Après une année à la tête de la Force Barkhane, le général Laurent Michon est en fin de mission. Dans sa tournée d'adieu dans les pays du Sahel, il est au Burkina Faso où il a animé une conférence de presse ce jeudi 21 juillet 2022 pour dresser le bilan de sa gestion.
C'est aux côtés de l'ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, que le général Laurent Michon a fait le point de sa mission dans le Sahel. La mission de Barkhane dans le Sahel n'est pas encore achevée mais le général de division tire satisfaction de ce qu'il a apporté comme manœuvre.
Laurent Michon est revenu sur le retrait de la Force Barkhane et Takuba du Mali. Pour lui, tout se passe bien. « Ce retrait du Mali se fait en bonne norme comme deux frères qui ont combattu ensemble », a-t-il indiqué. Et de préciser que « la ré-articulation qui s'en suit n'est pas une réinstallation de Barkhane au Niger », contrairement à ce que les gens pensent ou partagent comme analyse.
Pour le général Michon, l'action militaire française dans le Sahel est régionale ; il n'y a pas de modèle standard. Elle s'applique selon des formats différents à chaque pays, selon sa demande.
« Nous sommes là et prêts à les accompagner »
Dans cette dynamique, l'action militaire ne doit pas violer les règles de l'art. Selon Luc Hallade, la France respecte la souveraineté du Burkina Faso. « Nous sommes dans un Etat et un pays souverain (…) Nous intervenons à la demande et en fonction des demandes qui nous sont faites par les autorités burkinabè », a-t-il précisé.
Si l'on en croit une certaine opinion, la France, qui est dotée de moyens conséquents pour la lutte contre le terrorisme, n'intervient pas promptement comme le souhaite les Burkinabè. M. Hallade s'est voulu on ne peut plus clair. « Nous sommes là et prêts à les accompagner, à les appuyer dans la mesure des moyens que nous avons, sur leur demande. S'il y a non-assistance à personne en danger, je crois que c'est excessif, même si je suis conscient de la souffrance des populations, ce n'est pas nous qui sommes responsables de cela. Il faut vous adresser aux autorités burkinabè ».
« Nous ne facturons rien »
Depuis 2013, la France est dans le Sahel pour la lutte contre le terrorisme. Tout a commencé au Mali avec l'opération Serval. Malgré certaines hostilités face à cette politique militaire qui dure depuis des années, une certaine opinion estime qu'il y a une contrepartie de cette guerre qui ne motive pas la France à plier bagages. Y'a-t-il une contrepartie au Burkina Faso ?
Interrogé sur ce sujet, l'ambassadeur répond : « Nous ne facturons rien. Barkhane, c'est une opération par définition qui coûte cher à la France et au contribuable français, qui ne coûte rien au contribuable burkinabè, nigérien, tchadien, etc. Nous ne facturons pas parce que nous estimons que nous menons un combat commun, dans un intérêt commun qui est d'éviter que les terroristes s'installent de manière durable sur des territoires qui sont proches de la France ou de l'Europe de manière générale », a-t-il affirmé.
Il affirme que la France n'a pas « d'intérêts cachés » au pays des hommes intègres. Dans le secteur minier, à part certaines sous-traitances, l'ambassadeur a rassuré qu'il n'y a pas d'intérêts de son pays en jeu. Dans certains domaines d'activité, il a reconnu la présence d'entreprises françaises qu'il a jugées normale.
En plus du Burkina Faso, Luc Hallade a généralisé le cas des autres pays. Pour lui, la France est encore dans le Sahel à la demande des autorités. Le jour où on lui dira qu'on a plus besoin des militaires français, ils partiront.
Il faut noter que la visite du général Laurent Michon au Burkina Faso marque la dernière étape de sa tournée d'au-revoir dans la sous-région. De retour à N'Djamena (Tchad) où se trouve la base de la Force Barkhane, il va passer le flambeau à son successeur.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Le personnel du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) observe un mouvement d'humeur, les 21 et 22 juillet 2022. A travers un sit-in, il dénonce une mauvaise gestion de son administration centrale et exige l'amélioration des conditions de travail et de vie, ainsi que l'offre des services de qualité aux usagers. Face à cette situation, il demande un audit sur toutes les commandes publiques réalisées au profit du CNTS de 2010 à 2022.
C'est face à la dégradation continue de leurs conditions de travail et de vie que des agents du Centre national de transfusion sanguine observent un arrêt momentané de travail afin d'interpeler leur administration. A Bobo-Dioulasso, ce sont des agents déterminés dans cette lutte que nous avons retrouvés sur leur site. Réunis au sein de la coordination nationale du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA/CNTS), ils ne sont pas allés du dos de la cuillère pour dénoncer certains manquements au sein de l'institution.
« Notre mouvement d'humeur vise à dénoncer un certain nombre de faits qui entrent en ligne de compte dans la gestion de la maison du Centre national de transfusion sanguine. Parmi ces faits, nous avons l'acquisition de consommables et de réactifs de mauvaise qualité ou de qualité douteuse. Nous avons plusieurs fois interpelé face à la situation, l'administration qui continue dans sa forfaiture », a déploré le coordonnateur national SYNTSHA/CNTS, Bernardin Sanou.
Pour les manifestants, les conditions de travail et la qualité des prestations au sein du CNTS se dégradent de jour en jour. Ils en veulent pour preuve l'acquisition de réactifs avec une date de péremption proche repartis dans certaines structures et l'acquisition de codes à barre de mauvaise qualité malgré l'émission des fiches d'amélioration de la qualité par les agents. « Le cas récent et que nous estimons être grave et même nuisible pour la santé de la population est la mise en circulation de poches de collecte de sang de type DONO pack, produites en septembre 2019 avec une date d'expiration prévue pour le mois d'août 2022 et mis en utilisation au CNTS en début juin 2022. Au cours de l'usage de ces nouvelles poches, nous constatons avec regret et indignation des poches dont la qualité laisse à désirer », a souligné le porte-parole des manifestants.
Selon lui, tous ces facteurs provoquent des difficultés de prélèvement des tubes avec perte du sang des donneurs, l'exposition grave du personnel et des receveurs à une contamination généralisée. « Et c'est au regard de ce fait que l'institution se retrouve de plus en plus dans l'incapacité de répondre correctement à la quête de produits sanguins », a-t-il dit. Ainsi, face au silence de leur administration vis-à-vis de leurs préoccupations, les travailleurs disent avoir décidé de prendre leurs responsabilités à travers « la lutte pour la défense de leurs intérêts moraux et matériels » sous la direction de leur syndicat. Pour les membres du syndicat, le CNTS a besoin d'une gestion vertueuse, basée sur le management du personnel, la création d'un cadre de dialogue permanent avec toutes les couches représentatives.
Tout en déplorant « l'incompétence de l'administration » à faire face à la situation, ils réitèrent, une fois de plus, leur plateforme revendicative. Laquelle plateforme exige de l'administration l'arrêt d'achat, de distribution, d'utilisation de tous les produits de mauvaise qualité ou de qualité douteuse ; le renforcement des ressources humaines, des infrastructures, équipements, moyens roulant en quantité et en qualité pour faire face aux exigences du moment ; l'arrêt des méthodes de « travail esclavagistes » dans les différentes structures et l'arrêt du processus de privatisation de la transfusion sanguine.
Par ailleurs, le syndicat demande d'assurer la sécurité des travailleurs du CNTS, des donneurs bénévoles et des receveurs de sang ; l'abrogation pure et simple des dispositifs remettant en cause les acquis déjà engrangés des travailleurs ; le retrait des poches de marque DONO Pack ainsi que les codes-barres en cours d'utilisation de toutes les structures déconcentrées du CNTS. A en croire Bernardin Sanou, environ 800 millions de FCFA auraient servis à acheter des lots de réactifs périmés au profit du CNTS. C'est pourquoi, au nom de ses camarades, il demande un audit sur toutes les commandes publiques réalisées au profit du CNTS de 2010 à nos jours.
« 800 millions de FCFA dans les caisses du CNTS qui crie à haute voix partout que nous sommes en manque de ressources financières. Qui a osé jeter l'argent du contribuable dans les produits périmés ? Voilà pourquoi nous demandons un audit de la gestion du CNTS de 2010 à nos jours, pas parce qu'on n'a pas confiance, mais la confiance n'exclut pas le contrôle », a-t-il laissé entendre.
