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Afrique

Législatives en Centrafrique : des ténors confirmés et des nouveaux venus à l'Assemblée

RFI /Afrique - Tue, 23/03/2021 - 04:26
L’Autorité nationale des élections a annoncé la liste des résultats provisoires de l’élections législatives tenues le weekend dernier dans le pays. Si 48 circonscriptions doivent encore aller au deuxième tour 92 députés ont ainsi déjà été élus. Si certains ténors sont confirmés à leurs postes il y a tout de même des surprises.
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Présidentielle au Congo-B : les observateurs de l’UA relèvent des dysfonctionnements

RFI /Afrique - Tue, 23/03/2021 - 04:02
La Commission nationale électorale indépendante (CNEI) a livré lundi 22 mars, au lendemain du scrutin présidentiel, les premières tendances qui donnent déjà le président sortant Denis Sassou Nguesso vainqueur quasiment partout. De son côté, la mission d’observation de l’Union africaine (UA) a noté plusieurs dysfonctionnements dans l’organisation du vote, mais salue l’attachement des électeurs congolais aux valeurs démocratiques.
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Les mercenaires soudanais impliqués dans le conflit au Yémen se retirent d'Aden

RFI /Afrique - Tue, 23/03/2021 - 03:29
Les mercenaires soudanais qui combattent les rebelles Houthis dans les rangs de la « coalition arabe » aux côtés du gouvernement reconnu par la communauté internationale, se sont retirés ce dimanche 21 mars de la ville stratégique d’Aden au sud du Yémen. Face à ce retrait un militaire saoudien se borne à indiquer, sans plus de précision, que « leur mission dans la ville est terminée». De son côté, le Soudan, garde le silence. Selon des sources yéménites, ils seraient des centaines à être évacués vers Jedda à bord d’un navire militaire saoudien.
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RDC : la bataille commence pour la gestion des commissions et groupes parlementaires

RFI /Afrique - Tue, 23/03/2021 - 03:13
Après la requalification de la majorité à l’Assemblée nationale, une nouvelle bataille commence pour la gestion des commissions et des groupes parlementaires, certains se reconnaissent encore du FCC de Joseph Kabila et d’autres de la nouvelle majorité. Conséquence : une semaine après l’ouverture de la session parlementaire, aucune plénière n’a été convoquée.
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RDC : l’ONU alerte sur l’ampleur alarmante des violences dans l’est du pays

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 23/03/2021 - 02:27


La Haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Michelle Bachelet a alerté le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies sur l’ampleur alarmante des violences dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).


La situation dans l'est de la RDC est marquée par une violence alarmante, avec une hausse annuelle de 21% des violations des droits de l'homme en 2020, a mis en garde, lundi 22 mars, la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.

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Nouveau système de facturation de l'eau : A quoi rime ce fâcheux entêtement de l'ONEA ?

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 23/03/2021 - 00:06

Pendant que la communauté internationale commémore, ce lundi 22 mars 2021, la 28e édition de la journée mondiale de l'eau, le nouveau système de facturation de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) doit s'inviter à la réflexion nationale sur le sujet, car c'est la jouissance même d'un droit humain qui est ainsi perturbée.

La nouvelle facturation de l'ONEA occasionne des désagréments à de nombreux consommateurs. Cela a été relayé à souhait par les citoyens, le gouvernement s'y est mêlé, en demandant que les choses soient revues, mais hélas, l'ONEA semble s'en moquer ! Finalement, à quoi rime cet entêtement ?

« Le principe de ce nouveau système consiste à relever l'index du compteur une fois tous les deux mois. Une facture intermédiaire du mois non relevé est calculée et éditée sur la base de la consommation moyenne du client. A chaque passage du releveur, le client recevra deux factures mensuelles avec des dates limites de paiement différentes ». C'est la fameuse innovation que l'ONEA a instaurée depuis plusieurs mois maintenant.

Depuis l'arrivée de ce système, il n'y a d'aspect innovant (visible) que le lot de désagréments qu'il a provoqués pour les clients. Quelles que soient les explications fournies, l'ONEA n'arrive pas à convaincre de la pertinence de sa logique lorsque, par exemple, d'une consommation moyenne de 2 000 FCFA, un client se retrouve désormais avec des factures qui oscillent de 5 000 FCFA à 20 000 FCFA. Et ce, sans que rien n'ait changé dans l'habitude de consommation !

