A l'issue de ses plaidoiries, le Parquet requiert une peine d'emprisonnement ferme de 30 ans et une amende de 13 milliards 383 millions F CFA contre le principal prévenu, Amidou Tiégnan. Il demande également au tribunal de fixer la contrainte judiciaire au maximum, soit à un an, et d'ordonner la confiscation de l'ensemble de ses biens.
Contre le prévenu Salifou Ouédraogo, le ministère public demande que lui soit appliquée une peine d'emprisonnement ferme de 20 ans et une amende de 347 677 200 FCFA. Il est également requis la contrainte judiciaire au maximum, un an, et la confiscation des biens mal acquis.
A Philippe Bayoulou, le parquet requiert 11 ans de prison ferme et une amende de 170 millions FCFA.
Quant à Pétronille Tarpaga, l'autorité de poursuite a requis 15 ans de prison ferme et une amende de 285 millions F CFA. Le parquet demande en outre que lui soit décerné un mandat de dépôt dans le cadre de ce dossier, la confiscation de ses biens et que la contrainte judiciaire soit fixée au maximum, un an. Sur la base de ses réquisitions, le ministère public demande aussi que Pétronille Tarpaga soit déchue de sa décoration.
Après les parties civiles, place aux plaidoiries de la défense.
O.L
Lefaso.net
Ingénieure des travaux en réseaux et systèmes informatiques, Balkiss Ouédraogo s'est spécialisée en "cybersecurity awareness". Nommée par son entourage « Adja digitale », elle est une figure montante de la sensibilisation à la sécurité numérique au Burkina Faso. Dans l'entretien qui suit, elle indique que la lutte contre les menaces numériques est une responsabilité collective.
Lefaso.net : Quel est votre rôle actuel dans le domaine de la cybersécurité, et quelles sont les initiatives que vous avez lancées ou auxquelles vous avez participé dans ce domaine ?
Balkiss Ouédraogo : Actuellement, je porte la casquette de sensibilisatrice/ambassadrice dans la promotion de la sécurité en ligne et la culture numérique éthique. J'ai participé à plusieurs initiatives, telles que l'animation des webinaires de sensibilisation avec le Cyber 221 section Burkina, dont je suis la coordinatrice adjointe, je crée des contenus textes et vidéos pour sensibiliser les jeunes sur les réseaux sociaux, j'ai mené une recherche et produit un document de plaidoyers sur le thème « L'utilisation des réseaux sociaux par les jeunes au Burkina Faso : cas de la ville de Ouagadougou et de la ville de Gourcy » suite à ma formation en Recherche-action participative par Gorée Institute en partenariat avec Save The Children au Sénégal. Comme petite anecdote, mes camarades jeunes chercheurs m'appellent "madame webinaire" à cause de notre fort engagement dans la sensibilisation via les webinaires.
Selon vous, quels sont les principaux défis en matière de cybersécurité auxquels les jeunes Africains sont confrontés aujourd'hui ?
Nous les jeunes, nous faisons face à beaucoup de difficultés, notamment le manque de culture numérique éthique, le manque de formation. La faible sensibilisation sur les notions de base en protection numérique et le faible accès à l'information sur la cybersécurité sont des causes de l'exposition de nombreux jeunes sur les réseaux sociaux. Alors que la cybercriminalité, la cyberescroquerie, la cyberviolence, les discours de haine, le piratage prennent de l'ampleur malheureusement.
"Il faut s'abstenir de partager des contenus malsains"Comment abordez-vous la sensibilisation à la cybersécurité avec les jeunes ?
J'utilise beaucoup les plateformes numériques telles que Facebook, LinkedIn et TikTok. Je crée du contenu qui sensibilise afin de susciter un changement d'habitude et de comportement. Parfois, quand j'ai l'occasion, je donne des formations à des membres d'associations. C'est une occasion pour moi de partager mon expérience afin de faire connaître le domaine de la cybersécurité.
Que pensez-vous de l'impact des réseaux sociaux sur la sécurité numérique des jeunes, et quelles sont les bonnes pratiques que vous encouragez ?
Les réseaux sociaux forment un couteau à double tranchant avec leurs bons et mauvais côtés. Leur impact étant donc à la fois positif et négatif, il faut donc définir des objectifs clairs quand nous y sommes. Les bonnes pratiques peuvent être, par exemple, de s'éloigner des débats et polémiques inutiles, d'éviter les discours de haine ou les injures. Il faut s'abstenir de partager du contenu malsain, éviter de cliquer et de partager sur les liens malveillants et prendre le soin de bien lire avant de répondre à un message. Il faut également protéger son compte avec un mot de passe unique composé de plusieurs caractères d'un minimum de 12 caractères et définir l'authentification à double facteur. Il y a plusieurs techniques et astuces qui permettent d'être en sécurité.
Dans un contexte où les menaces en ligne évoluent constamment, comment voyez-vous l'avenir de la cybersécurité au Burkina Faso et quel rôle les jeunes peuvent-ils jouer pour améliorer la situation ?
Avec l'évolution rapide de la technologie et la transformation numérique des sociétés, les menaces liées à la cybersécurité se multiplient, rendant ce domaine plus crucial que jamais. La cybersécurité ne peut plus être la responsabilité exclusive des experts ou des institutions spécialisées. Elle doit devenir un enjeu collectif, où chacun, à son niveau, joue un rôle dans la protection des données et des infrastructures numériques. Les jeunes, en particulier, ont un rôle clé à jouer dans cette lutte contre les cybermenaces. Grâce à leur aisance naturelle avec les nouvelles technologies, ils disposent d'un avantage pour s'approprier les outils et concepts nécessaires à la cybersécurité. Cependant, pour être de véritables acteurs de changement, ils doivent se former de manière rigoureuse et approfondie.
L'implication des jeunes dans la cybersécurité va au-delà des compétences techniques. Ils peuvent également sensibiliser leurs pairs et leurs communautés aux bonnes pratiques. Chaque action, même simple, contribue à construire un écosystème numérique plus sûr.
En raison de son engagement pour un espace numérique sain, Balkiss Ouédraogo a été surnommé "Adja Digitale" par ses prochesAvez-vous des projets à venir en lien avec la cybersécurité ?
J'ambitionne de créer un cadre dédié à la promotion, à la formation et à la sensibilisation à la cybersécurité, adapté aux besoins des organisations, des entreprises et des individus. Ce projet s'inscrit dans une vision de démocratisation des connaissances en cybersécurité où la présence des femmes reste faible. Mon initiative va non seulement combler ce fossé, mais également ouvrir la voie à une nouvelle génération de femmes expertes en cybersécurité, capables de contribuer de manière significative à la sécurisation des systèmes numériques.
L'inclusion des femmes dans la cybersécurité est non seulement une question d'équité, mais aussi de performance. Il est donc impératif de construire des espaces qui leur permettent d'accéder aux formations et aux ressources nécessaires pour s'imposer dans ce domaine. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Farida Thiombiano
Lefaso.net
(Ouagadougou, 18 décembre 2024). Le Président du Faso, Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a présidé ce mercredi le tout premier Conseil des ministres, après la formation du nouveau gouvernement. A l'issue de la séance, le nouveau Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO a fait une déclaration.
Selon le Premier ministre, le Président du Faso a donné des orientations précises sur la dynamique qui doit être enclenchée et qui doit encadrer la poursuite de la mise en œuvre du Plan d'Action pour la Stabilisation et le Développement (PA-SD) en 2025. Ces orientations se déclinent en trois axes. Le premier axe porte sur l'accélération de la mise en œuvre de la politique gouvernementale. Pour le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO, 2025 constitue une année charnière. « Le Chef de l'État a donné des instructions afin que la mise en œuvre des politiques et des différentes actions connaisse une accélération significative au cours de 2025 afin d'apporter des réponses aux attentes légitimes des populations et surtout accompagner la réinstallation des populations », a indiqué le Chef du gouvernement.
Le deuxième axe porte sur la lutte contre la corruption et les mauvaises pratiques dans l'administration publique. Sur ce point, le Premier ministre a rappelé que le procès en cours sur les détournements au ministère en charge de l'Action humanitaire est révélateur des insuffisances dans l'administration. L'orientation consiste à assainir l'administration publique, l'amener à être en phase avec la dynamique actuelle, afin qu'elle puisse être au service des Burkinabè et non de quelques individus qui profitent des failles du système pour s'enrichir.
Le troisième axe porte sur la rationalisation des ressources publiques. En 2025, selon le Premier ministre, le Chef de l'État appelle à mettre fin aux activités qui ont un caractère routinier ou à faible impact sur la vie des populations. Il s'agira d'orienter les ressources vers la mise en œuvre d'actions à fort impact.
De l'avis de Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO, ces trois axes constituent le fil rouge dans la mise en œuvre du Plan d'action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) en 2025.
Direction de la Communication de la Présidence du Faso
Le procès du dossier de ”détournement de fonds au Ministère en charge de l'action humanitaire" est, ce mercredi 18 décembre 2024, à l'étape de constitution de parties civiles et des plaidoiries, ultime étape.
C'est par le conseil du REN-LAC (Réseau national de lutte anti-corruption), Me Prosper Farama, que le bal a été ouvert. Celui-ci n'est pas allé du dos de la cuillère pour démontrer la « gravité » des faits qui font l'objet de ce jugement. Trois milliards, c'est la somme présumée détournée par les quatre prévenus. C'est dire que, déduit Me Farama, "ces quatre prévenus détiennent une part sur mille de notre budget national" (le budget de l'Etat, exercice 2024, se chiffre à 3019,1 milliards de FCFA en recettes et à 3694,6 milliards de FCFA en dépenses : ndlr). L'avocat regrette que Amidou Tiégnan, Salifou Ouédraogo, Pétronille Tarpaga et Philippe Bayoulou aient joui des ressources publiques "avec autant" de légèreté.
Pour le REN-LAC, au-delà des peines qu'encourent les prévenus, ce dossier s'adresse à tous les Burkinabè. "Ces quatre prévenus sont la représentation en miniature de notre société. C'est un peu la caricature de notre société", présente l'avocat sous fond d'interpellation : "Quand on suit les commentaires des uns et des autres, on a l'impression que les Burkinabè sont surpris de découvrir qu'il y a des voleurs dans notre société. Pourtant, nous sommes tous responsables". De l'avis de Prosper Farama, celui qui extorque 1 000 FCFA ou 10 000 FCFA n'est pas différent de M. Tiégnan, car il aurait certainement fait de même, s'il se retrouvait en face de pareilles opportunités. "Combien de Burkinabè n'auraient pas fait la même chose, à la place des prévenus ?", interroge-t-il chaque Burkinabè.
Il observe également que l'honnêteté et l'intégrité sont aujourd'hui devenues un obstacle dans la société burkinabè. ”Comment peut-on voler de l'argent pour envoyer sa mère à la Mecque ? Comment peut-on voler pour construire une maison pour son papa ? Quel parent serait fier de voir son enfant voler pour lui faire plaisir ? », évoque l'avocat.
"Il faut aussi interpeller l'administration, parce que tout ce qui a été dit ici n'est pas à l'honneur de l'administration publique, tant les Fonds publics sont gérés avec autant de légèreté ", relève-t-il.
Le REN-LAC interpelle également les hommes politiques, sur le fait que les nominations ne doivent pas se faire dans un esprit de récompense, mais plutôt sur la base des compétences et de l'intégrité.
Pour le REN-LAC, ce dossier ne doit d'ailleurs pas se limiter à là, il doit, au regard des déclarations faites au cours du procès, être davantage poussé. "Il sera important pour toute la société qu'on ne s'arrête pas à là et qu'on puisse poursuivre les investigations", suggère l'avocat Prosper Farama.
Mais en attendant, le REN-LAC se constitue partie civile, réclame donc la condamnation des prévenus à la hauteur de la gravité des faits et réclame aux quatre co-accusés, la somme symbolique de 1 F pour le préjudice moral.
O.L.
Lefaso.net
Dans un communiqué datant du 17 décembre 2024, le secrétariat épiscopal de l'Archidiocèse de Ouagadougou porte à la connaissance du public que des individus mal intentionnés ont créé de faux comptes sur Facebook et d'autresréseaux sociaux au nom de l'archevêque métropolitain de Ouagadougou, Prosper Kontiébo. Ils y publient des photos prises sur différentes plateformes et contactent ensuite des particuliers par messages privés pour leur solliciter de l'argent. Il est donc demandé aux internautes et aux fidèles catholiques en particulier de faire preuve de prudence, car, des cybercriminels sont derrière cette arnaque.