Avant de poursuivre : « Depuis 2015, l'administration du CNTS s'est lancée dans l'obtention de l'accréditation de la norme ISO 9001. Si vous devriez œuvrer à avoir un niveau de qualité élevé, il va falloir que le matériel qui est mis à la disposition du personnel soit du matériel de qualité ». D'où son appel à l'endroit des autorités du pays à jeter un regard dans la gestion de l'administration du CNTS à travers un audit. En cas de non-satisfaction de ses exigences, la coordination annonce qu'elle se réserve le droit d'engager d'autres actions légales pour la défense des intérêts des malades, des donneurs ainsi que des travailleurs.
Romuald Dofini
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Bonne nouvelle pour le Burkina Faso. Le spécialiste du triple-saut Hugues Fabrice Zango a réussi à se qualifier pour la finale des championnats du monde d'athlétisme. Il a réalisé un bond de 17,15 mètres dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 juillet 2022, à Eugene aux États-Unis.
Les Etablissements publics de l'Etat (EPE), tiennent ce 21 juillet 2022, la 23e session de leur assemblée générale. Cette rencontre constitue un cadre au cours duquel, les performances réalisées par les EPE sont évaluées et des orientations en rapport avec leurs missions et les priorités de la politique gouvernementale sont formulées. Le rapport sur la gestion des EPE exercice 2021, permet de noter, nonobstant la crise sécuritaire, une évolution de 7% dans la mobilisation des recettes.
Malgré les crises sécuritaire et sanitaire qui ont porté un coût à l'économie nationale, les établissements publics de l'Etat ont su se montrer résilients. C'est ce qui ressort du rapport sur la gestion des EPE exercice 2021, qui a été présenté au cours de l'assemblée générale. Selon le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Célestin Santéré Sanon, des évolutions ont été notées dans la mobilisation des recettes qui ont évolué en moyenne au taux de 7,34 %. Il ajoute que des efforts ont aussi été consentis dans la mesure des charges, ce qui a permis de noter une régression de 3%. « Cela signifie que les EPE s'inscrivent dans la rationalisation des dépenses et la bonne gestion des finances publiques ».
De manière spécifique, l'analyse de la situation financière des 105 EPE toutes catégories confondues, permet de relever un montant total des recettes estimé à 276,385 milliards de FCFA en 2021, contre 257,493 milliards de FCFA en 2020. Les dépenses budgétaires ont, quant à elles, connu une hausse de 3,17%, passant de 219, 965 milliards en 2020 à 226,385 milliards en 2021. Les charges de fonctionnement ont baissé de 2,62% au cours de l'année 2021, soit environ 4,657 milliards de FCFA. Le ratio de la couverture des dépenses par les recettes est de 121,78%, contre 120,86% en 2020.
Pour l'année 2022, le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Célestin Santéré Sanon, a laissé entendre que l'accent sera mis sur l'adoption de textes pour accompagner les EPE dans les zones à forts défis sécuritaires, le renforcement de capacités d'un certain nombre d'acteurs, notamment les fonds nationaux pour le recouvrement des prêts octroyés, ainsi que sur les difficultés d'ordre organisationnel.
La 23e assemblée générale des EPE, se tient sous le thème « Contrôle interne et dématérialisation des services dans les établissements publics de l'Etat : état des lieux et perspectives ». Un choix qui, selon le Premier ministre Albert Ouédraogo qui préside la rencontre, se justifie par le fait que depuis quelques années, la transformation digitale est au cœur de la gestion des finances publiques à travers un processus de dématérialisation.
« La dématérialisation des processus répond à des besoins de simplification des procédures, de rationalisation des moyens et constitue un levier incontournable afin d'améliorer la qualité des services publics et la transparence de l'administration. Les priorités dans le domaine de la dématérialisation des processus financiers et comptables consistent à optimiser les tâches, à réduire les délais de traitement, à gagner du temps dans la préparation des dossiers et à simplifier les chaînes de validation », explique-t-il. En somme, la dématérialisation va permettre une réorganisation de l'administration et de son système d'information, mais aussi de ses relations avec d'autres organismes.
Tout en félicitant les premiers responsables des EPE pour leurs performances, le Premier ministre n'a pas manqué d'encourager les différents départements ministériels qui ont grâce aux rencontres sectorielles sur le fonctionnement de leurs établissements, contribué à apporter des solutions aux difficultés rencontrées par les EPE sous leur tutelle.
Armelle Ouédraogo/Yaméogo
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(Ouagadougou, 21 juillet 2022). Le Président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, a effectué une visite surprise ce matin à l'Unité d'intervention polyvalente de la police nationale à Ouaga 2000, où il a échangé avec les différentes unités d'intervention de la police nationale.
Avec les éléments de l'Unité d'intervention polyvalente de la police nationale (UIP-PN), de la Brigade anti-criminalité (BAC) et de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), le chef de l'Etat a échangé sur l'engagement des différentes forces dans la lutte contre le terrorisme.
« Je voudrais vous transmettre mes encouragements pour ce qui est déjà fait et vous inviter à redoubler d'efforts, parce que la lutte que nous avons engagée depuis plusieurs années, il est temps maintenant que nous puissions la finir », a indiqué le Président du Faso aux différentes unités de la police. Il les a exhortés à plus d'engagement et de combativité dans la lutte contre le terrorisme.
Le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA a instruit les unités d'interventions de la police nationale à changer leurs habitudes en intégrant la situation sécuritaire. « Je voudrais rappeler au niveau des entités de la police que quand la situation sécuritaire devient assez trouble, nos manières de faire en temps de paix doivent également évoluer. Des mesures urgentes doivent être prises pour intégrer la donne sécuritaire dans les différents dispositifs de la police nationale », a soutenu le Chef de l'Etat.
Le président du Faso a, au cours de son intervention, prêché la cohésion au sein des différentes forces. Selon lui, toutes les forces de défense et de sécurité ont leurs rôles dans les mécanismes de défense et de protection du pays. C'est pourquoi il a invité les unités « à travailler véritablement pour gagner en termes de cohésion et de solidarité parce que l'ennemi ne fait pas de distinction ».
Le dernier point du message du Chef de l'Etat aux unités d'intervention de la police nationale est l'utilisation des réseaux sociaux. « Notre manière de communiquer à la faveur des réseaux sociaux nous dessert et montre nos positions. Nous partageons des éléments qui facilitent le travail de l'ennemi et démoralisent nos hommes », a ajouté le Chef de l'Etat. C'est pourquoi il a invité ses interlocuteurs à plus de retenue et de prudence.
A l'issue de son intervention, les éléments de la police nationale ont exprimé leurs doléances au chef de l'Etat qui se résument à l'acquisition de matériels plus performants pour la lutte contre le terrorisme et l'amélioration de la prise en charge des blessés de la police lors des attaques terroristes.
Le Président a rassuré ses interlocuteurs du jour que des commandes de matériel sont déjà faites et d'autres sont en cours d'examen. Il a dit prendre bonne note des autres besoins exprimés pour un meilleur engagement de la police nationale dans la lutte contre l'hydre terroriste.
Direction de la communication de la Présidence du Faso
L'édition 2021 du Prix de la lutte anti-corruption du Réseau national de lutte-anti-corruption (REN-LAC) a connu son épilogue dans la soirée du jeudi 21 juillet 2022. Quatre journalistes de la presse écrite et de la radio ont été distingués. Ils sont repartis avec des chèques allant de 500 000 francs CFA à un million de francs CFA.
« Chambre régionale de l'agriculture du Nord : où sont passés les 60 millions des déplacés internes ? ». C'est l'article qui a le plus retenu l'attention des membres du jury du Prix de la lutte anti-corruption. Il est d'Aimé Nabaloum du journal Le Reporter. Cette enquête a été menée à Ouahigouya dans la région du Nord. Il s'agit du financement des activités de contre-saison, de production agricole pour les personnes déplacées internes.