L'on réfère les clients victimes du système aux agences pour faire corriger les factures. Mais, qui doit supporter ce temps et les charges que le consommateur doit consacrer pour résoudre cela ? Pourquoi vouloir que le client, qui doit courir la journée pour assurer la popote de sa famille, vienne passer son temps à arpenter les couloirs des agences pour mettre de l'ordre dans ce dont il n'a pas été à la base ?

Que devient l'instruction du Premier ministre ?

Interpellé au sortir du Conseil des ministres du mercredi 23 décembre 2020, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, avait, sans langue de bois, exprimé une sorte d'agacement général vis-à-vis de ce système de l'ONEA.

« Le ministre de l'Eau a présenté un peu la situation. Il a donné les explications de l'ONEA, un certain nombre de raisons. Les ministres ont donné leur sentiment (étant eux-mêmes des consommateurs d'eau), beaucoup ont exprimé des situations où ils étaient à des consommations de 20 000 FCFA, 25 000 FCFA et on leur dit de payer 75 000 FCFA ou 100 000 FCFA. Donc, il y a un problème que tout le monde vit en tant que Burkinabè », a-t-il confié.

M. Dandjinou avait ensuite précisé que le Premier ministre Christophe Dabiré a donné des instructions, dont une instruction ferme qui est que le ministre en charge de la question reçoive le directeur général et le président du Conseil d'administration de l'ONEA avec deux directives. « Premièrement, puisqu'il y a des factures qui sont en train d'arriver (certains reçoivent trois ou quatre factures), que sur ces factures-là, il ne soit pas question de prélever la moindre pénalité que ce soit.

Deuxièmement, que l'on regarde le système (de facturation), et que s'il y a nécessité de revenir sur le système, que l'on y revienne afin qu'il n'y ait pas d'éléments qui puissent brimer les gens. Personnellement, j'ai exprimé le fait que je ne comprenais pas comment on pouvait calculer la consommation sur des moyennes », avait-il expliqué.

Environ quatre mois après, les désagréments se poursuivent, rien n'ayant changé. On a l'impression d'être en face d'un pillage des clients autour de cette question. Certains sont contraints, pour raisons diverses, de s'acquitter de leurs factures et de ruminer ainsi leur colère.

Pourquoi l'ONEA ne veut-il pas obtempérer, malgré les interpellations du gouvernement, des organisations de la société civile et des nombreux consommateurs sur qui pèse son nouveau système ? Pendant combien de temps encore va se poursuivre la situation ?

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Augmentation du prix des hydrocarbures : Selon des Ouagalais, "500 Fcfa sur le prix du gaz, c'est trop et le gouvernement doit s'expliquer"

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 23/03/2021 - 00:00

Ce mardi 23 mars 2021, les Burkinabè constateront une hausse des prix des hydrocarbures. C'est une décision du ministère de l'Industrie, du Commerce et lArtisanat en date du vendredi 19 mars 2021. Dans le communiqué y relatif, il a annoncé une augmentation de 500 FCFA le prix du gaz butane de 12kg et de 10 FCFA du prix du carburant. Pour savoir ce qu'en pensent les Ouagalais, Lefaso.net à balader son micro dans les rues de la ville, pour recueillir leurs avis.

Ludovic Lallogo (étudiant) : Cette augmentation du prix du gaz ne m'étonne pas. C'est vrai qu'il y a un communiqué qui l'annonce, mais je vous assure que l'information n'est pas encore passée à tous les niveaux. Je vous assure que cette augmentation du prix du gaz de 12kg ne sera pas simple à vivre pour les populations. C'est sûr que cela donne de la peine à la population et personnellement j'ai un sentiment d'incompréhension par rapport à cette augmentation. Je trouve qu'une hausse de 500 FCFA, c'est trop. On peut augmenter de 100 à 200 F CFA, mais 500 FCFA c'est trop. On demande d'utiliser le gaz, mais à cette allure, la vulgarisation du gaz va poser problème.

Florence Soulama

Florence Soulama (Commerçante) : Cette augmentation n'arrange pas les populations et il faudrait revoir cette décision. Je trouve que ce n'est pas le moment d'augmenter les prix des hydrocarbures car cela joue sur le niveau de vie et les dépenses s'augmentent. La vie est chère notamment à Ouagadougou. Ce n'est pas simple pour nous et le gouvernement doit nous comprendre »

Martin Tambeyaore (Professeur d'histoire–géographie) : Cette décision du gouvernement mérite d'être expliquée à l'ensemble de la population. Les augmentations récentes ont concerné le prix du carburant mais faire de même pour le gaz et ne pas expliquer cela n'est pas compréhensible. Ce que je déplore dans cette situation c'est que le gouvernement n'a pas bien communiqué. Ils auraient dû donner les raisons pour lesquelles on augmente le prix des hydrocarbures.

