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Afrique

Franck Riester: «On veut renouveler la façon dont on opère en Afrique»

RFI /Afrique - Fri, 16/04/2021 - 06:45
Le ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l'Attractivité, Franck Riester était en visite au Nigeria mardi et mercredi, pour promouvoir un partenariat à la fois « global » et « durable » entre la France et le Nigeria, dans tous les secteurs de l'économie. 
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Covid-19: les écoles de Madagascar referment leurs portes

RFI /Afrique - Fri, 16/04/2021 - 06:11
À Madagascar, les écoles de toute l'île ferment leurs portes. Une décision prise en conseil des ministres mercredi soir pour éviter la propagation du coronavirus. Depuis quelques semaines, le pays fait face à une deuxième vague de contaminations au Covid-19, plus virulente et plus meurtrière que la première. Une décision qui soulage parents et professeurs des zones les plus touchées par le Covid-19, mais les risques de décrochage scolaire inquiètent aussi.
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Tshopo : le gouverneur Walle Lufungula destitué

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 16/04/2021 - 05:40

Les députés provinciaux de la Tshopo ont voté la motion de déchéance contre le gouvernement provincial jeudi 15 avril au cours d’une séance plénière consacrée à l’examen de cette motion adressée au gouverneur de province mardi dernier.



A (re)Lire: Tshopo : le gouverneur Lufungula visé par une motion de défiance

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Le Conseil de sécurité toujours divisé sur le Tigré, où la situation empire selon l'ONU

RFI /Afrique - Fri, 16/04/2021 - 05:05
A New-York jeudi, le Conseil de sécurité s’est réuni pour évoquer la situation au Tigré, pour la 5e fois en privé depuis le début de la crise en novembre. La situation humanitaire a occupé la majeure partie des discussions - et les diplomates ont été choqués des rapports faits sur l’utilisation du viol par les hommes en uniforme, ainsi que la famine, comme armes de guerre.
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Ebola: accalmie en Guinée et en RDC, mais les experts de l'OMS restent prudents

RFI /Afrique - Fri, 16/04/2021 - 03:16
L'épidémie d'Ebola connaît une accalmie en Guinée et en République démocratique du Congo, les deux pays où le virus a fait sa réapparition en début d'année. Mais les experts de l'OMS Afrique restent très prudents car ils manquent encore d'indicateurs fiables sur son évolution. L'épidémie d'Ebola connaît une accalmie en Guinée et en République démocratique du Congo, les deux pays où le virus a fait sa réapparition en début d'année. Mais les experts de l'OMS Afrique restent très prudents car ils manquent encore d'indicateurs fiables sur son évolution.
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Experts de l'ONU assassinés en RDC : les familles des accompagnateurs congolais disparus témoignent

RFI /Afrique - Fri, 16/04/2021 - 01:28
Le procès des assassins des experts de l’ONU se poursuit depuis près de 4 ans à Kananga au Kasaï Central. C’est dans cette province que Michael Sharp et Zaida Catalan avaient été tués le 12 mars 2017 non loin du village de Bunkonde. Jeudi, notre consoeur Sonia Rolley a témoigné devant la Cour sur différents détails relatifs aux différentes enquêtes menées par RFI sur le sujet. Mais depuis mars 2017, trois Congolais sont portés disparus, Betu Tshintela, un ancien agent de renseignement présenté comme le traducteur des experts, et deux motos-taxis, Isaac Kabuyi et Pascal Nzala. RFI a rencontré les familles des deux accompagnateurs.
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Relevé bimestriel de l'ONEA : Vers l'adoption d'un nouveau scénario

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 16/04/2021 - 01:19

L'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) a tenu un atelier de restitution les 14 et 15 avril 2021 à Koudougou, dans le Centre-Ouest. Il s'est agi de faire le point des plaintes liées à la facturation et proposer un scénario de facturation consensuelle.

Le Relevé bimestriel (RBM). Ce nouveau système de facturation de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) suscite encore de l'incompréhension au sein de la population. La nationale de l'eau peine à convaincre les consommateurs de cette « innovation ». Ainsi, il a entrepris des démarches pour faire épouser son concept instauré en 2020.

Les 14 et 15 avril 2021, l'ONEA a tenu un atelier pour fédérer les parties intéressées par la facturation. Elles sont une soixantaine à cet atelier. Pour les organisateurs, l'objectif est de mieux expliquer les motivations de la mise en œuvre du relevé bimestriel et son principe ; faire le point des plaintes liées à la facturation et faire le bilan de la mise en œuvre du RBM un an après et amener les participants à être un relai d'information auprès de la population.

Réunis autour du thème « Le relevé bimestriel (RBM), perspectives pour améliorer la satisfaction des clients », l'ONEA et ses partenaires sociaux ont retenu le troisième et dernier scénario proposé au cours des travaux. L'alternative jugée crédible est : « RBM avec la consommation repartie sur deux mois ».

Les participants ont proposé une feuille de route pour améliorer de satisfaction des clients ONEA.

