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Diplomacy & Crisis News

Deepfakes and the New Disinformation War

Foreign Affairs - Tue, 11/12/2018 - 06:00

A picture may be worth a thousand words, but there is nothing that persuades quite like an audio or video recording of an event. At a time when partisans can barely agree on facts, such persuasiveness might seem as if it could bring a welcome clarity. Audio and video recordings allow people to become firsthand witnesses of an event, sparing them the need to decide whether to trust someone else’s account of it. And thanks to smartphones, which make it easy to capture audio and video content, and social media platforms, which allow that content to be shared and consumed, people today can rely on their own eyes and ears to an unprecedented degree.


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More, Less, or Different?

Foreign Affairs - Tue, 11/12/2018 - 06:00

Since November 2016, the U.S. foreign policy community has embarked on an extended voyage of soul-searching, filling the pages of publications like this one with essays on the past, present, and future of the liberal international order and the related question of where U.S. grand strategy goes from here. The prevailing sentiment is not for just more of the same. Big questions are up for debate in ways they have not been for many years. What is the purpose of U.S. foreign policy? Are there fundamental changes in the world that demand a corresponding change in approach?


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Snake-Oil Economics

Foreign Affairs - Tue, 11/12/2018 - 06:00

When economists write, they can decide among three possible voices to convey their message. The choice is crucial, because it affects how readers receive their work.

The first voice might be called the textbook authority. Here, economists act as ambassadors for their profession. They faithfully present the wide range of views professional economists hold, acknowledging the pros and cons of each. These authors do their best to hide their personal biases and admit that there is still plenty that economists do not know. According to this perspective, reasonable people can disagree; it is the author’s job to explain the basis for that disagreement and help readers make an informed judgment.

The second voice is that of the nuanced advocate. In this case, economists advance a point of view while recognizing the diversity of thought among reasonable people. They use state-of-the-art theory and evidence to try to persuade the undecided and shake the faith of those who disagree. They take a stand without pretending to be omniscient. They acknowledge that their intellectual opponents have some serious arguments and respond to them calmly and without vitriol. 


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The Fourth Founding

Foreign Affairs - Tue, 11/12/2018 - 06:00

The United States began as a radical experiment with grandiose ambitions. Its founders believed in Locke’s idea that free individuals could escape the perils of anarchy by joining together and cooperating for mutual benefit—and they created a country to show it wasn’t just talk. The signers of the Declaration of Independence bound themselves in a common political project, establishing a limited government to secure their rights and advance their interests. That act, noted Secretary of State John Quincy Adams in 1821, “was the first solemn declaration by a nation of the only legitimate foundation of civil government. It was the corner stone of a new fabric, destined to cover the surface of the globe.”


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Weekly Quiz

Foreign Policy Blogs - Mon, 10/12/2018 - 17:36

http://www.quiz-maker.com/Q1KJ1Y9

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More, Less, or Different?

Foreign Affairs - Fri, 07/12/2018 - 23:11
Jake Sullivan reviews new books by Stephen Walt and John Mearsheimer criticizing U.S. foreign policy.

L’évolution de l’idée de supranationalité

Politique étrangère (IFRI) - Fri, 07/12/2018 - 09:00

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

* * *

L’article « L’évolution de l’idée de supranationalité » a été écrit par l’ancien sénateur Jean Maroger dans le numéro 3/1956 de Politique étrangère.

Chacun a pu constater que, dans le communiqué consacré à l’Euratom du Comité que préside M. Monnet, le mot « supranational » avait disparu.

On m’a dit, dans le même sens, que nos amis du Mouvement européen avaient également pris comme consigne de ne plus parler de « supranationalité ».

Je ne sais si la chose a disparu avec le mot ; je ne sais par quoi on entend remplacer la chose ; j’en conclus simplement que la question est posée : la révision de la notion de supranationalité.

Rappelons donc l’objectif des partisans du « supranational ». Ils partent de la constatation de Y inefficacité des organismes internationaux qui étudient des problèmes pour le compte commun et font des recommandations aux États : le type en est l’O. E. C. E.

Ils réclament la création d’organismes supranationaux auxquels les États abandonnent une partie de leur souveraineté et qui l’exerceront à leur place, d’abord dans des domaines précis — cas du marché commun du charbon et de l’acier — puis peut-être dans des domaines plus généraux : politique extérieure, marché commun généralisé, comme dans le cas de la Communauté politique.

Cette doctrine a pris corps et forme dans la Communauté [européenne du Charbon et de l’Acier.

Les pouvoirs abandonnés par les six pays ont été transférés à une Haute Autorité, collège de neuf sages européens désignés par les six gouvernements, Haute Autorité qui, dans les matières de sa compétence, a le pouvoir et la responsabilité de prendre des décisions, applicables de plein droit aux six États et à leurs ressortissants.

On sait que le traité s’est préoccupé de concilier les intérêts nationaux avec les objectifs supranationaux assignés à la Haute Autorité. Et c’est ainsi qu’un Conseil des ministres nationaux a été institué, dont l’avis préalable est requis pour les décisions tant soit peu importantes de la Haute Autorité. Mais, sauf dans des cas très limités où la décision de la Haute Autorité doit être conforme à l’avis du Conseil des ministres, la Haute Autorité n’est pas liée par cet avis, donné à une majorité, suivant les cas, qualifiée ou non. Ce qui veut dire que la Haute Autorité peut passer outre à l’avis d’une minorité et même de la majorité des six gouvernements.

Enfin, la Haute Autorité fonctionne sous le contrôle d’une Assemblée, actuellement désignée par les six Parlements. Mais, statutairement, ce contrôle n’est qu’un contrôle a posteriori. Une fois l’an, au mois de mai, la Haute Autorité soumet à l’approbation de l’Assemblée un rapport sur son activité pendant l’année précédente. C’est-à-dire que l’Assemblée statue sur des faits qui sont vieux de six à dix-huit mois, et sur des décisions qui sont déjà entrées en application.

En outre, l’Assemblée a le droit, à une majorité qualifiée (deux tiers des suffrages exprimés et majorité des membres composant l’Assemblée), de démissionner la Haute Autorité. Et, en ce sens, elle est souveraine, et elle est seule à avoir ce pouvoir : les gouvernements ne l’ont pas, même vis-à-vis des membres de la Haute Autorité pris individuellement. Mais ce n’est pas l’Assemblée qui désignera une nouvelle Haute Autorité. Ce sont les gouvernements.

Tel est le mécanisme. Il fonctionne depuis plus de trois ans. Quelles leçons peut-on tirer de cette expérience ?

Pour ma part, j’en tire d’abord deux enseignements.

Le premier — et j’y reviendrai plus en détail tout à l’heure — c’est qu’on se leurre sur la réalité des pouvoirs d’une organisation supranationale.

On peut donner à une Haute Autorité, à une Assemblée, des pouvoirs de souveraineté ; autre chose est de les avoir, autre chose est de les exercer. Et on constate qu’un organisme, si largement doté de pouvoirs qu’il soit dans ses statuts, devient extrêmement prudent pour les mettre en œuvre, dès qu’il sent qu’il va entrer en conflit avec les réalités nationales. Je poserai volontiers comme axiome qu’il n’y a pas de décisions internationales valables, c’est-à-dire susceptibles de se réaliser dans les faits, autres que les décisions d’unanimité ; plus exactement, car ce n’est pas tout à fait la même chose, autres que les décisions mûrement élaborées par un organisme indépendant et qui sont finalement acceptées, avalisées, par tous les États de la Communauté.

Le problème, selon moi, revient alors à déterminer l’organisation qui permettra le mieux d’aboutir à ces solutions d’unanimité, c’est-à-dire qui permettra de les dégager d’abord, de les faire accepter ensuite.

Si on pose ainsi le problème, on peut alors reconnaître que les Européens ont raison quand ils considèrent qu’un Conseil des ministres nationaux est congénitalement incapable de dégager de telles solutions : chaque ministre arrive imbu des revendications de ses administrés, prisonnier du point de vue national, et il lui est très difficile de transiger.

En outre, si on donne à un tel Conseil le pouvoir de statuer à la majorité, c’est-à-dire d’imposer une solution en échappant au veto de tel ou tel pays, les droits, les intérêts de la minorité ne sont nullement sauvegardés : la Communauté est à la merci d’une coalition d’intérêts politiques ou économiques.

Que ce Conseil des ministres s’entoure au préalable d’un collège d’experts ne change rien, ou peu de chose, car, en dernière analyse, c’est le Conseil qui devra prendre la décision.

Je considère qu’il est indispensable de confier à un organisme commun, indépendant des gouvernements, échappant à la pression des intérêts nationaux, la tâche de dégager pour des problèmes européens des solutions européennes qui soient sages, raisonnables, mûrement réfléchies et préalablement discutées en commun.

Cet organisme doit être plus qu’un collège d’experts ou qu’un secrétariat. Car finalement c’est lui qui, sous des conditions que nous verrons tout à l’heure, aura à prendre la responsabilité des mesures étudiées et à les traduire en actes.

A cet égard, l’expérience de la C. E. C. A. apporte un deuxième enseignement : c’est que la forme « Haute Autorité » — ce collège de neuf sages mi-apatrides, mi-nationaux — est une forme satisfaisante, que son recrutement est possible et son fonctionnement satisfaisant.

Je n’en connais pas la vie intérieure, mais elle reste discrète ; la Haute Autorité apparaît unie et élabore des doctrines cohérentes. Elle a survécu à l’épreuve d’un changement de président et à la succession de deux personnalités de nature, de tempérament très différents. C’est un outil très convenable pour une tâche d’administration, de coordination, de réglementation.

D’autre part, mon sentiment est qu’il ne faut pas multiplier les Hautes Autorités : je ne crois pas que le recrutement puisse en être indéfini. Je redoute aussi les frictions entre Hautes Autorités et les difficultés de délimiter leurs pouvoirs. Par contre, je pense qu’une seule Haute Autorité peut très bien s’acquitter de tâches multiples. Je verrais très bien la même Autorité pour la C. E. C. A., le Marché commun, l’Euratom, comme je l’aurais vu pour la C. E. D. Je ne crois pas à la nécessité d’une spécialisation technique de la Haute Autorité. Ni M. Monnet, ni M. René Mayer ne sont des techniciens du charbon et de l’acier.

