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Mis à jour : il y a 1 semaine 2 jours

Nicolas Sarkozy et le RN, l’histoire d’un front mouvant

jeu, 11/12/2025 - 09:29

Dans son livre « Journal d’un prisonnier », à paraître ce mercredi 10 décembre chez Fayard, Nicolas Sarkozy raconte l’importance qu’a eue la religion lors de ses vingt jours d’incarcération à la Santé. Ce qui n’a, par ailleurs, échappé ni à LR ni au Rassemblement national, c’est la miséricorde dont l’ancien président de la République y fait preuve à l’égard de Marine Le Pen et ses ouailles. Rictus d’un côté, moues satisfaites de l’autre.

Condamnée à cinq ans de prison en septembre pour « association de malfaiteurs » dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2012 (il a fait appel), l’ancienne icône de la droite revient assez longuement sur le rapport qu’il entretient avec le parti à la flamme et sa figure de proue.

Catégories: France

Insécurité, surtourisme, propreté : à Paris, des riverains du XVIIIe protestent sous les fenêtres de la mairie

jeu, 11/12/2025 - 09:29

Un cadeau au pied des sapins de la mairie du XVIIIe arrondissement de Paris que les élus n’avaient pas vu venir. Ce lundi, en début de soirée, un groupe d’une cinquantaine d’habitants du quartier a protesté à coups de sifflet, de pancartes et de slogans sous les fenêtres de la salle des mariages où siégeait le conseil d’arrondissement. À l’appel d’une dizaine de collectifs dont La Chapelle - Marx-Dormoy, ADDM 18, Demain La Chapelle, et Clap, les riverains ont exprimé leurs « ras-le-bol » face à l’insécurité, au surtourisme et au manque de propreté qui règne dans le XVIIIe arrondissement de la capitale.

Pour Jean-Michel Gilibert, membre de longue date du Club Lepic Abbesses Pétanque (Clap), « il y a un réel mal-être ». « À Montmartre, on doit faire face au surtourisme, à La Chapelle, des femmes ont peur en sortant de chez elles… » Il sort un sifflet de son manteau, « et ça, c’est notre seul moyen de nous faire entendre. »

Catégories: France

Budget de la Sécu : « Je proposerai aux députés Horizons de s’abstenir », dévoile Édouard Philippe

jeu, 11/12/2025 - 09:29

Édouard Philippe aime sa liberté. À la tête d’Horizons, allié du gouvernement, le maire du Havre (Seine-Maritime), appelle les députés de son camp à s’abstenir lors du vote du budget de la Sécurité sociale ce mardi. « Ce texte ne nous satisfait pas et nous ne pouvons pas le voter », a indiqué l’ancien Premier ministre ce lundi soir sur LCI. Il n’appelle pas pour autant ses députés à voter contre : « Je leur proposerai de s’abstenir », précise-t-il, expliquant que certains parlementaires de son camp seraient plutôt enclins « à voter contre ». L’Assemblée nationale doit en effet se prononcer en seconde lecture sur le budget de la Sécurité sociale mardi 9 décembre.

Édouard Philippe justifie sa position : « Je ne suis pas partisan du KO, je n’appelle pas à voter contre. Mais on ne fera pas voter les députés Horizons pour un texte, si ce texte n’est pas en faveur des Français », explique-t-il. « On est à 26 milliards de déficit. En 2029, le déficit prévu était d’un milliard. Alors évidemment il y a eu le Covid. Mais enfin, 26, c’est quand même un peu préoccupant quand vous pensez à l’avenir de la France », estime-t-il.

Hésitations chez Horizons

Au sein du parti philippiste, le poids de la responsabilité se fait sentir. « On décidera mardi entre le vote contre ou l’abstention, mais on ne souhaite pas que le budget échoue », a expliqué au Monde le président de la Commission des Affaires sociales, Frédéric Valletoux.

Le signe d’une hésitation ? « Même des hauts gradés » d’Horizons ont été surpris par la position formulée par leur patron, affirme un ministre.

« Je ne comprends plus Édouard Philippe (..) Et, quand j’écoute les députés Horizons, je ne suis pas certaine que je sois seule à ne plus le comprendre », a cinglé l’ancienne ministre et députée Renaissance Agnès Pannier-Runacher.

Selon des sources concordantes, le président des députés Horizons, Paul Christophe, avait laissé entendre que son groupe pourrait approuver le PLFSS.

Vendredi, lors du vote de la partie recettes, sur les 34 députés que compte le groupe Horizons et apparentés, 19 ont pris part au vote. Et quatre ont approuvé le texte, à rebours de la ligne du parti.

Ceux qui rééditeront un vote positif lors du vote global « devront se poser la question de leur appartenance à Horizons », avertit un proche d’Édouard Philippe.

« Qu’il arrête de régler ses comptes » avec Macron

Candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, le maire du Havre avait déjà suscité un flot de critiques après son appel à une démission « ordonnée » d’Emmanuel Macron et à la tenue d’une élection présidentielle anticipée. Sa position sur le Budget de la Sécu a remis une pièce dans la machine.

« Le fait qu’il fasse un pas de côté comme ça, ne pas être capable de mettre ses ambitions personnelles de côté pendant quelque temps, pour moi, ça le discrédite », juge une ministre qui lui est pourtant favorable.

« Qu’il arrête de régler ses comptes avec Emmanuel Macron », a lancé Xavier Bertrand (LR), pour qui Édouard Philippe cherche à « accélérer le calendrier électoral ».

« Je suis dubitatif sur l’idée d’incarner le créneau du désordre quand son électorat potentiel est très attaché à l’ordre », glisse un proche d’Emmanuel Macron.

Des critiques balayées au nom de la « cohérence » du parti. « Il y aurait quelque chose d’assez surprenant à ce que l’on rende les 34 députés Horizons responsables du vote des 577 députés de l’Assemblée », rétorque le secrétaire général d’Horizons, Christophe Béchu.

Position de rupture

La sortie du maire du Havre a aussi ses défenseurs. « A la fin, pour quelqu’un qui est candidat à l’élection présidentielle, ça va être compliqué d’expliquer la situation des finances publiques », souligne une députée Renaissance.

« Il exprime ce que beaucoup pensent dans le socle : y’en a marre de donner autant aux socialistes », ajoute un cadre du camp présidentiel.

