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Agrégateur de flux

Ouverture de l'AFRI, volume I, 2000

Centre Thucydide - mer, 01/04/2015 - 00:00

En dépit d'une grande effervescence intellectuelle en France à leur sujet depuis quelques années, les relations internationales n'ont pas encore acquis dans ce pays une reconnaissance qui en ferait une discipline universitaire de plein exercice. Le développement de leur étude et des recherches qui les concernent demeure empirique et éclaté entre de multiples disciplines plus traditionnelles - spécialement le droit, la géographie, l'histoire, la science ou sociologie politique, les sciences économiques, sans oublier diverses sciences naturelles ou exactes. On sait qu'au surplus les principaux centres de recherche se sont développés en dehors de l'Université avec laquelle ils n'entretiennent que des liens épisodiques.

Le présent Annuaire Français de Relations Internationales voudrait concourir à l'amélioration, qui est heureusement en cours, de cette situation. Il souhaite contribuer à la reconnaissance d'une doctrine francophone dans le domaine des relations internationales, alors que les travaux en la matière sont dominés et même écrasés par une abondante littérature anglo-saxonne ou d'obédience anglo-saxonne souvent de grande qualité. Il n'a cependant ni l'ambition ni la prétention de former une « école française », et surtout pas de le faire à lui seul. Le pluralisme intellectuel, la diversité des approches, les débats théoriques sont en effet essentiels pour la vitalité d'une discipline. Rassembler les spécialistes et confronter les tendances, tel est son objectif initial. La formule d'un Annuaire est au demeurant une tradition francophone, avec notamment ce précédent illustre que constitue l'Annuaire Français de Droit International.

Le pluralisme n'implique pas pour autant de se dissoudre dans un éclectisme sans consistance, ou dans un syncrétisme artificiel. Beaucoup des auteurs ici regroupés - mais pas tous - ont en commun de penser que les relations internationales restent dominées par les Etats. Ils ne souscrivent pas aux thèses qui soutiennent que l'Etat est dépassé, que le transnationalisme, la mondialisation et l'autonomie croissante des sociétés civiles le rejettent progressivement en dehors de l'histoire. Non pas qu'ils s'attardent à une conception statique de l'Etat. Il ne s'agit évidemment pas de l'Etat comme totalité close, hérissé de frontières et réalisant la fin de l'histoire. Tout au contraire, on doit constater que l'Etat a toujours démontré et continue à démontrer une remarquable capacité d'adaptation aux transformations idéologiques, politiques, économiques et sociales, qu'il sait organiser ses propres mutations, comme l'atteste par exemple la construction européenne. Il demeure ainsi la forme d'organisation politique indépassable - et la seule légitime - de notre temps. Le XXe siècle a été le siècle de la prolifération des Etats, et rien n'indique que le XXIe rompra avec leur dynamique.

L'Etat ne saurait pour autant être considéré comme une valeur ou comme une fin en soi. Tout au contraire, il est un instrument, il est apporteur de services au profit du groupe qu'il représente. Il doit en particulier être le cadre d'organisation et de garantie de ses libertés, individuelles, collectives et politiques. Aucune autre institution n'est en mesure de remplir ce rôle, si lui-même ne le remplit pas toujours de façon satisfaisante. Au moins ouvre t-il en son sein des possibilités de pression et de contestation qui le rendent perfectible et lui permettent de corriger ses propres erreurs ou lacunes. Comment ne pas songer à cette phrase de Jean Jaurès (la Revue de Paris, 1er décembre 1898), dont le style a plus vieilli que le sens : « Briser les nations ce serait renverser des foyers de lumière et ne plus laisser subsister que de vagues lueurs dispersées de nébuleuses, ce serait supprimer aussi les centres d'action distincts et rapides pour ne plus laisser subsister que l'incohérente lenteur de l'effort universel, ou plutôt ce serait supprimer toute liberté, car l'humanité, ne condensant plus son action en nations autonomes, demanderait l'unité à un vaste despotisme asiatique ».

Cette conception statocentrique n'ignore pas l'existence de phénomènes transnationaux, et pas davantage le fait que les Etats deviennent de plus en plus des machines à négocier des réglementations ou régimes internationaux. Ils sont de plus en plus intégrés dans des réseaux multiples de solidarités et d'interdépendances. Il sont également soumis au contrôle, à la critique, à la pression et à la concurrence de groupes multiples, qui définissent pour eux-mêmes leurs cadres intellectuels, matériels et géographiques d'activité. Mais ce n'est pas tant à la disparition des frontières que l'on assiste qu'à leur diffusion ou à leur démultiplication. L'atténuation des frontières étatiques - au demeurant très relative en dehors de la construction européenne - ne se traduit pas en effet par la naissance d'une société internationale œcuménique. Elle conduit bien davantage à la multiplication de barrières invisibles mais sensibles entre groupes, cultures, minorités, régions, intérêts, niveaux de développement économique et technologogique, etc .. L'Etat reste cependant la première des institutions internationales et la source essentielle de toute régulation internationale.