Des personnes à qui on a promis un accompagnement financier, des semences, des intrants, n'ont finalement pas eu gain de cause. Le financement est évalué à plus de 60 millions de francs CFA, selon le journaliste d'investigation. De toutes les personnes qui ont témoigné, aucune n'a affirmé avoir reçu de l'argent. Où sont passés les 60 millions ? Dans l'article, il y a un début de réponse. Les agents de la Chambre régionale du Nord n'auraient pas joué franc jeu. Pour cette enquête, Aimé Nabaloum a reçu un trophée et un chèque d'un million de francs CFA.
Le deuxième prix a été remporté par Lamoussa Bazoum de Courier confidentiel grâce à son article intitulé : « Agence nationale de renseignement : main basse du DG et de ses amis sur des marchés ». Il est reparti avec un trophée et un chèque de 700 000 francs CFA. Atiana Serge Oullon du journal L'Evènement remporte le troisième prix avec son article « Réhabilitation du logement de fonction du premier président de la Cour des comptes : les affaires troublantes de Jean Emile Somda ». Il est reparti avec un chèque de 500 000 francs CFA.
En radio, il n'y a eu qu'un seul lauréat. Il s'agit de Jean Baptiste Bouda de la RTB radio avec « Quand les bourses rendent les frontières poreuses ». Il s'agit d'une enquête menée au temps fort de la maladie du covid 19. Le trajet entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso se faisait toujours malgré la fermeture des frontières. Le journalise s'y est rendu, dissimulé en passager ordinaire. Il a parcouru tous les obstacles en empruntant les chemins tortueux pour arriver en Côte d'Ivoire tout en déboursant de l'argent à chaque corridor.
De la participation féminine
Aucun prix n'a été décerné à la presse en ligne. Le jury a tout de même reçu deux articles de Issoufou Ouédraogo de Info H24. Il s'agit de : « District sanitaire de Djibo : une mine d'or pour les responsables du CMA » et « District sanitaire de Djibo : les responsables veulent distribuer l'argent de l'entretien du groupe uélectrogène ».
Les articles primés, à en croire Christophe Compaoré, membre du jury, l'ont été pour les efforts de recherche de preuves ; la clarté et la lisibilité ; la cohérence, l'intérêt et la pertinence du sujet ; la diversité et la pertinence des sources d'informations. Pour cette édition, 18 articles de la presse écrite ont été examinés, deux en lignes et deux productions radiophoniques. En tout, 22 œuvres ont été reçues.
Le Prix anti-corruption a été initié par le Réseau national de lutte contre la corruption (REN-LAC) pour stimuler les journalistes dans la production d'articles dénonçant la mal gouvernance et la corruption au Burkina Faso. Pour cette édition, aucune œuvre féminine n'a été reçue. Cela a été déploré par les organisateurs qui exhortent les femmes journalistes à postuler.
Obissa Juste MIEN
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L'attaquant sénégalais, Sadio Mane, a été élu, pour la deuxième fois consécutive Meilleur joueur africain de l'année.
Cette distinction vient récompenser une année réussie pour le Sénégalais. En effet, Sadio Mane a remporté la Coupe d'Afrique des nations 2021 avec la sélection nationale. Il a également qualifié les Lions de la Teranga à la prochaine Coupe du monde Qatar2022.
Avec son désormais ancien club, Liverpool, Sadio Mane a remporté la League Cup, la FA Cup et a disputé la finale de la Ligue des champions.
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« Créer une synergie d'action pour favoriser l'émergence des technologies financières et l'accélération de l'inclusion économique et financière au Burkina Faso ». C'est sous ce thème que s'est déroulée la rencontre entre la Fédération burkinabè des Fintech et les institutions bancaires ce jeudi 21 juillet 2022 à Ouagadougou.
« Face à l'inflation, aux crises sécuritaire et sanitaire que connaît le Burkina Faso, le digital devient un canal de prédilection pour fournir des services financiers adaptés et abordables qui répondent aux besoins des consommateurs, même des zones les plus reculées, possédant un faible revenu ». C'est ainsi que le président de Fintech Burkina, Mahamadi Rouamba, définit sa vision de l'inclusion financière. À cette réunion entre Fintech et acteurs bancaires, il s'agit de passer en revue avec les parties prenantes, les défis à relever pour fournir aux Burkinabè des services financiers abordables via les technologies de l'information et de la communication.
Les défis à relever par les Fintech
Aux nombres de ces défis, figure la question réglementaire qui ne facilite point l'accès des Fintech aux données bancaires dont elles ont besoin pour implémenter les solutions digitales appropriées au profit des populations mais aussi celle du financement afin de pouvoir les vulgariser.
Cette collaboration est jugée nécessaire par M. Rouamba pour toucher, à long terme, l'ensemble des populations. Ce, malgré les efforts déjà consentis par les banques, les institutions de microfinance, les émetteurs de monnaies électroniques et bien d'autres types d'acteurs. Car si le niveau d'adoption de la monnaie électronique par la population est appréciable, la diversité des services offerts à travers les services financiers mobiles reste limitée.
Le Burkina Faso enregistre 0,25% de taux de bancarisation entre 2019 et 2020
« La Stratégie nationale de finance inclusive (SNFI) mise en œuvre en effet par le Burkina Faso depuis 2019, avait pour objectif de porter à 75% la proportion de la population ayant accès et utilisant des produits et moyens financiers abordables et adaptés à leurs besoins à l'horizon 2023. À un an de cette échéance, force est de constater que le taux de bancarisation stricte (prenant seulement en compte l'accès des adultes aux comptes bancaires) est de 21, 68% en 2021 », rappelle le président de Fintech Burkina.
À l'entendre entre 2019 et 2020, le Burkina Faso a été le pays de l'UEMOA qui a connu le taux d'évolution de bancarisation stricte le plus faible, soit 0,25%. Tandis que les États béninois, togolais, ivoirien, malien et sénégalais ont enregistré respectivement 7,2%, 1,8%, 1,14%, 1,13% et 1% de taux de bancarisation.
Pour lui, ce qui a été jusqu'à présent proposé de plus inclusif à la population n'est rien d'autre que les services « dépôts, retrait, transfert et notamment l'épargne ».
Plusieurs startups ont présenté à cette occasion des applications qu'elles ont développées dans ce sens, allant du domaine de l'économie et des finances au secteur juridique, en passant par les assurances.
Selon Hyacinthe Kaboré, spécialiste en charge du renforcement des capacités des micros, petites et moyennes entreprises du Projet d'appui à l'inclusion financière (PAIF-PME), l'intérêt d'accompagner les Fintech dans cette initiative est d'aboutir à des solutions concrètes aux goulots d'étranglement qui minent le secteur à l'issue des travaux. Cela, dans le but de fournir aux couches défavorisées des services financiers adaptés à leur contexte et réalité.
La présente table ronde intervient après celle tenue avec les acteurs de la régulation et du contrôle. Fintech Burkina enregistre de la sorte sa deuxième rencontre sur les six qu'elle s'est fixées pour l'atteinte de ses objectifs. Elle devra permettre de notamment présenter la fédération des Fintech aux institutions bancaires, d'introduire ses membres au sein desdites institutions et de relever les défis rencontrés dans sa création et son évolution.
Ainsi, les prochaines concertations devront se tenir avec les acteurs de la sécurité et de la conformité, de l'identification, des établissements de monnaie électronique. Mais aussi avec les institutions de microfinance ainsi que les institutions et organismes de l'inclusion financière.
Hamed NANEMA
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La journée internationale de sensibilisation à l'albinisme est commémorée le 13 juin de chaque année dans le monde. Au Burkina, l'Association burkinabè pour l'inclusion des personnes albinos (ABIPA) l'a célébré en différé ce 21 juillet 2022 au siège de l'association, à Ouagadougou.
« Unis pour faire entendre notre voix », est le thème choisi, par l'Association burkinabè pour l'inclusion des personnes albinos, pour célébrer en différé la 8e édition de la journée internationale de sensibilisation à l'albinisme. Cette journée consiste à faire connaître l'albinisme au grand public, et notamment les bons comportements à adopter.
A entendre le président de l'ABIPA, Fabéré Sanon, la vision de l'association est de travailler avec tout le monde, d'unir toutes les voix comme le thème l'indique afin de se faire entendre sur l'inclusion des albinos dans tous les processus de développement au Burkina Faso.