« Édouard Philippe ne veut pas être le porteur du bilan de Macron », abonde un ancien ministre pour qui le président d’Horizons veut être « celui qui a dit non à la suspension de la réforme des retraites ».

Lors d’un discours devant les maires du parti, mi-novembre, Édouard Philippe s’était dit « très fier » que ses députés aient unanimement rejeté cette suspension en se disant qu’« il faut tenir cette position même si elle est impopulaire, parce que c’est l’intérêt de la France ».

Dimanche, le secrétaire général délégué d’Horizons Pierre-Yves Bournazel a appelé Sébastien Lecornu à actionner le 49.3. « S’il utilisait le 49.3, il se placerait dans une position bien plus simple » mais « c’est sa responsabilité de le faire ou de ne pas le faire », a déclaré Édouard Philippe lundi soir.

Catégories: France

À 100 jours des municipales, l’Assemblée adopte la création d’un statut de l’élu local

jeu, 11/12/2025 - 09:29

« Nous y voilà », lance, soulagé, le député LR Philippe Gosselin, à la tribune. Près de deux ans après son dépôt au Sénat, en janvier 2024, la proposition de loi visant à créer un statut de l’élu local a définitivement été adoptée ce lundi par l’Assemblée nationale. La copie a été approuvée à l’unanimité par les députés — en seconde lecture, comme elle l’avait été au Sénat le 22 octobre dernier.

À moins de 100 jours des élections municipales prévues les 15 et 22 mars, le texte, transpartisan, était attendu par les élus des deux chambres, qui sont parvenus à s’accorder sur une copie similaire. Empêtré jusqu’ici dans l’instabilité parlementaire et ministérielle, surtout depuis la dissolution du 9 juin 2024, son examen avait été reporté à plusieurs reprises. « On aurait aimé que ce soit réglé lors du Congrès des maires (fin novembre) », admet un député macroniste.

Allongement du congé électif

Initialement portée par la ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, Françoise Gatel, lorsqu’elle était sénatrice, la proposition de loi ambitionne de « simplifier, sécuriser et encourager » la fonction de l’élu local, grâce à une trentaine d’articles. Parmi eux, une hausse des indemnités perçues par les maires et leurs adjoints, progressive pour les communes n’excédant par 20 000 habitants, puis d’environ 4 % pour celles allant de 10 000 à 20 000 habitants, et de 10 % pour celles de moins 500 habitants.

Dans un contexte où, a rappelé le chef du groupe communiste à l’Assemblée, Stéphane Peu, 1 500 maires ont démissionné de leur mandat entre 2020 et 2023, le texte prévoit également l’octroi d’un trimestre supplémentaire de retraite par mandat exécutif local. Une mesure limitée, par les sénateurs, à trois trimestres maximum — contre huit, en première lecture à l’Assemblée.

Autres mesures phares du texte : l’allongement à 20 jours de la durée du congé électif, dont peut bénéficier un salarié candidat à une élection locale, le remboursement obligatoire des frais de transport et de séjour des élus locaux, lorsqu’ils représentent leur collectivité, et l’extension de la protection fonctionnelle à l’ensemble des conseillers municipaux (seules les personnes exerçant un mandat exécutif y avaient droit depuis 2024).

« Il y a des votes qui ont une signification particulière »

Tout comme un amendement prévoyant la création d’un statut de l’élu local étudiant, défendue par la députée Renaissance Violette Spillebout, et adopté. Ce dernier vise à encourager « nos jeunes à prendre part au débat », a-t-elle défendu. Également, le texte prévoit de faciliter l’exercice du mandat local pour les personnes en situation de handicap, grâce à une prise en charge désormais obligatoire, par la collectivité, des frais spécifiques de déplacement, d’accompagnement et d’aide technique liés au mandat. Et ce, alors que la proportion d’élus portant un handicap s’élève à « 0,1 % », à rebours des « 16 % de la population » ayant un handicap, détaille le député écologiste Sébastien Peytavie.

Bien que le texte ait été adopté à l’unanimité, certaines voix dans l’hémicycle se sont montrées plus réservées quant à sa finalité : « Renforcer le statut de l’élu local sans renforcer les moyens des collectivités territoriales, ce n’est que créer de la frustration, a plaidé le député écologiste Emmanuel Duplessy, mais nous ne pouvons pas faire comme si le temps ne pressait pas. »

Même si cette adoption n’est qu’une « étape » et « ne règle pas tout », reconnaît le co-rapporteur macroniste Didier Le Gac, « l’essentiel, c’est qu’on y soit arrivé ». Et sa collègue Violette Spillebout d’ajouter : « Il y a des votes qui ont signification particulière, celui de ce soir en fait partie. »

Catégories: France

Budget Sécu : le gouvernement a déposé un amendement portant la hausse des dépenses d’assurance maladie de 2 à 3 %

jeu, 11/12/2025 - 09:29

Il reste 24 heures avant le vote crucial à l’Assemblée nationale sur le budget de la Sécurité sociale. La ministre de la Santé a alors annoncé ce lundi avoir déposé un amendement pour augmenter l’objectif des dépenses de l’assurance maladie « de 2 à 3 % » pour tenter de décrocher une majorité.

« Pour un budget de la Sécurité sociale sincère au regard des derniers débats parlementaires, j’ai déposé un amendement portant l’Ondam -les dépenses d’assurance maladie- de 2 à 3 % », a indiqué Stéphanie Rist sur X. C’est « une sorte d’équilibrage » notamment pour « rendre compte du fait qu’il n’y aura pas de hausse des franchises médicales » en 2026, car « il n’y a pas de majorité parlementaire pour cela », a-t-elle précisé ensuite sur le plateau de BFMTV.

À l’intention des écologistes, le ministre de l’Économie Roland Lescure avait confirmé dimanche qu’il devrait y avoir un dernier amendement pour augmenter l’objectif des dépenses de l’assurance maladie, revendication importante de ce groupe. La ministre de la Santé avait affiché l’« objectif » de porter une augmentation de 3 % de ces dépenses.

Si cet amendement est adopté, « ça sera un des éléments importants dans notre décision » sur l’ensemble du texte, a fait valoir à l’AFP la patronne des députés écologistes Cyrielle Chatelain. L’abstention du groupe écologiste et social, qui compte 38 députés, pourrait être nécessaire pour éviter un rejet du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, une hypothèse non négligeable à ce stade.