Ce phénomène est particulièrement visible dans le domaine économique, celui qui est actuellement le plus marqué par la mondialisation ou globalisation. Il se traduit en apparence par la dépossession progressive des Etats de l'une des sources de puissance essentielles. La production comme la distribution des ressources paraissent de plus en plus obéir à une logique indépendante de l'action et des politiques volontaristes des Etats. On assiste bien davantage en réalité à un déplacement des cadres et des conditions de leur intervention. Si aucun Etat individuel ne peut plus se soustraire à la pression des échanges internationaux qui sont conduits par des sociétés privées, il n'en reste pas moins que cette libération des échanges doit être doublement organisée : d'une part par l'ouverture progressive des marchés qui se réalise au travers d'accords interétatiques ; d'autre part par le développement de nouvelles règles du jeu, sur le plan monétaire, commercial, comme sur ceux de l'environnement, de la santé publique, demain peut être de la protection sociale. Une telle organisation ne peut être réalisée que par des accords interétatiques, et les acteurs privés sont eux-mêmes de plus en plus demandeurs de ces réglementations internationales, productrices de stabilité, de prévisibilité et de sécurité des échanges.

On fait également grand cas des nouvelles formes de conflits qui traduisent la perte de maîtrise des Etats en matière de sécurité, leur impuissance face à une violence civile diffuse, l'inadaptation de leurs réactions en présence de violences collectives et massives qui débordent leurs capacités préventives, correctrices ou répressives. Les systèmes de sécurité traditionnels paraissent sans prise sur une conflictualité irrationnelle, face à l'intransigeance de groupes qui récusent tout compromis, sortent de la logique des négociations traditionnelles et reposent sur la récurrence émiettée d'une logique totalitaire. Ces conflits ont marqué les dix dernières années, après la disparition de l'affrontement Est-Ouest. Il n'en reste pas moins que les solutions passent toujours par un retour à une logique interétatique, et que la recherche d'une nouvelle stabilité repose toujours sur un effort de reconstruction de structures étatiques. En d'autres termes, les « sociétés civiles » sont souvent les problèmes et les réponses étatiques toujours les solutions.

L'AFRI aspire à être un lieu où se retrouvent des spécialistes de toutes les disciplines concernées, dans la mesure où elles comportent un objet international. Il se situe dans un cadre universitaire, qui est originellement celui de l'Université Panthéon-Assas (Paris II), et de son centre de recherche en relations internationales, mais n'entend nullement s'y confiner. Il a en effet vocation, au-delà de ce pôle organisateur, à manifester la présence des universités, de leurs centres de recherche et de leurs chercheurs dans un domaine où ils restent insuffisamment nombreux mais surtout dispersés et trop souvent isolés. Les contributions à ce premier volume montrent bien qu'il existe dans de nombreuses universités un vivier de spécialistes compétents et actifs.

Disposer d'un socle universitaire ne signifie pas non plus retenir une conception fermée ou exclusive de la recherche. Tout au contraire, il importe qu'elle soit ouverte à un grand nombre d'experts extérieurs, soit qu'ils appartiennent à des centres de recherche non universitaires, soit qu'ils proviennent de milieux professionnels. Bénéficier de leur expérience internationale et d'une réflexion qui s'appuie sur une pratique est un élément indispensable. Il n'y a pas contradiction mais complémentarité entre une recherche spéculative, soucieuse de concepts sinon de paradigmes, et les conclusions plus concrètes et plus analytiques que l'on peut retirer de la connaissance personnelle de domaines spécialisés. C'est là encore une combinaison que l'AFRI s'efforce de réaliser : le sommaire de ce premier volume en témoigne.

La structure de l'AFRI comporte deux parties. La pemière est consacrée à des études, qui sont pour partie regroupées autour d'un thème organisateur, et s'attachent pour une autre partie à des questions variées - problèmes d'actualité, questions de doctrine ou de théorie. La deuxième partie comprend une série de rubriques, chacune placée sous la direction d'un responsable, qui traitent de questions choisies dans un secteur particulier des relations internationales, et permettent de dresser un tableau d'ensemble pour l'année de référence. Les responsables des différentes rubriques constituent le Comité de rédaction. Enfin, une bibliographie critique recense un choix d'ouvrages ou articles sélectionnés dans les principaux pays francophones. Nous espérons que cette structure pourra s'enrichir à l'avenir. En toute hypothèse elle reste soumise à examen permanent et les avis et critiques des lecteurs - qui ont vocation à être de futurs auteurs - seront toujours les bienvenus.