Elle peut s’occuper de plusieurs domaines : il suffit de démultiplier les services. Au fond, c’est un gouvernement, un ministère international à neuf têtes.

En résumé, j’approuve la formule « Haute Autorité », organisme commun à six nations chargé d’une tâche ou d’une série de tâches bien déterminées.

Reste la question de savoir où il faut placer cet organisme pour qu’il soit le plus efficace dans la hiérarchie des institutions internationales. […]

Lisez l’article en entier ici.

Découvrez en libre accès tous les numéros de Politique étrangère depuis 1936 jusqu’à 2005 sur Persée.

DPP’s Mid-term Exam

Foreign Policy Blogs - Thu, 06/12/2018 - 17:05

In 2014 Local Election and the Presidential Election in 2016, Tsai Ing-wen and her pro-independence Democratic Progressive Party(DPP) swiped Taiwan, from Parliament to local governments. This Saturday, the first local election after Tsai’ s administrations came to power will be held. From 2014 to 2016, DPP’s power grew rapidly as President Ma from Nationalist Party (KMT) floundered over several political issues and also the economies. However, after Tsai became the president of Taiwan, or formally the Republic of China (ROC) in 2016, the support rate for the DPP continued to decrease. On the one hand, Tsai’s administration did not improve the economic situation as promised and even involved in some political scandals. On the other hand, the bad Cross-Strait Relations damage not only Taiwan’s power on the international stage but also the domestic economy. And The bad performance of the central government has badly affected the local election.

Cross-Strait Relations after 2016

After Tsai became the president of ROC, there was barely any official communication between Beijing and Taipei as Beijing refuses to talk to the latter. The reason given by Beijing is very simple, that Tsai’s administration does not recognize the “1992 Consensus” which stresses the idea of ” One China, different expressions”: Beijing recognizes People’s Republic of China and Taipei recognizes the Republic of China. The DPP contends that it recognizes the historical facts of 1992 Conferences between representatives from both sides but not the so-called “1992 Consensus” which was not invented until 2004.

As Beijing is not satisfied with Tsai’s policies toward the mainland, it started to pressure Taiwan from multiple fronts. The first one is on countries which maintain formal diplomatic relations with Taipei. Since Tsai came to power, 5 countries including São Tomé and Príncipe, Panamá, Burkina Faso, Dominican, and Salvador stopped their diplomatic recognition of ROC and switched to PRC. So far, there are only 17 countries left which still recognizes Taipei as the legitimate government of China. Taipei contends that it is a systematic strategy by Beijing to constrain the international space for Taiwan. Even the U.S., after Salvador, switched its diplomatic recognition to PRC, criticized Beijing for its pressure on Taiwan.

Beijing’s strategy also includes the pressure on international organizations which reserve seats for Taiwan.  For example, Taiwan was allowed to participate in the World Health Organization as an observer from 2009 to 2016 during pro-mainland President Ma’s administration. However, it was forced to quit after Tsai came into power.  Another case would be the International Civil Aviation Organization, which Taiwan was permitted to join in 2013 but again be forced to leave in 2016.  Pressures can be also observed in organizations where Taiwan wants to change its name from “China Taipei” to Taiwan. One example is the International Olympic Committee which in earlier this year warned Taipei that it will not allow “China Taipei” to be changed.  It should be noted that Beijing does not necessarily directly put pressures on these organizations, but they do not want to anger Beijing anyway.

The bad Cross-Strait Relations has political implications in both domestic politics and foreign policies. In contrast to the DPP, the KMT still recognizes the 1992 consensus and maintains a good relationship with Beijing as the delegation of the KMT, led by its former president Lian can still meet with President Xi in Beijing despite the current situation. As a result, the KMT attacks the DPP that its foreign policy has led to the loss of diplomatic relations and also the opportunities to participate in international organizations.

Since the mainland became increasingly aggressive, Tsai’s administration tries hard to seek help from the U.S. Soon after Donald Trump won the election, Tsai called Trump (and Trump answered the phone), triggering the diplomatic tension between China and the U.S. concerning the “One China” policy that the U.S. promises to follow. The crisis ended up with the State Department reassures that the U.S. recognizes Beijing, not Taipei. This year, as the trade dispute between China and the U.S. escalated, Taiwan seeks a closer tie with the U.S, culminating in the pass of Taiwan Travel Act which allows high-level American officials to travel to Taiwan.

To counter Taiwan’s strategy to drag Americans in, Beijing launched numerous military exercises near Taiwan including dispatching the latest carrier battle group near the island. Such aggressive approaches triggered severe anti-China sentiment in Taiwan and Beijing stopped military actions since about 6 months ago, fearing negative effects on the local election. Interestingly, Tsai’s administration seems to be unhappy with this and the coast guard just started a military exercise in the South China Sea which will last for 3 days and end only one day before the election. So far Beijing does not respond to this, but it will probably not make any comment until the election ends.

Economic issues

The most essential problem for Tsai’s administration is the economic development and the. Although she said in public that “Nowadays, Taiwan’s economy is the best for the past 2 decades.”, the economic data does not support her view. It is now struggling to maintain a GDP growth rate of around 2% and hard to attract foreign investment.

The bad Cross-Strait relationship is certainly one important factor. In 2008, Nationalist administration finally signed documents with Beijing, allowing tourists groups travel directly to Taiwan. (Before that, mainlanders need to transfer at Hong Kong to fly to Taiwan.) In 2011, individual tourism was also permitted. Since then, the number of mainland visitors to Taiwan skyrocketed, as well as the income for tourism. After the DPP started to rule in 2016, visitors from the mainland decreases dramatically. We do not know for sure whether Beijing did something to discourage tours to Taiwan, but mainlanders’ opinions about Taiwan did deteriorate due to pro-independence rhetoric. Tourists related industries did not immune from this. Restaurants, souvenir, transportations, and agriculture suffer in varying degrees. Additionally, foreign investors are discouraged from investing in Taiwan due to the unstable regional environment.

To compensate for the loss of mainland travelers, Tsai’ administration proposed the so-called New Southbound Policy (NSP) to attract tourists from Southeast Asian and Oceanian countries. But to what extent can this policy bear fruits is still questionable. In 2017,  tourists from PRC (including the mainland, Hong Kong and Macao) contributed about 40% of total foreign income for tourism, while those from countries included in NSP contributed around 22%.

Another reason contributed to the lack of investment is the lack of power. One of the biggest initiative by Tsai’s administration is to abandon all nuclear plants in 2025 while developing green energy, such as wind-power and gas. The problem with this initiative is that the development of wind-power and gas plants is still on-going, hence is not able to compensate for the decrease in nuclear powers. The lack of power badly damaged Taiwan’s investment environment as the memory of the island-wide power outage in summer 2017 is still vivid.

The government admitted that the power operating reserves are lower than the set standard and turned to traditional fossil fuel plants, triggering waves of critics as the air pollution became severe in several cities where power plants concentrate. In Taizhong, the air pollution is so serious that KMT’s candidate main rhetoric is brought the blue sky back. Also in New Taipei City, the DPP’s plan to expand a traditional plant was intensively attacked by KMT and was renounced about a month ago.

Domestic politics

So far, the most notorious political scandal of the current administration is the one of Transitional Justice Committee. This special committee was set up to vindicate political prisoners during the “White Terror”, the KMT’s authoritarian rule in the second half of the 20th century. However, in September, one of researchers in the committee leaked the voice recording of a secret meeting held by the vice president with some other officials and researchers, in which the participants planned to attack KMT’s candidate of New Taipei City by contending that he involved in political persecution during the “White Terror” without evidence. Moreover, the vice president claimed that the committee now became “Dong Chang (東廠)”, the secret police composed of eunuchs during Ming dynasty of China. After the leakage, the president of the committee and those members who participated in the meeting resigned, including the one who leaked the recording.

The rise of populist politicians also threats DPP. Four years ago, DPP supported the independent politician Ke and defeated KMT in Taipei’s mayor election. Ke, at that time, was, in fact, new to politics as he was a doctor before the election. As people, especially the young generation became tired of traditional vicious fights between the KMT and the DPP, Ke won the election rather easily. However, this alliance eroded over time and finally broke up as DPP nominated its own candidate for Taipei’s mayor early in this year. So far, the DPP’s candidate was marginalized and Ke still takes the lead in the polls. (Although KMT’s candidate is catching up.)

Surprisingly, another rising star, Han Guoyu, comes from KMT, competing for the mayor of Gaoxiong, the homeland of the DPP. Although he looks new to the public, he actually served as the legislator from 1993 to 2001 but quit politics since then. Several years ago, he was invited to serve as the CEO of Taipei Agricultural Marketing Corporation and gained a reputation for good management capability, making him nominated by the KMT. During the campaign, Han advocated for a “clean” election with no personal attacks on other candidates which is absent from Taiwan’s politics for a long time. In addition, he claims that he can attract investment and visitors, especially from the mainland to Gaoxiong as he recognized the 1992 Consensus. So far, the supporting rate for Han and the DPP’s candidate Chen is very close and the DPP started to treat Han seriously as almost all leaders of the DPP publicly criticized Han.

The common strategy for DPP is to portray its competitors as agents of Beijing. Earlier this year Ke said in public that “People from two sides of Taiwan Strait are one family. (兩岸一家親)”. Later on, some DPP politicians contended that Ke receives assistance from the mainland and even participated in the illegal trade of organs conducted by Beijing. For Han, it is much easier to attack as he wants more cooperation with the mainland. One famous pro-DPP TV show host said that Han “will sell Taiwan (to the Communist) if he wins”. Some rumors on SNS even contend that Han studied in Beijing many years ago and was secretly trained by the Communist to unify Taiwan.

