Le centre Delwendé de la communauté des Sœurs missionnaires d'Afrique accueille à Ouagadougou des femmes accusées de sorcellerie et jetées au ban de la société burkinabé. Des femmes âgées que l'AFD a décidé de mettre notamment à l'honneur, à l'occasion de la Journée Internationale de la Femme, en leur offrant à chacune des pagnes Faso dan fani tissés pour elles et en partageant des moments très forts en émotions.
Centre Delwendé de Sakoula en périphérie de Ouagadougou. Elles sont 190, là, âgées, recluses, oubliées de tous, frappées d'infamie parce qu'accusées de sorcellerie. Cette institution, tenue par les Sœurs missionnaires d'Afrique, est la seule à les considérer et à les recueillir en toute humanité.
"Le centre compte 190 pensionnaires parmi lesquels 5 hommes (…) Auparavant le centre recevait toutes sortes de patients atteints de troubles mentaux. Aujourd'hui, [ce sont surtout les personnes accusées de sorcellerie]. Des accusations qui causent beaucoup de dépressions, et de pathologies liées à l'émotionnel », explique Soeur Vickness Muleya en préambule de la rencontre.
Ici, les femmes mènent plusieurs petites activités économiques parmi lesquelles le filage de coton, le jardinage, l'élevage, la fabrication du soumbala (un condiment local), de savon, ou encore le recyclage des déchets.
Mais elles restent totalement marginalisées. Aussi Sœur Vickness, au nom de chacun et chacune, témoigne-t-elle d'une profonde reconnaissance quant à la visite de l'AFD au centre. « Je vous remercie pour ce que vous avez fait aujourd'hui. C'est un don magnifique pour les pensionnaires d'avoir le contact avec vous », confie-t-elle.
Surtout à l'occasion de la Journée Internationale de la Femme.
Et de rappeler, dans son introduction, l'évolution, malgré tout, de la condition féminine, mais aussi les progrès qu'il reste à faire, avec la volonté « d'avancer en développement vers l'émancipation totale de la femme dans notre société ».
Triste phénomène de société que ce centre. Ce sont sur ces femmes, sur ces grands-mères, frappées du plus cruel ostracisme, que l'AFD a tenu à faire un focus pour la journée du 8 mars. Car elles font aussi parties des multiples facettes de la Femme Sahélienne.
Près de vingt personnels AFD ont répondu spontanément présents à l'appel dans une délégation conduite par le Secrétaire Général de la Direction régionale Grand Sahel, Hervé Kahane, qui reconnaît avoir été « profondément touché » par la rencontre. « Je pense qu'on a tous été émus », témoignera-t-il à l'issue de l'évènement.
« Quand on regarde les problématiques de genre, on constate une inégalité en matière de droits fondamentaux. Ces femmes ont perdu toute reconnaissance sociale », explique Anne-Marie Zouré Sawadogo, Chargée de mission Genre et Education à l'AFD Direction régionale Grand Sahel.
En organisant cette rencontre l'AFD souhaite « interpeller les consciences » quant à ces femmes bannies par leur famille. Des femmes plongées dans un dénuement social des plus extrêmes. Des femmes à qui on ne permet tout simplement plus d'exister.
Pour leur rendre hommage l'idée est simple. Il s'agit de leur confectionner des pages faso dan fani pour la Journée Internationale de la Femme et d'aller les leur remettre en personne en passant un moment avec elles.
Si au départ, l'ambiance est quelque peu protocolaire, la posture du groupe et le prétexte de la rencontre brisent la glace. Et c'est chaque femme du centre que chacun et chacune ira symboliquement draper du pagne hommage. Les visages se détendent, retrouvent des sourires que l'on devinait rares. Jusqu'à la joie. Une joie en partage. Au point de sortir les tambours pour une fête tout à fait improvisée. Au point, à la fin, de danser pour célébrer.
Un contraste saisissant qui montre à quel point il est possible d'impacter des personnes avec la seule force de la considération que l'on peut avoir à leur égard. Les collaborateurs et collaboratrices présents, qui représentaient essentiellement des métiers support, ont pu, grâce à cette immersion sur le terrain, donner encore plus de sens à leur travail à l'AFD.
Le fait qu'elles tissent toutes du coton pour contribuer aux moyens de subsistance du centre donne, par exemple, une petite idée de développement à Noelie Coulibaly, gestionnaire. Elle imagine équiper les femmes de métiers à tisser pour qu'elles transforment sur place le fil et qu'elles augmentent ainsi leurs sources de revenus. Simplicité de l'évidence.
Reste que le vœu le plus cher émis par les femmes de Delwendé est de retrouver leur famille, leur vie d'avant. « On pourrait mobiliser des psychologues, des assistantes sociales pour des prises en charge individualisées afin de les aider à renouer ces précieux liens », réfléchit quant à elle Anne-Marie.
Les idées sont là, plantées dans le terreau fertile de la journée.
Et quand on écoute le poignant témoignage d'Antoinette, pensionnaire depuis 6 ou 7 ans, on se rend mieux compte de la souffrance et du déchirement que peuvent occasionner des allégations de sorcellerie. Elle qui a tout perdu de sa vie d'avant.
Un témoignage qui est une ode au respect et à la dignité humaine, et en particulier de la Femme. Un témoignage qui nourrit une interpellation nécessaire.
Retrouvez ci-dessous en images toute l'ambiance d'un 8 mars pas comme les autres.
DIAPORAMA
Et le Directeur de l'agence de Ouagadougou, Gilles Chausse, de conclure : « Reconstruire du lien social tout comme lutter contre l'ignorance sont au cœur à la fois des missions, des stratégies et des actions financées par l'AFD au Burkina Faso.
Nous œuvrons, par notre engagement dans ce pays, pour des sociétés encore plus humaines. A travers cette initiative simple, l'équipe de l'agence de Ouagadougou est fière d'avoir permis de montrer que des actions de solidarité nous rappellent les défis qu'il convient de relever, en particulier en faveur des femmes. Au-delà du seul 8 mars, sur la durée, ‘On est ensemble', aussi pour ces causes ».
Visitez le site de l'Agence Française de Développement (AFD) www.afd.fr
A l'occasion de la Journée Internationale de la Femme au Burkina Faso, l'AFD propose un regard singulier sur différentes facettes de la Femme Sahélienne à travers une mini série d'articles découverte. L'exclusion, la paix, l'entrepreneuriat, le développement, autant de thèmes abordés sous le prisme d'initiatives de femmes symboles qui font bouger les lignes.
David Cadasse, Ifrikia Kengue et Anne Marie Sawadogo Zouré (AFD DR Sahel)
Pour la commémoration de la 164e Journée internationale de la femme, le thème retenu par le Burkina Faso est "Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : défis et perspectives". Le choix de ce thème vise à attirer davantage l'attention sur l'accès limité des femmes aux services financiers. Pour approfondir la réflexion, un panel réunissant les femmes venues des 13 régions du pays a été organisé ce samedi 6 mars 2021 à Ouagadougou.
Au cours du panel organisé autour du thème de la commémoration de la Journée internationale de la femme, deux communications sont livrées aux participants. La première porte sur le e-commerce pour booster les activités économiques des femmes dans un contexte de défis sécuritaires et sanitaires, et la deuxième sur l'inclusion financière des femmes à travers le numérique : quelles stratégies pour une meilleure appropriation des services financiers digitaux ?
Ces communications visent à promouvoir l'utilisation des services financiers numériques auprès des femmes. "Il s'agira de nous permettre de mieux connaitre les services financiers numériques disponibles ainsi que leurs avantages, de nous encourager à utiliser les services financiers numériques dans nos transactions courantes et de nous présenter les possibilités que le e-commerce offre ainsi que ses avantages dans un contexte de défis sécuritaires et sanitaires", précise la ministre en charge de la Femme, Marie Laurence Ilboudo.
Parce que les femmes ont un accès limité aux services financiers et que cet accès limité est exacerbé par les crises sécuritaire et sanitaire, les différentes réflexions qui sont menées devraient aussi contribuer à trouver des alternatives pour atténuer les effets de ces crises sur les activités économiques des femmes, selon Marie Laurence Ilboudo, ministre de la promotion de la femme.
À l'issue du panel, des recommandations sont formulées à l'endroit du gouvernement, afin qu'il invite les fournisseurs de services financiers disponibles sur le marché à développer des produits adaptés aux besoins des femmes .
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Au Burkina Faso, l'Union européenne accompagne et soutient activement le gouvernement pour la mise en œuvre de la Stratégie nationale Genre et des politiques d'égalité entre les hommes et les femmes à travers de nombreuses initiatives.
L'égalité entre les femmes et les hommes est une priorité transversale pour l'Union européenne, et la dimension genre est intégrée dans toutes les politiques ou programmes. A travers ses appuis budgétaires, l'UE intègre le genre dans plusieurs indicateurs. A titre d'exemples, citons l'appui à la mise en œuvre de la budgétisation sensible au genre pour avoir des politiques et des programmes sectoriels capables de transformer positivement la situation des femmes, des enfants et des groupes en situation de vulnérabilité.
L'accompagnement de l'UE a aussi porté sur les violences basées sur le genre avec la mise en place d'un répertoire des structures de prise en charge pour une meilleure information auprès de la population. En termes de santé, cet appui budgétaire soutient le programme national de gratuité des soins pour les femmes enceintes, avec pour objectif de réduire la mortalité maternelle mais aussi la planification familiale.
Outre cela, le "programme Population", en cours de mise en œuvre avec l'appui de plusieurs partenaires, a un large impact sur la santé sexuelle et reproductive, la planification familiale et les Violences basées sur le genre (VBG) sur l'ensemble du territoire. Ce programme a permis de renforcer le leadership des femmes, de sensibiliser les communautés, de renforcer les offres de service et de développer des services de proximité tout en œuvrant pour la mise en œuvre des politiques nationales.
