Dans un communiqué en date du 30 mars 2023, le gouverneur de la région du Centre-ouest a fortement déconseillé aux populations la consommation du poisson provenant du barrage de Yaoghin dans la commune rurale de Poa, en raison de la forte mortalité observée sur les lieux.
« Le Gouverneur de la Région du Centre-Ouest informe les populations qu'il a été donné de constater une forte mortalité de poissons au niveau du barrage de Yaoghin, dans la Commune de Poa, depuis la matinée du jeudi 30 mars 2023.
Les services techniques compétents sont à pied d'œuvre pour déterminer les causes de cette forte mortalité. Par conséquent, et en attendant les résultats des investigations, il est fortement conseillé d'éviter la consommation du poisson provenant du barrage de Poa.
Monsieur le Gouverneur sait compter sur la bonne compréhension et la collaboration de tous pour une meilleure garantie de la santé des populations », peut-on lire dans le communiqué.
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Image d'illustration : AIB
Selon l'Agence d'Information du Burkina (AIB), plusieurs dizaines de terroristes ont été neutralisés, dans les environs de Kossouka dans la province du Yatenga, région du Nord, de Taparko dans le Namentenga, région du Centre-nord et de Mangodara dans la Comoé, région des Cascades.
Des armes, des motos et divers autres matériels ont été récupérés à l'issue de ces assauts contre les groupes armés terroristes. Bon nombre des terroristes qui ont attaqué le village de Kossouka dans le Yatenga le mercredi 29 mars 2023, causant la perte de quatre VDP et de deux civils ont payé de leurs vies, cette forfaiture, rapporte l'AIB.
Selon des sources sécuritaires citées par l'Agence d'Information du Burkina, plus d'une centaine de motos en colonne sur plus de 2 km, ont été rattrapées dans la soirée du même jour vers le village de Vato. Plusieurs dizaines de terroristes ont été neutralisés, des moyens roulants et de combat détruits. Le ratissage effectué par les FDS et les VDP au sol ont permis de récupérer des armes, 24 motos, des postes radio, des portables, des bouteilles de gaz et d'autres matériels.
Près de Taparko dans la province du Namentenga régions du Centre-nord, des terroristes qui avaient érigé un poste de contrôle routier ce jeudi 30 mars 2023, ont été neutralisés dans des frappes aériennes. Les combats menés par les unités au sol ont permis également de neutraliser les terroristes rescapés des frappes aériennes.
Dans la région des Cascades, les Forces combattantes ont démantelé une base terroriste à Mangodara. Plusieurs assaillants ont été neutralisés et des vivres, des armes et des motos ont été saisis.
Selon l'AIB qui cite ses sources, les Forces combattantes continueront leurs missions de reconquête et de sécurisation sur l'ensemble du territoire et les terroristes devront déposer les armes ou mourir.
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Dans un communiqué publié ce vendredi 31 mars 2023 sur sa page Facebook, la Police Nationale annonce avoir mis fin aux activités d'un réseau de malfrats dans la ville de Ouagadougou.
Dans sa mission régalienne de protection des personnes et de leurs biens, la Police Nationale, à travers le Commissariat de Police de l'Arrondissement N°2 de la ville de Ouagadougou, vient de démanteler un réseau de présumés malfrats dans la ville de Ouagadougou.
Fort de cinq (05) membres avec certains en cavale, ce gang s'était spécialisé dans le vol, le recel et la falsification de numéros de séries d'engins dans les villes de Ouagadougou et de Yako.
Pour parvenir à ses fins, le groupe avait mis en place une organisation qui lui permettait de mener tranquillement ses activités illicites. En effet, il s'était subdivisé en trois (03) sous-groupes avec des rôles bien définis.
Les membres du premier sous-groupe étaient chargés de voler les engins. Pour ce faire, ils sillonnaient les artères de la ville en passant notamment devant les restaurants ou maquis et dès qu'ils repéraient un engin abandonné dont le propriétaire ne prêtait pas attention, ils s'en accaparaient et disparaissaient dans la nature.
A l'issue de leur opération, ils passaient la main aux membres du second sous-groupe qui excellaient en mécanique. Ceux-ci étaient à leur tour chargés de récupérer les engins volés, de les déposer dans leurs ateliers pour ensuite procéder à la modification des numéros de séries, au changement des cadres, blocs-moteur et couleurs des engins.
Une fois terminé, le troisième sous-groupe entrait en action. Ses membres étaient chargés d'écouler les engins « retapés » à un prix variant entre 150.000 et 200.000 FCFA selon la qualité. Ils procédaient alors à leur vente en prenant soin d'établir de faux certificats de mise en circulation. Certaines motos étaient convoyées en province dans les sites aurifères ou dans certains pays voisins. D'autres par contre étaient à nouveau utilisées par eux-mêmes pour leurs opérations.
Grâce à la collaboration de la population, les investigations ont permis d'interpeller cinq membres de ce réseau. Les enquêteurs ont également saisi plusieurs objets entre leurs mains, notamment une dizaine de motos, des blocs de motos, des tuyaux d'échappement, des réservoirs, des coffres et plusieurs autres pièces détachées de motos.
La Police Nationale réitère ses remerciements à la population pour sa collaboration dans l'accomplissement de ses missions. Elle saisit également l'occasion pour l'inviter, encore une fois, à rester vigilante et à poursuivre la dynamique de la dénonciation en signalant tout cas suspect aux numéros verts que sont les 17, 16 et 1010.
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Source et photos : La Police Nationale
CONDITIONS GENERALES :
• Être de nationalité Burkinabé
• Lieu d'affectation : Ouagadougou
• Etre âgé de 30 ans au plus le 31 décembre 2023 pour le poste de caissier et 35 ans au plus le 31 décembre 2023 pour les autres postes.
NATURE DU CONTRAT : CDD
COMPOSITION DU DOSSIER : Les candidats intéressés doivent joindre la version PDF des documents ci-après :
Une lettre de motivation datée, signée et adressée à la Directrice Générale du Cabinet Compétences Recrutement Intérim ;
Un curriculum vitae (CV) sincère avec le contact de trois (03) personnes de références ;
Une copie du diplôme exigé ;
Une copie de la carte nationale d'identité Burkinabé ;
Une copie des certificats ou attestations de travail relatif aux postes de travail mentionnés dans le CV.
COMMENT POSTULER : Les candidats (tes) intéressés(es) sont priés(es) de créer leur compte candidat et postuler via la plateforme www.criburkina.com en cliquant sur le poste concerné et joindre tous les documents exigés en version PDF.
PROCEDURE DE SELECTION : Présélection sur dossier et phase de sélection.
DATE LIMITE DE DEPOT : lundi 10 avril 2023
INFO : +226 25 47 64 01/ 51 22 46 39 HORAIRE 07h30 à 12h30 et 15h30 à 17h30 (GMT)
04 avril 2022-04 avril 2023, voilà un an qu'il a plu au tout puissant de rappeler à lui sa fidèle servante
Hadja OUASSIN Fatimata épouse DIAKITE.
A l'occasion de ce douloureux anniversaire, les grandes familles DIAKITE à Tougan, Dédougou, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Kougni, Tenkodogo, Abidjan, Conakry, Etats Unis d'Amérique,
Les grandes familles OUASSIN à Tougan, Nassan, Ouagadougou, Bobo Dioulasso ;
Les grandes familles SANOGO à Lanfiéra, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso ;
Les familles alliées et amies, SAWADOGO, FAYAMA, LOUAMBA, DIAWARA, BANCE,PAGBELGUEM, OUATTARA, SALAMATAO, TRAORE, MALO, SEMDE, PAMOUSSO, KI, KOUANDA, COULIBALY, TAMINI, ZONOU, KOMI, TASSEMBEDO, ZAPRE,
Les frères et sœurs : OUASSIN Hamidou, Sidiki, Bakary, Aminata, Maïmouna, Assétou ;
Les enfants : DIAKITE Sidiki dit Moghoba, Mme FAYAMA/DIAKITE Haoua, Mme LOUAMBA/DIAKITE Aminata, DIAKITE Moctar Dédougou à la BANK OF AFRICA, DIAKITE Mori, PAGBELGUEM/DIAKITE Saran ;
Les petits enfants et arrières petits enfants,
Vous renouvellent leurs remerciements pour vos soutiens multiformes lors du décès à Ouagadougou le 04 avril 2022, du tranfert du corps le 07 avril 2022 et de l'inhumation le 08 avril 2022 à Dédougou, de leur épouse, belle-sœur, sœur, mère, belle-mère, grand-mère, arrière grand-mère, précédemment domiciliée à Dédougou, au secteur n° 03.
Ils vous prient d'avoir une pensée pieuse pour elle et vous informent qu'une lecture de coran aura lieu en sa mémoire le samedi 1er avril 2023 à 21h, au domicile familial à Dédougou, secteur N°03.