Pour les lecteurs, l'AFRI s'adresse à un public large et divesrsifié : les universitaires et leurs étudiants, les chercheurs, mais aussi les observateurs que sont les journalistes spécialisés et les praticiens des relations internationales - diplomates, fonctionnaires internationaux, membres des ONG, parlementaires ... Le choix des problématiques développées est destiné à fournir à un public très varié des études originales qui leur permettront de trouver tous les ans la quintessence des débats en cours et les informations plus précises relatives à leurs domaines d'études ou d'expertise. L'AFRI souhaite ainsi démontrer la complémentarité de la recherche académique et de la pratique gouvernementale, administrative et associative.

Il reste à remercier tous ceux, nombreux, qui ont accepté rapidement et efficacement de coopérer à la préparation de ce premier volume -membres du Comité de parrainage, du Comité de rédaction-, auteurs. Leur nombre, leur diversité, la qualité de leur concours montrent clairement que cet Annuaire répond à un besoin, et qu'il peut s'appuyer sur un réseau très diversifié de chercheurs. Les remerciements s'adressent également à l'éditeur de ce volume, qui s'est lancé avec détermination dans cette entreprise, soulignant au passage son intérêt pour la francophonie. Ils ne seraient pas complets s'ils oubliaient le Ministère des Affaires étrangères français, dont le soutien matériel a permis la réalisation du projet - dans un respect total, il va sans dire, de l'indépendance de l'AFRI et de ses auteurs. C'est le moment de préciser que tous les auteurs se sont exprimés en toute liberté, et que les opinions qu'ils peuvent manifester leur sont personnelles, sans engager en quoi que ce soit les institutions auxquelles ils appartiennent.

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Thèses en préparation au Centre Thucydide

Centre Thucydide - mar, 31/03/2015 - 21:01

Degmo ALI : La transformation du conflit somalien et les effets de l'intervention internationale depuis 1992

Abderrahman ALLWAIHEG : Les relations franco-saoudiennes (1995-2015)

Mohamed ALMARZOOQI : Menaces régionales et stratégies des pays du Golfe – Le rôle de la France

Mohamed BAHOU : L'émergence du Sahara comme espace sécuritaire depuis 2011

Emmanuel BOURDONCLE : Le traité comme concept et outil juridique en droit international public - Racines antiques et significations contemporaines

Vincent DE KYSPOTTER : Le renseignement dans les opérations du maintien de la paix – Du multiplicateur d'effets tactiques à la stratégie d'une approche globale

Chloé de PERRY SIBAILLY : La reconnaissance d'État en droit international - Étude de la pratique récente

Grégoire GAYARD : Les activités internationales des entités fédérées - Comparaison des politiques internationales du climat de la province du Québec et des régions francophones de Belgique

Béatrice HAINAUT : L'émergence d'une norme : le code de conduite pour les activités spatiales, sous leadership franco-américain

Pablo Horacio HERNANDEZ GONZALEZ : Les coopérations internationales de l'Agence Spatiale Mexicaine (AEXA)

Barbara HILD : La liberté d'expression des personnes détenues

Aurore LASSERRE : Le cinéma américain post-11 Septembre - Représentations internationales et projection nationale (2001-2012)

Perrine LE MEUR : La stratégie normative des organisations non gouvernementales

Mathilde MASSE : La compétence pénale internationale des juges internes à l'égard des crimes internationaux

Leila MURR : La diplomatie culturelle, ses enjeux, ses limites – Le cas particulier des relations France – Qatar – Arabie Saoudite

Keyvan PIRAM : Pays exportateurs de pétrole : implications politiques de l'exploitation pétrolière

Ali RACHED : L'adaptation du dispositif international de non-prolifération à la « troisième vague » de dissémination d'armes nucléaires et radiologiques

Hewane SEREQUEBERHAN : La France, l'UE et les opérations militaires européennes Artemis (2003) et Eufor (2006) en RDCongo - Analyse décisionnelle d'une européanisation

Manon-Nour TANNOUS : Les relations franco-syriennes sous les deux mandats de Jacques Chirac (1995-2007) : un cas de bilatéralisme de levier

Netton Prince TAWA : Les stratégies des anciennes puissances coloniales dans la résolution des conflits armés internes en Afrique après 1994 – Les cas de la Sierra Leone et de la Côte d'Ivoire

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Member States sign Helicopter Tactics Instructor Course agreement

EDA News - mar, 31/03/2015 - 17:29

Today, in a signing ceremony held as part of the EDA Steering Board, Germany, Sweden, the United Kingdom and the European Defence Agency brought into force an agreement to work together to deliver the European Helicopter Tactics Instructor Course (HTIC).  This course is designed to give selected European helicopter crews an enhanced awareness of helicopter tactics, operational employment and multi-national integration. 

