Le Burkinabè Hugues Fabrice Zango a décroché la médaille d'argent aux championnats du monde aux États Unis en réalisant un saut de 17,55m.
Il est devancé par le Portugais Pichardo qui repart avec la médaille d'or grâce à un saut de 17,95m.
Avec cette médaille d'argent, le Burkinabè gagne un peu plus en confiance à deux ans des JO de Paris 2024 où il espère décrocher la médaille d'or.
Notons que le premier semestre de l'année de 2022 n'a pas été de tout repos pour le champion burkinabè. En raison d'une blessure survenue lors de ses entraînement, Hugues Fabrice Zango avait renoncé aux 18es championnats d'athlétisme en salle qui se sont déroulés du 18 au 20 mars 2022 à Belgrade.
Revenu de sa blessure, il participe au Meeting d'Andujar en Espagne où il termine 2e. Le triple sauteur a de la force dans les jambes et réaffirme son hégémonie le 11 juin 2022, lors des 22es championnats d'Afrique d'athlétisme à l'île Maurice. Il conserve sa médaille d'or avec un saut à 17,34 mètres.
Une semaine après ce sacre, le champion burkinabè se lance dans les sautoirs. Mais à la Wanda Diamond League de Paris le 18 juin, il termine 4e.
« Rassurez-vous, cela n'entame en rien ma motivation et mes objectifs. Chaque compétition est une occasion unique de défis personnels au-delà de la ferveur qui l'accompagne. J'ai pu relever ce défi. C'est un pari tenu ! », avait-il écrit sur sa page Facebook après avoir manqué de peu le podium.
La suite, on la connaît. Une médaille d'argent à ces championnats du monde, après Doha en 2019 où il avait croqué le bronze.
Au-delà de ses victoires, Hugues Fabrice Zango est la preuve que même quand c'est dur, seuls les durs avancent.
LeFaso.net
L'École nationale de police (ENP) a organisé la cérémonie de sortie de la 51e promotion, ce vendredi 22 juillet 2022 à Ouagadougou, en présence du Premier ministre, Albert Ouédraogo. Ils sont 878 élèves policiers à valider leur parcours et désormais prêts à servir leur pays.
Après 18 mois de formation, 878 élèves policiers, sur 879 inscrits au départ, sont déclarés admis. Il s'agit de 700 élèves sous-officiers de la police nationale et 178 élèves des polices municipales, constitués de 108 agents, 64 assistants, cinq contrôleurs et un inspecteur.
Parmi les élèves sous-officiers de la police nationale, c'est Talouda Sawadogo qui est major avec une moyenne de 16,55 sur 20. Il est par ailleurs le délégué de cette 51e promotion. Pour la police municipale, Michel Nonguierma, seul élève (concours professionnel) de sa classe totalise une moyenne de 16,38 sur 20.
Cette 51e promotion de l'École nationale de police (ENP) sort dans un contexte où le Burkina Faso fait face à plusieurs défis et le besoin en effectifs actifs sur le terrain est devenu une nécessité absolue, a indiqué le directeur général de l'ENP, le commissaire Oumarou Songné. « Vous avez fait preuve de discipline et de dévouement dans l'apprentissage de votre noble métier. C'est maintenant que commence votre formation après celle initiale », a-t-il lancé aux élèves.
En plus de la discipline et du dévouement, le ministre en charge de la sécurité, le colonel-major Omer Bationo, a ajouté l'intégrité morale. A en croire le ministre, la restauration de l'intégrité territoriale ne saurait s'opérer sans l'intégrité morale des hommes et femmes qui en ont la charge. « C'est pourquoi les acquis de la formation doivent renforcer l'intégrité, la probité et l'impartialité des agents en contact avec la population, en vue de combattre tout sentiment d'injustice, ferment de l'extrémisme violent dans notre pays. Telle est la partition que doit jouer la formation initiale policière », a-t-il invité.
Restaurer l'intégrité territoriale
Dans l'actuel Burkina Faso où le pouvoir en place veut restaurer l'intégrité du territoire, la partition de la police ne doit pas être en reste. Le thème de cette sortie de promotion est : « Contribution de l'école de police nationale à la lutte contre le terrorisme et la restauration de l'intégrité territoriale ». Pour restaurer cette intégrité, le Premier ministre Albert Ouédraogo a baptisé cette promotion : « Renouveau sécuritaire ».
Au nom de ses camarades, le délégué de la promotion, Talouda Sawadogo, s'est engagé à contribuer efficacement à relever le défi sécuritaire avec honneur et fierté dans le professionnalisme. « En tant qu'agents de sécurité, nous nous devons d'être plus déterminés, afin de pouvoir garantir la sécurité des personnes et de leurs biens », a-t-il affirmé.
Comme à l'accoutumée, chaque promotion choisit une personnalité à laquelle elle s'identifie. Cette promotion a choisi le président de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mahamadi Savadogo comme parrain.
Le parrain a rappelé à ses filleuls l'obligation de servir et le devoir de loyauté vis-à-vis du Burkina Faso, la patrie léguée par leurs aînés. « Ne trahissez pas leurs mémoires et travaillez à relever les défis sécuritaires afin de préserver cet héritage très cher pour l'épanouissement des Burkinabè », a exhorté M. Savadogo.
Après le cérémonial, le Premier ministre Albert Ouédraogo et les officiels ont planté un arbre dans la cour de l'école pour marquer cette sortie de promotion.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Le ministère de l'Economie, des finances et de la prospective tient ce 22 juillet, la 2e session de son Conseil d'administration du secteur ministériel (CASEM), au titre de l'année 2022. Ce deuxième CASEM va servir de cadre pour examiner et adopter le bilan au 30 juin 2022 de la mise en œuvre du plan de travail annuel ainsi que du programme de travail ajusté. Pour les six premiers mois de l'année écoulée, c'est un satisfécit général qui se dégage de la mise en œuvre des activités. En effet, au 30 juin 2022, c'est un peu plus de 1 111 milliards de FCFA qui ont pu être mobilisés par le ministère, soit un taux de recouvrement de 110,89%.
Examiner le bilan de la mise en œuvre du programme d'activités 2022 au cours du premier semestre et identifier les défis à relever afin d'atteindre les objectifs visés pour le reste de l'année, c'est à cela que va servir cette deuxième session du CASEM du MEFP. Et en ce qui concerne la mise en œuvre des activités durant le premier semestre de l'année, c'est un bilan jugé satisfaisant qui est dressé, malgré le contexte difficile marqué par la crise sécuritaire. Selon le ministre de l'économie, des finances et de la prospective, Seglaro Abel Somé, au 30 juin 2022, ce sont 1 111,06 milliards de francs CFA sur une prévision de 1001,26 milliards de francs CFA qui ont pu être mobilisés, soit un taux de recouvrement de 110,89%. « Ce niveau de mobilisation est en hausse de 169,89 milliards de francs CFA (+18,05%) par rapport à la même période en 2021 où il était de 941,17 milliards de francs CFA », a-t-il noté.