Union de prières
Nous appartenons à Dieu, et c'est à lui que nous retournons
La grande famille YEDAN à Kona, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Djibouti, Etats-Unis et Côte d'Ivoire ;
La grande famille KONATE à Lah, Safané, Abidjan et Ouagadougou,
Les familles DEMBELE, SIDIBE, SERE, SAKO à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Safané ;
Les familles alliées TRAORE, DAO, OUOBA, SANGARE, SOMA, SORY, ZERBO, KABORE, OUATTARA ; THIOMBIANO ;
Les frères et sœurs ;
Les enfants :
Monsieur Siaka YEDAN à UBA,
Madame YEDAN Djeneba, épouse OUATTARA aux USA,
Monsieur Ousmane YEDAN en Côte d'Ivoire,
Les petits-enfants et arrières petits-enfants ;
Profondément touchés par les nombreuses marques de compassion que vous leur avez témoignées de diverses manières lors du rappel à Dieu et de l'inhumation de leur épouse, fille, sœur, belle-fille, tante, mère, belle-mère, grand-mère et arrière-grand-mère, YEDAN Méma née KONATE à Ouaga 2000 Précédemment commerçante
Décès survenu le 27 mars 2023 à Ouagadougou dans sa 75ème année.
Ils vous renouvellent leur profonde gratitude et sincères reconnaissances pour les soutiens multiformes dont ils ont été l'objet ; et vous convient par ailleurs au Doua qui sera dit à son intention le dimanche 02 avril 2023 au domicile familial à Ouaga 2000 à partir de 8 h.
Que Dieu fasse miséricorde à notre chère regrettée, lui accorde son pardon et allège la douleur des familles éprouvées !
Union de prières.
Conscient qu'aucun État ne saurait parvenir à un développement durable sans la paix, la stabilité et la bonne gouvernance, le gouvernement burkinabè s'est résolu à poursuivre ses efforts pour réunir les conditions favorables à une économie prospère. Pour ce cela, le gouvernement a annoncé plusieurs actions à mener lors de la première revue 2023 du cadre sectoriel de dialogue « Gouvernance économique », ce mardi 28 février 2023 à Ouagadougou.
Face au bouleversement de l'économie burkinabè du fait de la crise sécuritaire, il urge pour le gouvernement de saisir le taureau par les cornes. En ce sens, un plan d'action pour la stabilisation et le développement du secteur de la gouvernance économique a été élaboré sur la période 2023-2025. Pour le ministre des sports, de le jeunesse et de l'emploi, Boubacar Savadogo, ces actions sont entre autres l'optimisation de la mobilisation des ressources, l'assèchement des sources d'approvisionnement des groupes armés terroristes en ressources de tout genre. À cela s'ajoutent l'amélioration de la gestion budgétaire et du patrimoine, l'audit des ministères, institutions, des fonds, de l'assemblée nationale, des entreprises publiques et des principaux établissements publics.
Un taux de recouvrement de 113,77% de recettes propres réalisé en 2022
L'amélioration de l'employabilité des jeunes, le développement des économies locales et l'accélération de la construction des pôles de croissance et de compétitivité ne sont pas en reste.
Au cours de la présente revue du cadre sectoriel de dialogue « Gouvernance économique », le rapport de performance économique de l'an 2022 a été présenté. Il en ressort notamment la mobilisation des recettes propres chiffrées à hauteur de 2 400,59 milliards de francs CFA à fin décembre 2022 sur des prévisions de 2 110,04 milliards de francs CFA. Ce qui donne un taux de recouvrement de 113,77%.
Le rapport indique également que l'État est parvenu à assécher des sources d'approvisionnement des groupes armés terroristes en 2022, à travers notamment le démentèlement de douze circuits informels de commercialisation de produits pétroliers et cinq circuits informels de commercialisation de motos. Sans oublier le gel des avoirs de 26 présumés terroristes.
Le plan d'action mis en œuvre en 2022 par le gouvernement de la transition a contribué à soutenir le retour volontaire des personnes déplacées internes à travers le plan de stabilisation de l'axe Ouaga-Kaya-Dori et du projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel. Concernant le contrôle de la gestion financière et comptable, ce sont cinq postes de péage, dix établissements publics de l'État, dix projets et programmes de développement qui sont passés au peigne fin des auditeurs. Ont aussi fait l'objet d'audit, onze collectivités territoriales, cinq sociétés d'État ainsi que onze missions de contrôle sur saisine dans différentes structures publiques.
Les partenaires techniques et financiers ont répondu présents à ce rendez-vous avec pour chef de file, la représentante résidente de la Banque mondiale, en la personne de Maïmouna Mbow Fam. Elle a salué l'engagement de l'État burkinabè à trouver avec le soutien de ses partenaires, des solutions pérennes permettant d'atténuer les effets des crises multiformes qui impactent le pays.
« En dépit de ce contexte national et international difficile, le secteur de la gouvernance économique a fait preuve de résilience et consolide certains acquis encourageants dans plusieurs domaines », a relevé la représentante résidente de la Banque mondiale, Maïmouna Mbow Fam.
L'atteinte pour la seconde année consécutive de la cible de l'indicateur relatif à la part du budget de l'État transférée aux collectivités territoriales avec une réalisation de 15,53% à fin décembre 2022 est l'une des illustrations de l'économie burkinabè, citées par la Banque mondiale.
Les défis à relever
Malgré les résultats obtenus, la Banque mondiale a mentionné que d'importants défis sont à relever. Ces défis sont notamment la prise et la mise en œuvre effective de mesures plus vigoureuses et efficaces pour atténuer les effets de l'inflation et protéger le pouvoir d'achat des populations. La poursuite de la digitalisation des régies de recettes, des services de la commande publique, et de l'exécution de la dépense dans les administrations publiques afin de freiner les sources de déperdition de ressources financières et améliorer les prestations de services au profit des contribuables et des citoyens.
Le renforcement de la transparence et de la reddition des comptes à travers la publication des audits finalisés par l'Autorité supérieure de contrôle d'État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) et la mise en œuvre des recommandations qui y sont formulées font aussi partie de ces défis majeurs répertoriés.
Hamed NANEMA
Lefaso.net
L'Office national de contrôle des aménagements et de constructions (ONC-AC) a effectué dans la matinée du mardi 28 février 2023, une descente dans la partie sud du village de Garghin, relevant de la commune rurale de Komsilga, pour arracher les bornes implantées par les promoteurs immobiliers dans la zone. Il s'agit de terrains d'utilité publique et donc qui ne sont pas destinées aux particuliers. Cette sortie sonne comme une phase de sensibilisation, après quoi, suivront des démolitions et des sanctions.
Des églises, des mosquées, des habitations de types R+1 voir R+2, des restaurants, des écoles,… on peut voir des infrastructures de tous les genres dans la partie sud du village de Garghin et Sabtouana. Et pourtant, ces occupations des populations sont anarchiques. C'est du moins ce que relève la SONATUR qui, accompagnée des forces de l'ordre, a procédé à l'arrachage des bornes mises en terre par les promoteurs immobiliers. « Ces occupations ont été faites sans les autorisations requises et sans l'aval des autorités de la place. Ce sont des zones qui ont été déclarées d'utilité publique », a laissé entendre Yacouba Siko, directeur général de l'Office national de contrôle des aménagements et de constructions ».
Le site litigieux est long de 12 km et une ligne à haute tension permet de distinguer la propriété appartenant à la Société nationale d'aménagement des terrains urbains (SONATUR), de celles appartenant au privé. La portion de terre revenant à la SONATUR est large de 200 mètres de part et d'autre de la ligne à haute tension. Sur toutes les bâtisses érigées sur ces terre, il a été marqué « A DEMOLIR » suivi de « MUAFH-ONGAC » (Ministère de l'Urbanisme, des affaires foncières et de l'habitat et de l'Office national de contrôle des aménagements et de constructions) et enfin la date.
Une situation que les occupants ont du mal à digérer car pour certains, leurs acquisitions des terrains n'est pas le fruit d'un contrat avec les opérateurs immobiliers, mais il s'agit d'une donation des propriétaires terriens eux-mêmes. « On avait construit une église ici à plus d'une quarantaine de millions. Ils sont venus tout casser. On n'a pas parlé. Après ça, ce sont les propriétaires terriens eux-mêmes qui nous ont offerts le site sur lequel on est en train de construire. Et voilà que ce matin, ils viennent nous dire encore que nous sommes sur les terres de l'Etat. Ils ne nous ont pourtant jamais dit que nous ne devons pas construire. La preuve, notre pasteur principal et moi-même sommes allés au ministère et ils nous ont dit qu'on peut construire. Souvent, même les gens du ministère passent par ici et ils nous saluent en continuant. Mais je ne comprends vraiment pas ce qui est en train de se passer », a lâché le pasteur Dieudonné, pasteur dans une église en construction sur le terrain litigieux.