Martin Tambeyaore

Cette augmentation va jouer sur le mode de vie des populations. Il se peut que les prix d'autres services augmentent comme les prix des transports en commun. Pour le gaz n'en parlons même pas. Augmentez jusqu'à 500 FCFA sans donner aucune explication. Mes attentes au niveau du gouvernement c'est qu'ils nous disent pourquoi cette augmentation.

Romaric Pemou (gérant de dépôt de gaz) : Vous savez que c'est la période de chaleur, le moment de carême et surtout la situation économique difficile due au Covid-19 qui nous a carrément handicapés. Et rien que la semaine dernière, la ligue de consommateurs était montée au créneau contre l'augmentation des prix des produits de première nécessité.

Romaric Pamou

Et voilà qu'ils augmentent, nous ne comprenons rien. On n'a pas touché aux bouteilles de 3kg, de 6kg et celles qui dépassent les 12,5 kg. Pourquoi c'est uniquement les bouteilles de 12,5 kg qui sont concernées ? J'espère que cette situation ne va pas pousser les Burkinabè à se ruer de nouveau vers l'utilisation du bois et du charbon de bois au risque de contribuer à la désertification et plus tard au changement climatique.

Issouf Ouédraogo (étudiant) : J'estime que le gaz butane et le carburant sont deux éléments indispensables à la vie du Burkinabè et cette augmentation m'interpelle en tant que consommateur et citoyen épris de justice sociale, je ne peux que m'indigner face à ces nouvelles mesures. Cette augmentation en mon sens vise à réduire considérablement le pouvoir d'achat du citoyen burkinabè, lequel pouvoir d'achat était extrêmement faible, ce qui est bien connu de tous. Je pense que nos décideurs gagneraient à reconsidérer ces mesures et à les supprimer purement et simplement.

Victor Sawadogo

Victor Sawadogo (étudiant) : Personnellement cette décision ne me gêne pas car la crise est mondiale notamment à cause du Covid-19. Nous n'avons pas le choix d'autant plus que le Burkina Faso ne produit pas de pétrole et devrait donc importer tous ces produits. Cette décision est plus ou moins compréhensible.

Ludovic Bamogo : Je suis indigné de cette augmentation. Je pense que les décideurs devraient se mettre à la place des populations avant de prendre de telles décisions. Après l'augmentation du prix des denrées, on parle maintenant de l'augmentation du prix du gaz. 500 Fcfa à mon avis c'est trop. Le gouvernement doit prendre en compte le pouvoir d'achat des populations avant de faire de telles augmentations.

Propos recueillis par J.E.Z
Lefaso.net

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Ouagadougou : Des élèves en classe de 5e déférés à la MACO pour détention et usage de stupéfiants

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 22/03/2021 - 23:55

Des élèves de la classe de 5e d'un lycée de Ouagadougou ont été déférés à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) pour détention et usage de stupéfiants, informe la gendarmerie nationale ce lundi 22 mars 2021.

Ces élèves, âgés de 16 et 17 ans, ont été arrêtés par la Brigade de recherche de Ouagadougou sur dénonciation de leurs encadreurs, poursuit la gendarmerie.

A partir de 17 ans les enfants risquent les mêmes peines que des personnes adultes, a rappelé la gendarmerie qui invite les parents et éducateurs à être vigilants sur la consommation des drogues et leurs désagréments.

Lefaso.net

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Suicide de jeunes étudiants : Stopper la spirale infernale

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 22/03/2021 - 23:50

Il y a quelques semaines, des suicides d'élèves et d'étudiants des universités publiques ont défrayé la chronique au Burkina Faso. Ce phénomène dont les jeunes burkinabè entendaient parler ailleurs, notamment en Europe, est-il en train de vouloir gangrener la société burkinabè ? Comment comprendre que des jeunes puissent se laisser aller à une telle extrémité ? Quelle thérapie pour tuer le mal dans l'œuf ?

Les pays occidentaux sont en avance sur les concepts. On y parle de plus en plus d'aide au suicide ou de suicide assisté. L'aide au suicide, ou suicide assisté, désigne l'acte de fournir un environnement et des moyens nécessaires à une personne pour qu'elle se suicide. C'est la personne elle-même qui déclenche sa mort et non un tiers.