A cela s'ajoute le financement de 57 promoteurs à hauteur de 1 371 886 163 F CFA dans le cadre de la mise en œuvre des programmes Burkina startup, AGRINOVA et JAAL, la formation en éducation financière de 3 620 bénéficiaires à la base dont 51,84% femmes ainsi que de 3 121 élèves et étudiants, l'octroi de cash transfert à 2 900 femmes vulnérables dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-nord et du Centre. On note également la formation de 200 promoteurs aux métiers et en entrepreneuriat dont 69% de femmes dans les régions du Centre-sud, du Nord et de l'Est, la réalisation de 153 infrastructures (boutiques de rue, magasins de stockage, sites maraîchers, aires d'abattage) dans les régions des Cascades, des Hauts-Bassins, du Centre-sud, du Nord et du Plateau-central dans le cadre de la mise en œuvre du PADEL ainsi que la répression de 180 cas de fraudes et d'usage de faux.
Tout en félicitant les différents acteurs pour les résultats engrangés, Seglaro Abel Somé les a invités à redoubler d'efforts, en vue de consolider ces acquis et relever les défis persistants. Pour le deuxième semestre de l'année, le ministre a appelé ses collaborateurs à une continuité des efforts dans la mobilisation optimale des ressources pour le financement des projets de développement, la rationalisation de l'achat et de l'utilisation des moyens roulants de l'État, l'asséchement des sources d'approvisionnement des groupes armés terroristes en ressources de tout genre, la rationalisation des dépenses et la transparence dans la reddition des comptes ainsi que la réalisation de l'interconnexion des bases de données de toutes les régies de recettes.
Au cours de ce deuxième CASEM, les participants vont aussi réfléchir sur le rôle du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective dans la mise en œuvre du plan d'action de la transition (PAT). « Le MEFP au regard du caractère transversal de sa mission, devra cerner son rôle et prendre toute sa place, afin d'optimiser sa performance dans la réalisation des actions du PAT qui lui incombent en premier lieu, et dans sa réponse aux attentes des autres acteurs, en deuxième lieu. C'est pourquoi, la communication y relative est d'une importance capitale et permettra sans nul doute, de nous approprier les orientations phares du PAT, le dispositif de suivi et d'évaluation et le rôle du MEFP dans la mise en œuvre », a fait remarquer le ministre de l'économie Seglaro Abel Somé.
Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net
L'Association le « Gouvernement jeunesse Burkina » (GJB) a organisé une conférence publique sur le Japon, le samedi 23 juillet 2022, à l'Université Joseph-Ki-Zerbo. « Miracle économique du Japon. Comment s'en inspirer ? », C'est le thème choisi par ce groupe de jeunes qui a ainsi voulu offrir une tribune d'échanges et de partage d'expériences.
Le Japon est ce pays qui a su faire preuve de résilience dans son histoire face à l'adversité. Toute chose qui lui a permis de réaliser une croissance économique « spectaculaire » qui a fait de lui la troisième puissance économique du monde. Ces éléments, de l'avis du président de l'association le GJB, Adama Guembré, devrait inspirer le Burkina Faso qui vit une adversité sans précédent dans son histoire. Le choix du Japon l'a aussi été grâce à l'accessibilité de l'ambassade du Japon au Burkina Faso. Les premiers responsables de l'ambassade, des dires de M. Guembré, ont montré un intérêt particulier pour cette activité. Le thème, loin de faire de la morale, entend inviter à la réflexion, tirer dans l'expérience de l'autre, le noyau de pureté qui, selon les organisateurs, devrait inspirer le « pays des hommes intègres ».
La conférence sera co-animée par l'ambassade du Japon au Burkina, Kato Massaki. Par cette action, a laissé entendre le président de le GJB, le diplomate japonais montre un exemple « parfait » d'un des rôles des représentations diplomatiques qui est de contribuer au développement du pays dans lequel elles sont installées.
Le diplomate japonais à féliciter cette initiative du groupe GJB qui est parrainée par l'ambassade du « pays du soleil levant » à travers l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Le miracle japonais dont ils veulent parler, a déclaré M. Masaaki, n'est pas le fruit du hasard. Cela est dû à beaucoup d'efforts de la population. « Comme vous le savez, le Japon était loin derrière tous les pays occidentaux en matière de développement, il y a 150 ans environ. Il a été détruit complètement après la seconde guerre mondiale, il y a plus de 75 ans. Mais grâce à l'engagement de tous ses fils et filles, il est parvenu à réaliser un miracle du point de vue de son développement économique, démocratique en s'inspirant de la connaissance des pays occidentaux. Et en utilisant au maximum sa ressource humaine et surtout en préservant sa culture et sa tradition », a-t-il détaillé.
Partageant la conviction de l'historien burkinabè, Pr Joseph Ki-Zerbo, il a soutenu que l'histoire est un moyen d'affirmation de soi et de son identité. « Le Burkina Faso est un pays très riche de par sa tradition avec une longue histoire. Malheureusement, il est confronté à beaucoup d'insécurité et à une crise humanitaire sans précédent. Mais l'histoire est un dialogue entre le présent et le passé. De ce point de vue, je pense qu'il est important pour nous de partager l'histoire des uns et des autres pour apprendre de leur expérience dans le passé pour trouver des solutions afin de surmonter les défis », a-t-il terminé.
En rappel, le « Gouvernement jeunesse Burkina » est un programme de l'Association des volontaires pour le développement durable (AVDD). Elle a été créée en 2016 avec pour objectif de former la jeunesse sur le leadership responsable, la gestion étatique et la bonne gouvernance.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
L'ONG Nodde Notto (A2N) a procédé, le 20 juillet 2022 à Dori, au lancement du projet « Djamnaati ». Ce nouveau projet, financé par l'Agence française de développement, a pour but la préservation de la coexistence pacifique entre les populations locales et les déplacés internes. La cérémonie de lancement a connu la présence des autorités de la région du Sahel et des bénéficiaires.
Ce projet, selon ses acteurs, est une continuité d'un premier projet qui a pris fin en 2021. A les en croire, l'ancien projet a permis la réhabilitation de deux Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) et de cinq écoles primaires ainsi que la construction d'une nouvelle école dans le village de Bafelé. Cet ancien projet a également appuyé le service domanial et des affaires foncières de la commune de Dori par la mise en place de plusieurs structures de gestion foncière et la formation de leurs membres.
Le projet Djamnaati, qui vient s'aligner sur les acquis du premier, est un vecteur de dynamisation de la cohésion sociale et de la coexistence pacifique. Selon Hassane Bocoum, le représentant du secrétaire exécutif du projet, Djamnaati est innovateur dans sa mise en œuvre. Pour lui, le projet prend en compte les personnes déplacées internes installées dans les différents secteurs de la commune de Dori, à travers des appuis à la promotion des activités économiques. L'autre originalité, selon toujours Hassane Bocoum, c'est l'aspect participatif des activités.
A l'en croire, le projet Djamnaati prévoit la création d'espaces interactifs et collaboratifs entre les populations et les responsables des services locaux de la santé, de l'éducation, de l'agriculture, des ressources animales, de l'action sociale et des droits humains, pour la promotion de la qualité dans les prestations des services.