Des dires de Yacouba Siko, cette sortie est une énième interpellation pour appeler les uns et les autres à ne pas ériger leurs constructions. « Pour le cas de cette église, au moment où la personne commençait à investir, nous avons tenté autant que faire se peut de l'en dissuader. Malheureusement la personne a continué à investir et aujourd'hui, elle n'est plus au stade de la fondation mais pratiquement au tôlage. C'est quelqu'un qui est allé à l'encontre des instructions qu'on avait donné et ça date de un ou deux ans.
C'est une situation parmi tant d'autres. On en a tellement sur le long de la voie de la servitude. Ce sont des zones qui font l'objet d'un aménagement spécial. Il faut respecter non seulement les dispositions des documents de qualification mais aussi les règlementations en la matière. Cela veut dire qu'il faut disposer de toutes les autorisations avant de construire un bâtiment de ce genre. Vous ne pouvez pas voir un espace censé être vide et commencer à investir directement. Ça c'est de l'anarchie » peste-t-il.
Un autre fait marquant sur ce site est l'installation des poteaux électriques tout au long de la zone de servitude et qui alimente les populations installées. A la question de savoir si l'Etat n'a pas failli à sa mission car il ne peut demander aux populations de ne pas construire et dans le même temps électrifier la zone, Siko Yacouba répondra : « ceux qui se sont installés sont purement et simplement des cas de récidives. Ce sont des gens que nous avons a interpellé, sensibilisé, sanctionné, à qui on a demandé de retirer les bornes et de ne pas s'installer, mais elles sont passées à l'acte. En même temps, l'Etat ne peut pas mettre un contrôleur derrière chaque habitant. L'Etat ne failli jamais. L'Etat donne les informations et sensibilise. La faillite c'est si nous n'étions pas là ce matin. »
Pour l'instant, les agents de la SONATUR disent être au stade de la sensibilisation. Passée cette étape, ce sera la démolition. « La remise en l'état du site sera aux frais même de celui qui a procédé à l'installation. Si l'œuvre est d'un promoteur immobilier, il y a le retrait de l'agrément qui lui a été octroyé. Il y a aussi la peine pécuniaire qui va de 2 à 10 millions. Cela peut aussi aller jusqu'à l'emprisonnement si vous refusez d'obtempérer ».
La prochaine cible de l'ONC-AC est la commune de Loumbila.
Erwan Compaoré
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Le président français, Emmanuel Macron, a, lundi 27 février 2023, livré un discours sur ses priorités et sa méthode pour approfondir le partenariat entre la France, l'Europe et le continent africain.
Cette sortie, qui a lieu à quelques heures de sa tournée dans quatre pays de l'Afrique centrale : Gabon, Angola, Congo et République démocratique du Congo, se présente comme une sorte de feuille de route que le président français décline pour son nouveau mandat (il a été réélu en avril 2022 pour quatre ans).
Un exercice qui n'est pas sans intérêt pour le continent africain, où de nombreux Etats ne masquent plus leur agacement face à la qualité de leurs relations avec la France. « Alors, il y a un peu moins de six ans, en novembre 2017, dans un amphithéâtre de l'université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou, j'avais débuté mon discours en citant les mots de Thomas Sankara et en annonçant qu'il n'y avait plus de politique africaine de la France. Ces mots sont toujours d'actualité. Mais ils ne sont certainement plus suffisants face aux bouleversements et aux transformations profondes que nous avons vécu ces dernières années », a rappelé Emmanuel Macron, pour qui, « le temps passé sur le continent africain est irremplaçable ».
Dans son message, le président français a prôné « l'humilité » et la « responsabilité » de l'action de la France en Afrique. Emmanuel Macron a également souligné que son pays n'est pas en compétition sur le continent. « Au fond, beaucoup voudraient nous inciter à rentrer dans une compétition, c'est la première voie. Une compétition que je considère pour ma part anachronique. C'est le piège qui consisterait à répondre à l'injonction de puissance ou à l'appel de démonstrations de force. Regardez, certains arrivent avec leur armée ou leurs mercenaires ici et là », a-t-il présenté dans des propos masqués, en référence à la Russie et au groupe de sécurité privé russe Wagner déjà présent en Centrafrique, au Mali et qui anime aussi, depuis un moment, l'actualité au Burkina.
« Pour éviter la répétition de l'histoire, il existe une autre voie que nous poursuivons désormais depuis six ans. Une autre voie qui consiste à ne pas réduire l'Afrique à un terrain de compétition ou de rente et à considérer les pays africains comme des partenaires avec qui nous avons des intérêts et des responsabilités partagées. Et, au fond, de bâtir une nouvelle relation, équilibrée, réciproque et responsable. (…). Nous avons un destin lié avec le continent africain. Si nous savons saisir cette chance, nous avons l'opportunité de nous arrimer au continent qui, progressivement, sera aussi l'un des marchés économiques les plus jeunes et dynamiques du monde et qui sera l'un des grands foyers de la croissance mondiale dans les décennies qui viennent.
Mais aussi parce que notre jeunesse écoute aujourd'hui une musique congolaise, nigériane, ivoirienne, créée et produite sur le continent africain. Et parce que ce n'est que la préfiguration d'une puissance culturelle, économique, scientifique, politique, africaine, qui va continuer de se déployer. Notre croissance économique aussi, et nous Européens, nos échanges, nos emplois vont dépendre, de plus en plus, de l'Afrique. Ce n'est ni une bonne, ni une mauvaise nouvelle, c'est un fait. Et tout dépendra de ce que nous en faisons », a déclaré le président Macron, pour qui, l'Afrique n'est pas un « pré carré » ; il faut passer d'une logique d'aide à celle d'investissement.
Pour rappel, après le Mali avec la Force Barkhane, le Burkina vient de mettre fin aux opérations de la Task Force SABRE à partir de son sol.
O.H.L
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A l'occasion du centenaire de Sembène Ousmane, la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC) a organisé une table ronde ce mardi 28 janvier 2023, à Ouagadougou au siège du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Cette rencontre a été animée par les critiques sénégalais Baba Diop et Maguèye Kassé et le Français Olivier Barlet.
Né en 1923 à Ziguinchor, en Casamance, au sud du Sénégal, au sein d'une famille de pêcheurs, Sembène Ousmane quitte l'école du blanc à l'âge de 13 ans après un passage à l'école coranique. Mais cela ne l'a pas empêché, en autodidacte, d'apprendre l'écriture littéraire et cinématographique.
Le Docker noir, Les Bouts de bois de Dieu, Le Mandat, Xala, Camp de Tiaroye, Moolaade, pour ne citer que ceux-là, font partie du riche patrimoine littéraire et cinématographique légué par Sembène Ousmane, l'un des pères fondateurs du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Décédé le 9 juin 2007 à l'âge de 84 ans, celui qu'on appelait affectueusement l'aîné des anciens aurait eu 100 ans, cette année.
Pour célébrer ce centenaire, la Fédération africaine de la critique cinématographique, présidée par Fatou Kiné Sène, a organisé, à l'occasion de la 28e édition du Fespaco, une table ronde sur le thème « Pour une approche critique de l'œuvre de Sembène Ousmane).
Un humaniste
Selon le critique français Olivier Barlet, certaines œuvres sur Sembène le présentent comme révolutionnaire. « Pour moi, il a plus un idéal humanitaire, social et spirituel. C'était fondamentalement un humaniste, c'est-à-dire qu'il croyait en la capacité des gens à s'éveiller à la conscience du monde. Son ambition était d'être un artiste, c'est-à-dire faire penser », a indiqué le critique qui ne prétend pas être un spécialiste de Sembène Ousmane.
« Ces personnages sont des êtres en devenir »
Pour Olivier Barlet, ce qui différencie Sembène Ousmane des autres qui l'ont précédé sur le plan littéraire, c'est qu'il ne faisait pas de la littérature en posture victimaire. « Ceux qu'il filme ne sont pas des héros, mais des héros au quotidien. Ce qui l'intéresse, c'est de faire partie de ceux qu'il filme. Ces personnages sont des êtres en devenir. Ils ne sont pas enfermés.
Il y a une fin de film qui me marque, c'est la fin de Moolaade : Une antenne de télé posée sur la mosquée. A mon avis ce qui est important c'est la communication, la communication avec l'extérieur. C'est un moyen de désenclavement, d'éclosion. Il a une pensée « Monde ». Son programme n'est pas de se mettre à part. Sembène Ousmane n'est pas solidaire des noirs, mais plutôt des travailleurs. En témoigne son livre « Le Docker noir. »
Un défenseur de la femme
Dans son intervention, le critique sénégalais Baba Diop a fait savoir que le cinéma était pour Sembène Ousmane « l'école du soir, l'école populaire, où l'on ne vient pas seulement pour se divertir, mais pour apporter quelque chose ». Selon le critique, le réalisateur qu'il était pensait qu'il fallait délocaliser le cinéma et effacer les frontières.