Les personnes souffrantes d'albinisme sont confrontées à principalement deux ordres de difficultés. « Il y a les difficultés d'ordre sanitaire qui se caractérisent par une basse vision et également des problèmes dermatologiques qui engendrent souvent des cancers de peau, augmentant le taux de mortalité. Ainsi, de 2006 à 2022, 19 personnes en sont décédées. Le deuxième aspect de ces difficultés est en lien avec l'inclusion sociale », a expliqué Fabéré Sanon.
Le président de l'association a donc saisi l'occasion offerte pour interpeller l'Etat pour que des dispositions juridiques soient prises afin de prendre en compte les questions de santé, d'emploi et d'éducation des personnes atteintes d'albinisme au Burkina Faso.
Le ministère en charge de l'action humanitaire, à travers le représentant du ministre, Guétawendé Saba, se dit toujours prêt à accompagner l'association. Le représentant du ministre a également saisi l'occasion pour encourager les membres de l'ABIPA pour leur résilience.
A l'entendre, l'Etat, à travers le ministère en charge de la solidarité nationale, intervient directement en finançant les activités génératrices de revenus des personnes vivantes avec un handicap pour les rendre plus autonomes afin qu'elles puissent vivre dignement et participer au développement national.
La CBM global, partenaire de l'association, à travers le projet « Gombèlè », a offert un véhicule aux membres de l'association afin de faciliter leurs déplacements. Cet accompagnement technique et financier, pour le directeur pays, Ousseini Badini, entre dans le cadre de l'engagement de la CBM d'accompagner la mise en œuvre de la convention des nations-unies relative aux personnes handicapées qui fait la promotion de la non-discrimination et de l'égalité entre les individus.
L'ABIPA a également reçu des chapeaux à large rebords et des crèmes solaires offerts par la Faîtière des caisses populaires du Burkina Faso.
Hanifa Koussoubé
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La Chambre de commerce et d'industrie du Burkina, en partenariat avec le ministère du Commerce, organise les 21 et 22 juillet 2022, la première édition du Salon de la mangue (SAMA).
Débutée le jeudi 21 juillet 2022, cette première édition est placée sous le thème : « Les enjeux de développement de la filière mangue au Burkina Faso : état des lieux et perspectives ».
Ce salon vise la création d'une plateforme de promotion du potentiel et des métiers de la filière pour une meilleure visibilité et commercialisation des produits de la mangue du Burkina Faso.
Durant ces deux jours, diverses thématiques en lien avec la filière seront traitées par les professionnels du secteur. Des rencontres B2B seront également organisées pour mettre en réseaux les acteurs, tandis que des stands seront dressés pour servir de vitrines d'exposition des différents produits de la mangue.
Trois panels portant sur le thème central du salon seront également animés autour de la problématique de la production et de la productivité de la filière mangue au Burkina Faso ; les défis liés à la transformation et la commercialisation de la mangue et les défis du financement de la filière mangue au Burkina Faso.
Le but de ces panels est de canaliser les échanges en vue de mieux cerner la problématique de la filière mangue au Burkina Faso et de formuler des recommandations pertinentes pour qu'au-delà de la saveur, la mangue puisse être une réelle opportunité pour l'économie nationale.
Le manguier constitue la principale culture fruitière du Burkina Faso où il occupe 20 000 hectares. Sa production annuelle est estimée à 200 000 tonnes, soit 55,80 % de la production fruitière du pays.
En 2009, avec 2 040 tonnes exportées, le Burkina Faso se positionnait à la quatrième place des pays ouest-africains exportateurs de mangues fraîches sur le marché européen, après la Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Mali.
Pour Assétou Djibo, représentante du président de la Chambre de commerce du Burkina, ce salon se tient conformément à la mission de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso qui s'investit dans des initiatives d'appui au développement et à la compétitivité de la filière mangue. Il s'agit, entre autres, de la mise en place du terminal fruitier de Bobo-Dioulasso en 2005 ; de l'appui à la mise en place et à l'opérationnalisation de la Grappe mangue de Bobo-Dioulasso à travers l'appui au renforcement des capacités des acteurs ; de l'accompagnement des acteurs pour l'exportation de la mangue à partir de l'aéroport de Bobo-Dioulasso après 22 ans de rupture…
Pour sa part Fidèle Ilboudo, représentant du ministre du commerce, fait remarquer que le gouvernement a adopté plusieurs politiques et stratégies en vue de promouvoir la création et le développement des entreprises notamment dans la transformation des matières premières locales. Ce premier salon offre ainsi l'opportunité au ministère de mener avec les acteurs une réflexion profonde sur les voies et moyens d'optimiser et d'accroître davantage l'apport de cette filière non seulement pour les acteurs directs de la filière, mais aussi pour l'économie du marché de la filière.
Comme le souligne Yaya Koné président de l'APROMAB (Interprofession de la filière mangue), la filière mangue est confrontée ces dernières années à d'énormes difficultés telles que : la pression parasitaire, le dessèchement et autres maladies des manguiers, l'augmentation des interceptions sur le marché européen qui hypothèque les opportunités d'exportations et impacte négativement sur l'activité et l'image de la filière.
C'est pourquoi, il salue cette initiative d'un salon consacrée à la mangue qui leur offre l'opportunité de discuter des solutions aux difficultés qui minent le développement du secteur de la mangue au Burkina Faso. Il souhaite par ailleurs que le ministère du Commerce procède à une meilleure organisation de la filière en facilitant le transport à partir de l'aéroport de Bobo-Dioulasso pour l'exportation. Il a également invité les partenaires à accorder plus de financements pour accompagner les acteurs de la filière.
Pour Patricia Badolo, coordonnatrice nationale du projet ARCHIPELAGO Mangue, étant donné que la filière présente beaucoup d'opportunités, elle souhaite que la filière puisse réellement améliorer l'employabilité des femmes, des jeunes, et des migrants de retour. Elle a de ce fait exhorté les participants à saisir ces opportunités pour contribuer à améliorer l'employabilité.
Les exportations, composées essentiellement de mangues fraiches et de mangues séchées, se sont établies à 15,7 milliards de FCFA en 2020. Avec cette valeur, la mangue représente le 7e produit d'exportation du Burkina Faso avec une part de 0,6% dans les exportations totales du pays en 2020. La filière mangue représente la 5e filière parmi les 10 filières porteuses au regard de son potentiel d'exportation.
Haoua Touré
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Les usagers peuvent désormais, à partir de Kaya, rejoindre Dori. En effet, l'axe a été ouvert à la circulation, le mercredi 20 juillet 2022, après les travaux de réhabilitation du pont de Naré, situé entre Tougouri et Ouanobian, effectués par le génie militaire.
En rappel, le pont avait été dynamité au petit matin du jeudi 30 juin 2022 par des hommes armés non identifiés.
Le même sort avait été infligé au pont de Woussé sur l'axe Koungoussi-Djibo, obligeant un convoi qui devait ravitailler la ville de Djibo à revenir à Kongoussi.
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L'information a été publiée dans la nuit du 20 au 21 juillet 2022. Pascal Benon a annoncé, dans une lettre au président, sa démission du Mouvement du peuple pour le Progrès (MPP).
Dans un autre poste publié sur sa page Facebook, l'intéressé confirme sa démission de l'ex parti au pouvoir. « Ce 20 juillet 2022, par une brève lettre adressée au président du MPP, j'ai donné ma démission du Parti », a-t-il écrit.
Il précise qu'il n'a pas l'intention de créer un parti politique ou de militer dans un autre. « Loin de moi l'idée de créer un parti (je n'en ai ni l'ambition ni les moyens) ou d'adhérer à tout autre parti. Je veux tout simplement retrouver ma liberté de penser, d'analyser et d'agir hors de tout carcan », a ajouté le démissionnaire.
Pascal Benon est membre fondateur du Mouvement du peuple pour le Progrès. Administrateur civil à la retraite, il a été notamment gouverneur des régions des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun et du Centre.
Sa démission intervient après celle du Pr Smaïla Ouédraogo, qui a été, deux fois, ministre sous le président Roch Marc Christian Kaboré.