At the end of the course, which is divided into three phases (ground-school, simulator and live flying), graduates will be qualified to delivering tactical instruction during home-based training; multinational courses and exercises; and on operations. They will also be capable of providing helicopter tactical advice at 1 Star level, as well as leading multi-platform complex Composite Air Operations (COMAOs).  


A proven concept

The concept of creating the HTIC was approved by the EDA Steering Board on 9 March 2011. The EDA in partnership with the UK Joint Helicopter Command and the Armed Forces of Sweden developed the concept during 2011/12 and the first course, jointly funded by Sweden and the UK was delivered at RAF Linton-on-Ouse and FMV Test Range, Vidsel in Northern Sweden in April-May 2013. The course consisted of 14 Students from Germany and Sweden and 14 instructors from the UK and received unanimous praise from all participants. 



Consequently, a year later, a second course was delivered.  Enlarged and with additional financial support from the Multinational Helicopter Initiative, the 2nd course graduated students from Austria, Czech Republic, German, Sweden and the UK.  Swedish graduates for the first course became staff instructors on the second – beginning the process of creating a self-sustaining cadre.  Nineteen students graduated from six helicopter types: Kiowa, Mi-171, CH-53, UH-1, AS330, and NH90. The course also involved eight fast-jets (Alca 159, Hawk, Gripen) from the Czech Republic, Sweden and the UK. These were used as “red air” both in the academic sorties teaching fighter evasion and also in a free role, trying to prevent the helicopters completing their “mission”.


Upcoming events

The next course, No3 HTIC, will be the first organised under the new arrangements. It will take place in August-September 2015. Once again, the simulator phase will be delivered at the EDA simulator facility at Royal Air Force Linton-on-Ouse and the flying phase will be hosted by Sweden at Vidsel.  The graduate instructors will go on to teach on future HTIC and also become mentors on the EDA Helicopter Exercise Programme.


More information

Catégories: Defence`s Feeds

L'Afrique Réelle N°64 - Avril 2015

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - mar, 31/03/2015 - 16:36
Sommaire :
Actualité :Libye : la partie se joue à quatre
Dossier : L'Afrique ne démarre pas
- Il est urgent de dire la vérité à l'Afrique- Nicolas Baverez ou l'archétypique exemple de contre-sens en matière de développement- La classe moyenne africaine n'existe pas- Les Africains sont de plus en plus pauvres
Histoire : Le premier conflit mondial en Afrique : le Sud-Ouest africain

Editorial de Bernard Lugan :
La chute des cours des matières premières a fait éclater la bulle afro-optimiste artificiellement gonflée par les médias. Après les emballements de l'année 2014, le retour à la réalité est donc cruel.Aujourd'hui, les compagnies minières réduisent leurs investissements pour se concentrer sur les parties du monde dans lesquelles les coûts de production sont les moins élevés, l'Australie par exemple. Pour toutes l'objectif est désormais de ne conserver que les projets les plus rentables ; or, et il faut bien être conscient de cela, l'Afrique est mal placée pour quatre grandes raisons qui sont le manque d'infrastructures, la corruption, l'insécurité et l'absence d'industries de transformation.
La désaffection pour l'Afrique, réalité prenant l'exact contre-pied des discours afro-optimistes ressassés par les médias, est actuellement amplifiée par une erreur économique majeure : pour compenser les pertes, la plupart des pays producteurs augmentent les taxes ou souhaitent le faire, ce qui entraîne automatiquement l'accélération du mouvement de retrait.La Zambie a ainsi multiplié par trois les taxes sur l'extraction du cuivre, avec pour résultat, la fuite des investisseurs. La société multinationale Vedanda Resources a ainsi annoncé une révision profonde de son implication dans le pays. Or, le cuivre représente 70% des recettes à l'exportation de la Zambie.En Afrique du Sud, à la suite des mouvements de grève qui, en 2014, ont paralysé la production durant de longs mois, le géant Anglo-American a fermé trois de ses sept mines de platine pour investir ailleurs que dans la « nation arc-en-ciel ».Dans le domaine des hydrocarbures, l'effondrement des cours a fait que plusieurs projets de recherche ont été purement et simplement abandonnés. Quant aux gisements devenus non rentables avec un baril aux environs de 50 dollars, leur maintien en exploitation est l'objet de bien des interrogations, ce qui place une « épée de Damoclès » sur plusieurs pays africains.
La baisse des cours décourage en effet les prospections, notamment les plus prometteuses, mais également les plus coûteuses, à savoir celles à très grande profondeur maritime. Les conséquences pourraient être dramatiques pour les anciens pays producteurs dont les champs arrivent à épuisement et qui comptaient sur de nouvelles découvertes pour relancer leur production. Trois pays sont particulièrement concernés, le Congo Brazzaville, le Gabon et la Guinée équatoriale. Au Congo-Brazzaville le pétrole représente 67,2% du PIB, plus de 90% des exportations et 79% des recettes publiques ; au Gabon, le pétrole représente 45% du PIB, plus de 90% des exportations et environ 60% des recettes budgétaires cependant qu'en Guinée équatoriale, il assure 76% du PIB et 99% des exportations. Or, dans les trois pays, des découvertes pétrolières ou gazières ont été faites en offshore profond. Leur mise en production nécessitant de gros investissements, le problème est une fois de plus de savoir où se situe leur seuil de rentabilité.
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Obama Middle East Legacy Suffers Three Setbacks In Six Days of Iran Negotiations