« Pour lui, le cinéma était un moyen d'expression. Sembène Ousmane, c'était l'enracinement et l'ouverture. Il était de son temps. Il faut regarder plusieurs fois ses films pour le connaître », a déclaré Baba Diop avant de reconnaître que Sembène Ousmane était un fervent défenseur de la femme et son dernier film, Moolaade, est le couronnement de ce combat.
« L'art pour l'art n'existe pas pour lui »
Pour le critique Pr Maguèye Kassé, l'on ne met pas suffisamment l'accent sur ce qui a provoqué chez Sembène Ousmane le besoin de servir du cinéma, en dehors de la littérature pour porter un message sur la situation que vivent les pays africains.
« Dans les bouts de bois de Dieu, vous avez la quintessence de ce qu'il va développer plus tard dans ses films : la classe ouvrière, les femmes, la nécessité d'une édification d'une Afrique, l'intégration économique et culturelle africaine… », analyse Pr Maguèye Kassé.
« Il disait toujours : « Je filme pour le peuple, j'écris pour le peuple ». Pour lui, c'est le peuple des travailleurs. L'art pour l'art n'existe pas pour lui. Pour lui, l'homme est art. Il croyait en la nécessité d'une unité de l'Afrique. Il était un homme de son temps ».
Pour le critique cinématographique, l'engagement de Sembène Ousmane n'était pas factice. « Il nous montre qu'il y a une nécessité de libérer l'Afrique. Bien qu'il soit Sénégalais il ne parlait pas du Sénégal mais de l'Afrique », a conclu le Pr Maguèye Kassé.
Fredo Bassolé
LeFaso.net
Dans le cadre de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le comité d'organisation a animé une conférence de presse ce mardi 28 février 2023 pour donner des précisions sur la remise des prix spéciaux de cette année.
C'est une tradition qui sera respectée. Les prix spéciaux du Festival panafricain du cinéma et de télévision de Ouagadougou (FESPACO) seront décernés le vendredi 3 mars 2023 dans la salle du CENASA (Centre national des arts, du spectacle et de l'audiovisuel). Pour cette 28e édition, ce sont 21 prix spéciaux qui sont prévus.
Selon le président du comité d'organisation de la 28e édition du FESPACO, Fidel Tamini, il s'agit de 15 donateurs, 82 membres de jurys et 111 millions de FCFA de récompenses. « Les prix spéciaux sont ancrés et très attendus par les cinéastes à compétition. Ces prix contribuent à propulser la carrière des cinéastes car ils contribuent fortement à la promotion de leurs films », a-t-il indiqué.
Les 21 prix spéciaux sont repartis dans quatre catégories. La première catégorie regroupe les parlements, les organisations sous-régionales, les organisations régionales ou continentales, les organismes internationaux, les organismes spécialisés de l'ONU, les Organisations non gouvernementales (ONG) et les collectivités territoriales.
La deuxième catégorie concerne les États et/ou les représentations diplomatiques.
La troisième catégorie comprend les donateurs des structures privées ou assimilées, les sociétés d'État et les organisations privées.
La dernière catégorie est composée des associations, des mutuelles et les organisations professionnelles ou confessionnelles.
Les 21 prix spéciaux concernent les 170 films officiellement sélectionnés pour la 28e édition du FESPACO. « Les structures ont leurs propres critères qui permettent aux jurys d'être orientés », a expliqué Fidel Tamini.
Les sommes varient de un à quinze millions de FCFA. Le Prix de la critique africaine Paulin Soumanon Vieyra de la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC) est le seul à ne pas être de l'argent en espèces. Le lauréat aura un trophée, un certificat et des publications d'articles de presse dans les 33 pays membres et la diaspora africaine en anglais, en français et en arabe.
Cryspin Laoundiki
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Liste des Prix spéciaux
Prix de la chance : LONAB (5 000 000 + trophée)
Prix Ababacar Samba Makharal de la ville de Ouagadougou (3 000 000 + trophée + certificat)
Prix spécial WATERAID (5 000 000 + trophée)
Prix spécial Assemblée législative de transition (7 000 000 + trophée)
Prix spécial CEDEAO de l'intégration pour le meilleur film ouest-africain (4 prix d'une valeur de 28 000 000)
Prix Félix Houphouët-Boigny (10 000 000 + trophée)
Prix Thomas Sankara (3 000 000 + attestation)
Prix de la critique africaine Paulin Soumanon Vieyra (Trophée + un certificat + des publications d'articles de presse dans les 33 pays membres et la diaspora africaine en anglais, en français et en arabe)
Prix spécial Paix et Sécurité d l'Union africaine (8 000 000)
Prix de l'UEMOA (4 prix d'une valeur de 26 000 000 + des trophées et attestations)
Prix Sembène Ousmane de ECOBANK (5 000 000 + effigie en bronze de Sembène Ousmane)
Prix spécial Gambere Ernest (2 000 000 + trophée)
Prix spécial Plan international de l'égalité aux filles pour la combativité et l'innovation en faveur des filles (5 000 000 + trophée)
Prix de la Conférence épiscopale Burkina-Niger (2 000 000 + trophée + attestation)
Prix spécial Laafi La Boumbou (5 000 000 + attestation)
La 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a ouvert officiellement ses portes le samedi 25 février 2023 sous le thème : « Cinémas d'Afrique et culture de la paix ». Cette année, tout comme les années précédentes, et ce depuis une trentaine d'année, l'Union européenne apporte son soutien à la biennale du cinéma africain malgré le contexte national et international difficile. L'appui se chiffre à 250 000 euros soit plus de 160 millions de FCFA sur la base des besoins exprimés par le FESPACO lui-même. Une grande partie de cette somme a été allouée au volet professionnel, Fespaco-pro.
Le Fespaco pro et le marché international du cinéma et de l'audiovisuel africain ont été lancé le dimanche 26 février 2023 par le ministre burkinabè en charge du Commerce, Serge Gnaniodem Poda, son homologue de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo et de l'Ambassadeur de l'Union européenne au Burkina Faso, Wolfram Vetter.
L'Union européenne croit au grand potentiel des industries culturelles et créatives pour impulser une dynamique de développement. Depuis plus de 30 ans, elle soutient donc le FESPACO et l'industrie du cinéma en Afrique et dans le monde par des appuis multiformes, dont l'objectif principal est de contribuer à renforcer davantage les opportunités professionnelles et commerciales dans le domaine du cinéma et de l'audiovisuelle.
L'Union européenne reste persuadée qu'il y a toujours une possibilité d'aider à la professionnalisation de toutes les personnes qui évoluent dans le cinéma, pour plus de rayonnement des films dans le monde. Raison pour laquelle, une grande partie de son appui à l'édition a été orientée sur le volet professionnalisation su secteur à travers à travers l'aménagement des espaces dédiés aux échanges entre professionnels.
« Nous octroyons également 2 prix : « le prix Etalon d'argent de Yennenga » d'une valeur de 10 millions de Francs CFA ; et le « prix spécial UE du meilleur projet de film le plus prometteur pour une carrière internationale » dans la section Yennenga post production. Ce prix spécial a été initié en vue de soutenir davantage la phase post production qui est une phase très peu soutenue par les fonds dédiés au soutien à la production cinématographique. Ce prix récompense les jeunes cinéastes ayant des projets de films de fiction long métrage en phase de finition et en quête de moyens pour entamer la post-production, afin d'exister comme œuvre finale. Toujours à la faveur du financement des jeunes cinéastes, nous soutenons également, pour cette édition, l'organisation du premier marché de la coproduction audiovisuelle. Ce premier marché va consister à la mobiliser de 10 producteurs professionnels africains et européens, et 20 porteurs de projets de films africains en production ou de films récemment finis en quête d'une carrière internationale », a fait savoir Wolfram Vetter, après l'ouverture du Fespaco-pro.
Par ailleurs, le soutien de l'UE a permis la confection des trophées de la compétition officielle, à la mobilisation du comité international de sélection des films de cette 28ème édition, au renforcement des compétences de 24 jeunes étudiants en cinéma et à l'organisation du « FESPACO Room » (qui comprend le Marché international du cinéma africain et les ateliers Yennenga).
La Délégation de l'Union européenne au Burkina Faso dispose d'un stand géré par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et est aussi bien présente durant la semaine de biennale. Une soirée Union européenne est même prévue pour le jeudi 2 mars prochain pour mettre en lumière les moult soutiens de l'Institution au développement du cinéma africain.
Pour l'Ambassadeur Vetter, l'Union européenne est convaincue que la coopération culturelle est la base d'une meilleure compréhension entre les peuples et constitue un outil de choix contre les préjugés et les discriminations, la promotion du vivre-ensemble est plus que primordiale.