Quant au gouverneur de la région du Sahel, Rodolphe Fabien Sorgho, il a indiqué que la région abrite un grand nombre de déplacés internes. Il soutient que le projet Djamnaati est le bienvenu. Pour lui, l'objectif du projet entre en droite ligne avec ce que la population recherche dans la région du Sahel, notamment la cohésion sociale. Avec la situation sécuritaire qui prévaut dans la région, il y a beaucoup de déplacés qui viennent cohabiter avec la population hôte. Il y a vraiment lieu qu'il y ait une synergie d'actions pour permettre à ceux-ci de s'intégrer dans la communauté. Si leur intégration a été mal gérée, cela va encore amener d'autres problèmes qui viendront s'ajouter à ceux déjà existant comme le problème du terrorisme, a indiqué le gouverneur de la région du Sahel.
Daoula Bagnon
Correspondant/Dori
Le Haut-conseil du dialogue social (HCDS) a entamé, depuis le 19 juillet 2022 à Tenkodogo, des rencontres de formation, d'information, de consultation et de sensibilisation sur le dialogue social au profit des autorités administratives régionales et des responsables des structures régionales du Centre-Est.
Au cours d'une première rencontre, le Haut-conseil du dialogue social (HCDS) a levé un coin de voile sur ses compétences. Selon son président, Jean-Marc Palm, son institution est circonscrite au monde du travail et permet de discuter avec des représentants des structures. De ce point de vue, elle ne connaît que « les conflits collectifs », c'est-à-dire un différend qui oppose un employeur à un groupe de travailleurs. Le HCDS a aussi compétence pour émettre des avis sur toutes les politiques publiques qui impactent le monde du travail, a ajouté le premier responsable du Haut-conseil du dialogue social.
Durant sa mission de cinq jours dans la ville de Tenkodogo, du 19 au 23 juillet, le HCDS va renforcer les capacités des acteurs du monde travail sur le dialogue social, les techniques de négociation et de gestion des crises, les droits et devoirs des acteurs syndicaux et le budget.
Créé en 2017, le Haut-conseil du dialogue social est un organe national tripartite de dialogue social composé de 30 membres titulaires dont dix représentants des organisations syndicales des travailleurs, dix des organisations professionnelles des employeurs et dix du gouvernement. Il est saisi par une des structures qui le composent ou s'autosaisit.
Ben Benito BONKOUNGOU
Lefaso.net
49 soldats ivoiriens avaient été arrêtés le 10 juillet 2022 par l'armée malienne à l'aéroport international président Modibo Keita. 48 h après l'incident, le 12 juillet, le ministère des affaires étrangères et de la coopération malienne, dans une note verbale, demandait des comptes à la Mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Dans un communiqué administratif en date du 22 juillet 2022, la MINUSMA apporte des précisions.
En effet, la MINUSMA note dans un premier temps que les éléments ivoiriens ont été déployés à Senou (Bamako) et non à Tombouctou pour " assurer la sécurité à la base de NSE allemands".
Elle précise par la suite qu'elle n'a pas connaissance d'un contrat entre l'Allemagne et des tiers pour la protection de la base des NSE. Elle rappelle enfin que la politique des nations unies autorise les pays contributeurs des troupes à déployer des éléments nationaux de soutien pour fournir des services à leurs contingents à titre national.
"La MINUSMA n'a pas été informée de la présence et du nombre de NSE de la Côte d'Ivoire" indique la note. Cependant, la MINUSMA estime que le détachement ivoirien s'élève à 50 hommes et femmes et informe qu'un recensement des NSE serait en cours afin d'obtenir leur nombre exact.
Lefaso.net
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Les résidents de Silmiyiri, quartier situé au secteur 38 de l'arrondissement de Ouagadougou, ont décidé de réaménager leurs voiries. Le lancement des travaux a eu lieu dans la matinée du samedi 23 juillet 2022.
Rendre leur quartier accessible à tous est l'objectif que se sont fixé les habitants du quartier Silmiyiri, à travers le réaménagement des voiries. L'aménagement des routes permettra de circuler tranquillement en temps pluvieux sans avoir peur de s'embourber. Et les lampadaires, au nombre de 100, permettront aux résidents du quartier de se protéger du grand banditisme. Ils seront implantés dans les endroits obscurs du quartier. L'objectif, à long terme, est d'éclairer tout le quartier.
« Nous sommes là ce matin pour soutenir nos braves époux dans la réfection des routes, du côté ouest du cimetière de Kamboinsin jusqu'au côté nord. Ces réaménagements étaient très nécessaires parce qu'ils résolvent les problèmes de circulation et de banditisme. Nos enfants se font agresser. Nous avons même failli perdre une de nos filles dans une agression », a laissé entendre Pascaline Nikièma, une riveraine.
Même si des travaux restent toujours à faire, les riverains sont satisfaits du chemin parcouru. « Du côté nord du cimetière, depuis le goudron jusqu'au terrain de Zico, cette voie a été totalement réfectionnée. Il y a également des six-mètres à l'intérieur qui ont été réfectionnés. La voie parallèle, toujours du côté nord, a aussi a été réaménagée. Les plus gros travaux sont sur cette voie que nous avons décidé de réfectionner cette fois-ci », a expliqué un résident de Silmiyiri, par ailleurs responsable de l'Association des voisins solidaires, Maris Kiema.
Le coût total des travaux de routes s'élève à cinq millions de francs CFA. Pour ce qui concerne les lampes solaires, le coût global est d'environ 4,5 millions. Un fonds a été également prévu pour permettre l'entretien régulier des lampes.
Ces habitants espèrent également, à travers le geste de ce matin, sensibiliser les habitants des autres quartiers pour qu'ils leur emboîtent le pas, car selon eux, on ne devrait pas tout attendre de la mairie.
Hanifa Koussoubé
Lefaso.net
L'ONG World Vision a procédé à la clôture de l'atelier national multi-acteurs sur l'analyse des systèmes de résilience au Burkina. Du 19 au 20 juillet 2022, les participants ont mutualisé leurs efforts pour renforcer la résilience des couches vulnérables de la société.
Au cours de l'atelier, les concepts liés à la résilience (risques, chocs, stress, vulnérabilités et capacités) ont été rappelés. Ensuite, la vision commune des risques actuels et futurs, et leur impact ont été développés. Enfin, une feuille de route pour renforcer la résilience des communautés vulnérables face aux chocs et stress a été élaborée.
Les thématiques abordées durant ces deux jours de rencontre ont été en rapport avec le réchauffement climatique, les crises socio-politiques, l'insécurité, la crise alimentaire et nutritionnelle, la santé humaine et animale, les déplacements des populations, les ennemis des cultures dans l'agriculture, etc. Les participants ont été divisés en groupes et ont mené treize exercices. Les travaux ont eu pour objectif de recueillir leurs perceptions sur les thématiques et leurs suggestions pour mieux anticiper les crises et y faire face. Ils ont également recensé des organisations non-gouvernementales, des projets, des organisations de la société civile, des intervenants publics et des acteurs capables de contribuer à la résilience des populations.
« En dépit des programmes en matière de développement et d'humanitaire, la situation des enfants, de leurs familles et des communautés ne s'améliore pas. Nous avons pensé qu'au regard de l'aggravation de la situation, il était nécessaire d'initier une réflexion participative associant les autres institutions qui interviennent dans le domaine de la résilience, pour briser le cycle des crises humanitaires, nutritionnelles », a justifié le représentant pays de World Vision au Burkina Faso, Antoine Sanon. Il a précisé que les activités de l'ONG humanitaire se déroulent au Mali, au Tchad et au Niger. Le représentant pays a aussi affirmé que la feuille de route va permettre de procéder à des financements plus efficaces sur les thématiques citées en amont.