« À l'âge de 12 ans, malgré ma détermination à poursuivre mes études, j'ai été contrainte par mes parents à épouser un vieux cultivateur de 75 ans », témoigne Sita Belem (nom d'emprunt), les yeux pleins d'émotion. Alors qu'elle venait de réussir son Certificat d'études primaires (CEP), Sita avait été arrachée à son rêve de devenir une femme autonome pour vivre un cauchemar. Ligotée après une tentative de fuite, elle a fini par s'échapper de chez son mari pour trouver refuge au foyer Sainte Maria Goretti de Kaya. Aujourd'hui, en classe de 3e, Sita se bat pour une vie meilleure et pour que d'autres filles ne subissent pas le même sort. Ce témoignage émouvant a marqué le lancement de la campagne des enfants survivants du mariage d'enfants. C'est l'ONG Save the Children International qui en est l'initiatrice, en collaboration avec la Coalition nationale contre le mariage des enfants au Burkina Faso (CONAMEB), et les Jeunes activistes pour l'abandon du mariage d'enfants (JAPAME). Cet événement a réuni, le mardi 17 décembre 2024, des enfants victimes de mariages forcés issus du foyer Sainte Maria Goretti de Kaya.
Dans les rues de Kaya, chef-lieu de la région du Centre-nord, une marche silencieuse symbolique a réuni les victimes du mariage d'enfants réfugiées au foyer Sainte Maria Goretti de Kaya et des activistes. Partant du foyer Sainte Maria Goretti, les participants ont parcouru les artères de la commune jusqu'à la cour royale de Kaya, où ils ont transmis un message de plaidoyer à sa Majesté Naaba Koom de Sanmatenga, chef de Kaya.
« Après ma tentative de fuite, mes parents ont dit à mon mari qu'il pouvait me tuer s'il le voulait, cela leur était égal », Sita Belem, représentante des victimes du mariage d'enfants.Dans une atmosphère empreinte de solennité, les jeunes survivantes, accompagnées de représentants de Save the Children et de JAPAME, ont remis un document contenant leurs doléances. Les victimes du mariage d'enfants appellent à une mobilisation des chefs traditionnels et des autorités locales pour accélérer l'adoption et l'application stricte du nouveau Code des personnes et de la famille (CPF), destiné à protéger les enfants contre les mariages précoces et forcés.
La campagne des enfants survivants du mariage d'enfants, qui s'inscrit dans le cadre du plaidoyer pour l'adoption du nouveau Code des personnes et de la famille, vise à obtenir la fin du mariage d'enfants au Burkina Faso.
Le mariage d'enfants s'est accru avec la crise sécuritaire
Le foyer Sainte Maria Goretti, au cœur de cette mobilisation, représente bien plus qu'un lieu d'accueil. Depuis plusieurs années, il offre un refuge sûr à des centaines de filles comme Sita, leur permettant de reconstruire leur vie après des expériences traumatisantes. Grâce à des soutiens multiformes (psychologiques, éducatifs et matériels), ces jeunes filles peuvent retrouver l'espoir et reprendre leur parcours scolaire.
« Nous n'avons rien contre les coutumes et traditions, ce que nous souhaitons, c'est que l'on donne la chance aux filles de choisir librement leurs conjoints », Sœur Véronique Kansono, responsable du foyer Sainte Maria Goretti de Kaya.La Sœur Véronique Kansono, responsable du foyer, a salué l'initiative de Save the Children. « Depuis septembre 2024 jusqu'à ce jour, nous avons enregistré 100 jeunes filles. Avec l'insécurité que nous vivons, le phénomène s'est accru. Parce que l'on a constaté des mariages forcés au sein des personnes déplacées internes (PDI) et surtout remarqué des mariages d'enfants. Au regard de leur précarité, des parents livrent leurs filles âgées entre 11 et 12 ans à des jeunes pour réduire les bouches à nourrir de la maison », a-t-elle confié.
Cette marche, estime Sœur Véronique Kansono, est une voix pour celles qui ont été réduites au silence. Les filles victimes de mariages précoces ou forcés doivent être protégées, éduquées, et encouragées à croire en elles-mêmes.
L'engagement de Save the Children International
Pour Save the Children International, l'organisation de cet événement s'inscrit dans une lutte globale contre le mariage d'enfants, un fléau qui entrave les droits fondamentaux des filles. Selon l'ONG, malgré des lois existantes, les pratiques traditionnelles et le manque de sensibilisation, continuent de perpétuer cette violation des droits de l'enfant.
« J'invite les députés à adopter le CPF, le plus tôt possible pour sauver la plupart des enfants », Tiabrimani Nadinga, manager campagne et plaidoyer à Save the Children International au Burkina.Tiabrimani Nadinga, Manager campagne et plaidoyer à Save the Children International au Burkina, souligne à partir de ses observations, que le risque de mariage d'enfants est multiplié par dix en temps de crise par rapport aux périodes de paix. C'est dans ce contexte qu'il a été jugé essentiel, poursuit-il, de s'adresser à Sa Majesté Naaba Koom de Sanmatenga, chef de Kaya, pour lui soumettre cette problématique. L'objectif est que le chef de Kaya joue un rôle moteur en sensibilisant non seulement les populations, mais également ses pairs, garants des coutumes et traditions, sur les conséquences néfastes du mariage des enfants. Il s'agit également d'amener les chefs coutumiers et traditionnels à promouvoir les bienfaits du Code des personnes et de la famille (CPF) en cours d'adoption, qui fixe l'âge minimum légal de mariage des filles à 18 ans.
« Nous espérons que cette sensibilisation menée avec l'appui du chef de Kaya contribuera à réduire le nombre de jeunes filles accueillies chaque année au foyer Sainte Maria Goretti. Nous saluons les efforts du gouvernement pour l'élaboration d'un nouveau CPF qui fixe l'âge minimum de mariage des filles à 18 ans. Cependant, nous exhortons les autorités à supprimer l'exception permettant, par dérogation, le mariage des filles dès 16 ans, et ce, avant l'adoption définitive du CPF », a-t-il plaidé.
« Ne donnez pas les filles en mariage forcé ! », a exhorté Naaba Tugri Kassirin, représentant du chef de Kaya, tout en priant que Dieu console ces filles pour les souffrances endurées.Le plaidoyer à la cour royale
Le représentant de sa Majesté Naaba Koom a chaleureusement accueilli la délégation et a assuré de son engagement à sensibiliser la communauté. Ce soutien des autorités traditionnelles constitue une étape combien importante dans le plaidoyer en faveur de l'adoption du nouveau Code des personnes et de la famille.
En dépit des nombreux défis, Save The Children International et les activistes restent optimistes quant aux avancées à venir. La mobilisation de cette journée a permis de mettre en lumière le courage des survivantes et la nécessité d'une action urgente pour protéger les générations futures. À l'instar de Sita, d'autres filles pourraient voir leurs vies transformées si des mesures fermes sont prises contre le mariage d'enfants. Le combat pour mettre fin à cette pratique est loin d'être terminé, mais chaque voix compte pour faire triompher la justice et les droits des enfants au Burkina Faso.
En attendant l'adoption du nouveau code, l'initiative du 17 décembre restera une étape mémorable dans la lutte contre cette pratique. Le message rédigé aux autorités coutumières et étatiques est clair : il est temps de protéger l'avenir des filles burkinabè.
Hamed Nanéma
Lefaso.net
Mgr Laurent Birfuoré Dabiré, président de la Conférence épiscopale du Burkina-Niger, est celui-là qui succède à Mgr Paul Yemboaro Ouédraogo à la tête de l'archidiocèse de Bobo-Dioulasso. L'annonce a été faite ce mercredi 18 décembre 2024 à la cathédrale Notre Dame de Lourdes. Mgr Laurent Dabiré était jusqu'à ce jour évêque de Dori. Sa prise de possession est prévue pour le 2 février 2025.
En acceptant la renonciation au gouvernement pastoral de l'archidiocèse métropolitain de Bobo-Dioulasso, présentée par Mgr Paul Yemboaro Ouédraogo, le Pape François a nommé ce mercredi 18 décembre 2024, Mgr Laurent Birfuoré Dabiré pour lui succéder. Mgr Laurent Dabiré devient donc l'archevêque métropolitain de l'archidiocèse de Bobo-Dioulasso. La nouvelle a été donnée ce jour à la communauté par Mgr Gabriel Sayaogo, archevêque de Koupèla.
En effet, depuis quelques temps, Mgr Paul Ouédraogo qui était le pasteur de l'église famille de Bobo-Dioulasso avait demandé au Saint-Père de le relever du gouvernement pastoral de l'archidiocèse de Bobo-Dioulasso. Le Pape a bien voulu accepter cette demande et a nommé aujourd'hui Mgr Laurent Dabiré, évêque de Dori, président de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, comme son successeur. Il faut noter que, dans l'église catholique, il y a des lois qui règlent le ministère épiscopal. Donc, dans le droit canonique en la matière, il est prévu que tous les pasteurs, les évêques, à partir de 75 ans révolus, présentent au Saint-Père, la renonciation à leur charge pour continuer de gouverner le diocèse ou la circonscription ecclésiastique ou l'institution qu'on leur a confiée.
Mgr Paul Ouédraogo se remémorant les bons souvenirs à la tête de l'archidiocèse de BoboCela a pour objectif de mettre toujours en poste le personnel apostolique à la fois en bonne santé et en pleine forme, capable de s'engager réellement dans les différentes missions apostoliques dans le diocèse. « Donc, c'est dans le cadre normal tout simplement à l'approche de mes 75 ans, que j'ai écrit au Saint-Père. J'ai dit : bon, dans trois mois, j'aurai 75 ans accomplis. Donc, je vous demande de penser déjà à me relever de la charge de l'administration de l'archidiocèse de Bobo-Dioulasso. Mais évidemment, quand vous écrivez, vous laissez le temps au Saint-Père de regarder, de voir ce qu'il va faire. Et puis, quand il vous répondra, en ce moment vous saurez ce qu'il vous a répondu », a expliqué Mgr Paul Ouédraogo.
Avant de poursuivre : « Mais en attendant qu'il vous réponde aussi, vous continuez le travail comme si de rien n'était. Et donc c'est pour ça que j'étais en attente, effectivement, depuis quelques années. Les 75 ans accomplis, je n'ai pas eu de réponse, j'ai continué de travailler. Les 76 ans accomplis, je continuais de travailler, puisque je n'avais pas encore de réponse. C'est dans la 77ᵉ année et aujourd'hui que j'ai la réponse. Je ne peux que remercier le Saint-Père d'avoir donné suite à ma demande. D'autant plus que c'est vrai qu'il y a l'âge et l'état de santé qui font que vous n'avez pas toujours toute l'énergie dont vous avez besoin pour continuer une saine administration de votre diocèse ».
La communauté a répondu présent à l'appelIl a salué cette nomination de son successeur car il estime que ce n'est pas un remplacement mais une succession. Pour lui, Mgr Dabiré vient poursuivre l'œuvre que lui, il avait déjà commencé. D'autant plus qu'il a fait de même à la suite de Mgr Anselme Sanon. « En 2010, je suis venu trouver la maison dans un état et j'ai continué la construction en essayant de toujours l'améliorer, et c'est la même chose pour mon successeur. Dans l'église, on va de succession apostolique en succession apostolique », a-t-il laissé entendre. Après près de 15 ans passés à la tête de l'archidiocèse de Bobo-Dioulasso, Mgr Paul Ouédraogo n'a que de bons souvenirs. Toute chose qui le réjouit. Il a salué le choix porté sur Mgr Laurent Dabiré.
L'archidiocèse de Bobo-Dioulasso rend grâce pour ce choix
La nouvelle a été accueillie par des acclamations de la communauté catholique de Bobo-Dioulasso. Ils n'ont pas manqué de rendre grâce pour ce choix porté sur Mgr Laurent Dabiré. A en croire Mgr Gabriel Sayaogo, ce changement à la tête de l'église famille de Bobo-Dioulasso n'apporte pas grand changement au sein de l'église. « Nous sommes dans l'église et la vie se poursuit. L'archidiocèse de Bobo-Dioulasso va continuer de rendre grâce au Seigneur, de louer le Seigneur. Disons que rien ne change fondamentalement, sauf que Mgr Paul Ouédraogo n'est plus archevêque de Bobo-Dioulasso, il devient archevêque émérite de Bobo-Dioulasso. Et dans la liturgie, nous ne le mentionnerons plus en disant notre évêque Paul, nous dirons notre administrateur Paul Ouédraogo », a-t-il expliqué.
Le messager du Saint-Père apportant la bonne nouvelle à la communautéEn attendant la prise de possession du nouvel archevêque, Mgr Paul Ouédraogo, en tant qu'archevêque émérite continue de diriger la province ecclésiastique. Le messager du Saint-Père a invité la population à accueillir le nouvel archevêque et à l'accompagner pour la réussite de sa mission.
Mgr Birfuoré Dabiré est né le 17 septembre 1965 à Dissin, dans le diocèse de Diébougou. Il a été ordonné prêtre le 29 décembre 1995, et incardiné dans le diocèse de Diébougou. L'actuel président de la Conférence épiscopale Burkina-Niger a été l'un des témoins de la signature de l'accord-cadre entre le Saint-Siège et le Burkina, le 12 juillet 2019. Nommé évêque de Dori le 31 janvier 2013, il a été installé le 4 mai de la même année. Dévoué pour un retour à la paix au Burkina, Mgr Dabiré prône souvent dans ses interventions le vivre-ensemble et l'esprit de tolérance.