Lefaso.net
« Le domaine scolaire de Yilou est en train de perdre de son espace. Pire, c'est l'éducation des élèves qui risque d'être affectée du fait de l'installation d'un bar à proximité de l'école ». Voici, comment des habitants dépeignent la situation qui prévaut en ce moment dans ladite localité. Interpellé, Lefaso.net s'est rendu sur place le mercredi 6 juillet 2022 pour constater de visu le problème.
Yilou, une localité du département de Guibaré, située dans la province de Bam au Centre-nord du Burkina Faso. Il vous faut un peu plus d'une heure à moto, lorsque vous conduisez à une vitesse moyenne, après avoir parcouru une distance de 70 km, pour vous y rendre. C'est donc ainsi, que nous empruntons aux environs de 10h30, la route nationale n°22 (menant à Kongoussi) pour notre destination. Au bout de quelques minutes de chemin, nous apercevons les séquelles de la crise sécuritaire qui sévit dans la région.
L'on découvre en effet, de part et d'autres de la route, plusieurs abris de déplacés internes. Mais cela n'est pas l'objet de notre voyage, alors nous poursuivons notre parcours jusqu'à ce que le panneau de signalisation sur lequel est inscrit “Yilou” se présente à nous.
Une fois dans la zone dite de morcèlement du domaine scolaire en question, je me fais guider précisément vers l'école primaire de Yilou. Arrivé sur les lieux, c'est un établissement sans clôture que je découvre, constitué de quelques bâtiments avec aux abords, des arbres d'un côté et des commerces de l'autre. Je décide donc d'aller plus loin, marchant et regardant autour de moi.
J'aperçois à distance, un berger couché sous un arbre pendant que son troupeau se nourrit d'herbes fraichement sorties de terre en ce début de saison d'hivernage. Puis, je me dirige vers les latrines de l'école, là, contre toute attente, mes yeux tombent sur un préservatif utilisé. J'en ressors pour ensuite échanger sur le sujet avec l'un des habitants qui a souhaité garder l'anonymat, un ancien élève de cette école, créée en 1988.
« J'ai trouvé l'emballage vide d'un condom dans les latrines de l'établissement scolaire », lui ai-je annoncé. « C'est une évidence, d'autant plus qu'elles sont partagées par les serveuses du bar Neeb Nooma », m'a-t-il confié.
« Nous constatons malheureusement aujourd'hui, l'érection anarchique d'infrastructures au sein même du domaine scolaire où, nous nous amusions autrefois. Je pense que le domaine de l'école a été non seulement morcelée mais qu'il y a également une dépravation des mœurs aux alentours », a déploré l'ancien élève de l'école primaire de Yilou.
À l'entendre, les logements des serveuses du bar qui servent aussi de chambres de passe, se trouvent à la lisière du domaine scolaire, où des gens viennent pour satisfaire leur libido. Ce qui est inadmissible selon lui, sachant que cela a forcément un impact négatif sur l'éducation des enfants.
La confiance n'excluant pas le contrôle, j'effectue moi-même une immersion dans le bar situé en bordure de la voie bitumée aux environs de quatorze heures. Je rencontre deux jeunes dames qui m'accueillent quand l'une me demande « que puis-je faire pour vous ? ». M'étant installé, je commande une sucrerie et pendant que je consomme ma boisson, j'aperçois une autre vêtue d'un pagne en dessous du nombril et d'un habit qui couvre à peine sa poitrine. Elle se nomme Aïcha. Je découvre son nom grâce à l'un des deux hommes qui lui font appel dès leur arrivée.
Peu de temps après, l'une d'entre elles s'invite à ma table. Elle me tend la main et je la salue. La conversation est ainsi lancée. Comment t'appelles-tu ? Ai-je introduit.
« Je m'appelle Niec », m'a-t-elle répondu avec difficulté. L'interrogeant sur sa nationalité, Niec me confie qu'elle vient du Nigéria et cela fait quelques mois qu'elle est au Burkina Faso. Quelques instants plus tard, elle reçoit l'appel d'un homme qui demande sa position. Et à elle de répondre, je suis à la maison. L'idée me vient alors de lui demander de me montrer sa maison. Sans hésiter, elle m'invite à y aller.
Nous n'avons pas du tout mis du temps pour y arriver car sa maison est juste à l'arrière du portail qui se trouve face à nous et face au portail d'entrée du bar. Dès l'instant où nous franchissons le portail, elle me présente son domicile qui est situé à notre gauche. « C'est la première porte là », m'a-t-elle indiqué depuis le portail car l'homme qui l'avait contacté au téléphone était déjà en train de l'attendre au niveau de ce qui sert de mur des logements des serveuses, faisant à peine un mètre de hauteur. Mais chose surprenante, j'ai pu constater de là ou je suis que les latrines de l'école étaient à proximité des appartements des serveuses. À l'issue de ce constat, je me suis retiré laissant Niec en compagnie de son invité.
À en croire l'ancien élève de l'école primaire de Yilou, que j'ai rejoint après cet épisode, le bar en question est la propriété du maire de la commune de Guibaré. Il précise d'ailleurs que des arbres qui étaient plantés depuis 1988 par les élèves, ont été déracinés pour ériger des bâtiments à l'instar du bar du maire dénommé “Neeb Nooma”. « Qui a osé délimiter l'école de cette façon ? Qui a donné l'autorisation de construire ? Nous sommes vraiment désolés que des arbres que nous avons plantés de nos propres mains puissent disparaître ainsi. Sans que nous ne puissions profiter de leurs ombres. C'est frustrant ! », s'est-il indigné.
Et d'ajouter que c'est avec tristesse qu'il assiste impuissamment à la perte de la splendeur de l'école de Yilou. « C'est avec regret que nous réalisons que d'autres ont préféré leurs intérêts plutôt que l'avenir des enfants. Je veux parler des soi-disants autochtones qui, aidés par des élus locaux tapis dans l'ombre, procèdent au morcèlement des terres et à leur vente. Toute chose qui a conduit l'école à être réduite par rapport à sa dimension initiale car ayant été beaucoup plus vaste que cela », a-t-il relaté
Il dit attendre des autorités un traitement diligent de cette affaire le plus urgemment possible. Sinon d'ici cinq ans, il n'y aurait plus d'espace pour la construction d'une infrastructure éducative, avertit-il. Pour ce faire, il invite les autorités à venir elles-mêmes faire le constat de cette situation en vue de prendre les mesures appropriées.
À la question de savoir si l'ex maire avait été interpelé sur cette affaire de morcèlement du domaine scolaire de Yilou, notre interlocuteur répond : « d'abord, il n'y avait pas lieu de le faire d'autant plus que le maire, Karim Sawadogo, est la personne censée prendre les décisions qui siéent pour le bien-être des populations et des élèves en particulier.
Ensuite, parce qu'il était entouré de personnes de mauvaise volonté qui ne pensaient qu'à leurs panses plutôt qu'à l'intérêt supérieur de la population. Toute chose qui nous a emmenés à nous résigner. Mais aujourd'hui à la faveur de ce “vent frais”, nous demandons au gouvernement de faire quelque chose pour l'épanouissement de cette école ».
« Le problème que nous dénonçons c'est l'installation anarchique des commerces aux alentours de l'école primaire de Yilou de peur qu'elle perde un jour une grande partie de son espace à ce rythme-là », même son de cloche pour Boureima Soré, président de l'Organisation démocratique de la jeunesse que nous avons rencontré à son domicile. Pour lui, il faut qu'une délimitation de l'établissement soit faite le plus tôt possible en attendant sa clôture. Cela, pour empêcher que des gens viennent davantage y construire des bâtiments.
Au terme des échanges avec ces deux habitants de la localité, nous nous sommes rendus chez le Naba Baongo, chef traditionnel de Yilou, pour recueillir sa version des faits. « Sans abuser, c'est le champ de notre défunt père, chef de Yilou à l'époque, à qui a succédé un oncle avant que je ne sois intronisé le 7 juillet 2018. Le papa avait tout donné sans réserve. Mais des précisions sur la délimitation du domaine scolaire ont été apportées avec le concours de l'administration scolaire et préfectorale à l'époque. Cependant, à ma grande surprise, j'ai constaté comme tous les autres le morcèlement de cet espace qui prend de l'ampleur au fil du temps », a-t-il expliqué.