Nébila Banon a représenté la Commission nationale pour les réfugiés au Burkina Faso (CONAREF). Il a confié que cette rencontre était nécessaire, surtout qu'elle a réuni de nombreux acteurs. Il espère que les réflexions vont contribuer à changer positivement la vie des populations. Au sortir de cet atelier, il a promis de s'inspirer des résultats des travaux, afin de renforcer les interventions au profit des personnes réfugiées et demandeuses d'asile.
World Vision est une ONG chrétienne qui œuvre dans l'accès à l'eau, l'hygiène et l'assainissement, la protection de l'enfance, la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance, la résilience et le plaidoyer. Depuis plus de 40 ans, l'ONG noue des partenariats avec des pays d'Afrique de l'Ouest.
SB
Lefaso.net
En appui aux efforts engagés par le gouvernement dans la transformation digitale et l'innovation, Moov Africa Burkina a lancé, ce 23 juillet 2022, la première édition de la « Start-up challenge ». Il s'agit d'une initiative du Groupe Maroc Télécom. Le lauréat de la finale nationale participera à la grande finale au Maroc, avec les lauréats des autres filiales du Groupe.
Avoir des projets de création de start-up, c'est bien ; mais les voir se concrétiser, c'est encore mieux. C'est pourquoi, Moov Africa Burkina, dans le cadre de son engagement citoyen, a lancé la première édition de sa Start-up challenge au profit des jeunes entrepreneurs et porteurs de projets au Burkina. C'était le samedi 23 juillet 2022, dans la salle PSUD de l'université Joseph-Ki-Zerbo. Le directeur général de Moov Africa Burkina empêché, c'est le directeur de réseau Moov, Abdoulaye Bassolé, qui a présidé la cérémonie.
« Moov Africa, dans son engagement social, a compris que la jeunesse a un fort besoin d'innovations. Beaucoup s'exercent dans l'innovation. Moov Africa, en tant qu'acteur de la technologie de l'économie numérique au Burkina Faso, a pensé à lancer Start-up challenge pour favoriser l'innovation, révéler le talent des jeunes start-ups en activité et aider ces dernières à travers des subventions pour porter leurs projets à maturité », a argumenté M. Bassolé. Cette initiative du Groupe Maroc Télécom concerne les domaines de l'IOT, la heath-tech, l'ed-tech, l'agri-tech, la fin-tech et la smart city. Pour cette première édition, Moov Africa Burkina s'est attaché les services de Digitales, une agence ayant une expertise avérée dans l'organisation de challenges dans les technologies de l'information et de la communication, qui a travaillé à mettre en place un jury.
Le concours a suscité un intérêt puisque le jury a réceptionné plus de 150 candidatures. Après un examen minutieux, 83 projets ont été présélectionnés. Dix start-ups seront sélectionnées à l'issue du Barcamp qui a eu lieu ce samedi. Le directeur de réseau Moov Africa Burkina a fait savoir que ces dix candidats bénéficieront d'un accompagnement et d'un programme de mentoring durant quatre semaines pour améliorer leurs projets. A l'issue de cette phase, poursuit-il, il y aura la phase finale qui permettra de sélectionner les trois premières start-ups. En guise de récompense, les trois finalistes repartiront respectivement avec une subvention de cinq millions, trois millions et deux millions de francs CFA, soit un montant total de dix millions.
La cerise sur le gâteau sera la participation de la start-up lauréate de la finale nationale à la grande finale prévue pour se dérouler au Maroc. Cette finale mettra en compétition les lauréats de Maroc Télécom et de ses dix filiales. A cette occasion, trois gagnants seront désignés et récompensés par des lots financiers. Ils bénéficieront également « de voyages dans des endroits paradisiaques », ajoute M. Bassolé.
Bourahima Ouédraogo, informaticien de profession, compte parmi les 83 présélectionnés. Son projet est intitulé EDUC-PRO. « C'est une application qui intervient dans le domaine éducatif et qui répond à trois objectifs spécifiques : faciliter le suivi scolaire au Burkina Faso et en Afrique en général ; digitaliser l'éducation et la rendre accessible à tous ; aider à rehausser le taux de rendement scolaire », a-t-il expliqué. S'exprimant sur sa participation à ce concours, M. Ouédraogo dit vouloir profiter du coaching des experts pour raffiner davantage son projet dans l'espoir de bénéficier de subventions. « Je sais que je suis capable de relever ce défi », a-t-il répondu lorsqu'on lui demanda s'il pense pouvoir arriver en phase finale.
Moov Africa, au-delà de son cœur de métier qui est de fournir un réseau de communication fiable, n'oublie pas d'accompagner les femmes dans leurs activités, selon les responsables. Et à ce titre, l'entreprise certifiée ISO 9002 version 2015 s'investit dans la promotion et l'autonomisation de la femme à travers l'initiative « trophée Bara Mousso » qui permet de primer les associations de femmes. Elle est également active dans le domaine de l'éducation. En termes de réalisation, à la faveur du 11-Décembre, Moov Africa Burkina érige une école dans la localité qui abrite les festivités et, ce, depuis quelques années. Elle accompagne aussi des initiatives sportives et culturelles, ainsi que les structures en charge de la santé.
Aïssata Laure G Sidibé
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La Fondation Sompagnimdi pour le développement (FSD) a organisé « la journée de solidarité », ce samedi 23 juillet 2022 à Mesga, un village de la commune de Samba (région du Nord). Elle a offert 20 tonnes de vivres et des objets divers aux populations de la province du Passoré.
C'est désormais une habitude. La Fondation Sompagnimdi pour le développement (FSD) a encore fait parlé son cœur à travers son action dénommée « Journée de solidarité ». C'est une journée qui a consisté à distribuer des vivres. Dix tonnes de maïs et dix tonnes de riz ont été remises à des populations vulnérables de la province du Passoré.
Les personnes nécessiteuses des villages de Mesga, Batono, Toéssin, Itia et Minissia vont se partager les dix tonnes (cinq de maïs et cinq de riz). Et les dix autres tonnes reviendront aux Personnes déplacées internes (PDI) de la ville de Yako, a indiqué le président de la Fondation Sompagnimdi, Joseph Kafando.
Ce geste intervient essentiellement durant les périodes de soudure. « L'année dernière, il n'a pas beaucoup plu. Cette année, nous avons demandé du soutien à des amis, des bonnes volontés. Beaucoup de structures ont contribué et cela nous a permis de venir témoigner notre solidarité envers cette population », a ajouté Joseph Kafando.
Un témoignage de solidarité qui est bien accueillie par le gouvernement par la voix du directeur provincial de l'Action humanitaire et de la Solidarité nationale, Gaston Nassouri. Pour lui, cette cérémonie est très importante. « Il ne s'agit pas d'être riche avant de partager ; c'est une question de cœur. On peut être riche et ne pas partager », a déclaré le directeur provincial, qui a ensuite invité les autres fils et filles du pays à imiter la Fondation Sompagnimdi.