Le messager du Saint-Père, Mgr Gabriel Sayaogo, a invité la population à accueillir le nouvel archevêque et à l'accompagner pour la réussite de sa missionIl a occupé les fonctions de professeur au petit séminaire Saint-Tarcisius de Diébougou (1996-1998) ; docteur en utroque iure (c'est-à-dire en droit civil et droit canon) à Rome (1998-2005) ; vicaire judiciaire et chancelier (depuis 2005) ; official du tribunal ecclésiastique de la province de Bobo-Dioulasso (depuis 2006) ; professeur au grand séminaire Saint-Jean-Baptiste (2007-2008) ; professeur de droit à l'université catholique de Bamako, Mali (depuis 2011). De 2013 à nos jours, il est le répondant juridique de l'Union fraternelle des croyants (UFC/Dori).
Romuald Dofini
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La chambre criminelle de la cour d'appel de Bobo Dioulasso, siégeant à son pôle de Gaoua, est en session pour statuer sur les dossiers criminels. Ce sont, 16 dossiers principalement d'assassinats qui sont au menu de cette session ouverte le 16 décembre 2024, et qui se referme le 21 décembre prochain. Le premier dossier sur la table de la cour, est celui des agents du CCVA, assassinés en aout 2021 dans la commune de Bouroum-Bouroum à une vingtaine de kilomètres de Gaoua.
Dix accusés, dont trois fugitifs, étaient à la barre de la chambre criminelle de la cour d'appel de Bobo-Dioulasso, siégeant à Gaoua le lundi 16 décembre 2024. Ils sont accusés de faits d'assassinats, recels de cadavres, incitation à la commission d'un crime, complicité d'assassinats, complicité de recel de cadavres, actes de vandalisme et détention illégale d'armes à feu et de munitions.
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En effet, les faits remontent au 27 août 2021, lorsqu'un accident de circulation causé par les trois agents a entraîné la mort d'un enfant de 10 ans sur la Route nationale 12, dans le village de Banlo, localité située dans la commune rurale de Bouroum-Bouroum, province du Poni, région du Sud-ouest, alors qu'ils revenaient d'une mission après une cérémonie de passation de service à Gaoua. En réponse à l'incident, des villageois, furieux, ont lynché à mort les trois agents.
Le principal accusé, Djogaré Kambou, a reconnu sa participation à la violence, bien qu'il ait nié avoir tiré sur les victimes, même si l'enquête a révélé qu'un des corps était criblé de balles. Après plusieurs confrontations, Djogaré Kambou et Sonkoté Kambou ont reconnu leur implication dans l'assassinat des trois agents, justifiant leur forfait par la colère. Après l'accident, les agents ont été retrouvés dans un champ de maïs, où ils ont été abattus à l'aide d'objets tels que des gourdins, des cailloux et un corps criblé de balles, selon le procureur général. Ils ont même tenté de dissimuler les cadavres.
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Plusieurs accusés ont reconnu partiellement leur implication dans l'assassinat. Pour l'avocat des familles des victimes, les accusés sont tombés dans une sauvagerie indescriptible. Pour cela, ils doivent être sévèrement punis.
Pour le procureur général, les faits sont suffisamment établis pour les principaux accusés, puisqu'eux-mêmes reconnaissent les faits. Il a souhaité la mise sous scellés des objets saisis pour destruction. Le procureur général a requis des peines allant de la prison à perpétuité à l'acquittement, en fonction des faits présentés à la barre et de l'enquête.
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Après la réquisition du procureur, la sentence tombe. La cour a finalement condamné cinq personnes à vie dont les trois fugitifs. Une personne a été condamné à 5 ans de prison ferme et une autre à 3 ans fermes. Aucune charge n'a été retenue contre trois autres personnes, et elles ont été exonérées de toute responsabilité.
Au titre des dommages et intérêts, les condamnés devront indemniser les familles des victimes. Chacune des trois familles recevra 50 millions de FCFA. Il a été retenu le payement d'un million de FCFA pour les dommages causés au véhicule, ainsi que 5 millions de FCFA pour les frais exposés et non compris dans les dépenses.
Boubacar Tarnagda
Gaoua
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La Brigade territoriale de gendarmerie de Bobo-Dioulasso a organisé ce mercredi 18 décembre 2024 une conférence de presse. Cette rencontre avec des professionnels des médias a permis de leur présenter un groupe de présumés délinquants spécialisés dans le vol d'engins à deux roues dans la ville de Bobo-Dioulasso. Les mis en cause, âgés de 19 à 22 ans, seront présentés au Procureur du Faso, près le Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso pour la suite de la procédure.
Selon les conférenciers, le groupe opérait dans les quartiers Bobo 2010, Colma, Bolibana, Sakabi, dans les provinces et régions voisines. Les investigations ont permis aujourd'hui d'interpeller trois présumés délinquants sur les six membres qui composaient le groupe. Le butin saisi entre les mains de ces présumés délinquants est composé, entre autres, de 20 motos en bon état ; de 12 blocs-moteur ; de 12 tuyaux d'échappement pour motocyclette et des pièces en vrac contenues dans des bidons ainsi que des cartes grises d'engins.
Une vue des engins saisis des mains du réseauA en croire le commandant de la Brigade territoriale de gendarmerie de Bobo-Dioulasso, l'adjudant-chef major Djibrillou Zina, par ailleurs directeur d'enquêtes, c'est le 20 novembre 2024 que la Brigade territoriale de gendarmerie de Bobo-Dioulasso a été informée par un citoyen de la ville de l'existence d'un groupe de délinquants spécialisés dans le vol d'engins à deux roues. « Ouvrant immédiatement une enquête, les gendarmes appréhendent le même jour le nommé G.I, un membre du groupe, en possession d'une motocyclette. Les éléments de preuves conduiront les enquêteurs à un complice mécanicien nommé B.I », a-t-il déclaré.
Des pièces d'engins saisies et présentées aux professionnels des médiasC'est ainsi qu'une visite domiciliaire chez le nommé B.I a permis de découvrir dans son garage ainsi que dans son magasin des motos et des blocs-moteur d'engins. Selon les conférenciers, la flagrance des preuves permettra d'établir le rôle exact de B.I. « Ainsi, il est ressorti que c'est lui qui serait chargé de redonner un aspect tout autre à chaque engin volé », a expliqué le directeur d'enquêtes. Avant de dévoiler leurs modes opératoires. En effet, dans l'accomplissement de leur forfait, ils avaient deux modes opératoires. La première, dite manœuvre en souplesse, consistait à observer attentivement le propriétaire de la motocyclette de sorte à profiter de la moindre inattention pour disparaître avec le moyen roulant convoité.
Le présidium lors de la conférence de presseQuant à la deuxième, qui est la manœuvre en force, elle consistait à accoster les noctambules isolés pour les menacer à l'arme blanche. Ceux qui refusaient de s'y soumettre sont copieusement molestés, les contraignant à fuir, abandonnant sur les lieux leurs engins. Le mécanicien spécialisé dans le bricolage et la réadaptation de ces engins est mis à contribution pour les changer et les repeindre différemment, changer parfois les blocs-moteur et les différentes pièces qui permettent de les identifier.
Des victimes rentrées en possession de leurs engins qui ont été volésEn somme, il s'agissait de rendre méconnaissable par le propriétaire légitime son propre bien. C'est ainsi que les numéros de châssis et même de fausses plaques d'immatriculation sont attribués aux engins refaits. « Il est à noter que des motos ont été retrouvées avec des documents sous leurs selles, ce qui leur facilite les déplacements et, par la suite, la vente. C'est le lieu d'interpeller les populations à éviter de mettre les documents afférents à la circulation de leurs engins sous les scelles des motocyclettes », a-t-il conseillé.
Au regard des indices graves et concordants de nature à motiver leur inculpation pour vols aggravés, faits prévus et punis par les articles 611-8 et suivants du Code pénal. Les mis en cause seront présentés au Procureur du Faso, près le Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso pour la suite de la procédure. Les populations sont invitées à tout moment à appeler aux numéros verts suivants : 16, 17, 1010 et 199 pour dénoncer tout « acte malsain ».
Cheick Seydou Ouédraogo, l'une des victimes, salue le travail des forces de défense et de sécuritéAu cours de cette conférence, des victimes ont pu entrer en possession de leurs engins. Cheick Seydou Ouédraogo est l'une des victimes. Il vient donc de retrouver son engin qui lui a été volé depuis le 13 novembre 2024 à son domicile. Il n'a pas manqué d'exprimer sa joie et sa reconnaissance envers les forces de défense et de sécurité qui lui ont permis de retrouver son engin.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 18 décembre 2024, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 15 H 50 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations, mis fin à une fonction et autorisé des missions à l'étranger.
I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS
Le Conseil a adopté un décret portant conditions de délivrance des autorisations et licences relatives à la fabrication, l'assemblage, la transformation, la réparation, le commerce et le courtage des armes de guerre, de leurs pièces, éléments, munitions et autres matériels connexes.
Ce décret vise l'application de la loi n°030-2021/AN du 18 mai 2021 portant régime général des armes, de leurs pièces, éléments, munitions et autres matériels connexes au Burkina Faso. Il précise :
les conditions de délivrance de l'autorisation de fabrication des armes de guerre ;
les conditions d'exercice de l'activité de courtage et les procédures d'enregistrement du courtier ;
la composition du dossier de demande de licence de fabrication, d'assemblage, de transformation, de réparation et de commerce des armes de guerre.
L'adoption de ce décret permet un meilleur encadrement et le contrôle des activités liées au domaine de l'armement au Burkina Faso.
I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA MOBILITE
Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est relatif à un projet de loi portant liberté d'association.
Ce projet de loi vise la relecture de la loi n°064-2015/CNT du 20 octobre 2015 portant liberté d'association.
La mise en œuvre de cette loi a apporté plusieurs innovations notamment l'institution d'un nouveau format de récépissé, la précision du contenu des statuts des associations et l'institution de frais d'enregistrement au profit du budget de l'Etat. Malgré ces acquis, plusieurs difficultés et insuffisances ont été constatées dans la mise en œuvre de cette loi.
En effet, il est apparu nécessaire de clarifier le concept d'association pour faire la démarcation entre les associations et les organisations politiques ou commerciales.
Les innovations de ce projet de loi sont entre autres :
l'interdiction faite aux ministres et présidents d'institution en fonction, d'être membres dirigeants d'association, aux chefs de circonscription administrative et aux présidents de conseil de collectivité territoriale d'être membres ou dirigeants d'association ;
l'obligation pour toutes les associations de fournir leurs budgets, leurs comptes annuels et leurs rapports financiers aux ministres chargés des libertés publiques, de l'économie et des finances et du domaine d'intervention ;
la dissociation de la signature de la convention d'établissement d'avec l'obtention du statut d'Organisation non gouvernementale (ONG). Cette innovation permettra de réserver le statut d'ONG aux associations sur la base de leur capacité à financer des projets de développement.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée législative de Transition.
Le secondrapport est relatif à un projet de décret portant fixation des conditions d'établissement, de délivrance et de validité des permis de conduire au Burkina Faso.
Le système des permis de conduire au Burkina Faso est régi par la loi n°005-2018/AN du 19 avril 2018 portant fixation des règles relatives à l'établissement, la délivrance et la validité des permis de conduire au Burkina Faso.
Ce décret vise l'application de ladite loi en vue de règlementer les conditions d'obtention du permis de conduire, son remplacement, sa conversion et sa suspension.
L'adoption de ce décret permet de donner au permis de conduire burkinabè une valeur et une crédibilité certaine, conformément à la loi n°005-2018/AN du 19 avril 2018 portant fixation des règles relatives à l'établissement, la délivrance et la validité des permis de conduire au Burkina Faso.
I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES
Le Conseil a adopté trois (03) rapports.
Le premier rapport est relatif à un projet de décret portant règlementation de la maîtrise d'ouvrage public déléguée, de l'assistance à maîtrise d'ouvrage et de la maîtrise d'œuvre.
Ce décret vise la mise en œuvre de la loi n°005-2024/ALT du 20 avril 2024 portant règlementation générale de la commande publique au Burkina Faso en matière de maîtrise d'ouvrage public déléguée, d'assistance à maîtrise d'ouvrage et de maîtrise d'œuvre.
Le maître d'ouvrage public est investi d'une mission de service public et à ce titre, il ne peut se délier ni de sa responsabilité relative à l'ouvrage, ni de la fonction d'intérêt général qu'il remplit.
Ce décret fixe les règles régissant la collaboration entre la maîtrise d'ouvrage public et la maîtrise d'ouvrage public déléguée. Il s'applique aux réalisations de tous les ouvrages de bâtiments, d'infrastructures, aux études et suivis y relatifs, aux équipements industriels ou spécialisés ainsi qu'aux équipements médicaux dont les maîtres d'ouvrages sont l'Etat et ses démembrements.