Appel à l’abstention écologiste

Le sénateur de Paris Yannick Jadot, ancien candidat à la présidentielle, a appelé les députés écologistes « au minimum à s’abstenir » mardi, estimant auprès de l’AFP qu’il ne fallait « pas sanctionner un compromis » sur lequel Les Écologistes ont pesé.

Alors que les écologistes ont voté vendredi contre le volet recettes du budget de l’État, le patron du PS Olivier Faure a espéré pour sa part lundi que le « geste du gouvernement » d’augmenter l’objectif des dépenses d’assurance maladie « les amènera à faire le bon choix » sur le budget de la Sécu.

Interrogée sur les chances d’un vote positif mardi, Stéphanie Rist a répondu sur BFMTV que « c’est très difficile à dire » et que « chaque groupe regarde les uns et les autres » pour se positionner. Et « j’ai mené des réunions avec beaucoup de groupes aujourd’hui sur le côté technique (…) pour que chacun puisse voter en conscience », a-t-elle déclaré.

Si le texte n’est pas adopté, le gouvernement a maintes fois averti que le déficit de la Sécu plongerait autour des 30 milliards d’euros en 2026, contre 23 en 2025. « Si le PLFSS est adopté : dépenses de santé maîtrisées malgré le déficit. En cas de rejet : dérive massive, plus de 30 milliards d’euros de déficit », a réaffirmé la ministre sur X. Même si le vote mardi est positif, le projet de budget de la Sécurité sociale devra faire encore un aller-retour avec le Sénat avant son adoption définitive.

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« Le vote va être très serré » : pour Sébastien Lecornu, ça passe… ou ça ne casse pas

jeu, 11/12/2025 - 09:29

Qui connaît la proximité de la porte-parole du gouvernement avec l’Élysée et Matignon sait que ses mots ne sont jamais choisis au hasard. À deux jours du vote décisif des députés sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), Maud Bregeon assurait dans la Tribune Dimanche, qu’en cas de rejet de ce texte budgétaire, une démission de Sébastien Lecornu « n’aurait pas de sens ». Car le chef du gouvernement ne l’envisage pas. « Même si le budget tombe, il ne se passera rien », confirme un ex-ministre.

Côté Élysée, l’heure n’est pas non plus aux grandes manœuvres. Un changement de Premier ministre comme une nouvelle dissolution de l’Assemblée semblent désormais exclus. L’entourage d’Emmanuel Macron garantit que « dissoudre n’est pas le souhait du président, qui veut toujours un compromis ».

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Prisonnier de la méthode

jeu, 11/12/2025 - 09:29

Quelques jours après sa nomination, Sébastien Lecornu nous accordait un entretien dans lequel il reconnaissait que son gouvernement était « sous la tutelle du Parlement ». Un exercice démocratique accompli quand les élus ont effectivement un sens aigu des responsabilités.

Mais, depuis, les débats sont passés et l’on aura assisté à tout le contraire. En lieu et place du parlementarisme et dans une forme de sectarisme abouti, on aura surtout noté l’absence de dialogue, personne ne tenant compte de la situation du pays. Et s’il était louable de chercher le compromis au sein d’une Assemblée éclatée et dans une France qui n’en a pas la culture, force est de constater que le Premier ministre se sera vite retrouvé prisonnier de la méthode.

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« Sales connes » : polémique autour des propos de Brigitte Macron en marge d’un spectacle d’Ary Abittan

jeu, 11/12/2025 - 09:29

C’est une vidéo qui fait jaser sur les réseaux sociaux. Elle a été publiée ce lundi par le média people Public. On y voit Brigitte Macron échangeant avec l’humoriste de 51 ans Ary Abittan, ce dimanche soir aux Folies Bergère, avant la tenue de son spectacle intitulé « Authentique ». La scène se passe en coulisses. « Brigitte Macron venait de sortir de la salle, car le spectacle avait pris du retard et n’avait pas encore commencé », raconte un spectateur.

« Ça va, t’es comment ? », demande alors l’épouse du chef de l’État, accompagnée de sa fille Tiphaine Auzière. « J’ai peur (…) de tout », lui répond Ary Abittan, en présence du producteur Gilbert Coullier. Brigitte Macron lui lance alors, en riant : « S’il y a des sales connes, on va les foutre dehors (…) Surtout des bandits masqués ».

Un incident survenu la veille

La Première dame fait allusion à l’incident survenu la veille. Selon le collectif Nous Toutes Paris Nord, « quatre militantes » sont intervenues samedi aux alentours de 20 heures, équipées d’un masque d’Ary Abittan où la mention « violeur » figurait sur le front.

Une référence à l’accusation de viol sur une jeune femme de 24 ans qui a visé l’acteur fin 2021. « Ary Abittan violeur », ont également scandé les activistes féministes, avant d’être évacuées par la sécurité et huées par le public. Ce n’est pas la première fois que des féministes manifestent à l’occasion d’un spectacle de l’humoriste.

L’acteur de « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? » a été mis en examen et soumis à un contrôle judiciaire dans le cadre de cette affaire, avant que la justice ne prononce un non-lieu en avril 2024. Une décision confirmée en appel en janvier 2025.

« Brigitte Macron n’approuve pas cette méthode radicale »

« Brigitte Macron insulte les féministes mobilisées contre la programmation par les Folies Bergère de Bolloré d’Ary Abittan accusé de viol », s’est indignée sur le réseau X la députée de La France insoumise Sarah Legrain. « Un non-lieu n’efface pas la parole et les ITT d’une femme », a-t-elle ajouté.

Interrogé par l’AFP, l’entourage de l’épouse d’Emmanuel Macron a assuré qu’il ne fallait « voir dans cet échange qu’une critique de la méthode radicale employée par ceux qui ont perturbé, masqués, le spectacle d’Ary Abittan samedi soir pour empêcher que l’artiste se produise sur scène ». « Brigitte Macron n’approuve pas cette méthode radicale », ajoute cette même source.

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Nouvelle défense pour Marine Le Pen

jeu, 11/12/2025 - 09:29

Plusieurs soutiens de Marine Le Pen l’exhortaient à changer de stratégie. En première instance dans l’affaire des assistants parlementaires des eurodéputés RN, elle avait usé et abusé des attaques frontales contre une justice qualifiée de politique. Et martelé un argumentaire sur le thème « on avait le droit de faire ce qu’on a fait ».

Sans succès. La condamnation, lourde, s’était élevée à quatre ans de prison dont deux ans ferme pour détournement de fonds publics, une grosse amende et une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, entravant ses chances de concourir pour 2027.