De la consultation médicale…
Dans une province qui accueille plus de 5 000 PDI, les bénéficiaires ont exprimé leur gratitude. Au nom du vilage de Batono, le Naaba Boulga a laissé entendre qu'en des moments difficiles comme ceux que traverse le Burkina Faso, ce genre d'acte de solidarité est à saluer. Tout en prononçant des mots de bénédictions à l'endroit du donateur, le chef coutumier a invité les Burkinabè qui ont pris les armes contre les frères à « mettre de l'eau dans leur vin » et à prioriser la paix.
Au cours de cette journée de solidarité, les femmes des différents villages ont bénéficié gratuitement du dépistage du cancer du col de l'utérus et de conseils. Une autre équipe de médecins volontaires a offert des consultations pour le diabète, la tension, l'hépatite virale et d'autres maladies.
Les meilleurs élèves de l'école privée de Mesga ont été récompensés conformément à la promesse faite par Sompagnimdi Joseph Kafando au début de l'année scolaire 2021-2022. Il est par ailleurs le fondateur de ce temple du savoir.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Pour marquer son 10e anniversaire, l'Association des amis du sport (Ouaga 2AS) a organisé, ce samedi 23 juillet 2022, un cross populaire. Les élèves de l'Ecole nationale de police ainsi que des représentants de la Société nationale d'électricité du Burkina se sont joints aux membres de l'association, pour cette activité sportive.
« Le sport pour tous, facteur de bonne santé et de cohésion sociale ». Tel est le thème retenu par Ouaga 2AS pour célébrer son 10e anniversaire, à travers 72 heures d'activités.
Pour cette première journée, l'association a débuté par un cross populaire à 6h15. Le point de départ était l'Institut des sciences du sport et du développement humain (ISSDH). Motivés par l'animation des élèves-policiers, les sportifs ont arpenté les rues de Ouagadougou dans la bonne humeur.
Les plus tenaces ont pu couvrir la distance de 5 km, sans trop de difficultés. D'autres traînaient le pas et se sont fait épauler pour réussir ce pari. Quant à ceux qui, malgré la profonde volonté et l'envie de fournir plus d'efforts, avaient du mal à suivre le rythme du peloton, la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) se chargeait de les aider à boucler le tour.
Une fois de retour au point de départ à 7h10, « pas de temps à perdre », s'écrie l'un des organisateurs. Très vite, les coureurs se positionnent pour une séance de fitness, histoire d'étirer davantage les muscles. Cette activité va durer quinze minutes, avant la pause-café. Ce moment fut une belle occasion de retrouvailles et de discussions pour prendre chacun des nouvelles de l'autre.
Le parrain de la cérémonie, Boukary Sawadogo, confie à ce sujet : « J'ai retrouvé des jeunes que j'ai coachés et qui sont devenus policiers, ainsi que des amis que je n'avais plus revus depuis dix ans. »
Avant de clore l'activité, l'association a planté des arbres aux alentours de l'ISSDH.
Pour Innocent Zango, président de Ouaga 2AS, « l'objectif est de promouvoir la cohésion sociale en maintenant la forme. Nous faisons le sport ensemble depuis dix ans et ce cross nous a permis de raffermir nos liens sociaux et nous témoigner mutuellement notre fraternité. »
Erwan Compaoré
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(Ouagadougou, 24 juillet 2022). Le Président de la République de Guinée Bissau, Umaro Sissoco EMBALO, Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), est arrivé ce dimanche en fin de matinée à Ouagadougou. Il a été accueilli à l'Aéroport international de Ouagadougou par le Chef de l'État, le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA.
A la tête d'une délégation de l'organisation communautaire composée du Médiateur de l'organisation ouest-africaine pour le Burkina Faso, Mahamadou ISSOUFOU et du Président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu TOURAY, le nouveau Président en exercice de la CEDEAO va s'entretenir en tête-à-tête avec le Président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA suivi d'une séance de travail avec les autorités de la Transition.
Au cours de son séjour, la délégation de la CEDEAO aura également des rencontres avec les membres du Gouvernement, les députés, les acteurs politiques et économiques, les responsables coutumiers et religieux, les partenaires techniques et financiers, et les membres du Corps diplomatique accrédités au Burkina Faso.
Direction de la communication de la Présidence du Faso
La lutte contre le terrorisme et la réconciliation des filles et fils de ce pays nécessitent la conjugaison des dons, expertises, talents et compétences de tous les burkinabè. C'est la conviction de Sidiki Aboubacar Wendin Zerbo, qui souhaite, à travers cette tribune, apporter sa modeste contribution au retour de la paix et à l'avènement de la réconciliation au Burkina-Faso.
« Bonjour Mon Lieutenant-Colonel,
C'est avec un cœur enchanté et un esprit enthousiasmé que j'ai vécu la journée du 24 Janvier 2022. Aujourd'hui, c'est avec un cœur déchanté et un esprit désillusionné que j'écris cette missive. Votre statut d'ancien membre du tout-puissant RSP, votre grade de lieutenant-colonel, votre réputation de meneur d'hommes et de soldat intrépide font que la plupart des esprits éclairés, des leaders d'opinion et des activistes les plus virulents du Web se retranchent dans un mutisme inhabituel et une omerta frustrante, face à la situation inquiétante de notre maison commune, le Burkina-Faso.
A ce propos, issu d'une ethnie dite acéphale, sans pouvoir centralisé, où la parole est libre et où on formule ses vérités à toute personne, quels que soient son grade, sa taille, sa force et la longueur de son fusil, je me démarque des spéculations sur les réseaux sociaux, des joutes verbales dans les maquis de Ouagadougou, pour m'adresser directement à mon Président. Cette initiative citoyenne a pour finalité d'aviser le Chef de l'Etat sur des aspects cardinaux de notre avenir.
De prime abord, mon lieutenant-colonel, c'est noble et louable votre ardente et magnifique volonté de réconcilier le Burkina-Faso avec lui-même. Mais, je pense mon lieutenant-colonel, que la réconciliation ne se revendique pas, ne s'impose pas, ne se décrète pas, et pire, elle n'est pas sujette à un agenda, à un timing ou à un échéancier.
Elle émane de la volonté intrinsèque des ennemis d'hier, chacun après une profonde introspection, sans calcul ni intentions machiavéliques, et conscients des lourdes responsabilités qui sont les leurs devant l'Histoire, qui décident de se pardonner et faire la PAIX DES BRAVES. Que Blaise COMPAORE regagne son Ziniaré natal ; cette réalité serait à l'honneur du Burkina-Faso. Toutefois, relativement à ce retour au bercail, ce n'est pas à vous ni à personne de le lui imposer ni de l'imposer au peuple burkinabè. C'est à Blaise COMPAORE lui-même, mon lieutenant-colonel, d'initier les démarches dans ce sens.
Il connait son peuple qu'il a dirigé pendant 27 ans ; il est avisé du caractère à la fois teigneux et tolérant, intransigeant et conciliant de ce peuple, qui est capable des pires vengeances comme pardonner les pires abominations. Si Blaise COMPAORE veut vraiment la réconciliation, avant de rencontrer les Présidents KABORE, ZIDA et OUEDRAOGO, qu'il aille discuter avec Mariam SANKARA, les veuves Norbert ZONGO, Oumarou Clément OUEDRAOGO, Issoufou NEBIE, Boukary LINGANI, Henry ZONGO, Daniel KERE, Bertoa KI, Abdramane SAKANDE, Elisée SANAGO et les familles de tous ceux qui ont été trucidés pour des raisons politiques durant son règne.