Ce décret comporte entre autres innovations :
l'ajout de la réalisation de l'étude de programmation au titre de la mission de maître d'ouvrage ;
la fixation de conditions de recours à la maîtrise d'ouvrage public déléguée ;
la consécration d'une réserve annuelle des projets que l'autorité envisage déléguer aux agences de maîtrise d'ouvrage public déléguée selon leur spécialisation ;
les rémunérations du maître d'ouvrage délégué et celle de l'assistant à la maîtrise d'ouvrage public à hauteur de 5% maximum du montant total de l'enveloppe prévisionnelle du projet pour le premier et 4% maximum pour le second.
L'adoption de ce décret permet la mise en place d'un système solide de gestion de la commande publique respectant les bonnes pratiques en la matière.
Le deuxième rapport est relatif à la situation d'exécution du budget et de la trésorerie de l'Etat, exercice 2024, au 30 septembre.
Au 30 septembre 2024, les recettes budgétaires ont été recouvrées à hauteur de 2 125,61 milliards F CFA, soit un taux de 67,61% correspondant à une hausse de 28,94 milliards F CFA par rapport à 2023 à la même période où le montant était de 2 096,67 milliards F CFA.
Quant au niveau d'exécution du budget de l'Etat, il s'est établi à 2 483,44 milliards F CFA à fin septembre 2024, sur une prévision des crédits de paiement après régulation de 3 669,98 milliards F CFA, soit un taux d'exécution de 67,67%. A la même date en 2023, le montant des dépenses exécutées était de 2 459,14 milliards F CFA.
Au niveau de la gestion de la trésorerie, au total 2 897,99 milliards F CFA ont été encaissés sur des comptes de disponibilités des comptables directs du Trésor à fin septembre 2024, contre 2 856,78 milliards F CFA à la même période en 2023.
Une analyse des principaux soldes à l'issue du troisième trimestre 2024, permet d'apprécier la performance de la mise en œuvre des mesures prises en matière de gouvernance budgétaire et économique permettant d'avoir les résultats suivants :
l'épargne budgétaire et le solde budgétaire global sont ressortis respectivement à 110,22 milliards F CFA et à - 499,39 milliards F CFA pour des soldes prévisionnels de 509,69 milliards F CFA et - 675,48 milliards F CFA et des soldes prévisionnels après régulation de 520,09 milliards F CFA et - 650,86 milliards F CFA ;
au titre du financement intérieur net de l'Etat, il est ressorti provisoirement à 319,75 milliards F CFA à fin septembre 2024 contre 219,49 milliards F CFA en 2023 à la même période ;
au titre du déficit budgétaire global, base engagement, il est ressorti à 504,86 milliards F CFA en 2024, contre un déficit de 428,72 milliards F CFA à fin septembre 2023 ;
au titre des recettes propres de l'Etat, elles ont atteint un niveau de 2 247,32 milliards F CFA au 30 septembre 2024 contre 2 057,56 milliards F CFA à la même période en 2023.
Le Conseil félicite les acteurs pour la bonne exécution du budget et de la trésorerie de l'Etat, exercice 2024, au 30 septembre et marque son accord pour la transmission dudit rapport à l'Assemblée législative de Transition.
Le troisième rapport est relatif à l'acquisition du terrain de la Société nationale d'aménagement des terrains urbains (SONATUR) sis à Sapaga au profit de la Police nationale.
Cette acquisition vise à réaliser un complexe intégré de formation de la Police nationale sur un terrain de 119 hectares.
Le Conseil a marqué son accord pour l'acquisition dudit terrain pour un montant de deux milliards neuf cent millions (2 900 000 000) F CFA en vue de la réalisation dudit complexe au profit de la Police nationale.
Le financement de cette acquisition est assuré par le budget de l'Etat.
I.4. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR
Le Conseil a adopté quatre (04) décrets.
Le premier décret porte ouverture d'un Consulat honoraire du Burkina Faso à Tanger, Royaume du Maroc.
La région de Tanger est le lieu de divers mouvements migratoires internationaux en provenance d'Europe et d'Afrique subsaharienne. Les migrants subsahariens dont de nombreux Burkinabè y travaillent dans la sphère informelle de l'économie.
L'ouverture d'un Consulat honoraire à Tanger avec pour circonscription consulaire la Wilaya de Tanger-Tétouan-El Hoceima contribuera à la protection et à la défense des intérêts des Burkinabè de la localité.
L'adoption de ce décret consacre l'ouverture d'un Consulat honoraire du Burkina Faso à Tanger, Royaume du Maroc, conformément au décret n°2024-0453/PRES-TRANS/PM/MAECRBE/MEFP du 17 avril 2024 portant règlementation de l'ouverture des postes consulaires honoraires et de l'exercice de la fonction de Consul honoraire du Burkina Faso à l'étranger.
Le deuxième décret porte nomination d'un Consul honoraire du Burkina Faso à Tanger, Royaume du Maroc.
L'adoption de ce décret permet la nomination de Monsieur Moshine SEFRIOUI en qualité de Consul honoraire du Burkina Faso à Tanger, Royaume du Maroc, conformément au décret n°2024-0453/
PRES-TRANS/PM/MAECRBE/MEFP du 17 avril 2024 portant règlementation de l'ouverture des postes consulaires honoraires et de l'exercice de la fonction de Consul honoraire du Burkina Faso à l'étranger.
Le troisième décret porte réouverture du Consulat honoraire du Burkina Faso à New Jersey, aux Etats-Unis d'Amérique.
New Jersey est un Etat portuaire des Etats-Unis d'Amérique qui enregistre une forte communauté de Burkinabè dans la zone estimée à plus de 4 000 personnes.
En 2021, un Consulat honoraire du Burkina Faso avait été ouvert avec pour circonscription consulaire les Etats de New Jersey, de Pennsylvanie et du Delaware mais il a été contraint de fermer en 2022.
L'adoption de ce décret consacre la réouverture du Consulat honoraire du Burkina Faso à New Jersey en vue de la protection consulaire et de la protection des intérêts des Burkinabè qui y vivent, conformément au décret n°2024-0453/PRES-TRANS/PM/MAECRBE/MEFP du 17 avril 2024 portant règlementation de l'ouverture des postes consulaires honoraires et de l'exercice de la fonction de Consul honoraire du Burkina Faso à l'étranger.
Le quatrième décret porte nomination d'un Consul honoraire du Burkina Faso à New Jersey, aux Etats-Unis d'Amérique.
L'adoption de ce décret permet la nomination de Monsieur Saidou OUEDRAOGO en qualité de Consul honoraire du Burkina Faso àNew Jersey, conformément au décret n°2024-0453/PRES-TRANS/PM/MAECRBE/MEFP du 17 avril 2024 portant règlementation de l'ouverture des postes consulaires honoraires et de l'exercice de la fonction de Consul honoraire du Burkina Faso à l'étranger.
I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE
Le Conseil a adopté un décret portant approbation des statuts particuliers du Fonds national d'appui aux travailleurs déflatés et retraités (FONA-DR).
Ce décret est une relecture du décret n°2015-1631/PRES-TRANS/PM/MFPTSS/MEF du 28 décembre 2015 portant approbation des statuts particuliers du Fonds national d'appui aux travailleurs déflatés et retraités.
Créé en 2008 pour aider à la réinsertion professionnelle des travailleurs déflatés et des retraités en vue de la réduction du chômage et de la pauvreté au Burkina Faso, le FONA-DR assure au profit de ces groupes vulnérables la formation, l'octroi direct ou indirect de prêt et la valorisation de l'expertise ainsi que de l'expérience des travailleurs retraités.
Les innovations majeures de ce décret portent entre autres sur :
l'élargissement de la mission du FONA-DR à la promotion de l'entrepreneuriat senior par la prise en compte des agents publics de l'Etat, des travailleurs salariés et assimilés à 03 ans de leur âge de départ à la retraite ;
le développement d'éléments complémentaires de sûreté notamment la prise en compte de la personne physique assurant la continuité du projet en cas de décès en vue d'assurer le remboursement des prêts ;
le déplafonnement de l'âge autorisé pour le bénéfice des prêts qui était de 75 ans ;
la contribution du fonds à la recherche de partenariats techniques et financiers ;
la prise en compte des Forces armées nationales dans le Conseil d'administration.
L'adoption de ce décret permet au Fonds national d'appui aux travailleurs déflatés et retraités de disposer de textes règlementaires en vue d'accomplir ses missions, conformément aux dispositions du décret n°2014-610/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des fonds nationaux.
I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS
Le Conseil a adopté trois (03) rapports.
Le premier rapport est relatif à deux projets de décret portant respectivement création de charges d'huissier de justice et nomination de titulaires de charges d'huissier de justice.
L'adoption de ces décrets permet la création de vingt et une (21) charges d'huissier de justice et la nomination de vingt et une (21) personnes en qualité de titulaires de charges d'huissier de justice dans des tribunaux de grande instance du Burkina Faso.
Le deuxième rapport est relatif à deux projets de décret portant respectivement transfert de charges d'huissier de justice et nomination de titulaires de charges d'huissier de justice.
L'adoption de ces décrets permet le transfert des charges d'huissier de justice des tribunaux de grande instance de Gaoua, de Léo et de Fada N'Gourma aux sièges des tribunaux de grande instance de Ouaga I et Ouaga II et la nomination de deux (02) personnes en qualité de titulaires de charges d'huissier de justice dans les tribunaux de grande instance de Ouaga I et Ouaga II.
Le troisième rapport est relatif à un projet de loi portant conditions d'octroi de la grâce amnistiante.
Suite aux évènements des 15 et 16 septembre 2015, plusieurs personnes ont été poursuivies et condamnées par le Tribunal militaire pour des faits relatifs à l'atteinte à la sûreté de l'Etat et autres infractions connexes.
Parmi les condamnés, certains ont purgé leurs peines et ont rejoint leur unité ou services d'origine où ils contribuent aux opérations de reconquête du territoire ; d'autres ont fait appel et sont toujours en attente de jugement.
Compte tenu des procédures judiciaires toujours en cours, ce projet de loi vise à lever les obstacles qui constituent un frein à leur carrière en termes de promotion et à encourager ces personnes pour leur engagement patriotique et leur sacrifice pour la défense de la Nation.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée législative de Transition.
I.7. AU TITRE DU MINISTERE DE L'INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L'ARTISANAT
Le Conseil a adopté trois (03) rapports.
Le premier rapport est relatif à un projet de décret portant institution du Certificat national de conformité (CNC) des produits destinés à la consommation.
Le Certificat national de conformité est un document administratif qui atteste de la conformité des produits aux normes et règlements techniques en vigueur au Burkina Faso. Il a été adopté par le décret n°94-014/PRES/PM/MICM/MFPL du 06 janvier 1994 portant institution de Certificat national de conformité des produits destinés à la consommation.
Cependant, au fil du temps, la problématique de l'application de ce décret, en marge de la loi portant organisation de la concurrence s'est posée, d'où sa relecture.
Les innovations majeures de ce nouveau décret portent sur :
le rattachement du décret à la loi n°016-2017/AN du 27 avril 2017 portant organisation de la concurrence au Burkina Faso ;
la prise en compte des conditions de délivrance et d'utilisation du Certificat national de conformité ;
la prise en compte des laboratoires ou structures partenaires qui établissent des documents préalables à la délivrance du Certificat national de conformité ;
la désignation de la structure responsable de la conduite des inspections afin d'améliorer la surveillance du marché.
L'adoption de ce décret permet de protéger les industries nationales, de réguler les importations et de renforcer la protection du consommateur.
Le deuxième rapport est relatif à un projet de décret portant nomenclature des métiers de l'artisanat au Burkina Faso.
Le but de ce décret est de permettre à notre pays de se conformer aux dispositions du Règlement n°01/2014/CM/UEMOA du 27 mars 2014 portant adoption du Code communautaire de l'artisanat de l'Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA).
L'application du règlement communautaire au plan national reste partielle dans la mesure où certains aspects ne sont pas encore opérationnalisés notamment, l'élaboration d'une nomenclature des métiers de l'artisanat suivant les spécificités de notre pays.
La nomenclature des métiers de l'artisanat poursuit entre autres, les objectifs spécifiques suivants :
la redéfinition des espaces professionnels qui traduisent les mutations survenues dans l'environnement économique et qui facilitent l'intervention des professionnels ;
l'amélioration du dialogue entre les différents acteurs autour des questions de compétences requises pour exercer les métiers de l'artisanat au Burkina Faso ;
l'élargissement du champ des pistes professionnelles aux personnes confrontées à une mobilité professionnelle.
Le décret vise une compréhension harmonisée des métiers de l'artisanat et une meilleure organisation du monde professionnel. Il obéit également à une instruction de Son Excellence Monsieur le Président du Faso, Chef de l'Etat visant à opérer une réforme de notre système éducatif pour donner une place de choix à la formation aux métiers.
L'adoption de ce décret permet de définir la nomenclature des métiers de l'artisanat au Burkina Faso.
Le troisième rapport est relatif à deux projets de décret portant respectivement approbation des statuts particuliers de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso (CCI-BF) et dissolution de ses organes consulaires.