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Le futur maire de New York Zohran Mamdani va bien quitter son deux pièces du Queens pour la luxueuse résidence officielle

jeu, 11/12/2025 - 09:29

Zohran Mamdani va bien déménager. Après avoir laissé planer le doute, le maire élu de New York a annoncé lundi qu’il allait quitter le modeste appartement au loyer encadré qu’il occupe dans le Queens pour la luxueuse résidence officielle du maire, à Manhattan.

Le démocrate, qui prendra ses fonctions le 1er janvier, rejoindra le même mois Gracie Mansion, une maison d’un millier de mètres carrés construite en 1799 dans le très chic Upper East Side, au bord de l’East River, nichée dans un parc verdoyant, devenue résidence officielle en 1942.

Aucune obligation d’y habiter n’est faite aux édiles même si la plupart y ont vécu, à l’exception notable de Michael Bloomberg (2002-2013).

Une campagne axée sur le coût du logement

Dans un communiqué, Zohran Mamdani dit avoir pris cette décision avec sa femme, l’illustratrice Rama Duwaji, principalement pour des raisons de « sécurité » et quitter à regret le deux pièces que le couple occupe à Astoria, quartier du Queens peuplé d’immigrés, brassant des dizaines de nationalités différentes.

« Beaucoup de choses dans notre logement d’Astoria vont nous manquer. Préparer le dîner côte à côte dans notre cuisine, partager en soirée un trajet en ascenseur encore ensommeillé avec nos voisins, entendre la musique et les éclats de rire vibrer à travers les murs de l’appartement », écrit-il.

Zohran Mamdani a fait de la question du coût de la vie le cœur de sa campagne, promettant notamment plus de logements aux loyers encadrés.

Le fait qu’il habite lui-même habite l’un de ces appartements, pour un montant de 2.300 dollars par mois, lui a été reproché par ses opposants, qui estiment que son salaire d’élu à l’assemblée de l’Etat de New York et les revenus de sa femme permettaient au couple de s’offrir un appartement hors de ce cadre.

« Même lorsque je ne vivrai plus à Astoria, Astoria continuera de vivre en moi et dans le travail que je fais », promet encore l’élu.

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Municipales 2026 : 48 ans après son arrière-grand-père, un jeune candidat brigue la mairie de son village natal en Isère

jeu, 11/12/2025 - 09:29

Julien Roussillon, conseiller municipal depuis l’âge de 20 ans, ambitionne six ans plus tard de devenir maire du village de près de 1800 habitants où il a grandi : Artas en Isère. Au terme de ses deux mandats, le maire actuel Martial Simondant a en effet annoncé qu’il ne se représenterait pas.

« Il est venu me chercher, lorsque j’avais à peine 20 ans, raconte Julien Rousillon au Dauphiné Libéré. J’étais dans mes études. Je ne savais pas si j’allais avoir le temps de m’investir, puis j’y ai pris goût ». Au point d’envisager donc, de prendre les commandes de la mairie. Un poste qu’occupait pendant 42 ans son arrière-grand-père, de 1935 à 1977.

« Certains disent que je suis trop jeune »

Et preuve que la politique est ancrée dans sa famille, son grand-oncle a également été premier adjoint du village. « Tout un esprit de famille reste, mes parents travaillent encore pour la collectivité. », rapporte le jeune homme au journal local.

« Certains disent que je suis trop jeune. Des erreurs, je vais en commettre mais je les assumerai. Je suis porté par la fougue, cette passion pour mon village », poursuit-il.

Encarté Les Républicains, il finalise une liste sans étiquette. « J’ai des personnes de tous bords. Il y aura 95 % de renouvellement par rapport à l’équipe actuelle qui est épuisée. J’ai mis du temps pour la constituer, je suis assez perfectionniste », raconte à nos confrères cet ingénieur en logistique dans une entreprise en Suisse.

S’il est élu, son objectif consiste notamment à « retrouver de la solidarité et renouer des liens », en créant par exemple, « un espace de convivialité autour de la fontaine », dévoile-t-il.

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Municipales 2026 à Bernay : un candidat soupçonné d’avoir acheté des abonnés Facebook, il dénonce une cyberattaque

jeu, 11/12/2025 - 09:29

« Cyberattaque » ou achat délibéré de faux abonnés ? À Bernay (Eure), la campagne des municipales 2026 s’est brusquement tendue après l’étrange envolée du nombre d’abonnés de la page Facebook de la liste « Agir pour Bernay. Ensemble », menée par Francis Viez. Quelques heures après sa création, elle aurait attiré « près de 1 300 followers en quelques heures seulement », selon Actu, avant que ces chiffres ne soulèvent des soupçons de la part de liste adversaire, en lice pour les prochaines élections.

Mickaël Pereira, le directeur de campagne de la maire sortante Marie-Lyne Vagner, candidate à sa réélection, estime dans les colonnes d’Actu que son concurrent a eu recours à l’achat d’abonnés factices.

« De nouveaux followers tombaient toutes les secondes (…). Ce sont des méthodes illégales, s’insurge-t-il. On peut acheter des followers pour sa page personnelle, mais pour une campagne électorale, c’est illégal. »

« Un tiers non identifié »

Actuel premier adjoint au maire, il affirme à Actu disposer de captures d’écran prouvant l’apparition par centaines de profils fictifs asiatiques ou africains sur la page « Agir pour Bernay. Ensemble ».

Face à ces accusations, Francis Viez assure que sa liste a été la cible d’une opération extérieure : une « technique de déstabilisation » avec l’ajout « d’un millier de followers par un tiers non identifié ». « Toute personne de bon sens comprendra aisément qu’on ne gagne pas une élection à Bernay avec des followers hongrois ou roumains, mais en convainquant les électeurs bernayens », défend-il.

« Agir pour Bernay. Ensemble » n’accuse officiellement personne, mais Mickaël Pereira, qui aurait été mis au courant des rumeurs visant la liste dont il est le directeur de campagne, rejette toute implication : « Qu’ils m’expliquent comment on pirate un compte Facebook de campagne ; nous n’avons pas de hackers ».