A cette date, plus de 450 000 personnes ont été formées ou sensibilisées directement sur la promotion sociale, 438 structures d'accueil et de prise en charge des VBG ont été soutenues et 2 306 cas de VBG ont pu être pris en charge par les structures d'accueil.
Dans le cadre de l'autonomisation des femmes, l'UE a appuyé la formation professionnelle et l'accès à l'emploi de plus de 20 000 femmes. En lien avec le nouveau plan d'action genre 2021-2025 de l'Union européenne et la Stratégie nationale Genre 2020-2024 du Burkina Faso, l'UE finance des programmes pour le renforcement du leadership et la participation de la femme à la vie politique, aux contrôles citoyens et dans le suivi des politiques publiques, en vue d'influencer les prises de décisions au niveau local.
L'UE travaille avec la société civile, y compris les organisations de femmes, pour favoriser la cohésion sociale et empêcher la propagation de l'extrémisme violent dans le pays. Les partenaires soutenus par l'UE veillent également à ce que les femmes soient toujours représentées dans les cadres de concertation locaux et nationaux et à ce que leurs voix soient entendues.
Pour l'édition 2021, le thème retenu du 8-Mars, au niveau international, est : « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 ». Si la crise sanitaire a fait plus de victimes chez les hommes que chez les femmes, la crise économique risque de peser plus lourdement sur l'emploi des femmes, aggravant leur précarité et renforçant les inégalités entre les femmes et les hommes au travail.
Cette Journée internationale des femmes, célébrée dans de nombreux pays à travers le monde, est une occasion pour faire le bilan de la situation des femmes, et surtout préparer l'avenir et les opportunités pour les futures générations de femmes. L'égalité entre les hommes et les femmes et l'autonomisation des femmes sont des valeurs et priorités fondamentales de l'Union européenne.
Avec ses partenaires gouvernementaux et non-gouvernementaux, l'UE demeure attachée à la promotion, à la protection et au respect intégral de tous les droits des femmes et filles : le droit à l'éducation et à la formation , le droit à la santé sexuelle et reproductive, le respect de leurs droits économiques et sociaux pour garantir leur autonomisation, la participation de manière égale à la sphère publique et privée, la fin de toutes les formes de violence envers les femmes et les filles ou issues de groupes minoritaires.
Sur le plan national, le thème de la célébration du 8-Mars 2021 est : « Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : défis et perspectives ». Les technologies et solutions numériques peuvent accélérer les progrès en matière d'égalité entre les hommes et les femmes et l'autonomisation des femmes dans des domaines tels que l'éducation, l'emploi et l'entrepreneuriat, ainsi que dans la prévention de la violence de genre et de la lutte contre ce phénomène. Les services électroniques, tels que la finance numérique, peuvent créer des opportunités pour accroître l'autonomie économique des femmes en améliorant l'accès aux services financiers et leur utilisation.
La Délégation de l'Union européenne au Burkina Faso reste donc solidaire des autorités et des populations dans leurs efforts de promotion de la paix, de la stabilité et du développement socioéconomique, avec un regard attentif sur l'impact et le rôle de la femme.
A l'occasion de la Journée internationale des femmes, rejoignez-nous pour renforcer et concrétiser l'égalité entre les femmes et les hommes, pour un Burkina Faso prospère et inclusif.
A propos de l'Union européenne
L'Union européenne est constituée de 27 Etats membres qui ont décidé de mettre graduellement en commun leur savoir-faire, leurs ressources et leur destin. Ensemble, durant une période d'élargissement de plus de 50 ans, ils ont construit une zone de stabilité, de démocratie, et de développement durable tout en maintenant leur diversité culturelle, la tolérance et les libertés individuelles. L'Union européenne est déterminée à partager ses réalisations et ses valeurs avec les pays et les peuples au-delà de ses frontières.
En savoir plus : https://eeas.europa.eu/delegations/burkina-faso_fr
Contact presse : Dimitri KABORE, Dimitri.KABORE@eeas.europa.eu / +226 25 49 29 00
Alors que les pays et les communautés se relèvent peu à peu d'une pandémie dévastatrice, une opportunité s'offre à nous de mettre enfin un terme à l'exclusion et à la marginalisation des femmes et des filles. Mais pour ce faire, il nous faut agir maintenant. Les femmes doivent avoir la possibilité de jouer un rôle à part entière dans l'élaboration des décisions cruciales actuellement prises par les pays pour affronter et se relever de la pandémie de COVID-19 - des choix qui auront des répercussions sur le bien-être des populations et de la planète tout entière pour les générations à venir.
Dans cette optique, il faut éliminer les barrières historiques, culturelles et socioéconomiques profondément ancrées qui empêchent les femmes de s'assoir à la table des décisions, si l'on veut garantir une répartition plus équitable des ressources et du pouvoir. On constate, par exemple, que les femmes occupent les emplois les moins bien rémunérés, nombre d'entre elles occupant des formes d'emploi extrêmement précaires. Dans le contexte de la crise de la COVID-19, les femmes ont pratiquement deux fois plus de chances que les hommes de perdre leur emploi. En effet, la pandémie fera considérablement augmenter le taux de pauvreté des femmes et creusera l'écart de pauvreté entre femmes et hommes.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) oeuvre avec les pays du monde entier pour lutter contre ces inégalités. Notre nouvelle note de politique nous éclaire sur la façon dont un revenu de base temporaire pour les femmes des pays en développement pourrait être en partie une solution.
Le PNUD fait valoir qu'un investissement mensuel judicieux de 0,07 pour cent du PIB des pays en développement permettrait à 613 millions de femmes en âge de travailler et vivant dans la pauvreté d'absorber le choc de la pandémie. Cela contribuerait également à la sécurité et à l'indépendance économiques dont les femmes ont besoin pour pouvoir participer plus largement aux décisions qui pourraient faire changer leur avenir.
Malgré les obstacles, les femmes, en particulier les jeunes femmes, sont à l'avant-garde des mouvements diversifiés et inclusifs pour le changement social qui ont lieu en ligne et dans la rue. Elles jouent notamment un rôle de chef de file dans la lutte contre les changements climatiques mais aussi en faveur de l'économie verte et des droits des femmes.
Et nous savons qu'un leadership et une représentation plus inclusifs génèrent des démocraties plus fortes, une meilleure gouvernance et des sociétés plus pacifiques. En témoigne par exemple la recherche d'ONU Femmes qui démontre que la participation des femmes au processus de paix accroît les chances de faire durer les accords de paix beaucoup plus longtemps.
Cependant, nous n'avançons pas encore assez vite. A notre rythme actuel, il faudra encore 130 ans avant que l'égalité des genres parmi les chefs de gouvernement ne devienne réalité. Pour faire évoluer la situation, le PNUD s'emploie à donner davantage de voix aux femmes et à promouvoir leur participation et leadership au sein des institutions publiques, des parlements, de l'appareil judiciaire et du secteur privé.
En 2019, grâce à notre soutien, les pays du monde entier ont mis en place environ 180 mesures différentes, allant des quotas électoraux à des politiques efficaces en matière d'égalité des genres. Et l'outil COVID-19 Global Gender Response Tracker (en anglais) du PNUD et d'ONU Femmes aide les gouvernements, dans le cadre de leur réponse à la pandémie, à identifier et à combler les lacunes, allant des moyens de lutter contre la violence sexiste à la redistribution des tâches non rémunérées.
Si l'on veut reconstruire en mieux après la crise de la COVID-19 et remettre comme il faut les objectifs mondiaux sur la bonne voie, nous ne pouvons pas simplement revenir au monde d'avant. Nous devons faire les choses différemment. Cela signifie qu'il faut éliminer les barrières qui empêchent les femmes et les filles de passer au premier plan. Cette année, la Journée internationale des femmes est un cri de ralliement pour la Génération Égalité. Il est temps d'exploiter enfin pleinement le pouvoir du leadership des femmes pour assurer un avenir plus égalitaire, plus inclusif et plus durable.
Achim Steiner, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)
La ministre de la Culture et du Tourisme, Elyse Foniyama Ilboudo, invite les femmes, à l'occasion du 8 mars 2021, à exploiter au maximum possible, les plateformes numériques pour assurer la promotion de leurs oeuvres et services.
La communauté internationale marquera, de nouveau, une halte pour célébrer la 164e édition de la Journée internationale de la femme, ce 8 mars 2021.
C'est l'occasion pour moi de souhaiter une bonne fête à toutes les professionnelles des filières du livre, de la musique, des arts plastiques, du tourisme, de la restauration, du musée, du cinéma et de l'audiovisuel, des arts vivants et du spectacle qui œuvrent, remarquablement, pour le rayonnement national et international de notre pays.
Cette commémoration, immortalisant l'un des symboles des luttes révolutionnaires, met en évidence l'importance primordiale de la contribution des femmes à l'édification d'une société harmonieuse, résolument tournée vers les progrès économique et social.
Notre pays, en proie à une double crise sécuritaire et sanitaire, célèbre la présente édition sous le thème : « Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : Défis et perspectives ».
Il est attendu des femmes du monde de la Culture, des Arts et du Tourisme qu'elles profitent de ces instants, également consacrés à la réflexion et à la prospection, pour se mettre, dans leur ensemble, au diapason des outils numériques, afin de mieux valoriser leurs compétences et connaissances.
Je les invite donc à exploiter, le maximum possible, les plateformes numériques pour assurer la promotion de leurs œuvres et services. Mon espoir, que ces braves dames parviennent à réaliser leur autonomie financière et économique, en contribuant à l'émergence de véritables chaines industrielles dans les domaines de la Culture et les Industries.
Puisse Dieu combler toutes les femmes par une santé parfaite, une paix profonde et un bonheur total dans leurs familles respectives !
Bonne fête de 8-Mars à toutes et à tous !