Depuis sa création le 11 juin 1948, la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso a connu plusieurs réformes pour adapter ses statuts à l'évolution de la règlementation au plan national et pour améliorer son efficacité en tant qu'instrument au service du secteur privé. Malgré ces réformes, la CCI-BF dans son organisation et son fonctionnement reste une institution qui allie une gestion administrative de type public et privé dont la nature ne favorise pas une réelle coordination des politiques sectorielles en faveur du secteur privé.
Ces décrets visent à opérer une réforme structurelle de la CCI-BF et comportent des innovations. Il s'agit entre autres de :
la suppression du lien hiérarchique qui existait entre le monde des affaires composé des élus consulaires et l'entité administrative publique CCI-BF en qualité d'établissement public de l'Etat à caractère professionnel ;
la création d'une Assemblée générale et d'un Conseil d'administration ;
la création de représentations de la CCI-BF, entité administrative à l'étranger ;
la séparation de la gestion budgétaire de la CCI-BF et celle de la Chambre consulaire ;
la mise en place de délégations spéciales consulaires comme mesures transitoires dans l'attente de l'organisation d'élections consulaires.
L'adoption de ces décrets permet à la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso de se doter de textes règlementaires adéquats en vue d'un meilleur fonctionnement.
I.8. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES
Le Conseil a adopté cinq (05) décrets.
Le premier décret porte conditions de coulée, pesée, colisage et de transport de l'or, du contrôle de la quantité et de la qualité de l'or et des autres substances précieuses.
Ce décret vise l'application de la loi n°016-2024/ALT du 18 juillet 2024 portant Code minier du Burkina Faso.
Les innovations de ce décret portent sur :
la présence des représentants de l'administration dans les activités de coulée de l'or à la charge de l'Etat ;
la prise en compte des conditions de coulée, pesée, colisage et de transport de l'or affiné au Burkina Faso ;
la fixation des conditions de coulée, pesée, colisage et de transport de l'or et des autres substances précieuses issues du traitement des résidus miniers ;
la transmission des échantillons d'or prélevés et scellés lors de la coulée par les sociétés minières au Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) pour les analyses dans un délai de soixante-douze heures à compter de la date de la coulée.
L'adoption de ce décret permet à l'Etat de disposer d'un cadre juridique approprié afin de mieux contrôler l'or et les autres substances précieuses extraits par les entreprises minières.
Le deuxième décret porte modalités de constitution de la réserve nationale d'or du Burkina Faso.
Ce décret vise l'application de la loi n°016-2024/ALT du 18 juillet 2024 portant Code minier du Burkina Faso.
Les innovations de ce décret sont entre autres :
le versement en or des dividendes prioritaires dus à l'Etat ;
la vente de tout ou partie de la production à l'Etat ;
le paiement en or des condamnations pécuniaires prononcées conformément à la règlementation en vigueur ;
le versement en or de la part dévolue à l'Etat dans les contrats de partage de production sur les actifs miniers de l'Etat cédés à des investisseurs dans le cadre de la convention négociée ;
la mise à disposition de l'Etat des masses constituées par les haldes et terrils de mines.
L'adoption de ce décret permet au Burkina Faso de disposer d'un texte juridique permettant la constitution de la réserve nationale d'or.
Le troisième décret porte indemnisation des personnes affectées par les exploitations minières, dispositif de prévention et de réparation des préjudices subis par les communautés affectées, enregistrées dans le cadre des activités minières.
Ce décret vise l'application de la loi n°016-2024/ALT du 18 juillet 2024 portant Code minier du Burkina Faso.
Les innovations de ce décret sont entre autres :
la fixation des conditions d'indemnisation des communautés affectées par les activités minières ;
la détermination de modalités d'indemnisation en nature et/ou en espèce qui permettent désormais aux communautés affectées de faire des options en la matière ;
la mise en place d'un comité de suivi par commune au lieu d'un comité par investisseur minier.
L'adoption de ce décret permet le renforcement de la protection des droits des communautés affectées et l'exploitation apaisée et sécurisée des ressources minières au Burkina Faso.
Le quatrième décret porte détermination des quantités maximales d'or et de substances précieuses autorisées en possession ou en détention.
Ce décret vise l'application de la loi n°016-2024/ALT du 18 juillet 2024 portant Code minier du Burkina Faso.
Les innovations de ce décret sont entre autres :
l'augmentation de la quantité maximale d'or autorisée en possession ou en détention. Elle passe de 500 grammes à 1000 grammes ;
l'obligation d'achat et de vente de l'or en détention ou en possession uniquement auprès de l'organisme public d'achat et de vente d'or ;
l'obligation d'une déclaration préalable pour toute sortie hors du territoire national de toute quantité d'or et des autres substances précieuses ;
l'obligation faite à toute institution bancaire ou toute autre structure habilitée située au Burkina Faso auprès de laquelle il est déposé de la quantité d'or brut de communiquer, sans délai, l'identité des déposants et les quantités déposées, à l'organe de coordination des activités de lutte contre la fraude en matière de commercialisation de l'or et des autres substances minérales.
L'adoption de ce décret permet de disposer d'un texte juridique pour assurer un meilleur contrôle des quantités maximales d'or et de substances précieuses en possession ou en détention par les personnes physiques.
Le cinquième décret porte conditions et modalités d'exercice du droit de préemption de l'Etat en cas de cession de matériel et d'équipement, en cas de cession de titre minier et en matière de commercialisation de l'or et des autres substances minérales d'exploitation industrielle, semi-mécanisée et artisanale.
Ce décret vise l'application de la loi n°016-2024/ALT du 18 juillet 2024 portant Code minier du Burkina Faso.
Les innovations de ce décret sont entre autres :
l'existence d'un cadre règlementaire pour l'exercice du droit de préemption de l'Etat ;
le renforcement des droits de l'Etat dans la gestion des ressources minières ;
le renforcement du rôle de l'Etat sur les actes de cession et acquisition des titres miniers ;
l'élargissement de l'exercice de droit de préemption de l'Etat en cas de cession de titres miniers par leurs titulaires.
L'adoption de ce décret permet de disposer d'un texte règlementaire traitant des conditions et modalités d'exercice du droit de préemption de l'Etat en cas de cession de matériel et d'équipement, en cas de cession de titre minier et en matière de commercialisation de l'or et des autres substances minérales d'exploitation industrielle, semi-mécanisée et artisanale.
I.9. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT DE BASE, DE L'ALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES
Le Conseil a adopté un décret portant approbation des statuts de l'Institut national de formation des personnels de l'éducation (INFPE).
Ce décret est une relecture du décret n°2020-0871/PRES/PM/MINEFID/MENAPLN du 12 octobre 2020 portant approbation des statuts de l'Institut national de formation des personnels de l'éducation (INFPE).
Les innovations majeures de ce décret sont :
la révision du nombre des membres observateurs au Conseil d'administration qui passe à neuf (09) contre dix (10) dans les anciens statuts ;
les appellations du « Directeur de la formation continue et de la recherche » ainsi que de « l'Agent comptable » qui deviennent désormais « Directeur de la formation continue et de recherche-action » et « Comptable principal en deniers et en valeurs » ;
l'ajout du bureau comptable matières principales comme direction technique relevant du Secrétariat général de l'INFPE.
L'adoption de ce décret permet à l'Institut national de formation des personnels de l'éducation de disposer de textes règlementaires en vue de prendre en compte les différents changements intervenus et d'assurer son meilleur fonctionnement.
II. COMMUNICATIONS ORALES
II.1. Le ministre de l'Economie et des finances a fait au Conseil une communication relative au compte rendu des conclusions de la session 2024 du Cadre national de concertation des acteurs de l'inclusion financière du Burkina Faso.
Cette session qui s'est tenue les 07 et 08 novembre 2024 à Ouagadougou était placée sous le thème « Efficacité des initiatives de financement de l'inclusion financière au Burkina Faso : état des lieux et perspectives ».
Au cours de cette rencontre les participants ont formulé des recommandations pour améliorer le taux de l'inclusion financière qui est passé de 33,77% à 35,97% entre 2020 et 2023 pour un objectif fixé à 75%.
Au titre des recommandations, il s'agit :
de l'accélération de l'opérationnalisation du Système d'informations et de gestion mutualisé et la mise à disposition des populations des documents d'identité pour une meilleure identification des utilisateurs de services financiers numériques ;
du renforcement de la collaboration avec les Forces de défense et de sécurité pour la réhabilitation des infrastructures numériques endommagées et le maintien en fonction de l'existant ;
du renforcement de la coordination et de la synergie des interventions pour une meilleure capitalisation des actions y compris la dynamisation des cadres régionaux de concertation des acteurs de l'inclusion financière.
Outre ces recommandations, les acteurs du domaine de l'inclusion financière ont pris également des résolutions pour l'amélioration de leurs services au profit des populations et des petites et moyennes entreprises.
II.2. Le ministre de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat a fait au Conseil une communication relative à la mise en œuvre des résolutions et recommandations de l'Assemblée générale des Sociétés d'Etat (AG-SE).
Ce rapport fait le point, au 30 juin 2024, de la mise en œuvre des résolutions et recommandations de la 31e session de l'AG-SE et celles antérieures en souffrance à savoir la 28e, la 29e et la 30e session.
La 31e session de l'AG-SE a formulé dix-neuf (19) résolutions et recommandations communes à l'endroit des sociétés et des Etablissements publics de prévoyance sociale (EPPS). Ainsi, sur dix-neuf (19) décisions, quatorze (14) sont entièrement exécutées par l'ensemble desdites entités et cinq (05) sont en cours de réalisation par certaines d'entre elles. En ce qui concerne la 30e session, sur les vingt-deux (22) décisions adressées aux sociétés d'Etat et aux EPPS, vingt (20) sont totalement réalisées et deux (02) sont en cours de réalisation.
Pour la 29e session, sur les quatre (04) résolutions résiduelles formulées à l'endroit des sociétés d'Etat et des EPPS, trois (03) ont été entièrement exécutées par l'ensemble des entités concernées et une non réalisée. Quant à la 28e session de l'AG-SE, les trois (03) décisions formulées à l'endroit des tutelles sont toujours en cours d'exécution.
II.3. Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation a fait au Conseil une communication relative à la tenue de la 4e édition de « La nuit de l'excellence scientifique » le 27 décembre 2024 à Ouagadougou.
Le prix d'excellence de la recherche scientifique couvre les huit (08) domaines suivants :
sciences de la santé ;
sciences et technologies ;
sciences agricoles et environnementales ;
sciences juridiques, politiques et de l'administration ;
sciences économiques et de gestion ;
sciences de l'Homme et de la société ;
lettres, langues, arts et communication ;
sciences de l'éducation et de la formation.
Organisée tous les deux ans, la nuit de l'excellence scientifique vise à récompenser les travaux de recherche scientifique d'un individu ou d'une équipe pouvant contribuer de manière significative au progrès de la science ainsi qu'au développement économique, social et culturel du Burkina Faso.
II.4. Le ministre des Sports, de la jeunesse et de l'emploi a fait au Conseil descommunications parmi lesquelles :
une communication relative à l'organisation du Salon national de l'emploi et des métiers (SANEM), édition 2024 les 17 et 18 décembre 2024 à Ouagadougou.
Cet évènement est placé sous le thème « Responsabilité sociale des entreprises et accompagnement à l'insertion professionnelle des jeunes ».
L'organisation du Salon national de l'emploi et des métiers vise à favoriser l'insertion professionnelle des jeunes et à valoriser les métiers. Au nombre des activités prévues dans le cadre du SANEM, on retient entre autres :
une présentation des success stories et des champions en vue de susciter des vocations chez les jeunes ;
la signature de conventions de partenariat dans le cadre de l'employabilité des jeunes ;
l'animation de stands d'orientation, de réseautage, de présentation des opportunités de financement et de formation ;
l'établissement de 4 000 cartes de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) au profit de jeunes demandeurs d'emploi ;
la remise d'attestations de stage de formation à 4 000 jeunes en fin de stage d'initiation dans les secteurs public et privé.
L'édition 2024 du Salon national de l'emploi et des métiers est placée sous le haut patronage de Son Excellence Dr Ousmane BOUGOUMA, Président de l'Assemblée législative de Transition.
III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A.AU TITRE DE LA PRIMATURE
– Monsieur Mamadou DEMBELE, Mle 110 950 H, Communicateur, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Directeur de Cabinet ;
– Monsieur Pogdnaba Christian ZONGO, Mle 117 392 D, Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Directeur de la communication et des relations presse.
B.AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA MOBILITE
– Monsieur Nestor Windémanéguédé OUEDRAOGO, Officier, est nommé Gouverneur de la Région du Centre-Ouest ;
– Monsieur Thomas YAMPA, Mle 220 666 G, Administrateur civil, est nommé Gouverneur de la Région du Nord ;
– Monsieur Wend Nere Wilfried TOUGMA, Officier, est nommé Haut-commissaire de la province du Soum ;
– Monsieur Sanfiénalé SIRIMA, Mle 98 046 R, Administrateur civil, est nommé Haut-commissaire de la province des Banwa ;
– Monsieur Marou ILBOUDO, Mle 304 113 S, Administrateur civil, est nommé Préfet du département de Solenzo ;
– Monsieur Amadou COULIBALY, Mle 343 532 K, Secrétaire administratif, est nommé Préfet du département de Tansila.