Pour conclure, il a souhaité comme partout ailleurs, que les règles soient respectées et que la loi soit appliquée afin que le domaine scolaire de Yilou puisse être dans ses limites initiales.
Joint au téléphone dans la soirée du lundi 11 juillet 2022, pour entendre sa réaction sur les faits qui lui sont reprochés, l'ex maire, Karim Sawadogo a estimé qu'il était délicat de parler de cette affaire au téléphone et qu'il préférait que nous nous déplacions pour venir constater de nous-mêmes qu'il s'agissait bel et bien d'un terrain familial. « C'est mon papa même et le chef du village d'antan qui ont offert l'espace. Et il y a des donateurs qui sont encore vivants et qui peuvent attester qu'en aucun cas, on a empiété sur le domaine », a-t-il souligné.
En rappel, au Burkina Faso l'installation des débits de boissons et des boutiques à proximité des établissements scolaires est règlementée. La loi n°9/79/AN du 7 juin 1979 dispose en effet, qu'il est formellement interdit d'ouvrir un débit de boissons à moins de 400 mètres à vol d'oiseau des établissements scolaires. Le décret n°2016-926/PRES/PM/MATDSI/MJDHPC/MINEFID/MENA portant protection du domaine scolaire quant à lui, dispose à son article 5 que le domaine scolaire est inviolable.
C'est-à-dire qu'aucun individu autre que les apprenants, les enseignants et les personnels qui travaillent dans les structures éducatives, ne peut y pénétrer à quelque moment que ce soit, sans autorisation du premier responsable de l'établissement scolaire, à des desseins autres que de renseignements en rapport avec la vie scolaire.
Hamed NANEMA
Lefaso.net
L'inspecteur des postes et des services financiers Ibrahima Saba a été nommé directeur général de La Poste Burkina Faso, au conseil des ministres de ce mercredi 20 juillet 2022. Il remplace Bamory Ouattara qui occupait ce poste depuis février 2020.
Sauf erreur ou omission, Ibrahim Saba était jusqu'à cette nomination, le chef de département contrôle de gestion de La Poste Burkina. Il a également occupé au sein de la société le poste de Chef de division budget de janvier 2014 à mars 2019, et chef de la division contrôle de gestion, d'avril 2013 à janvier 2014.
Ibrahima Saba a été auditeur-contrôleur des projets au Fonds permanent pour le développement des collectivités territoriales (FPDCT) entre janvier et avril 2012. Pendant une année, il a aussi assuré le poste de gestionnaire de projets de l'Entreprise Koanda et Fils, évoluant dans le Bâtiment-Travaux Publics.
Ibrahima Saba est titulaire d'un diplôme d'inspecteur des services financiers des postes obtenu en 2013 à l'Ecole multinationale supérieure des postes d'Abidjan (EMSP).
Dans son escarcelle, on trouve également un master en finance quantitative et gestion des risques financiers obtenu en 2017 à l'Institut Universitaire de Formations Initiale et Continue (IUFIC) de l'Université Thomas Sankara (ex Université Ouaga II)
et une maîtrise en Économie et planification obtenue neuf ans plus tôt.
C'est après cette maîtrise, qu'il débute sa carrière professionnelle en tant qu'assistant chargé des études et de la formation au bureau d'études socio-économiques SEB-International.
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« Le préfet et les anciens du village ont dit de tenir compte de l'espace restant pour une bonne cohésion sociale ». C'est ce qu'a laissé entendre Karim Sawadogo, l'ex maire de Guibaré qui est accusé de morcèlement du domaine scolaire de l'école primaire de Yilou et d'avoir érigé un bar à proximité de l'établissement. Pour nous donner sa version des faits, M. Sawadogo a demandé à ce qu'on vienne découvrir de nous-mêmes ce qui se passe. Pour ce faire, Lefaso.net est allé à sa rencontre le samedi 16 juillet 2022 à Yilou.
Arrivé à Yilou aux environs de 13h, nous appelons l'ex maire de Guibaré, Karim Sawadogo, qui se déplace lui-même pour nous conduire à son domicile. Au bout d'un trajet de cinq minutes, nous voici chez lui. Nous déclinons l'objet de notre présence. « Comme je vous l'annonçais au téléphone, des habitants de votre localité vous reprochent le morcèlement du domaine scolaire de Yilou et d'y avoir bâti à proximité un bar. Qu'avez-vous à dire face à ces accusations ? ».
Et l'ex maire de répondre : « Comme vous êtes venu, je n'ai pas grand commentaire. Je suis natif de Yilou et mon père fut chef de terre qui a géré le village pendant 17 ans. Je vous informe que le domaine scolaire en question est une grande partie de son champ, une grande partie du champ du chef feu Yilou Naaba Raogo ».
M. Sawadogo explique que le domaine scolaire étant jusque là sans document qui atteste son existence, l'actuel préfet de Guibaré a pris l'initiative de le délimiter le mardi 12 juillet 2022 en sa présence et celle du Conseil villageois de développement, du commissaire de police et des membres du bureau APE. « Pendant qu'on parcourait ensemble le domaine scolaire pour sa délimitation, certaines personnes ont exigé qu'on retienne les anciennes limites. Alors que ces limites-là sont déjà occupées ».
À en croire l'ex maire de Yilou, le préfet, de concert avec le bureau APE et les anciens du village, ont décidé de ne pas détruire d'habitations. Ce, d'autant plus que le domaine n'avait pas été délimité au préalable. « Le préfet et les anciens du village ont estimé qu'il est mieux pour une bonne cohésion sociale, de tenir compte de l'espace restant. Ainsi, toute personne qui viendrait désormais à s'y introduire, répondra devant la justice », affirme-t-il.
Pendant que nous étions en entretien, des jeunes mais aussi quelques personnes avancées en âge ont rejoint la demeure de l'ex maire pour lui apporter leur soutien et attester de la véracité de ses propos.
Poursuivant son récit, M. Sawadogo en vient au bar décrié par des habitants du village. « Parlant du maquis, c'est mon épouse qui, après avoir ouvert son restaurant, est passé à l'ouverture de celui-ci. Et je vous précise que le village n'est pas loti », signale-t-il.
Dans le même temps, l'ex maire confie qu'un maquis du nom de “Sodigas” se trouve à quelques mètres d'une école alors qu'il est situé en pleine ville de Kongoussi. Ce qui n'est pas normal puisque la loi recommande une distance d'au moins 400 mètres entre un débit de boisson et une école, lui faisons-nous observer.
« Mais je ne prends pas cette situation du maquis Sodigas pour exemple. Sachez que quand viendra le moment de lotir la zone, tout sera réaménagé en fonction de ce que la loi préconise », réagit M. Sawadogo. Il dit n'avoir aucun intérêt à ruiner la vie des élèves en tant qu'enseignant de profession.
En ce sens, il déclare avoir enseigné dans une école de Barsalogho pendant six mois où son premier élève est celui qui a dirigé la mairie jusqu'à sa dissolution. « J'avais une indemnité de 95 500 francs CFA. Mais pour appuyer la famille enseignante pour qu'elle se constitue en groupe d'animation pédagogique pour améliorer le rendement je leur remettais tous les mois la somme de 50 000 francs CFA », a-t-il mentionné. M. Sawadogo ajoute également avoir contribué à la construction de trois des classes de l'école primaire de Yilou.
À l'issue des échanges Karim Sawadogo propose une visite du domaine scolaire de Yilou. Sur les lieux, c'est le représentant du Conseil villageois de développement, Paténéma Sawadogo, qui nous montre la nouvelle délimitation du domaine en présence de l'ex maire et de quatre autres.
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Les 72 heures de formation et de sensibilisation des journalistes sur les produits pétroliers ont pris fin ce jeudi 20 juillet 2022, à Ziniaré, dans la région du Plateau-central sur des notes de satisfaction.
La présente session voulue par le Comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures (CIDPH) s'inscrit dans le cadre de son programme d'activités 2022. Cette dynamique enclenchée depuis la création dudit comité en 2009 se fixait comme objectif de faire de la quinzaine de journalistes des vecteurs d'éveil de conscience au niveau de la masse sur les mécanismes qui régissent le sous-secteur des hydrocarbures. Issus des organes de presse écrite et en ligne, des télévisions et radios de Ouagadougou, ces femmes et hommes de média, pendant trois jours, ont suivi des communications présentées par des personnes ressources membres du CIDPH.