En cela, l'aide au suicide est différente de l'euthanasie. L'euthanasie est un acte qui consiste à provoquer intentionnellement la mort d'autrui pour mettre fin à ses souffrances. L'euthanasie est volontaire lorsqu'elle est pratiquée conformément aux vœux d'une personne capable ou à une directive préalable valide. L'euthanasie est non volontaire lorsqu'elle est pratiquée sans qu'on connaisse les vœux d'une personne, qu'elle soit capable ou non.

L'euthanasie involontaire, qui est assimilée au meurtre ou à l'homicide involontaire coupable, est pratiquée à l'encontre des vœux d'une personne capable ou d'une directive préalable valide. Le suicide en milieu estudiantin nous permet de lever un coin du voile sur un phénomène assez préoccupant dans la société burkinabè. Le suicide touche toutes les couches sociales et tous les âges. Mais il se manifeste de plus en plus fortement au niveau des adolescents, des adultes et des personnes qui sont en milieu de vie (autour de la quarantaine ou de la cinquantaine). A cet âge, le démon de midi frappe et le sujet se pose des questions sur son devenir.

Facteurs précipitants et facteurs de vulnérabilité

Les auteurs qui se sont intéressés à la problématique du suicide y ont associé divers facteurs. Ceux-ci se retrouvent généralement sous deux rubriques : les facteurs précipitants et les facteurs de vulnérabilité. Ces derniers se rattachent soit au milieu, soit à̀ l'environnement immédiat, soit au jeune. L'anonymat, l'isolement, l'éclatement des valeurs, l'individualisme, l'accessibilité des moyens létaux, la couverture médiatique des suicides commis par des gens connus, la situation de l'emploi et des conditions financières font partie des éléments reliés au milieu.

Le décès d'un proche, des placements répétitifs en famille d'accueil, la violence physique, l'alcoolisme ou la toxicomanie d'un ou des parents figurent parmi les facteurs appartenant à̀ l'environnement immédiat. Des difficultés de socialisation, des aspects physiologiques, une faible estime de soi, du désespoir, de la violence, de la dépression, etc., font partie des déterminants reliés au jeune lui-même (prédispositions individuelles). En ce qui a trait aux facteurs précipitants, le viol, l'avortement, la perte d'emploi, l'échec scolaire, un problème avec la justice, une rupture amoureuse, peuvent être signalés.

Au Burkina Faso, les causes du suicide sont multiples et multiformes. Il en va ainsi des troubles psychologiques, de la honte, du déshonneur, de la misère ou de l'échec, des mariages forcés, des problèmes familiaux, de la maladie, … Certains en viennent à se convaincre que leur vie n'a plus de sens. Les étudiants burkinabè qui ont opté pour le suicide l'ont-ils fait en raison des dures conditions de vie et d'étude dans les universités ? Se sont-ils suicidés par désespoir quant à leur avenir ? Il ne faudrait pas passer ces morts violentes par pertes et profits. Il urge que des investigations approfondies soient diligentées pour identifier les causes de ces suicides en cascade et trouver des solutions idoines pour y remédier. L'action est d'autant plus urgente que les jeunes peuvent constituer des proies faciles dans ce contexte d'insécurité.

Transformer la société en profondeur

En matière d'intervention, trois niveaux peuvent être envisagés. La prévention primaire, la prévention secondaire et la prévention tertiaire. La prévention primaire vise à faire en sorte que la crise n'apparaisse pas. Elle renvoie à la réduction des facteurs qui déclenchent les problèmes et à l'amélioration des conditions qui favorisent la santé. La prévention primaire se produit donc avant la crise.

On cherche alors à empêcher l'apparition du suicide ou encore à̀ identifier les facteurs susceptibles de provoquer la crise suicidaire. La prévention secondaire, quant à elle, comprend les interventions qui sont faites au moment de la crise. Nommée aussi « intervention », elle arrive pendant la phase suicidaire qu'elle cherche à apaiser. La prévention tertiaire concerne les mesures qui visent à empêcher la répétition de la crise et à réduire le taux des effets résiduels. Ce type de prévention désignée également sous le terme « postvention » survient après la crise.

Les intervenants sociaux ou les professionnels de la santé déploient des efforts pour venir en aide aux personnes qui ont des idéations suicidaires ou encore qui ont fait une ou plusieurs tentatives de suicide. Lorsqu'ils interviennent, ils s'enquièrent de l'état de la personne, de ce qu'elle pense, de ce qu'elle ressent, de ce qu'elle fait de son temps, etc. Ils cherchent à connaitre l'évènement ou les évènements déclencheurs de la crise, les besoins, les ressources disponibles, les actions posées et leurs résultats... Ils répondent aux questions.