C.AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES
– Monsieur Lamine SIMAGA, Mle 111 067 E, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Conseiller fiscal de la Société nationale burkinabè d'électricité (SONABEL) ;
– Monsieur Madi NASSA, Mle 219 286 V, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers de l'Agence d'information du Burkina (AIB) ;
– Monsieur Moumini OUEDRAOGO, Mle 53 581 Y, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 10e échelon, est nommé Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme ;
– Monsieur Issaka YARO, Mle 380 157 Z, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur provincial du contrôle des marchés publics et des engagements financiers de la Gnagna.
D.AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS
– Monsieur Bienvenu Claude Valery BADO, Mle 130 317 X, Magistrat, grade exceptionnel, 2e échelon, est nommé Conseiller technique ;
– Madame Christine LOMPO, Mle 130 172 A, Magistrat, grade exceptionnel, 8e échelon, est nommée Inspecteur général des services ;
– Monsieur Wendpanga Jonathan 2e jumeau BONKOUNGOU, Mle 97 576 T, Greffier en chef, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Directeur des greffes ;
– Monsieur Abdoulaye BANCE, Mle 279 590 F, Conseiller en Droits humains, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Chargé d'études.
Les personnes dont les noms suivent sont nommées titulaires de charges d'huissier de justice aux sièges des Tribunaux de grande instance ci-après :
Ouaga I et Ouaga II
– Monsieur Sanmaguère Sylvestre DABIRE ;
– Madame Tarwendsèga BONKOUNGOU ;
– Monsieur Malick SAWADOGO.
Bobo-Dioulasso
– Monsieur Jules NAKOULMA ;
– Monsieur Siaka TABALOBA ;
– Madame Nelli Carine Epiphanie COULDIATI ;
– Monsieur Adama TRAORE ;
– Monsieur Amessey Roméo PALEY.
Boromo
– Madame Kapé Valérie Marcelle BATINAN.
Koudougou
– Madame Gentil Faty'm Carol DA.
Fada N'Gourma
– Monsieur Romuald KONE.
Koupéla
– Monsieur Bitiou François BENAO.
Pô
– Monsieur Anicet Melchéade BADO.
Kongoussi
– Monsieur Sibiri OUEDRAOGO.
Dédougou
– Monsieur Richard KONGO.
Diébougou
– Monsieur Kalga NEYA.
Orodara
– Madame Delphine TAPSOBA.
Banfora
– Madame Wendzoodo Patricia YAMEOGO.
Gaoua
– Monsieur Timothé YARGA.
Léo
– Monsieur Saïdou SANA.
Dori
– Monsieur Wendbénédo Olivier KABORE.
Les personnes dont les noms suivent sont nommées titulaires de charges d'huissier de justice au siège des Tribunaux de grande instance de Ouaga I et Ouaga II :
– Monsieur Samuel Touwendé SANWIDI ;
– Monsieur Ali OUEDRAOGO.
E.AU TITRE DU MINISTERE DE LA TRANSITION DIGITALE, DES POSTES ET DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES
– Monsieur Brahima TRAORE, Mle 97 622 A, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Directeur des marchés publics.
F.AU TITRE DU MINISTERE DE L'INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L'ARTISANAT
– Monsieur Alassane OUEDRAOGO, Mle 111 319 H, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Secrétaire général ;
– Monsieur Boureima OUEDRAOGO, Mle 208 063 S, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Directeur de la gestion des finances.
G.AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT DE BASE, DE L'ALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES
– Monsieur Bertin TOE, Mle 26 666 T, Inspecteur général de l'enseignement primaire et de l'éducation non formelle, 1ère classe,14e échelon, est nommé Chargé de mission ;
– Monsieur Edouard Pegedwendé KOAMA, Mle 50 900 S, Inspecteur de l'enseignement primaire et de l'éducation non formelle, 1ère classe, 10e échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;
– Madame Haoua Pouitinrvinna Laurentine YOUGBARE/OUEDRAOGO, Mle 207 916 T, Administrateur civil, 1ère classe, 6e échelon, est nommée Directrice du développement institutionnel et de l'innovation ;
– Madame Hourétou DIALLO/DIALLO, Mle 37 404 D, Administrateur général des services scolaires et universitaires, 1ère classe, 12e échelon, est nommée Chef de département éducation non formelle au Secrétariat permanent du Plan stratégique de développement de l'éducation de base et de l'enseignement secondaire (SP-PSDEBS) ;
– Madame W. Agnès SARAMBE, Mle 38 375 D, Inspecteur de l'enseignement primaire et de l'éducation non formelle, 1ère classe, 7e échelon, est nommée Chef de département de la qualité de l'éducation formelle au Secrétariat permanent du Plan stratégique de développement de l'éducation de base et de l'enseignement secondaire ;
– Monsieur Sidiki MANDE, Mle 50 391 V, Inspecteur de l'enseignement primaire et de l'éducation non formelle, 1ère classe, 12e échelon, est nommé Directeur provincial de l'éducation préscolaire, primaire et non formelle du Loroum.
H.AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET TECHNIQUE
– Monsieur Saïdou BARRY, Mle 49 889 V, Inspecteur de l'enseignement secondaire, catégorie PB, 2e classe, 12e échelon, est nommé Chargé de mission.
I.AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT
– Monsieur Wendpagnangdé Ghislain Anselme KABORE, Mle 104 510 J, Ingénieur du génie rural, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Conseiller technique ;
– Monsieur Seydou SANA, Mle 83 979 H, Ingénieur du génie rural, 1ère classe, 12e échelon, est nommé Chargé de mission ;
– Monsieur Amédée Narcisse NIKIEMA, Mle 31 930 G, Inspecteur général des eaux et forêts, 1ère classe, 2e échelon, est nommé Chargé de mission ;
– Monsieur Habdoulaye KOUDAKIDIGA, Mle 32 201 H, Ingénieur du génie rural, 2e classe, 11e échelon, est nommé Inspecteur technique des services.
III.2. FIN DE FONCTIONS
AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA MOBILITE
Le Conseil a mis fin aux fonctions de :
– Monsieur Abrahamané MANDE, Mle 304 115 U, Administrateur civil, Préfet du département de Dori.
III.3. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION
Le Conseil a procédé à la nomination d'Administrateurs aux Conseils d'administration :
– du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) au titre du ministère de l'Administration territoriale et de la mobilité ;
– de l'Office national de sécurisation des sites miniers (ONASSIM) au titre du ministère de la Sécurité ;
– du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation ;
– de la Société nationale d'aménagement des terrains urbains (SONATUR) au titre du ministère de l'Urbanisme et de l'habitat.
A.MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA MOBILITE
Le Conseil a adopté un décret portant renouvellement du mandat de Monsieur Seydou GOUO, Commerçant, Administrateur représentant la Faîtière unique des transporteurs routiers du Burkina (FUTRB) au Conseil d'administration du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) pour une dernière période de trois (03) ans.
B.MINISTERE DE LA SECURITE
Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration de l'Office national de sécurisation des sites miniers (ONASSIM) pour un premier mandat de trois (03) ans.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ETAT
Au titre du ministère de la Sécurité :
– Monsieur Salfo BAMBARA, Officier.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ASSOCIATION DES MUNICIPALITES DU BURKINA FASO (AMBF)
– Monsieur Souleymane DIANDA, Mle 237 999 D, Administrateur civil.
Le second décret renouvelle le mandat de Monsieur Wend Waoga Réné SAWADOGO, Adjudant de gendarmerie, Administrateur représentant le personnel au Conseil d'administration de l'Office national de sécurisation des sites miniers (ONASSIM) pour une dernière période de trois (03) ans.
C.MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Amidou SAWADOGO, Mle 52 669 C, Conseiller d'administration scolaire et universitaire, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Energie, des mines et des carrières au Conseil d'administration du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Jérôme TOGO.
D.MINISTERE DE L'URBANISME ET DE L'HABITAT
Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Jean Noël SAVADOGO, Mle 54 659 P, Inspecteur du trésor, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Economie et des finances au Conseil d'administration de la Société nationale d'aménagement des terrains urbains (SONATUR) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le second décret renouvelle le mandat des personnes ci-après, Administrateurs représentant l'Etat au Conseil d'administration de la Société nationale d'aménagement des terrains urbains (SONATUR) pour une dernière période de trois (03) ans.
Au titre du ministère de l'Administration territoriale et de la mobilité :
– Monsieur Idrissa BARRY, Mle 212 177 V, Administrateur civil.
Au titre du ministère de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat :
– Madame Palingwindé Pélagie NABA/BONKOUNGOU, Mle 247 182 S, Conseiller des affaires économiques.
Le Porte-parole du Gouvernement,
Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO
Chevalier de l'Ordre de l'Etalon
Ce samedi 14 décembre 2024, la représentation diplomatique du Burkina Faso à Paris, en collaboration avec la communauté burkinabè de France, a organisé la 1ère édition de La Journée de mobilisation patriotique et de rassemblement pour la paix au Burkina. Elle s'est déroulée simultanément dans les Régions 1 (Ile-de-France), 2 (Bretagne, Pays de la Loire, Centre Val de Loire) et 6 (Rhône Alpes, Provence Côte d'Azur, Auvergne et Corse).
Pour la Région 1, la journée co-présidée par le Chargé d'affaires de l'Ambassade du Burkina Faso à Paris M. Jean Marie Bakouan et le Consul général du Burkina Faso à Paris, M. Éric Zoungrana s'est tenue dans les locaux de l'Ambassade.
Celle-ci, tout comme celles organisées dans les Régions 2 et 6 visaient à marquer l'adhésion de la communauté burkinabè de France aux directives des plus hautes autorités du Burkina Faso invitant les Ambassades et les consulats généraux à organiser ces journées.
Répondant donc à l'appel, les burkinabè de France se sont mobilisés massivement soit à titre individuel, soit par le biais des Délégués au Haut Conseil Supérieur des Burkinabè de l'Etranger (CSBE) ou d'associations pour y assister physiquement ou la vivre via la retransmission en direct sur Facebook.
Un des aspects remarquables de cette édition 2024 de la journée de mobilisation de la Région Ile-de-France est la participation active aussi bien des jeunes que des aînés dont Papa Hamidou Ouédraogo et Naaba Edmond Zoundi.
Le Ditanyè entonné fièrement en chœur et la ferveur de la minute de silence observée à la mémoire des victimes du terrorisme ont donné d'entrée de jeu, le ton de cette journée riche en émotions, en communications et en prestations artistiques assurées par de nombreux artistes burkinabè résidant en France. La vente de mets traditionnels burkinabè dont les bénéfices ont été reversés à la cagnotte a contribué au caractère festif de la rencontre.
Le Chef de l'Etat a rappelé dans un message porté à l'assemblée par M. Le Chargé d'affaires, le sens et les objectifs de la Journée.
Pour le Président du Faso, le sens premier de cette journée est de rappeler aux Burkinabè « qu'aujourd'hui, plus que jamais, les valeurs de patriotisme, de courage, d'intégrité, de fraternité et de solidarité sont les principes qui doivent constituer le levier de nos actions et de notre quête de développement, de paix et de cohésion sociale ».
Quant à l'objectif de la journée, il précisera : « Notre pays est confronté depuis quelques années à une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent…
Dans le but de mettre fin à cette hydre terroriste, des initiatives fortes ont été prises par le Gouvernement de la Transition et visent à soutenir les efforts fournis dans la lutte contre le terrorisme dans notre pays.
La mise en place du Fonds de soutien patriotique et l'appel à contribution qui accompagne cette initiative répondent à la volonté du Gouvernement de la Transition d'apporter un soutien à l'effort de guerre. Il s'agit pour chaque citoyen engagé, de participer dans un élan de solidarité, à la dynamique de reconquête du territoire et de soutenir les personnes affectées par les crises sécuritaires et humanitaires ».
Prenant la parole à la suite du Chargé d'affaires, M. Le Consul général du Burkina Faso à Paris, n'a pas manqué d'exprimer sa fierté de faire partie de cette communauté burkinabè de France dont la mobilisation pour la réussite de la journée démontre dira-t-il, son attachement à la mère patrie.
Par ailleurs, il traduira à la communauté burkinabè de France, « toute la reconnaissance et la gratitude des burkinabè de l'intérieur pour vos multiples contributions à l'édification d'un Burkina de paix et de prospérité ». Il saisira l'occasion pour inviter la communauté à se tenir prête pour l'élection des Délégués au Haut Conseil des Burkinabè de l'Extérieur qui se tiendra dans le courant de 2025.
Emboîtant le pas au Consul général, Madame le Consul adjoint du Burkina Faso à Paris, Mme Kiss Wend Sidar Tiono s'est dite également reconnaissante aux organisateurs de cette belle journée de mobilisation et exhorté la communauté burkinabè de France à travailler dans l'union et la cohésion.