Daled Amos - mar, 31/03/2015 - 16:15

While many in the media will generously report about 'an agreement to keep trying to agree,' -- let's face it: this is where the West and Iran were a year ago.

The past 7 days particularly have not been kind to Obama's attempt at a Middle East legacy, as we have been bombarded with 3 major setbacks to an effective deal with Iran:




Congress is currently out of session and returns on April 13.

Can't wait.

Hat tip: The Israel Project

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Catégories: Middle East

Paradigmenwechsel in der Syrien- und Nahostpolitik?

Bonn, 31.03.2015. Syriens Machthaber Assad hat sich kürzlich in einem CBS-Fernsehinterview erneut dem Westen als politischer Partner angeboten. In den Wochen zuvor hatten der amerikanische und der deutsche Außenminister bereits angedeutet, dass das Regime wieder stärker in die Lösungsversuche einbezogen werden müsste. Doch kann das Assad-Regime deshalb wieder Partner des Westens sein? Alle politischen Verhandlungen mit dem Assad-Regime im Rahmen der Vereinten Nationen scheiterten bislang. An bereits erreichte Vereinbarungen (‚Genf I‘) sah Assad sich in der Folge nicht mehr gebunden. Weitere internationale Lösungsversuche (‚Genf II‘, Moskau I‘) scheiterten, weil minimale Erfolgsaussichten für eine politische Lösung nicht gegeben waren. Die jetzt in die politische Öffentlichkeit lancierte Aufwertung des Regimes zum zwar unartigen, aber vielleicht durchsetzungsfähigen ‚Ordnungshüter‘ würde indes nicht einmal die fortwährende Brutalisierung des Konflikts oder auch nur die Ausbreitung des selbst ernannten ‚Islamischen Staates‘ (IS) stoppen. Leider geschähe das Gegenteil: Der militärisch schon überraschend starke ’IS‘ würde erst durch die westliche Wiederannäherung an Assad zusätzlich zur politischen Großmacht aufgewertet. Mehr Reputation und weitere Gefolgschaft kann ‚IS‘ sich gar nicht selbst verschaffen: Nämlich die Position seiner faktischen Unabhängigkeit von politischer Patronage und Unabhängigkeit von massiver finanzieller Zuwendung von außen demonstrieren zu können. Darüber verfügen in der Region gerade einmal noch die Ordnungsmächte Saudi-Arabien, Türkei, Katar und Iran. Die ‚islamisch‘ als ‚Kalifat‘ behauptete Souveränität von ‚IS‘ kommt vor der Abhängigkeit des Assad-Regimes von äußerer Anerkennung noch besser zum Tragen. Schon jetzt ist das politisch gescheiterte Regime in Damaskus abhängig von der Waffenhilfe Russlands sowie von direkter paramilitärischer Unterstützung aus dem Iran und durch die libanesischen Hisbollah-Milizen. Dabei ist Souveränität das politische Alleinstellungsmerkmal in der Region – nicht nur in den Augen der Kämpfer für den vermeintlichen ‚Heiligen Krieg/Jihad‘. Aus Sicht der Jihadisten tritt dagegen in den Hintergrund, dass ‚IS‘ der Aufstieg nur aufgrund der vorherigen Schwächung der Gesellschaften wegen des Bürgerkriegs in Syrien und der US-Intervention im Irak gelang. Und, nicht zu vergessen: Weil Assad die späteren Anführer des ‚IS‘ aus seinen eigenen Kerkern entlassen hatte. Kaum abschreckend, und offenbar eher attraktiv, wirkt im Kreis der ‚IS‘-Sympathisanten dessen gewaltökonomisches Geschäftsmodell: von politischer Repression und Verfolgung von Minderheiten, Raub, Schutz- und Lösegelderpressung sowie Ressourcendiebstahl und Verkauf antiker Kulturgüter. Die Politik in Europa und den USA sollte nicht mehr bereit sein, sich von Machthabern und einzelnen Gewaltunternehmern erneut das bekannte nahöstliche Theaterstück aufführen zu lassen. Das Stück von der ‚islami(st)ischen Gefahr‘ oder gar der vermeintlichen ‚Demokratie-Unfähigkeit der Araber/Muslime‘. Der arabische Frühling 2011 hat das Stück als hohle Kulissenschieberei entlarvt. Tunesien ist ein zwar sehr gefährdetes, aber politisch eindrucksvolles Gegenbeispiel – trotz des jüngsten Anschlages auf das Nationalmuseum von Bardo. Unbestreitbar geht eine reale Gefahr von Akteuren wie ‚IS‘, diversen al-Qa’eda-Ablegern, Jihadisten – vielleicht sogar von Muslimbrüdern selbst aus. Im gleichen Maß aber auch davon, dass ihre Existenz den Autokraten in der Region im Westen zu politischem Ansehen und gar wirtschaftlicher Unterstützung verhilft. Das wäre verhängnisvoll. Denn diese Strategie verdeckt abermals, wie seinerzeit vor dem arabischen Frühling, die Ursachen der Konflikte und mögliche Lösungswege aufzeigen zu können. Auch werden die Kosten kurzsichtiger Politik zuerst von Menschen in der Region getragen. Von denen, die trotz politischer Repression, terroristischer Bedrohung durch das eigene Regime, durch Gewaltunternehmer und durch ausländische Kämpfer den Mut aufbringen, für eine Vision des friedlichen Wandels und des Zusammenlebens aller einzutreten. Westliche Sicherheits-, Außen- und Entwicklungspolitik muss an der Seite dieser Menschen stehen. Die Konflikte selbst kann der Westen nicht lösen. Im Kleinen müssen wir (Über-)leben und Perspektiven sichern für die Flüchtlinge, für die aufnehmenden Gemeinden und die Nachbarländer. Die heutige Ankündigung von Bundesminister Gerd Müller, 155 Mio. € für die syrische Flüchtlingskrise zur Verfügung zu stellen, ist hierzu ein wichtiger Beitrag. Im Großen heißt das, auch den widerstreitenden Interessen von Großmächten in der Region den Weg zum Verhandlungstisch zu bahnen. Längst ist keine der syrischen Konfliktparteien mehr souverän genug, auch nur, den Kernkonflikt um den Wiederaufbau der Gesellschaft und die Neudefinition von Politik zu lösen. Es geht dabei besonders um die Verwobenheit von innergesellschaftlichen mit zwischenstaatlichen Interessengegensätzen und Konflikten. Das gilt auch für die aktuellen Krisen im Irak, im Jemen und in Israel/Palästina. Jetzt ist die Zeit gekommen, die alte und doch aktuelle Vision einer Konferenz für Sicherheit und Zusammenarbeit im gesamten Nahen und Mittleren Osten wieder aufzunehmen und fortzuentwickeln.

