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Manœuvres contre le Burkina Faso : L'isolement du pays n'a pas eu lieu, selon Jonas Hien

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 19/11/2025 - 23:27

Dans la tribune ci-après, l'acteur de la société civile burkinabè, Jonas Hien, revient sur le parcours jalonné d'épreuves des autorités du pays des hommes intègres depuis leur prise de pouvoir en septembre 2022. Un parcours dont il retient cette volonté affichée de certains acteurs de porter un coup de frein à l'elan des jeunes militaires. Trois ans après, il fait remarquer que le pays n'a pas sombré et ne sombrera pas. Contrairement aux prophéties du malheur. Lisez !

Lorsqu'en septembre 2022, le Burkina Faso a connu son deuxième coup d'État militaire populaire, les impérialistes, leurs relais africains, sous la coordination de la France, ont réagi avec fermeté. Il faut tout de suite isoler le pays afin d'arrêter toute autre velléité de prise de pouvoir sans l'accord préalable de la France, après le cas du Mali qui échappait déjà à cette France. L'instrument le plus audible qui a été activé a été la CEDEAO. Dans une position honteuse face à des frères africains en difficultés, la CEDEAO a fini par convaincre qu'elle n'a pas de personnalité à agir selon ses convictions mais selon la volonté de ceux-là qui ont massacré nos ancêtres des siècles durant.

Tout a été mis en œuvre dans les coulisses pour tenter de stopper cette surprise pour la France. Rien n'a fait fléchir les nouveaux tenants du pouvoir d'Etat, fortement soutenus par une force populaire tout aussi intraitable. Des pressions pour avoir rapidement un calendrier d'élections en vue de retour à ‘'l'ordre constitutionnel normal'' et d'autres promesses n'ont rien changé non plus dans la position des jeunes officiers.

Face à l'entêtement de ces jeunes officiers armés d'un patriotisme excessif, déterminés à mettre fin à la domination impérialiste, tous les leviers ont encore été activés en vue d'isoler le Burkina Faso des autres pays du monde afin de donner une leçon mémorable à ces jeunes officiers révolutionnaires. Ainsi, la France rassemble tous ses peintres. Elle les dote de peintures et de pinceaux de couleur rouge. Et ils se mettent au travail. Tout le pays est peint en rouge, des pressions sont faites sur les investisseurs afin d'éviter le Burkina Faso. Les médias mensonges entrent dans la danse de façon maladroite. De nombreux esclaves de salon en quête de pitance sont recrutés. AIR France arrête ses vols vers le Burkina Faso. Une campagne internationale d'intoxication et de manipulation s'instaure pour dire que le Burkina Faso n'est pas fréquentable. Des attaques fictives et des morts inexistantes sont fabriquées. Bref, le quotidien est devenu le Burkina Faso, le Mali et par la suite le Niger.

En face, le Burkina Faso fait la différence. Le renseignement est plus que performant et déjoue toutes les manœuvres, donnant pleine confiance à la population. Des Bataillons d'intervention rapide de la communication (BIR-C) sont vite constitués à l'intérieur et à l'extérieur du pays avec une force de frappe foudroyante, détruisant minute par minute les gros mensonges de l'impérialisme répugnant et puant de la décomposition de ses complots mal ficelés. De l'autre côté, des populations conscientes et déterminées sont organisées en veille citoyenne avec une capacité de mobilisation rapide pour prendre en charge rapidement des aventuriers vivant avec une malédiction de la nature, engagés aux côtés du malfaiteur pour détruire leur propre pays, la terre de leurs ancêtres, juste pour faire plaisir à un Blanc méchant !

Que dire de nos forces armées, de nos forces de sécurité intérieure, des forces paramilitaires, d'un courage à revendre, galvanisé par un Capitaine national, Chef de guerre, qui ne connaît pas la peur et qui a la rage de libérer les terres de ses ancêtres. Elles sont soutenues par des supplétifs de l'Armée sous l'appellation VDP dont l'action sur le terrain traduit bien leur patriotisme pour un Burkina Faso qui ne connaîtra pas la honte face à la horde barbare qui nous laisse sous la main, de milliers d'orphelins et de veuves ! On peut comprendre pourquoi les détenteurs de nos traditions sont aussi entrés dans la danse et les malédictions s'abattront sur ceux qui, à la faveur de l'escroquerie de l'histoire, ont décimé nos ancêtres. La France payera obligatoirement la dette à la hauteur de la quantité de sang versée sur le sol africain pour se donner une fausse gloire de ‘'puissance internationale''.

Face aux médias mensonges, des médias patriotes descendent chaque jour la culotte de ces menteurs, pour les mettre à nu et remettre à la surface la vie réelle au Burkina Faso et dans l'espace AES. Partout, c'est le barrage à la manipulation et au mensonge sur le Burkina Faso.

Finalement, l'isolement du Burkina Faso promis depuis 2022 n'a pas eu lieu ! Le Burkina Faso est devenu au contraire la capitale du monde, défendu par des panafricanistes et des Hommes lucides, à travers le monde. Un Général perdu dans la savane en a eu pour son compte en croyant retourner le peuple contre les dirigeants du Burkina Faso lorsqu'il affirmait que l'or du pays ne profite pas aux Burkinabè. Le monde entier s'est mobilisé pour soutenir le Burkina Faso.

Le Burkina Faso est vénéré chaque jour dans les réseaux sociaux, dans bien de milieux insoupçonnés. Tout le monde veut venir au Burkina Faso. L'aéroport de Ouagadougou est saturé d'avions provenant des pays du monde entier. De grandes rencontres internationales sont organisées au Burkina Faso et se tiennent avec succès. Les investisseurs viennent toujours au Burkina Faso. Le signe IB est devenu un laisser-passer à travers le monde ! Sur le plan économique, le Burkina Faso ne s'est jamais porté aussi mieux ! Mieux encore, le pays a choisi de redéfinir ses alliances. Avec le Mali et le Niger, un espace communautaire est déjà né et impressionne : la Confédération Alliance des États du Sahel (AES). Sur le plan international, le pays a aussi diversifié ses partenariats extérieurs, notamment avec la Russie, la Turquie, la Chine, la Corée du Nord, l'Iran et bien d'autres encore.

Malgré la suspension ou l'arrêt de prétendues aides internationales, le Burkina Faso a su compter sur la vitalité de son secteur privé, sur la solidarité nationale et des pays amis et le pays est en chantier partout malgré le défi sécuritaire énorme qui mobilise beaucoup de ressources financières. Il a su réorienter ses échanges commerciaux vers de nouveaux partenaires. Le secteur minier est en pleine réforme et se porte nettement mieux qu'il n'a jamais existé. L'économie nationale s'adapte aux nouvelles orientations. Le pays n'a donc pas sombré et ne sombrera pas.

Les autorités au sommet de l'Etat font de la souveraineté nationale un pilier de la construction d'un Burkina Faso nouveau en route pour l'eldorado. Le départ des troupes françaises, malfaiteurs qu'ils sont, et la réorganisation de nos forces armées nationales symbolisent cette volonté de souveraineté, d'affirmation d'un peuple libre et le pays continuera d'affirmer son rejet de toute forme d'ingérence étrangère impérialiste, tout en promettant de restaurer la sécurité sur toute l'étendue du territoire national pour bientôt. Une fois de plus, l'assurance donnée à la France que ce régime n'aura pas une année de vie, dans l'objectif de renforcer la dotation française, n'a pas fonctionné.

Mais nous sommes conscients. Ils ont promis que même si c'est dans vingt ans, ils retrouveront leur paradis perdu. Nous aussi, on se prépare pour la guerre de haute intensité. On les attend !

Jonas Hien

Catégories: Afrique

Burkina Faso : Le ministère de la Sécurité teste un dispositif de drones pour accélérer les constats d'accidents

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 19/11/2025 - 23:23

Le ministre en charge de la sécurité, Mahamoudou Sana a assisté, ce mercredi 19 novembre 2025, au lancement de la phase test d'un nouveau dispositif technologique destiné à révolutionner les constats d'accidents routiers.

Cette initiative répond à plusieurs objectifs dont la réduction du temps d'intervention des forces de sécurité sur les scènes d'accidents, l'accélération du processus du constat qui constituait souvent une source de blocage de la circulation, la limitation des risques encourus par les agents chargés des mesures manuelles sur les voies et l'évitement des contestations grâce à des images géoréférencées.

« Quand vous faites un accident à Ouagadougou ou dans toute autre ville, vous patientez souvent 2 voire 3 heures uniquement que pour les constats. Et quand on se réfère aux statistiques des accidents, nous avons environ 1 800 accidents par mois avec environ 70 à 80 décès par mois. Donc, il était de notre devoir de réfléchir pour trouver des solutions pour réduire la souffrance des populations en matière d'attente pour les constats. Nous avons lancé l'idée qui était de voir, est-ce que nous ne pouvons pas avoir une solution drone pour réduire le temps d'attente pour les constats d'accidents. Avec cette solution, entre 15-20 minutes, on a déjà fini le constat d'accident. Donc là, nous avons déjà résolu une partie, notamment le temps pour faire le constat d'accident car avec le drone, au lieu de mettre une heure à tracer de gauche à droite, nous passons à un temps de cinq minutes pour pouvoir faire le constat d'accident et imprimer les images. L'objectif pour nous, c'est d'abord de réduire le temps d'intervention pour les constats d'accident, c'est de réduire le temps mis pour effectuer le constat d'accident, c'est de réduire aussi les risques que les gens prennent sur les routes pour pouvoir faire les tracés. Mais également, c'est de réduire les contestations de reportage de coquilles au niveau des commissariats d'accident. Avec les images drone, je pense que les personnes impliquées ne vont plus contester les images présentées par les agents qui font les constats d'accident », a déclaré le ministre en charge de la sécurité, Mahamoudou Sana.

Le ministre en charge de la sécurité s'est dit très satisfait de cette phase test

Le ministre se dit très satisfait de la phase test. Il a laissé entendre qu'après cette étape, ils passeront à une phase pilote avec la conviction qu'elle sera elle aussi concluante. Après cette phase pilote, la solution de drone de constat d'accident sera étendue à toutes les brigades de gendarmerie et également au niveau des commissariats.

