Avec le SNLE-3G, la ministre des armées Florence Parly annonce une étape essentielle du renouvellement de la dissuasion avec le lancement d’une nouvelle classe de sous-marins.
Le minarm a lancé hier le programme SN3G, au coeur de la modernisation de la composante sous-
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(B2) Le contingent italien pour la task-force Takuba devrait arriver au cours de la deuxième semaine de mars
(crédit : 9e régiment Col Moschin – armée italienne)L’information est donnée par le quotidien Il Foglio. Une première équipe de reconnaissance partie sur le terrain est revenue en Italie, donnant en quelque sorte le feu vert final au déploiement.
20 véhicules et huit hélicoptères
Le contingent devrait être composé d’une bonne centaine d’hommes, venus en grande partie des forces spéciales. Ils seront équipés avec vingt véhicules et huit hélicoptères : quatre appareils d’attaque de type AW-129D Mangusta et quatre hélicoptères de transport NH-90, selon Difesa on Line. Cette contribution s’inscrit dans l’autorisation donnée par le Parlement italien, à l’été 2020, d’envoi d’une force de 200 hommes (lire : Les Italiens entrent dans la task-force Takuba au Mali). (1)
Des forces spéciales
Les effectifs pourraient être fournis, par rotation, par le 9e régiment d’assaut parachutiste Col Moschin, du GOI (Gruppo Operativo Incursori) de la marine, du GIS (Gruppo di Intervento Speciale) des Carabinieri et du 17e Stormo Incursori de l’armée de l’air, indique le site Difesa on Line qui se base sur le format similaire engagé par l’armée italienne en Irak et en Afghanistan. Des personnels de ces unités ont également été déployés en Libye. Des équipes issues du 4e régiment alpin de parachutistes de Monte Cervino et du 185e RRO Folgore (le Régiment de reconnaissance pour l’acquisition d’objectifs ou Reggimento Ricognizione Acquisizione Obiettivi) pourraient aussi être déployées.
Le premier déploiement du gouvernement Draghi
Dans tous les cas, ce sera la première opération extérieure déployée par le nouveau gouvernement italien dirigé par Mario Draghi regroupant une large coalition (de la Ligue du Nord à droite au parti démocrate, à gauche, en passant par le Mouvement 5 Etoiles et le parti Italia Viva de l’ancien Premier ministre Matteo Renzi).
Commentaire : Un contingent apprécié
Le contingent italien devrait particulièrement être apprécié sur place. D’une part par son importance — Rome envoie un contingent similaire aux Suédois — ; d’autre part, par sa qualité. Les Italiens ont une certaine habitude de l’Afrique (Libye, Centrafrique…), des déploiements difficiles, et une proximité linguistique (le manque de francophones dans le détachement suédois rend plus difficile les contacts avec les Maliens). La présence de huit hélicoptères (si elle est confirmée) est un apport aussi notable.
(NGV)
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(B2) Le patrouilleur de haute mer a intégré l’opération européenne de lutte contre les trafics au large de la Libye, EUNAVFOR Med Irini
Parti de Brest, son port d’attache, le 5 février, le patrouilleur de haute mer, est entré dans la zone d’opération le 11 février et est opérationnel selon le QG de l’opération européenne (EUNAVFOR Med Irini). Il devrait rester engagé pour « une durée de deux mois environ » selon l’état-major (français) des armées.
Une équipe de visite de sept fusiliers marins
Mission principale : surveiller « l’embargo sur les armes à destination de la Libye imposé par le conseil de sécurité des Nations unies ». Un élément de défense et d’intervention maritime (EDIM), composé de sept fusiliers marins, est d’ailleurs à bord, afin d’effectuer les opérations de visite et d’inspection.
Plusieurs fois en Méditerranée
Cet aviso de la classe Estienne d’Orves a été engagé à plusieurs reprises en Méditerranée, notamment au titre de l’opération Sophia en 2016 (lire : Contrôle des armes au large de la Libye : le Jacoubet relaie le Premier maître L’Her) puis en 2017 (lire : Le Premier maitre L’Her embarque dans Sophia). Il est commandé par le capitaine de corvette Fabien Antoine, qui vient d’en prendre le commandement en janvier.