So far, DPP seems to pay more attention to Gaoxiong than Taipei. For the DPP, as long as KMT does not win, it wins. However for Gaoxiong, if Han became the mayor, an internal conflict is likely to break out as it is the base for the DPP which it has ruled for more than 2 decades. President Tsai, who is also the president of the DPP, probably will resign. The No.2 in the DPP, Chen Ju who was the mayor of Gaoxiong for 12 years will also suffer from the defeat. If both Tsai and Chen lose ground, it would be very difficult for DPP to come up with a proper leader.

Although the supporting rate of the DPP decreases dramatically, it is not necessarily that pro-unification rhetoric is ascending. In fact, even the KMT gave up its platform of seeking unification of China earlier this year. Moreover, last week, when former President Ma suddenly addressed that he changed his policy of “no unification” to “not refuse unification”, all KMT candidates for city mayors refused to respond or simply disagreed with Ma. Besides, Mayor Ke also “apologized”  for his pro-mainland statement and never mentions it again.

According to Taiwan’s election law, it is illegal to publish polls’ results starting 10 days before the election date. As a result, it is very hard to predict the result for those hot spots, such as Taipei and Gaoxiong. However, no matter which party will more mayors or city councilors, both the KMT and the DPP needs to reform as they need to rebuild public confidence in traditional party politics. In terms of cross-strait relation, if the KMT wins the local election and hence the presidential election 2 years later, there may be a turning point as the “good old days” during President Ma’s rule return, but unification would be still very unlikely in the foreseeable future.

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Les boîtes à idées de Marianne

Politique étrangère (IFRI) - Thu, 06/12/2018 - 09:00

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2018 de Politique étrangère
(n° 4/2018)
. François Chaubet, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris-Nanterre, propose une analyse de l’ouvrage de Sabine Jansen, Les boîtes à idées de Marianne. État, expertise et relations internationales en France
(Le Cerf, 2017, 768 pages).

Issu d’une Habilitation à diriger des recherches (HDR), cet ouvrage marque un petit événement historiographique, en présentant l’une des toutes premières recherches de fond consacrées par la discipline historique (la science politique, de son côté avec Marc Patard, a livré une grosse contribution) à la question de l’expertise française dans le domaine des relations internationales. Ce terrain, déjà très défriché aux États-Unis par la recherche locale (depuis les travaux de David C. Engerman, et plus récemment ceux de Paul Dickson sur la Rand), ou étrangère (on songe au dernier livre de Justin Vaïsse consacré à Zbigniew Brzezinski[1]) restait en France largement terra incognita.

Grâce à une documentation exemplaire (les diverses archives publiques françaises et étrangères, notamment américaines, et de superbes archives privées remises par Thierry de Montbrial, le fondateur de l’Institut français des relations internationales – Ifri – en 1979), Sabine Jansen nous restitue brillamment la genèse et le développement de ce monde expert français entre les années 1935 et 1985. La démonstration s’avère constamment rigoureuse, en vertu du croisement très réussi des nombreuses sources – où l’archive orale a aussi sa part –, de l’analyse subtile des logiques d’acteurs (institutionnelles en général, parfois plus politiques ou personnelles) et du souci constant de replacer son objet dans les contextes plus globaux des grandes évolutions politiques et internationales traversées par la France.

Le livre propose trois grands axes de réflexion. Le premier, central, touche à la laborieuse mise en place de cette expertise, et à l’analyse très fine des difficultés rencontrées, qui tiennent principalement à la structuration particulière de l’État en France, et au jeu des élites étatiques. Le second axe porte sur l’auscultation d’un (petit) milieu, de ses ancrages sociologiques et intellectuels, de ses réflexes professionnels. Enfin, le troisième axe de réflexion esquisse une histoire transnationale de l’expertise dans le domaine des relations internationales.

Le cœur du livre examine l’institutionnalisation délicate de l’expertise en matière de relations internationales sur un temps long, rythmée en quatre grandes périodes : la naissance en 1935 du Centre d’études de politique étrangère (CEPE) ; la longue période d’après-guerre jusqu’au début des années 1970 où le CEPE prolonge son existence mais en s’affaiblissant constamment ; la création du Centre d’analyse et de prévision (CAP) au ministère des Affaires étrangères en 1973, et sa tentative de renouveler intellectuellement et politiquement l’expertise ; la fondation enfin de l’Ifri par Thierry de Montbrial en 1979, nouveau think tank davantage ouvert aux demandes du secteur privé. Un premier point commun court cependant sur toute la période, qui explique dans une large mesure chacune des reformulations institutionnelles. Il s’agit, en effet, à chaque fois, de la nécessité de comprendre un monde aux repères devenus de plus en plus flous.

En 1935, la montée des dangers internationaux exige la création du CEPE, dont le travail peut-être le plus prestigieux aura été l’élaboration (en partenariat avec Chatham House) du fameux projet franco-anglais de 1940 « d’association perpétuelle ». Après 1945, la construction européenne et les problèmes de décolonisation suscitent les demandes d’expertise auprès de ce même organisme. Les années 1973-1974, où se crée le CAP, sont celles du choc pétrolier et des nouveaux problèmes économiques internationaux. Enfin, le début des années 1980 est marqué par l’affirmation des acteurs transnationaux (notamment par l’accélération du mouvement d’internationalisation des grandes entreprises), et la montée de nouveaux acteurs diplomatiques (la République islamique d’Iran, la Corée du Sud). Et Sabine Jansen, qui a retrouvé une partie des archives du CEPE, nous décrit de manière très vivante et précise ces étapes successives.

Deuxième point commun à cette généalogie : les difficiles relations entre ces organismes et l’appareil d’État, à l’exception sans doute du premier CEPE des années 1930. L’analyse remarquable de la destinée du CAP entre 1973 et 1979 illustre à merveille ce constat. Durant ces années, le premier « directeur » du CAP, Thierry de Montbrial, se bat pied à pied avec l’administration du Quai d’Orsay afin de réaliser (quadrature du cercle il est vrai) une expertise d’État qui soit, en partie, indépendante des appareils administratifs. En cherchant à renouveler intellectuellement (souci de la prospective de moyen terme, audace de certaines propositions) et méthodologiquement (unir recherche fondamentale et appliquée) l’expertise des relations internationales, le futur fondateur de l’Ifri bouscule une grande partie d’un Quai attaché à garder son monopole d’expert. Jusqu’alors le CEPE n’avait pas cherché à jouer le jeu de la concurrence intellectuelle et politique avec le ministère des Affaires étrangères. Il s’était contenté d’être une bonne officine universitaire capable de fournir des connaissances générales au pouvoir politique ; ou, comme après 1945, d’élaborer des productions plus utilitaires quand le pouvoir d’État formulait des demandes précises (notamment le pouvoir gaulliste sur la question de la sortie de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord – OTAN).

Sabine Jansen propose ainsi une réflexion de fond sur l’État savant en France, et le poids capital de la haute fonction publique dans l’expertise (même si le Quai n’est pas au sens strict un « grand corps »). Sa passionnante analyse du parcours d’entrepreneur institutionnel réalisé par Thierry de Montbrial dans les années 1970 montre bien que, si ce dernier a pu réussir, il le doit à une rare maîtrise des réseaux économico-administratifs (il est constamment soutenu par le réseau des X-Mines, évidemment très présent dans l’industrie et dans divers ministères), des réseaux politiques et intellectuels français (il est proche du centre-droit) et américains (de la fondation Ford à la Trilatérale organisée par David Rockefeller, ou aux hommes du German Marshall Fund), qui l’aident à surmonter les obstacles dressés par la haute administration mais aussi ceux opposés par divers concurrents universitaires (Charles Zorgbibe, Jean-Baptiste Duroselle…).

En vertu de la « force des liens faibles » (Mark Granovetter), le fondateur de l’Ifri traverse ces différents milieux sans être captif d’aucun, tout en leur empruntant utilement. Par sa trajectoire individuelle, qui cherche la fécondation réciproque de divers milieux (c’est là d’ailleurs la définition sociologique et politique du think tank à l’anglo-saxonne), il illustre plutôt le mode de fonctionnement des élites américaines, perméables les unes aux autres. Un peu comme le sociologue Michel Crozier, grand entrepreneur institutionnel dans son domaine, Thierry de Montbrial sut incarner la position de « l’outsider de l’intérieur ». Pourtant, même si l’Ifri a réussi à imposer l’image d’un think tank indépendant, aux productions largement diffusées (le célèbre rapport Ramses – Rapport annuel mondial sur le système économique et les stratégies –, dont le premier numéro, en 1981, est diffusé à 8 000 exemplaires), le poids des subventions publiques (75 % de son budget d’alors), le rôle intellectuel des hauts fonctionnaires mobilisés en force pour réaliser Ramses, attestent de liens restés très forts avec l’État et sa technostructure savante.

Le deuxième axe du livre repose sur une analyse sociographique des hommes, et d’un milieu avec son mode de fonctionnement. Les différentes compositions du CEPE sont habilement brossées, de Louis Joxe et Étienne Dennery, ses premiers secrétaires généraux, à Jacques Vernant, leur successeur de l’après-guerre. Dans l’histoire du déclin d’une institution, on pourrait lire en creux, si on le voulait, le constant affaiblissement de l’université française, qui manque de personnalités qualifiées dans bien des domaines, celui de la réflexion stratégique et militaire au premier chef, à l’exception d’un petit volant humain (Jean Klein, Raymond Aron, le général Beaufre). À tout le moins pourrait-on relever sa difficulté patente à intégrer les relations internationales dans ses cursus dans l’après-guerre. On le sait, en matière universitaire, l’innovation vient traditionnellement des marges (Collège de France, Sciences Po, la VIe section des Hautes études qui devient l’École des hautes études en sciences sociales en 1975), et il n’est pas anodin que le Centre d’études et de recherches internationales (CERI) soit créé en 1952 au sein de Sciences Po, au moment même où le CEPE échoue dans son rapprochement avec la rue Saint-Guillaume. Il faudra attendre le début des années 1970 pour que le monde universitaire commence à sortir de sa torpeur institutionnelle et propose enfin plusieurs formations (à Paris I avec le Centre d’études politiques de défense – CEPODE – et le Centre d’études de recherches et de documentation sur le désarmement – CEREDE). L’étude du milieu de l’Ifri donne lieu à de très intéressants aperçus sur le renouvellement générationnel en cours, avec des membres aux parcours de formation plus internationaux qu’auparavant (Pierre Lellouche, Albert Bressand, Dominique Moïsi, Bassma Kodmani…).