Dr Elise Foniyama ILBOUDO/THIOMBIANO
Les femmes de l'Union pour le progrès et le changement (UPC) souhaitent une bonne fête de la femme à toutes les femmes du monde. A travers une déclaration, la présidente Jacqueline Souratié, invite les femmes de son parti à encadrer leurs actions en vue d'entreprendre un changement pour l'amélioration de la situation de la femme au Burkina.
Femmes du Burkina Faso, militantes de l'Union pour le Progrès et le Changement,
Le 8 mars a été institué journée internationale des droits de la femme par l'Organisation des Nations Unies en 1977 pour rappeler toutes les œuvres menées par la communauté internationale en faveur de l'amélioration de la condition des femmes. Pour nous les Femmes, chaque jour doit être l'occasion de dresser un bilan personnel de l'évolution de notre situation et en particulier chaque 8 MARS.
Nous devons recadrer nos actions en vue d'entreprendre des changements pour l'amélioration de la situation de la femme. Le thème International est : « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 ». Le thème National (Burkina Faso) est : « Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : Defies et perspectives ».
Dans ce thème international de 2021, être leader c'est avoir une vision et se battre pour la matérialiser. Aujourd'hui le leadership féminin s'impose et en réalité, il ne doit être ni féminin ni masculin. Les femmes et les filles apportent une contribution significative pour une relance plus égalitaire suite à la pandémie de la Covid-19.
Partout dans le monde, avec le confinement les femmes sont confrontées à une augmentation de la violence domestique, des tâches non rémunérés, du chômage et de la pauvreté. La plupart des pays qui ont mieux réussi à contenir la vague de la pandémie de la Covid-19 et répondre à son impact sanitaire ainsi qu'à l'ensemble de ses répercussions socio-économique sont dirigés par des femmes. Le gouvernement du Danemark, Ethiopie, Finlande, Allemagne, Islande, Nouvelle-Zélande et Slovaquie sont des exemples qui ont été largement reconnues pour la rapidité, la détermination et l'efficacité de leur réponse nationale à la Covid-19, ainsi que pour la compassion dont elles ont fait preuve dans leur communication sur la santé publique.
Dans le thème national de 2021, les temps ont changé. La technologie doit permettre aux femmes d'effectuer des transactions financières grâce à un simple téléphone portable. Toutefois, si les pays africains ont été parmi les pionniers de la finance numérique, des milliers de personnes (dont une majorité de femmes) n'ont pas accès aux services financiers numériques.
Ces personnes sont restées bloquées sur la vente forcée de leur volaille et récolte. Dans ces conditions, comment sortir de la spirale de la pauvreté ? La révolution numérique à travers l'inclusion financière est audacieuse. Notre pays comme d'autres sont confrontés aux défis sécuritaires. Les hommes prennent la fuite et très souvent c'est les femmes qui restent sur place.
Grâce au numérique, elles reçoivent de l'argent de l'extérieur (des projets humanitaires et d'autres personnes) pour assurer la survie de la famille.
Même en zone sécurisée, le système bancaire classique présente des procédures complexes qui ne facilitent pas l'inclusion financière et le numérique. D'où la nécessité d'apprendre aux Femmes l'utilisation de cet outil qui leur permettra d'avoir accès à l'inclusion financière.
Sachant que 85% des Femmes sont en milieu rural ou en périphérie des centres urbains souvent plus difficiles que le village, certaines soient les 15% en milieu urbain et ne maîtrisant pas le numérique :
Faut-il créer une infrastructure de paiement numérique interopérable à travers le pays et integer le volé formation systématique des Femmes ?
Mettre en place des systèmes d'identification numérique équitables pour toutes les personnes en assurant la sécurité du système financier ?
Trouver les meilleures méthodes pour concevoir et fournir des services financiers numériques favorisant au maximum l'égalité femmes-hommes ;
Chers Burkinabé, chères sœurs !
Les Femmes de l'UPC appellent à l'union des filles et fils de ce pays qui passe forcément par la réconciliation nationale, la cohésion sociale pour le bon vivre ensemble afin de donner la force au tissu social pour permettre aux Femmes d'entreprendre de vrais changements en vue de l'amélioration de la situation de la femme et partant, des familles et du pays.
Paix aux âmes de nos chers disparus, prompt rétablissement à ceux qui souffrent toujours dans leur corps. Que Dieu dans sa grande miséricorde apaise les cœurs, donne la grâce du pardon libérateur à tous ceux qui sont déchirés dans leur cœur et leur âme. Au nom de la tolérance religieuse au Burkina Faso, nous osons dire que nous sommes depuis le Mercredi 17 Février dans un temps de pénitence, de pardon et de grâces catholique. Que Dieu bénisse le Burkina Faso.
Bonne commémoration à toutes les femmes et filles du Burkina Faso ;
Démocratie – Travail – Solidarité
Pour Le Bureau Politique National (BPN) et le Secrétariat Exécutif National (SEN) de l'UPC,
La Présidence de l'Union Nationale des Femmes
Jacqueline SOURATIE épouse KONATE
A l'occasion du 08 mars 2021, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), dans une déclaration signée par son Secrétaire exécutif, Lassané Sawadogo, indique que son parti est résolument engagé dans tous les combats contre les inégalités et les discriminations.
A l'instar d'autres pays du monde, le Burkina Faso commémore ce
8 mars 2021, la 164ème journée internationale de la Femme sous le thème « Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : défis et perspectives ».
Pour le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), l'énoncé du thème de cette journée traduit l'ambition du gouvernement de lutter pour l'inclusion financière numérique des femmes et de lutter contre les discriminations économiques.
Notre parti, conformément à son idéal social-démocrate, est résolument engagé dans tous les combats contre les inégalités et les discriminations quelle qu'en soit la nature.
C'est sur la base de cet engagement que le MPP se distingue comme le parti avant-gardiste de la lutte pour l'amélioration continue du mieux-être de la femme. Une des nombreuses illustrations de cet engagement est le souci constant d'accorder un intérêt particulier à la représentation des femmes sur les listes électorales. Les résultats obtenus à la dernière double consultation électorale de novembre 2020, sans être satisfaisants indiquent cependant un progrès.
Notre parti salue la disponibilité du Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE et du gouvernement qui n'ont de cesse, d'œuvrer au quotidien à l'épanouissement et l'autonomisation de la femme burkinabè dans tous les secteurs de la vie socioéconomique du Burkina Faso.
Plusieurs décisions fortes ont été mises en œuvre pour la promotion de la femme dont l'engagement du Président du Faso d'accorder 30% de places de femmes dans le gouvernement.
Autre action symbolique qui dénote de l'intérêt du Président du Faso à la cause de la femme, c'est sa participation constante et personnelle aux forums d'échanges directs organisés par l'Exécutif avec les faitières des femmes de notre pays à chaque journée internationale depuis son accession aux plus hautes charges de l'Etat en 2015.
En ce 8 mars solennellement dédié à la Femme, le MPP souhaite que cette 164ème commémoration soit une journée d'introspection et de prise de décisions courageuses et réalistes qui impacteront positivement le quotidien des femmes burkinabè.
Excellente journée dans la joie et dans la solidarité avec toutes les femmes du Burkina Faso.
Démocratie – Egalité – Progrès
Le Secrétaire Exécutif
Lassané SAVADOGO
L'opération Barkhane, en coopération avec les différentes armées partenaires (Forces armées sahéliennes) poursuivent leurs efforts dans la région dite des "trois frontières". Elles ont mené des opérations de harcèlement des Groupes armés terroristes (GAT) dans le Liptako et le Gourma.
En effet, le 24 fevrier 2021, la Force Barkhane a opéré des frappes aériennes dans les régions de N'Daki au Mali. Les frappes ont permis de neutraliser plusieurs groupes armés terroristes.
Le 26 février 2021, dans le Liptako, précisément au sud du d'Indelimane, un groupement de GAT a été repéré par des aéronefs de la Force Barkhane. Le communiqué précise que des mirages 2000 en vol, ont procédé à une frappe de plusieurs bombes.
Dans la même opération, le Groupement commando (GC) de la force Barkhane a été déployé sur la zone. Cette action combinée à permis de neutraliser de nombreux GAT, de détruire 3 armes d'infanterie, 3 mitrailleuses, de nombreuses minutions, 12 motos et 5 équipements de communication.
Lefaso.net
« Archives et modernisation de l'administration : les enjeux de la loi 047-2019/AN régissant les archives au Burkina Faso ». C'est sous ce thème que l'Union nationale des archivistes du Burkina Faso (UNAr-BF) marque, ce samedi 6 mars 2020, une halte sur le métier.
Dénommée « Journée de l'Archiviste burkinabè assermenté, JABA », l'activité est placée sous la présidence du directeur de cabinet du président du Faso, Seydou Zagré, le patronage du secrétaire général du gouvernement et président du Conseil national des archives, Stéphane Sanou, et avec pour parrain, l'ancien président de l'Assemblée nationale, Soungalo Apollinaire Ouattara (qui a été aussi ministre de la Fonction publique), dont la contribution a été saluée dans l'évolution du secteur au Burkina.
La journée a été essentiellement marquée par des communications relatives à l'historique de l'élaboration de la loi 047-2019/AN régissant les archives au Burkina Faso et ses enjeux. « Il est important qu'on puisse conserver les traces de l'histoire, que les archives puissent éclairer le présent. Aujourd'hui, plus que jamais, dans un monde tourmenté, confronté à des défis multiples, où il n'y a pas de solutions définitives, figées, il est important qu'on puisse suivre les choses au quotidien », justifie le président de l'activité, Seydou Zagré, pour qui, cette journée est une excellente opportunité pour montrer l'importance du métier.
Selon le directeur de cabinet du président du Faso, l'histoire des nations doit se construire aujourd'hui et c'est au quotidien qu'il faut, convainc-t-il, avoir les gestes qui permettent de la conserver pour éviter tout ce qui peut ramener derrière. Il a donc saisi le cadre pour interpeller tout le monde à tout faire pour que les archives au Burkina soient bien gérées.