Trois navires et trois ou quatre avions
Le Premier Maître l’Her (F-792) rejoint la frégate grecque HS Aegeon (F-460), qui est le navire amiral de l’opération, et le patrouilleur de haute mer italien Comandante Borsini (P-491). Côté aérien, l’opération dispose de trois ou quatre avions (luxembourgeois, polonais et allemand), selon les moments et la bienveillance mécanique, ainsi que d’un drone Predator italien.
Un avion français Falcon 50 est ainsi détaché, venant relayer un Atlantique 2, qui a permis de compenser les défaillances mécaniques du P3 Orion C allemand (lire : Un Atlantique 2 français à Irini. Les P3 Orion allemands en panne).
(NGV)
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La guerre est morte, du moins la guerre classique, l’outil dont on se servait autrefois pour résoudre les différends. Cela ne signifie pas que les différends n’existent plus. Ils peuvent être profonds : Tel État ne reconnait pas la souveraineté de cet État, ce qui pose de vraies difficultés à des État nouveaux (le Kosovo) mais aussi anciens (Taïwan). Au-delà, on peut reconnaître la souveraineté de l’État tout en ayant des différends, notamment sur les frontières et donc l’intégrité territoriale.
Ce qui nous amène à réfléchir sur la notion de "conflit gelé".
L’intégrité territoriale peut être considérée comme un des attributs de la souveraineté, car le territoire est une des conditions de l’État. Elle accompagne la souveraineté. Souvent, du moins. Car il arrive, plus fréquemment qu’on ne le pense, que des litiges opposent des États voisins au sujet de leurs frontières communes. C’est par exemple le cas entre Japon et Russie, entre Japon et Chine, entre Chine et voisins des mers du sud, entre.... Les exemples abondent. En fait, et il est probable que la majorité des États ont des litiges territoriaux avec un ou plusieurs voisins. En fait, il est probable qu’une intégrité territoriale entièrement reconnue de ses voisins est l’exception.
Cependant, la plupart du temps, la souveraineté d’un État sur un territoire est un fait. Les Russes occupent les Kouriles, n’en déplaisent aux Japonais. Ceux-ci considèrent que leur intégrité territoriale est mutilée. Cela ne dégénère pas nécessairement en conflit armé. Mais, parfois, ça arrive. Ou encore, une minorité mène une lutte de libération nationale, processus classique qui réussit – ou pas. Bref, souveraineté et intégrité ne coïncident pas – ou rarement.
Ces différends persistent et ne peuvent donc être réglés, ni par la guerre, ni par la négociation. Ils peuvent rester dans le domaine diplomatique pacifié. Ils peuvent avoir été l’occasion de conflits et deviennent alors des conflits gelés. En effet, de même qu’il n’y a plus de déclaration de guerre, il n’y a (presque) plus de traité de paix qui vienne sanctionner la fortune des armes et créer un nouvel état du droit (même si cela arrive, que l’on pense au traité entre le Pérou et l’Equateur, qui a mis fin à un contentieux vieux de plus d’un siècle). Le plus souvent, les parties signent des cessez-le-feu, comme celui qui régit les relations entre les deux Corées depuis 1953. Israël occupe la Cisjordanie et le Golan, sans que cela soit reconnu internationalement. L’ONUST (organisme des nations-Unies pour la surveillance de la trêve) a été mise en place en 1948 à la suite de la première guerre israélo-arabe et demeure toujours en place.
Comment caractériser ces conflits gelés ? Ils ont été l’occasion d’affrontements réels et violents qui prennent fin à un moment. Ils peuvent être suivi d’un accord ou rester dans une terra incognita juridique. Le Cachemire demeure l’objet d’un contentieux entre l’Inde, la Chine et le Pakistan depuis 1947. La plupart du temps la zone est calme même si on assite à de récurrents accès de tension, comme les affrontements qui éclatent en septembre 2020, à la suite d’une fusillade dont les causes restent opaques. Ainsi, un conflit gelé reste souvent meurtrier, même si la létalité demeure basse, « sous le seuil » (nous reviendrons sur cette notion) d’attention de la communauté internationale. Ainsi, l’espace ex-soviétique est rempli de conflits gelés : Moldavie et Transnistrie, Ukraine et Donbass, Géorgie et Abkhazie pour prendre des exemples récents. La plupart du temps, la situation revient au statu quo préalable mais un conflit longtemps gelé peut soudainement s’enflammer et donner une nouvelle situation : le haut Karabakh fut la cause d’une guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan en 1994, situation qui reste longtemps gelée jusqu’à ce que les Azéris relancent une offensive en 2020 et récupèrent une grande partie du territoire qu’ils revendiquaient.