Après avoir pris connaissance des besoins de la personne suicidaire, ils lui enseignent ce qui pourra lui être profitable : la légitimation et la régulation des émotions, la gestion de la colère, la tolérance à l'attente, la revalorisation de la vie, la négociation des manques ou des abus, l'expression du vécu, le sens de la discipline, l'apprentissage du droit inconditionnel d'exister, l'acquisition de l'estime de soi, la brisure de l'isolement, la protection, etc.

L'un des rôles des programmes de prévention du suicide est de confronter les perceptions du jeune suicidaire à une réalité́ plus large. Les perceptions du jeune peuvent d'abord être de cet ordre : Comment un jeune étudiant pourrait-il avoir envie de vivre lorsque ses émotions sont presque toujours désagréables et envahissantes, voire intolérables ? Comment pourrait-il aimer vivre lorsqu'il se réveille déçu, triste et en colère, que ces émotions lui « collent à la peau » toute la journée et qu'il s'endort le soir encore déçu, triste et en colère ? qu'il a toujours aussi peur et mal et qu'il n'a que le morceau de carton qui lui sert de sac de couchage pour verser ses larmes et confier ses blessures ? Comment pourrait- il avoir le goût de vivre lorsqu'il sait qu'il n'a pas su se faire aimer ou se rendre utile, ou que peu importe ce qu'il dira ou fera, il ne sera qu'un « moins que rien » et qu'il se fera critiquer, juger, rejeter ? Comment pourrait-il désirer vivre lorsque la vie lui semble n'être qu'un « sac à problèmes » et qu'elle ne lui laisse aucun répit ?

Il importe d'aider les jeunes à réellement se connaitre et à découvrir les ressources de leur entourage, puis de les soutenir pour qu'ils y trouvent leur place. C'est un vaste programme qui nécessite une transformation en profondeur de la société et des relations interpersonnelles. Les signaux ont été donnés par les étudiants qui se sont suicidés. Il ne faut pas fermer les yeux sur cette réalité fort peu reluisante.

Jérémie Yisso BATIONO
Enseignant chercheur
Ouagadougou

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Enjeux sécuritaires au Niger : Le défi d'Hercule de Mohamed Bazoum

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 22/03/2021 - 23:45

La Cour constitutionnelle nigérienne a confirmé, le dimanche 21 mars 2021, l'élection de Mohamed Bazoum avec 55,66% des voix. Le 2 avril prochain, il sera investi dans ses nouvelles fonctions de président du Niger. Le successeur de Mahamoudou Issoufou devra faire face à l'épineuse question sécuritaire.

Selon les résultats définitifs de la Cour constitutionnelle nigérienne, le candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYA), Mohamed Bazoum, a obtenu 2 490 049 voix soit 55,66% des 4.684.572 votants, sur plus de 7 millions d'électeurs inscrits. Le taux de participation était de 62,91%. A 61 ans, Mohamed Bazoum devient le dixième chef d'Etat du Niger. Cinq de ces dix présidents sont des militaires issues d'une série de coups d'Etats que le pays a connus entre 1974 et 2010. Le nouveau président aura face à lui, de nombreux défis dont celui de la sécurité.

Boko Haram, AQMI et le MUJAO, les grandes menaces pour le Niger

Le Niger, tout comme les autres pays du G5 Sahel, est confronté à une grave insécurité, notamment l'hydre terroriste. Rien que le dimanche 21 mars 2021, plusieurs villages et campements de la région de Tahoua, dans l'ouest du pays, près du Mali, ont été la cible de multiples attaques.

Le bilan (provisoire) fait état de 60 morts. Le lundi 15 mars 2021, des attaques de présumés djihadistes ont fait 91 morts dont 33 soldats à Tillabéri, frontière malienne. C'est également dans la même zone que sept agents électoraux de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont été tués dans l'explosion de leur véhicule, le dimanche 21 février 2021, le jour même du second tour de l'élection présidentielle. Tout cela vient rappeler à M. Bazoum la tâche qui l'attend à la tête du pays.

Le Niger se tient aujourd'hui sur des terres sahéliennes où guettent plusieurs dangers. Ainsi, au Nord, le Sud-libyen représente une zone à risques. De là, les terroristes circulent sur toute la région sahélienne. À l'Ouest, au Mali, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et le Mouvement pour l'unicité et le et le djihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) sèment la terreur. Au Sud, Boko Haram mène des attaques sanglantes sur une partie du Nigéria.