Référence à la politique nationale sur la question, M. Zagré a rappelé que la filière des archives ne date que de 2011 (filière logée à l'ENAM), mais qu'en quelques années, des efforts ont été faits pour que les services des archives puissent occuper la place qui leur revient de droit au sein de leur administration. En dépit de ces efforts consentis, il reconnaît avec les acteurs qu'il faut en faire davantage pour permettre au secteur de jouer pleinement son rôle pour le bonheur à la fois des citoyens et de la nation.
Le parrain, Soungalo Apollinaire Ouattara, a simplement exhorté ses filleuls à persévérer dans leur engagement pour la promotion de la bonne gestion archivistique au service de la bonne gouvernance, de la modernisation de l'administration.
L'archivisme, une science
Selon le secrétaire général du gouvernement, Stéphane Sanou, la fonction de « gestion des archives » est enfin valorisée au Burkina, en raison des innovations introduites dans la nouvelle loi de 2019 régissant les archives au Burkina Faso. « De la préservation physique des énormes passifs d'archives créés depuis les indépendances à l'introduction du numérique aujourd'hui dans nos quotidiens, beaucoup d'efforts ont été consentis. Cependant, les risques de pertes et de fuite de données restent des facteurs qui rendent complexe votre profession d'archiviste. C'est en cela que votre capacité d'actualiser vos connaissances et votre professionnalisme est plus que jamais sollicitée. Nous nous accordons pour souligner que l'archivisme est une science. C'est dire que comme toute science, sa scientificité est attachée à sa capacité d'évoluer, d'innover, de créer de la nouveauté », a exprimé le président du Conseil national des archives, Stéphane Sanou.
En plus de leurs valeurs comme preuves, les archives servent de mémoire aussi bien pour les citoyens que pour les nations, a-t-il poursuivi, ajoutant que les documents produits sont conservés pour pouvoir se souvenir et disposer d'éléments nécessaires pour retracer l'histoire, car la vérité de l'actualité n'est pas toujours celle de l'histoire.
Les archives forment le patrimoine et l'identité de toute nation, dit-il. « Secret professionnel, respect du droit à la vie privée, devoir de mémoire, droit à l'information sont autant d'obligations qui illustrent une certaine ambiguïté dans l'accomplissement de votre métier », invite M. Sanou, exhortant les archivistes à persévérer dans la valorisation de la profession archiviste en vue d'accroître l'apport des archives à la bonne gouvernance.
Du plaidoyer auprès des autorités
Le président de l'Union nationale des archivistes du Burkina Faso (UNAr-BF), Ignace Bationo, est, quant à lui, revenu sur l'importance de la journée. Il a confié que le Conseil international des archives a décidé de consacrer une semaine au plaidoyer auprès des autorités, pour qu'elles puissent comprendre l'importance des archives et œuvrer à les préserver. « Les archives forment le patrimoine et l'identité de toute nation », affirme M. Bationo avant d'égrener quelques défis liés à leur secteur.
Il relève à ce titre qu'il y a un énorme passif d'archives importantes non encore traitées qui traînent dans les administrations pour diverses raisons, l'inexistence d'une politique unique de numérisation et de gestion électronique des documents administratifs, l'absence de formation adéquate en gestion électronique de documents au profit des gestionnaires de l'information documentaire, etc.
Des doléances qui ont rencontré une oreille attentive, le directeur de cabinet Seydou Zagré et le président du Conseil national des archives, Stéphane Sanou, ayant promis d'œuvrer en faveur de la prise en compte des préoccupations.
O.L
Lefaso.net
L'Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) a organisé un atelier le vendredi 5 mars 2021 à Dori sur le renforcement de la sécurité locale. La rencontre a réuni les comités locaux de paix, les comités d'action communautaire et les forces de défense et de sécurité venus de Sebba, Gorom-Gorom, Djibo, Seytenga… Un atelier tenu au tour du thème « le S4 (See Something Say Something, en français voir quelque, dire quelque chose).
Le Burkina Faso traverse l'un des moments les plus décisifs de son histoire. Le contexte sécuritaire devient de plus en plus préoccupant. L'Etat et ses partenaires ont opté non seulement pour un renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité mais aussi des civils à travers la participation citoyenne des populations dans ce combat. Parmi les nombreuses initiatives pour booster cette participation communautaire figure la création des comités locaux de paix et des comités d'action communautaire présents dans plusieurs localités de la région du Sahel.
Ainsi, dans le cadre de son projet « Acting Together For a Peaceful Coexistence In Sahel » financé par le gouvernement américain, dont l'objectif global est d'améliorer la cohésion sociale et la participation communautaire au maintien de la sécurité et de la sûreté de 12 districts, l'Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) a initié cette rencontre. Cette séance qui se veut participative connait la participation des comités locaux de paix venus de Djibo, de Gorom-Gorom, de Markoye, de Seytenga, de Sebba (…), et les forces de defense et de securité. Elle était placée sous le thème « le S4 (See Something, Say Something), outil de stratégies pour un environnement sécurisé au Sahel : forces, faiblesses et perspectives . »
Cette thématique a été développée par le commissaire de police Xavier Guaira, et Bazile Kiema, le commandant de la compagnie de la gendarmerie. Ceux-ci ont également passé en revue les attaques qui ont eu lieu dans la région du Sahel courant dernier trimestre de 2020 et les 15 premiers jours du mois de janvier 2021.
La communication introductive était « Etat des lieux de la contribution de l'UFC-Dori à l'amélioration de la participation citoyenne à la sécurité ». Aux termes de ces communications, les participants répartis en deux groupes ont réfléchi sur la stratégie S4 pour une meilleure participation citoyenne à la sécurité.
Quelles sont les difficultés rencontrées dans les localités ? Quelles sont les solutions envisageables et que faire pour améliorer l'intégration de cette méthode ? Suite aux travaux de groupes et les échanges, les participants ont énuméré quelques difficultés dont la mauvaise qualité de la téléphonie qui ne permet pas en temps opportun d'alerter les FDS, la lenteur de celles-ci une fois qu'une source les alerte, la peur de certaines personnes de dénoncer les positions des individus suspects.
Les participants ainsi que les communicateurs ont félicité l'UFC-Dori dans l'effort qu'elle fournit pour la cohésion sociale et le vivre-ensemble au Sahel. En termes de perspectives, les participants ont demandé à l'UFC-Dori de continuer dans la même lancée en multipliant les rencontres entre les différents corps de sécurité afin que ceux-ci se solidarisent et s'ouvrent à la population. Et à la population de continuer à utiliser les numéros verts dans la discrétion. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Daoula Bagnon
Correspondant Dori
Le syndicat national des agents de la garde de sécurité pénitentiaire (SYNAGSP) a tenu ce samedi 6 mars 2021 à Ouagadougou son sixième congrès ordinaire. Au cours des travaux, il a été question d'abord pour le bureau sortant de faire le bilan de sa gestion durant son mandat, de présenter les acquis engrangés et les imperfections. Au cours de ce congrès, il a aussi été question de renforcement des connaissances des militants et du renouvèlement du bureau.
L'équipe dirigée par Abdou-Dramane Thiombiano est en fin d'exercice. Elle a été élue pour un mandat de deux ans avec pour ambition de faire entendre et satisfaire les préoccupations qui sont le déblocage des carrières des agents, l'acquisition de matériels spécifiques et roulants et surtout la régularisation de la situation des dix agents membres du SYNAGSP et l'arrêt des affectations "arbitraires". A l'heure du bilan, le 6e congrès ordinaire du syndicat national des agents de la garde de sécurité pénitentiaire (SYNAGSP) a consisté à "rendre compte" aux militants de tout ce qui a été fait.
Satisfecit sur des points de revendication
Pour le secrétaire général du SYNAGSP, Abdou-Dramane Thiombiano, « grâce à la détermination, à la solidarité et au sens élevé des militants, la résistance a conduit à la réintégration des dix camarades et un réaménagement des affectations arbitraires ». Malgré cet acquis, il relèvera que les intéressés constatent toujours des difficultés. Notamment dira-t-il, les retenues sur salaire sans justificatifs qui vont de 65000 FCFA pour les uns à 10 000 ou 5000 FCFA.
Face à la situation que vivent les travailleurs, Abdou-Dramane Thiombiano a lancé un appel à la mobilisation et à la solidarité de tous les syndicats des travailleurs pour dire non aux "pratiques meurtrières" contre les "travailleurs honnêtes et dévoués". Sur la question des carrières au niveau du corps des GSP, il a déploré les avancements au même rythme des assistants et des contrôleurs, ce qui est une chose à corriger.
La tenue du 6e congrès était également l'opportunité pour les militants du SYNAGSP de faire le point des acquis et surtout revenir sur les points saillants qui peinent à trouver satisfaction. D'où l'appel lancé par le secrétaire général à tous les militants à s'unir et à lutter pour obtenir la satisfaction des points qui dorment dans les territoires du ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique.
Venu témoigner la solidarité de la Confédération générale des travailleurs du Burkina, (CGT-B), son secrétaire général, Bassolma Bazié, a exhorté les militants du SYNAGSP "à resserrer les rangs et surtout faire de la solidarité le socle de leur structure", car pour lui, "la solidarité permettra à la structure d'atteindre ses objectifs". Pour renforcer les connaissances des militants à mieux s'investir et se préparer pour les joutes futures, il a développé une communication sur « syndicalisme et discipline aux seins de forces de sécurité intérieure ».
Nouveau bail et nouveaux défis
Outre l'occasion de faire le bilan des actions réalisées durant l'exercice du mandat, le présent congrès a permis de renouveler le bureau. Ainsi, Abdou-Dramane Thiombiano, secrétaire général sortant en concurrence avec Omar Demi, a été réélu pour un nouveau bail de deux ans. Composé de douze membres, le nouveau bureau aura comme défi principal à relever la relecture des statuts et le règlement des indemnités de risque et de charge pénitentiaires des agents de la GSP.
