatérales.

Le traitement des données : une compétence très recherchée

Institut Montaigne - Tue, 26/05/2015 - 11:26
Date de parution: Mardi 19 Mai 2015Auteur: Stephan ColinNom de l'editeur: Savoirs et ConnaissancesImage de l'editeur: Description: Dans la formation d’ingénieur au traitement des données massives, ou Big Data, la France n’est pas vraiment en retard et de nombreux talents, hélas, ont souvent tendance à quitter l’Hexagone pour aller mettre leurs compétences au service des start-up américaines.Type de parution: L'institut est citéType de média: WebLien: https://savoir.actualitte.com/article/enseignement/828/le-traitement-des-donnees-une-competence-tres-recherchee

Comprendre la guerre

Centre Thucydide - Tue, 26/05/2015 - 10:48

Lorsqu'Yves Lacoste écrit que « La géographie, ça sert d'abord à faire la guerre », il évoque l'utilisation de la géographie par les acteurs de celle-ci1. La guerre est revenue, depuis plus de vingt ans, dans notre environnement immédiat, quelle que soit la forme qu'elle prenne. L'histoire qui s'écrit dans un quotidien guerrier, militaire et tragique nous conduit aujourd'hui à la comprendre, à la faire comprendre et à l'enseigner. Il ne s'agit pas d'en faire un objet historique distinct, mais d'inclure et de proposer, dans le cadre des questions soulevées dans l'histoire et au présent et en l'état de celles-ci, des problématiques qui s'y rapportent...

INDCs: A silver bullet for the climate negotiations, or empty talk?

Bonn, 26 May 2015. Intended Nationally Determined Contributions (INDCs) were born with a big bang at the UN climate negotiations in 2013. Friends and foes soon considered them instrumental to reach a global climate agreement in Paris in December 2015. The INDCs break new ground because they are universal: all countries will formulate contributions to address climate change, not just the industrialised countries. INDCs are the talk of the day at climate workshops and conferences, and expectations are huge. Not just on the part of climate negotiators: we heard mayors proposing to include their city’s climate strategies in national INDCs, and businesses describing INDCs as a potential tool to mobilise private investment. We heard researchers analysing the alignment of INDCs with Sustainable Development Goals (SDGs), and the creation of global climate change adaptation goals through INDCs. Yet this might all prove to be empty talk and hope in vain, unless some critical issues are going to be solved in the coming months.

The United Nations Framework Convention on Climate Change (UNFCCC) decided to invite all countries to prepare and communicate an INDC well in advance of the upcoming climate summit in Paris, in a clear and transparent way. This was a top-down decision that created a bottom-up process: national responsibilities to tackle climate change would be defined by countries themselves. In 2014 at the climate summit in Lima, it was decided that INDCs would focus on reducing emissions, but countries may also consider adaptation to climate change and their need for financial support, technology transfer and capacity building.

Unfortunately, the INDC ‘guidelines’ hardly got more detailed than this, meaning countries are flexible to include what they think their most important issues and opportunities are. But this has many drawbacks too. For example, a lack of clear metrics and methodologies is a challenge for countries with limited data and capacity, in particular to carry out adequate assessments as a basis for their INDCs. Furthermore, some countries might opt for an ambiguous or unambitious INDC for tactical reasons: They can first compare their contribution with other countries and leave some manoeuvring room to accommodate calls for more ambition. Other countries, however, face tough internal negotiations before setting contributions and already indicate that corrections after Paris are not possible. This locks in divergence from the start, as some countries will communicate a minimal contribution and others already their maximum.

Another risk is that some developing countries might make their contributions conditional to financial support from industrialised countries. But whose contribution is it, if Germany pays for emission reduction in, say, Thailand? And what happens if Germany does not provide finance? This risk directly undermines the INDCs as an innovative instrument.

Countries also face a lack of time, not just to legally anchor Intended Nationally Determined Contributions in domestic policy – but even to formulate INDCs. The lack of guidelines makes the formulation of an INDC even more complex. With only six months to ‘Paris’, only ten INDCs have been submitted so far. Only two of them are not from industrialised countries. Andorra and other negligible emitters have submitted an INDC, but major polluters like China and India have not done so yet. The submitted INDCs are not representative for what is still to come – the lack of guidelines means other countries can submit INDCs with different scopes and targets. Research by New Climate Institute expects only 79 INDCs until ‘Paris’ – how to build a universal climate agreement on this?

The UNFCCC secretariat will compile a review of the aggregate mitigation ambitions in INDCs before Paris. However, with so few INDCs being submitted, this review may not provide a clear picture of the overall ambition to prevent dangerous climate change. Also, there will be no formal review of individual INDCs as countries so far failed to agree on this. Yet research of SEI, the German Development Institute / Deutsches Institut für Entwicklungspolitik (DIE) and CICERO shows that Intended Nationally Determined Contributions must be subject to assessment and review (A&R) in order to give the Paris agreement some teeth, and decisions are needed on criteria for A&R, its timing and on what to assess and review.

There is a lot more to worry and criticize – but time is running out and it is better to focus on solutions now. The upcoming negotiations in Bonn, starting on the first of June, should ensure that INDCs do not become a failed instrument. The negotiations could for example clarify conditionality of contributions and develop the foundations for an A&R system. In absence of such a formal review, informal reviews should be organised to create trust, share best practices, increase ambition, and create further political momentum for Paris.

Weichenstellung?: Polen bekommt einen neuen Staatspräsidenten

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 26/05/2015 - 00:00
Die Stimmen sind ausgezählt: Mit 51,55 Prozent setzte sich der Herausforderer Andrzej Duda gegen den amtierenden Präsidenten Bronislaw Komorowski durch.

"Demokratie muss gelebt werden"

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 26/05/2015 - 00:00
Der Jahresbericht gibt wieder Zeugnis von vielen Aktivitäten, herausragenden Ereignissen und Projekten, von der hohen Sachkompetenz und Expertise der Mitarbeiterinnen und Mitarbeiter und ihrem weltweiten Engagement für Demokratie, Menschenwürde, Freiheit und Rechtsstaatlichkeit. Sie alle haben unseren großen Dank mehr als verdient.

Associate Professor Dim. A. Sotiropoulos writes on the Greek crisis in To Vima on Sunday, 24/05/2015

ELIAMEP - Mon, 25/05/2015 - 11:14

Associate Professor  at the University of Athens and  Senior Research Fellow at ELIAMEP Dimitri A. Sotiropoulos wrote an article on the Greek crisis in the Sunday edition of To Vima newspaper. The article was published on 24 May 2015 and is available here.

¿Contra las mafias o al rescate marítimo? ¿Freno o llamada?

Real Instituto Elcano - Mon, 25/05/2015 - 04:45
Opinión - 25/5/2015
Carmen González Enríquez
Los ministros de Asuntos Exteriores y de Defensa de la UE han aprobado la puesta en marcha de una operación militar en el Mediterráneo (EUNAVFOR Med) destinada a combatir las redes de tráfico de personas que están organizando la llegada a suelo europeo desde África de inmigrantes económicos y refugiados.

¿Contra las mafias o al rescate marítimo? ¿Freno o llamada?

Real Instituto Elcano - Mon, 25/05/2015 - 04:45
Opinión - 25/5/2015
Carmen González Enríquez
Los ministros de Asuntos Exteriores y de Defensa de la UE han aprobado la puesta en marcha de una operación militar en el Mediterráneo (EUNAVFOR Med) destinada a combatir las redes de tráfico de personas que están organizando la llegada a suelo europeo desde África de inmigrantes económicos y refugiados.

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