Le 23 mai 2013, le Niger a subi un double attentat terroriste contre un camp militaire à Agadez et contre un site du groupe nucléaire français Areva à Arlit. Ces attaques ont été conjointement revendiquées par le MUJAO et par la Katiba « Signataires par le sang », fondée par le dissident d'AQMI, Mokhtar Belmokhtar, en décembre 2012. Une semaine plus tard, soit le 31 mai, une attaque attribuée par les autorités nigériennes à des terroristes a été perpétrée contre la prison civile de la capitale, Niamey.

Mohamed Bazoum veut compter sur son expérience d'ancien ministre de la Sécurité et des Affaires étrangères, et ses origines, pour venir à bout du terrorisme

Premières du genre dans le pays, ces attaques viennent confirmer la crainte des pays de la région quant au caractère transnational des menaces liées à l'extrémisme et au terrorisme qui, dans le cas du Niger, étaient jusque-là limitées aux rapts d'occidentaux. Aujourd'hui, la principale menace extrémiste pour le Niger, c'est Boko Haram, installé au Nigéria et dans le bassin du lac Tchad.

Les premières attaques des islamistes de Boko Haram au Niger datent du 6 février 2015, ce qui a conduit le gouvernement à proclamer l'état d'urgence, reconduit d'ailleurs à plusieurs reprises. Avec le ralliement de Boko Haram à l'État islamique, l'inquiétude gagne encore beaucoup plus les États et les populations, vu les moyens dont peut disposer cette secte à travers l'aide de l'État islamique.

La stratégie Bazoum

Pendant la campagne, Mohamed Bazoum a donné le ton. En effet, il dit compter sur son expérience et ses origines pour asseoir sa vision pour la sécurité au Niger et dans le Sahel. Pour avoir été ministre des Affaires étrangères et de la Sécurité, il a une connaissance anthropologique de l'espace nigérien dont il a désormais la charge. « Mes origines nomades et arabes peuvent faciliter le dialogue avec des pays comme l'Algérie, la Libye, le Soudan, le Tchad, le Maroc et la Mauritanie. Ma connaissance des gens du Nord Mali avec lesquels je partage aussi à peu près la même culture me parait être des atouts », a-t-il déclaré au cours d'un de ses meetings.

Au-delà, il compte renforcer les capacités des forces de sécurité intérieure en matériels adéquats et performants. A la question de savoir s'il négociera avec les terroristes, sa réponse est sans ambages : « Les terroristes n'ont pas de revendications pour ce qui concerne le Niger. C'est un peu comme au Burkina. Il y a certes des Nigériens et des Burkinabè dans l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), mais c'est au Mali qu'il faut régler le problème », a répliqué Mohamed Bazoum.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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Sécurité au Burkina : Les forces armées nationales ont assuré une prise en charge sanitaire pour 350 personnes à Kelbo

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 22/03/2021 - 23:00

L'Etat-major général des armées (E.M.G.A) a dressé le bilan des opérations de sécurisation du territoire burkinabè sur la période du 16 au 21 mars 2021.
Selon ce bilan, le détachement militaire de Silmangue a été déployé, le 20 mars 2021, pour venir en aide aux volontaires pour la défense de la patrie ( VDP) d'Ourfare dans le Namentenga, qui avaient essuyé une attaque au cours de laquelle ils ont pu neutraliser plusieurs terroristes. L'unité a pu effectuer des opérations de ratissage et sécuriser la zone.

Le 17 mars 2021, une action civilo-militaire a été menée au profit des populations de Kelbo dans la province du Soum. Elle a consisté, précise le communiqué, en des consultations et des soins gratuits. Environ 350 personnes ont pu être prises en charge ; de quoi réjouir les populations locales qui n'ont pas manqué d'exprimer leur reconnaissance aux forces de l'ordre.

Dans la même semaine, les forces armées nationales ont aidé à la réinstallation de personnes déplacées internes dans certaines localités et escorté des ravitaillements au profit des structures privées dans la région de l'Est.

Lefaso.net

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Ituri : 5 morts lors d’une nouvelle attaque de la CODECO à Iga Barriere

Radio Okapi / RD Congo - Mon, 22/03/2021 - 22:28


Cinq personnes ont été tuées et six autres prises en otage lors d’une attaque dimanche des miliciens de la CODECO à DII, dans la périphérie Ouest du centre commercial d’Iga Barriere situé à 25 Kilomètres au nord de Bunia. Selon des sources sécuritaires, l’armée continue avec les opérations de ratissage dans la zone. Cette situation est à la base de la paralysie lundi 22 mars d’activités dans cette entité.  

