It can be disheartening when looking back on compromises in the past that gave way to peace when justice for victims is ignored for what was seen at the time as the greater good. The US Civil War itself is seen as a fight between good and evil in most American textbooks today, but the strength of both armies and a hard fought victory still lead to memorials to the Confederate army that still stand today. At the time it was known that pressuring past enemies after the official end of the war may have led to increased conflict. Poking a defeated southern bear was avoided as the cost of continued war impressed humility on the victors.
Colombians have lived far too long under the threat of terror from the FARC. The government of their outgoing president spent his last two years producing a compromise that would remove the FARC from the battlefield while integrating them into the mainstream government. Many in Colombia felt this deal ignored the rights of the victims of the FARC, and for having forty years of terror laid upon the country, a passive handshake lacks true justice in its application. The perception may be that the government was too willing to make a deal with old “revolutionaries” that could have been simply eliminated by the military, or that justice could have been applied via a truth and reconciliation commission to produce some healing in those communities most affected by the FARC. After an initial failure and eventual success on the policy, the deal with the FARC may now be in jeopardy as a run-off election in Colombia places an anti-FARC deal candidate against a left of centre ex-revolutionary.
It may be difficult for those outside of Colombia to understand how Colombians feel about the FARC deal and on how they should vote in their election. Many Colombians across the country have been affected by narco-terrorism in their own communities, and still face threats from ELN and other organisations linked to the same values and profits that motivated FARC actions for generations. The concept of natural justice also propels people to seek justice for those who have lost their rights, their limbs and their family members. While many western governments are trying to legitimize the peaceful return of their own citizens who fought in Syria and Iraq, there is little consideration to those in the region that suffered under the actions of their citizens in those countries. Justice is not applied in many western countries for those who most likely committed human rights atrocities against foreign communities. Someone who is living peacefully after committing the most brutal of crimes, healthy and well in a peaceful city reflects poorly on those countries who ignore someone that tortured and killed foreign nations. A peaceful ignorance in one place would be a major trial in Syria or Iraq, likely leading to a death sentence. Colombians need a compromise that places justice first, and it is hopeful that the application of justice would not propel a conflict further. In reality, we all need such a process and to remember and honour those who were brutalized by people who might be coming out of our own communities. Natural justice demands it.
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Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2018). Rémy Hémez propose une analyse de l’ouvrage de Youngjun Kim, Origins of the North Korean Garrison State: The People’s Army and the Korean War (Routledge, 2017, 248 pages).
Officier de l’armée de Terre sud-coréenne et docteur en histoire de l’université du Kansas, Youngjun Kim est professeur à la National Defense University de Corée du Sud. Dans cet ouvrage, il s’appuie sur le concept « d’État garnison » développé par Harold Lasswell en 1941, pour expliquer la montée en puissance de l’armée nord-coréenne de la fin de Seconde Guerre mondiale à la conclusion de la guerre de Corée. Pour sa démonstration, l’auteur utilise des sources nombreuses et, pour certaines, originales : archives nord-coréennes saisies par les Américains à Pyongyang en 1950, biographies d’anciens combattants nord-coréens, archives soviétiques transférées en Corée du Sud en 1990, et documents russes détenus à Washington.
Dans une première partie, Kim revient sur les origines de l’Armée populaire. Il démontre qu’elle n’est pas uniquement le fruit de l’influence soviétique, comme cela est souvent avancé, mais que sa culture et son organisation résultent d’influences plurielles. Kim-Il Sung et son groupe étaient membres du Parti communiste chinois et combattirent contre l’armée japonaise en Chine dans les années 1930. Ils furent ensuite intégrés dans la 88e Brigade soviétique spéciale jusqu’en 1945. Un deuxième groupe faisait partie de l’Armée populaire de libération pendant la guerre civile chinoise. Il rejoignit la Corée du Nord entre 1947 et 1950. Ainsi, la plupart des officiers de haut rang et plus de la moitié des soldats étaient soit des anciens des forces antijaponaises de Mandchourie, soit des vétérans de la guerre civile chinoise. Le troisième groupe, moins volumineux, était formé des « Coréens-soviétiques » qui luttèrent sur le front de l’est, ou contre les Japonais.
Dans une deuxième partie, l’auteur s’intéresse plus particulièrement à l’efficacité militaire de l’Armée populaire pendant la guerre de Corée. Il développe beaucoup la question des guérillas communistes à partir de 1948, et s’attarde sur le rôle clé qu’a joué leur échec dans l’issue du conflit. Il explique aussi que la plupart des officiers nord-coréens avaient plus d’expérience au combat que leurs homologues du Sud, et qu’ils étaient mieux formés. Il leur manqua néanmoins un ou deux ans pour entraîner leurs unités. Surtout, la politisation de l’armée – avec la création du « bureau politique général » en 1950, et la mise en place des commissaires politiques – détruisit l’allant des chefs militaires et leur esprit d’innovation. Au fur et à mesure de la guerre, l’Armée populaire devint une «bureaucratie inefficace ».
À la fin du livre, l’auteur évoque l’écho que son propos peut avoir dans l’actualité. L’armée nord-coréenne joue toujours un rôle significatif pour le maintien de « l’État garnison », pas en tant qu’instrument de répression comme peut l’être le Parti, mais plus comme un symbole national pour le peuple. Malgré les difficultés économiques et l’impopularité du service militaire, la population continuerait à souhaiter une armée forte.
En somme, cet ouvrage de Youngjun Kim, fruit d’une recherche très poussée, est précis et passionnant. Son explication convaincante des premières années de cette institution clé en Corée du Nord en fait une lecture indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de la guerre de Corée ou à celle des Corées en général.
Rémy Hémez
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Dans l’émission « Le débat du jour » du 18 mai dernier sur RFI, l’article écrit par Thomas Posado, « Le Venezuela peut-il sortir de l’impasse ? », et publié dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n° 1/2018) a été mentionné.
« Au Venezuela, c’est fin de campagne officielle en vue de l’élection présidentielle de dimanche. Le pays est enfoncé dans une crise économique sévère et l’opposition a décidé de boycotter le scrutin. On s’attend donc à une abstention massive et à la réélection du président Nicolas Maduro. Face à lui, pourtant, il y a deux candidats et l’un d’eux pourrait créer la surprise. La population subit la pénurie et une partie de la communauté internationale verrait d’un bon œil un changement de régime au Venezuela. Élection présidentielle au Venezuela : Nicolas Maduro peut-il perdre ? C’est notre débat du jour. »
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