Catégories: France

Municipales 2026 à La Rochelle : le député Olivier Falorni, défenseur de l’aide active à mourir, officialise sa candidature

jeu, 11/12/2025 - 09:29

Il s’est imposé comme l’un des acteurs politiques les plus visibles du débat sur la fin de vie et l’euthanasie en France. Le député apparenté MoDem de Charente-Maritime Olivier Falorni a officialisé dimanche sa candidature aux élections municipales à La Rochelle, scrutin où il avait échoué de justesse en 2020 face à un ancien allié.

« Je suis candidat pour être le maire de notre grande famille rochelaise qui a tant besoin d’être à nouveau réunie autour d’un beau projet partagé », a écrit le député de 53 ans dans un communiqué.

À l’Assemblée nationale, Olivier Falorni a été rapporteur d’une proposition de la loi créant un « droit à l’aide à mourir », adoptée en mai 2025. Dix ans plus tôt déjà, il s’écriait « il faut une loi » lors des débats sur la loi Claeyes-Leonetti (sur la sédation profonde et continue qui encadre aujourd’hui la fin de vie), évoquant la mort de sa mère au terme d’un douloureux cancer dans les années 2000. « Ma première question au gouvernement à Marisol Touraine, alors ministre de la Santé, portait sur la fin de vie », rappelait en avril dernier dans nos colonnes le député, arrivé au Palais-Bourbon il y a 12 mois.

Un scrutin serré en 2020

En juin, le maire divers gauche de La Rochelle, Jean-François Fountaine, avait annoncé sa démission à 73 ans, dont onze passés à la tête de la ville, pour passer la main à l’un de ses adjoints, Thibaut Guiraud. À neuf mois des élections, Olivier Falorni avait qualifié la manœuvre de « triste pantalonnade ».

Jean-François Fountaine et lui, tous deux anciens socialistes, s’étaient épaulés dans le passé lors de candidatures dissidentes leur ayant valu d’être exclus de leur parti.

Aux législatives de 2012, Olivier Falorni avait battu Ségolène Royal avec le soutien de Jean-François Fountaine ; deux ans plus tard, aux municipales de 2014, le second avait de même reçu l’appui du premier face à une autre candidate investie par le PS.

Mais en 2020, les anciens amis, devenus rivaux, s’étaient affrontés lors des municipales à La Rochelle, et Jean-François Fountaine, soutenu cette fois par le PS, avait remporté la mairie avec 181 voix d’avance seulement.

Outre Thibaut Guiraud, dauphin désigné de Jean-François Fountaine qui ne s’est pas encore lancé officiellement, Olivier Falorni affrontera notamment Maryline Simoné, candidate investie par le PS, parmi d’autres prétendants déjà déclarés.

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« La guerre agricole menace chaque jour un peu plus » : l’appel au réveil d’Annie Genevard

jeu, 11/12/2025 - 09:29

Dans une France agricole affaiblie, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a appelé lundi l’ensemble de la chaîne alimentaire « à agir » face à « la guerre agricole » qui « se prépare », en lançant des « conférences de la souveraineté alimentaire » destinées à définir une stratégie agricole nationale sur dix ans.

« La guerre agricole menace chaque jour un peu plus et il est temps d’agir », a martelé la ministre, estimant que l’actualité mondiale, avec la guerre en Ukraine, la politique douanière américaine ou les taxes chinoises, dissipe aujourd’hui « l’illusion » d’une paix prospère durable, dans un discours appelant à un « grand réveil alimentaire » depuis le marché de gros de Rungis.

« Depuis 2014, le financement de la politique agricole et alimentaire chinoise par habitant a bondi de 40 % ; celle des États-Unis de 86 % ; celle de la Russie de 15 %. Et celle de l’Union européenne a reculé de 19 %. C’est une erreur historique à laquelle il faut faire barrage », a-t-elle développé, appelant à lutter en Europe « contre les tentations de la décroissance portées par quelques thuriféraires du décadentisme ».

La FNSEA dénonce un coup de communication

Dans un discours martial, faisant écho à son appel au « réarmement » alimentaire en févier dernier, la ministre a lancé officiellement une série de conférences, promises par la loi d’orientation agricole de mars 2025, qui se dérouleront sur plusieurs mois, par filières de production et au niveau régional, pour des conclusions en juin.

Le lancement à Rungis, premier marché international de produits frais, du « grand réveil alimentaire », a été chaleureusement accueilli par des acteurs industriels, de la distribution ou les coopératives agricoles mais boudé par les syndicats agricoles — à l’exception des Jeunes agriculteurs (JA).

Le premier d’entre eux, la puissante Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), participe bien aux conférences — qui ont déjà démarré — mais a boycotté le rendez-vous de Rungis, vu comme « s’apparentant davantage à une opération de communication » qu’un acte politique majeur.

Le premier syndicat goûte assez peu ce retour « symbolique » à Rungis, où Emmanuel Macron avait en 2017 prôné une stratégie de « montée en gamme », depuis percutée par l’inflation et la concurrence accrue sur les marchés.

La colère gronde toujours dans les campagnes

Huit ans plus tard, l’ambiance est morose. Après deux hivers de colère dans les campagnes, le monde agricole reste au bord de l’explosion, entre crises sanitaires dans l’élevage et prix en berne.

La colère gronde en France, où la mobilisation s’organise, portée par la Confédération paysanne et la Coordination rurale, contre la politique d’abattage systématique de bovins touchés par la dermatose. La FNSEA prépare, elle, une manifestation le 18 décembre à Bruxelles contre l’accord de libre-échange UE-Mercosur ou la taxe carbone aux frontières pour les engrais.

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Municipales 2026 à Annecy : le candidat LFI veut réquisitionner les logements vacants et la gratuité des transports en commun

jeu, 11/12/2025 - 09:29

Réquisitionner les logements vacants pour les personnes les plus vulnérables « dont en priorité, les quelque 300 Annéciens qui dorment dehors ». Voilà l’une des propositions phares de Vincent Drême, tête de liste de « l’Avenir en commune », soutenue par La France Insoumise (LFI) à Annecy, à trois mois des élections municipales 2026.

D’après les derniers chiffres de l’Insee, sur lesquels s’appuie le parti, Annecy comptait 5 500 logements vacants en 2022, soit 7,3 % des logements. Le candidat souhaite confier une partie de ces biens aux personnes dans le besoin, « dont, en priorité, les quelque 300 Annéciens qui dorment dehors », via des « réquisitions » votées par le conseil municipal, détaille le Dauphiné Libéré. Vincent Drême assure que la mesure est « parfaitement faisable ».