« C'est l'occasion pour moi de féliciter et remercier vivement le ministère de la Culture et l'équipe du FESPACO pour le travail abattu pour ces initiatives développées à l'endroit des cinéastes. Je formule le souhait que les échanges dans ces différents espaces soient fructueux et puissent créer de nouvelles dynamiques collaboratives entre les différents maillons de la chaîne de l'industrie du cinéma », a indiqué M. Vetter tout en félicitant le Gouvernement burkinabè d'avoir réussi le pari de tenir un tel évènement, ce qui témoigne de la réelle résilience du peuple burkinabè après l'organisation réussie du SIAO.
Ces dernières années, beaucoup de personnes sont victimes d'accident vasculaire cérébral (AVC). Quels en sont les causes et comment l'éviter ? Le Pr Millogo, neurologue, chef de service de neurologie et chef de département de médecine du Centre hospitalier universitaire Sourô Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso nous en dit plus dans cet article
Lefaso.net : Qu'est-ce qu'un AVC, Pr Millogo ?
Pr Athanase Millogo : L'AVC est un Accident vasculaire cérébral qui est une maladie qui atteint les vaisseaux qui irriguent le cerveau.
Quels sont les différents types d'AVC ?
Il y a principalement deux types d'AVC auxquels on peut annexer un troisième. Les accidents vasculaires cérébraux artériels qui sont des accidents vasculaires cérébraux ischémiques et hémorragiques et les accidents vasculaires cérébraux veineux. Les trois sont des affections qui concernent le cerveau et quand on sait que le cerveau est un organe noble, on sait à quel point il est important de ne pas y arriver parce qu'un accident vasculaire cérébral peut être aussi une circonstance de décès si on n'y prend garde.
Quel est le type d'AVC le plus courant en Afrique en particulier au Burkina ?
Déjà ce sont les accidents vasculaires artériels qui sont les accidents vasculaires cérébraux ischémiques ou hémorragiques. L'accident vasculaire cérébral ischémique est l'accident vasculaire le plus fréquent. Il s'agit de l'obstruction d'un des vaisseaux qui conduit le sang du cœur au cerveau. Si ce vaisseau est bouché, obstrué, le territoire du cerveau qu'il doit irriguer ne reçoit plus le sang qu'il faut et ce sang contient de l'oxygène pour faire fonctionner le cerveau. Donc cela peut entraîner des conséquences au niveau du corps humain.
L'accident vasculaire hémorragique est en rapport avec la rupture d'un des vaisseaux qui conduit le sang au cerveau. Là aussi c'est un accident vasculaire dit hémorragique qui est généralement assez grave tout comme l'autre d'ailleurs, ça dépend et ce type d'accident vasculaire cérébral est moins fréquent, il représente à peu près 20% des accidents vasculaires cérébraux contre 80% des accidents vasculaires cérébraux qui sont listés.
Quelles en sont les causes ?
On ne va pas parler des causes en tant que tel mais surtout des facteurs qui prédisposent le corps, l'organisme, à développer un accident vasculaire cérébral, c'est ce qu'on appelle les facteurs de risques vasculaires. Ces facteurs de risques vasculaires sont de deux types : les causes non modifiables par exemple l'âge, le sexe et la race noire notamment et les facteurs de risques modifiables qui sont l'hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme, l'alcool mais aussi certaines maladies cardio-vasculaires, la drépanocytose, la sédentarité, l'obésité, l'homocystéine qui est un défaut de certaines substances biochimiques dans le corps qui peuvent être à l'origine d'accidents vasculaires cérébraux dans le contexte, ça c'est les cas généraux .
Mais en Afrique, l'hypertension artérielle est le principal facteur de risques d'accident vasculaire cérébral qu'il s'agisse de l'accident vasculaire cérébral ischémique ou de l'accident vasculaire cérébral hémorragique… C'est dire à quel point il est important de dépister, de traiter, de suivre les hyper tendus pour que cette complication n'arrive pas. L'autre facteur de risque est le diabète qui est un des facteurs de risques connus, le tabagisme aussi, l'alcoolisme, la sédentarité, les maladies cardio-vasculaires, il y en a beaucoup, et dans le contexte de la drépanocytose qui est un contexte tropical où cette maladie sévit surtout en Afrique sub-saharienne.
Quels sont les symptômes d'un AVC ?
L'AVC hémorragique est la survenue soudaine d'un déficit qui peut être sensitif ou moteur d'une partie du corps. Ça peut être un visage qui se déforme ou bien un côté qui est paralysé ou peut être annoncé aussi par des troubles visuels, ou peut-être de la parole où la personne n'arrive plus à articuler et le visage se déforme et rapidement. On peut aussi constater que le côté, un membre ou deux membres du même côté commencent à perdre leur fonction, leur motricité, les mouvements c'est généralement ça.
La survenue est généralement brutale mais parfois on peut trouver le malade dans son lit déjà paralysé parce que ça s'est passé à 2h du matin ou à l'aube où personne n'a pu savoir quand est-ce que ça s'est passé, où on retrouve la personne parfois inconsciente, dans le coma avec un côté paralysé ; ce qui conduit les parents à amener le malade à l'hôpital. Quand quelqu'un pique l'AVC en notre présence, ce qu'on peut faire déjà c'est de l'amener à l'hôpital, c'est le plus urgent parce qu'en matière d'AVC, il y a un acronyme qui dit que l'AVC veut dire Agir Vite pour le Cerveau parce que dans les minutes qui suivent l'AVC, la personne peut en décéder d'une part.
D'autre part dès que l'accident se produit et qu'on a constaté le problème, il faut que la personne se rende le plus rapidement possible à l'hôpital pour que le diagnostic soit fait par l'examen clinique mais surtout par l'imagerie, le scanner ou bien l'IRM qui va mettre en évidence soit la zone où le sang n'arrive plus, la zone qui est ischemiée dans le cas de l'AVC ischémique ou bien que le scanner ou l'IRM mette en évidence le sang dans le cerveau.
C'est donc une urgence parce qu'en plus de faire le diagnostic, si le diagnostic est posé très tôt dans les 4h30, il y a des mesures thérapeutiques particulières qui peuvent permettre de sauver le cerveau et de faire disparaître les conséquences de l'AVC sur le cerveau et que la personne récupère totalement de son déficit. C'est dire que c'est une urgence qui peut conduire à la mort, une urgence pour laquelle si elle est prise en compte très tôt et s'il y a les moyens dédiés et le personnel dédié, normalement on peut sauver la personne très vite dans certains types d'AVC notamment ischémique. C'est une maladie pour laquelle il faut absolument aller à l'hôpital.
Ça ne se gère pas chez le tradi-praticien ou chez le wackman comme on dit, il faut aller à l'hôpital pour qu' on en fasse le diagnostic parce que si les deux types d'AVC ischémique ou hémorragique ont des traitements communs, ils ont également des traitements spécifiques qu'on ne peut pas faire sans savoir s'il s'agit d'un accident vasculaire ischémique ou hémorragique parce que parfois, le traitement de l'un, s'il est fait pour l'autre type d AVC peut aggraver le mal, si on n'a pas la preuve que c'est un AVC ischémique ou hémorragique.
Quelles sont les séquelles que peuvent laisser un AVC ?
Un AVC peut laisser de lourdes séquelles. Déjà il y a le fait qu'on n'est pas sûre que la personne va récupérer totalement. Dans la paralysie de la moitié du corps par exemple, paralysie du côté droit du corps, le membre supérieur et le membre inferieur on n'est pas sûr que la personne peut récupérer. Elle peut ne pas récupérer totalement et si elle ne récupère pas totalement ou qu'elle ne récupère pas du tout, la personne sera dépendante, elle ne pourra pas reprendre son travail. Vous voyez à quel point ça peut avoir des répercussions sur le plan économique pour la famille ! Ça c'est déjà sur le plan physique.
La personne peut ne pas récupérer de la parole et en termes de séquelle ou de complications il peut y avoir aussi la dépression. Après l'AVC, la personne est impotente, elle ne peut plus faire ce qu'elle veut, elle ne peut pas parler, elle dépend des gens, forcement elle risque de rentrer en dépression. Il y a la possibilité de faire des épilepsies après un AVC. Il y a la possibilité chez l'homme notamment d'avoir une dysfonction érectile et aussi la possibilité de démence c'est à dire que la personne ait une atteinte de ses fonctions supérieures suffisamment grave pour qu'elle ne puisse reprendre ses activités de façon normale d'où l'importance justement pour éviter des séquelles, de faire la prévention en amont pour lutter contre les différents facteurs de risques dont j'ai parlé comme l'hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme l'alcoolisme, les maladies cardio-vasculaires, la sédentarité, l'obésité. Il faut vraiment se battre pour éviter de faire le nid de l'AVC.
Est-ce qu'on peut guérir après avoir piqué un AVC ?