J.E.Z.
Lefaso.net
Composition du nouveau bureau
Secrétaire général : Abdou-Dramane Thiombiano
Secrétaire général adjoint : Daouda Traoré
Trésorier : Hamed R. Zongo
Trésorier adjoint : Boukaré Sankara
Secrétaire à l'organisation : Jean Pagodé
Secrétaire à l'organisation adjoint : Djibril Thiombiano
Secrétaire aux relations extérieures : Yacouba Traoré
Secrétaire aux relations extérieures adjoint : Amidou Yonli
Secrétaire à l'information et à la mobilisation : Boukaré Sanogo
Secrétaire à l'information et à la mobilisation adjoint : Léopold Belemgobga
Secrétaire à la formation syndicale : Raogo Koudougou
Secrétaire à la formation syndicale adjoint : Moussa Ouédraogo
Le Ghana a remporté, dans la soirée du samedi 6 mars 2021, la finale de la Coupe d'Afrique des nations junior en battant l'Ouganda par deux buts à zéro. C'est le quatrième sacre des Black Satellites à cette compétition.
Ils étaient cités parmi les favoris de la compétition mais leur surprenante défaite face à la Gambie (1-2) avait jeté un doute au sein de leurs supporters.
Dans la soirée du samedi 6 mars 2021, ils ont confirmé tout le bien qu'on disait d'eux dans la CAN U-20. Les Black Satellites, tombeurs de la Gambie en demi-finale, se sont imposés face à la très ambitieuse équipe de l'Ouganda par deux buts à zéro (2-0).
Dans cette rencontre qu'ils ont légèrement dominée, les Ghanéens sont venus à bout de l'adversaire du jour grâce au doublé du jeune Daniel Afriyie Barnieh (22' et 51').
La Gambie, victorieuse devant la Tunisie en petite finale aux tirs aux buts (0-0, t.a.b 4-2), occupe la troisième marche du podium.
Joffrey Bazie dans le Onze type de la compétition
A l'issue de la finale, la CAF a rendu publique la liste des onze meilleurs joueurs de la CAN. On retrouve parmi eux l'ailier gauche des Etalons, Nino Joffrey Bazie. Auteur d'un somptueux but contre la Centrafrique, il a été désigné « Homme du match » à deux reprises sur les quatre rencontres disputées par le Burkina Faso.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Le Premier ministre Christophe Dabiré a reçu dans la matinée du jeudi 18 février 2021, en audience le secrétaire permanent du Centre national pour la coordination du mécanisme d'alerte précoce et de réponse. Au cœur de la rencontre, la remise du rapport de l'étude que cette structure a menée sur les défis sécuritaires dans la région de l'Est.
Suite à l'instruction de Christophe Dabiré, le Secrétariat permanent du Centre national pour la coordination du mécanisme d'alerte précoce et de réponse, une structure relevant de la Primature, a sillonné la région de l'Est pour mener une étude sur les défis sécuritaires dans ladite région.
A l'issue de cette mission, le secrétaire permanent du Centre national pour la coordination du mécanisme d'alerte précoce et de réponse, dirigé par le contrôleur général de police, Dieudonné Ouattara, a rendu son rapport. Celui-ci explique la méthodologie du travail : « Nous avons été sur le terrain mener des enquêtes pendant une dizaine de jours. Nous nous sommes entretenus avec tous les acteurs sur le terrain. Après les différentes analyses qui ont été faites dans nos services, nous sommes repartis faire la restitution de l'étude et le rapport provisoire a été validé par les acteurs au niveau local ».
La mission a également formulé des recommandations dans son rapport. Dieudonné Ouattara dira à ce propos : « Nous avons fait une recommandation pour la mise en place d'un comité de suivi qui sera logé au niveau de la Primature, pour le suivi et la mise en œuvre de ces recommandations. Nous avons identifié les acteurs et les structures de mise en œuvre des recommandations ».
E.K.S/Lefaso.net
Alors qu'il siège comme vice-président de la Commission de la jeunesse, de l'éducation, de l'emploi et de la culture (CJEEC) de la 8e législature, l'ex-ministre des Sports et de Loisirs, Daouda Azoupiou, a accordé une interview exclusive à Lefaso.net, le 14 février 2021. Une première, plusieurs mois après la formation du gouvernement dont il fait partie des ministres sortants, le 10 janvier 2021. Celui qui croit dur que « la diplomatie du sport doit inscrire le Burkina Fas dans le concert des nations », veut apporter le soutien nécessaire à son successeur à la tête du département des Sports, mais aussi contribuer au rayonnement du parlement burkinabè.
Lefaso.net : Comment passez-vous votre temps de repos, après le gouvernement ?
Daouda Azoupiou : A vrai dire, il n'y a pratiquement pas eu de temps de repos, car nous sommes rentrés immédiatement dans la phase des élections couplées de 2020. Après cela, il y avait des activités au niveau gouvernemental en fin d'année 2020. Enfin, avec la réélection du président du Faso par le peuple burkinabè, il fallait donc organiser son investiture.
Aussi, nous qui avons eu la chance d'être élus comme représentants du peuple à l'Assemblée nationale, il fallait que nous partions valider nos mandats à l'Assemblée nationale. De ce fait, cette validation a eu lieu le même jour que l'investiture du président du Faso, le 28 novembre 2020. Ayant été élu représentant du peuple à l'Assemblée nationale, il fallait s'y préparer en s'imprégnant des documents sur la constitution des lois et organiser les passations de charges au niveau du gouvernement, étant donné que le gouvernement a été renouvelé et nous avons été remplacé.
Autant d'activités auxquelles nous avons été sollicité. Nous nous sommes donné afin que cela se passe bien. Les différentes sessions au niveau de l'Assemblée nationale nous ont occupé également. De plus, il fallait se préparer pour le discours de politique générale de son excellence Monsieur le Premier ministre. En somme, il n'y a pas eu de temps de repos pour nous, au regard des différentes activités menées.
Quel regard portez-vous sur votre passage au gouvernement ?
J'ai vécu depuis trois années avec l'ensemble des collaborateurs et partenaires dans ce ministère. Autrefois, on avait un regard sur le ministère des Sports et des Loisirs comme le ministère du football ou des Etalons ; où lorsqu'on gagne, c'est tout le monde. Et lorsqu'on perd, on remet la faute sur l'un ou l'autre. Aujourd'hui, on se rend compte que c'est un ministère transversal qui, à la fois, intègre d'autres facteurs tels que la santé, la cohésion sociale, le développement économique, la participation à la croissance économique de notre pays, la diplomatie car le rayonnement d'un pays part de ses talents qui sont portés par le drapeau et lorsque l'on gagne des victoires, c'est le pays qui gagne.
J'ai vécu des moments très forts dans ce ministère au moment où j'ai compris qu'il fallait connaître les missions qui nous sont assignées, connaître les collaborateurs, découvrir tous les partenaires tels que ceux du mouvement sportif. Cela s'est soldé par des engagements très forts en relation avec les référentiels de l'époque que sont le Plan national de développement économique et social (PNDS), le programme présidentiel, la politique nationale des sports et des loisirs.
Nous avons pu ensemble dégager des pistes au cours d'un grand séminaire et nous avons compris qu'il fallait aller dans le sens de la professionnalisation de la gestion du sport et l'économie du sport car il faut participer à la croissance de notre économie, et vu que le sport crée des emplois. Mais avant tout, il fallait développer la médecine du sport, car elle intervient dans plusieurs facteurs. Ce sont la professionnalisation de notre sport, car si l'on veut des athlètes, il faut se rassurer de leur santé et aussi leur apporter des soins nécessaires en cas de blessure. Il y a aussi des questions de diététique, de suivi psychologique. Cela a été un axe important qui nous a conduit à la mise en place d'un centre national sportif. C'est un joyau pour le Burkina Faso.
L'aspect sport-santé consiste à donner de la santé aux travailleurs, car sur cinq jours de travail dans la semaine, si l'on doit parcourir les cliniques pour se soigner, cela diminuera considérablement le rendement. Alors qu'en pratiquant le sport, on remplit les conditions optimales de santé, car on diminue la graisse qui bouche nos artères et on se sent en forme. De ce fait, il faut que le sport soit un facteur de prévention de la maladie. Aussi, il faut que dans nos structures sanitaires, nous puissions avoir des infrastructures pour prendre en charge les malades et leur rééducation. La diplomatie du sport, la formation dans le sport qui a consisté en la mise en place de la relève sportive a été l'un des projets mis en place et qui constitue aujourd'hui l'ossature de la vision en matière de développement de notre sport.
Comment voyez-vous la percée de Hugues Fabrice Zango ?
A notre arrivée, pour les compatriotes de la trempe de Hugues Fabrice Zango pouvant avoir des appuis pour aller aux Jeux olympiques, nous les avions identifiés comme étant des sportifs de haut niveau, puis nous nous sommes battus pour les placer dans des centres importants où ils devraient recevoir des formations d'appui avec des entraîneurs de haut niveau. Aussi, nous leur avons octroyé des bourses mensuelles. Ils sont au nombre de cinq qui en bénéficient. Cela leur a permis de se mettre à l'abri des petits besoins puis de continuer leurs études universitaires.
Hugues Fabrice Zango est un doctorant et nous avons l'œil sur lui, car après avoir battu les différents records africains, il a battu son propre record et il a battu le record mondial. Aujourd'hui, c'est véritablement une médaille olympique que nous attendons de lui aux prochains Jeux olympiques. Cette vision permet à notre pays de mériter sa place dans le concert des grandes nations, car à tout moment, c'est le Ditanyè qui est retenti, les couleurs nationales qui flottent et on parle en bien du Burkina Faso.