Une proposition loin d’être inédite. Pour faire face à une demande croissante d’hébergement d’urgence, le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle annonçait en juin dernier la réquisition des bâtiments vacants. Mais pour plusieurs associations, dont Droit au logement 38 qui manifestait samedi dernier pour demander la réquisition des bâtiments vides, aucun logement n’a encore été mis à disposition.

Des transports en commun gratuits

Outre la réquisition des logements vacants, Vincent Drême propose la gratuité des transports en commun et de la cantine scolaire. « Il s’agit de services publics qui devraient être accessibles à tous, sans réserve », plaide Vincent Drême dans le journal local. « Le coût de la vie est déjà assez élevé comme ça, nous devons soulager le portefeuille des gens », le candidat âgé de 29 ans. À Paris, le candidat (Les Écologistes) et adjoint aux mobilités d’Anne Hidalgo, David Belliard, propose lui aussi de rendre les déplacements en bus gratuit pour les habitants de la capitale.

Comment le candidat à Annecy compte-t-il financer ces deux initiatives ? « Tout est une question de choix », répond-il au Dauphiné Libéré. « Si le Grand Annecy n’avait pas donné 1 million d’euros de subvention pour le Lyon-Turin, un projet que nous dénonçons, il aurait pu faire autre chose avec. » Pour la cantine à zéro euro, « elle peut se budgétiser si on abandonne certains grands projets qui ne font pas l’unanimité et qui sont impactant pour les finances publiques ».

Le candidat souhaite également vouloir « remettre de la démocratie dans la vie municipale annécienne », d’après le Dauphiné Libéré. Pour cela, s’il est élu, chaque pétition recueillant les signatures d’au moins de 5 % de la population ferait l’objet d’un débat en conseil municipal, et éventuellement d’un référendum local.

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Marine Tondelier remporte la primaire des Écologistes et se déclare candidate à la présidentielle de 2027

jeu, 11/12/2025 - 09:29

Le résultat est tombé ce lundi. Sur le réseau social X, Marine Tondelier annonce qu’elle a été désignée candidate pour représenter Les Écologistes à la primaire et à l’élection présidentielle.

« Un immense merci aux militant·es pour leur confiance renouvelée. La campagne commence dès cet après-midi auprès des victimes du projet de loi de finances. TENEZ BON, NOUS ARRIVONS », écrit la secrétaire nationale des Écologistes.

Elle est arrivée en tête avec 86 % des suffrages. Son adversaire, Waleed Mouhali, conseiller municipal à La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine), a remporté 14 % des suffrages des 54 % des militants qui ont participé au vote, qui était ouvert depuis vendredi, a annoncé lundi le parti.

« Il faut se battre ensemble »

« Une désignation pour l’élection présidentielle qui se passe bien et sereinement, c’est assez historique dans ce mouvement », a souligné devant la presse la cheffe des Ecologistes, qui sera donc la seule représentante du parti à la primaire de la gauche.

« Tout invite à l’humilité », en raison de la montée de l’extrême droite dans le pays, a ajouté Marine Tondelier, dont le slogan pour la primaire sera « Tenez bon, nous arrivons ».

« Rien ne pourra se faire seul (..) il faut se battre ensemble », a encore ajouté cette grande défenseuse de l’union de la gauche, qui a précisé que dans les prochaines semaines, elle « rendrait visite à des victimes du budget qui est en train d’être examiné au Sénat et à l’Assemblée nationale ».

« Je n’avais rien contre les ambitions présidentielles de Marine Tondelier », a pour sa part déclaré son adversaire défait Waleed Mouhali, qui a précisé qu’il se montrerait « loyal et exigeant » envers la secrétaire nationale du parti.

Marine Tondelier, 39 ans, est à la tête du parti depuis 2022. Elle a été réélue en avril dernier avec 73 % des voix.

La primaire de la gauche est portée par le PS, les Écologistes, Génération.s et les ex-députés LFI Clémentine Autain (L’Après) et François Ruffin (Debout !). Mais ni les communistes, ni le dirigeant de Place publique Raphaël Glucksmann, ni le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon - les deux personnalités de gauche les plus avancées dans les sondages - ne souhaitent à ce stade y participer.

Ses modalités, encore en discussion, tout comme la date de ce scrutin, prévu en principe pour octobre 2026, doivent être présentées mi-décembre.

Marine Tondelier affrontera dans la primaire François Ruffin et Clémentine Autain, qui ont déjà fait acte de candidature, et possiblement un représentant socialiste, peut-être le Premier secrétaire du parti, Olivier Faure, dont elle est proche.

« Je fais confiance aux électeurs de gauche et des Écologistes pour choisir la meilleure candidature », a déclaré Marine Tondelier à ce sujet lundi.

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Municipales 2026 à Brest : liste tirée au sort, référendums annuels… le projet de démocratie directe d’un candidat sans programme

jeu, 11/12/2025 - 09:29

Mathieu Le Morzellec ne promet aucun programme, sinon de faire de Brest (Finistère) un laboratoire de la démocratie directe. À 47 ans, cet animateur de loisirs auprès de jeunes porteurs de handicap s’est mis en tête de créer une liste pour les élections municipales 2026, composée de citoyens tirés au sort baptisée « Brest démocratie directe ». « Moi je ne cherche pas à être élu, je serai en bas de la liste si besoin », confie-t-il dans une interview à Ouest-France.

Mi-décembre, il tirera au hasard entre 200 et 300 personnes à partir des listes électorales. Il ira ensuite « faire du porte à porte auprès des gens tirés au sort », explique-t-il au Télégramme. « On sait très bien que l’on ne va pas faire un gros score, donc ce n’est pas très engageant pour ceux qui acceptent. C’est surtout une façon de soutenir l’initiative » poursuit-il. D’après le journal local, Mathieu Le Morzellec doit réunir 55 personnes pour constituer une liste complète.

Et son choix de se présenter sans programme n’a rien d’un oubli. « Si on donne le pouvoir aux citoyens de décider, ce n’est pas pour arriver devant eux avec un programme déjà ficelé », affirme-t-il au Télégramme.