Comme tous les Hommes sont égaux en droit, il en est de même pour tous les morts ; par conséquent, ayant été numéro 2 de la révolution du 4 Août, qu'il entame, avec les compagnons fidèles de SANKARA toujours vivants, la même démarche auprès des veuves Badembiè NEZIEN (mort lors de l'avènement du CSP), colonel Didier TIENDREBEOGO, colonel Yorian Gabriel SOME, commandant Amadou SAWADOGO, commandant Fidèle GUEBRE, et de toutes les familles de tous les Burkinabè qui ont été passés par les armes, pour des raisons de divergences politiques, idéologiques, d'opinions ou militaires, sous la révolution sankariste.
Cette étape est un préalable incontournable avant la rencontre avec les anciens chefs d'Etat qui, au fond, ne serait qu'une paix entre amis et camarades d'hier. Mon lieutenant-colonel DAMIBA, pour être franc et véridique envers vous, rapatrier Blaise COMPAORE aisément, simplement et facilement à Ouagadougou, comme un ex chef d'Etat burkinabè touriste au bord de la lagune Ebrié, sans un mot d'apaisement ni de compassion de sa part envers les familles des victimes, ne passera pas dans l'esprit des Burkinabè épris de justice, de vérité et des valeurs de la démocratie. De surcroît, ce serait une défiance de votre part, vis-à-vis de tout l'appareil juridique du Burkina-Faso, et envers ces hommes, avocats et magistrats qui ont un sens élevé de l'éthique et de la déontologie de leur métier.
Ensuite, sur le plan sécuritaire, mon lieutenant-colonel, je serais prétentieux de donner des leçons de stratégies de guerre à un chef d'Etat, soldat d'élite et commando audacieux formé à l'Ecole de guerre de Paris. Mais la science étant universelle, et « le bon sens étant la chose la mieux partagée », donc, un spécialiste à la guerre formé à l'Ecole de guerre de Paris, peut bel et bien être conseillé par un spécialiste à la guerre économique formé à l'Ecole de management de Bordeaux. A ce propos, mon lieutenant-colonel, je me permets de vous conseiller de faire monter l'élite de notre armée en leadership et capacité de communication.
Si la puissance du matériel militaire est déterminante pour engranger des victoires sur tout ennemi, la capacité à motiver ses hommes à affronter la mort et celle à stimuler la population à la confiance, à la collaboration, et surtout, à l'optimisme et à l'espérance d'une victoire certaine, est aussi capitale que les armes sophistiquées et les blindés à la létalité efficace. Fixer un cap ; décliner des objectifs à court, moyen et long terme ; formuler une vision et fédérer l'ensemble de la population à adhérer avec enthousiasme et motivation à cette vision, passe impérativement par un bon leadership, doublée d'une bonne capacité de communication.
Malheureusement, l'incompétence en communication est le mal des gouvernants burkinabè post-insurrectionnel, alors qu'actuellement, le peuple a besoin d'une proximité, d'une symbiose et d'une fusion patriotique avec ses dirigeants. Il a besoin qu'on ressuscite en lui le sens de la patrie et de la conscience nationale ; il a surtout besoin de croire en une victoire certaine, un Burkina radieux avec des lendemains meilleurs. Pour cela, entourez-vous de militaires et surtout de civils charismatiques et très bons orateurs, comme au temps de la Haute-Volta, où on avait les généraux Baby SY, commandant Fidèle GUEBRE, et les journalistes Paul Ismaël OUEDRAOGO et Roger NIKIEMA.
Par ailleurs, Platon disait que « la nécessité est la mère de l'invention », et c'est pendant les temps de douleurs surtout que l'homme se surpasse et met en branle toute son ingéniosité et son génie créateur. Pour rappel mon lieutenant-colonel, c'est en pleine deuxième guerre mondiale que les britanniques créèrent le radar, et les russes perfectionnèrent leur redoutable machine « lance-roquettes multiple » dénommée « les orgues de Staline ». Pour le Burkina Faso, ces temps difficiles nous ont révélé de façon plus évidente notre incapacité à nous nourrir seul sans l'aide extérieure, notre dépendance technologique et la précarité de nos infrastructures et dispositifs de sécurité.
Parallèlement à l'action militaire, vous devriez, au regard de l'horizon temporel à court terme de votre pouvoir, jeter les bases de la modernisation de nos infrastructures et dispositifs routiers ; sécuritaires, notamment de surveillance du territoire ; agricoles par la machinisation des moyens de production et l'accélération de la création d'usines de transformation des produits locaux ; pharmaceutiques et médicaux, pour la fabrication sur place des médicaments de première nécessité, et la valorisation de nos remèdes locaux.
Enfin, mon lieutenant-colonel DAMIBA, je vous rappelle qu'autrefois, l'actuel Burkina-Faso était une citadelle imprenable. Les empereurs du Mali, les guerriers sonraïs de Gao, les Famas de l'empire bambara de Ségou, les intrépides Zemberma du Niger, le très grand conquérant Samory TOURE et le général Moussa TRAORE entre autres, ont tenté en vain de s'emparer de cette terre. Ils ont tous échoué face à la pugnacité et la témérité de nos ancêtres. Ne dérogez pas à cette règle historique, et en chef militaire, inscrivez votre nom en lettres d'or dans la lignée de vos valeureux devanciers.
Toutes les idées, compétences, expertises, dons et talents de tous les fils du Burkina-Faso sont nécessaires pour gagner cette guerre et ramener la paix au Pays des hommes intègres. Sur ces entrefaites mon lieutenant-colonel, par ma plume et mon cerveau, j'apporte ma modeste contribution.
Vive le Burkina Faso
QUE DIEU BENISSE le Burkina Faso ».
Sidiki Aboubacar Wendin ZERBO
Ressortissant du Pays des Hommes Intègres
wendin.aboubacar.zerbo@gmail.com
La variole du singe a été détectée en mai 2022. Selon le tableau de bord du Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), plus de 16 836 personnes dans 74 pays souffrent de la maladie à la date du 22 juillet 2022.
Au regard de la gravité de l'épidémie, le directeur général de l' Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé une urgence sanitaire mondiale.
"J'ai décidé de déclarer une urgence de santé publique de portée internationale", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d'un point de presse, précisant que le risque dans le monde était relativement modéré, à part l'Europe où il est élevé.
La variole du singe n'est pas une maladie sexuellement transmissible mais, en dehors des zones endémiques, elle touche des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes à de rares exceptions près.
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Sources : France 24
Parcelle : pan coupé à Bassinko/Gonsin non loin de la voie de contournement
Superficie : 246 m2
Document : Attestation d'attribution
Prix : 6 000 000 Fcfa
Pour les références de la parcelle voici les informations.
Section : 058
Lot : 05
Parcelle : 01
Contact : +226 65 14 55 51
L'ONG Aide de l'Eglise Norvégienne (AEN) recrute Un(e) superviseur Wash à Gayéri, dans la région de l'Est du Burkina Faso pour le projet financé par les fonds humanitaires (FHRAOC)
Contexte
L'Aide de l'Eglise Norvégienne (AEN) est une organisation non-gouvernementale Norvégienne présente au Mali depuis 1984 et au Burkina Faso depuis 2020. Nous travaillons pour et avec les populations pauvres et marginalisées à travers des programmes de développement, l'assistance humanitaire et le plaidoyer.
