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Diplomacy & Defense Think Tank News

Culture, La nuit aux Invalides

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 13/06/2016 - 02:00
Du 14 juin au 27 août se déroule "La nuit aux Invalides", un voyage dans le temps et dans l'histoire, avec des effets sonores et des projections d'images en 3D, au cœur de la Cour d'honneur des Invalides à Paris.

Culture, Foire d'art de Bâle

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 13/06/2016 - 02:00
La Foire de Bâle (Art Basel), l'une des plus prestigieuses et éminentes expositions d'art moderne et contemporain, se tient du 16 au 19 juin.

Culture, Biennale d'art contemporain de Zürich

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 13/06/2016 - 02:00
Jusqu'au 18 septembre, Zürich accueille la 11ème édition de la biennale européenne d'art contemporain Manifesta avec 130 artistes et 250 œuvres d'art.

Culture, Exposition Olafur Eliasson au Château de Versailles

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 13/06/2016 - 02:00
Une exposition de l'artiste danois Olafur Eliasson se tient dans le palais et les jardins du Château de Versailles jusqu'au 30 octobre.

Totgesagte leben länger: Reform der Reformen in Portugal

Konrad Adenauer Stiftung - Mon, 13/06/2016 - 00:00
Die Linksregierung von Premierminister António Costa ist stabiler als erwartet. Doch ihre Reformen belasten den Haushalt und bremsen Wachstumsimpulse.

Wahldebakel in Mexiko: Der Dinosaurier wankt

Konrad Adenauer Stiftung - Mon, 13/06/2016 - 00:00
Ein unerwarteter Sieg der Oppositionspartei PAN über die Partei von Präsident Enrique Peña Nieto lässt das Rennen um die Präsidentschaft offener werden.

Brexit : « La France a sa part de responsabilités dans le détricotage de l’UE »

IRIS - Sun, 12/06/2016 - 16:28

La campagne en faveur du Brexit a si bien résisté, qu’elle est à égalité avec le camp du maintien dans l’UE. Pourquoi ?
D’abord parce que le camp du Brexit a joué sur le mythe de la grandeur du Royaume-Uni. Même si le petit-fils de Churchill appelle à voter pour le maintien de la Grande-Bretagne dans l’UE, ceux qui ont la nostalgie de l’époque de son grand-père, les personnes âgées, modestes, les gens les moins éduqués ont tendance à se mobiliser pour voter, contrairement aux jeunes et aux électeurs des milieux favorisés. Ensuite, parce que, comme en 2005 en France, les électeurs veulent profiter de ce référendum pour protester contre le leadership de David Cameron. Enfin, parce que la presse europhobe est majoritaire en Grande-Bretagne et qu’elle est lue par des millions de gens qui jouissent davantage d’un sentiment de supériorité en Afrique ou en Asie, là où l’ex-empire rayonnait, plutôt qu’en Europe où ils n’aiment pas être sur un pied d’égalité.

N’est-ce pas aussi parce que David Cameron a fait une mauvaise campagne ?
Après avoir fait un mauvais choix, celui d’organiser ce référendum, il a fait une très mauvaise campagne. Entre la nostalgie de l’empire que j’évoque, les rivalités de politique intérieure et les vrais enjeux de l’avenir de l’Union européenne, il aurait dû comprendre qu’à toutes ces interrogations on ne peut pas répondre par oui ou par non. En outre, après avoir négocié avec Bruxelles un mini-Brexit en cas de maintien dans l’UE, il a littéralement pataugé pour convaincre des conséquences néfastes d’un maxi-Brexit.

Ne craignez-vous pas qu’en cas de victoire du Brexit il y ait un effet domino dans les autres pays tentés par une sortie de l’Europe ?
Non, le risque est davantage celui d’un détricotage de l’UE et la France y a sa part de ­responsabilité. Elle a été le moteur de l’Europe depuis le 9 mai 1950 et la déclaration Schuman, mais elle a cessé de l’être après la victoire du non au référendum de 2005. Si à l’époque elle avait relancé une Europe à deux vitesses, le référendum britannique n’aurait peut-être pas été initié. Aujourd’hui, c’est à la France de refonder ces deux cercles : l’un autour de la zone euro vers plus d’intégration économique et politique, mais sans laisser tomber le second. Pour ceux qui ne peuvent ni ne veulent entrer dans le noyau dur de l’UE, il faudrait parfaire le marché unique et embellir le projet sur les valeurs afin que chacun se sente plus à l’aise dans la grande famille européenne.