Enfin le livre propose les jalons d’une histoire transnationale de l’expertise dans le domaine des relations internationales, historiographie à laquelle participent aussi Ludovic Tournès ou Nicolas Guilhot avec leurs études dédiées à l’histoire des fondations américaines. Les États-Unis demeurent, sur le plan organisationnel et intellectuel, la grande référence pour les experts français. Si Sabine Jansen analyse les liens entre le CEPE et Chatham House avant 1940, elle se penche surtout sur le côté américain, en examinant le rôle des fondations d’outre-Atlantique pour aider le CEPE initial, puis l’Ifri, ou en notant l’inspiration apportée par le National Security Council pour fonder le CAP. Sur ce terrain déjà assez balisé, le livre apporte sa contribution à l’examen de milieux d’experts qui utilisent leurs participations à toute une série d’activités transnationales (centrées sur les États-Unis toutefois) pour mieux s’imposer sur la scène locale. Les carrières d’un Dominique Moïsi ou d’un Pierre Lellouche sont révélatrices de cette stratégie. Sabine Jansen évoque également avec beaucoup de justesse le rôle de la fondation Ford dans l’émergence de l’Ifri, en évaluant à la fois ses mérites (une grande prudence dans le magasin de porcelaine que représente le petit monde de l’expertise française, mais un soutien décisif dans le financement des études sur la sécurité), et ses lacunes (la Ford ne connaît pas toujours très bien le monde français).

Incontestablement, cette histoire sur le long terme du think tank « à la française » dans le domaine des relations internationales, adapté par nécessité au fonctionnement d’un État resté plus puissant que dans bien d’autres pays, retiendra toute l’attention des spécialistes. Par sa rigueur d’analyse (notamment une forte conclusion qui revient sur le champ français des think tanks en général, et de l’Ifri en particulier, pour en soupeser les limites), sa richesse archivistique, l’allant de ses démonstrations, ce livre fera date dans un champ d’étude encore en voie de défrichement qui mêle histoire politique, histoire administrative et histoire des relations internationales dans sa dimension intellectuelle. Cette passionnante combinaison de thèmes ici rassemblés suffit à dire l’importance de ce livre.

François Chaubet

[1]. Cet ouvrage a fait l’objet d’une recension dans le numéro d’automne 2016 de Politique étrangère (n° 3-2016), p. 158-159.

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Pence’s statement of US intent at APEC

Foreign Policy Blogs - Wed, 05/12/2018 - 17:17

The annual Asia Pacific Economic Cooperation summit recently took place in Papua New Guinea. Controversy has shrouded the build-up to the event; the local government decided it was a good idea to purchase 40 Maseratis to chauffeur attending dignitaries, in a country where poverty is rampant, while two cruise ships were docked in the harbour because there wasn’t enough accommodation available in Port Moresby to house summit attendees.

The typical pomp was shown by delegates and world leaders, with one particular world leader conspicuous by his absence – the United States represented by Vice President Mike Pence, rather than President Trump. In the build-up to this event, a well-worn line being thrown out there by social commentators and current affairs observers was, “if you’re not at the table, you’re on the menu.” But if Mike Pence’s address to the summit was anything to go by, the United States were making sure they did their utmost to maintain control within the Asia Pacific region, ensuring they’re very much “at the table”.

While watching the address, there were two main points with which one can draw conclusions from. Firstly, it was the warm nature in which Vice President Pence spoke of ExxonMobil’s presence in PNG, boasting about the American multinational oil and gas company investing over $16 billion into the country, while building 450 miles of pipeline and creating 2,600 jobs in the process.

Unfortunately, there were other facts that seemed to slip from the minds of Pence and his script writers. With an expected flood to tax revenues from the venture, PNG went on a debt-fuelled spending spree, with the country’s prime minister Peter O’Neill stating at a mining and petroleum conference in 2012, “we are borrowing now certain in the knowledge the revenue inflows from mining and LNG projects will make repayments manageable.” Somewhat unsurprisingly, ExxonMobil paid about one-thousandth of its expected share of 2016 LNG sales from the project in royalties to the country, resulting in sharp public debt, and undoubtedly a contributing factor in government expenditure falling. It seems the Trump Administration’s catch-cry of “America First” is being heard loud and clear, by ExxonMobil at least.

Secondly, the arguably more significant statement from Pence’s address was the joint agreement between PNG, the US and Australia of a military base being built on Manus Island, and there were a number of reasons that made this announcement noteworthy.

The most obvious motive behind another military installation being established in the Asia Pacific region is one of containment. Throughout his speech, there was a tangible element of pessimism towards China’s geopolitical influence, with Pence accusing Beijing of intellectual property theft, unprecedented subsidies for state businesses and “tremendous” barriers to foreign companies entering its giant market.

Additionally, the Vice President offered assurances to those countries with Chinese offers on the table – “know that the United States offers a better option. We don’t drown our partners in a sea of debt, we don’t coerce, compromise you independence,” claimed Pence. He added, “we do not offer constricting belt or a one-way road,” a phrase not-so-subtly taking a diplomatic swipe China’s ambitious Belt and Road Initiative. The address showed that Washington does not appreciate Beijing’s intentions on gaining power within the region, whether it be in the sovereignty battles in the South China Sea, or its support for Pacific countries such as Vanuatu.

The site’s proposed location is also sure to have gained attention from Australian observers. Manus Island was home to a notorious detention centre for refugees and asylum seekers aiming to enter a country with some of the most strictest immigration policies of any developed nation. To date, some 600 individuals remain on the site due to the precarious nature of their lives, without any assistance. Allegations of rape, child abuse, and psychological and physical assault were not uncommon, and the PNG Supreme Court ruled the facility unconstitutional in 2016. Australia’s then-Immigration minister Peter Dutton initially rejected the ruling, but later agreed to a relocation plan. One can ascertain that if the ruling was not brought to Canberra in the first place, Manus Island could possibly have been both home to a facility that persecutes society’s less fortunate, and an installation that promotes tension between the world’s two great superpowers.

The main cause for concern however isn’t the fact that this base increases geopolitical tensions within the region, nor is it that Manus Island is becoming a magnet for negative aspects of our society. Pence’s announcement signalled yet another addition to the number of US military installations around the globe, increasing the 770 or so that currently exist. The effects of this vast network of US military sites include numerous cases of pollution and environmental degradation, cases of indigenous cultures being eliminated and, of course, the $150 billion it costs the US taxpayer.

There are many reasons to be wary of Mike Pence’s address at APEC, but they all seem to boil down to one motive – control. It can be described in different terms – an assertion of global hegemony, an overt display of hard power, or a further expansion of the Military Industrial Complex that US President Eisenhower warned of in the 1960s, it all signifies Washington’s unwavering intentions that will seemingly never cease.

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Deepfakes and the New Disinformation War

Foreign Affairs - Wed, 05/12/2018 - 16:57
Thanks to the rise of “deepfakes”—highly realistic and difficult-to-detect digital manipulations of audio or video—it is becoming easier than ever to portray someone saying or doing something he or she never said or did, with potentially disastrous consequences for politics.

Summary of Large October-November 2018 Political Poll in Ukraine: Tymoshenko and Her Fatherland Party Are, so far, Clear Front-Runners for the 2019 Presidential and Parliamentary Elections

Foreign Policy Blogs - Tue, 04/12/2018 - 19:06
Summary of especially comprehensive poll (ca. 10,000 respondents) jointly conducted by Ukraine’s three leading sociological services KIIS, Razumkov Centre and Rating Group, in October-November 2018: (1) Prominent presidential candidates’ rating among citizens who have made up their minds and plan to vote: Tymoshenko (Fatherland) –   21%, Zelenskyi (comedian) –           11%, Poroshenko (Solidarity) –       10%, Hrytsenko (Civic Position) –  10%, Boyko (Opposition Bloc) –       9%, Lyashko (Radical Party) –        8%, Vakarschuk (singer) –               6%, ….. Sadovyi (Self-Help) –                3%, Yatsenyuk (People’s Front) –   1%; (2) Tymoshenko leads in all macro-regions, i.e. in the West, Center, North, South (on par with undeclared candidate Zelenskyi) & East, with the exception of the Donbas where she (8%) is second to Boyko (12%), while Poroshenko gets 4%; (3) Poroshenko’s “anti-rating” among those who plan to vote: 51.4% (i.e. citizens who will not vote for the candidate, under any circumstances); Tymoshenko’s “anti-rating:” 27.5%; (4) Tymoshenko beats more or less clearly (while Poroshenko loses, with wide margin, to) all likely potential rivals, in 2nd round of presidential elections (undeclared candidate and comedian Zelenskyi comes with 23% vs. 26% closest to beating Tymoshenko); (5) Tymoshenko vs. Poroshenko in likely run-off: 29% to 14% of those planning to vote, i.e. Tymoshenko adds amount of additional votes approx. double to those Poroshenko gains, in 2nd round; (6) Major parties’ electoral support, if next Sunday were parliamentary elections, among citizens who have made up their minds and plan to vote (note: there is a 5% entry barrier, in the proportional part of the voting): – Fatherland (Tymoshenko) –                       21.7%, ….. – Civic Position (Hrytsenko) –                        9.8%, – Opposition Bloc (Boyko) –                           9.2%, – Solidarity (Poroshenko) –                            8.1%, – Radical Party (Lyashko) –                            7.0%, – Ours (Murayev) –                                          4.9% – Self-Help (Sadovyi) –                                    4.4%, …. – Freedom (Tyahnybok) –                               3.0%, – People’s Front (Yatsenyuk) –                       0.6%, – UDAR (Klychko) –                                         0.4%. ————————————– Extracted from: https://www.kiis.com.ua/materials/pr/20181113_Monitoring/RG_3UA_Monitoring_112018_press.pdf



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PE 4/2018 en librairie !