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Lualaba : une ONG locale alerte sur la recrudescence de l’insécurité à Sandoa

Radio Okapi / RD Congo - Mon, 22/03/2021 - 22:26


Les membres de l'ONG « Regroupement des jeunes pour le progrès du Lualaba », antenne de Sandoa s'inquiètent de la recrudescence des cas d’enlèvement suivis de meurtres, par des inconnus. Selon eux, plusieurs cas ont été enregistrés en l’espace d’une semaine. 


Les jeunes plaident pour le renforcement des services de sécurité afin que ceux qui sèment la terreur soient mis hors d’état de nuire. 


Le chargé de communication de ce regroupement, membre de la société civile, Polydore Mutomb, donne des détails sur les victimes : 

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Présidentielle au Niger: Mahamane Ousmane conteste le verdict de la Cour constitutionnelle

RFI /Afrique - Mon, 22/03/2021 - 21:40
Lors d’une conférence de presse lundi soir 22 mars à Niamey, l’opposant Mahamane Ousmane candidat à la présidentielle, a contesté le verdict de la Cour constitutionnelle qui a validé la victoire de Mohamed Bazoum. Mahamane Ousmane appelle à une marche pacifique sur l'ensemble du territoire, à la mobilisation du peuple et au soutien des corps constitués et des Forces armées.
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Energies renouvelables : Le ministre Modeste Yerbanga dans les locaux du Programme national de biodigesteurs

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 22/03/2021 - 20:53

Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Modeste Yerbanga, a procédé le lundi 22 mars 2021, à la visite des locaux du Programme national de biodigesteur (PNB) du Burkina. Cette visite avait pour objectif de mieux connaître la structure ainsi que ces missions et aussi de s'imprégner du fonctionnement de la technologie du biodigesteur.

Donner une réponse efficace aux besoins d'énergie dans les ménages en milieu rural et péri-urbain. Ainsi peut se résumer les objectifs du Programme national de biodgesteur du Burkina Faso. Créé en 2010 par le gouvernement burkinabè en partenariat avec le Royaume des Pays-Bas, il vise à contribuer à la création d'un secteur permanent multi-acteurs de construction et d'exploitation des biodigesteurs afin d'améliorer les conditions de vie, d'accroitre de manière durable les productions agro-pastorales et de lutter contre la pauvreté des ménages ruraux et péri-urbains.

Au plan institutionnel, le PNB est sous la tutelle du ministère de Ressources animales et halieutiques. C'est dans cette optique que le ministre Modeste Yerbanga était dans les locaux du programme pour s'imprégner du fonctionnement de cette technologie. Il ressort de la présentation dudit programme qu'il est à la fin de la sa deuxième phase d'exécution et en attente de la 3e phase.

Selon Sylvie Yaméogo, chargée de communication du PNB, sa mise en œuvre s'est faite à travers le renforcement des capacités des partenaires, la synergie d'action entre acteurs institutionnels et opérationnels, le financement du programme et des partenaires sur la base du résultat et le principe de franchise comme base d'intervention sur le marché. Durant les deux phases, le programme a pu mettre au point un nouveau modèle de biodigesteur (Faso Bio) qui est moins coûteux, plus facile d'exploitation et plus productif. Il s'agit du modèle actuellement vulgarisé dans la sous-région et en Afrique de l'Est.

Le biodigesteur (Faso Bio)

Production de biogaz et de l'influent compost

Actuellement, le Burkina Faso compte 13 480 biodigesteurs domestiques répartis sur l'ensemble du territoire national et d'un bio digesteur institutionnel de 40m3 à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO).

A cela s'ajoute l'impact de ce programme sur le secteur privé, en ce sens qu'il a permis l'émergence de treize entreprises de construction/maintenance des biodigesteurs, une entreprise de fournitures de services après-ventes et cinq entreprises de production/commercialisation d'accessoires de la technologie. Parlant de la technologie, selon Joseph Lankoanba, technicien au niveau du PNB, pour la mise en place d'un biodigesteur, le ménage doit disposer d'un espace pouvant contenir la construction de la technologie, de la matière première (quatre bœufs ou huit porcs) pour le chargement journalier, soit 20 Kg de digestion fraîche par jour pour l'alimentation quotidienne.