Sur le plan technique, comme l'a expliqué le commissaire principal Zakaria Hébié, les drones permettront de capturer automatiquement des images géolocalisées qui s'intègrent directement dans un logiciel de cartographie. Cela supprime les anciennes méthodes à la main levée, avec des mesures parfois approximatives et permet de constituer une base de données annuelle des accidents, utile pour identifier les zones les plus dangereuses.

Le système repose sur un drone capable de se rendre automatiquement sur les lieux d'un accident lorsqu'il se situe à moins d'un kilomètre d'un commissariat. Il capture les images aériennes, enregistre les mesures précises et transmet instantanément les données au commissariat pour un traitement immédiat. Mais pour les accidents situés au-delà d'un kilomètre, les équipes se déplaceront.

« Techniquement, si nous nous referons à l'ancienne manière de faire le constat d'accident, les équipes se déportent avec des outils de mesures. Arrivés sur les lieux, ils prennent des mesures qu'ils reportent après au service à main levée, puisqu'ils sont obligés de redessiner tout ce qu'ils ont pris comme mesures au niveau des sites d'accidents, sur papier. C'est vraiment à la main levée, avec crayons et bics. Avec ce dispositif, les mesures pourront se prendre de façon automatique, avec des images géoréférencées, en arrière-plan, qui sont intégrées à des cartes, ce qui permet d'avoir toutes les mesures. Cela va permettre d'automatiser le constat parce que quand l'être humain intervient, il peut avoir des biais de mesures car un décamètre, qui est mal déposé peut fausser les mesures. On peut dire que vous avez débordé de votre côté de deux centimètres, parce que l'élément a mal mesuré, alors que vous étiez sur votre axe. Donc en termes de précision des mesures, nous avons une qualité à ce niveau et cela permet d'éviter les biais de mesures et les contestations lors des confrontations avec les différents protagonistes lors du constat d'accident. Le deuxième point, c'est l'intégration de ces images pour un traitement cartographique, ce qui va nous permettre d'avoir non seulement toutes les mesures disponibles sur le constat et d'avoir dans un second temps également les coordonnées GPS de l'ensemble des accidents qui sont produits dans la ville. A terme, si nous arrivons à faire l'ensemble des constats d'accident via ces dispositifs, cela va nous permettre d'avoir dans l'année, sous forme cartographique, l'ensemble des accidents de la ville. Sur le long terme, cela permettre aux autorités de bien décider en matière de politique pour améliorer la sécurité routière et la sécurité des usagers », a expliqué le directeur général des transmissions et de l'informatique au ministère de la Sécurité, le commissaire principal de police Zakaria Hébié.

Le drone permettra la réduction du temps d'intervention des forces de sécurité sur les scènes d'accidents

Le ministre en charge de la sécurité a saisi l'opportunité pour revenir une fois de plus sur le port de casques ainsi que de la ceinture de sécurité. Il a également rappelé l'interdiction de manipuler le téléphone en pleine circulation. Il a pour finir invité la population à une circulation civique.

Hanifa Koussoubé
Crédit photo : Le Quotidien
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Avec ses trimestriels, Nvidia surpasse les attentes et ravive l'appétit IA

La Tribune - mer, 19/11/2025 - 23:20
Le géant des puces taillées pour l'IA affiche sur son troisième trimestre un chiffre d'affaires de 57 milliards de dollars, en hausse annuelle de 62%.
Catégories: France

Avec ses trimestriels, Nvidia surpasse les attentes et ravive l'appétit IA

La Tribune - mer, 19/11/2025 - 23:20
Le géant des puces taillées pour l'IA affiche sur son troisième trimestre un chiffre d'affaires de 57 milliards de dollars, en hausse annuelle de 62%.
Catégories: France

Données et innovations : Le Burkina Faso réitère sa volonté de renforcer son système statistique pour une société plus prospère

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 19/11/2025 - 23:20

À l'occasion de la Journée Africaine de la Statistique 2025, célébrée chaque 18 novembre, le Burkina Faso, à travers le Ministre de l'Économie et des Finances, Président du Conseil National de la Statistique, met en lumière l'importance stratégique des données fiables, innovantes et accessibles pour orienter les politiques publiques. Dans un contexte marqué par le besoin croissant d'informations de qualité, le pays réaffirme sa volonté de moderniser son système statistique, d'adopter les nouvelles technologies et de promouvoir une gouvernance fondée sur des preuves, au service d'une société plus juste, pacifique et inclusive.

Contexte

À l'occasion de la Journée Africaine de la Statistique (JAS) 2025, le Burkina Faso se joint à l'ensemble des pays africains pour réaffirmer l'importance capitale des données et des statistiques dans la planification, la gouvernance et le développement durable. Cette journée, célébrée chaque 18 novembre, constitue un moment privilégié pour reconnaître le rôle stratégique des statistiques dans l'élaboration des politiques publiques fondées sur des preuves et pour la promotion d'une société juste, pacifique, inclusive et prospère. Le thème de cette année, « Tirer parti des innovations en matière de données et de statistiques pour promouvoir une société juste, pacifique, inclusive et prospère pour les Africains », traduit l'ambition des pays africains à moderniser et à adapter leurs systèmes statistiques aux défis du développement. Au Burkina Faso, ce thème nous interpelle sur la nécessité de garantir la production de données fiables, opportunes, pertinentes et accessibles à l'ensemble des acteurs du développement et répondant aux priorités nationales.

Ceux-ci doivent impérativement s'aligner sur les priorités nationales, afin d'éclairer les politiques publiques et favoriser la paix, la justice et la prospérité. Bien que des progrès soient notables dans la poursuite de l'objectif de développement durable (ODD) 16 « Promouvoir l'avènement des sociétés pacifiques et ouvertes à tous aux fins de développement durable, assurer l'accès de tous à la justice et mettre en place à tous les niveaux des institutions efficaces responsables et ouvertes à tous », notre pays doit consentir des efforts supplémentaires. En effet, l'évaluation réelle des progrès sur les indicateurs exige la disponibilité d'au moins deux points de données.

Investir dans l'innovation pour moderniser les statistiques nationales

L'innovation et la modernisation dans le cadre d'une architecture des opérations statistiques fondée sur des normes, y compris des cadres juridiques et des systèmes statistiques nationaux performants qui favorisent l'innovation au lieu de l'entraver, sont fondamentales, étant donné que les solutions techniques en elles-mêmes ne débouchent pas souvent sur un changement durable. Pour tirer le meilleur parti des investissements, il est important d'appuyer les efforts techniques qui sont alignés sur des objectifs plus larges, tels que l'amélioration de la stabilité, de l'inclusion ou du développement à long terme. Il s'agit notamment d'utiliser la technologie numérique ou d'autres innovations pour un produit ou un service particulier afin de prouver la valeur globale des statistiques officielles pour les utilisateurs. S'il est des domaines dans lesquels la recherche-développement doit être soutenue, ce sont les méthodologies et les systèmes permettant de stimuler l'innovation et de favoriser l'efficacité des statistiques officielles à l'aide des technologies géospatiales, des mégadonnées et des données générées par les citoyens.

Le Burkina Faso a engagé un processus ambitieux de modernisation de son système statistique, intégrant la diversification de la production, innovations technologiques et numériques. L'adoption de solutions telles que l'utilisation des applications numériques dans la collecte des données, l'utilisation des données géospatiales, des mégadonnées et de l'intelligence artificielle permet d'améliorer la qualité, la rapidité et la pertinence des informations collectées. Ces innovations facilitent la production de données fiables sur la gouvernance, la justice, l'inclusion et le développement socioéconomique et permettent un suivi efficace des politiques publiques à tous les niveaux.

Notre pays a réalisé des prouesses tangibles dans le domaine. La production statistique s'est considérablement diversifiée et couvrant désormais les domaines prioritaires variés tels que les statistiques démographiques et sociales, l'emploi, travail et la protection sociale ; l'éducation la santé, la justice, des droits humains, de la sécurité et de la défense ; les statistiques de l'action humanitaire, de l'habitat et de l'administration du territoire.

Des efforts ont été faits pour améliorer la diffusion des données statistiques à travers la mise en place de nouveaux sites et de nouvelles plateformes numériques.

L'archivage et la sécurisation des données se sont améliorés. Il s'agit entre autres de l'archivage des micro-données avec l'outil NADA et l'archivage numérique des enquêtes et recensements. Ces initiatives ont permis au Burkina Faso de se hisser à la première place du classement ODIN 2024 en Afrique de l'Ouest et à la deuxième position au niveau continental, une performance remarquable qui témoigne de l'excellence de notre système de diffusion statistiques.

Malgré les défis rencontrés, et grâce à un esprit de sacrifice et de résilience de ses acteurs, notre pays est parvenu à des résultats satisfaisants en matière de statistique.

Un appel à l'action pour un Burkina Faso juste, pacifique et prospère

Investir dans l'innovation statistique n'est plus une option mais une nécessité. Les données sont un bien public stratégique, indispensable pour mesurer les progrès en matière de développement, de gouvernance, de justice et d'inclusion. Elles constituent également un levier majeur pour promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité pour tous les Burkinabè.

En cette Journée Africaine de la Statistique 2025, le Burkina Faso réaffirme son engagement à :

1. Renforcer et moderniser les capacités du Système Statistique National afin de produire des données de haute qualité ;

2. Promouvoir l'innovation dans la collecte, l'analyse et la diffusion des données, en intégrant les nouvelles technologies et les solutions numériques ;

3. Assurer l'accessibilité et l'inclusion statistique pour tous les citoyens et institutions ;

4. Encourager la collaboration entre le SSN, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé et la société civile afin de maximiser l'impact des statistiques sur le développement durable et la gouvernance.

Nous demeurons convaincus que la disponibilité de données fiables et pertinentes constitue la pierre angulaire d'une société juste, pacifique, inclusive et prospère. Les efforts conjoints du gouvernement, des autorités statistiques et de tous les acteurs du développement permettront de faire des statistiques un véritable moteur de transformation sociale et économique, au service de tous les Burkinabè et de l'Afrique.