Romanian twins throw wrench in US-EU trade deal?

FT / Brussels Blog - mar, 31/03/2015 - 13:59

Cecilia Malmstrom, the EU trade commissioner, during a press conference last week

Meet the Miculas: two twin brothers, Ioan and Viorel, whose battle with EU law will be of interest to anyone following Europe’s fitful trade negotiations.

The duo’s battle to save their beer-to-biscuits food empire in northern Romania may not seem an obvious proxy for an increasingly bitter fight over the EU’s trade deals with the US and Canada. But it cuts to the heart of one of the most politically contentious issues surrounding both trade accords: the status of international investment tribunals.

The brothers, who also hold Swedish citizenship, have had a terrible start to the week.

On Monday, the EU said they would have to repay all the subsidies they received to build up their business in the poor northern Romanian county of Bihor, on the Hungarian border. Their factories, which produce brands such as Servus beer and Rony biscuits, depended on what Brussels ruled was illegal state aid. According to their lawyers, the pair had decided to invest in a region as impoverished as Bihor on the understanding that Romania would subsidise them. On that pledge hang some 9,000 jobs.

Their business model, which predated Romania’s accession to the EU, came unstuck when Bucharest decided to join the European club. Competition authorities no longer allowed this kind of state largesse. In 2005, Bucharest cut the funds to the brothers in Bihor. (Romania finally joined in 2007).

This is where things get interesting legally, and the trade aficionados will start to realise something is afoot.

As Swedish citizens, the Miculas took their case to an international tribunal and won. At the end of 2013, the International Centre for Settlement of Investment Disputes awarded a settlement of $250m from the Romanian government because of its suspension of the subsidies. It was one of the largest sums ever awarded by an international investment tribunal. To Brussels, the award of damages meant state aid was now effectively being paid “through the back door”.