Propos recueillis par François Clémenceau

Flüchtlinge im Interview: Neue Heimat. Neue Zukunft

Konrad Adenauer Stiftung - Sat, 11/06/2016 - 00:00
In der Video-Reihe sprechen Flüchtlinge über ihre Hoffnungen und Ziele in Deutschland. Timar mag die Freiheit und Sicherheit, die ihr sehr wichtig sind.

Beyond Crimea: The New Russian Empire

European Peace Institute / News - Fri, 10/06/2016 - 18:55

On Wednesday, June 15th at 6:20pm EST, IPI is hosting a Distinguished Author Series event featuring Agnia Grigas, author of Beyond Crimea: The New Russian Empire.

IPI Live Event Feed

How will a newly assertive Russia seek to redraw post-Soviet borders, and what are the consequences across the peripheries of Russia and beyond? And how should the European Union and NATO respond to this expansionist zeal? In her book, author and political risk expert Agnia Grigas illustrates the way Moscow has quietly leveraged the populations of ethnic Russians and Russian speakers in bordering nations to pursue its territorial goals. Demonstrating how this policy has been implemented in Crimea, Eastern Ukraine, and Georgia, she provides up-to-date analysis of the nature of Vladimir Putin’s foreign policy ambitions in Europe and Asia, and Russia’s strategy of justifying its moves as “compatriot protection” to warn that the Baltic States, Moldova, Kazakhstan, and others are also at risk.

The conversation will be moderated by IPI Senior Adviser for External Relations, Warren Hoge.

IPI’s Distinguished Author Series brings critically acclaimed writers to IPI to present on international issues and to engage in a lively discussion with experts from the permanent missions to the UN and other members of the foreign affairs community in New York.

ICM Public Consultation: Justice, Human Rights, and the International Legal System

European Peace Institute / News - Fri, 10/06/2016 - 18:45

On Tuesday, June 14th at 1:30pm EST, The Independent Commission on Multilateralism (ICM) will host its final Public Consultation on the Discussion Paper, “Justice, Human Rights, and the International Legal System.”

IPI Live Event Feed

The past three decades have seen significant developments with respect to international criminal justice, including for serious and widespread violations of human rights. The Security Council has played a key role in these developments, including through the powers it was granted under the Statute of the International Criminal Court. However, the Security Council has taken on its role as a human rights enforcer rather reluctantly and on an ad hoc basis. Moreover, it is hardly the only place within the multilateral system anchored in the UN where respect for human rights and accountability for violations thereof can and should be addressed.

This ICM Discussion Paper provides a number of policy recommendations for the multilateral system to better address the challenges in promoting respect for human rights and accountability for violations thereof. They include a call for greater investment in prevention and the positive power of human rights, access to adequate justice, and a meaningful management of the inherent tensions between human rights, justice, and peace.

Download the Discussion Paper

Discussants:
Mr. Ivan Šimonović, Assistant Secretary-General for Human Rights, Office of the United Nations High Commissioner for Human Rights
Mr. Stefan Barriga, Deputy Permanent Representative, Permanent Mission of Lichtenstein to the United Nations
Mr. Benjamin Majekodunmi, Senior Officer, Executive Office of the United Nations Secretary-General
Ms. Madeleine Sinclair, New York Office Director & Legal Counsel, International Service for Human Rights

Moderator:
Dr. Els Debuf, Senior Advisor for Humanitarian Affairs, Independent Commission on Multilateralism

29 juin 2016 – Discussion autour de l’ouvrage « La Révolution transhumaniste » de Luc Ferry

Fondapol / Général - Fri, 10/06/2016 - 17:29

Dominique Reynié, Directeur général de la Fondation pour l’innovation politique, recevra Luc Ferry pour une discussion autour de son dernier ouvrage : La Révolution transhumaniste. Luc ferry sera interrogé par Élisabeth de Castex, membre du Conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique et Dominique Reynié.

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Quelle légitimité pour le nouveau président du Pérou ?