Fait à Ouagadougou, le 18 novembre 2025.

Aboubakar NACANABO
Officier de l'Ordre de l'Etalon

Catégories: Afrique

Projet de loi sur les fêtes légales : Plaidoyer pour une réforme qui concilie productivité et équilibre social

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 19/11/2025 - 23:17

Alors que le gouvernement envisage une modification de la loi sur les fêtes légales au Burkina Faso, l'auteur de cette tribune alerte sur les risques que cette réforme pourrait faire peser sur la cohésion sociale et familiale. Tout en saluant la volonté de renforcer la productivité nationale, il plaide pour une prise en compte du gain social et propose que les lendemains des grandes fêtes religieuses et traditionnelles restent chômés et payés.

À propos du projet de loi portant modification de la loi nᵒ 079-2015/CNT du 23 novembre 2015 portant institution de fêtes légales et événements à caractère historique au Burkina Faso.

Ne dit-on pas que les réformes ont pour but principalement de rendre les institutions plus fortes, de consolider les différents tissus (social, économique, politique…) et d'améliorer le bien-être social ? Qu'en est-il de ce projet de réforme ?

Notre écrit se veut une force de proposition à l'aube de cette réforme afin de solliciter sa modification pour consolider notre vivre ensemble et nos relations sociales.

Le projet de loi portant sur la modification du calendrier des jours fériés, tel que proposé, à notre avis, viendra écorcher notre vivre ensemble et nos retrouvailles familiales tout en réduisant la qualité de l'offre de service. En effet, les jours fériés sont parfois des moments de bref répit qui sont donnés aux travailleurs en vue de se ressourcer, de refaire les forces et de renforcer les relations sociales et familiales. Des moments de réunification, de partage et de joie.

Le compte rendu du Conseil des ministres en sa séance du 11 septembre 2025 fait ressortir que la déperdition du temps de travail du fait des jours chômés et payés va engendrer, au titre de 2025, une perte cumulée d'environ 67,5 milliards de francs CFA pour le budget de l'État. Chaque jour chômé et payé coûte à l'État 4,22 milliards de francs CFA. Quelle énorme perte financière et économique ; surtout au regard des besoins en ces temps de refondation. Tout en saluant et en adhérant à la vision et à l'engagement du chef de l'État, le camarade capitaine Ibrahim TRAORÉ, à mettre les Burkinabè au travail, à reconstruire le pays, à réduire les pertes financières et à améliorer la vie sociale des Burkinabè, nous souhaitons apporter également notre humble avis et nos suggestions à cette réforme.

Nous pensons que cette perte financière estimée pourrait être beaucoup une question d'organisation et d'hommes ou de jours chômés et payés. Nous pensons que cette évaluation a été faite sans prise en compte du gain social.

En effet les jours fériés sont connus d'avance, d'où la possibilité de pouvoir anticiper et de prendre les dispositions y afférentes. Nous appuyons notre assertion à travers ces simples exemples pratiques :

1. Mes transactions avec les partenaires non-résidents doivent être effectives avant le jour férié. Alors je m'organise ;

2. Ce dont j'aurais besoin le jour férié, je dois m'assurer de l'avoir les jours avant ;

3. Ce que je n'ai pas pu vendre le jour férié, le jour suivant je vendrai le double ou le triple afin de satisfaire ma clientèle ;

4. La livraison que je n'ai pas pu effectuer le jour férié m'amènera à anticiper ou à faire plus de livraisons le jour de la reprise. Ainsi cela sous-entend des sacrifices que chacun doit consentir.

Ceci étant, nous avons, en principe, cinq grandes fêtes religieuses, nous dirons plutôt six grandes fêtes familiales que sont : la Noël, la Tabaski, la fête des Traditions, le Ramadan, la Pâques et un sixième qui est le jour de l'an (1ᵉʳ janvier). Ces fêtes sont des moments de retrouvailles familiales, de convivialité, de voyage, de partage et de communion fraternelle.

Si une de ces fêtes tombe sur un jour dont le lendemain est ouvré, les conséquences ci-dessous, non négligeables, sont alors constatées :

Le jour d'avant et celui de la fête
 Démotivation et manque d'enthousiasme de la population salariée
 L'absence de regroupement familial tant attendu du fait de l'obligation de se rendre au travail le lendemain, d'où une fragilisation de la cellule familiale ;
 Le lendemain de la fête étant un jour ouvrable, comment avoir ces moments de détente ?
 La préparation du choc émotionnel des enfants qui ne verront pas leur père ou leur mère, qui avaient l'habitude de les rejoindre pour un moment de partage ;
 Stress et retenue le jour de la fête, car il faut tenir compte du jour ouvré le lendemain ;
 Pas de visite des parents, amis et connaissances des autres confessions religieuses. Oui, à quoi bon s'égailler pour en payer le prix le lendemain au bureau ?
 Un nombre incroyable de demandes d'autorisation d'absence en vue de se protéger contre une éventuelle sanction.
Le lendemain de la fête
 Des salariés en pleine nervosité, car fatigués tout de même à vouloir jouir d'une journée de retrouvailles ;
 Des salariés aigris, du fait de l'absence de cette union fraternelle des familles, amis et connaissances ;
 Des salariés en pleine somnolence, car, oui, malgré tout, ils ont tenu à partager de bons moments avec leurs frères et sœurs et doivent en payer le prix.

De tous ces constats, que retenons-nous, ou plutôt que récoltons-nous ? Du gâchis dans les bureaux, juste pour marquer une présence effective au service à travers la consommation d'énergie (éclairage, brasseurs, climatisations, etc.) et qui n'a certainement pas été pris en compte dans l'évaluation de cette perte financière.

En outre, ce constat suscite des questions en nous :
 Une présence physique certes, mais d'une inefficacité sans aucun doute ! Oui, un agent ayant tenu à ce temps de partage fraternel la veille, est-il vraiment en mesure d'être efficace ? Cela n'est pas évident.
 Les pertes psychologiques et morales occasionnées par cet état de fait ont-elles été évaluées ?
 La cassure de notre richesse qu'est la sociabilité pourrait-elle être compensée par une économie ?
 Une population en situation de mal-être pourrait-elle réellement bénéficier d'une économie florissante ?

Autrement dit, qu'est-ce que la richesse pour un fou ?

Comme susdit, cette situation pourrait impacter négativement sur notre vie sociale et familiale, socle de notre identité et valeur cardinale de nos communautés.

NB : Attention à ne pas fabriquer des hommes-robots comme nous pouvons le constater dans certaines contrées où les hommes sont aliénés par le travail, conditionnés pour le travail et n'ont plus de vis sociale et familiale, ce qui se traduit par un taux élevé de SUICIDE et de dérives mentales.

Nous prônons tous le travail, mais le travail dans l'efficacité, l'économie et l'efficience est l'idéal.

Nous pensons que le président du Faso a bien cerné le problème en mettant l'accent sur l'intégrité que tout un chacun doit avoir.

Nous devons travailler à redorer l'image plutôt du Burkinabè travailleur conscient, capable du sacrifice extrême pour les tâches qui lui sont assignées jusqu'à l'épuisement sans aucune forme de surveillance.

C'est pourquoi nous estimons que « L'ACTION À ENTREPRENDRE EST À CE NIVEAU ET NON PAS DANS LES JOURS FÉRIÉS. »

Par ailleurs :
 En dehors des fonctionnaires, le samedi est un jour de travail pour la plupart du privé. Cette partie de la population se retrouve avec seulement le dimanche comme jour de repos, « jour aussi pris par le Seigneur » pour les chrétiens (lol). La suite, vous le comprenez aisément,

 S'il s'agit du travail bien fait, s'il le faut, brandissez la chicote sur les récalcitrants ou réfractaires. Mais quand viennent les moments de réjouissances, permettez-nous de nous libérer, de les vivre pleinement et de contribuer efficacement aux Fonds de soutien patriotique.

Dans le but de contribuer à renforcer le tissu social pour une société épanouie, notre modeste suggestion est la suivante :

Au-delà des jours fériés qui seront maintenus, nous suggérons que les lendemains de Noël, Tabaski, Fête des Traditions, Ramadan, Pâques et le jour de l'an (1ᵉʳ janvier) soient systématiquement chômés et payés, afin de libérer les esprits des uns et des autres pour le maintien de nos valeurs et pour un meilleur équilibre social.
Nous terminerons nos propos en remerciant tous un chacun pour l'attention accordée et en espérant que cet écrit parvienne et touche qui de droit pour un Burkina plus humain.

Vive le Burkina Faso !
Vive le Président !
Vive les autorités !
Vive les Burkinabè !
Vive le social !
La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Cyriaque PODA
Coordonnateur régional du Kadiogo de la Planète des Jeunes Panafricanistes (PJP)

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Donald Trump s'émeut des "atrocités" au Soudan et promet de s'impliquer à la demande de MBS

France24 / Afrique - mer, 19/11/2025 - 23:15
Le président américain a déclaré mercredi vouloir s'impliquer pour tenter de mettre fin au conflit au Soudan, à la demande du prince héritier saoudien qu'il a reçu à Washington. Le Conseil de souveraineté du Soudan, dirigé par le chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhane, a répondu vouloir "s'engager sérieusement" avec les États-Unis et l'Arabie saoudite pour parvenir à la paix.
Catégories: Afrique

Amos Franck Sawadogo : Un étudiant burkinabè en Chine prêt à contribuer à l'industrialisation de son pays après ses études

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 19/11/2025 - 23:14

À mille lieues de la mère patrie, Amos Franck Sawadogo, étudiant burkinabè en République populaire de Chine, porte toujours son pays dans son cœur. Dans notre série d'interviews accordées aux étudiants burkinabè en Chine, il exprime sa profonde pensée et son soutien aux forces de défense et de sécurité engagées dans la reconquête du territoire. Détenteur d'un master en informatique, option génie logiciel à Beijing Institute of Technology, à Pékin, il a pour ambition de s'investir dans l'industrialisation de son pays après avoir acquis de solides compétences dans les universités chinoises qu'il qualifie de meilleures dans le monde. Lisez !