Ces communications ont porté sur les mécanismes d'approvisionnement du Burkina Faso en hydrocarbures, la structure des prix des hydrocarbures, l'inflation des prix des hydrocarbures, les subventions à la consommation des produits pétroliers. Ils ont également été outillés sur la problématique de la fraude dans le secteur des hydrocarbures. Cette communication qui a été assurée par des représentants de la direction générale de la douane et de la Coordination nationale de lutte contre la fraude, tous membres du CIDPH, a mis en exergue la recrudescence de cette pratique dans notre pays fragilisé par les attaques terroristes et la crise ukrainienne.
L'inspecteur de douane Thomas Lohoua évalue à des millions de litres de carburants saisis au cours de ces trois dernières années (2019-2021). « La plupart des saisies opérées sont des pures contrebandes. Des individus qui ont essayé de contourner les offices. Il n'y a pas que ça. Nous constatons également des diversions frauduleuses au niveau des cargaisons normalement déclarées en cours de transport entre la frontière et l'intérieur du pays soit pour Bigo, Bobo-Dioulasso ou Peni pour le gaz précisément. Même des scellés sont rompus », a-t-il indiqué, rappelant que la SONABHY seule a le monopole de l'importation et l'exportation du carburant au Burkina Faso.
Toutefois, une chose motive la vente sauvage des hydrocarbures : l'activité est lucrative. Face à la porosité de nos frontières et dans le souci de lutter contre la fraude, l'administration des douanes a mis en place des systèmes de surveillances, de contrôle et de suivi des cargaisons en transit. C'est le cas notamment du suivi électronique. Pour plus d'efficacité, elle a noué un partenariat avec le COTECNA et ce, depuis quelques années.
En signant le contrat, cette structure s'est engagée à l'aider dans le suivi des camions citernes de la frontière jusqu'à la destination des bureaux de dédouanement des villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. « A l'occasion, nous avons pu acquérir des équipements de suivi que nous appelons des balises qu'on appose sur les citernes. Cela, nous permet de les suivre à travers le centre de contrôle qui est logé au niveau de la direction générale des douanes. Toutes ces mesures ont permis plus ou moins d'amoindrir le phénomène en suivant de bout en bout les véhicules quittant la frontière pour l'intérieur », se réjouit l'inspecteur des douanes.
Mais c'est sans compter sur l'ingéniosité des contrebandiers qui arrivent toujours à tromper la vigilance des services douaniers. Sur ce sujet, M. Lohoua a signalé qu'il y a des individus qui arrivent à sectionner des câbles de ces balises pour procéder à leurs bases besognes au cours des trajets. Comme perspectives pour accentuer davantage la lutte contre la fraude, il propose, entre autres, le renforcement de la surveillance, le durcissement des sanctions contre les contrebandiers, l'amélioration de la couverture du pays en dépôt par la SONABHY (cas des régions de l'Est et du Centre-est).
Dans sa communication, Désiré Ouédraogo de la SONABHY a fait un focus sur le circuit de fixation des prix des hydrocarbures au Burkina Faso. Pour ce dernier, les coûts du brent et du dollar influencent la fixation des prix des hydrocarbures au Burkina Faso. « Ce sont ces deux facteurs qui permettent d'avoir un prix élevé. Par la suite, il y a des petits calculs qui se font pour avoir un prix d'acheminement du produit au Burkina Faso. Il faut transiter par les dépôts côtiers à l'extérieur, faire le transport et le transit par route ou par train pour amener le produit à Ouagadougou. Il y a d'autres éléments qui interviennent comme la fiscalité. Avant que le produit ne soit mis à la disponibilité du consommateur, le distributeur et le détaillant qui est le gérant de station-service ajoutent leur marge. Mais, il faut dire que tout ce circuit est contrôlé par l'État et les marges sont contrôlées et fixées », a-t-il expliqué en substance.
Les subventions de l'Etat burkinabè sur les produits pétroliers
Ainsi, l'essence super, par exemple, qui devrait coûter 1 230 francs CFA par litre est acquise à la pompe à 715 francs CFA. Le différentiel est payé sous forme de subvention à la SONABHY au profit de la population burkinabè. Au 31 mai 2022, les moins-values et les subventions de l'État dans le secteur des hydrocarbures étaient estimés à 195 milliards de francs CFA avec une projection annuelle à 466 milliards de francs CFA au 31 décembre de l'année en cours si tous les prix restent à l'état et si la tendance haussière se maintient.
La question de soutenabilité financière de ces engagements pris par l'État sur les finances publiques engendre quelques inquiétudes. Il faut donc se poser les bonnes questions afin de trouver les réponses adéquates. Le secrétaire général (SG) de la primature qui préside le CIDPH a clarifié, à l'issue de la cérémonie de clôture, que la question ce n'est pas de supprimer tout de suite et maintenant les subventions mais de se rassurer qu'elles sont soutenables et trouver le juste milieu pour que le carburant puisse être permanemment disponible pour les consommateurs. Parce que, pour lui, entre deux maux, il faut choisir le moindre mal. En revanche, le SG Abdoul Salam Gampiné se demande s'il faut lever le pied sur la subvention quitte à ce que les consommateurs mettent un peu plus la main dans la poche pour disponibiliser le carburant ou bien fermer les yeux et continuer à subventionner jusqu'à ce que l'État soit dans l'incapacité de le faire.
Une autre équation non des moindres à résoudre : comment mieux orienter les subventions de l'État vers les populations vulnérables ? Le CIDPH n'est pas insensible à cette préoccupation. « C'est une question que nous avons à l'esprit chaque fois », a confirmé M. Ouédraogo. Le défi majeur, à l'en croire, consiste à trouver des solutions à cette épineuse question parce qu'il y a des milliards et des milliards qui sont injectés en terme de subvention au profit d'une moitié de la population. « Ce n'est pas toujours évident que ce sont les plus vulnérables qui soient ciblés. L'interrogation est là. Chaque fois, on mène des réflexions et on transmet les recommandations ou suggestions au gouvernement pour décision », avant de poursuivre.
En ce qui concerne la révision des prix des hydrocarbures à la pompe, qui faut-il le rappeler a connu une hausse de 100 francs CFA le 11 mai dernier, le communicateur a réaffirmé l'engagement du CIDPH à poursuivre les efforts de communications et d'informations à l'intention des consommateurs. L'objectif étant de faire comprendre à ces derniers qu'ils doivent s'attendre à un changement à la hausse ou à la baisse des prix des hydrocarbures chaque trois mois. Revenant sur la tenue de la présente session, le SG de la primature a laissé entendre que le CIDPH qui se réunit de façon périodique pour apprécier la structure des prix des hydrocarbures au Burkina Faso, a jugé nécessaire de mettre à la disposition des consommateurs la bonne information.
« C'est pour cette raison qu'il a réuni les organes de presses et certains acteurs de l'administration sur la problématique des hydrocarbures ». Les participants n'ont pas été avares en questions au cours des échanges. Dans l'ensemble, cette formation a été bénéfique pour eux qui ont suivi avec grand intérêt les communications. Désormais, ils sont outillés pour avoir un regard moins profane dans le domaine des hydrocarbures. Comme le souligne Boukary Bonkoungou, journaliste aux éditions Sidwaya « j'ai appris beaucoup d'éléments au cours de cette formation qui me permettront désormais d'être plus pointue dans mes productions. Mais pour l'instant, je vais relayer ce que j'ai appris au grand public ». Il avoue, en outre, avoir pu identifier des pistes de reportages grâce aux thèmes qui ont été développés par les communicateurs. Après les hommes de médias, c'est au tour des influenceurs sur les réseaux sociaux de bénéficier d'une telle formation. Les travaux se dérouleront du 21 au 23 juillet 2022, toujours dans la commune urbaine de Ziniaré, située dans la région du Plateau-central. La vision du CIDPH à l'issue de ces sessions de formation, c'est de mettre en place un réseau de journalistes spécialisés dans le domaine des hydrocarbures au Burkina Faso.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Le Directeur général de l'Ecole Polytechnique de Ouagadougou (EPO) porte à la connaissance des bacheliers de la session de 2022, qu'il est ouvert sur la plateforme Campusfaso https://www.campusfaso.bf/formations/candidature, au titre de l'année académique 2022-2023, un concours de recrutement de soixante (60) élèves pour les Classes Préparatoires d'entrée dans les Grandes Ecoles (CPGE).