IRIS - Fri, 10/06/2016 - 17:08

Le candidat de centre-droit Pedro Pablo Kuczynski (PKK) n’a jamais été aussi proche d’être élu président du Pérou, mais avec très faible légitimité face à sa rivale Keiko Fujimori qui a obtenu 49, 88 % des voix. Comment expliquez-vous ces résultats et une telle fracture dans le pays ?
Pour l’heure, le résultat semble effectivement donner la victoire à Pedro Pablo Kuczynski (PKK), quatre jours après l’élection. Il a donc fallu beaucoup de temps pour arriver à déterminer le gagnant de cette élection présidentielle, l’une des plus disputée de l’histoire du Pérou. En effet, la différence sur les 17 millions de votes exprimés est seulement de 40 000 voix (0,12 %).
Pourquoi un résultat aussi serré ? Certainement parce que le vote en faveur de PKK n’était pas un vote d’adhésion mais un vote d’opposition à Keiko Fujimori. Une majorité de Péruviens a exprimé son hostilité au système Fujimori, qui comprend aussi bien la fille que le père, ancien président actuellement en prison pour violation des droits de l’Homme et de la Constitution du Pérou. Les Péruviens sont nombreux, même parmi ceux qui ne partagent pas les idées de PKK, à avoir décidé de faire barrage. La candidate arrivée en troisième position au premier tour de l’élection présidentielle, Veronika Mendoza, qui avait obtenu 19 % des suffrages et avait défendu le seul programme alternatif de centre-gauche, a ainsi appelé ses électeurs à empêcher le retour du système Fujimori et donc à voter PKK.
Cela explique la victoire surprise du candidat Kuczynski, qui était loin derrière sa rivale au premier tour – 21 % contre 38 % – et qui, 10 jours avant les élections, semblait n’avoir aucune chance d’être élu. Il y a donc eu une forte mobilisation des opposants au système Fujimori, qui avait conduit le Pérou au bord d’un conflit civil. Cependant, en raison de l’écart très faible entre les deux candidats, des recours restent possibles, exigeant le recompte d’un certain nombre de bulletins.

Quel est le programme et le positionnement international du probable nouveau président du Pérou dans un pays profondément divisé ? Alors que l’élection législative donnait parallèlement la victoire au parti de sa rivale Keiko Fujimori, PKK est-il en capacité de gouverner ?
Le Pérou est certes polarisé, mais cela est un peu moins vrai si l’on regarde la politique économique privilégiée par le nouveau président, très proche de celle défendue par sa rivale Keiko Fujimori. Le Pérou est intégré et ouvert sur le monde occidental, les Etats-Unis, le Pacifique et l’Europe. C’est l’un des pays membres de l’Alliance du Pacifique. Il participe à la Coopération économique pour l’Asie Pacifique (APEC). Il a signé des accords de libre-échange avec les Etats-Unis et l’Union européenne. Ce positionnement ne fait pas l’objet de divergence entre le président élu et la candidate malheureuse. Le consensus est réel en matière de politique économique, que ce soit à propos de l’ouverture sur les marchés internationaux ou de la poursuite de la politique minière.
Seule nuance remarquable dans ses premières déclarations en tant que candidat quasiment élu, PKK a signalé que sa priorité serait asiatique et que son premier déplacement se déroulerait en Chine. Cela est tout à fait cohérent avec la situation de l’économie péruvienne qui, ces dernières années, est devenue beaucoup plus dépendante des partenaires asiatiques, en particulier de la Chine, et beaucoup moins des Etats-Unis et de l’Europe.
Il faut toutefois remarquer que le futur président ne possède que 18 députés sur 130 au Congrès, contre 73 pour sa rivale qui a donc la majorité des sièges. La gauche, dont 20 représentants ont été élus, a annoncé qu’elle serait dans l’opposition dans la mesure où son appel à voter pour PKK était seulement motivé par le rejet de Keiko Fujimori. Au-delà de la politique économique un différend supplémentaire pourrait apparaitre à propos d’une éventuelle amnistie de l’ancien président Fujimori, actuellement en prison. Cela pourrait fait l’objet d’une demande de la part de Force Populaire, le parti fujimoriste, d’autant plus qu’il existe une querelle au sein de la famille Fujimori : le frère de Keiko Fujimori, partisan du secteur le plus radical du parti, a ainsi signalé que si sa sœur était battue, il prendrait les rênes du parti pour être candidat aux prochaines élections présidentielles, notamment pour exiger l’amnistie de son père.