Lefaso.net : Que peut-on savoir davantage sur vous ?

Amos Franck Sawadogo : Je suis détenteur d'un master en informatique, option génie logiciel, à Beijing Institute of Technology. Mon aventure à Pékin a commencé en septembre 2018 où j'ai d'abord fait une année d'apprentissage de la langue chinoise, ensuite quatre ans plus tard, j'ai obtenu mon diplôme de bachelor. J'ai été également le président de l'Association des stagiaires et étudiants burkinabè à Pékin de 2023 à 2025.

Quelles sont les missions de cette association ?

C'est une association qui rassemble tous les étudiants et stagiaires burkinabè vivant à Pékin, mais aussi qui crée un pont avec nos compatriotes installés dans d'autres villes universitaires de Chine. Elle facilite l'intégration, le partage d'informations et le soutien académique. Elle sert également d'interface entre les étudiants et l'ambassade du Burkina Faso pour renforcer la communication et défendre les intérêts de toute la communauté. Pendant ma présidence, j'ai travaillé à consolider ces liens et à maintenir une dynamique de solidarité.

Comment êtes-vous arrivé en Chine et depuis quand ?

Depuis la reprise des relations diplomatiques, la République populaire de Chine accorde chaque année des bourses d'excellence pour des études supérieures aux niveaux licence, master et doctorat. J'ai bénéficié de ce programme une première fois en 2018, année où j'ai été admis pour un cycle de bachelor. Par la suite, j'ai de nouveau candidaté et j'ai été retenu pour un cycle de master. J'ai débuté en septembre 2023 pour une durée de deux ans. Il convient de préciser que cette bourse prend en charge les frais de scolarité et offre également une allocation mensuelle.

Avez-vous eu des difficultés au début ? Si oui, comment êtes-vous arrivé à les surmonter ?

En tant qu'étudiant burkinabè en Chine, particulièrement à Pékin, j'ai été confronté à plusieurs défis, notamment la barrière de la langue, l'adaptation culturelle et le choc culturel. Le mandarin, largement utilisé dans l'enseignement et la vie quotidienne, a représenté au début une difficulté importante. Il m'a également fallu m'acclimater à un système éducatif différent et à des normes sociales nouvelles, ce qui n'a pas toujours été simple. Les différences alimentaires et climatiques, ainsi que l'éloignement de ma famille, ont aussi eu un impact. Néanmoins, j'ai pu compter sur une communauté burkinabè solidaire et sur le soutien mutuel entre compatriotes, ce qui m'a aidé à surmonter ces défis et à progresser tant sur le plan académique que personnel durant mon séjour en Chine.

Qu'est-ce qui a motivé votre choix pour la Chine ?

J'ai opté pour la Chine afin de poursuivre ma formation pour plusieurs raisons majeures. D'abord, le pays offre une diversité remarquable de programmes académiques, couvrant de nombreux domaines, avec des universités jouissant d'une excellente réputation internationale. Cette qualité d'enseignement a fortement motivé mon choix.

Par ailleurs, le coût de la vie y demeure relativement accessible par rapport à d'autres destinations d'études, même dans les grandes métropoles universitaires. Cela crée un environnement favorable à des études sereines et bien encadrées.

Pour Amos Franck Sawadogo, les formations chinoises allient excellence académique, ouverture internationale et opportunités réelles de développement professionnel.

La Chine représente également un marché en pleine expansion, offrant de réelles perspectives professionnelles dans des secteurs variés et dynamiques. Étudier ici constitue un véritable tremplin pour l'avenir.

Sur le plan culturel, la Chine m'a attiré par la richesse de son histoire et l'opportunité d'apprendre une nouvelle langue. Découvrir un mode de vie différent et s'intégrer dans une société en évolution constante ont contribué à renforcer mon autonomie et ma capacité d'adaptation.

Le pays accueille aussi une grande diversité d'étudiants internationaux, ce qui permet de bâtir un réseau relationnel solide et utile pour la suite de ma carrière.

Enfin, la position de la Chine en tant que leader dans les domaines technologiques et scientifiques m'a offert l'accès à des infrastructures de recherche de pointe et à un environnement d'innovation exceptionnel.
En somme, choisir la Chine s'est imposé comme une décision stratégique et enrichissante, tant sur les plans académique et professionnel que personnel. Cette expérience représente un investissement durable qui m'ouvre des perspectives prometteuses pour l'avenir.

Quelle appréciation faites-vous des formations offertes par la Chine ?

Les formations proposées en Chine se distinguent par leur qualité et leur dynamisme. Le pays a investi massivement dans son enseignement supérieur, ce qui a permis de développer des programmes modernes, variés et orientés vers la recherche et l'innovation. Les universités chinoises jouissent aujourd'hui d'une réputation solide sur le plan international, grâce à des standards académiques élevés et à des infrastructures de pointe.

Par ailleurs, la Chine offre un cadre d'études accessible, avec un coût de vie raisonnable et un environnement multiculturel qui facilite l'intégration des étudiants étrangers. Dans l'ensemble, les formations chinoises allient excellence académique, ouverture internationale et opportunités réelles de développement professionnel.

Quelle sera la suite après vos études ? Rester en Chine pour trouver du travail ou retourner au bercail ?

Oui, je compte retourner au pays après mes études. Mon objectif est de mettre à profit les connaissances et les compétences que j'aurai acquises afin de contribuer au développement de mon pays. Je souhaite participer activement à l'amélioration des secteurs clés et apporter ma part à la construction d'un avenir meilleur pour nos communautés.

En phase d'expérimentation

Retourner au pays, qu'est-ce que vous nourrissez comme ambitions réellement ?

Mon ambition est de m'investir pleinement dans l'industrialisation de mon pays. Grâce aux relations que j'ai pu développer et aux expériences acquises, j'ai compris que nous ne sommes pas obligés de dépendre constamment de l'importation. Nous pouvons apprendre la technologie, maîtriser le savoir-faire à l'étranger, puis rentrer pour mettre en place des unités de production locales.

Cette vision s'inscrit également dans l'appel lancé par le président Ibrahim Traoré, qui encourage fortement la production interne et la consommation locale. Mon objectif est donc de contribuer à cette dynamique nationale en développant des initiatives industrielles capables de renforcer notre autonomie économique et de créer de la valeur au niveau local.

Avez-vous les nouvelles du pays ?

Oui, j'ai des nouvelles du pays car je suis de très près tout ce qui se passe actuellement. Je tiens à exprimer ma profonde pensée et mon soutien aux forces de défense et de sécurité qui font preuve d'un courage remarquable pour protéger nos populations et notre territoire face aux nombreux défis sécuritaires. Leur engagement et leur dévouement méritent toute notre reconnaissance et notre solidarité.

Par ailleurs, en tant que membre de la diaspora, je suis conscient du rôle que nous pouvons jouer pour accompagner la vision du président Ibrahim Traoré. Nous avons la possibilité de contribuer activement au développement de notre pays en partageant nos compétences, nos expériences et nos connaissances acquises à l'étranger. Que ce soit dans l'industrialisation, la technologie ou l'investissement local, nous pouvons soutenir la production nationale, encourager la consommation locale et participer à la construction d'un Burkina Faso plus autonome et prospère.

En combinant les efforts des forces de défense et l'engagement de la diaspora, nous pouvons ensemble œuvrer pour un avenir sûr, stable et durable pour notre nation.

Un mot pour vos compatriotes au pays !

À mes compatriotes au Burkina Faso, je souhaite adresser un message de solidarité et d'espoir. Notre pays traverse des moments difficiles, mais nous avons toujours su trouver en nous la force collective nécessaire pour surmonter les épreuves. J'encourage chacun à rester uni, à préserver la paix autour de soi et à continuer de croire en un avenir meilleur. La paix commence par de petits gestes, par l'écoute, la tolérance et la solidarité. Gardons confiance et restons engagés pour notre nation.

Interview réalisée par Serge Ika Ki, à Pékin
Lefaso.net

Catégories: Afrique

U.S.-Saudi Bonhomie Masks Divide Over Nuclear Technology

Foreign Policy - mer, 19/11/2025 - 23:13
The Saudi crown prince’s flashy trip to Washington was not enough to secure a formal atomic cooperation accord.

Religion : Le nouveau nonce apostolique pour le Burkina et le Niger ordonné évêque à Cotonou

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 19/11/2025 - 23:10

Nommé le 15 août 2025 par le Pape Léon XIV nonce apostolique pour le Burkina puis nonce pour le Niger le 12 septembre, Mgr Éric Soviguidi a été ordonné évêque ce 15 novembre 2025. Selon Vatican News qui rapporte l'information, il a reçu l'ordination épiscopale des mains du cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'État du Saint-Siège et de deux autres évêques à la paroisse Sacré-Cœur d'Akpakpa. Mgr Soviguidi devient ainsi l'un des visages diplomatiques et pastoraux du Saint-Siège dans une région éprouvée par l'insécurité depuis plusieurs années.

La cérémonie a connu la présence remarquée de 14 évêques du Bénin, du Burkina Faso, du Niger, d'Italie et du Togo, d'environ 500 prêtres, religieuses, ainsi qu'une foule de fidèles. Pour l'archidiocèse de Cotonou, dont il est prêtre, cette nomination est une grande joie.

Selon Mgr Roger Houngbédji, archevêque de Cotonou, « la nomination de notre frère Mgr Éric est un motif de fierté et d'action de grâce. C'est aussi un appel lancé à toute notre Église au Bénin à être davantage une Église missionnaire, annonçant Jésus-Christ à temps et à contretemps ».

Dans son homélie, le cardinal Parolin a encouragé le nouveau nonce à travailler au service d'une diplomatie de la paix. Il a assuré que Mgr Soviguidi trouvera au Burkina Faso et au Niger, « des communautés chrétiennes joyeuses, riches de foi et animées d'une énergie rayonnante ». Mais il lui a aussi rappelé les défis auxquels ces pays sont confrontés : « turbulences et difficultés de notre époque », notamment la menace terroriste persistante.

