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France Creates Cyber Army to Fight Against Foreign Hackers

Since his appointment in 2012, French Defense Minister Jean-Yves Le Drian is concerned about the threats in cyberspace. With reason. CIA suspicions about the role played by Russian hackers in the election of Donald Trump to the fears expressed by the German Chancellor, the "cyber-menace" is now omnipresent. On the occasion of the inauguration on Monday of a skill center on cyber defense in Rennes as well as a new building with 7,000 sensors to house the cyber experiments of the Directorate General of Armaments (DGA) in Bruz (Ille-et-Vilaine), Jean-Yves Le Drian announced in a way the creation of a 4th army, or at least its matrix, that of cyberspace, to complete the army of the last century built on the triptych land, air and sea.

The future cyber force will be based on three missions:
- intelligence (identification of faults, detection of hostile actions),
- protection (building walls of cyber fortress)
- and finally computerized offensive fight (neutralization of tools used by the cyber - opponent).
But Jean-Yves Le Drian goes further: "If a cyber attack is akin to an act of war, notably by the seriousness of its effects, an adequate response must be imposed, even beyond the neutralization of infrastructures alone Involved, in a logic this time of open conflict. "

Clearly, the Minister of Defense warns that in the event of an attack, France reserves the right to retaliate by a cyber or conventional counter-attack. It is the first time that France officially warns its potential opponents that it can qualify a cyber attack in act of war and to respond accordingly. "A major computer attack, given the damage it would cause, could constitute an armed attack within the meaning of Article 51 of the Charter of the United Nations and justify the invocation of self-defense," the Minister said. So to replicate in a "proportional" way, we need a cyber-army.

On Monday, the minister summarized the efforts made and the road ahead. Under the latest military planning law, the force under construction will reach 3,200 people by 2018, double the number in 2012. Given the high level of technical skills required, the minister is also proposing to build a reserve of 4,400 specialists , Of which 400 are capable of offensive action. There, it is a matter of multiplying by ten the effort. Finally, on the side of the DGA, the effort must be multiplied by three to go from 250 to 650 experts. Over 2014-2019, the appropriations devoted to the cyber-war amount to 440 million euros.

Finally, the minister announced the imminent appointment of a new cyber operations commander, a four-star general who will be placed directly under the authority of the chief of staff. In order to carry out military operations, the French army will have its commander-in-chief, which will "have authority over all operational units specializing in cyber defense of the ministry, belonging to all armies, ie 2,600 digital fighters by 2019". Vice-Admiral Arnaud Coustillière, appointed general officer in cyber defense in July 2011, is approached. Decrees and decrees will be promulgated to institutionalize this cyber defense. For the minister, the white collar war is just beginning. In this respect, he often referred to the Stuxnet weapon, the undetectable virus transmitted on Iranian nuclear centrifuges, which delayed Iran's advances in nuclear enrichment by at least two years. 'uranium.

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Depuis sa nomination en 2012, le ministre français de défense, Jean-Yves Le Drian s'inquiète des menaces dans le cyberespace. Avec raison. Des soupçons de la CIA sur le rôle joué par des hackeurs russes dans l'élection de Donald Trump aux craintes exprimées par la chancelière allemande, la « cyber-menace » est désormais omniprésente. A l'occasion de l'inauguration ce lundi d'un pôle de compétences sur la cyberdéfense à Rennes ainsi que d'un nouveau bâtiment doté de 7.000 capteurs pour abriter les expériences cyber de la Direction générale de l'armement (DGA) à Bruz (Ille-et-Vilaine), Jean-Yves Le Drian a annoncé en quelque sorte la mise sur pied d'une quatrième armée, ou tout du moins de sa matrice, celle du cyberespace, pour compléter l'armée du siècle passé, construite sur le triptyque terre, air et mer.

La future force cyber s'articulera autour de trois missions : le renseignement (identification des failles, détection des actions hostiles), la protection (édification des murs de la forteresse cyber) et enfin la lutte informatique offensive (neutralisation des outils employés par l'adversaire). Mais Jean-Yves Le Drian va au-delà : « Si une attaque cyber s'apparente à un acte de guerre, notamment par la gravité de ses effets, une riposte adéquate s'impose, au-delà même de la neutralisation des seules infrastructures impliquées, dans une logique cette fois de conflit ouvert. »

En clair, le ministre de la Défense avertit qu'en cas d'attaque, la France se réserve le droit de riposter par une contre-attaque cyber ou conventionnelle. C'est la première fois que la France prévient ainsi officiellement ses adversaires potentiels qu'elle peut qualifier une attaque cyber en acte de guerre et y riposter en conséquence. « Une attaque informatique majeure, eu égard aux dommages qu'elle causerait, pourrait constituer une agression armée au sens de l'article 51 de la Charte des Nations unies et justifier l'invocation de la légitime défense », affirme le ministre. Donc pour répliquer d'une manière « proportionnelle », il faut une cyber-armée.

Une réserve de 4.400 spécialistes
Le ministre a dressé ce lundi un bilan des efforts fournis et du chemin qui reste à parcourir. La force en construction atteindra selon la dernière loi de programmation militaire 3.200 personnes à l'horizon 2018, soit le double des effectifs de 2012. Au vu des compétences techniques de très haut niveau nécessaires, le ministre propose aussi de bâtir une réserve de 4.400 spécialistes, dont 400 aptes à des actions offensives. Là, il s'agit de multiplier par dix l'effort. Enfin, du côté de la DGA, l'effort doit être multiplié par trois pour passer de 250 à 650 experts. Sur 2014-2019, les crédits consacrés à la cyber-guerre atteignent 440 millions d'euros.

Enfin, le ministre a annoncé la nomination imminente d'un nouveau commandant des opérations cyber, un général quatre étoiles qui sera placé directement sous l'autorité du chef d'Etat-major. Pour mener des opérations militaires, l'armée française aura son commandant en chef, lequel « aura autorité sur toutes les unités opérationnelles spécialisées dans la cyberdéfense du ministère, appartenant à toutes les armées, soit 2.600 combattants numériques à l'horizon 2019 ». Le vice-amiral Arnaud Coustillière, nommé officier général à la cyberdéfense en juillet 2011, est pressenti. Des décrets et arrêtés vont être promulgués pour institutionnaliser cette cyberdéfense.

Pour le ministre, la guerre en col blanc ne fait que commencer. Il a, à cet égard, souvent fait allusion ce lundi à l'arme Stuxnet, ce virus indétectable transmis sur les centrifugeuses nucléaires iraniennes qui a permis de retarder d'au moins deux ans les avancées de l'Iran en matière d'enrichissement d'uranium.