Quels sont les défis que le Pérou devra relever à l’avenir ?
Le défi du Pérou est celui de tous les pays d’Amérique latine qui ont centré leur développement économique sur l’exportation de matières premières brutes, minérales, énergétiques, agricoles, etc. Le Pérou, qui a fait le pari de ne pas simplement s’orienter vers un ou deux partenaires, a mieux résisté que ses voisins équatorien, chilien et brésilien, et peut donc se targuer d’avoir un taux de développement relativement honorable.
Cependant, deux problèmes se posent au Pérou. Le défi des inégalités et la capacité de former un consensus quant au développement des activités minières qui se font souvent au détriment de zones naturelles protégées, ou dans des régions habitées par des communautés indigènes qui ne sont pas toujours consultées par les autorités. On assiste d’ailleurs depuis une dizaine d’années à des affrontements violents – certains ayant causé plusieurs dizaines de morts – entre la police et les autorités gouvernementales favorables aux exploitations minières, et les communautés indigènes qui entendent à la fois protéger leur milieu naturel et éventuellement profiter de la manne financière des ressources minières qui leur échappent pour l’essentiel.

Euro 2016 : les enjeux pour la France

IRIS - Fri, 10/06/2016 - 16:24

L’Euro 2016 s’ouvre aujourd’hui. Les enjeux sont multiples et la réussite – ou l’échec – de cette compétition, que ce soit en termes sportifs ou organisationnels, aura nécessairement un impact sur le rayonnement de la France.

Le premier enjeu est d’abord sportif ; il ne faudrait pas l’oublier. L’Euro est avant tout une compétition sportive. L’équipe de France et les Français souhaitent donc que les Bleus aillent le plus loin dans la compétition, et pourquoi pas la gagner même si, bien sûr, on ne le dit pas – encore – ouvertement. Cet espoir est cependant très perceptible. On sent également un souffle nouveau dans cette équipe. Tout cela se traduit par un fort soutien populaire ; cela n’avait plus été le cas depuis longtemps. Le tournant date de la victoire spectaculaire de la France face à l’Ukraine en novembre 2013, ainsi que du bon parcours des Français au Brésil en 2014, qui ont perdu de justesse face au vainqueur de la Coupe du monde. Le nouveau sourire de cette équipe de France, qui a retrouvé un lien très fort avec les Français, fait plaisir à voir, et on ne demande qu’à ce qu’il s’élargisse.  Et à recréer des moments de joie collective qui manquent cruellement.

Le deuxième enjeu est sécuritaire. Des dispositifs draconiens sont adoptés dans un contexte de menace terroriste, qui n’est d’ailleurs pas propre à la France. Même le Brésil, dont la situation stratégique est très différente de celle de la France, va déployer un dispositif pour les Jeux olympiques (JO) de Rio qui n’est pas loin d’égaler le dispositif français à l’échelle nationale, et ce pour une seule et unique ville ! Bien entendu, des menaces spécifiques pèsent sur la France. Cette dernière a pris toutes les mesures nécessaires et possibles. Mais aujourd’hui, tout évènement sportif mondialisé attire les terroristes, dont le but premier est de communiquer, attirer les médias pour frapper les esprits. Ces grands évènements ultra-médiatisés sont donc des occasions rêvées. En même temps, on peut s’interroger sur leur place accordée dans les médias : cela ne contribue-t-il pas à créer un climat anxiogène ? Y-a-t-il des risques ? Oui. Mais il y en a également quand on prend sa voiture ou l’avion ou dès que l’on sort de chez soi. Les risques ne doivent pas nous empêcher de vivre : c’est ce que recherchent nos ennemis.

Le troisième enjeu concerne l’image de la France dans le monde. Il est important d’envoyer un message positif : oui, la France peut accueillir un évènement qui rassemble des millions de visiteurs. Sur 2,5 millions de billets, 1,5 million ont été vendus à des étrangers, qui n’ont pas annulé leur participation suite aux attentats du 13 novembre 2015. Il y a donc un enjeu touristique considérable. Évidemment, il faudra que les touristes étrangers soient bien reçus, dans des conditions dignes de ce nom.