Le Secrétaire d'État a insisté en soulignant qu'en tant que nonce apostolique, il aura pour tâche de témoigner de la foi et de raviver l'espérance. Il sera aussi de son devoir de favoriser autant que possible de cordiales relations avec les autorités civiles, afin de promouvoir, par un engagement constant et un dialogue incessant, des initiatives qui renforcent la concorde et contribuent à la construction de la paix.

En rappel, Mgr Éric Soviguidi est né le 21 mars 1971 à Abomey au Bénin. Il a été ordonné prêtre le 10 octobre 1998 et incardiné en l'archidiocèse de Cotonou. Après des études de droit canonique puis à l'Académie pontificale ecclésiastique à Rome, il entre au service diplomatique du Saint-Siège le 1er juillet 2005. Il a servi dans plusieurs nonciatures, en Haïti, au Ghana, en Tanzanie et au Guatemala.

En décembre 2016, il est appelé à la Section des relations avec les États au sein de la Secrétairerie d'État du Vatican. C'est de là qu'il part en 2021, nommé par le Pape François, comme observateur permanent du Saint-Siège auprès de l'Unesco à Paris, devenant le premier Africain à occuper cette fonction.

Lefaso.net
Source : Vatican news

Catégories: Afrique

Lutte contre le paludisme et la dengue : Les acteurs du projet de développement du bio-insecticide à base de feuilles évaluent leurs activités

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 19/11/2025 - 23:07

Le monde scientifique burkinabè poursuit sa dynamique dans la lutte contre l'élimination des vecteurs du paludisme et de la dengue. Pour ce faire, il est organisé un atelier de suivi-évaluation du Projet de développement du bio-insecticide à longue durée d'action à base des feuilles de Calotropis procera contre les vecteurs du paludisme et de la dengue qui s'est ouvert ce 19 novembre 2025 à Ouagadougou. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le Prof Agrégé Charles Sombié représentant le Professeur Rasmané Semdé, directeur du Centre de formation, de recherche, et d'expertises en sciences du médicament (CEA/COREM). C'était aussi en présence de la coordonnatrice dudit projet, le Prof Agrégée Hermine Zimé Diawara, et du représentant de l'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), le Dr Geoffroy Ouédraogo.

La rencontre doit permettre d'échanger avec les différents partenaires du projet pour lever les goulots d'étranglement dans l'exécution du Projet du développement du bio-insecticide à longue durée d'action à base des feuilles de Calotropis procera contre les vecteurs du paludisme et de la dengue, et également harmoniser les différents points de vue.

C'est ce qu'a rappelé le président de la cérémonie, le représentant du directeur du CEA-CFOREM, le Prof Agrégé Charles Sombié, dans son discours d'ouverture.

Il a encouragé les différents acteurs, enseignants-chercheurs, doctorants, et institutions partenaires à travailler en tandem pour obtenir à terme de meilleurs résultats qui permettront de lutter efficacement contre les vecteurs du paludisme et de la dengue au Burkina.

Vue partielle des participants

Le Projet de développement du bio-insecticide/UJKZ, il faut le rappeler, est retenu et financé par le Fonds de recherche et d'innovation pour le développement (FONRID). Il a démarré depuis le 21 juin 2022 suite au lancement officiel à Koudougou, dans la région du Nando, ex-région du Centre-ouest. Il est mis en œuvre par plusieurs organismes notamment l'université Joseph Ki-Zerbo (LADME/CEA CFOREM) qui est la structure porteuse du projet avec comme partenaires l'ANSSEAT, l'IRSS et le CNRFP.

Le représentant du directeur du CEA/CFOREM, le Pr Charles Sombié

Les différents ateliers et rencontres, selon la coordonnatrice, s'avèrent opportuns parce qu'ils permettent de suivre et d'évaluer le projet en interne, a-t-elle dit, tout en expliquant que les bio-insecticides à base d'extraits de plantes constituent une alternative efficace, sans danger considérable pour l'environnement. Ils sont également biodégradables, synthétiques, contrairement aux insecticides chimiques qui ont montré leurs limites avec le développement de résistances, a rapporté le Prof Agrégée Zimé Diawara, dans le rappel des activités menées et l'historique du projet.

Le Pr Hermine Z. Diawara, la coordonnatrice du projet de développement du bio- insecticide à base de feuilles

La présentation du bilan des activités montre un bon taux d'avancement des travaux réalisés en adéquation avec les résultats présentés au FONRID lors des visites d'évaluation externe. La suite des travaux permettra de finaliser les activités restantes et d'obtenir un bio-insecticide efficace pour la lutte antivectorielle au profit de nos populations.

Photo de famille

Yvette Zongo
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Ajoie – Biel 3:4 n.V.: Neuenschwander (16) schnürt nach Tor-Debüt den Doppelpack

Blick.ch - mer, 19/11/2025 - 23:06
In Zusammenarbeit mit MySports präsentiert dir Blick die Highlights der Partie Ajoie – Biel (3:4 n.V.).
Catégories: Swiss News

Nécrologie : L'Émir de Djibo, Boubacari Dicko, est décédé

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 19/11/2025 - 23:05

L'Émir, chef de canton de Djibo, Boubacari Dicko, a tiré sa révérence ce mercredi 19 novembre 2025 à Ouagadougou, a appris Lefaso.net auprès d'un membre de la famille. Il est décédé des suites de maladie.

Figure emblématique du Sahel, il a régné près de 40 ans, après la succession à son père en 1987.

Le chef traditionnel a également endossé le rôle de député à l'Assemblée nationale, où il représentait la province du Soum.

Artisan de paix, sa majesté a contribué à promouvoir le dialogue interreligieux et interethnique.

L'inhumation de l'Émir de Djibo est prévue pour le jeudi 20 novembre 2025 dans sa ville natale de Djibo, selon notre source.

Lefaso.net

Catégories: Afrique

Journée mondiale de l'enfance : Les droits de l'enfant ne se négocient pas, rappelle IBCR

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 19/11/2025 - 23:03

Ouagadougou, le 20 novembre 2025 - En cette Journée mondiale de l'enfance le Bureau international des droits des enfants (IBCR) rappelle une évidence : les droits de l'enfant ne sont ni relatifs, ni optionnels. Ils sont universels et engagent tous les États, comme ici, au Burkina Faso.

Cela fait 36 ans que les enfants peuvent compter sur un texte international consacrant leurs droits. La Convention relative aux droits de l'enfant (CDE) des Nations unies est le traité international le plus ratifié à ce jour, 196 États sur 197 l'ayant ratifié. Pourtant, cette ratification porte en elle un étrange paradoxe : les droits de l'enfant restent loin d'être une réalité pour tous les enfants. Qui pourrait bien s'opposer à la concrétisation des droits de l'enfant ?

Trop souvent, les contextes politiques locaux, les normes sociales, les contraintes financières et matérielles ou les crises sont invoqués pour justifier une atteinte à ces droits. Pourtant, en s'engageant envers les droits de l'enfant, nous avons pris un engagement collectif de tout faire pour que ces droits s'incarnent quotidiennement pour tous les enfants. En ratifiant la Convention relative aux droits de l'enfant, puis, la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant (CADBE), nos États ont reconnu leur responsabilité de faire respecter ces droits pour tous les enfants, en tout temps, et pas seulement en période de paix ou de prospérité. Il ne s'agit pas d'une question de bonne volonté ou d'application à la carte, mais d'obligations juridiques précises et contraignantes.

L'actualité récente nous fournit des exemples concrets de la négociation de ces droits par nos gouvernements au nom d'idéologie, de calculs politiques ou de pressions sociales. Et parce que chaque renoncement, chaque accroc à un droit fragilise la force et la portée de celui-ci, il appartient aux États de transformer leurs engagements en actes.

Pour le Bureau international des droits des enfants (IBCR), cette constatation est encore plus pressante dans le contexte actuel d'érosion des droits humains. Il faut continuer à rappeler l'évidence : lorsque nos droits vacillent, ceux et celles dont la voix porte moins sont les premiers touchés. Au premier chef, les enfants.

Ainsi, au Burkina Faso, “les droits de l'enfant ne sont pas négociables même ceux des enfants en conflit avec la loi. Au Burkina Faso, il reste encore de nombreux enfants détenus dans des établissements pénitentiaires ou placés dans des institutions spécialisées dans des conditions qui ne respectent pas toujours les standards posés dans la Convention relative aux droits de l'enfant et la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant.

Les importants défis en matière de justice pour mineurs restent de privilégier les alternatives à la détention des enfants, former les acteurs de la justice et de la sécurité à des approches adaptées à l'enfant et engager les acteurs à une collaboration intersectorielle pour la réinsertion sociale des enfants en conflit avec la loi.

Promouvoir et respecter les droits des enfants en conflit avec la loi, ce n'est pas excuser leurs actes mais c'est reconnaître leur potentiel de changement.” Ndèye Astou Fall, Représentante pays de l'IBCR au Burkina Faso.

À propos du Bureau international des droits des enfants (IBCR)

Organisation fondée en 1994, le Bureau international des droits des enfants (IBCR) s'engage pour « un monde dans lequel les droits de l'enfant sont une réalité », tels que définis par la Convention relative aux droits de l'enfant (CDE) et la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant (CADBE).

Son action vise à transformer la place des enfants dans nos sociétés, en particulier celle des plus vulnérables, et à renforcer les systèmes de protection et de justice pour enfants dans une approche basée sur les droits, la participation et l'innovation.