Ça nous rappelle encore à tout moment où les autres nous posaient la question à savoir comment nous faisons, que le Burkina Faso est un pays dont les ressources étant limitées où tout est prioritaire, mais parvient dans le domaine du sport à battre des records, malgré l'insuffisance des infrastructures.
Pourtant, le sport féminin traine au Burkina Faso…
Le sport féminin prend de l'ampleur au niveau mondial et c'est une tendance qui se traduit par de grands clubs, de grandes écoles, de grandes compétitions organisées pour développer le sport féminin. C'est dans ce sens qu'au Burkina Faso, nous sommes engagés à prendre en compte la gouvernance du sport féminin, l'implication des femmes au niveau des structures dirigeantes et soutenir les clubs féminins dans n'importe quelle discipline. C'est ainsi que l'on constate de nos jours l'existence de nombreux clubs, et des compétitions au niveau national sont organisées.
Nous disposons donc d'équipes féminines nationales appelées Etalons football, en basket-ball ou en volley-ball. Nous avons pris conscience que c'est une tendance qui va prendre de l'ampleur et que nous devons forcément y mettre les moyens. Cependant, les moyens faisant défaut, nous sommes repartis à la relève sportive pour prendre en compte le sport féminin en recrutant non seulement des jeunes filles de neuf à dix ans, mais aussi des garçons pour les intégrer dans des centres de formation afin qu'ils bénéficient d'une formation pertinente et continuent jusqu'à ce qu'ils deviennent de grands sportifs capables de défendre le pays.
Comment appréciez-vous les performances des Etalons ?
Nous avons accompagné les Etalons et notre joie est que durant les dix dernières années, les Etalons ont pu occuper les meilleures places que sont la deuxième, la troisième et la quatrième place. Il ne reste plus donc qu'à occuper la première place qui est la coupe d'Afrique des nations. Le sport se pratiquant par génération, par promotion, ces Etalons qui nous ont donné ces victoires sont au soir de leur carrière. C'est ainsi que les Etalons ont été renouvelés à 75%-80% de leur effectif.
Ceux qui les ont remplacés sont des jeunes convaincants car la plupart sont d'un niveau mondial et jouent dans de grands clubs. Nous avons également un championnat qui est régulier et d'un très bon niveau. La preuve est que durant ces dernières années, nous avons des clubs qui participent régulièrement aux campagnes africaines tels que Rahimo, Salitas. En somme, nous pouvons dire que notre football a atteint un certain niveau de performance et nous devons forcément nous réjouir et continuer tout en mettant les moyens nécessaires. Les Etalons sont uniques, formidables, capables de remporter de grosses victoires. Nous sommes déjà à l'anti-champ de la CAN 2022, et un match nul nous qualifie immédiatement. Les U-20 sont qualifiés et sont déjà en Mauritanie.
Quelle est votre réaction suite à ce qui s'est passé au retour des Etalons du CHAN ?
Malheureusement, c'est ce qui s'est passé, mais les autorités compétentes ont pris les mesures nécessaires pour éviter de vivre les situations désagréables qui n'honorent pas notre pays. Cela ne s'explique pas par la pauvreté de notre pays qui leur autorise de retirer les maillots. Néanmoins, des mesures ont été prises et dorénavant, les nouveaux responsables s'adresseront aux autorités avant de prendre des décisions.
Que doit faire votre successeur en matière de sports ?
La passation de charges a eu lieu entre Dominique André Nana et moi. Je connais Dominique Nana dans le domaine du sport, car il a été un pratiquant et un dirigeant du sport. Il est aujourd'hui à un niveau de conception car ayant été à la Primature, il voyait passer tous les dossiers au ministère. Il est passionné de sport et connaît bien les domaines du sport. Il a suivi l'évolution du sport parce que le sport évolue au quotidien à travers ses règles, ses pratiques, ses lois. Il a une connaissance également des référentiels du sport. Etant doté de connaissances, je reste convaincu que le management de Dominique Nana permettra de continuer la dynamique que nous avons engagée et atteindre les résultats escomptés car dans notre viseur, il y a plusieurs objectifs attendus ; le ministre s'est fixé également des objectifs pour la CAN 2022.
Le Burkina Faso a-t-il les moyens pour organiser des compétitions telles que la CAN 2029 ?
Je ne peux pas dire que le pays a les moyens, mais le pays a des ambitions et c'est ce qui est essentiel. Nous sommes un pays dont les ressources sont limitées et lorsque nous participons à l'élaboration du budget, nous constatons que tout est prioritaire. Le stade du 4-Août et le stade Sangoulé-Lamizana sont les deux grandes infrastructures sportives qui constituent la prunelle de nos yeux au Burkina Faso. De ce fait, nous ne pouvons pas les laisser se dégrader, car nous n'avons pas mieux que ça.
Même si nous n'avons pas les moyens, nous devons faire des efforts pour les réhabiliter. C'est dans cette lancée de doter le pays d'infrastructures de qualité que le président du Faso a engagé sa campagne sur la réhabilitation du stade de 4-Août en attendant que celui de Bobo-Dioulasso puisse être à l'ordre du jour car des conditions nous sont imposées par les structures supranationales telles que la CAF et la FIFA, obligeant notre pays à se mettre aux normes en matière d'infrastructures. C'est donc une volonté politique qui est affichée et des moyens seront mis en œuvre au fur et à mesure des priorités. Il ne s'agit donc pas de réhabiliter le stade dans sa globalité en tenant compte de tout ce qui est dégradé, mais il y a des aspects qui exigent un regard pour que l'on puisse accueillir les matchs.
Comment comptez-vous impacter l'Assemblée nationale ?
Pour mon expérience au niveau du gouvernement et en tant que citoyen, les rôles sont séparés, c'est-à-dire l'exécutif et le législatif. Au niveau de l'exécutif, les lois sont préparées et élaborées à ce niveau et suivent une certaine trajectoire jusqu'au Conseil des ministres pour aller à l'Assemblée nationale. Nous avons eu l'occasion d'élaborer la loi 050 appelée loi d'orientation des sports et des loisirs au Burkina Faso et adoptée en 2019. C'est ce travail qui est fait au niveau des ministères.
On élabore des lois, on envoie et les différents ministères vont au niveau de l'Assemblée nationale pour défendre leur projet. Par exemple, quand les députés veulent mieux comprendre la gestion des projets, on convoque le ministre et il y va pour défendre. C'est un travail qui est donc fait au niveau du gouvernement et qui aboutit au niveau de l'Assemblée nationale. Maintenant que nous sommes au niveau de l'Assemblée nationale, le rôle du député est de voter les lois qui viendront du gouvernement, les examiner, puis de donner une suite ; de consentir l'impôt, de contrôler l'action du gouvernement en s'assurant que les lois votées sont en harmonie avec celles mises en œuvre par l'exécutif.
En somme, il s'agit de voir si tout est dans les règles de l'art. Il y a également les travaux en commission que nous aurons et au cours duquel nous rencontrerons les sectoriels. Relevant donc de mon domaine et me retrouvant à cet effet vice-président de la commission c'est-à-dire de la jeunesse, l'emploi, la culture, je connais déjà les préoccupations et j'ai une vue plus large de la mission. Cela donne une avance par rapport à la compréhension et au soutien des ministres dans leur projet afin que cela se passe plus vite. Nous mettrons nos énergies en œuvre pour soutenir les projets des ministres qui nécessitent notre accompagnement.
Le gouvernement est une équipe qui travaille. On y distingue la solidarité gouvernementale qui est chapotée par le Premier ministre qui est le chef du gouvernement et donne les orientations. Mais il faut noter que nous travaillons sous la coupe du président du Faso qui fait un pacte avec le peuple et qui se traduit par des référentiels. C'est le travail et la solidarité des uns et des autres qui nous permettront d'avancer. C'est aussi une famille, et pendant les trois années, la famille a fonctionné normalement. Il arrive souvent qu'on ait l'ambition d'aller un peu plus vite dans les projets, mais les moyens font défaut. C'est vrai que c'est décevant mais cela s'explique par le fait que nous sommes dans un pays où les ressources sont limitées. De ce fait, il faut toujours faire preuve de compréhension.
Quelle est votre déception lors de votre passage au gouvernement ?
Comme déception, je peux dire que j'ai été touché dans mon amour propre par la décoiffe du stade de Tenkodogo qui était en construction. A l'époque, je me vantais, car j'avais trouvé les hommes et les soutiens nécessaires pour faire de cette infrastructure une infrastructure modèle. Le technicien est un compatriote résidant en Belgique et qui avait les connaissances nécessaires pour réaliser l'infrastructure. L'entreprise chargée de la construction avait non seulement l'expérience mais aussi le matériel nécessaire pour la réalisation du stade. Malheureusement, au moment où l'on s'attendait à recevoir des applaudissements, les intempéries sont venues remettre en cause nos efforts.
Votre dernier mot.
Je suis parti de ce gouvernement en étant très content et je ne cesse de remercier son excellence Roch Marc Christian Kaboré qui a placé son choix sur moi afin de gouverner ce secteur. Je remercie également les deux excellences Paul Kaba Thiéba et Joseph Marie Dabiré qui m'ont gardé durant ces trois années dans leur gouvernement, et avec qui nous avons travaillé. Je reste convaincu qu'ils ont apprécié mon engagement, mon dévouement et ma disponibilité au travail.
Interview réalisée par Edouard Samboé
et Augustin Khan
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Dans la matinée du jeudi 18 février 2021, des individus armés non identifiés ont tendu une embuscade à des véhicules de transport de civils entre Markoye et Tokabangou dans la région du Sahel. L'attaque survenue à 4km de Tokabangou alors que les passagers se rendaient au marché de Dolbel, a fait 8 morts et 9 blessés selon un bilan provisoire. Les blessés ont tous été pris en charge par les services de santé.