Politique étrangère (IFRI) - Tue, 04/12/2018 - 09:00

Le nouveau numéro de Politique étrangère (n° 4/2018) vient de paraître ! Il consacre un dossier complet au Brexit et un Contrechamps sur les élections européennes de 2019. Comme à chaque nouveau numéro, de nombreux autres articles viennent éclairer l’actualité : les guerres commerciales de Trump ; l’évolution de la situation en Afghanistan ; la crise des Rohingya ; la Libye depuis 2015 ; et bien d’autres encore…

Au seuil du Brexit, que dire des dossiers décisifs ? Politique étrangère les résume en quatre questions. Un Royaume-Uni solitaire aura-t-il les moyens de redéfinir à sa convenance ses relations avec le vaste monde ? Comment résoudre le problème de la frontière irlandaise : à restaurer pour les relations avec l’Union européenne, à garder invisible pour préserver la paix ? Quelles seront les vraies conséquences économiques de la rupture, pour les deux côtés ? Le poids du Royaume-Uni restera-t-il central en matière de sécurité et de défense, Londres étant écartée des circuits de décision continentaux ?

L’approche des élections de mai 2019 invite aussi à revenir sur le fameux « déficit démocratique » européen. La rubrique Contrechamps s’ouvre à deux approches opposées. L’une fait confiance aux processus à l’œuvre dans l’Union pour instaurer des pratiques d’équilibrage et de contrôle de plus en plus démocratiques entre les diverses institutions. L’autre constate que les échanges politiques et les principes qui fondent la démocratie ne peuvent être assumés que par des peuples, autrement dit nationalement : l’Union n’est démocratique que par la coopération volontaire des entités qui la composent. Un débat essentiel pour une Union en chute de crédibilité auprès de ses opinions.

Politique étrangère s’éloigne de l’Europe pour approcher le drame des Rohingya, les inconnues de l’Afghanistan post-élections, du désordre libyen, de l’inattendu rapprochement Éthiopie-Érythrée. Et ouvre une réflexion sur le rôle de l’Intelligence artificielle (IA) en matière de stratégie militaire : l’IA démultiplie l’efficience des stratégies humaines ; à terme, menace-t-elle de les remplacer ?

* * *

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Mémoires de diplomates - Claude Martin, La diplomatie n’est pas un dîner de gala





Claude Martin, La diplomatie n’est pas un dîner de gala. Mémoires d’un ambassadeur. Paris-Pékin-Berlin, Editions de l’Aube, Paris, 2018, 964 pages
Le récit de Claude Martin est exceptionnel à plus d’un titre et la formule de Pierre Haski est fort juste (comme souvent), qui en fait une lecture « recommandée sinon obligatoire ». Si l’ouvrage est, de l’avis général, supérieur à la moyenne des mémoires d’ambassadeurs, c’est d’abord parce qu’il n’est pas tout à fait cela. Carnet de voyage, chronique politique de cinquante années de diplomatie sous la Ve République, déclaration d’amour à la Chine d’un homme qui ne fait que suivre les soubresauts d’Orient même lorsqu’il est en charge des affaires européennes… Il faut saluer aussi l’éditeur, qui en accepta les 964 pages en faisant le pari réussi qu’elles seraient un coup de maître.
L’aventure s’ouvre sur la fine équipe de la toute nouvelle relation diplomatique franco-chinoise après la reconnaissance de 1964, et s’achève sur la disparition de Paul-Jean Ortiz en 2014. De Malraux cherchant, à Pékin et malgré la gêne des Chinois, à « revoir les copains » qu’en réalité il n’a jamais rencontrés, jusqu’aux ministres plus récents, parfois gaffeurs, souvent grossiers, rarement inspirés, la fresque est croustillante. Tant pis pour Alain Peyrefitte, moins connaisseur que ne le fit croire son « Quand la Chine s’éveillera » ; pour Jean Sauvagnargues, peu sobre et élégant à table, aux côtés de l’épouse de son homologue ; pour Claude Cheysson, moins téméraire qu’on ne le dit un temps ; pour Louis Mermaz, Dominique Strauss-Kahn et bien d’autres, que n’atteignirent pas les subtilités de l’Orient. Car il y a dans ce panorama les initiés, et les autres, imperméables au voyage, ou qui ne viennent en Chine que parce qu’il faut s’y faire photographier. BHL, Bernard Kouchner, Nicolas Sarkozy, entre autres, y apparaissent conformes à la réputation que leur ont faite leurs détracteurs. Le gaulliste Claude Martin leur préfère nettement Jacques Chirac (qui aime l’Orient, il est vrai), ou Hubert Védrine, qui une fois de plus (c’est devenu fréquent dans les témoignages de diplomates) s’en tire le mieux, aussi bien pour son professionnalisme que pour ses qualités humaines. Le tout émaillé d’innombrables dirigeants, artistes, intellectuels chinois, entre lesquels se glissent quelques touches d’actualité française, de « l’insupportable Léon Zitrone » aux chroniques des cohabitations successives en passant par les visites pékinoises d’artistes français.
Cette Lettre à la Chine, riche en détails, en couleurs, en paysages et impressions, en hommages répétés à la beauté des femmes chinoises, nous fait rencontrer Mao, Zhou Enlai, Deng Xiaoping et les autres, nous fait revivre la Révolution Culturelle de 1966 et la place Tian’anmen en 1989 (où l’auteur se trouvait lorsque le drame se jouait), nous guide dans les dédales des intrigues de palais ou des reprises en main. Et c’est bien difficilement que l’entrée de la Grande-Bretagne dans le marché commun, l'élargissement de l'Europe ou même l'Allemagne réunifiée (dans laquelle l’auteur resta tout de même presque neuf ans comme ambassadeur, de 1999 à 2007), trouvent une place dans cette histoire. Comment, à côté de ces péripéties chinoises, ne pas paraître fade ? Dans ces mille facettes de la relation que la France tente de maintenir en Asie, quelques épisodes récurrents prennent une place particulière. Celui de la médiation française, jusqu’aux accords de Paris de 1991, pour trouver une issue à la situation cambodgienne et une place au Prince Sihanouk ; celui de la double affaire des frégates et des mirages pour Taïwan, qui opposa visions courtes et longues de la Realpolitik. Au fil de ces imbroglios et de quelques autres, Claude Martin ne cache pas les options qu’il défendit alors. Il souhaitait que l’on crût en Sihanouk, que beaucoup à Paris (notamment VGE) dépeignaient en loser. Il s’opposait à la vente de quelques armes à Taipei, jugées désastreuse au regard de la mission historique entamée par le général de Gaulle en 1964. C’est pourtant avec élégance qu’il relate les volte-face de Roland Dumas, et les éclaire par non-dit en fin d’ouvrage.
Cela pose bien entendu une question classique. Un diplomate, lorsqu’il passe trop de temps au contact d’un pays, ne devient-il pas le défenseur de ce pays plutôt que le représentant du sien propre ? Et ce, à partir du meilleur sentiment du monde, à savoir la quête de la compréhension de l’Autre ? Ne vaut-il mieux pas, finalement, jouer la carte de l’agent banal, insensible aux charmes de si puissantes machines, de si redoutables interlocuteurs ? Claude Martin plaide pour l’immersion, l’osmose, la découverte. Il fustige sans relâche – et de manière convaincante – la médiocrité de ceux qui veulent gérer le monde tout en s’en préservant. C’est un flâneur au sens baudelairien du terme. Ne laissant passer ni un village, ni une rue, ni un regard, il regarde les ombres derrière les projecteurs de la géopolitique. On lit les déceptions, les affres, les tortures d’un homme qui après les folies maoïstes, puis les massacres de Tian’anmen (une « tâche » dans l’œuvre de Deng), veut rester fidèle à son rêve de Chine, tout en vivant si mal, chaque fois, les terribles retours en arrière. On voit avec lui, sur cinquante ans, passer la Chine de l’état artisanal à la modernité actuelle, où la brutalité perdure sans plus être la même. « Etait-ce mieux avant ? », lui demandent, pour finir, de jeunes interlocuteurs chinois...


Foreign Affairs Quiz

Foreign Policy Blogs - Mon, 03/12/2018 - 17:31

http://www.quiz-maker.com/QYLTAHI

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Où va l’Afghanistan ?

Politique étrangère (IFRI) - Mon, 03/12/2018 - 11:18

Suite au sondage réalisé sur ce blog, nous avons le plaisir de vous offrir en cette rentrée l’article du numéro d’hiver 2018-2019 – disponible dès demain – que vous avez choisi d'(é)lire : « Où va l’Afghanistan ? », écrit par Jean-Luc Racine, directeur de recherche émérite au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), et chercheur senior à Asia Centre.

Derrière la tragique litanie des attentats et la multiplication des initiatives appelant à un dialogue inter-afghan pour sortir le pays d’une suite de guerres ouverte voici bientôt quarante ans, où va l’Afghanistan ? Quatre ans après l’arrivée au pouvoir d’Ashraf Ghani, l’incertitude prévaut sur tous les plans : sécuritaire, politique, et économique. Pour autant, le régime affaibli ne s’effondre pas, et les talibans ne peuvent garder plus de quelques jours les rares capitales provinciales qu’ils tentent de conquérir, telles Kunduz en 2015 et Ghazni en 2018. Cet apparent enlisement ne doit toutefois pas faire penser que rien ne bouge : la société afghane s’éveille, les talibans s’interrogent sur la ligne à suivre, et l’apparition des émules de Daech mobilise Russes et Chinois, qui entendent prendre la main pour contrer la menace, tandis que l’administration Trump parle aux talibans. Alors que le pays s’enfonce dans la crise, un nouveau Grand Jeu se dessine, sans claires perspectives de paix.