Contact média
FALL Ndeye Astou
Représentante Pays
Bureau international des droits des enfants (IBCR)
Email : n.fall@ibcr.org
Téléphone : 25 36 34 59/ 70311221

Catégories: Afrique

Stabilisation au Sahel : L'Union européenne mobilise 11 milliards de FCFA supplémentaires pour l'axe « Ouaga-Kaya-Dori-Djibo »

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 19/11/2025 - 23:00

L'engagement de l'Union européenne (UE) pour le Burkina Faso prend une nouvelle dimension. La 3ᵉ session ordinaire 2025 du Cadre de concertation régional (CCR) du Sahel, tenue ce mardi 18 novembre 2025 dans la salle de réunion du gouvernorat de Dori, a été l'occasion pour l'UE d'annoncer une réallocation significative de fonds en faveur du Projet d'appui à la stabilisation de l'axe Ouagadougou-Kaya-Dori-Djibo (OKDD), en réponse directe à la crise sécuritaire et humanitaire persistante.

Présidée par Auguste Kinda, secrétaire général de la région du Sahel représentant le gouverneur, la session a réuni les autorités administratives, les services techniques, les partenaires au développement (ONG, projets, programmes), les autorités coutumières et religieuses, et la société civile.

L'objectif principal était d'assurer une meilleure coordination des interventions et de favoriser une synergie d'actions entre les différents acteurs œuvrant pour le développement et la stabilisation de la région.

Dans son discours d'ouverture, M. Kinda a souligné l'importance de ce cadre d'échange, saluant l'appui technique et financier du Programme d'appui à la stabilisation de l'axe OKDD (financé par l'UE) et du Projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel au Burkina Faso (PCRSS-Burkina) qui ont permis la tenue de cette rencontre. Le CCR est l'espace privilégié pour l'harmonisation des approches et la recherche d'un impact optimal sur le développement des collectivités territoriales.

Le programme OKDD, pilier de la contribution de l'UE au cadre financier pluriannuel (MIP) 2021-2027 pour le BF, vise à améliorer la gouvernance locale et la résilience des populations affectées dans les régions du Centre-Nord et du Sahel. Il s'inscrit dans l'approche territoriale intégrée prônée par l'UE et constitue une initiative pilote de l'approche #TeamEurope pour la stabilité.

Marc Duponcel, chef d'unité/chef de coopération et représentant l'ambassadeur de l'Union européenne, a réitéré l'engagement de l'UE à soutenir les efforts nationaux de stabilisation. Il a rappelé que cette session s'inscrit dans un cadre de redevabilité pour le programme OKDD.

L'annonce majeure de la session a été la réallocation de la composante du projet OKDD. Suite à cette révision, le Sahel bénéficiera de ressources supplémentaires, atteignant 60 % de la réallocation initiale de 17 000 000 euros, soit 11 151 490 000 FCFA. Ces fonds sont destinés à la réalisation d'activités d'investissement durables au bénéfice des populations vulnérables.

Pour concrétiser ces actions, l'opérateur OXFAM, déjà présent, est rejoint par trois nouveaux partenaires de mise en œuvre dans la région du Sahel. Il s'agit du Programme alimentaire mondial (PAM), pour les travaux urgents de réhabilitation de l'aérodrome de Wendou/Dori.

Il y a aussi ONU-Habitat, pour la réalisation d'infrastructures urbaines essentielles à la résilience de la ville de Dori. Et enfin de l'ONG IRC, pour la mise en œuvre d'activités de résilience économique et sociale.

Dans la même dynamique, le PCRSS-Burkina met en œuvre dans la région du Sahel des micro-projets structurants et des services sociaux de base au bénéfice des communautés à hauteur de 5,39 milliards de FCFA au titre de l'année 2025.

Perspectives 2026 : l'heure des échanges et de l'appropriation

Le déroulement de la session a permis de présenter le projet de PTBA 2026 du PCRSS-Burkina, ainsi que la communication détaillée des activités 2026 du programme OKDD par les différents opérateurs. Les échanges en plénière ont permis aux acteurs locaux de s'approprier les activités et de les adapter aux priorités d'investissement régionales.

La session s'est clôturée par une traditionnelle photo de famille, symbolisant l'union des acteurs autour de l'objectif commun de stabilisation et de développement durable du Sahel. L'engagement de l'UE et la collaboration renouvelée avec les autorités et la société civile du Burkina Faso constituent un signal fort pour l'avenir de la région.

Yahaya Hamidou Barry
Lefaso.net

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Football : Le Marocain Achraf Hakimi sacré ballon d'or africain 2025

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 19/11/2025 - 23:00

La cérémonie de récompense des meilleurs acteurs du football africain a eu lieu dans la soirée de ce mercredi 19 novembre 2025 à Rabat au Maroc. Plusieurs footballeurs du continent ont été récompensés pour leurs performances au cours de l'année écoulée.

Vainqueur de la Ligue des champions, de la Ligue 1 entre autres avec le Paris Saint-Germain, le Marocain Achraf Hakimi a été élu ballon d'or africain 2025, synonyme de meilleur footballeur africain de l'année. Le latéral droit des Lions de l'Atlas du Maroc, auteur d'une saison monstrueuse, succède ainsi au Nigérian, Ademola Lookman, vainqueur de l'édition 2024.

Chez les dames, c'est Ghizlane Chebbak du Maroc, sociétaire d'Al Hilal d'Arabie Saoudite qui a été élue meilleure joueuse féminine de l'année.

Le Congolais de la RDC, Fiston Mayele, a été élu meilleur joueur interclubs, évoluant sur le continent africain. Son club Pyramids FC d'Égypte a été plébiscité meilleur club africain de l'année tandis que l'équipe U20 du Maroc, championne du monde 2025 est élue meilleure équipe de l'année. L'équipe féminine du Nigéria est élue meilleure équipe féminine de l'année.

Le Marocain Yassine Bounou d'Al Hilal d'Arabie Saoudite est sacré meilleur gardien de buts masculin de l'année. Du côté des femmes, c'est la Nigériane de Brighton en Angleterre, Chiamaka Nnadozie qui est élue meilleure gardienne de buts de l'année. C'est son troisième sacre consécutif.

Le Capverdien Bubista ayant qualifié directement son pays à la Coupe du monde 2026 est élu meilleur entraîneur de l'année.

La prochaine célébration du football africain, ce sera la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) Maroc 2025. Elle se déroulera du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026.

ZM
Lefaso.net

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Parcours entrepreneur : Brayan Jovani Aboubacar Sorgho, sacré champion de la 8ᵉ édition

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 19/11/2025 - 22:58

Brayan Jovani Aboubacar Sorgho est le champion de Parcours entrepreneur 2025. Étudiant en 2ᵉ année des Classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) à l'Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement (2iE), il a su s'imposer face à des masters et doctorants, avec un projet aussi ingénieux qu'utile. Dénommé SG-Koom, son projet investit dans la promotion d'un système local et abordable de recyclage des eaux grises pour les ménages. Cette compétition initiée par l'Institut 2iE a livré son verdict le jeudi 13 novembre 2025, à Ouagadougou. Et cela, au terme d'un marathon entrepreneurial, qui aura mobilisé talent, créativité et audace.

« Au début, je ne pensais pas vraiment gagner », confie Brayan, encore ému après son sacre. Confronté à des candidats plus avancés dans leur cursus, il admet avoir douté. « Mais avec l'aide de l'incubateur 2iE et le soutien de mes parents, j'ai compris que si j'y mettais les efforts, je pouvais remporter le premier prix », a-t-il poursuivi.

Son projet, SG-Koom (Soft Grey Water), répond à un défi urbain majeur. Celui de la mauvaise gestion des eaux ménagères, souvent déversées devant les concessions, générant insalubrité, maladies et nuisances. Dans son quartier, ce constat l'a profondément marqué.

« J'ai toujours été passionné par l'eau et l'assainissement. Voir ces eaux stagnantes et leurs conséquences m'a poussé à chercher une solution simple et accessible », Brayan Jovani Aboubacar Sorgho, lauréat du 1ᵉʳ prix officiel de Parcours entrepreneur 2025

Sa réponse est une innovation locale, performante, mais surtout beaucoup moins coûteuse que les systèmes similaires existant ailleurs en Afrique de l'Ouest. Avec le fonds d'amorçage obtenu grâce à la compétition, Brayan prévoit désormais de réaliser un prototype avancé, qu'il testera gratuitement dans des foyers volontaires de Ouagadougou, afin de collecter des données réelles d'usage.

Le grand lauréat du Parcours entrepreneur 2025, Brayan Jovani Aboubacar Sorgho, est reparti avec une récompense à la hauteur de l'ingéniosité et de l'impact de son projet. En plus du premier prix d'un million de francs CFA, il a bénéficié d'un fonds d'amorçage supplémentaire d'un million de francs CFA, destiné à l'aider à développer un prototype avancé et à lancer ses premiers tests pilotes. Ces distinctions ont été accompagnées d'une attestation officielle et de gadgets offerts par les partenaires du programme. Brayan a également raflé le prix du meilleur impact social et environnemental, particulièrement emblématique de la philosophie de 2iE, assorti d'une enveloppe de 250 000 francs CFA, portant ainsi la valeur totale de ses gains à 2 250 000 francs CFA.

« Ces projets portent une ambition commune, celle d'apporter des solutions concrètes aux défis de notre continent, tout en créant de la valeur, des emplois et de l'espoir », Pr Harouna Karambiri, directeur de la coopération, de l'entrepreneuriat et de la formation continue

Une édition 2025 riche en innovations et en défis

Deux projets particulièrement structurés et prometteurs ont captivé le jury. SAFE ENERGY, qui facilite l'accès à l'électricité grâce à des kits solaires intelligents accessibles via le modèle Pay-As-You-Go, s'est hissé à la 2ᵉ place, raflant 500 000 francs CFA. De son côté, FRESKO, la peinture réfléchissante éco-innovante qui réduit de plus de 10 °C la température des toitures, a décroché la 3ᵉ place et une récompense de 400 000 francs CFA. Tous, au même titre que le vainqueur de la compétition, ont eu droit à une attestation et à des gadgets.

Le podium s'est poursuivi avec le projet ChantierConnect, qui a marqué cette édition par son utilisation intelligente des technologies émergentes, remportant la 4ᵉ place. En combinant intelligence artificielle, capteurs IoT et drones, la plateforme offre un suivi en temps réel des chantiers et contribue à rendre le secteur du BTP plus efficace, transparent et inclusif. Porté par une équipe visionnaire, ChantierConnect a reçu 300 000 francs CFA en récompense de son innovation.