Des disputes frontalières peuvent s’envenimer peu à peu, comme ce qui se passe en mer de Chine, où la Chine militarise son action, que ce soit sur les Spratleys et les Paracels au sud (archipels revendiqués par les États riverains) ou dans les eaux des Senkaku (sous souveraineté japonaise) à l’est. D’autres au contraire s’apaiser progressivement, même si les problèmes ne sont pas résolus au fond : que l’on pense aux Balkans et à la situation peu satisfaisante de la Bosnie-Herzégovine ou du Kossovo. Enfin, des conflits peuvent rester actifs mais ne pas susciter l’attention, étant apparemment gelés, au moins aux yeux de l’opinion publique internationale : que l’on pense à l’Afghanistan ou à la République Centrafricaine.
La notion de conflit gelé recouvre donc des situations très diverses, souvent des différents territoriaux, parfois aussi des guerres civiles dues à la disparition de l’Etat.
Olivier Kempf
Dans son audition à l'assemblée nationale il y a plus d'un mois (le verbatim relu vient d'être diffusé), le
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Plus d'infos »(B2 à Pristina) Avec 48% des voix selon les premières estimations, Vetëvendosje (« autodétermination ») remporte les élections législatives de dimanche (14 février). Une victoire nette pour ce parti de gauche qui, juste 13 ans après la déclaration d’indépendance, entend tourner la page des anciens combattants de la guerre et lutter énergiquement contre la corruption qui gangrène le pays.
Dimanche soir, des Kosovars se sont rassemblés dans le centre de Pristina, la capitale, ici sous le regard de l’ancien président Ibrahim Rugova (LDK) (Aurélie Pugnet/B2)Dimanche soir, à 19 heures, les bureaux de votes ont fermé au Kosovo. Peu après, les premiers résultats sont tombés et le centre ville de la capitale, Pristina, s’est animé à coups de klaxons et de défilés de drapeaux albanais (1).
Victoire pour la gauche
Les partisans du parti Vetëvendosje (« auto-détermination ») ont fait entendre leurs cris de joie dans les rues piétonnes de Pristina. Des enfants de trois ans tenant à peine debout dans la neige, aux vieux messieurs, en passant par les troupes d’étudiants, tous chantaient les noms de ‘Vetëvendosje’ et ‘Albin Kurti’, le leader de ce parti de gauche. La victoire était attendue. Et elle est sans équivoque pour ce parti anti-corruption et anti-establishment. Pour Albin Kurti, cette élection « s’est transformée en un référendum », s’est-il félicité sur son fil twitter. À droite, le PDK (parti démocratique/ECR)— historiquement parti des héros de la guerre et la « libération » du Kosovo du joug serbe —, réunit environ 17% des voix. L’autre parti historique du pays, la LDK (ligue démocratique/PPE), doit se contenter d’environ 13%.
Dans le nord du Kosovo et dans les différentes ‘enclaves’ à communauté majoritairement serbe, c’est la Liste serbe (Srpska lista) qui a récupéré la quasi-totalité des voix — plus de 80% dans les trois régions du nord. Là encore, aucune surprise. Au milieu des drapeaux de la Serbie, les posters de la Liste Serbe ne rencontrent aucune opposition.
À Mitrovica Nord, la Liste Serbe est omniprésente (Aurélie Pugnet/B2)Les discussions à venir avec les Européens
Ces élections interviennent alors que la révision stratégique de la mission de l’Union européenne pour le soutien de l’état de droit au Kosovo (EULEX Kosovo) est en cours, et le dialogue entre Pristina (Kosovo) et Belgrade (Serbie) à peine relancé. Celui qui devrait devenir premier ministre, Albin Kurti, a déjà annoncé que la relance du Dialogue avec Belgrade figure en « cinquième ou sixième » position de ses priorités, rapporte la Deutsche Welle. Par ailleurs, il est connu pour sa position très critique envers la mission des Nations Unies (UNMIK) au Kosovo et la mission européenne EULEX. Vis-à-vis de EULEX, « les critiques datent d’il y a plus de deux ans », note le chef de la mission, Lars-Gunnar Wigemark. Il a depuis rencontré Albin Kurti au cours de sa brève expérience de premier ministre, début 2020 (2). Notamment, il précise, « nous avons discuté de certaines questions opérationnelles très spécifiques, par exemple il nous a demandé de l’aide sur la question des personnes disparues ».