Le cœur du problème : la situation sécuritaire
Après les attentats du 11 septembre 2001, l’intervention américaine en Afghanistan renversa en deux mois le régime taliban, avec l’appui des milices de l’Alliance du nord, d’ethnies tadjike et ouzbek. L’objectif premier était apparemment atteint : éradiquer la menace terroriste d’Al-Qaïda et de ses soutiens afghans. L’autre ambition affichée, la reconstruction du pays, impliquait une politique de long terme. Choisi comme leader de l’Afghanistan post-talibans lors de la conférence de Bonn fin 2001, le Pachtoune Hamid Karzai fut confirmé par les élections présidentielles de 2004, et réélu en 2009. Mais la campagne de contre-insurrection lancée par les Américains et leurs alliés de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) pilotée par l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) sous mandat de l’Organisation des Nations unies (ONU), n’obtint pas les résultats escomptés, et la complémentarité entre militaires et agences étatiques ou internationales eut bien du mal à mettre en œuvre les trois volets de la contre-insurrection – « nettoyer, tenir, construire » –, au service d’une stratégie visant à
« prévenir la résurgence des talibans et à développer le soutien à la coalition et au gouvernement afghan ».

La fluctuation des forces étrangères : de la Force internationale
d’assistance à la sécurité à la mission Soutien résolu
Dès 2004, et a fortiori après 2007, les talibans, dont le leadership s’était réfugié
au Pakistan, commencèrent à retrouver du poids sur le terrain afghan, multipliant attentats-suicides et bombes artisanales. Jugeant le statu quo intenable, Barack Obama annonça en 2009 un sursaut (le surge) temporaire de 30 000 hommes, achevé en 2011, quand la FIAS compta plus de 132 000 hommes, dont 90 000 Américains. Fin 2012, ces forces tombèrent à 100 000 hommes, et à 84 000 un an plus tard. En novembre 2014, la FIAS ne comptait plus que 28 000 hommes, dont 18 000 Américains. Le président Obama avait annoncé dès juin 2011 ce retrait, par phases. Le sommet de l’OTAN de Chicago, en mai 2012, confirma que la mission de la FIAS prendrait fin en décembre 2014, l’essentiel des forces étrangères ayant alors quitté l’Afghanistan, Obama pensant retirer la totalité de ses troupes en 2016, avant la fin de son second mandat.

De façon surprenante, Washington et l’OTAN faisaient ainsi coïncider en 2014 la transition militaire avec la transition politique imposée par la fin du second mandat d’Hamid Karzai : calendrier d’autant plus problématique que les élections présidentielles afghanes d’avril-juin 2014, à la légitimité contestée, ne virent le nouveau président Ashraf Ghani prendre ses fonctions que fin septembre, après des mois de tractations sous médiation américaine avec son concurrent Abdullah Abdullah, promu « Chief Executive Officer » d’un « gouvernement d’union nationale » devant faire ses preuves dans un contexte très difficile. Sitôt en fonction, le nouveau gouvernement signa l’accord sur le statut des forces, maintenant sur le sol afghan les troupes étrangères.

Washington et l’OTAN avaient commencé à former les forces afghanes (armée et police nationale) qui, dès 2013, ont élargi leurs responsabilités sur le terrain, avant de couvrir l’ensemble des provinces fin 2014, la nouvelle tâche de l’OTAN étant, sous le nom de Mission de soutien résolu (RSM), d’« aider les institutions et les forces de sécurité afghanes à développer la capacité de défendre l’Afghanistan et de protéger durablement ses citoyens », sous le triptyque « former, conseiller et assister ». En fait, à la mission non-combattante affichée, s’ajoutèrent des forces spéciales américaines chargées de protéger les positions de leur pays, et d’intervenir auprès des forces afghanes en cas de besoin, avec appui aérien si nécessaire. Elles ont joué un rôle décisif dans la reprise de Kunduz et de Ghazni aux talibans. Quand le président Trump prend ses fonctions en janvier 2017, la RSM compte 13 300 hommes, dont 6 941 Américains. Sept mois plus tard, en définissant sa nouvelle politique en Asie du Sud, Trump concède avoir écouté ses généraux et, contre son intuition première, accepte de renforcer les troupes en Afghanistan, considérant que
« les conséquences d’un retrait rapide seraient prévisibles et inacceptables ». En juin 2018, la RSM compte 16 000 hommes de 39 nations, dont 8 475 Américains.

Poussée talibane et résilience des forces afghanes
Le revirement de Trump, comme les fluctuations de la politique d’Obama, illustrent l’incapacité des forces de l’OTAN à venir à bout des talibans. Certes l’élimination d’Oussama ben Laden dans une ville de garnison pakistanaise, le 2 mai 2011, a marqué une victoire du président Obama, qui avait toutefois noté, deux ans plus tôt, qu’au-delà d’Al-Qaïda, des « défis considérables » perduraient en Afghanistan, notant que « les talibans ont pris de l’élan ».

Près de dix ans plus tard, l’élan des talibans s’est confirmé, tandis que monte une nouvelle menace, celle de la branche régionale de Daech, l’État islamique-Khorassan (IS-K). La violence s’est accrue au fil des ans : près de 6 000 victimes civiles dont 2 412 morts en 2009 ; plus de 10 000 victimes dont 3 438 morts en 2017, le pic ayant été atteint en 2015 et 2016, après le retrait de l’essentiel des forces de l’OTAN (plus de 11 000 victimes dont plus de 3 500 morts chaque année). (…)

Lire la suite de l’article ici.

Découvrez le sommaire du nouveau numéro de Politique étrangère ici.

Op-Ed: The U.S. Should Join the ICC – for Humanity’s Sake

Foreign Policy Blogs - Fri, 30/11/2018 - 16:06

The President of the International Criminal Court, Judge Chile Eboe-Osuji, addressing the UN General Assembly during an official visit to the seat of the United Nations

The 4th of July is sacred in the civic culture of Americans. On that day of 1776, their forefathers formally terminated allegiance to King George III. Prominent among their grievances against him was that he ‘made Judges dependent on his Will alone’ – by pulling the strings of term and pay. It is this judicial independence that lies at the heart of America’s idea of constitutional democracy; an enduring ideal, emulated around the world, wherever the rule of law truly matters.

We insist on this ideal with pride at the International Criminal Court (ICC). It is confusing then to behold an American official declare intent to unleash economic sanctions and malicious prosecution upon the ICC functionaries (judges notably included) for doing their job in accordance with the law – just because their work may not please those making that threat. Not even King George III would go that far.

Still, that profound paradox should not obscure the need to address underlying anxieties concerning the ICC. There are now 123 countries that are members of the ICC. They represent all regions of the world. They include France, Germany, Italy, Spain, Sweden, Norway, Denmark, Ireland, UK and all of America’s closest and traditional allies in Europe (old and new). We miss America’s leadership and presence at the ICC for it is a global project that represents America’s caring instincts for humanity. Its purpose is to ensure that our civilization no longer suffers millions of children, women and men to fall victim to unimaginable atrocities committed with impunity.

It was the Rwandan genocide in 1994 and the ‘ethnic cleansing’ in the former Yugoslavia in the early 1990s that gave the immediate impetus to the adoption of the ICC’s founding treaty in Rome in 1998, and the U.S. played a part in formulating its text in many important respects. Before 1998, the U.S. played a leading role in the international efforts to establish ad hoc international criminal courts to bring justice to the victims of the atrocities in Rwanda and the former Yugoslavia. Those courts were heavily influenced by American judicial ideals. But it was even earlier that the U.S. commenced its leading role in international efforts to use the law to mend tears in the fabric of civilization caused by rampant acts of inhumanity. At Nuremberg, the U.S. was uncompromising that Nazi criminals (however highly placed) must face trial: for the holocaust, for other crimes against humanity, and for sundry war crimes. Robert H. Jackson, the American Chief Prosecutor at Nuremberg, was at the spearhead, rightly insisting that an object of the proceedings was ‘to redress the blight on the record of our era.’

In 1998, the world felt a need for a permanent international court that will be on hand, both to try crimes of genocide, war crimes, crimes against humanity and the crime of aggression; and to serve as an urge of second-thought to the minds of those inclined to commit such crimes. The ICC is that permanent international court.

Current examples of the ICC’s investigations and cases include the alleged or – as the case may be – established atrocities committed in Darfur; by an insurgency group in Uganda; or by Al-Qaeda affiliates in Mali. The charges include crimes against humanity and war crimes. Their details comprise, among other things, rapes and other manners of sexual violence and murder, committed on a widespread or systematic basis. The charges in the Darfur situation include allegations of genocide. A Chamber of the Court has recently held that the Court may exercise jurisdiction over the plight of the Rohingya people, which a recent UN report alleges as possibly including genocide. It must be stressed, of course, that all the suspects and accused are presumed innocent until proven guilty. Precisely as in American courts, charges at the ICC must be proved beyond reasonable doubt and due process (including, most importantly, the right to defence) is fully respected.

An important question was asked about the meaning of ‘complementarity’ – which is a condition built into the ICC’s exercise of jurisdiction. Complementarity captures the idea that the ICC is only a court of last resort. As such, its jurisdiction serves only to complement the national jurisdiction. In both legal and functional terms, this means that the ICC does not usurp the sovereign jurisdiction of any country. The Court operates on the basic principle that every country has the primary obligation – indeed the sovereign right – to investigate and prosecute crimes committed by its citizens or on its territory. It is only when the country proves unable or unwilling to do so that the ICC steps in. To the victims, then, the ICC serves only as an insurance policy against injustice. So, when a country like the U.S., with its reputation for a competent and robust judicial system, is investigating or prosecuting genuinely a case falling within the American jurisdiction – or has done so already, – the ICC will not interfere. This is the law at the ICC.