Gamako Natacha Djomaha, 2ᵉ du prix Parcours entrepreneur 2025, promotrice de SAFE ENERGY (en haut) ; et Pingwendé Florence Sebgo, 3ᵉ du prix Parcours entrepreneur 2025, promotrice de FRESKO

Classé 5ᵉ, le projet LueurEco a séduit le jury par son ambition écologique et sociale. Avec ses emballages alimentaires biodégradables conçus à partir de fibres végétales locales et de pagne tissé, l'équipe propose une alternative innovante et durable face à la pollution plastique. Cette solution allie protection de l'environnement, valorisation des savoir-faire locaux et amélioration de la santé publique. Pour sa performance, LueurEco repart avec une enveloppe de 250 000 francs CFA. Ensemble, ces projets illustrent la diversité et la profondeur de l'innovation portée par les finalistes du Parcours entrepreneur 2025.

Lancée le 27 mars 2025, la compétition a rassemblé 202 étudiants venus de 14 nationalités africaines. Une diversité qui illustre la vocation panafricaine de l'Institut 2iE et son ambition de former des ingénieurs entrepreneurs, capables d'innover et de créer des emplois durables pour le continent.

Les promoteurs de ChantierConnect obtiennent la 4ᵉ place du prix Parcours entrepreneur 2025 (en haut) ; quant aux promotrices de LueurEco, elles ont arraché la 5ᵉ place du prix Parcours entrepreneur 2025

Cette édition s'inscrit dans une pédagogie orientée vers l'action, combinant formations, coaching et expériences pratiques. Les participants ont été formés à la créativité, au design thinking, à l'étude de marché, au marketing, au modèle économique, à la propriété intellectuelle ou encore à la mesure d'impact social et environnemental. Les enseignants de 2iE, appuyés par des experts externes, ont assuré un encadrement hybride de haut niveau. Les étudiants ont également bénéficié de sessions d'inspiration avec des entrepreneurs confirmés, des moments clés pour affûter leur leadership et leur vision.

Le prototypage, l'innovation majeure de Parcours entrepreneur

Le directeur général de l'Institut 2iE, Pr El Hadji Bamba Diaw, a rappelé que le Parcours entrepreneur s'inscrit pleinement dans la philosophie et le dispositif pédagogique de l'école. Ainsi, à travers un service dédié à l'insertion professionnelle et aux relations extérieures, l'institut accompagne ses étudiants bien au-delà de la salle de classe. Certains diplômés ont déjà créé leurs entreprises, d'autres travaillent en entreprise tout en mûrissant leur futur projet, tandis que plusieurs sont encore en formation. Pour 2iE, l'entrepreneuriat n'est pas un module isolé, mais un pilier fondamental. « Tous les étudiants qui entrent ici sont formés à créer et à gérer des entreprises », a-t-il insisté, soulignant que Parcours entrepreneur constitue l'un des maillons essentiels de cet écosystème.

« L'exploit du jeune Brayan Sorgho nous rappelle qu'aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre d'années », Pr El Hadji Bamba Diaw, directeur général de l'Institut 2iE

Il s'est également réjoui de la montée en puissance du programme, notamment grâce à l'innovation majeure introduite cette année, qui est l'accompagnement jusqu'au prototypage. Grâce au Fab Lab de l'institut et à son parc d'imprimantes 3D, les étudiants ont pu concrétiser leurs idées en solutions tangibles, renforçant ainsi la crédibilité technique de leurs projets. Le directeur général a exprimé sa satisfaction quant à l'engagement exceptionnel des participants. Car sur près de 200 candidats inscrits, presqu'aucun abandon n'a été enregistré, et tous ont atteint l'étape cruciale de l'élaboration d'un business plan. Une performance qu'il a saluée, soulignant la qualité des cinq projets finalistes et le potentiel de leur intégration au sein de l'incubateur 2iE.

Enfin, il a réaffirmé l'engagement de l'institut à accompagner durablement ses étudiants et jeunes entrepreneurs, qu'ils participent ou non au Parcours entrepreneur. Entre l'incubateur, la pépinière d'entreprises, et même les investissements directs réalisés par certaines entreprises internes de 2iE, l'écosystème offre un suivi complet pour soutenir la création de valeurs et d'emplois. S'adressant aux lauréats, le directeur général a lancé un message d'encouragement et de lucidité. « Entreprendre est un chemin exigeant, qui demande courage, persévérance et créativité. Le succès est au bout de l'effort », leur a-t-il rappelé, les invitant à poursuivre avec détermination la dynamique dans laquelle ils se sont engagés.

« Chaque projet que vous portez est une brique de changement, une contribution tangible à la construction d'une Afrique plus forte, plus innovante et plus solidaire », Jacques Amiong, le directeur général de CIM Burkina, co-parrain de Parcours entrepreneur 2025

La véritable victoire réside dans l'audace

Lors de la finale du Parcours entrepreneur 2025 de 2iE, le directeur général de CIM Burkina, Jacques Amiong, co-parrain de l'évènement, a salué l'audace et la créativité des jeunes participants, qu'il considère comme les véritables bâtisseurs de l'Afrique de demain. Il a souligné que les plus de 200 étudiants engagés dans le programme ont développé des projets innovants dans des domaines stratégiques, tels que l'agriculture durable, la valorisation des déchets, la gestion de l'eau, les biomatériaux, le BTP, les énergies renouvelables, l'éducation ou encore la santé mentale. Pour lui, ces initiatives représentent autant de « briques » qui participent à l'édification d'une Afrique résiliente, solidaire et capable d'innover même dans la contrainte. Il a insisté sur les valeurs de discipline, de rigueur et de persévérance nécessaires à l'entrepreneuriat, tout en célébrant l'innovation frugale que ces jeunes ont su démontrer.

Jacques Amiong a également réaffirmé la volonté de CIM Burkina d'accompagner ces futurs leaders grâce au mentorat, au partage d'expertise et à d'éventuels partenariats. Il a rendu un hommage appuyé à l'Institut 2iE, qualifié de « fabrique d'initiatives » et d'accélérateur d'avenir, pour son rôle déterminant dans la structuration des projets et l'émergence de talents. S'adressant aux finalistes et à l'ensemble des participants, il a rappelé que la véritable victoire réside dans l'audace d'entreprendre et la capacité à générer un impact durable sur les communautés. Il a conclu en les encourageant à poursuivre leur aventure entrepreneuriale avec confiance, ambition et détermination, convaincu que cette journée marque le début d'un parcours encore plus grand.

« Chaque obstacle sur votre route est une opportunité d'apprendre, de vous améliorer et de vous rapprocher de vos objectifs », Vincent Ouédraogo, directeur général de Barka Energies, co-parrain de Parcours entrepreneur 2025

Vincent Ouédraogo, directeur général de Barka Énergies et ancien étudiant de l'Institut 2iE, a exprimé son immense fierté de pouvoir revenir parrainer une nouvelle génération de talents. Il a salué le parcours exigeant des participants, marqué par le courage, la discipline, la créativité et la capacité à penser en leaders pour transformer leurs idées en actions concrètes au service de leurs communautés. Il a mis en avant la pertinence des projets portés cette année, dans divers secteurs clés, estimant qu'ils répondent à des besoins réels et contribuent directement au développement durable de l'Afrique.

Vincent Ouédraogo a rappelé la vision de Barka Énergies, fondée sur l'innovation et la durabilité, et s'est dit inspiré de voir les étudiants partager cette même ambition à travers leurs solutions à fort impact social. Invitant les challengers à ne jamais craindre l'échec, il a souligné que chaque obstacle constitue une opportunité d'apprentissage et de progression. Il a rendu un vibrant hommage à l'Institut 2iE pour son rôle dans la formation de jeunes africains ambitieux et responsables, avant d'assurer sa disponibilité totale pour soutenir les porteurs de projets grâce au mentorat, au conseil stratégique, au soutien technique ou à la mise en relation avec des partenaires. Il a conclu en encourageant les participants à penser collectif et à agir avec vision et intégrité pour bâtir une Afrique plus forte, innovante et prospère.

Les participants à la 8ᵉ édition du Parcours entrepreneur

Face à un jury composé d'experts nationaux et internationaux, les candidats ont démontré une maturité et une compréhension approfondie de leurs modèles économiques, à la grande finale du 13 novembre. Par ailleurs, le public a vibré au rythme du concours “Quick Pitch”, donnant à cinq demi-finalistes une dernière opportunité de briller.

La prestation du parolier DonSharp De Batoro, qui a conquis l'assemblée par la puissance de ses mots, mêlant poésie engagée, humour fin et profondeur culturelle. Le public a également vécu un moment profondément inspirant avec Sadate Bikienga, directeur général de SABIMA SA, venu partager son parcours à travers une communication intitulée « L'audace de bâtir : parcours d'un entrepreneur entre défis et opportunités ». Son témoignage, empreint d'authenticité, a mis en lumière la persévérance, la vision et la passion nécessaires pour entreprendre au Burkina Faso et réussir malgré les obstacles.

Le partage d'expérience puissant de Sadate Bikienga, directeur général de SABIMA SA, a résonné comme une véritable invitation à croire en ses rêves et à bâtir avec audace ; et l'intervention de DonSharp De Batoro a insufflé une énergie vibrante aux participants

Depuis plus de 50 ans, l'Institut 2iE forme des ingénieurs et chercheurs capables de répondre aux défis structurels du continent. Fort d'une gouvernance inter-États, d'une réputation académique reconnue, d'accréditations africaines et européennes (CAMES, CTI) et d'un réseau de plus de 100 partenaires, 2iE est aujourd'hui un véritable centre d'excellence.

Son incubateur, ses modules en entrepreneuriat, ses laboratoires d'innovation et ses concours comme le Parcours entrepreneur font de l'institut un espace où les idées se transforment en entreprises et où émergent des solutions adaptées aux défis du XXIᵉ siècle.