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Catégories: European Union

Crimée : une bien étrange médaille commémorative

Défense ouverte (Blog de Jean Guisnel) - mar, 31/03/2015 - 13:57
Pourquoi donc une médaille russe célèbre-t-elle le début des opérations militaires de Moscou en Crimée, une semaine avant leur début effectif ?
Catégories: Défense

Karimov maradt az üzbég elnök

Posztinfo.hu / Közép-Ázsia - mar, 31/03/2015 - 13:21

A helyi választási bizottság adatai szerint Üzbegisztán eddigi államfőjét, a 77 éves Iszlam Karimovot a voksok 90,4 százalékával választották újra, így további öt esztendőre kezében tarthatja a hatalmat. A résztvételi arány 91 százalék volt.

Karimov több mint két és fél évtizede, 1989-től tölti be hivatalát, először a kommunista párt vezetőjeként, majd elnökként irányította a 30 milliós államot.

Catégories: Oroszország és FÁK

Új Tízparancsolatot Európának!

Lengyelnet - mar, 31/03/2015 - 11:57
Új alapok, új Tízparancsolat kell az új Európa felépítéséhez – véli az elmagányosodott volt államfő.
Catégories: Kelet-Közép-Európa

Effectifs militaires : quand ça baisse moins, est-ce que ça augmente plus ?

Blog Secret Défense - mar, 31/03/2015 - 10:55
Pour remplir les nouvelles missions de sécurité intérieure, la non-réduction pourrait atteindre 13000 à 18000 postes. Décisions avant juin.
Catégories: Défense

Economic analogue of USSR takes real shape

Pravda.ru / Russia - mar, 31/03/2015 - 10:55
Under the conditions of low oil prices, the countries of the Eurasian Economic Union face serious economic problems. The population of the Eurasian Economic Union will increase by 50 percent as compared to the population of Russia. The dollar should not exist for us when we live within our own country
Catégories: Russia & CIS

Latest defence data published

EDA News - mar, 31/03/2015 - 10:53
The European Defence Agency (EDA) today published the aggregated defence data for 2013 of the 27 EDA participating Member States. 

2013 was no exception to the recent years’ trend across EDA Member States to cut defence spending. Despite the fact that EDA increased from 26 to 271 Member States in 2013, the total defence expenditure of its Member States decreased by EUR 1.7 billion or 0.9%, compared to 2012, to EUR 186 billion. In real terms², the total defence expenditure has been declining since 2006, dropping by over EUR 32 billion or about 15% from 2006 to 2013.

Both as a share of GDP and as a share of the total government spending, defence expenditure has decreased for the seventh year in a row to its lowest value since 2006, 1.45% and 2.97%, respectively.


Defence expenditure breakdown (billion EUR and % change on previous year)

Operation and maintenance and R&D/R&T expenditure increase slightly

In terms of the distribution of defence expenditure, there were some shifts in 2013. Personnel-related expenditure decreased by over 4%, from EUR 95.7 billion in 2012 to EUR 91.8 billion in 2013, and for the first time since 2006, its share in the total defence expenditure dropped below 50%, to 49.3%. Personnel expenditure expressed per person employed in defence (military and civilian) has been increasing since 2006 to reach its highest value of EUR 51,475 in 2011, and started to decrease the year after. It decreased further from 2012 to 2013 (-2.6%), to EUR 49,836.

With a share of 25.1% - the biggest since 2006 - operation and maintenance expenditure remained the second largest component of the total defence spending in 2013, and, despite minor annual fluctuations, it appears to be on an upward trajectory. From 2012 to 2013, it increased by EUR 2 billion or 4.4%, to EUR 46.8 billion, and almost reached its highest level of EUR 46.9 billion recorded in 2007. By contrast, defence investment, comprising equipment procurement and R&D (including R&T) expenditure, following a sharp decrease in 2011 (-10.5%), increased slightly in 2012, but decreased again in 2013 below the level it was in 2006, to EUR 37.5 billion or 20.1% of the total defence expenditure. This resulted from a decrease in one of its components - equipment procurement - which reduced by EUR 1.5 billion or 4.9%, to EUR 30 billion (16.1% of the total expenditure).

The second component - defence R&D expenditure - increased slightly to EUR 7.5 billion (4% of the total expenditure), breaking a downward trend observed since 2006 (with the exception of 2010, when it marginally increased). R&T expenditure - a subset of R&D - followed a similar path. Being on a decline since 2006 (except 2011), it increased by just over 3% from 2012 to 2013, to reach EUR 2.1 billion. In real terms, defence investment decreased by EUR 4.8 billion or 11.3% from 2006 to 2013, whereas its components – equipment procurement and R&D - decreased by EUR 1.7 billion (-5.3%) and EUR 3.1 billion (-29.1%), respectively.