Il doit aussi présenter des besoins en énergie. En plus des nombreux avantages liés à la protection de l'environnement, à l'amélioration du cadre de vie et de la santé, le biodigesteur permet la production du biogaz ( pour la cuisson des aliments et l'éclairage) et l'influent compost qui peut être utilisé sous sa forme liquide directement au niveau de la culture maraîchère ou céréalière ainsi que dans la formulation alimentaire pour les bœufs, les porc, les petits ruminants, la volaille, le poisson. Sous la forme compostée, il peut être utilisé comme angrais bio au champ pour les cultures.

Dans la ferme de Salifou Sané dans le village de Zakin dans la commune de Saaba.

Biodigesteurs, du tout bénéfice

Pour l'occasion, une visite terrain a eu lieu au village de Zakin dans la commune de Saaba, dans la ferme de Salifou Sané, un agent de banque à la retraite. Avec ses bœufs et sa volaille, dans son jardin, il a construit un biodigesteur de 4m3 qui lui permet d'avoir du bio gaz pour de l'influent compost et de l'anglais bio pour le gardiennage. Sa technologie est fonctionnelle depuis un an et c'est sans regret. "Le biodigesteur apporte un gain à tous les niveaux notamment à travers les produits qui y sortent", a-t-il confié tout en indiquant être actuellement à la phase de production d'asticots pour la nourriture de la volaille.

Pour l'occasion, il a invité le programme à faire plus de sensibilisation pour permettre à d'autres de bénéficier, car beaucoup s'intéressent à ces installations. Après cette visite de la structure et de la ferme, le ministre Modeste Yerbanga a traduit ses félicitations au PNB pour le travail abattu afin de soulager les populations rurales. Pour lui, cette technologie vient en réponse à de nombreuses préoccupations notamment le réchauffement climatique en ce sens que le biodigesteur permet la capture du carbone.

Sané Salifou, promoteur de ferme fonctionnant avec un biodigesteur

Et dans le cadre de son programme, le chef de l'Etat a pris des engagements pour la construction de 40 000 biodigesteurs, d'où cette visite pour relever les défis qui se présentent au programme. Ces défis sont entre autres la mobilisation des ressources de l'Etat pour poursuivre l'engagement, l'évolution du programme dans sa forme actuelle vers une structure régalienne plus adaptée pour porter un développement durable du secteur et pour une assise financière, le renforcement des ressources humaines, matérielles et financières.

A ce propos, Modeste Yerbanga a rassuré le programme de son entière disposition à les accompagner pour l'atteinte des objectifs. Un travail aussi sera fait pour permettre aux plus grands nombres de ménages vulnérables de bénéficier de cette technologie.

En rappel, un biodigesteur coûte environ 300 000 FCFA et est subventionné par l'Etat à plus de 160 000 FCFA. Un biodigesteur de 4m3 a une durée de vie de dix à quinze ans avec une capacité de 26 bouteilles de 12kg de gaz butane l'année.

Judith SANOU
LeFaso.net

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Kinshasa : les ordures solides et les constructions anarchiques compliquent la desserte en eau potable (REGIDESO)

Radio Okapi / RD Congo - Mon, 22/03/2021 - 20:33


Les pannes récurrentes des machines constituent l'une des raisons majeures des difficultés de la desserte en eau potable en RDC, a expliqué le directeur-général de la Régie de distribution d’eau (REGIDESO), Clément Mubiayi, au cours d'un point de presse lundi 23 mars à Kinshasa. Il a fait cette déclaration à l’occasion de la journée mondiale de l'eau. 

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Sud-Kivu : des femmes associées aux groupes armés sensibilisées sur la cohabitation pacifique à Sange

Radio Okapi / RD Congo - Mon, 22/03/2021 - 20:05


Vingt-six femmes associées aux groupes armés ont été sensibilisés lundi 22 mars à Sange, dans la plaine de la Ruzizi dans le territoire d’Uvira, par les sections genre de la MONUSCO, les affaires civiles et DD3R/Uvira. Elles ont appris le danger et les conséquences du soutien aux groupes armés sur la femme et sur la communauté, l’impact négatif de leur comportement sur la consolidation de la paix et aux dividendes de la paix et de la cohabitation pacifique entre les communautés.  

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Covid-19: l’OMS, inquiète, demande au gouvernement malgache de commander des vaccins

RFI /Afrique - Mon, 22/03/2021 - 20:04
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) demande au gouvernement malgache de rejoindre l’initiative Covax qui permet de fournir gratuitement des vaccins contre le coronavirus.
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