I am confident that American interests and popular opinion do essentially unite with those of the world in creating and supporting the ICC. The prospect of the ‘death of the ICC’ would make the world a more horrid place for caring Americans, who cannot help but be confronted by the plight of victims of heinous crimes around the world: victims who may otherwise be without hope of justice.  It is a modern legend of America to step up to the plate for the powerless. With military might she did so in the two world wars. But using the rule of law, she has also intervened with other countries to redress instances of gross atrocities around the world in modern times, when righteous might did not prevent them. That American instinct finds its place in the reality of the ICC. As with every other human institution, including the most exalted ones in America, the ICC is not perfect. But it is the only one of its kind that we have. Let us all work together to improve it – for humanity’s sake.

In the words of a great American patriot, Eleanor Roosevelt, ‘Our own land and our own flag cannot be replaced by any other land or any other flag. But you can join with other nations, under a joint flag, to accomplish something good for the world that you cannot accomplish alone.’ It is truly time for America to aim to fortify – not weaken or wreck – the ICC as the only seawall that now stands against the man-made tides of barbarity that frequently assault humanity in its weakest parts.

By: Chile Eboe-Osuji, the President of the International Criminal Court

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Le problème des réfugiés devant l’opinion

Politique étrangère (IFRI) - Fri, 30/11/2018 - 08:00

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

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L’article « Le problème des réfugiés devant l’opinion » a été écrit par Francis Blanchard, ancien fonctionnaire au sein de l’Organisation internationale des réfugiés, dans le numéro 2/1949 de Politique étrangère.

La deuxième guerre mondiale nous a valu de connaître un problème des réfugiés de proportions absolument inhumaines. En mai 1945, lorsque les armées alliées eurent vaincu le Reich, 8 millions de personnes ont été dénombrées, qui appartenaient aux populations chassées, déracinées, déportées d’une manière scientifique par les Allemands pour le travail obligatoire.

Les Alliés, qui les découvrirent dans les ruines de l’Allemagne, organisèrent immédiatement leur rapatriement. Dans l’espace de trois ou quatre mois, 5 millions de personnes étaient rentrées. Mais, dans le même temps où ces rapatriements se poursuivaient à une cadence accélérée, on s’apercevait que des centaines de milliers de personnes refusaient de rentrer dans leur pays d’origine, soit pour des raisons politiques, dans la mesure où elles refusaient d’accepter les régimes qui s’étaient instaurés dans ces pays, soit pour d’autres raisons, par exemple la modification du tracé des frontières qui leur valait de perdre la nationalité qu’elles avaient avant leur déportation.

C’est dans ces conditions que les Nations Unies se voyaient saisies, dès 1946, d’un problème dont les incidences humaines, sociales, économiques et politiques dépassaient très largement les possibilités de chaque nation, problème qui exigeait une intervention et une action internationales. La disparition de l’U.N.R.R.A., qui s’occupait des personnes déplacées à cette époque, mais dont l’activité essentielle était le secours aux pays éprouvés par la guerre, est à l’origine de la décision prise par les Nations Unies, le 15 décembre 1946, de créer une organisation internationale pour les réfugiés, dont l’Assemblée fixait à cette époque le mandat d’une manière extrêmement précise.

Le problème des réfugiés est ainsi né d’un double refus : celui de centaines de personnes de rentrer dans ce qui était leur patrie d’origine, et celui des puissances occupantes occidentales, Angleterre, États-Unis, France, de contraindre ces gens à rentrer, et volonté de leur part de leur accorder le droit d’asile dont le principe a été inscrit dans la Déclaration des Droits de l’Homme, votée récemment par l’Assemblée générale des Nations Unies.

Le budget de l’O.R.I. est théoriquement de 150 millions de dollars, ce qui représente à peu près quatre fois le budget des Nations Unies. Dès lors, les pays ont été extrêmement réticents pour se décider à adhérer à l’O.R.I., à laquelle ils étaient tenus de fournir des contributions fixées par un barème établi par l’Assemblée des Nations Unies. (La France apporte, par exemple, à l’O.R.I. une contribution de 6 millions de dollars.) Il est néanmoins encourageant de noter que certains petits pays, très éprouvés par la guerre, comme la Belgique et la Hollande n’ont pas hésité et ont été parmi les premières nations à adhérer à l’O.R.I., alors que des pays très puissants et très riches ont, jusqu’à présent, négligé de remplir ce qu’on peut considérer comme un devoir de morale internationale.

Des raisons politiques expliquent aussi la lenteur mise par certains pays à se joindre aux autres. Au lieu de ne considérer que l’aspect humanitaire du problème, ils ont mis l’accent sur l’aspect politique et ils ont pris le parti de se détourner de l’Organisation. En réalité, les opinions publiques nationales ont réagi avec une incroyable apathie. Elles eussent dû exiger de leurs gouvernements que des efforts fussent faits en commun pour que le fardeau que représente la masse des réfugiés et des personnes déplacées soit réparti d’une manière égale entre toutes les puissances. Cette réserve excessive a provoqué l’association de quelques nations de bonne volonté dans une commission préparatoire qui s’est inspirée du mandat et des principes de la future organisation. Cette commission est entrée en activité le 1er juillet 1 947.

A la date du 1er novembre 1948, l’organisation fournissait des services matériels à 705 000 personnes déplacées, c’est-à-dire l’entretien, l’assistance, le rapatriement et le rétablissement.

Parmi 550 000 personnes abritées dans les centres d’hébergements, il y avait, au Ier novembre 1948, 130 000 Polonais, 1 26 000 Baltes, 124 000 Juifs (la plupart d’origine polonaise) et 90 000 Ukrainiens. Il y avait également un groupe spécial de 13 000 Chinois, résidant avant la guerre dans différents territoires de l’Asie du Sud-Est, Indonésie, Singapour, Indochine, Philippines et qui ont été déplacés par suite des événements de guerre. L’organisation se préoccupe d’assurer leur rapatriement. On compte 135 000 unités familiales représentant 412 000 individus et 138 000 personnes absolument isolées.

En fait, c’est de plus d’un million de personnes que l’Organisation doit s’occuper actuellement. Ce sont les « ressortissants » de l’Organisation, parce qu’elles répondent, si j’ose dire, à des définitions précises contenues dans la Charte de l’O.R.I., qui règlent les conditions dans lesquelles les réfugiés peuvent se réclamer de l’Organisation ; elles visent également à l’exclusion de certaines catégories de personnes comme les criminels de guerre et les réfugiés d’origine* ethnique allemande.

Le mandat de l’O.R.I. est tout d’abord d’héberger les réfugiés et les personnes déplacées, ensuite de les nourrir. Il a donc fallu établir un réseau de ravitaillement qui trouve sa source dans différents pays, aux États-Unis en particulier, et qui permet l’importation de produits qui viennent s’ajouter à une maigre ration fournie gratuitement par l’Allemagne. Il faut ensuite les vêtir, les chauffer, veiller sur leur santé (2 500 médecins et 2 000 infirmiers, eux-mêmes des réfugiés, viennent aider le personnel médical de l’O.R.I). L’état de santé est bon en général, excellent même si on le compare à l’état de santé des différentes populations d’Europe occidentale. L taux de mortalité est bas et le taux de natalité relativement élevé.

Pourvoir aux besoins matériels des réfugiés est une tâche « passive ». L’important, c’est de régler le sort de ces réfugiés. L’Organisation s’y emploie par deux moyens, soit en les rapatriant, soit en les rétablissant dans différents pays d’accueil. Du 1er juillet 1947 au 30 novembre 1948, l’O.R.I. a rapatrié 59 000 personnes, principalement à destination de la Pologne et de la Yougoslavie. Dans le même temps, elle a fait émigrer 328 500 personnes. La différence entre ces deux chiffres a conduit un certain nombre de gens à prétendre que l’Organisation était engagée dans des activités politiques, visant à détourner d’une manière systématique les personnes déplacées du rapatriement. Je voudrais faire justice de cette accusation.

Le rapatriement est poursuivi sur une base parfaitement volontaire ; ne rentrent dans leur pays d’origine que les personnes qui se portent candidates au rapatriement. A celles qui, craignant des persécutions religieuses, politiques, raciales, refusent de rentrer dans leur pays d’origine et opposent des raisons valables à leur retour, à celles-là l’Organisation ouvre la voie de l’émigration. Sur 8 millions de réfugiés dénombrés en Allemagne en mai 1945, 7 millions sont rentrés dans leur pays d’origine et 328 000 ont émigré dans des pays d’accueil. La proportion des gens qui ont renoncé à leur pays est donc modeste.

Le 15 décembre 1946, en même temps qu’elle créait l’O.R.I., l’Assemblée recommandait aux pays membres d’accepter, sur leur territoire, une « part équitable des réfugiés et personnes déplacées non rapatriables ». Mais, comme il était à craindre, les pays d’accueil n’acceptèrent d’ouvrir des négociations que dans la mesure où ils pourraient trouver une main-d’œuvre bon marché qui comblerait des déficits dans des métiers ingrats ou désertés, et ceci en dépit des appels solennels lancés par l’Assemblée. Ainsi se développa un malentendu entre les pays d’accueil et l’Organisation. M. William Tuck, directeur général de l’O.R.I., disait lui-même en mai 1948 : « Nous ayons trop peu de temps, trop peu d’argent, trop peu de bateaux, et, ce qui est le plus grave, trop peu de charité chrétienne entre les nations. » C’était traduire à la fois le maigre soutien financier qu’on obtenait des gouvernements et l’égoïsme cynique des nations que ne voyaient dans les réfugiés qu’un moyen de satisfaire certains intérêts économiques. Une rigoureuse sélection médicale et professionnelle était imposée, le choix tombait de préférence sur les célibataires. L’attitude ferme de M. Tuck a contribué à améliorer un peu la situation. Si le plan de répartition équitable envisagé par les Nations Unies n’a pas même reçu de commencement d’application, les pays d’accueil en ont accepté cependant les principes : accueil dés familles tout entières, augmentation du nombre des immigrants.