I. Filières de formation :
Mathématiques, Physique, Sciences de l'Ingénieur (MPSI), filière à dominante Mathématiques : trente (30) places ;
Physique, Chimie, Sciences de l'Ingénieur (PCSI), filière à dominante physique et chimie : trente (30) places.
II. Conditions de candidature
Peuvent faire acte de candidature, les bacheliers des séries C, D, E et S de la session 2022 du Burkina Faso et d'autres pays, remplissant les conditions suivantes :
être âgé de vingt-deux (22) ans au plus, au 31 décembre 2022 ;
pour les bacheliers des séries C, E et S, avoir obtenu une moyenne supérieure ou égale à 10/20 ;
pour les bacheliers de la série D, avoir obtenu une moyenne supérieure ou égale à 12/20.
III. Composition du dossier de candidature :
La composition du dossier à renseigner sur la plateforme est la suivante :
un acte de naissance ;
un certificat de nationalité ;
une copie légalisée de l'attestation de succès au baccalauréat ;
une copie légalisée du relevé de notes du baccalauréat ;
des copies légalisées de tous les bulletins de notes des classes de Seconde, Première et Terminale.
NB : Les documents ci-dessus indiqués doivent être constitués en un seul fichier PDF et télécharger sur la plateforme Campusfaso au lieu indiqué.
Aucun dossier incomplet ne sera accepté.
IV. Frais d'examen du dossier et de participation au concours d'entrée
Les frais de gestion du dossier et de participation au concours s'élèvent à 15 500 F CFA payable sur la plateforme Campusfaso par Coris Money, Moov Money, Orange Money.
NB : Les frais de dossier ne sont pas remboursables.
V. Lieu et date de dépôt des dossiers
La réception des dossiers se fera en ligne sur la plateforme Campusfaso sur le lien https://www.campusfaso.bf/formations/candidature du lundi 08 au jeudi 18 août 2022.
VI. Déroulement du concours et rentrée académique :
Phase de présélection sur dossiers : du vendredi 19 au jeudi 25 août 2022 avec proclamation des résultats de la présélection le jeudi 25 août 2022.
Phase écrite du concours : du jeudi 1er au vendredi 02 septembre 2022 sur le site des CPGE de l'Ecole Polytechnique de Ouagadougou, sis à Ouaga 2000.
Les matières concernées :
Mathématiques : durée 4h / coefficient 07
Physique – chimie : durée 4h / coefficient 06
Français : durée 4h / coefficient 03
Proclamation des résultats définitifs : vendredi 09 septembre 2022.
Rentrée académique 2022-2023 : mardi 20 septembre 2022 à 07h00.
Pour tous renseignements complémentaires, contacter les numéros suivants
+226 76 56 23 80 ; +226 52 52 56 77 ; +226 70 24 38 96 ; +226 70 56 51 70
Le Directeur général
Dr Issa TAPSOBA
Chevalier de l'Ordre des Palmes académiques
Le Directeur général de l'École Polytechnique de Ouagadougou (EPO) porte à la connaissance du public, qu'il est ouvert sur la plateforme Campusfaso https://www.campusfaso.bf/formations/candidature, au titre de l'année académique 2022-2023, un concours de recrutement de quarante (40) élèves-ingénieurs boursiers pour complément d'effectif, au profit de deux (02) instituts de formation et de recherche de l'EPO.
A. Instituts et filières de formation
Institut du Génie des Systèmes Industriels et Textiles (IGSIT) :
Génie industriel : Huit (08) places ;
Génie des textiles : Sept (07) places ;
Génie mécanique : Sept (07) places.
Institut du Génie Informatique et Télécommunications (IGIT) :
Génie informatique : Huit (08) places ;
Génie des télécommunications : Dix (10) places.
B. Conditions de candidature
Peut faire acte de candidature toute personne âgée de vingt-six (26) ans au plus à la date du 31 décembre 2022 et remplissant les conditions suivantes :
B.1. Pour l'Institut du Génie des Systèmes Industriels et Textiles (IGSIT)
Avoir terminé la deuxième année d'une filière scientifique des Classes Préparatoires d'entrée dans les Grandes Écoles (CPGE) ;
Ou être titulaire d'un BTS, d'un DTS ou d'un DUT dans l'une des filières suivantes :
Électricité industrielle ;
Maintenance industrielle ;
Génie mécanique et/ou productique ;
Technologies textiles.
Ou être titulaire d'une licence dans l'une des filières suivantes :
Sciences exactes (Chimie, Mathématiques, Physique) ;
Génie électrique ;
Génie industriel, option maintenance industrielle ;
Génie mécanique et/ou productique ;
Technologies textiles.
B.2. Pour l'Institut du Génie Informatique et Télécommunications (IGIT)
Avoir terminé la deuxième année d'une filière scientifique des Classes Préparatoires d'entrée dans les Grandes Écoles (CPGE) ;
Ou être titulaire d'un BTS, d'un DTS ou d'un DUT dans l'une des filières suivantes :
Électronique et/ou Informatique industrielle ;
Réseaux informatiques et/ou Télécommunications ;
Système d'information et/ou réseaux ;
Génie électrique.
Ou être titulaire d'une licence dans l'une des filières suivantes :
Sciences exactes et appliquées (Mathématiques, Physique, Informatique) ;
Génie électrique ;
Réseaux informatiques et/ou Télécommunications ;
Électronique et/ou informatique industrielle ;
Système d'information et/ou réseaux.
C. Composition du dossier de candidature
La composition du dossier à renseigner sur la plateforme est la suivante :
1. une copie légalisée de l'extrait d'acte de naissance ou de jugement supplétif tenant lieu ;
2. une copie légalisée du diplôme ou de l'attestation requis ;
3. les copies légalisées de l'intégralité des relevés de notes du cursus.
NB :
1. l'ensemble des documents mentionnés ci-dessus doivent être compilés en un seul fichier PDF et téléchargé sur la plateforme Campusfaso au lieu indiqué.
2. Chaque candidat peut choisir plusieurs filières (à classer par ordre de préférence) dans un institut donné.
3. Il n'est pas possible de choisir des filières d'instituts différents.
D. Frais d'examen du dossier et de participation au concours d'entrée
Les frais de gestion du dossier et de participation au concours s'élèvent à 15 500 FCFA payable sur la plateforme Campusfaso par Coris Money, Moov Money, Orange Money.
Ces frais ne sont pas remboursables.
E. Lieu et date de dépôt des dossiers
La réception des dossiers se fera en ligne sur la plateforme Campusfaso sur le lien https://www.campusfaso.bf/formations/candidature du 01 au 19 août 2022.
Aucun dossier incomplet ne sera accepté.
F. Déroulement du concours
Phase de présélection sur dossiers : du 22 au 25 août 2022 avec proclamation des résultats le jeudi 25 août 2022.
Phase écrite du concours : du 05 au 07 septembre 2022 sur le site des CPGE de l'École Polytechnique de Ouagadougou, sis à Ouaga 2000.
Matières communes :
o Anglais : durée 02 heures
o Mathématiques : durée 04 heures
o Physique : durée 04h
Matières spécifiques à l'IGSIT
o Chimie (uniquement pour le génie des textiles) : durée 03 heures
Matières spécifiques à l'IGIT
o Informatique : durée 03 heures
Proclamation des résultats définitifs : vendredi 16 septembre 2022
La rentrée académique 2022-2023 est fixée au lundi 26 septembre 2022 à 07h00.
Pour toutes informations complémentaires, contacter le +226 64 79 09 11 ou le +226 71 83 67 18 ou le +226 70 24 38 96 ou le +226 70 56 51 70.
Le Directeur général
Dr Issa TAPSOBA
Chevalier de l'Ordre des Palmes académiques