Oui il y en a qui récupèrent totalement mais la guérison est une chose et la récidive est une autre. Si les facteurs de risques qui ont conduit à l'AVC n'ont pas été pris en compte et maîtrisés, la personne peut encore en refaire un. Quand on réchappe à un premier AVC, le second est toujours plus dangereux et peut conduire encore plus rapidement à la mort.
Y a-t-il des règles à respecter pour prévenir d'un AVC ?
Les règles à respecter c'est déjà l'hygiène de vie, c'est de consulter régulièrement ses médecins au moins deux fois l'année, c'est d'avoir son état tensionnel, notamment d'abord si on est hyper tendu ou diabétique. Si on a des problèmes cardio-vasculaires cardiaques, qu'ils soient pris en compte et qu'on évite le tabac, l'alcool, la sédentarité. C'est à dire qu'on doit bouger, on ne doit pas rester inactif, éviter l'obésité, ce sont les principaux facteurs à éviter ou à conjurer pour éviter d'en arriver là. Mais il y a des facteurs non modifiables comme l'âge, et l'AVC est généralement plus fréquent chez les personnes plus âgées mais ça ne veut pas dire qu'il n'existe pas chez les jeunes.
A tout âge un AVC peut survenir même chez les bébés. Mais le plus souvent, c'est l'âge mûr après 50 ans, 60 ans que c'est plus fréquent. Il y a également d'autres facteurs de risques notamment chez les sujets jeunes qui sont des substances, des drogues qui peuvent concourir à développer un accident vasculaire cérébral. En dehors du tabac qui est déjà connu, les autres drogues consommées peuvent aussi faire le nid des accidents vasculaires cérébraux chez les jeunes. Chez ces sujets jeunes aussi les accidents vasculaires cérébraux peuvent être en rapport avec la drépanocytose. Mais d'autres causes comme la syphilis peuvent s'inviter comme cause de l'AVC, notamment ischémique, chez les sujets jeunes. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Haoua Touré
Lefaso.net
Depuis le mercredi 22 février 2023, mercredi des cendres, les catholiques vivent un temps que l'on qualifie souvent de favorable, une période de 46 jours (40, en excluant les dimanches) qui commémore le temps que Jésus a passé dans le désert avant de commencer son ministère public en tant que Messie. Les précautions à prendre en ce temps de grâce avec Abbé Joseph Kinda, curé de la paroisse Saint Joseph de la Sainte famille et aumônier de la communauté francophone catholique à New York.
Lefaso.net : Que faisons-nous pendant le Carême ?
Abbé Joseph Kinda : Les évangiles de Matthieu, Marc et Luc relatent qu'après son baptême par Jean le Baptiste dans le Jourdain, Jésus a été conduit par l'Esprit Saint dans le désert où il a jeûné pendant 40 jours et a été tenté par Satan. Pour honorer ce sacrifice et cette conquête sur le diable, les catholiques et les autres chrétiens choisissent de revivre ce désert du carême. C'est pour eux une manière de se recentrer sur Jésus, en approfondissant le mystère de sa mort sur la croix ainsi que son retour miraculeux à la vie.
Le carême est donc une période pendant laquelle les chrétiens sont invités à accomplir une triple mission, dont les principaux piliers sont le jeûne, l'aumône et la prière. Ces composantes ne sont pas nouvelles dans notre enseignement catholique et ne sont pas non plus réservées au seul carême, puisque nous sommes encouragés à les pratiquer régulièrement tout au long de l'année. Cependant, comme le dit Matt Charbonneau, « une attention particulière et renouvelée sur chacun d'entre eux pendant le carême peut favoriser la croissance et l'appréciation de notre foi collective et de nos cheminements spirituels respectifs ».
Qu'est-ce que le jeûne chrétien ?
Comme Jésus a jeûné dans le désert pendant 40 jours, nous sommes nous aussi appelés à renoncer à quelque chose pendant la même période lorsque nous observons le carême. C'est pendant cette période que nous pouvons approfondir notre conscience de son sacrifice sur la croix, ainsi que du pardon quotidien de nos péchés par Jésus et de son amour inconditionnel pour nous. Il est important de noter que ce sacrifice personnel qui doit être difficile mais sain, ne compose pas avec les performances. Par exemple, renoncer à la bouillie de mil rouge pour le carême ne demande que peu ou pas d'efforts si l'on en boit rarement ou jamais.
Par contre se priver de quelque chose que l'on apprécie régulièrement, par exemple rester tard dehors après la descente du boulot , si on le fait souvent, peut sembler une tâche impossible, mais c'est un petit prix à payer pour se rapprocher de l'esprit de ce temps de carême. La décision de ne pas fumer uniquement pendant le carême, puis de reprendre cette pratique après, n'est pas de l'esprit du carême. Le sacrifice de privation prend le sens d'entraînement pendant le carême. Et quand nous le faisons, nous le vivons dans une disposition d'esprit que Jésus nous protège pendant notre lutte et que sa victoire sur le tentateur, nous la reproduisions à chaque sacrifice consenti.
C'est un peu ce que nous rappelle saint John Henry Newman : « Même dans nos exercices pénitentiels, le Christ nous a précédés pour nous les sanctifier. Il a béni le jeûne comme moyen de grâce, en ce qu'il a jeûné ». Pendant le carême, les catholiques et les autres participants chrétiens bénéficient comme d'un sursis le dimanche. Le dimanche est comme une mini-Pâques qui nous permet de rompre avec les privations des autres jours. Toutefois , il ne s'agit pas de se laisser aller ou de tolérer un comportement inapproprié. Le carême sert à nous faire désirer, être ce que le baptême a fait de nous, un être saint.
L'aumône, qu'est-ce que c'est ?
En soulignant l'importance de reconnaître ceux qui sont dans le besoin tout en démontrant le modèle d'altruisme que Jésus a incarné sur terre, le carême nous offre l'occasion de nous concentrer davantage sur le témoignage d'actes de charité au sein de nos communautés. Que ce soit par le don de temps, d'argent, de vêtements ou de nourriture, ces actes nous offrent une occasion idéale d'améliorer la société en mettant en pratique l'enseignement de Jésus, qui consiste à l'aider en aidant son peuple. De telles offrandes nous rappellent la nécessité précieuse de rester disciplinés et prudents quant à nos propres désirs dans la vie, et nous révèlent comme des humains qui n'usent de leur temps terrestre que pour la « conquête » du royaume de Dieu.
Quelle est la place de la prière en ce temps ?
La prière est une autre voie de croissance personnelle pendant le carême qui peut conduire à une relation plus étroite avec Dieu. Si parler avec Dieu est une pratique que les catholiques et tous les chrétiens devraient mener régulièrement, quel que soit le moment de l'année, le carême nous offre un moment particulièrement significatif pour nous connecter à notre Seigneur et entretenir notre relation à Lui.
Nous pouvons renforcer notre relation avec Dieu par des activités de prière plus profondes et plus fréquentes, comme la lecture des Écritures avant de commencer notre routine quotidienne du matin, ou la prière à l'heure des repas, sur le chemin du travail ou de l'école etc. Le carême peut également nous donner l'occasion de prier d'une manière qui ne se limite pas à demander des choses à Dieu pour nous-mêmes. Le louer pour sa gloire et ses merveilles, le reconnaître et le remercier pour nos nombreuses bénédictions et intercéder pour les autres sont autant d'exemples de la manière dont nous pouvons vivre ce temps de carême.
Si le Carême peut sembler exigeant, voire inconfortable, son but n'est certainement pas de nous faire souffrir. Au cours de cette importante période, nous avons l'occasion de faire un examen de conscience afin de mieux découvrir à la fois notre identité d'enfants de Dieu et la belle relation avec le Seigneur qui peut en découler. Je souhaite alors que chacun de nous saisisse cette occasion pour progresser spirituellement et mieux nous connecter à Jésus et à nos frères et sœurs
Propos recueillis par Gérard BEOGO
A la veille d'une tournée africaine prévue du 1er au 5 mars, précisément en Afrique centrale, le président français, Emmanuel Macron, a donné les orientations de sa politique africaine pour les années à venir dans un discours prononcé ce 27 février 2023. Maixent Somé, célèbre chroniqueur de l'actualité africaine sur les réseaux sociaux, apprécie.
Macron est depuis 2017, dans un exercice impossible. Son New Deal avec l'Afrique, l'establishment français et africain n'en veulent pas, et les peuples africains n'y croient pas !
Sinon, discours après discours, il dit exactement la même chose depuis 2017.
Que ce soit en Afrique ou devant la conférence des ambassadeurs (2019), ou devant le patronat et les startups français !
Mais ça n'imprime pas parceque le poids du passé et des habitudes est trop lourd.
Et parceque d'autres acteurs sont entrés en jeu et exploitent très habilement le ressentiment des africains contre la France.
Et le discours xénophobe de l'extrême droite française n'arrange rien à l'affaire car avec les télés satellites, les africains suivent le débat politique en France !