En couronnant un jeune étudiant des CPGE, le Parcours entrepreneur 2025 rappelle que l'innovation n'a pas d'âge, mais exige vision, rigueur et engagement. Avec son projet SG-Koom, Brayan Sorgho redonne espoir quant à la capacité de la jeunesse africaine à imaginer des solutions locales, durables et accessibles aux besoins essentiels des populations.

Une chose est sûre : cette édition restera l'une des plus marquantes, tant par la qualité des projets que par l'énergie et la détermination des participants.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

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Sessions d'investissement en ligne : Le ministère de l'Économie dément un faux communiqué

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 19/11/2025 - 22:55

Depuis quelques jours, un « supposé » communiqué attribué au ministère de l'Économie et des Finances circule sur les réseaux sociaux. Il annonce le lancement officiel des sessions d'investissement en ligne, organisées après le vote du budget au titre de l'exercice 2025. Sur sa page Facebook, le ministère a formellement démenti être à l'origine de ce communiqué, précisant qu'il s'agit d'une fake News. « Quand c'est trop beau pour être vrai, c'est une arnaque », peut-on lire sur la page Facebook du ministère de l'Economie et des Finances.

Catégories: Afrique

Spéculation sur les motos : La BMCRF scelle des magasins à Ouagadougou

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 19/11/2025 - 22:52

Sur sa page Facebook, la Brigade Mobile de Contrôle économique et de la Répression des Fraudes (BMCRF) a annoncé qu'elle a mené une opération inopinée dans le secteur de la vente de motocycles.

L'objectif était de vérifier les prix pratiqués par les commerçants et de lutter contre les spéculations abusives. L'opération s'est déroulée le mercredi 19 novembre 2025 à Ouagadougou. Les vendeurs de motos ont été sommés de présenter leurs factures d'achat, leurs reçus de vente et de déclarer leurs lieux de stockage.

Les documents ont été confrontés sur place, révélant des écarts significatifs entre les prix affichés et ceux réellement appliqués. Des hausses jugées excessives et injustifiées ont été constatées.

Face à ces irrégularités, plusieurs dépôts, lieux de vente et magasins ont été immédiatement scellés. Ces fermetures resteront en vigueur jusqu'à ce que les responsables reviennent à des pratiques tarifaires conformes.

La BMCRF rappelle que la traque des motos vendues hors du circuit légal est bel et bien lancée et se poursuivra sans relâche sur toute l'étendue du territoire. Les acteurs du secteur sont invités à faire preuve de responsabilité et à adopter de meilleures pratiques, dans l'intérêt de la population.

La BMCRF invite également la population à dénoncer tout commerçant s'adonnant à des pratiques spéculatives aux numéros suivants : 80 00 11 84 / 80 00 11 85 / 80 00 11 86.

Lefaso.net
Source : BMCRF

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Burkina/Réinsertion professionnelle et scolaire : L'association ASMEDD FASO veut donner une seconde chance aux enfants en conflit avec la loi

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 19/11/2025 - 22:45

Dans le but de contribuer à la réinsertion socioprofessionnelle et scolaire des enfants en conflit avec la loi de la Maison d'arrêt et de correction de Koudougou, l'Association de soutien à la mère et l'enfant et pour le développement durable au Burkina Faso (ASMEDD-FASO), créée en août 2024, a officiellement lancé le « Projet d'appui à la réinsertion socioprofessionnelle et scolaire des enfants en conflit avec la loi et de ceux libérés de la Maison d'arrêt et de correction de Koudougou ». Le lancement officiel a eu lieu dans la matinée du mardi 18 novembre 2025 à Koudougou où se trouve le siège social de l'association qui se veut apolitique et à but non lucratif. C'était au cours d'une cérémonie présidée par la haut-commissaire de la province du Boulkiemdé, Salimata Ouédraogo/Sanou, représentant le gouverneur de la région du Nando, Adama Jean Yves Béré, et en présence des premiers responsables de l'association ainsi que ceux de la Maison d'arrêt et de correction de Koudougou.

Ce projet d'une durée de douze mois vise à promouvoir l'apprentissage, la formation, la réinsertion des enfants en conflit avec la loi à travers des actions de promotion et de protection de leurs droits. L'objectif du présent atelier de lancement est donc de permettre une meilleure compréhension et appropriation du projet par les autorités, les partenaires institutionnels et les acteurs clés, en vue d'une mise en œuvre diligente des activités et d'une optimisation des résultats.

Ce projet, lancé par l'ASMEDD FASO, vise concrètement à accompagner plus de 70 enfants mineurs, dont une vingtaine libérés de prison et déjà recensés dans leur réinsertion dans la vie active ou scolaire. Plus de 50 enfants mineurs encore détenus seront sensibilisés pour éviter les cas de récidive et une soixantaine de ménages et de communautés seront également sensibilisés sur une période de 12 mois sur la protection des droits des enfants.

La haut-commissaire de la province du Boulkiémdé, Salimata Ouédraogo/Sanou, représentant le gouverneur de la région de Nando à la cérémonie

Ce projet sera mis en œuvre dans deux provinces de la région de Nando, à savoir le Boulkiemdé et le Sanguié. Le budget prévu pour l'exécution de ce projet qui court jusqu'en décembre 2026 est de 6 525 000 FCFA, financés sur fonds propres de l'association, mais avec toujours un besoin de financement de 1 300 000 FCFA.

Présidant la cérémonie de lancement au nom du gouverneur de la région du Nando, Salimata Ouédraogo/Sanou, haut-commissaire de la province du Boulkiemdé, a tout d'abord félicité l'association ASMEDD FASO et ses partenaires pour leur engagement en faveur de la protection des droits des enfants. Pour elle, la société burkinabè est confrontée à une recrudescence des violences. Les enfants qui constituent l'avenir du pays sont malheureusement les premières victimes, regrette-t-elle.

« En effet, nombreux sont ceux qui se retrouvent désorientés et de facto en conflit avec la loi. Le constat est que l'absence d'un suivi adéquat est l'une des principales causes de ce fléau et des récidives », a souligné la haut-commissaire du Boulkiemdé, qui invite chacun, à son niveau, à œuvrer pour une réinsertion socio-professionnelle et scolaire de ces derniers.

Vue des participants à cette cérémonie de lancement du projet

Salimata Ouédraogo/Sanou a également invité les différents directeurs d'institutions, les autorités administratives, les différentes communautés religieuses et coutumières à jouer leur partition pour l'atteinte des objectifs de ce projet.

Selon Bruno Yaméogo, président de l'ASMEDD FASO, en initiant ce projet, l'association s'est inspirée de la vision et des orientations des plus hautes autorités qui, selon lui, travaillent jour et nuit pour la refondation de la société. Ce projet vise donc, selon M. Yaméogo, à donner une seconde chance à ces enfants qui ont eu contact avec la loi. Il va également permettre aux membres de la communauté qui seront sensibilisés d'avoir un autre regard sur ces jeunes.

Dr Jean-Marie Vianney Yaméogo, fondateur et parrain de l'association ASMEDD FASO

« C'est un projet que nous avons tenu à lancer parce qu'il vise à faciliter la réinsertion socio-professionnelle et scolaire des mineurs qui ont été détenus et qui sont toujours en détention. L'objectif est de donner notre apport pour que ces enfants puissent s'épanouir dans notre société. C'est une vision de nos plus hautes autorités et nous tenons à les accompagner dans ce sens. On s'intéresse aux enfants en conflit avec la loi parce que, comme vous le savez, les enfants sont l'avenir d'une nation. On ne peut pas les mettre à l'écart. Ce n'est pas parce qu'ils ont peut-être séjourné en prison que nous devons les écarter de notre société. Nous voulons leur donner une seconde chance afin que ces enfants puissent contribuer avec les moyens qu'ils ont, avec leur intelligence, à la construction de notre nation », a précisé Bruno Yaméogo.

De son côté, Dr Jean-Marie Vianney Yaméogo, fondateur et parrain de l'association ASMEDD FASO, a indiqué que cette initiative, c'est pour donner une égalité de chances aux enfants en conflit avec la loi. C'est, selon lui, une manière de contribuer à l'initiative présidentielle Faso Mêbo, car, dit-il, « nous voulons que ces jeunes enfants libérés de la maison d'arrêt n'y retournent plus et s'épanouissent désormais dans un environnement social meilleur pour la construction de leur pays. Ces enfants mineurs libérés de prison, nous avons besoin de leurs bras, de leur intelligence, de leurs savoir-faire pour contribuer au développement de notre cher Faso ».

Dr Jean-Marie Vianney Yaméogo, fondateur et parrain de l'association ASMEDD FASO

Prenant la parole au cours de cette cérémonie, Souglimpo Thiombiano, directeur de la MACK, s'est réjoui du lancement de ce projet qui, selon lui, marque un tournant décisif dans leur volonté commune d'offrir à ces enfants une seconde chance. En tant que responsable de la Maison d'arrêt et de correction de Koudougou, il dit être témoin au quotidien des réalités difficiles que vivent ces mineurs incarcérés : perte de repères, rupture familiale, déscolarisation, stigmatisation sociale, etc.

« Autant de facteurs qui rendent difficile leur réinsertion sociale. Ce projet vient donc combler un vide important en leur offrant un accompagnement rassurant. Nous saluons particulièrement l'approche du projet qui combine formation professionnelle, accompagnement éducatif et soutien psychosocial, tout en mettant l'accent sur le respect des droits de l'enfant. Cette grande initiative qui va sans nul doute contribuer à lutter efficacement contre la délinquance juvénile dans la région du Nando mais aussi et surtout permettre une réinsertion socio-professionnelle durable des mineurs », a-t-il déclaré.

Souglimpo Thiombiano, directeur de la Maison d'Arrêt et de Correction de Koudougou

Tout en réaffirmant la disponibilité de la Maison d'arrêt et de correction de Koudougou à accompagner la mise en œuvre de ce projet, Souglimpo Thiombiano invite l'ensemble des acteurs à faire en sorte que ce projet ne soit pas seulement une initiative ponctuelle, mais un modèle pour tout le pays.

Mamadou Zongo
Lefaso.net

Catégories: Afrique

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