Defence expenditure in current and constant1 prices (billion EUR)

Collaboration3: a sharp decrease in procurement and a marginal increase in R&T

Since 2012, it has not been possible to have a comprehensive picture of the total EDA Member States’ expenditure on collaborative (including European collaboration) defence equipment procurement and R&T projects or programmes, as several Member States were not able to provide this data. A glimpse into the partial 2012-2013 data reveals a worrisome trend, particularly for defence equipment procurement. Between 2012 and 2013, reported collaborative equipment procurement expenditure decreased by 20.7% to the lowest level since 2006 of EUR 4.75 billion. In relation to the total defence equipment procurement, collaborative expenditure accounted for 15.9%, suggesting that over 84% was spent nationally. European collaborative equipment procurement experienced an even sharper decrease of 21.6%, and in 2013, amounted to EUR 4.5 billion, accounting for 94.6% of the total collaborative equipment procurement.

The total collaborative defence R&T expenditure of the EDA Member States that provided the data also shrank, though less dramatically (-0.9%), to EUR 203 million. Its share in the total defence R&T was 9.7%, the remaining 90.3% being regarded as national expenditure. Although the reported European collaborative defence R&T expenditure increased by 21.4% between 2012 and 2013, with a total of EUR 168 million, accounting for 82.5% of the total collaborative defence R&T, it nevertheless remained record-low.

 

Defence expenditure and investment per military decrease despite reduced personnel numbers

2013 saw the seventh consecutive reduction in the number of personnel working in defence (both military and civilian), caused mainly by internal restructuring processes. The total personnel decreased by almost 600,000 or 24% between 2006 and 2013, while the number of military and civilian personnel decreased by over 500,000 (-26%) and almost 80,000 (-16%), respectively, during the same period.

In 2013, there was a total of 1,435,693 military and 407,245 civilian personnel in EDA Member States - a decrease of 0.9% and 3.6%, compared to 2012. A share of military in the total personnel has also been decreasing from the highest of 80.6% in 2008 and 2010 to the lowest of 77.4% in 2012. In 2013, it was 77.9%. For the first time since 2006, defence expenditure expressed per military decreased by 0.05%, from EUR 129,878 in 2012 to EUR 129,814 in 2013.

So did defence investment per military, which has been on an overall increasing trend since 2006 due to declining military personnel, rather than increasing Member States’ investment. In 2013, defence investment per military was EUR 26,122 - a 2.9% reduction on the 2012 figure of EUR 26,906.

 

Increasing numbers of troops available for deployment and actual deployments

Between 2012 and 2013, the average number of troops deployed outside the EU territory increased for the first time since 2008, both in absolute terms (+17.2%) and as a share of military personnel (from 3.4% to 4%). EDA Member States together deployed on average 58,086 troops on a continuous basis throughout 2013, which constituted 4% of the overall strength of their military personnel. In 2013, there was also an increase in the total number of deployable (land) forces (+7%) and that of sustainable (land) forces (+1.5%). The 27 EDA Member States had in total 481,001 deployable (the highest number since 2006) and 110,433 sustainable (land) forces. The ratio between sustainable and a pool of deployable (land) forces remained stable at 1:4.4.

Meanwhile, after a five-year-long upward trend, the costs related to deployed operations4 decreased for the second time in a row, both in absolute terms - from EUR 9 billion to EUR 7.4 billion (-17.1%) – and as a share of the total expenditure - from 4.8% to 4% - between 2012 and 2013. Operations costs per military deployed decreased by 29.3% and stood at EUR 127,989 in 2013.

 

Background

The European Defence Agency (EDA) collects defence data on an annual basis. The Ministries of Defence of the Agency’s 27 Member States (MS) provide the data. EDA acts as the custodian of the data and publishes the aggregated figures in a yearly defence data booklet.

 

Defence investment breakdown (billion EUR and % change on previous year)

More information

 

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1 Data does not include Denmark which is not an EDA Member State. 2006-2012 data does not include Croatia which became the 27th EDA Member State on 1 July 2013.
2 In order to measure real growth and ensure a “real” comparison between years, inflation needs to be taken into account. Thus, data from 2006 to 2012 has been inflated to 2013 economic conditions (Source of deflator: European Commission ECFIN - based on weight of EU-28).
3 All 2012 and 2013 figures on collaboration are partial, as several Member States were not able to provide data.
4 2013 figure is an estimate, as several Member States were not able to provide accurate data, therefore sound comparisons with the previous years are limited.

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Lockheed Martin and KAI secure $7.8 billion deal for South Korea's next gen fighter

DefenceIQ - mar, 31/03/2015 - 06:00
Korea Aerospace Industries (KAI) and Lockheed Martin have been selected by the Defense Acquisition Programme Administration (DAPA) for the design and development of 120 indigenous fighter jets. The team beat out competition from Korean Air (KAL) and Airbus. The 8.6
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