L'AEN est membre d'ACT Alliance qui est la plus grande coalition d'églises protestantes et orthodoxes et d'organisations liées aux églises engagées dans l'humanitaire, le développement et le plaidoyer dans le monde.
Dans notre travail nous utilisons les approches basées sur les droits, l'équité genre et "Ne pas Nuire". Nous intervenons selon les principes de la redevabilité, la transparence et la participation.
Pour la période de 2020 à 2024, L'AEN concentre ses efforts sur les domaines suivants :
Eau, hygiène et assainissement – Violences basées sur le genre et santé de la reproduction ; Construction de la paix et cohésion sociale.
L'AEN travail dans les régions de Tombouctou, Kidal, Gao, Ménaka et Mopti au Mali et Dédougou, Boromo, Pourra, Tougan, Nouna, Fada et Gayeri au Burkina Faso. Notre travail est basé sur le partenariat avec des ONG nationales établies et sur une collaboration directe avec les acteurs émergents de la société civile.
Par cet avis de recrutement, nous cherchons Un(e) Superviseur Wash à Gayéri dans la région de l'Est du Burkina Faso.
Durée contrat initial : 6 mois
Principales responsabilités
1. Suivi de la mise en œuvre du programme
2. Assurance qualité des activités du programme.
3. Bonne coopération et encouragement de la synergie avec d'autres programmes
4. Renforcement des capacités des partenaires
Principales taches
• Organiser, planifier et contrôler la construction des ouvrages hydro- sanitaires avec les entreprises à partir de l'examen de divers documents ;
• Effectuer régulièrement des visites terrain pour suivre les activités des entreprises de construction ;
• Analyser régulièrement l'état de mise en œuvre des ouvrages et proposer des solutions d'amélioration si nécessaire ;
• Faire le suivi des contrats des entreprises de construction en collaboration avec la logistique et s'assurer que leurs produits soient remis en bonne et due forme et recommander les paiements ;
• Faire le suivi et l'évaluation de la composante hard du projet et assurer le partage du rapport avec le coordinateur du projet ;
• Faire l'évaluation des ouvrages construits et garder à jour les fiches de suivi par un système digital ;
• Collaborer directement et positivement avec l'équipe de la promotion de l'hygiène ;
• Collaborer avec la logistique afin de maintenir à jour les dossiers des entreprises sur PIMS ;
• Mise en place des fiches de suivi des ouvrages et en assurer l'usage ;
• Représenter l´AEN dans les réunions du sous Cluster WASH au niveau régional ;
• Maintenir une bonne dynamique de partenariat avec les autorités administratives, les services techniques de l'Etat, les partenaires et les entreprises à travers des rencontres locales de suivi et évaluation de la mise en œuvre organisées par les officiers terrain ;
• Assurer la prise en charge des aspects genre dans la mise en œuvre réalisation des ouvrages et des autres activités wash ;
• Tenir compte de critère de protection dans l'implantation des ouvrages ;
• Coordonner le suivi des ouvrages avec les partenaires et assurer le transfert de compétences aux partenaires par un coaching
• Appuyer les partenaires dans la mise en place et le renforcement des capacités des comites de gestion des ouvrages
Formation/expériences
• Être titulaire d'un diplôme de niveau licence (Bac+3) au moins en génie civil, hydraulique, hydrogéologie, assainissement ou équivalent ;
• Avoir au moins 3 ans d'expérience progressive dans le suivi de la réalisation des infrastructures WASH en urgence
• Expérience de travail avec partenaires locaux et les entreprises construction
• Avoir occupé une fonction semblable au sein d'une ONG Internationale
• Expérience en suivi et évaluation des projets WASH
• Expérience en utilisation du système digital de suivi
• Expérience dans la mise en place des mécanismes de gouvernance communautaire
Qualifications personnelles
• Sens de la responsabilité et orienté vers l'atteinte des résultats
• Esprit d'équipe et analytique
• Sens de coopération et de relations interpersonnelles
• Respect des délais
• Proactif
Aptitudes/Compétences
• Bonne connaissance des zones ciblées par le projet (être de la zone est un atout)
• Bonne collaboration avec les autorités locales et acteurs locaux
• Bonne connaissance des projets multisectoriels et de préférence le WASH et VBG
• Habiliter à communiquer en français et dans au moins 1 langue locale (Gourmantché, Fulfulde, mooré)
• Bonne compétence dans l'utilisation de l'outil informatique (Word, Excel, PowerPoint)
Dossier de candidature
Le dossier de candidature doit inclure un CV (maximum 2 pages) et une lettre de motivation (1 page maximum).
Les candidats qui remplissent les critères et les conditions décrites ci-dessus doivent envoyer leur dossier par mail à : mali.recruitment@nca.no ou en ligne en suivant ce lien
Au Plus tard le 31 juillet 2022.
Porter en objet du courriel « Candidature pour le poste d'Un(e) Superviseur Wash à Gayeri » Toute candidature qui n'aura pas respecté les consignes ne sera pas acceptée
Seuls les candidat(e)s présélectionné(e)s seront contacté(e)s pour un test écrit. Les candidats qui réussissent le test seront contactés et invités pour une entrevue.
Les candidatures féminines sont fortement encouragées
Contexte
L'Aide de l'Eglise Norvégienne (AEN) est une organisation non-gouvernementale Norvégienne présente au Mali depuis 1984 et au Burkina Faso depuis 2020. Nous travaillons pour et avec les populations pauvres et marginalisées à travers des programmes de développement, l'assistance humanitaire et le plaidoyer.
L'AEN est membre d'ACT Alliance qui est la plus grande coalition d'églises protestantes et orthodoxes et d'organisations liées aux églises engagées dans l'humanitaire, le développement et le plaidoyer dans le monde.
Dans notre travail nous utilisons les approches basées sur les droits, l'équité genre et <>. Nous intervenons selon les principes de la redevabilité, la transparence et la participation. Pour la période de 2020 à 2024, L'AEN concentre ses efforts sur les domaines suivants :
Eau, hygiène et assainissement – Violences basées sur le genre et santé de la reproduction ; Construction de la paix et cohésion sociale.
L'AEN travail dans les régions de Tombouctou, Kidal, Gao, Ménaka et Mopti au Mali et Dédougou, Boromo, Pourra au Burkina Faso. Notre travail est basé sur le partenariat avec des ONG nationales établies et sur une collaboration directe avec les acteurs émergents de la société civile.
Par cet avis de recrutement, nous cherchons Un Chauffeur Coursier : pour notre bureau à Ouagadougou.
Durée contrat initial : 8 mois
Principales responsabilités
• Transport des personnes et des biens de l'AEN selon les règlements en vigueur
• Assurer la sécurité des personnes et des biens de l'AEN à bord du véhicule
• Assurer le suivi de l'entretien et des réparations du véhicule
• Suivi de la mise à jour des pièces administratives du véhicule
• Dispatching du courrier
Principales taches
• "Conduire le véhicule AEN pour les courses professionnelles du bureau à Ouagadougou ainsi que les zones de mise en œuvre des projets à la Boucle du Mouhoun et à l'Est.