Deux communications, l'une portant sur le patriotisme et l'autre sur le bilan des deux dernières années du Gouvernement burkinabè, données respectivement par M. Le Conseiller culturel M. Lassané Ouédraogo et M. Le Consul général du Burkina Faso à Paris ont conduit au constat du fort attachement patriotique des burkinabè de la diaspora à la mère patrie et à la pertinence des grands chantiers de développement lancés par le Chef de l'Etat.
Les performances artistiques et culturelles assurées par le Groupe Veenem de Bibata Rouamba (danse et musique), Mamouna Bagayan (musique), Simon Winsé (musique), Jules Ouédraogo (musique), Rycky Jaguar (musique), Izmadra (musique), ZAEF (humour), Négus (slam) ont agrémenté la journée. Difficile de résister à l'humour grinçant de ZAEF, au slam poétique et étincelant de Négus, aux mélodies endiablées des artistes musiciens, à commencer par le Chargé d'affaires et le Consul général qui à l'invitation de Bibata Roumba ont esquissé de mémorables pas de danse !
La Région 6, la seule à avoir organisé la journée sous l'égide de son Délégué au Conseil Supérieur des Burkinabè de l'Etranger (CSBE), Monsieur Antoine Yougbaré, a tenu samedi 14 décembre, une conférence en ligne animée par M. Roger Somé et par Monsieur Octave Yaméogo (Diaspora, patriotisme et unité nationale : résilience collective pour le retour à la paix au Burkina Faso). Deux matchs de football ont également opposé une équipe Burkina Faso au Sénégal et au Vietnam et un autre a opposé des étudiants à des travailleurs.
Du côté de la Région 2, pour marquer la journée, des activités ont été organisées par un collectif d'africains auquel le Délégué CSBE M. Ardiouma Sirima s'est associé. L'Association des Burkinabè et Amis du Burkina Faso du Grand Ouest a également mené des activités du 11 au 14 décembre 2024. Il s'agit notamment d'une veillée aux flambeaux, de prières musulmanes et de célébrations eucharistiques en faveur de la paix, à la collecte de fonds et à la plantation d'un rosier pour que fleurisse la paix au Faso.
La Représentation Diplomatique était aux côtés des Régions 2 et 6 à l'ouverture de la journée à travers des mots d'encouragement et la lecture du message du Chef de l'Etat.
Au total, la journée de mobilisation patriotique et de rassemblement pour la paix au Burkina Faso, dans une diversité d'activités aura su réunir la communauté burkinabè autour de l'amour de la patrie. Cette mobilisation a permis de réunir pour la seule Région 1 (Ile-de-France) via la cagnotte en ligne, les contributions en espèces et par chèques, la somme d'environ 10.000 euros qui sera intégralement reversée au Fonds de soutien patriotique par la représentation diplomatique du Burkina Faso à paris.
La collecte des fonds se poursuit cependant dans les autres Régions. Un point global sur les fonds récoltés dans toutes les Régions sera fait dans les tous prochains jours.
Au sortir de cette 1ère édition, la Représentation diplomatique du Burkina Faso à Paris, les Associations burkinabè, les Délégués CSBE, toute la communauté burkinabè de France se félicitent de sa réussite et prennent d'or déjà date pour l'édition 2025 qui pensent-ils, sera encore plus réussie.
Services Relations publiques/Presse de l'Ambassade du Burkina Faso à Paris.
(Ouagadougou, 18 décembre 2024). Le Président du Faso, Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a présidé ce mercredi, le Conseil des ministres du nouveau Gouvernement. Selon le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Porte-parole du gouvernement, Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO, le Conseil a examiné des dossiers, adopté plusieurs rapports et pris des décisions importantes pour la bonne marche de la Nation.
Au titre du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, le Conseil a adopté un projet de loi portant amnistie et conditions d'octroi de la grâce amnistiante relativement aux évènements des 15 et 16 septembre 2015.
Selon le ministre chargé de la justice, Edasso Rodrigue BAYALA, les personnes présumées impliquées dans le coup d'État manqué de septembre 2015 doivent remplir un certain nombre de critères pour bénéficier de cette amnistie. Il s'agit de leur reconnaissance des faits des 15 et 16 septembre 2015, de la preuve de leur engagement patriotique dans la reconquête du territoire, de leur bon comportement en détention, de la manifestation de leur volonté et leur intérêt de vouloir être déployées sur le théâtre des opérations.
Pour le compte du ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, le Conseil a adopté un rapport relatif à deux décrets. Le premier décret porte sur l'approbation des statuts particuliers de la Chambre du commerce et d'industrie du Burkina Faso. Quant au deuxième décret adopté, il porte sur la dissolution de la Chambre consulaire de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso.
Le ministre Serge Gnaniodem PODA a indiqué que ces deux décrets viennent parachever la réforme engagée par le gouvernement pour recentrer, recadrer les missions de la Chambre du commerce et d'industrie dans le sillage de la vision et des orientations des plus hautes autorités de notre pays. L'objectif est d'orienter la gestion des ressources de la Chambre du commerce et d'industrie vers le développement du commerce, de l'industrie et des services, selon le ministre PODA.
Au titre du ministère de l'Energie, des Mines et des Carrières, le Conseil a adopté cinq décrets visant à parachever la structuration du secteur des mines dans notre pays. Le premier décret porte sur les activités de coulée, de pesée, de colisage, de transport et de contrôle de la quantité et de la qualité de l'or et des autres substances précieuses. Le deuxième est relatif à la constitution des réserves d'or au Burkina Faso, le troisième à la quantité maximale en possession, en détention au niveau de notre pays. Quant au quatrième et au cinquième décrets, ils portent respectivement sur l'indemnisation des personnes victimes de préjudices subis au niveau de l'exploitation minière et les communautés affectées, et sur l'exercice du droit de préemption de l'Etat.
Direction de la communication de la Présidence du Faso
Le mercredi 18 décembre 2024 à Fada N'Gourma, le haut-commissaire de la province de la Gnagna, Jean Baptiste Beogo, a procédé à l'installation officielle du premier chef d'agence de la CARFO Est, Kassoum Kabré.
Être plus proche des pensionnaires et répondre efficacement à leurs besoins dans cette partie du pays, c'est toute l'ambition des premiers responsables de la CARFO. Ils l'ont exprimé à travers les 48 heures des portes ouvertes de l'institution tenues dans la cité de Yendabli.
Le directeur général de la CARFO, Hyacinthe TamalgoPour le directeur général de la CARFO, Hyacinthe Tamalgo, le chef nouvellement installé représentera la CARFO dans toutes ses attributions pour répondre aux différentes préoccupations des travailleurs, assister le service du trésor public pour le paiement des prestations, assurer le contrôle physique dans toutes les provinces de la région. « Nous comptons sur votre accompagnement afin que la nouvelle équipe puisse mener à bien sa mission. N'hésitez pas à toujours prendre attache avec votre maison », invite-t-il.
Kassoum Kabré, chef d'agence de la CARFO dans la région de l'Est, a traduit sa gratitude à l'endroit des premiers responsables sur le choix porté sur sa personne pour diriger cette équipe. Il dit mesurer l'immensité de la lourde mission qui lui est assignée.
« C'est avec un sentiment de responsabilité que je prends la parole. Je ne ménagerai aucun effort pour mériter cette confiance. Mon équipe restera disponible et œuvrera sans relâche au profit des retraités et travailleurs de l'Est. Pour réussir notre mission, je compte sur l'accompagnement de tous », lance-t-il.
Tout en félicitant le nouveau chef d'agence, Jean Baptiste Beogo, haut-commissaire de la Gnagna, représentant le gouverneur de l'Est, a invité les retraités et personnes en activités à s'approprier la maison. Pour l'accompagnement sollicité par le chef d'agence, il affirme. « Rassurez-vous de la disponibilité des autorités régionales pour vous accompagner dans vos missions ».
Pour les pensionnaires de la CARFO, l'ouverture d'une agence à l'Est mérite d'être saluée à juste titre. Cette proximité vient soulager les multiples voyages de ses personnes âgées.
A en croire Brigitte Gnambré/Zong-Naba, fonctionnaire à la retraite, finis les déplacements sur Ouagadougou pour les questions administratives à la CARFO. « Il y a des gens qui ne savent pas le plus souvent comment constituer certains dossiers et avec cette proximité, nous pensons que ça ira. Nous souhaitons qu'ils soient à notre écoute, parce qu'être à la retraite, ce n'est pas aussi simple », lance-t-elle.
En attendant d'obtenir un bâtiment propre à eux, le service de la CARFO Fada N'Gourma est logé au sein du Trésor public. En marge de ses journées portes ouvertes, les responsables de la CARFO ont animé une conférence publique dans la salle du conseil régional de l'Est.
G. Aboubacar
Fada N'Gourma
Lefaso.net
Le Conseil national du patronat burkinabè du Centre sera dirigé par El hadj Amadé Ouédraogo au cours des cinq années à venir. Il a été élu président au cours de l'assemblée générale constitutive qui s'est tenue ce mercredi 18 décembre 2024, à Ouagadougou. Le bureau est composé de 39 personnes dont 4 membres d'honneur.
Débutée en juillet 2024, la mise en place des conseils régionaux du patronat burkinabé s'achève ce jour par la région du Centre. La mise en place des conseils régionaux s'inscrit dans la « dynamisation et l'autonomisation du patronat » afin d'en faire une institution de proximité au service de l'économie nationale, a indiqué Dr Mohamed Compaoré, le représentant de El hadj Hamidou Ouédraogo, vice-président chargé des régions.
Le président du Conseil national du patronat burkinabè du Centre Amadé Ouédraogo« Le patronat nouveau est en marche. Je vous invite à vous investir aux côtés du bureau régional du patronat du Centre. La région du Centre est une plaque tournante pour les affaires au Burkina. Ses atouts économiques attirent les investisseurs et soutiennent la croissance économique. Tous les secteurs d'activités, les corps de métiers sont représentés dans la région du Centre qui possède des infrastructures essentielles pour maximiser les opportunités. La décentralisation est au cœur de notre stratégie actuelle. En créant des conseils régionaux dans chaque région, nous visons à rapprocher le patronat de ses membres, à faciliter le dialogue local et à améliorer notre capacité à représenter les intérêts régionaux au niveau national. Le Conseil régional du Centre constituera une plateforme de services pour les opérateurs économiques. Le développement ne peut être atteint sans un engagement collectif et une vision commune de l'avenir. Notre ambition est de faire de la région du Centre un exemple de dynamisme économique, où chaque acteur trouve sa place et son rôle dans la prospérité partagée. Nous comptons sur la mobilisation et l'implication de chacun d'entre vous pour transformer cette vision en réalité », a souligné El hadj Compaoré.
Le nouveau président du Conseil national du patronat burkinabè du Centre Amadé Ouédraogo a promis que son bureau et lui vont travailler à créer des entreprises industrielles au pays pour que les commerçants s'approvisionnent sur place au lieu d'aller à l'extérieur pour acheter les marchandises. Il a également indiqué que son bureau va travailler à soutenir les entrepreneurs afin que ces derniers puissent prospérer davantage pour créer des emplois. Mais aussi améliorer la vie des populations.
Désormais, les entreprises individuelles peuvent adhérer au Conseil national du patronat burkinabè. L'annonce a été faite au cours de la cérémonie.
Le Conseil national du patronat burkinabè est une organisation faîtière du secteur privé burkinabè qui regroupe plusieurs associations professionnelles. Il compte plus de 70 000 entreprises issues de divers secteurs tels que les mines, la finance, les assurances, l'industrie, le commerce, les services, le BTP, le transport, l'agriculture, l'élevage, la santé, l'éducation. Sa mission est de défendre les intérêts des entreprises, de promouvoir le dialogue avec les autorités publiques, les partenaires au développement, les syndicats des travailleurs afin de contribuer au développement économique et social du pays.
Rama Diallo
Lefaso.net
L'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'ONG Terre des hommes (TDH) ont organisé une rencontre d'échanges avec le partenaire financier, DG ECHO, ainsi que les partenaires terrain de mise en œuvre de leurs projets, le mardi 17 décembre 2024 à Yako, dans la province du Passoré, région du Nord.
C'est dans le cadre de son monitoring routinier de projets que la DG ECHO, la branche humanitaire de l'Union européenne, a effectué une sortie pour toucher du doigt les réalités de la mise en œuvre des projets de préparation aux catastrophes et profiter pour échanger avec les acteurs de terrain afin d'avoir un retour de l'ensemble des partenaires et des parties prenantes.
Ce projet est mis en œuvre depuis 2023 et prend fin en juin 2025. « Nous avons mis en œuvre une bonne partie des activités du projet. Il était question pour le partenaire de ressource d'effectuer cette mission pour changer avec les différents acteurs terrain afin d'avoir leur appréciation par rapport à la qualité programmatique », a souligné le coordonnateur du projet au niveau de la FAO Burkina, Mamoudou Toubakou Tamboura.