Le maire « serait un simple porte-plume »

Si sa liste parvient à convaincre les Brestois, l’animateur de loisirs entend d’abord créer une assemblée de citoyens dans chaque quartier : « Les propositions qui en émaneraient seraient examinées par des commissions temporaires et dédiées. Les décisions seraient ensuite votées par 50 personnes tirées au sort. Pour les grandes décisions, quatre référendums par an seront organisés », détaille Mathieu Le Morzellec à Ouest-France. Et d’ajouter : « Le maire, lui, serait un simple porte-plume. »

Un modèle qui, d’après lui, « s’inspire beaucoup de la Suisse. Je suis parti du constat que la démocratie représentative telle qu’on la connaît aujourd’hui ne fonctionne pas, elle favorise la corruption », explique-t-il, tandis que « la démocratie directe responsabilise les citoyens ».

Aux élections municipales de 2020, Mathieu Le Morzellec était parvenu à constituer une liste complète, qui a récolté 2,12 % de suffrages. S’il ne s’attend pas à ce que sa liste soit élue cette fois, il ne désespère pas et conclut dans les colonnes du Télégramme : « Changer le système, c’est un combat qui prendra des décennies. »

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Budget de la Sécu : qui va voter pour ? Qui va voter contre ? Nos estimations avant un scrutin décisif pour Lecornu

jeu, 11/12/2025 - 09:29

Chaque voix comptera. La tension monte ce lundi 8 décembre, à la veille d’un vote de l’Assemblée nationale sur le budget de la Sécurité sociale. Alliés du gouvernement, Horizons et Les Républicains ont annoncé qu’ils ne voteraient pas ce texte, qui comporte notamment la suspension de la réforme des retraites. Dans l’opposition, le Parti socialiste devrait finalement voter pour, après avoir obtenu « une série d’avancées », se félicitait Olivier Faure.

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) « n’est pas parfait, mais il est le meilleur budget possible », expliquait le Premier ministre Sébastien Lecornu ce week-end. Le Parisien fait le point sur les positions de chaque groupe politique à l’Assemblée nationale.

Ils vont voter pour
  • Renaissance (91 députés) et le MoDem (36 députés)

Sans surprise, le parti présidentiel Renaissance et la formation de l’ancien Premier ministre François Bayrou vont voter pour le projet de loi. « Nous avons conscience que c’est un budget d’attente, un budget imparfait », a reconnu Gabriel Attal ce lundi sur France inter, mais son adoption est « nécessaire », plaide l’ex-locataire de Matignon.

« Nous ne sommes pas des irresponsables », avait assuré vendredi le président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale Marc Fesneau, rappelant que l’absence de budget de la Sécurité sociale entraînerait une hausse du déficit.

  • Le Parti socialiste (69 députés)

Le patron du PS Olivier Faure a appelé ce lundi ses députés à voter pour le texte. « Il y a eu toute une série d’avancées (…) Le Premier ministre s’est engagé (sur la suspension de la réforme des retraites), il s’est montré fiable dans toute la discussion. Je souhaite que nous puissions à notre tour être fiables et faire en sorte que ce budget soit adopté », a-t-il déclaré sur BFMTV.

Si tous les députés socialistes décident de suivre leur Premier secrétaire mardi, le nombre de voix favorables au budget de la Sécu, en ajoutant celles de Renaissance et du MoDem, mais sans comptabiliser les voix potentielles d’autres députés, 196 votes pour.

Ils vont voter contre
  • La France insoumise (71 députés) et PCF (17 députés)

La gauche de l’hémicycle va voter, là aussi sans surprise, contre le budget de la Sécurité sociale. Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard a d’ailleurs vivement critiqué la position des socialistes annoncée ce lundi matin, appelant les parlementaires à désobéir.

Olivier Faure « valide 6 milliards d’euros d’économie sur la santé, une hausse du prix des mutuelles de 1 milliard d’euros, une limitation à 1 mois des arrêts de travail ou encore 500 millions d’euros d’économies sur les personnes atteintes de maladies chroniques comme le diabète », écrit-il, avant de lancer : « Les députés socialistes vont-ils suivre cette folie, abandonnant le programme sur lequel ils ont été élus et rejoignant ainsi la majorité macroniste ? »

  • Le Rassemblement national (123 députés) et UDR (16 députés)

L’extrême droite le martèle depuis le début des discussions budgétaires : elle s’opposera aux PLFSS et au PLF (actuellement discuté au Sénat). Sur LCI ce dimanche, le vice-président RN de l’Assemblée nationale a estimé que le texte porté par Sébastien Lecornu est « un calcul sur le dos des Français ». Nous serons « parfaitement nombreux et totalement présents » pour voter contre l’ensemble du projet de loi, a abondé Jean-Philippe Tanguy sur RTL.

Si tous les députés communistes, LFI, RN et UDR sont présents et votent contre le budget de la sécu, le compteur affichera 227 votes contre.

Ils voteront contre ou s’abstiendront
  • Les Républicains (49 députés)

Il manque donc, sur le papier, une trentaine de voix au gouvernement pour faire passer le PLFSS. Sur TF1 ce lundi, le député LR Michel Barnier a annoncé qu’il s’abstiendra, « comme beaucoup d’autres parlementaires ». Au sein de son groupe Droite républicaine, « quelques élus » voteront pour le texte, mais une majorité suivra la consigne de Bruno Retailleau : l’abstention ou le vote contre.

Lors du vote de la partie « recettes » du texte vendredi, 20 députés LR étaient présents dans l’hémicycle : six avaient voté pour, 14 s’étaient abstenus.

  • Horizons (34 députés)

Du côté d’Horizons aussi, on ne soutiendra pas massivement le PLFSS. Le texte n’est pas « votable », jugeait la semaine dernière Édouard Philippe. « Nos députés ne souhaitent pas voter en faveur de ce projet de loi », confirme sur BFMTV ce lundi Jérémie Patrier-Leitus, parlementaire du Calvados, qui déplore la suspension de la réforme des retraites. Lors du scrutin sur la partie recettes, quatre députés seulement du parti d’Édouard Philippe avaient voté pour et 15 s’étaient abstenus.

Si les parlementaires qui ont voté pour la partie recettes du PLFSS confirme leur vote mardi, le gouvernement pourra donc compter sur le soutien de 10 députés supplémentaires venus d’Horizons et de LR.

Ils pourraient voter pour, voter contre ou s’abstenir
  • Liot (22 députés) et Les Écologistes (38 députés)

Deux groupes peuvent encore faire basculer le scrutin. Les députés Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot) pourraient en partie soutenir le PLFSS pour s’assurer qu’un budget soit adopté. Lors du vote sur la partie recettes vendredi, neuf d’entre eux s’étaient prononcés en faveur du texte.