• Exiger le respect des procédures AEN en matière de conduite et d'utilisation des véhicules
• Assurer les courses pour le payement des factures, cotation, dépôt et retrait de courrier.
• Remplir convenablement le carnet de bord du véhicule et faire signer la personne à bord du véhicule ou le responsable logistique
• "Appliquer les règles de sécurité et de sureté de l'AEN en matière de conduite
• Sensibiliser les passagers sur les règles de sécurité et de sureté pour les véhicules AEN
• "Tenir le véhicule toujours propre et hygiénique
• Faire le suivi de la maintenance préventive du véhicule et enregistrer dans le journal de bord
• Signaler toute panne et s'assurer que les réparations sont effectuées à temps
• Faire le suivi des documents de circulation du véhicule et s'assurer qu'ils sont a jour
Formation/ expériences
• Avoir au moins le Certificat d'Etudes Primaires (CEP) ;
• Avoir une expérience d'au moins deux ans dans un poste similaire avec une ONG internationale de préférence.
• Être titulaire d'un permis de conduire catégorie B ;"
Qualifications personnelles
"Bonne connaissance des zones d'intervention du projet (Région de la Boucle du Mouhoun et EST) ;
Bonne connaissance de la tenue des documents standards de gestion d'un véhicule - Être disponible
Bonne réputation, surtout par rapport aux valeurs fondamentales de AEN ;
Bonne hygiène corporelle ;
Niveau moyen en français (parlé et écrit)"
Dossier de candidature
Le dossier de candidature doit inclure une lettre de motivation, une copie du CV (2 pages maximum) et des références (diplômes, attestations de travail).
Les candidats qui remplissent les critères et les conditions décrites ci-dessus doivent envoyer leur dossier par mail à : mali.recruitment@nca.no ou directement en ligne suivant ce lien : https://ncaco.recman.no/index.php?query=&department%5B3554%5D=3554
Au Plus tard le 29 avril 2022 à 16h00 mn. Porter en objet du courriel
« Candidature pour le poste de Chauffeur Coursier à Ouagadougou ».
Toute candidature qui n'aura pas respecté les consignes ne sera pas acceptée.
Seuls les candidats présélectionnés seront contactés pour un test écrit. Les candidats qui réussissent le test seront contactés et invités pour une entrevue.
« Défis, enseignements et partage d'expériences dans la gestion politique de la crise sécuritaire au Sahel ». C'est autour de ce thème que l'Observatoire citoyen sur la gouvernance et la sécurité (OCGS) tient, les 21 et 22 juillet 2022 à Ouagadougou, avec le soutien de l'ambassade royale du Danemark au Mali, une conférence régionale afin de procéder à une évaluation globale de la situation sécuritaire dans le Sahel et à l'analyse des défis et enseignements pour déterminer des réponses idoines pour la réduction de la violence dans l'espace du Liptako-Gourma.
Cette assise régionale se veut donc le début d'un processus qui vise, avant tout, à faire en sorte que les solutions locales face à la crise sécuritaire soient mieux comprises au niveau national et régional. « Cette conférence n'est point une rencontre de plus, encore moins un espace de trop. Elle vise, avant tout, à créer une dynamique continue de réflexion sur la problématique d'une paix négociée, à produire une analyse empirique pour aider les parties-prenantes locales, nationales, régionales et internationales à élaborer des mesures politiques et programmatiques à s'attaquer aux causes profondes de l'insécurité humaine dans la région », balise le secrétaire exécutif de l'OCGS, Baba Dakono.
Au Faso, tout comme dans la zone du Liptako-Gourma, la crise sécuritaire continue de générer un sentiment de suspicion, de méfiance et de désarroi au sein de certaines populations, décrit-il, avant de relever l'impératif de travailler pour inverser cette tendance.
« Pour y arriver, le changement de paradigme paraît une nécessité. Ce changement de paradigme dans la réponse doit nous permettre d'améliorer la gouvernance, de promouvoir les dialogues politiques, des dialogues locaux, de renforcer les institutions judiciaires. Pour nous, au sein de l'Observatoire, c'est ça le ‘'sursaut civil '' : une véritable réorientation des priorités, un changement d'approche basé sur des recommandations concrètes », fait observer Baba Dakono, précisant que l'objectif général de ce cadre de réflexions est de contribuer à une meilleure articulation des actions qui visent la réduction de la violence au niveau local.
« Nous estimons que c'est par une compréhension fine des dimensions politiques et sociales de la crise sécuritaire et l'implication des populations qu'on pourra arriver à résoudre durablement la crise. Des réponses pleinement adaptées pourront être adoptées afin de diminuer l'impact de la présence des groupes armés non-étatiques sur la situation sécuritaire d'ensemble », justifie le secrétaire exécutif de l'OCGS, Baba Dakono.
Le secrétaire exécutif de l'Autorité pour le développement intégré du Liptako-Gourma, Saïdou Oua, a, à travers une cartographie du contexte sécuritaire, situé l'enjeu de cette initiative de réflexion dans les efforts de lutte contre l'insécurité dans l'espace concerné.
Ces deux jours de réflexions connaissent la participation de représentants du Burkina, du Mali, du Niger et de la Mauritanie ; des représentants d'initiatives multinationales de maintien de la paix et de lutte contre le terrorisme ; des mandataires d'organisations et instituts de recherche et d'étude sur la paix, la sécurité humaine, le terrorisme et l'extrémisme violent ; des représentants d'organisations non-gouvernementales et la société civile (femmes, jeunes, confessions religieuses...) ainsi que des personnes-ressources reconnues pour leurs contributions significatives à la compréhension sur l'insécurité dans la région.
L'initiative qui bénéficie du soutien de l'ambassade royale du Danemark au Mali à travers le programme Sahel, poursuit l'idéal de faire en sorte « que l'avenir appartienne au dialogue et non à la guerre, à la collaboration et non à la méfiance, à la prospérité partagée et non aux violences ».
Cette conférence régionale dont l'ouverture des travaux a été présidée par le ministre d'État, ministre auprès du président du Faso, chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, Yéro Boly, sera articulée autour de communications de spécialistes en sécurité et en gouvernance, des discussions et partage d'expériences ainsi que de travaux en groupes. Elle sera sanctionnée par un appel intitulé « Déclaration de Ouaga ».
« Je ne pense pas qu'il y ait mieux que les intéressés pour poser le bon diagnostic. Une maladie, un problème, n'est entièrement éradiqué (e) que si son diagnostic est bien fait. (…). Le tout militaire a montré ses limites partout au Sahel. Que ce soit au Mali, au Burkina ou au Niger, il a montré qu'il n'était pas la solution unique et efficace. Vous aurez observé que, partout, au niveau du Sahel, chaque pays a initié une méthode propre à lui et au Burkina Faso, nous avons initié la mise en place de comités locaux de dialogue, qui sont des initiatives endogènes, locales, pour dialoguer avec les acteurs, faire en sorte que les enfants du pays qui ont pris les armes contre la nation les dépose et reviennent », a commenté le ministre d'Etat, Yéro Boly, à l'ouverture de cette conférence régionale.
O.L
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