Le quatrième enjeu interroge l’équipe de France, en tant que reflet de la société. La question de l’intégration a soulevé beaucoup de questions. La non-sélection de Benzema et de Ben Arfa a fait débat : beaucoup ont avancé que leurs origines maghrébines avaient justifié cette décision et certains ont même mis en cause personnellement le sélectionneur, Didier Deschamps, pour cela. Le mythe « black-blanc-beur » serait ainsi ruiné. Je crois qu’il faut resituer cet ensemble de questions dans un contexte plus général. Dire qu’il y a du racisme en France et que de nombreuses voix – pour des motivations racistes – se sont élevées pour que Benzema ne soit pas retenu est une réalité. Ce n’est pas pour cela que D. Deschamps, qui a prouvé tout au long de sa carrière qu’il était hermétique voire hostile au racisme, n’a pas sélectionné Benzema. Il a souhaité offrir un équilibre au sein des 23 et préparer une bonne ligne d’attaque.  Il est donc injuste de l’accuser de racisme. Les responsables politiques qui ont vivement applaudi à cela n’ont pas rendu service à l’équipe de France, pas plus que K. Benzema qui ne s’était jamais signalé auparavant dans la lutte antiraciste, contrairement à des joueurs comme Lilian Thuram lorsqu’il était en activité. Est-ce que cela vient casser l’intégration ? On voit bien que non. L’équipe de France est diverse. Il faut d’ailleurs se rappeler à propos du mythe « black-blanc-beur » que seul Zidane était parmi les « beurs ». Au sein des 22 sélectionnés de 1998, il y avait beaucoup de blancs et de blacks et un seul « beur » : Zidane. Aujourd’hui, il y a Rami, rappelé en doublant plusieurs arrières sur la ligne. Il est bien la preuve que D. Deschamps n’est pas raciste.

Le football reste un facteur d’intégration. Bien sûr, dans la mesure où nous avons des problèmes, il est attaqué, et notamment par ceux qui sont hostiles à l’intégration et au vivre ensemble car, comparé à d’autres secteurs de la vie sociale, ce sport est bien plus mélangé. Il n’y a qu’à regarder le profil de l’équipe de France et le profil des rédactions dans les médias qui parlent d’intégration pour voir qu’il y en a un qui a réussi là où l’autre a encore du chemin à parcourir. Sans parler de la vie politique française…

L’Euro 2016 constitue enfin une répétition pour la candidature de Paris aux JO de 2024. Un Euro et des conditions d’accueil réussis viendront crédibiliser et renforcer le dossier de candidature pour les héberger. Donner l’image d’un pays bloqué par les problèmes sociaux desservirait la France. Le Gouvernement et la Confédération générale du travail (CGT) espèrent chacun faire plier l’autre du fait de l’Euro. Contrairement à un match de football, il n’y aurait, en cas de blocage prolongé, que des perdants.

« L’Euro peut raviver la flamme collective »

IRIS - Fri, 10/06/2016 - 15:26

Les autorités françaises déclarent qu’il n’a jamais été question d’annuler l’Euro, mais le fait même de le dire est significatif, non ?
Certains affirment que nous sommes en guerre. Or, la France va accueillir un événement sportif majeur. C’est que nous ne sommes pas tout à fait en guerre. Vous avez souffert, nous avons souffert, quantité d’autres pays aussi. Les attentats peuvent survenir partout mais ils ne doivent pas fixer le calendrier. L’Euro est une façon de dire que nous sommes un pays normal… Les deux tiers des 500 000 billets achetés l’ont été par des étrangers. Or, le comité organisateur s’attendait à un partage moitié-moitié. Les stades seront plein et les fans zones maintenues : ce sera une joie collective. La France n’est pas un pays qui a peur, en dépit de la menace terroriste. Si elle avait renoncé à l’Euro, elle pouvait aussi renoncer à sa candidature pour les Jeux olympiques de 2024 à Paris, parce que c’est un test grandeur nature. Dans un pays à l’humeur morose, un événement de ce type peut être mobilisateur et raviver une flamme collective qui nous manque pour le moment.

Peut-il jouer un rôle positif pour une Europe en pleine crise existentielle ?
Il y a une fatigue de l’Europe, les gens se déplacent de moins en moins pour voter, seul un Européen sur deux a choisi ses élus pour le Parlement européen alors que celui-ci n’a jamais eu autant de pouvoirs. Et parmi cette moitié, il y a une moitié qui vote pour des partis hostiles à l’actuelle construction européenne. Mais l’Euro accueille aussi des pays qui ne sont pas membres de l’Union européenne : une ouverture rappelant que le monde est divers, qu’il n’est pas cantonné à ses frontières.

Peut-on dire que la construction du football européen précède la construction politique ?
Historiquement, c’est le cas. Les premiers contacts est-ouest ont eu lieu à travers la Coupe d’Europe des clubs champions, comme on l’appelait à l’époque. C’était une époque, dans les années 1950, où il n’y avait pas de déplacements est-ouest. La première ouverture sur l’autre a eu lieu par les compétitions sportives. Le football reste un moyen de diplomatie.