Le paradoxe, c'est que l'extrême droite française est majoritaire dans les réseaux de la Françafrique !
Quant au comportement des ambassades et consulats français en matière de politique des visas, c'est juste un scandale qui n'a d'égal que le comportement des préfectures en France pour les titres de séjour !
Propos recueillis par Lefaso.net
Depuis le début de l'année, les attaques terroristes se sont multipliées au Burkina Faso. Des civils comme des forces de défense et de sécurité et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sont tués. De jour en jour des villages se vident. Au regard de la situation critique, le Mouvement SENS appelle dans cette déclaration à un sursaut patriotique et à l'union nationale. L'intégralité de la déclaration ci-dessous.
Lefaso.net
Appel A Un Sursaut Patriotique Et A L'union Nationale
Chers compatriotes, chers frères et sœurs,
La deuxième quinzaine du mois de février 2023 a été marquée par de multiples attaques qui ont visé nos FDS et VDP faisant plusieurs morts et de nombreux blessés dans des circonstances non encore élucidées. En ces moments de douleur, j'ai une pensée pieuse pour tous les FDS et VDP morts pour la patrie ainsi que pour toutes les autres victimes directes ou indirectes du terrorisme dans notre pays.
En mon nom personnel et au nom du Mouvement SENS :
je condamne avec la dernière énergie ces attaques barbares que d'ignobles individus font subir à la populations civile, aux FDS et aux VDS ;
j'appelle tous ceux de nos compatriotes qui se sont égarés dans les rangs des terroristes à revenir à la raison et à déposer les armes ;
j'exprime ma reconnaissance et ma solidarité à toutes celles et à tous ceux qui, au risque de leur vie, se tiennent debout au quotidien pour que notre pays ne tombe pas.
Chers compatriotes, chers frères et sœurs,
Le Burkina Faso est désormais à la croisée des chemins. Nous entrons chaque jour dans une situation de plus en plus critique qui met à mal l'existence même de notre État. Mais le plus grand danger auquel le terrorisme nous expose c'est la menace qu'elle fait peser sur notre vivre ensemble, car si la victoire est certaine, il est tout aussi certain qu'aucune victoire pérenne ne peut se gagner dans la division.
C'est pourquoi, nous devons prendre conscience, ensemble, que le combat pour la reconquête de nos territoires ne saurait justifier ou excuser, ni les graves exactions commises contre des populations civiles non armées, particulièrement, celles appartenant à la communauté peulh, ni les appels au meurtre de certains leaders d'opinion.
Cette crise sécuritaire actuelle pose à notre pays d'énormes défis aux plans humain, humanitaire, social, culturel, économique et politique. Ces défis ne sont pas hors de notre portée. Nous pouvons les relever si nous demeurons unis et déterminés et si nous redonnons tout son sens à l'intelligence collective de notre peuple. Le Burkina Faso regorge de femmes et d'hommes capables d'apporter les transformations sociétales nécessaires pour nous remettre en état de marche vers l'horizon radieux du bonheur collectif. C'est une conviction forte forgée à partir de ma connaissance de la qualité des ressources humaines de notre pays et de l'immensité des ressorts socioculturels dont il regorge.
Pour autant, je suis particulièrement inquiet et préoccupé par les derniers événements en cours dans notre société. C'est la raison pour laquelle je m'adresse à vous.
Je suis en effet très préoccupé par les attaques publiques contre les autorités coutumières et religieuses, ciment de la cohésion sociale et de notre vivre ensemble.
Je suis très inquiet de devoir vivre dans un pays où la stigmatisation des communautés n'est plus un sujet tabou ; un pays où l'on peut, publiquement et à visage découvert, appeler au meurtre d'autres compatriotes sur la base de leur opinion et/ou de leur ethnie.
Je suis davantage préoccupé d'entendre aussi bien des autorités au sommet de l'État que des politiques et leaders d'opinion, dénier cette stigmatisation ou tenter de la justifier alors que le risque d'implosion habite désormais au cœur de notre cher pays.
Je suis d'autant plus préoccupé et inquiet que je suis Africain et Noir.
En effet, Africain et Noir, je sais les atrocités vécues par mon peuple, toutes les formes de stigmatisations et discriminations dont il a été victime depuis les colonisations en passant par les traites négrières et l'esclavage. Le seul tort du peuple noir a été d'avoir la peau noire et de ne pas ressembler aux dominants de l'heure.
En tant que Noirs, nous vivons aujourd'hui encore d'une manière ou d'une autre, les horreurs de la stigmatisation. Nous voyons chaque jour, le traitement différencié réservé aux migrants au Maghreb, en Europe et dans le monde, selon qu'ils ont la peau noire ou blanche. Et que dire des propos honteux et haineux du Président tunisien Kaïs Saïed ?
Avec le souvenir d'un tel passé, toujours vivace aujourd'hui car renforcé par l'actualité de discriminations quasi-systématiques vis-à-vis des Africains et des Noirs en général, j'ai du mal à comprendre et à accepter que nous puissions reproduire de tels comportements contre nous-mêmes, contre les nôtres, contre nos propres frères et sœurs.
Chers compatriotes,
Cette fois la coupe est pleine. Nous ne pouvons plus faire comme s'il ne se passait rien, comme si nous ne savions pas. Tous les Burkinabè, à commencer par le Président de la Transition, doivent s'engager à appeler à l'union de tous les fils et filles de notre pays dans la lutte en cours, et à mettre fin à toutes les formes d'exactions, à cette automutilation, à cette haine de soi. Nous devons tous condamner publiquement et à visage découvert, cette dérive identitaire qui est aux antipodes de notre identité collective en tant que Nation et en tant que Peuple.
Pour ma part :
je condamne fermement et sans réserve, la stigmatisation des communautés et particulièrement celle de la communauté peulh ;
je condamne fermement et sans réserve l'immixtion du fait religieux dans la politique ;
Je condamne fermement et sans réserve tout comportement de défiance à l'égard de nos autorités coutumières et religieuses, véritable ciment de la cohésion sociale ;
J'appelle tous les leaders sociaux, les partis politiques et les OSC à faire de la lutte contre la stigmatisation des communautés une composante essentielle de leur action en vue d'assurer la cohésion sociale, de contribuer à la lutte contre le terrorisme et de garantir un avenir de paix à toutes et tous ;
j'appelle les leaders religieux et coutumiers à s'impliquer toujours d'avantage dans la recherche de la cohésion entre nos différentes communautés ;
J'exhorte enfin le gouvernement à recadrer la lutte contre le terrorisme afin que la recherche justifiée de la victoire ne mette pas à mal notre vivre ensemble.
Comme le disait Martin Luther King, « nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous mourrons ensemble comme des idiots ».
Nourrissons-nous de cette sagesse pour combattre le terrorisme et reconstruire notre vivre ensemble. Sachons rester du côté de la raison et de l'humanité et de la fraternité.
La Patrie ou la mort, nous vaincrons !
Guy Hervé KAM
Coordonnateur National du mouvement SENS
Dans le cadre de la revue annuelle 2023 du Cadre sectoriel de dialogue « Gouvernances administrative et locale » (CSD-GAL), le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale a tenu un atelier de validation des projets de rapport de performance sectoriel annuel 2022 ce mardi 28 février 2023 à Ouagadougou.
Valider les projets de rapport de performance de l'année 2022 et le Plan d'actions sectoriel pour la stabilisation et le développement (PA-SD) 2023-2025, c'est l'objectif de l'atelier organisé par le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale.
Pour le ministre d'État, ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié, la tenue de la présente revue annuelle offre une tribune de réflexion sur les mesures et actions à entreprendre pour un meilleur suivi des actions menées dans leur secteur.
Il s'agit, selon le ministre, d'apprécier, à travers le projet de rapport annuel, les résultats atteints au cours de l'année 2022 et de valider le Plan d'actions sectoriel pour la stabilisation et le développement (PA-SD) pour la période 2023-2025.
"L'élaboration des projets de rapport et du plan d'actions sectoriel soumis à votre appréciation a privilégié une démarche inclusive et participative à travers l'implication de tous les acteurs du domaine. Je saisis donc l'occasion qui m'est offerte pour réitérer mes remerciements à l'ensemble des acteurs dont les efforts conjugués ont permis de disposer de ces projets de documents", A expliqué Bassolma Bazié.
Selon lui, le projet de rapport annuel 2022 fait l'état de la mise en œuvre de six objectifs stratégiques de trois piliers du Plan d'actions pour la transition. "Au total, 45 produits ont été programmés pour la réalisation de quinze actions réparties dans trois piliers. La mise en œuvre de ces actions a été assurée par les départements ministériels qui composent le CSD-GAL. De l'analyse de la performance des actions menées par les ministères au cours de l'année, il ressort que sur les 45 produits programmés, 23 ont été entièrement réalisés, soit un taux d'exécution physique de 51%", a précisé le ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale.