Le gouvernement adresse ses condoléances aux familles des personnes décédées et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Une opération de ratissage est en cours pour retrouver les auteurs de ces actes barbares.
Le gouvernement invite les populations à la vigilance et à une collaboration accrue avec les Forces de défense et de sécurité. Le gouvernement réaffirme sa ferme détermination à poursuivre sans relâche la sécurisation de l'ensemble du territoire national.
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Le Cadre de suivi-citoyen des prestations de service en matière d'éducation a organisé, ce jeudi 18 février 2021 à Ouagadougou, un panel sous le thème « La place des associations des parents d'élèves (APE) dans le fonctionnement des établissements d'enseignement du Burkina : état des lieux et perspectives ». Les échanges ont été modérés par le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC).
Acteurs majeurs dans le fonctionnement et l'animation des établissements scolaires, les Associations des parents d'élèves sont souvent décriées dans la gestion des fonds qu'elles perçoivent à travers les diverses cotisations de leurs membres. La disparité des montants souvent élevés des frais APE amène les acteurs à poser le débat sur l'importance de ces associations.
D'où la tenue d'un panel sur le thème « La place des associations des parents d'élèves (APE) dans le fonctionnement des établissements d'enseignement du Burkina : état des lieux et perspectives ». La rencontre a été organisée par le Cadre de suivi-citoyen des prestations de service en matière d'éducation, une initiative suscitée par le REN-LAC, en collaboration avec le centre d'information, de formation et d'études sur le Budget, et avec le soutien de la délégation de l'Union européenne au Burkina.
A la même table, quatre panélistes. Hector Ouédraogo de l'Union nationale des associations des parents d'élèves du post- primaire, du secondaire et du supérieur (UNAPES-B) ; Maxime Ouattara du Syndicat national des personnels d'administration et de gestion de l'éducation et de la recherche (SYNAPAGER), Me Benao Batibié, avocat à la Cour ; Moussa Traoré, représentant le ministère en charge de l'Education nationale, et le modérateur Nacanabo Sagado, secrétaire exécutif du REN-LAC.
Histoire
C'est en 1958 que l'organisation et le fonctionnement des associations des parents d'élèves ont été définis pour la première fois au Burkina Faso, à travers l'autorisation n°27/INT du 02 mai. « Ce texte qui autorise la création d'associations de parents d'élèves restera longtemps inconnu des parents d'élèves, majoritairement illettrés. La mise en œuvre des dispositions de ce texte se fera très lentement en s'appuyant sur les quelques parents lettrés, surtout dans les villes », a expliqué le président de l'Union nationale des associations des parents d'élèves du post- primaire, du secondaire et du supérieur, Hector Ouédraogo.
Plus d'un milliard de francs CFA de frais en 2020-2021
« La participation des parents d'élèves du milieu rural à la vie de ces associations, poursuit-il, a connu son essor pendant la période révolutionnaire, suite à l'adoption de nouveaux textes précisant le rôle des différents acteurs de l'éducation dans la gestion des structures scolaires en 1986 et 1987 ». Dans son intervention, le président de l'UNAPES-B a indiqué que les APE suivent entre autres l'exécution du budget de l'établissement, rendent compte à leur base, et contribuent au financement des activités des établissements.
« Sans les APE il n'y a pas de fonctionnement dans les établissements et cela doit être clair ». Selon lui, les fonds issus des cotisations sont répartis en trois parties : 60% pour le fonctionnement de l'association ; 40% reversés au conseil de gestion de l'établissement et 5% des 60% sont reversés à la coordination régionale et à l'UNAPES-B pour leur fonctionnement. « Mais, précise M. Ouédraogo, le versement de ce pourcentage n'est pas régulier. Pour l'année scolaire 2020-2021, le président de l'UNAPES-B a déclaré que le montant des 40% des cotisations des APE reversés aux différents conseils de gestion pour leur fonctionnement est estimé à plus d'un milliard de francs CFA.
Penser une autre voie, aux implications aussi
Dans son intervention, Me Benao Batibié s'est interrogé sur le statut juridique des APE. « Est ce qu'elles ne sont pas des objets juridiques non identifiés ? » L'avocat a indiqué que la plupart des APE sont mises en place de façon informelle. Il est difficile de définir leur nature juridique aussi bien à la base qu'au sommet ; et pour les puristes du droit, difficile de les classer dans les associations de fait. Selon Me Benao Batibié, l'érection d'un autre type de personne morale qui puisse cadrer avec les ambitions des APE doit être envisagée. « Il y a ce qu'on appelle les organismes d'intérêt général qui jouent un rôle de service public au niveau de l'éducation, culturel, etc. », a-t-il laissé entendre.
Mais l'avocat prévient. La création de ce type de personne morale a des implications. « Si vous bouffez un rond des frais APE, ce ne sera plus un délit mais un crime et vous pouvez être condamné à la perpétuité ». La deuxième implication, poursuit Me Benao, c'est que l'autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la Corruption (ASCE-LC), peut contrôler les fonds conformément à article 5 de la loi organique N°082-2015/CNT. Idem pour la Cour des comptes qui peut intervenir pour le contrôle des fonds.
En attendant, des participants au panel ont indiqué que l'Etat doit sanctionner les APE coupables de mauvaise gestion et interdire toute cotisation spéciale qui s'apparente à une spoliation des parents. La relecture des textes et la formation des membres sont également des suggestions qui ont été faites pour permettre aux APE d'occuper la place qui est la leur, celle de ne pas se substituer à l'Etat.
HFB
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Bertin Ouangraoua est désormais docteur en sciences de gestion. Il a soutenu sa thèse de doctorat le 30 décembre 2020 à l'Académie des Sciences de Management de Paris sous le thème : « Mise en perspective théorique et empirique de la contribution de la politique contractuelle à l'amélioration du pilotage des organisations universitaires au Burkina Faso : cas de l'université Joseph Ki-Zerbo ».
Les universités burkinabè rencontrent des difficultés dans leur fonctionnement. Pour Bertin Ouangraoua, pour résoudre les problèmes qui se posent, il est nécessaire de reformer le système universitaire. D'où le fait qu'il propose une politique contractuelle.
L'impétrant a d'abord fait un diagnostic qui remonte aux origines des maux qui minent la bonne marche des universités. Il dira, à cet effet que l'institution universitaire au Burkina Faso connait depuis plus de deux décennies des crises qui tirent leurs sources de la crise financière des années 1990 et de la politique d'accès à l'éducation menée par le gouvernement dans la même période. La crise financière a eu pour conséquence la diminution des ressources financières accordées à l'université et une rupture des investissements, dans un contexte de multiplication des effectifs d'étudiants. Ces crises atteignent leur paroxysme en 2000 et débouchent sur la refondation de l'université du Burkina Faso.
Des reformes de la gouvernance et du pilotage de l'université sont opérées, mais vingt (20) ans après, constate Bertin Ouangraoua, les mêmes problèmes demeurent : l'absence d'autonomie, l'insuffisance des ressources financières et humaines, l'insuffisance des infrastructures, inadaptation des textes et les difficultés de leur application au sein de l'université, les difficultés de pilotage et les problèmes de gouvernance. L'impétrant aboutit ainsi à la conclusion qu'il y a lieu de reformer de nouveau le système universitaire.
Dans cette perspective, indique-t-il, l'adoption d'une politique contractuelle est une piste intéressante au regard de l'expérience faite dans plusieurs pays tels que la France et le Maroc sur le continent africain. Ainsi, dans le cadre de l'élaboration de sa thèse de doctorat à l'Académie des Sciences de Management de Paris (ASMP) sur le thème de la « Mise en perspective théorique et empirique de la contribution de la politique contractuelle à l'amélioration du pilotage universitaire : cas de l'Université Joseph Ki-Zerbo », il met en perspective l'adoption de la politique contractuelle et sa contribution dans la résolutions des problèmes actuels de l'université Joseph Ki-Zerbo, ainsi que des autres universités du Burkina.
Comprendre le concept de la politique contractuelle
La politique contractuelle, définit Bertin Ouangraoua, est un mode de pilotage des universités consistant à instaurer une relation contractuelle entre l'Etat et les universités publiques. Elle consiste en ce que chaque université élabore un projet d'établissement qui peut être triennal, quadriennal ou quinquennal, qu'elle présente à l'Etat (ministère de l'Enseignement supérieur) en vue d'obtenir de lui des ressources pour la mise en œuvre du projet. L'Etat contractualise avec les universités dont les projets d'établissement auront été jugés pertinents, en phase avec sa politique universitaire, et octroie les ressources nécessaires à leur mise en œuvre.
A l'issue de la mise en œuvre des différents projets d'établissement, s'en suit leur évaluation. Les différentes universités dont les projets auront été performants pourront prétendre à une nouvelle contractualisation avec l'Etat. Il s'en suit que la politique contractuelle engendre des changements dans le mode de pilotage des universités qui, désormais, sont pilotées à travers les différents projets tant au niveau du ministère qu'au sein des universités elles-mêmes.
Telle que présentée, argumente l'impétrant, la politique contractuelle inspire des réponses aux différents problèmes rencontrés par les universités au Burkina Faso.
Sa mise en œuvre au Burkina permet d'engager les universités dans une dynamique de gestion prévisionnelle et de modifier la façon de travailler des acteurs, de les sortir du train-train quotidien. Ceux-ci seront amenés à travailler ensemble dans une logique d'élaboration d'un projet universitaire à travers la préparation d'un contrat d'établissement et sa mise en œuvre. Elle permet d'octroyer une véritable autonomie aux universités, jusqu'alors uniquement juridique, au travers du fait que celles-ci décident des actions qu'elles doivent mener.