Au cours des derniers mois, les États-Unis ont voté l’admission de 205 000 réfugiés et personnes déplacées, l’Australie a accepté de prendre 200 000 réfugiés, première tranche d’un programme plus ambitieux ; le Canada est prêt à en prendre 100 000. On espère ainsi disposer de 500 000 personnes. L’Organisation a pris des mesures pour acheminer cette année 380 000 réfugiés, et autant l’année suivante. Il est facile d’imaginer ce que représente, du point de vue administratif et du point de vue technique, un programme de cette envergure. (L’Organisation dispose, par exemple, actuellement, de 30 navires qui sillonnent sans arrêt les mers.) La réalisation de ce programme sera extrêmement longue. Les conditions qui figurent dans la loi américaine sont telles qu’elles rendent difficile l’admission de tous les candidats à l’émigration aux États-Unis. De sorte qu’il n’est pas absolument sûr qu’en dépit des décisions prises un programme de cette envergure puisse être mené à bien dans un temps minimum.

Est-ce à dire que, si ce programme est exécuté, le problème des réfugiés sera réglé? Certains faits interdisent d’aller si loin. Le problème au début de 1949 n’est pas celui qui avait été étudié par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1946. Le mandat que celle-ci avait fixé était précis et limitait l’activité de l’O.R.I. aux seules personnes déplacées se trouvant en Allemagne du fait des événements de guerre. Depuis, de Pologne et de Roumanie, plus de 200 000 Juifs ont reflué sur l’Allemagne, dont 125 000 se trouvent encore dans les centres d’hébergement. Le rythme des arrivées de réfugiés politiques s’est accru au cours de ces derniers mois, et parmi eux 20 000 Tchèques. L’O.R.I. est donc aux prises avec de nouveaux problèmes qui excèdent largement son mandat et ses moyens.

Pour concilier ses devoirs humanitaires avec une saine appréciation de ses ressources, I’O.R.I. dut inaugurer une politique visant à limiter l’assistance matérielle aux seules personnes se trouvant dans la détresse. Cette politique a entraîné de longs et difficiles débats au sein du conseil d’administration de l’Organisation. Quatre-vingt mille réfugiés ont trouvé ainsi le chemin des centres d’hébergement au cours des six derniers mois.

Il y a d’ailleurs des cas où l’Assemblée générale des Nations Unies crée des organisations spéciales, pour les réfugiés arabes, par exemple. Cinq cent cinquante mille réfugiés arabes sont dans un état de détresse matérielle et morale absolument indescriptible. Tandis que l’Assemblée discutait ce problème, des télégrammes arrivaient tous les jours à Paris pour signaler que des enfants mouraient par dizaines. Un petit état-major fonctionne à Beyrouth, qui essaye de soulager leur misère effroyable. Parmi d’autres problèmes, je mentionnerai seulement encore celui des réfugiés hindous.

L’ignorance ou la superstition ont fait fermer trop de portes. Ces personnes déplacées, ces victimes des régimes totalitaires sont, contrairement à ce que certains disent, des éléments extrêmement sains moralement et physiquement, et très attachés aux principes démocratiques. Au service de leurs convictions et de leurs espérances, ils apportent leur santé et leur jeunesse.

N’y a-t-il pas un défi au bon sens dans le fait que ces centaines de milliers de personnes vivent, depuis bientôt quatre ans, dans une oisiveté forcée à peu près complète, qu’elles consomment alors qu’elles ne produisent rien dans une région du monde et à une époque où tous les hommes et toutes les femmes devraient être associés aux tâches de la reconstruction et de la production? Les Nations Unies vont-elles se déclarer impuissantes à libérer ces gens? Il n’est pas question pour eux de demeurer en Allemagne, où ils constitueraient, dans les conditions actuelles, un foyer de troubles dans une Allemagne surpeuplée, encombrée de ses propres réfugiés. Sept millions de réfugiés d’origine allemande ont en effet trouvé asile sur le territoire depuis la fin de la guerre, à la suite des décisions de Potsdam et de certaines décisions prises unilatéralement par différents pays.

II importe que le problème des réfugiés soit réglé non seulement au bénéfice des personnes en bonne santé, des producteurs, mais au bénéfice de certaines catégories qui sont pour l’instant tragiquement méprisées, et parmi elles non seulement les intellectuels, mais encore les infirmes, les inaptes partiels ou totaux, les incurables, toutes personnes qui ne répondent pas aux conditions fixées par les pays d’accueil. En septembre 1948, à Genève, au conseil général de l’O.R.I., un grand débat s’est tenu, sur l’initiative de la délégation française, sur ces dernières catégories de gens inaptes physiquement. Un appel a été fait à la conscience humaine et à l’opinion publique.

Je tiens ici à souligner que la France est certainement un des pays qui a fait le plus pour soutenir la cause des réfugiés. Le problème des réfugiés est en France un problème très ancien. Pour ne parler que de l’époque contemporaine, je citerai l’accueil des Russes blancs, des Arméniens et des républicains espagnols. Si la France n’a pris que 22 000 personnes déplacées depuis le 1er juillet 1947, il ne faut pas oublier qu’elle a recueilli près de 600 000 personnes avant cette dernière guerre et qu’elle reçoit tous les jours des réfugiés politiques, en nombre important. Les initiatives privées se sont multipliées, et c’est peut-être en définitive la solution du problème ; le souci qui les inspire est celui qui doit inspirer l’action nationale et internationale : redonner aux réfugiés la condition qu’ils ont perdue, la condition d’hommes.

Retrouvez l’article en entier ici.

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Parcours du combattant pour les paysans intoxiqués aux pesticides

Le Monde Diplomatique - Thu, 29/11/2018 - 18:47
En Europe, le glyphosate, principal composant du Roundup, restera autorisé au moins jusqu'en 2022. Si les dangers de nombreux produits chimiques utilisés dans l'agriculture sont de mieux en mieux établis, leur réglementation comme la reconnaissance des dégâts qu'ils ont causés restent un combat (...) / , , , , , - 2018/12

Op-Ed: What Is American Nationalism?

Foreign Policy Blogs - Thu, 29/11/2018 - 17:15

Can We Put It In Words?

Marking the centennial Armistice Day, Emanuel Macron called nationalism the opposite of patriotism.   Whatever his inspiration, his comment should spur Americans to consider what nationalism means to us.

Macron may have been channeling historian Timothy Snyder, in his cite of novelist Danilo Kis: “… nationalism ‘has no universal values, aesthetic or ethical.’”  Snyder quoted Kis in “On Tyranny: Twenty Lessons From the Twentieth Century.” This 2017 book is his warning from the “bloodlands” of his expertise, and the swamping of personal identity in chauvinistic tribalisms that has brought totalitarians to power.  His examples are almost all European, from the Nazis, Soviets, or Vladimir Putin.

America’s is an unusual nationalism.  The nation created itself in an explicit Declaration of Independence.  Most nationalities arose from mythical origins; no American nation existed until it declared itself.  The North American colonies shared only British nationality before the Continental Congress, and the Declaration’s signers divorced those roots.

The Declaration announced that a “people” was dissolving its bonds to another.  It only identified the new people as “we,” who “hold” certain “self-evident” truths.  Something that “we hold” – credimus in Latin – constitutes a creed.  America conceived itself in this creed.

The Declaration’s creed alone defines the American nation.  The rest of the Declaration only lists British violations.  Americans commonly cite the Constitution.  But that document actually promulgated the nation’s second state, effecting a “more” perfect, already existing union, by better “secur(ing) the blessings of liberty” – as the Declaration charges governments to do.  The Constitution is the nation’s essential edifice of state, but the Declaration’s creed sets the nation’s foundation.

America’s creed provides little of a traditional national identity.  It asserts only the unalienable rights of all persons, and that government exists to secure them.  It expressly defers to free individuals, each to discover and shape their personal identity by their own lights, be those traditional, avant-garde, or something else.  It actually fits one of Snyder’s lessons: to “establish a private life,” as totalitarianism is the “erasure of the difference between private and public life.”

This nationality is radical, and odd.  For almost all of history people lived hand-to-mouth, life was easily lost, and nations addressed human needs and fears.  Government represented an exchange, of persons’ fealty and obeisance for order and security.  Religions and ethnicities were co-opted, and traditions adopted, sanctifying the tradeoff.   Rights were conferred as privileges, by rulers.  That nationalism fits Snyder’s warning, and seems the real target of Macron’s concern.

French nationality has both an ethnic component, and its universalist tradition of “Liberty, Equality, Fraternity.”  Macron may have been arguing French domestic politics on Armistice Day, advocating universalist tradition over ethnic identity.  America’s divide is not between patriot and nationalist.    American nationalism rests on the universal tenets in which the nation conceived itself.  America faces a different question.  Patriotism is love of country.  Just how does a patriot love an abstract principle like America’s creed?

Love is an emotion, felt as part of a person’s organic constitution.  Its objects are people, families, communities, places and personal ties, and the ways and means by which each pursues Happiness.  These objects of love are not separate from American patriotism. They are, after all, fruits of Americans’ exercise of the unalienable rights.  But neither do they carry the full meaning of patriotic love, even when viewed under the waving flag.  People’s freedom for their pursuits is, Americans recognize, the national bottom line.  Even outright racists have learned to argue only against what they see as special privileges for minorities, and to profess respect for everyone’s rights.  Even in their virulent emotional attachments and resentments, they sense the primacy of the Declaration’s creed.

The racist’s deference does not equate to love, but most Americans sense how the things they love have the protection of government charged to protect rights – and bristle when they feel that charge misapplied or violated.  We feel the unbreakable connection of flag to universally endowed rights, and the democracy, equality, and due process that guard them.

The political trick for Americans is to discern how any policies, mandates or actions fit, or fit better or worse, with America’s creed.  Judging, or arguing, the fit is a complex exercise, topic for another essay.  But America’s nationality rests in its creed, the bedrock object of American patriotism.  It sets a common standard for all Americans, offers fundamental guidance for national conduct, and signals an endemic commitment to individual liberty.  The Declaration’s creed defines a nationalism that merits a place above political difference, and American patriots should learn it all the better.

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