Cette revue annuelle regroupe des représentants des ministères et institutions, des collectivités territoriales, des partenaires techniques et financiers de la société civile, des partenaires sociaux et du secteur privé.
Carine DARAMKOUM
Lefaso.net
« Propriétés biochimiques, nutritionnelles et nutraceutiques des anacardiers du Burkina Faso », c'est la thèse de doctorat unique présentée dans l'après-midi de ce lundi 27 février 2023, par Roger Dakuyo. Cette soutenance s'est déroulée depuis l'École doctorale sciences et technologies de l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou.
« L'anacardier (Anacardium occidentale L.) est une plante à pollinisation croisée dont le fruit est constitué de deux parties, la noix et la pomme », introduit ainsi Roger Dakuyo. Pour l'impétrant, cette étude vise à connaître les caractéristiques agro-morphologiques et biochimiques des noix et pommes de cajou afin de mettre en exergue leurs potentialités techno-fonctionnelles et leurs propriétés nutritionnelles.
Si la production de L'anacardier est une culture à grande valeur économique avec des fruits à fort potentiel nutritionnel, force est de constater que malgré l'engouement autour de sa culture au Burkina Faso, ses caractéristiques biochimiques et nutritionnelles sont peu connues, a-t-il mentionné.
Compositions biochimiques de l'anacardier
De son analyse, M. Dakuyo conclut que les fruits de l'anacardier contiennent des tanins (amande ) et des phytates (pomme) dont les compositions biochimiques sont différentes. En effet, les pommes de l'anacardier selon lui, sont composées d'hydrates de carbone, d'acide ascorbique et de pigments. Tandis que les amandes de l'anacardier dit-il, sont constituées de matière grasse (acides gras insaturés), en protéines et minéraux.
Au plan nutritionnel, le doctorant affirme que les extraits de pommes (jus) sont acides et riches en sucres solubles. Les farines d'amande et de pomme séchées, elles, ont de bonnes capacités de rétention d'absorption d'eau.
Matériels et méthodes utilisés
Concernant les matériels et méthodes utilisés dans le cadre de ses travaux, Roger Dakuyo a expliqué avoir fait recours notamment aux matériels biologiques que sont les souris de masse moyenne de 20g et les microorganismes, à savoir les souches bactériennes. Après avoir défendu sa thèse pendant plusieurs heures devant un jury spécialiste en Biochimie-technologie alimentaire et nutrition, les résultats auxquels est parvenu M. Dakuyo ont été bien appréciés.
Ainsi, les efforts consentis et le travail abattu par M. Dakuyo, lui ont valu le grade de docteur de l'université Joseph Ki-Zerbo avec la mention très honorable et les félicitations du jury.
« Roger Dakuyo a abouti à de très bons résultats à l'issue de ses recherches sur l'amande et la pomme. Ces résultats sont très intéressants en ce sens qu'ils montrent que ces noix ont des potentialités pour être valorisées aussi bien comme aliments que dans l'industrie agroalimentaire », a indiqué la présidente du jury, Dr Laurencia T. Ouattara/Songré.
La présidente du jury a également souligné que M. Roger a pu montrer à travers ses expérimentations, que les fruits de l'anacardier possèdent des vertus thérapeutiques. Toute chose qui dénote de la qualité de la thèse du Dr Roger Dakuyo selon elle. En ce sens, Dr Dakuyo avait effectivement relevé lors de la présentation de sa thèse, l'efficacité des extraits de pommes et d'amende de cajou à lutter contre les maladies inflammatoires.
Le jury était constitué en plus de Dr Laurencia T. Ouattara/Songré qui a présidé la thèse du M. Dakuyo, du Pr Mamoudou Hama Dicko, directeur de thèse, des rapporteurs Pr Lamine Baba-Moussa, Pr Ramatou Sidikou Djermakoye Seyni, Dr Clarisse S. Dawendé/Compaoré. Et du Dr Kiessoum Konaté, examinateur.
Selon le directeur de thèse Pr Mamoudou Hama Dicko, il y a beaucoup de variétés d'anacarde au Burkina Faso qui ne sont pas très bien caractérisés. D'où l'intérêt pour la présente thèse d'identifier celles plus intéressantes en termes de composition biochimique, de molécule bioactive, de caractéristiques agro morphologiques au profit des producteurs.
Dr Dakuyo s'est dit très heureux des résultats de la délibération qui viennent couronner plusieurs années de travail sous la supervision de ses maîtres dont le Pr Dicko et le Pr Konaté qu'il salue et remercie au passage pour avoir contribué à la qualité de sa thèse.
La soutenance de M. Dakuyo s'est également effectuée par visio-conférence avec Pr Ramatou Sidikou Djermakoye Seyni, professeur titulaire en biologie, physiologie végétales et biotechnologies de l'université Abou Moumouni du Niger.
En rappel, Dr Dakuyo a été lauréat du prix sur la meilleure approche sociologique dans la transformation des produits forestiers non ligneux. Ce, après avoir participé à la compétition de la 13e édition du Forum national de la recherche scientifique et de l'innovation technologique (FRSIT) du Burkina Faso en 2021. Mais aussi du troisième prix du meilleur poster aux doctoriales de l'université Joseph Ki-Zerbo en 2022.
Dr Dakuyo dédie sa thèse à sa famille et particulièrement à sa belle-sœur qui n'est malheureusement plus de ce monde.
Hamed NANEMA
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Dans le cadre du FESPACO, il a été organisé un débat forum sur deux films en compétition. C'était ce mardi 28 février 2023 .
Les festivaliers ont d'abord échangé avec la réalisatrice sénégalaise Katy Lena Ndiaye. Son documentaire « l'argent, la liberté, une histoire du franc cfa » est en compétition dans la catégorie documentaire long métrage.
Ce film de 90 minutes est sorti en 2022. Il représente pour elle, une sorte de quête.
Elle a voulu en savoir davantage sur l'historique de cette monnaie qui est rattachée au Trésor Français. Le franc CFA est avant tout une création et un héritage de l'ex colon. Dans sa soif de réponse, Katy Lena Ndiaye a fait intervenir des experts avertis sur la thématique et aussi des anciens présidents. Cette monnaie est pour de nombreux panafricanistes un moyen pour le colon de rendre toujours dépendant les États qui l'utilisent surtout ceux d'Afrique de l'Ouest et du centre, francophones. Elle est de plus en plus contestée et méprisée.
A travers son œuvre, la réalisatrice donne la possibilité à chacun des intervenants d'argumenter et de susciter le débat chez le public. « Je voulais qu'on me raconte et qu'on m'explique. J'ai voulu donner la parole aux protagonistes qui ont vécu dans leurs chairs cette histoire du Franc CFA et qui, pour la plupart s'y sont intéressés de plus prêt lors de la dévaluation » a t-elle justifié. Katy Lena Ndiaye a expliqué qu'elle n'a pas voulu interroger des dirigeants ou des décideurs politiques en activité dont les pays ont pour monnaie, le FCFA. « Je sais que ceux qui sont en fonction ont une parole cadenassée. Ils sont dans une performance. C'est un sujet qui parle à tout le continent » a t'elle dit.
« Mami Wata » ou la vitrine de la puissance culturelle africaine
En seconde partie, c'était au tour du réalisateur nigérian C.J. "Fiery" Obasi de répondre aux questions sur son long métrage « Mami Wata » qui est également en compétition."Fiery" Obasi s'est inspiré de la mythologie africaine.
« Mami Wata » est considérée comme la reine des eaux. Dans le village fictif d'lyi, les villageois vénèrent cette divinité. C'est la guérisseuse Mama Efe, qui est l'intermédiaire entre eux et la sirène ainsi que sa fille Zinwe, et sa protégée, Prisca. Mama Efe finit par être assassinée. A la suite d'une guerre Prisca et Zinwe usent de stratagèmes pour sauver le village lyi et restaurer la gloire de Mami Wata.
Ce film est en noir et blanc. Dans les échanges, le réalisateur a signifié qu'il a voulu replonger dans son enfance où à la télévision, l'écran était en noir et blanc. Il a stipulé qu'il a voulu mettre en lumière la culture ouest- africaine et spécifiquement celle du Nigéria dans l'œuvre. "Fiery" Obasi a précisé qu'il a voulu porter haut la culture africaine qui est souvent perçue comme négative. Il veut passer par le 7e art pour donner une image plus radieuse du continent au lieu de celle qui l'engloutit . Il fallait supprimer le côté misérabiliste. « Nous avons voulu montrer les Africains comme des dieux, pas par des pouvirs , mais en dignité » a t-il conclut. « Mami Wata » a une durée de 107 minutes est sorti en 2023. Il est en compétition dans la catégorie long métrage également.
SB
Photos : Bonaventure Paré
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