Sa transposition au Burkina Faso et pour réussir, indique Bertin Ouangraoua, doit se fonder sur une véritable volonté politique d'améliorer le système universitaire du pays. Il y a lieu de tenir des états généraux sur les perspectives de mise en œuvre de la politique contractuelle pour associer les différentes parties prenantes dans le processus, recommande l'impétrant. Puis, il y a nécessité d'engager des reformes des textes universitaires en vue de créer un environnement juridique propice au succès de la politique contractuelle dans l'enseignement universitaire public, conclut-il.
Le Jury, après l'exposé et les réponses données aux questions par l'étudiant Bertin Ouangraoua, a décidé de le reconnaître digne de porter le grade de docteur en sciences de gestion.
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C'est par un atelier sous le thème « Le dialogue, une exigence de foi », que des leaders coutumiers et religieux venus de dix régions du Burkina se sont réunis ce jeudi 18 février 2021 à Ouagadougou. Ils ont porté la réflexion sur la promotion du dialogue inter-religieux et du vivre-ensemble.
« Depuis quelques années, notre pays manifeste un intérêt considérablement accru pour la promotion du vivre-ensemble harmonieux et la cohésion dans nos différents lieux de culte. Et pour ce faire, toutes nos communautés, religieuses et coutumières, doivent travailler coude-à-coude pour y parvenir », a situé à l'ouverture, le ministre délégué auprès du ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, chargé de la Décentralisation, Madiara Sagnon.
Cette rencontre est donc, souligne-t-elle, un rendez-vous important pour tous les participants, car elle va contribuer à concrétiser la volonté de rayonnement des communautés religieuses en tant qu'acteurs avisés.
« La religion, si l'on va du postulat qu'elle est inspirée par Dieu pour rendre l'Homme meilleur et proche de Dieu le créateur, il est évident pour ma part qu'elle engage les pratiquants à des dispositions favorables à la rencontre, à la fraternité. Ces liens ou passerelles ne sauront se faire sans le dialogue qui est une communion que le religieux établit entre lui et son Dieu ; aussi entre lui et ses semblables. (…). Les autorités religieuses et coutumières ont toujours été des autoroutes ayant fluidifié le dialogue social dans les différentes grandes crises socio-politiques qu'a connues notre pays », a cité Madiara Sagnon, représentant le ministre d'Etat, ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation.
L'activité s'inscrit dans le cadre du projet « Promotion du dialogue inter-religieux et du vivre-ensemble au Burkina Faso (Pro-DIVE) » financé par le Royaume des Pays-Bas, représenté à la cérémonie d'ouverture par la chargée d'affaires de sa représentation diplomatique au Burkina, Wiesje Elfferich.
« Nous savons que vous, leaders religieux, êtes plus en contact avec les différentes communautés, vous êtes ainsi les personnes qui peuvent faire bouger les choses pour une cohésion sociale durable. Vous êtes, entre autres, le socle de nos sociétés, si l'on peut le dire. (…). Nous savons que chaque société a ses valeurs, ses cultures et coutumes, mais tant que nous privilégierons le dialogue, nous sortirons vainqueurs de cette situation chaotique que nous rencontrons de nos jours au pays des Hommes intègres », justifie Wiesje Elfferich.
Selon le chef de file du consortium UFC-Dori, CDC (Centre diocésain de communication de Ouahigouya) et ADCV (Association pour le développement des communautés villageoises de Fada), François Paul Ramdé, par ailleurs coordonnateur de l'UFC-Dori, au-delà des trois régions prioritaires (Est, Nord, Sahel), sept autres régions du pays sont représentées à cette journée de réflexion.
« Il y a un peu plus d'intolérance que de par le passé »
« Mieux vivre ensemble, c'est parfois une parole qui ne blesse pas, c'est parfois aussi une réaffirmation. Le dialogue, c'est une exigence de foi. C'est le fondement d'ailleurs de nos différentes religions. Dans toutes les religions, il est prôné l'amour de l'autre. L'amour de l'autre va au-delà de l'amour de son co-religionnaire », explique François Paul Ramdé.
En guise d'état des lieux, M. Ramdé dit observer que les thématiques liées à la stigmatisation, au repli identitaire sont d'actualité ; ce qui n'était peut-être pas le cas, il y a dix ans par exemple. « Cela veut dire que la situation s'exaspère. Mais, il y a quand même des motifs de satisfaction ; des leaders religieux modérés s'engagent et c'est important de pouvoir donner aussi un cadre à ces personnes qui ont des voies conciliantes, rassembleuses, pour pouvoir leur permettre de dire un mot qui apaise, qui permet le dialogue, le vivre-ensemble », teint-il, précisant que c'est ce que poursuit le Pro-DIVE (UFC-Dori recrute un personnel pour la mise en œuvre de son projet de promotion du dialogue interreligieux - leFaso.net).
« Il y a une nécessité pour l'Etat de s'impliquer encore plus visiblement ; parce que de plus en plus, selon un certain nombre de rapports, il y a un peu plus d'intolérance que de par le passé. Les pratiques religieuses font parfois abstraction de la nécessité de tolérance et cela, c'est aussi le rôle de l'Etat d'assurer la liberté religieuse. Il y a un certain nombre d'instruments, mais ils doivent être accompagnés par un dispositif de suivi-évaluation pour repérer les goulots d'étranglement ou les difficultés qu'il y a, afin de pouvoir apporter des solutions idoines pour que le vivre-ensemble ne soit pas troublé, en quelque manière que ce soit », suggère François Paul Ramdé, pour qui le dialogue est important à la bonne marche de la société et au vivre-ensemble.
Focus sur le Pro-DIVE
Le projet « Promotion du dialogue inter-religieux et du vivre-ensemble au Burkina Faso (Pro-DIVE) » est porté par le consortium dont le chef de file est l'Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) ; et les membres, le Centre diocésain de communication de Ouahigouya (CDC) et l'Association pour le développement des communautés villageoises de Fada (ADCV).
Le projet couvre trois régions, à savoir l'Est, le Nord et le Sahel. Il a pour objectif général de contribuer à renforcer la stabilité du Burkina par la promotion du dialogue inter-religieux, inter-culturel et le vivre-ensemble harmonieux, particulièrement dans ses zones d'intervention (principaux foyers de l'insécurité ces dernières années).
De façon spécifique, il s'agit de renforcer les capacités des leaders religieux et communautaires dans les processus du dialogue et dans la médiation en vue d'accroître la résilience des communautés dans le vivre-ensemble et réduire l'instrumentalisation du fait religieux et communautaire par les groupes terroristes. L'initiative vise en outre à renforcer la communication et créer ou redynamiser des cadres de concertation pour stimuler le réseautage des acteurs du dialogue inter-religieux et du vivre-ensemble au Burkina.
Le projet « Promotion du dialogue inter-religieux et du vivre-ensemble au Burkina Faso » a une durée de 24 mois (septembre 2020 – août 2022) et a pour cibles, les organisations de base communautaire, les leaders coutumiers et religieux, les communautés religieuses, les centres scolaires et d'éducation, les acteurs de l'Etat et des collectivités territoriales, les journalistes et communicateurs, la population des trois régions (Est, Nord, Sahel), les éducateurs.
O.L.O
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Les acteurs de mise en œuvre du projet « Combattre la pauvreté et les vulnérabilités des enfants par le biais d'une protection adaptée » dans la région du Centre-Nord se sont retrouvés le jeudi 18 février 2021 à Kaya. Objectif, échanger autour de l'exécution des activités du projet sur le terrain, pour la période de septembre 2019 à février 2021. La rencontre a été organisée par le Groupe d'appui en santé, communication et développement (GASCODE).
Le Groupe d'appui en santé, communication et développement (GASCODE) a organisé un atelier à l'endroit des acteurs et partenaires de la mise en œuvre du projet « Combattre la pauvreté et les vulnérabilités des enfants dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Nord, du Nord et de l'Est par le biais d'une protection sociale adaptée ».
Une rencontre qui vise à faire le point de la mise en œuvre des activités du projet sur le terrain, selon Félicité Bassolé, présidente du conseil exécutif du GASCODE. « A travers cet atelier, nous voulons échanger avec les partenaires de mise en œuvre des activités pour la période de novembre 2019 à février 2021 », a-t-elle expliqué. Et d'ajouter que « cela permettra de faire le bilan, tirer des leçons en vue de formuler des recommandations et suggestions pour une meilleure protection des enfants ».
Dans son discours d'ouverture, Casimir B. Segueda, gouverneur de la région du Centre-Nord, est revenu sur le contexte de vulnérabilité de sa région, une manière de saluer l'intervention du projet. « Le taux de pauvreté dans la région du Centre-Nord est de 36,75% contre 40,1 au niveau national, et ce taux ne peut être relevé qu'à travers des initiatives pareilles accompagnées de synergie d'action entre les acteurs », a déclaré le gouverneur.
Mis en œuvre dans quatre régions du Burkina, le projet intervient dans le domaine du transfert de cash mensuel aux ménages vulnérables. Ainsi, on dénombre 1 235 ménages bénéficiaires dont 515 dans le Centre-Nord. Toute chose qui réjouit les acteurs en charge des questions humanitaires. « L'impact du projet est visible au sein des ménages bénéficiaires, notamment dans la commune de Dargo qui bénéficie de l'intervention du projet. Cela se traduit par une amélioration des conditions de vie et la réduction de la vulnérabilité chez ces ménages », s'est réjoui Zakaria Ouédraogo, directeur provincial de la Femme, de la Solidarité nationale, de la famille et de l'Action humanitaire du Namentenga.
Rappelons que le projet, qui vient en appui aux efforts du gouvernement, est mis en œuvre par l'UNICEF, avec comme parties prenantes le gouvernement de la Suède, le SP/CNPS, Save the Children International, Inocenti, ASMADE et GASCODE. Le rôle du GASCODE dans ce projet est de faire le suivi pour se rassurer de la perception des fonds transférés aux ménages et mettre en œuvre le paquet d'activités sensibles à l'enfant.
Tibgouda Samuel SAWADOGO
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Collaborateur Kaya