(Aurélie Pugnet, envoyée spéciale à Pristina)
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Des membres des forces spéciales françaises se sont longuement confiées à l’auteur de ce livre.
Les restes de soldats russes et français, tombés lors de la terrible retraite de Russie, ont été inhumés samedi près du champ de la bataille de Viazma. Sous la neige et par des températures de -15°C, les 126 dépouilles réparties en huit cercueils recouverts des drapeaux des deux pays ont été mises en terre au son d'une salve de canon, en présence d'une centaine de figurants en costume d'époque, d'officiels mais aussi de descendants de grands généraux de l'époque napoléonienne.
Ces 120 soldats, trois probables vivandières et trois adolescents --probablement des tambours-- sont tombés, en marge ou lors de la bataille de Viazma du 3 novembre 1812.
Les restes ont été mis au jour en 2019 par une équipe d'archéologues russes et français, au sud-ouest de Viazma, ville de 52 000 habitants. Une dizaine d'années plus tôt, ils avaient été découverts une première fois par une pelleteuse d'un chantier. Les férus locaux d'histoire ont cru d'abord qu'il s'agissait d'une des nombreuses fosses communes datant de la Seconde Guerre mondiale qui parsèment l'ouest de la Russie.
Finalement, une expertise de l'Académie russe des Sciences a établi qu'il s'agissait de victimes de la campagne de Napoléon, principalement âgées de 30 à 39 ans. La découverte de boutons métalliques d'uniformes a permis d'établir que certains des défunts "appartenaient aux 30e et 55e régiments d'infanterie de ligne et au 24e régiment d'infanterie légère de l'Armée de Napoléon", selon Alexandre Khokhlov, chef de l'équipe d'archéologues sur place.
L'attaché militaire le général Ivan Martin découvre les restes des soldats tombés en 1812 près de Viazma (photos AFP, Dimitar DILKOFF).
La compagnie CMA CGM a annoncé vendredi l'acquisition de quatre avions cargo Airbus A330-200F en vue de la création d'une nouvelle division spécialisée dans le fret aérien, baptisée Air Cargo.
Ces Airbus, mis en service entre 2014 et 2016, disposent d'une capacité de 60 tonnes pour une autonomie de 7 500 kilomètres, indique dans un communiqué CMA CGM.
"Pour répondre à la demande croissante de nos clients (...) nous créons une nouvelle division dédiée au transport aérien. Cette division débutera avec quatre avions Airbus A330-200F et mènera des partenariats commerciaux avec des compagnies aériennes afin d'offrir une couverture globale", explique Rodolphe Saadé, PDG de CMA CGM, cité dans le communiqué qui précise que le groupe "confiera les opérations de sa flotte cargo à une compagnie européenne".
CMA-CGM a par ailleurs annoncé l'abandon d'un projet d'entrée dans le capital de Dubreuil Aéro et a dit étudier une éventuel partenariat commercial avec ce dernier dans le fret aérien. Les deux groupes avaient signé en septembre un protocole d'accord prévoyant que le premier prenne une participation de 30% dans le capital du second.
Le colonel Christian Baptiste, alors en charge de la communication opérationnelle de l'état-major des
Plus d'infos »La DGA a commandé à l’entreprise Survey Copter, une filiale d'Airbus, des mini-drones aériens destinés à la Marine nationale. Appelés système de mini-drones aériens embarqués pour la Marine (SMDM), ces drones de contact équiperont des patrouilleurs et des frégates. Cette commande d’un montant de 19,7 millions d’euros, comprend l’acquisition des systèmes et de leur lot de rechanges.
Cet achat intervient après une campagne d’évaluation, menée en 2019 par la Marine nationale.
Ces 11 systèmes ALIACA (soit 22 drone), d’environ 16 kilos, propulsés par un moteur électrique, ont une autonomie de 3 heures et un rayon d’action de 50 kilomètres. Leur lancement s’effectue par catapulte et ils sont récupérés à bord automatiquement dans un filet en fin de vol. Leurs capteurs embarqués retransmettent en temps réel pendant le vol, de jour comme de nuit, les images et les données collectées.
Le SMDM sera déployé à partir de différents bâtiments comme les patrouilleurs de haute mer, les frégates de surveillance, les frégates de type La Fayette ainsi que les futurs patrouilleurs outre-mer.
Les livraisons à la Marine nationale sont prévues entre 2021 et 2023.