L’UEFA est d’ailleurs née trois ans avant le Traité de Rome. Un signe ?
Elle a effectivement eu un rôle de pionnier, en affirmant que le sport pouvait s’affranchir des oukases politique. Sa création fut un événement avant-coureur de l’Union à venir.

Les crises se multiplient dans la gouvernance de ce sport…
Une série de personnes ont failli et ont profité du système. Il y a davantage d’argent qui circule et ça n’a pas été accompagné d’une réforme de la gouvernance à la hauteur des sommes engagées. Il faut réformer le football mondial, c’est évident. Aucun empire ne se maintient en géostratégie sans se remettre en question. Si le football veut rester le sport numéro un, il doit tenir compte des critiques.

L’Europe demeure la plaque tournante du ballon rond. Mais d’autres puissances, comme la Chine, commencent à investir massivement dans le football…
Elle le fait parce que son président aime le football et qu’il perçoit combien c’est un élément de rayonnement pour le pays. Les Chinois ont été très amers de ne voir leur équipe nationale qualifiée que pour une seule Coupe du monde, en 2002, à l’issue de laquelle elle a été éliminée au premier tour sans avoir marqué un point. Ils ne veulent plus être ridicules et je ne serais pas étonné qu’ils soient candidats à l’organisation de la Coupe du monde 2026 ou 2030.

Le football est-il devenu un enjeu géostratégique majeur ?
C’est une perception relativement nouvelle. En 1997, avant la Coupe du monde en France, j’avais proposé à deux éditeurs de publier un livre sur le football et les relations internationales. Les deux m’avaient ri au nez en affirmant que c’était deux choses distinctes : « On sait que tu aimes le football, mais ce n’est pas la peine de faire un lien qui n’existe pas. » Plus personne aujourd’hui ne pourrait nier qu’il y a des relations entre les deux sujets.

Il y a eu une prise de conscience ?
De son impact, oui. Si le Qatar a racheté le Paris Saint-Germain, ce n’est pas par hasard, c’est aussi parce qu’ils pouvaient obtenir, pour une somme modique, le club d’une capitale emblématique. Le Qatar n’était connu que pour l’énergie. Maintenant, en France, tout le monde le connaît. Pour eux, ce fut un investissement judicieux. Et ça a toujours été le cas. Quand Peugeot investit sur Sochaux dans les années 1930, on a prétendu que le championnat était faussé. Dans les années 1970, en France, ce fut au tour des municipalités de subventionner les clubs. Jacques Médecin, maire de Nice, avait donné un gros montant à l’OGC pour rivaliser avec Marseille. Ces sommes étaient énormes pour l’époque et permettaient d’acheter l’une ou l’autre vedette. Nous sommes aujourd’hui dans une autre dimension. Cela fausse-t-il les compétitions ? Oui, car on voit que les clubs les plus riches l’emportent plus facilement et le PSG a actuellement un monopole en France. Mais ce sont des phases, tout cela, car d’autres investisseurs viendront faire concurrence. La période actuelle n’est pas aussi révolutionnaire qu’on veut bien le dire.

Que penseriez-vous d’une finale France-Belgique ?
Ce serait formidable parce que nous sommes deux pays frères, proches culturellement et sociologiquement. L’Allemagne est notre premier partenaire commercial et politique, mais en football, il n’y a pas la même proximité. Cela dit, ces trois formations sont très proches : elles sont toutes multiculturelles. Ce sont les effets de la globalisation, mais ces équipes restent de puissants vecteurs d’identité nationale. Nul ne soupçonne le Diables Rouges de ne pas représenter la Belgique, c’est d’ailleurs l’un des derniers ciments d’unité nationale, plus que la monarchie et que le système politique ou la Constitution. Cela démontre encore que l’identité nationale se nourrit de multiples origines.

PSDC : propositions institutionnelles et scénarios

RMES - Fri, 10/06/2016 - 14:58
André Dumoulin, La Politique européenne de sécurité et de défense ;: propositions institutionnelles, Sécurité & Stratégie n°122/1, Institut royal supérieur de défense, Bruxelles, mai 2016, 47 pages. André Dumoulin, Scénarios pour la Politique européenne de sécurité et de défense (PSDC), Sécurité &Stratégie n°122/2, Institut royal supérieur de défense, Bruxelles, mai 2016, 80 pages.

Brexit et défense européenne

RMES - Fri, 10/06/2016 - 14:54
André Dumoulin, Brexit et défense européenne. Décryptage, e-Note 20, Institut royal supérieur de défense (IRSD), Bruxelles, 8 juin 2016.

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