Selon Mamoudou Tamboura, la FAO Burkina est ouverte aux propositions de modifications par rapport à l'évolution du contexte de mise en œuvre du projetPour la FAO, l'activité du jour est un exercice pédagogique qui lui permet, en tant qu'acteur de mise en œuvre, d'avoir un regard extérieur sur le déroulement du projet et, éventuellement au besoin, d'apporter des correctifs. « C'est vraiment un réel motif de satisfaction. Des recommandations ont été formulées par le bailleur et l'ensemble des acteurs lors de la rencontre et nous avons pris l'engagement de les mettre en œuvre au fur et à mesure de la mise en œuvre des activités », a indiqué Mamoudou Toubakou Tamboura.
Gérer certaines situations difficiles
Selon le préfet et Président de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Kirsi, dans le Passoré, Miniri Bakouan, ce projet, qui est mis en œuvre par la FAO et son partenaire APADE a contribué un tant soit peu à gérer certaines situations difficiles au niveau de leur commune. « La formation et la mise en place des différents points focaux chargés d'alerter en cas de situation de risque ont été débattues au cours de la rencontre », a confié Miniri Bakouan.
Miniri Bakouan est favorable pour équiper les points focaux en matériel de communication pour des informations en temps réelIntervenant au compte de l'ONG Terre des hommes (TDH), Frédéric Lanta, chargé de projet, a relevé que leur intervention a porté sur deux axes essentiels. Le premier consiste à outiller les formations sanitaires afin de contenir les chocs au cours de l'année.
Le deuxième axe, toujours selon Frédéric Lanta, est la redynamisation du CONASUR (Conseil national de secours d'urgence et réhabilitation) et certains humanitaires à travers la redynamisation du système d'alerte précoce, qui est un dispositif déjà mis en place par l'État et qui permet de faire remonter des alertes depuis les villages jusqu'au niveau provincial.
Il faut rappeler que les projets, objets de la mission de monitoring, sont financés par l'Union européenne (DG ECHO) sous la fenêtre « Disaster preparedness ». Ils sont mis en œuvre par deux consortia : la FAO et l'ONG APADE ainsi que les ONG Action contre la faim (ACF) et Terre des hommes (TDH).
Dans la région du Nord, les deux projets sont implémentés dans la province du Passoré précisément les communes de Gomponsom et Kirsi pour la FAO et APADE, dans les communes de Arbollé et de Yako par TdH (Terre des hommes) et ACF.
Cryspin Laoundiki
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Le ministère de l'Énergie, des mines et des carrières tient un atelier national de validation de l'avant-projet de loi et du projet de stratégie nationale du contenu local 2025-2029 assorti de son plan d'actions, ce mercredi 18 décembre 2024 à Ouagadougou.
« De nombreux pays africains riches en ressources naturelles restent confrontés à des structures économiques peu diversifiées et faiblement industrialisées », a constaté le ministère de l'Énergie, des mines et des carrières du Burkina Faso.
Pour apporter une réponse à cette situation, le gouvernement s'est lancé dans une vision de bâtir une économie résiliente et inclusive, en veillant à ce que les investissements dans le secteur de l'énergie profitent davantage aux Burkinabè.
Ainsi, cet avant-projet de loi relatif au contenu local, ce projet de stratégie nationale de contenu local 2025-2029 et son premier plan d'actions triennal visent à promouvoir une meilleure intégration des entreprises locales.
« L'adoption d'une loi accompagnée d'une stratégie nationale et de son plan d'action sur le contenu local, revêt une importance capitale pour notre pays », a déclaré Salif Boussim« La loi sur le contenu local permettra d'établir des obligations claires en matière de participation locale, que ce soit en termes de fourniture des biens et services, de développement du capital humain, de la sous-traitance et de la co-traitance, de la promotion de richesse-développement, du transfert de technologie et de savoir-faire et de la promotion des investisseurs nationaux », a indiqué le directeur du cabinet du ministre de l'énergie, Salif Boussim.
S'agissant de la stratégie et de son plan d'action sur le contenu local dans le domaine de l'énergie, il a fait savoir qu'ils vont permettre, entre autres, de renforcer les capacités des entreprises locales pour qu'elles soient compétitives et aptes à répondre aux exigences des projets énergétiques. « L'un des impacts escomptés de la mise en œuvre de la stratégie sur le contenu local est d'augmenter la part des entreprises burkinabè dans la fourniture de biens et de services de 18% en 2024 à 45% en 2029 », a-t-il projeté.
Apporter plus de contributions dans le système d'énergie
Selon le directeur général de l'énergie, Dr Alidou Koutou, cette loi va réglementer toute activité en lien avec l'énergie et au nom du pays. Il s'agit des études techniques ; des travaux de construction, d'exploitation et de maintenance ; de la recherche et du développement ; du recrutement et des ressources humaines et également des marchés, à savoir les biens et services.
« Cette loi est une réponse bien trouvée suite à un constat qui a été fait dans le secteur de l'énergie », a indiqué Dr Alidou Koutou« La loi va arrêter un certain nombre de règles pour permettre au secteur local et aux ressources locales de pouvoir apporter plus de contributions dans le système d'énergie », a-t-il affirmé.
En 2021, le Burkina Faso avait adopté une stratégie dans le domaine des mines, à l'épreuve de la mise en œuvre de ces politiques au niveau du secteur minier. Selon le secrétaire technique du contenu local et de la promotion des investissements, Zéphyrin Zongo, c'est la même approche qui va être adoptée dans le domaine de l'énergie.
« Ce matin, nous allons examiner ce projet de document, qui va nous permettre de structurer les actions dans le domaine du contenu local, dans le secteur de l'énergie, comme cela a été indiqué, dans l'optique de promouvoir le développement des compétences nationales, les ressources humaines nationales et tous les autres aspects transversaux tels que la promotion de la richesse, du développement, dans le secteur de l'énergie », a-t-il expliqué.
Après la validation de cet avant-projet de loi au cours de cet atelier national, le conseil des ministres va l'adopter avant de le transférer à l'Assemblée législative de transition (ALT) pour la dernière étape.
Cryspin Laoundiki
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Le Programme des nations unies pour le développement, (PNUD) et l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), en collaboration avec le ministère de l'Administration territoriale et de la mobilité ont tenu, les 17 et 18 décembre 2024 à Fada N'Gourma, le 7ᵉ cadre de concertation du PREGEC.
Mis en œuvre depuis décembre 2020 dans les communes de Fada N'Gourma, Diapangou, Diabo, Piéla et Bilanga, le projet de Prévention et de gestion des conflits dans la région de l'Est (PREGEC) vise à réduire les risques de conflits et à renforcer un processus de cohésion sociale inclusif des groupes les plus à risque dans la région de l'Est. Le cadre de concertation a permis aux acteurs impliqués de faire le bilan de la mise en œuvre du projet au cours de l'année 2024 et de planifier les activités restantes pour 2025.
A l'ouverture de la session, le secrétaire général de la province du Gourma, Yaya Koné, a exprimé sa gratitude à tous ceux qui, par leur engagement sans relâche, leur expertise et leur travail acharné, ont contribué à faire de ce projet un véritable levier pour la paix et le développement de la région de l'Est. « Les conflits exacerbent les fractures sociale et économique. Il est de notre responsabilité collective de rétablir l'harmonie sociale et d'instaurer une gestion sereine des ressources et des relations sociales », souligne-t-il.
Yaya Koné, secrétaire général de la province du GourmaA en croire Eloi Kouadio IV, représentant résident du PNUD au Burkina Faso, les conflits de type communautaire sont légion et constituent de ce fait, une réelle menace pour la paix et le développement durable. C'est dire donc que la prévention reste un des moyens efficaces pour réduire les conflits. Mais encore faut-il que des approches novatrices soient mises en œuvre par des acteurs avertis au profit d'une communauté engagée. « Les statistiques sur ces conflits communautaires avant l'intervention du projet de prévention et de gestion des conflits dans la région de l'Est étaient estimées à 279 en 2020. En 2024, à travers les résultats de l'étude des effets commandités dans le cadre de la mise en œuvre du PREGEC, ce chiffre était estimé à 162 », confie-t-il, avant d'ajouter que la FAO et le PNUD réitèrent leur engagement à apporter, dans la mesure du possible, l'appui technique et financier au gouvernement du Burkina Faso dans ses efforts de renforcement de la cohésion sociale et de la construction d'une paix durable.
Le représentant résident PNUD au Burkina Faso, Eloi Kouadio IVUne visite sur le terrain a permis de constater plusieurs réalisations qui font le bonheur des populations. On note, entre autres, 18 biodigesteurs, 16 dispositifs hors sol, trois postes d'eau autonomes, deux forages à motricité humaine et un renforcement des capacités de 499 personnes sur diverses thématiques.
Diéyabdi Serge Tankoano a bénéficié du projet, un accompagnement pour la culture hors sol. Un modèle de culture qui permet de produire à domicile. « Les insectes détruisaient mes productions avant. Cet accompagnement du PNUD est un ouf de soulagement », dit-il tout en lui exprimant sa gratitude.
Ces journées de concertation ont été mises à profit pour remettre des équipements et du matériel à des structures de prévention et de gestion des conflits de la région de l'Est d'une valeur totale de 27 543 750 FCFA, pour les accompagner dans leurs efforts de prévention et de gestion des conflits dans la région de l'Est.
Le PREGEC est financé par le Fonds de consolidation de la paix (Peace bulding Fund).
G. Aboubacar
Fada N'Gourma
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Les 12 et 13 décembre 2024, l'université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ) a accueilli la 7ᵉ Journée d'études africaines en comptabilité et contrôle (JEACC), organisée par l'Association francophone de comptabilité-Afrique (AFC-Afrique) et le Centre agréé de formation à l'expertise comptable et financière du Burkina Faso (CEFECF-BF). L'événement a réuni des universitaires, des chercheurs et des professionnels de la comptabilité pour discuter de l'avenir du secteur en Afrique.
« Les nouveaux défis de l'enseignement de la comptabilité en Afrique », c'est le thème qui a attiré des experts et des doctorants, qui ont présenté une vingtaine de projets de thèse devant des jurys lors des doctoriales. Ces communications scientifiques, axées sur la comptabilité et son impact managérial, visent à enrichir la recherche et à offrir des solutions aux entreprises. Le professeur Robert Bationo, président du comité national d'organisation et directeur du CEFECF-BF, a souligné que l'éthique et la conscience professionnelle sont essentielles dans le domaine de la comptabilité.
Le président de l'AFC-Afrique, professeur Boniface Bamboky, a rappelé que ce n'est pas la comptabilité en elle-même qui pose problème, mais parfois ceux qui l'exercent. Il a insisté sur l'importance du respect des normes comptables et de la tenue des comptes en conformité avec les règles en vigueur.
Au cours de la cérémonie, le professeur Jean-François Silas Kobiané, président de l'UJKZ, a exprimé sa fierté d'accueillir la JEACC à Ouagadougou et a réaffirmé l'engagement des universités dans la formation d'experts-comptables compétents pour soutenir le secteur en Afrique. Il a également souligné l'importance de l'information comptable dans l'analyse et le contrôle des décisions internes des entreprises.
Le parrain de la cérémonie, monsieur Yacouba Traoré, représenté par l'expert-comptable Franck Barro, a encouragé les doctorants à poursuivre la quête de l'excellence et à cultiver les valeurs de travail bien fait et de discipline. L'ONECCA-BF a également animé une table ronde sur le thème « Passage du SYCEBNL dans les entités à but non lucratif : défis et perspectives », un sujet important pour le secteur.
La JEACC demeure une plateforme d'échange et de collaboration entre les acteurs de la comptabilité en Afrique, contribuant ainsi à l'amélioration continue des pratiques et à la professionnalisation du secteur.
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Dans une publication sur sa page Facebook, ce mercredi 18 décembre 2024, le ministère de la Sécurité a annoncé que le rapport Afrobarometer, qui évalue la performance des forces de police dans 39 pays africains sur la période 2021-2023, place la police burkinabè au sommet avec un score remarquable de 68 % en termes de professionnalisme.
Ce résultat reflète le dévouement, l'engagement et la discipline des forces de police nationales, qui œuvrent sans relâche pour garantir la sécurité des populations dans un contexte de défis sécuritaires complexes, peut-on lire dans la publication.
Le Burkina Faso se distingue aux côtés de ses partenaires de l'Alliance des États du Sahel (AES). Le Niger occupe la 5e place avec un score de 58 %, suivi du Mali à la 8e place avec 53 %. Ces résultats confirment l'excellence des forces de police de la région dans un environnement sécuritaire difficile.
Le Ministre de la Sécurité, le commissaire de police Mahamoudou Sana félicite chaleureusement la hiérarchie policière et l'ensemble des policiers pour leur engagement exceptionnel et leur professionnalisme. Cette reconnaissance internationale est le fruit d'efforts constants et preuve continuelle de résilience face à des défis multidimensionnels.
Le Ministre encourage par la même occasion l'ensemble des policiers à continuer dans la même dynamique, tout en renforçant les liens de confiance avec les populations pour bâtir ensemble un Burkina Faso de SÉCURITÉ et PAIX.
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Source : Page Facebook du ministère de la Sécurité
Le Procès des présumés coupables de détournements de fonds a repris ce 18 décembre 2024 avec les plaidoiries. Suivez l'audience ici en direct avec la retransmission de la RTB télé.