Les écologistes, eux, semblent hésiter entre abstention et votre contre. Le gouvernement prévoit de déposer un dernier amendement mardi pour augmenter l’objectif des dépenses de l’Assurance maladie. « J’espère que ce geste du gouvernement les amènera à faire le bon choix », a-t-il déclaré Olivier Faure alors que Les Écologistes avaient voté vendredi contre la partie recettes du budget.

Si les députés écologistes s’abstiennent, sur le papier, le PLFSS ne passera pas : on comptabilise (une configuration favorable au gouvernement, avec aucun vote contre des députés LR et Horizons) 215 voix pour et 227 contre. Restent les neuf députés non-inscrits. S’ils décident de soutenir le texte, l’écart se réduit à seulement trois voix : 224 pour, 227 contre. La présence et la participation de chaque groupe seront donc essentielles dans le résultat du scrutin mardi.

Pour l’exécutif, l’heure est grave. Le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, a mis en garde sur France 3 contre une « crise politique », « économique » et « sociale » en cas de rejet du PLFSS. S’il n’est pas adopté, le gouvernement a maintes fois averti que le déficit de la Sécu plongerait autour des 30 milliards d’euros en 2026, contre 23 en 2025.

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Budget 2026, guerre en Ukraine et Louvre en grève : les infos à retenir ce midi

jeu, 11/12/2025 - 09:29

Le vote fatidique sur le Budget qui approche, le président ukrainien qui vient chercher du soutien à Londres, le personnel du Louvre appelé à faire grève ou encore de nouvelles mesures pour se protéger du danger des airbags Takata… On fait le point sur l’actu.

L’info à ne pas louper

Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a appelé ce lundi ses députés à voter pour le projet de budget « de compromis » de la Sécurité sociale (PLFSS) afin qu’il puisse être adopté mardi en nouvelle lecture à l’Assemblée nationale. « Il y a eu toute une série d’avancées », a indiqué Olivier Faure sur BFMTV/RMC, citant notamment la suspension de la réforme des retraites.

Le vote des socialistes et des écologistes prend une importance cruciale avec le refus de LR et d’Horizons de soutenir ce projet de budget qui ferait, selon eux, trop de concessions à la gauche.

Vendredi, le volet recettes du PLFSS a été adopté grâce à plusieurs compromis (sur la CSG ou l’abandon de l’augmentation des franchises médicales…) mais aussi grâce aux nombreux absents dans l’hémicycle, notamment dans les rangs du Rassemblement national. L’adoption, mardi, de la partie consacrée aux dépenses, - avec la suspension de l’emblématique réforme des retraites, puis le vote sur l’ensemble du texte - s’annonce beaucoup plus incertaine.

Ce qu’il faut aussi retenirÇa vous concerne

La série noire des airbags Takata continue, en Nouvelle-Calédonie et à la Réunion. Deux nouveaux décès ont été récemment recensés en France. Pour pallier ce danger, les services de l’État ont renforcé les actions à l’encontre des constructeurs, avec une nouvelle étape dès le 1er janvier : la vérification systématique lors du contrôle technique des véhicules dotés d’airbags Takata en « stop drive ». Il s’agit d’une injonction du constructeur à ne plus utiliser le véhicule. Concrètement, si la voiture est équipée d’un airbag Takata en « stop drive » — et uniquement dans ce cas — elle sera mise automatiquement en contre-visite en raison du danger potentiellement mortel que l’airbag représente.

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Présidentielle 2027 : Nathalie Arthaud annonce sa candidature, sa quatrième depuis 2012

jeu, 11/12/2025 - 09:29

La porte-parole du parti d’extrême gauche Lutte ouvrière (LO), Nathalie Arthaud, a annoncé lundi sa candidature à la présidentielle 2027. Il s’agit de sa quatrième participation au scrutin présidentiel depuis 2012, elle qui avait réuni 0,56 % des suffrages exprimés en 2022.

« Lutte ouvrière sera présente à la présidentielle 2027. Lors de notre congrès (ce week-end), nous avons voté que je serai candidate pour Lutte ouvrière lors de cette présidentielle », a annoncé Nathalie Arthaud lors d’une conférence de presse à Paris.

La formation trotskiste sera également présente aux élections municipales dans 250 villes l’an prochain. Pour ces élections, Nathalie Arthaud, enseignante de 55 ans, représentera elle-même LO dans la ville de Pantin (Seine-Saint-Denis).

Sa quatrième candidature depuis 2012

Pour celle qui a remplacé Arlette Laguiller en décembre 2008 comme porte-parole et visage de Lutte ouvrière, il s’agira en 2027 de la quatrième candidature à l’Elysée, après 2012 (0,56 % des suffrages exprimés), 2017 (0,64 %) et 2022 (0,56 %). « Nous sommes les seuls à porter la voix du monde du travail », s’est justifiée Nathalie Arthaud.

Devant la presse, tout en dénonçant « le retour du service militaire, tout comme l’augmentation du budget de l’armée », elle a mis en garde contre « la guerre sociale, la guerre que le grand patronat et le gouvernement mènent contre les travailleuses et les travailleurs ».

« Tous les partis politiques masquent cette guerre sociale et font diversion ils se chamaillent pour savoir qui gérera demain les affaires de la bourgeoisie », a insisté la porte-parole de LO, souvent critique de La France insoumise, qu’elle juge trop réformiste.

Renversement révolutionnaire de la société capitaliste

Lutte ouvrière, qui « défend l’idée d’un renversement révolutionnaire de la société capitaliste par le prolétariat », prône notamment l’interdiction des licenciements, l’augmentation des salaires et l’expropriation des banques. Le parti revendique 8 000 adhérents.

Enseignante en économie-communication à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), Mme Arthaud est militante LO depuis ses 18 ans, après un sport-études à Lyon puis un passage en hypokhâgne dans un lycée chic de la capitale des Gaules.

Pour ses premières élections, Mme Arthaud, née le 23 février 1970 à Peyrins (Drôme) d’un père garagiste et d’une mère comptable, a obtenu 0,84% aux européennes de 2009, puis 1,42% aux régionales de 2010 en Rhône-Alpes.

La présence à la présidentielle de l’autre parti d’extrême gauche traditionnellement représenté aux échéances nationales, le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), est compromise depuis que ce dernier s’est divisé fin 2022 entre deux partis: le NPA-Révolutionnaires et le NPA-l’Anticapitaliste.

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