Selon les explications du directeur général de l'ONEA, Frédéric François Kaboré, les indexes seront relevés une fois chaque deux mois, diviser cette consommation par deux et remettre les deux factures en même temps. Les dates limites pour les payements seront différentes également.

Avoir la confiance des clients

A en croire les responsables de l'ONEA, le nouveau scénario, s'il est validé, il aura beaucoup d'avantages. Frédéric François Kaboré pointe du doigt la confiance des clients qui sera restaurée. « Nous allons accompagner cela par une fiabilisation des relevés avec des appareils plus conséquents qui vont nous permettre de donner confiance aux clients. Nous allons passer par des systèmes qui consistent à venir photographier le compteur avec son indexe », a-t-il déclaré.

Le directeur général de l'ONEA, Frédéric François Kaboré (au micro).

Du côté des participants, cet atelier leur a permis de mieux comprendre le RBM. Pour Madi Ouédraogo, membre de la coordination nationale de Balai Citoyen, cette initiative de l'ONEA est la bienvenue. Toutefois, il reste droit dans ses bottes. « La position du Balai est claire parce qu'avant cet atelier, nous avons eu des approches avec les responsables de l'ONEA, donc nous leur avons signifié clairement qu'il fallait travailler pour résoudre ce problème ».

Quant à Pascal Zaïda de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), les questions techniques sont difficiles à comprendre, c'est pourquoi il propose de maximiser sur la communication. « Nous avons proposé deux scénario : suspendre la facturation bimestriel ou revoir cette facturation, surtout la tranche sociale », a-t-il indiqué.

Pascal Zaïda souhaite que d'autres sociétés d'Etat communiquent comme l'ONEA.

Ce scénario sera soumis aux autorités pour validation, ont indiqué les responsables de l'ONEA. Pendant ce temps, un plan d'action sera élaboré pour la mise en œuvre des conclusions de l'atelier, « selon ce que l'autorité va décider », a promis le directeur général de l'ONEA.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

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Covid-19 au Burkina : Les députés adoptent trois projets de loi portant financement de lutte contre la pandémie de près de 29 milliards de FCFA

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 16/04/2021 - 01:15

Pour assurer une riposte efficace et atténuer les effets économiques de la pandémie du Covid-19 au Burkina, le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, a défendu le jeudi 15 avril 2021 devant l'Assemblée nationale, trois projets de lois portant ratification de financement de lutte contre le Covid-19. Après l'avoir entendu et posé des questions, les députés ont adopté les trois projets de loi à l'unanimité des 125 votants.

Le premier projet de loi porte sur l'autorisation de ratification de l'accord de prêt entre le Burkina Faso et le Fonds africain de développement (FAD), pour le financement du programme d'appui en réponse à la crise du Covid-19 dans les pays du G5 Sahel (parc covid-19-G5 Sahel). Il intervient au titre de l'année 2020 à hauteur de 15 800 000 000 FCFA sous forme de prêt.

Le soutien du Fonds africain de développement (FAD) permettra d'atténuer les effets socio-économiques de la pandémie au Burkina Faso. Il appartient au ministère de la Santé d'adopter un plan de communication, de rendre exécutoire les mesures d'allègements fiscaux annoncées pour lutter contre les effets du Covid-19 et réactiver les boutiques témoins de la Société nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire (SONAGESS).

Les députés présents ont tenu à avoir toutes les informations pour adopter les trois projets de loi

Le second projet de loi est l'autorisation de ratification de l'accord de financement composé du crédit entre le Burkina Faso et l'Association internationale de développement (IDA) pour le financement du projet pour la préparation et la riposte au Covid-19. Le financement de l'Association internationale de développement (IDA) est d'un montant total de 21,150 millions USD, soit environ 14,632 milliards de FCFA. Ce projet sera financé par un crédit de 10,575 millions USD (soit 6,419 milliards de FCFA) et un don de 10,575 millions USD (soit 6,419 milliards de FCFA).

Le projet, d'une durée de vie de deux ans, sera exécuté par l'Unité de gestion du programme budgétaire « santé publique » du ministère de la Santé et comprendra deux composantes structurées ainsi qu'il suit : Composante 1 : riposte d'urgence au Covid-19. Elle apportera un appui immédiat au Burkina Faso pour limiter la transmission locale grâce à des stratégies d'endiguement. La composante 2 : gestion de la mise en œuvre, suivi et évaluation. Elle est un appui au renforcement des structures publiques pour la coordination et la gestion du projet.

Les députés par ce geste ont apporté leur quitus aux projets de loi

Le dernier projet est relatif au projet de loi portant autorisation de ratification de l'accord de prêt entre le Burkina Faso et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) pour le financement de l'opération de réponse urgente pour affronter le pandémie « covid-19 ». D'une durée de huit mois, le financement de la BADEA est d'un coût global de 15,6 millions USD, soit environ 9,469 milliards de FCFA. Cette opération est financée par un prêt de 12 millions USD (environ 76,92%), une assistance technique de 400 000 USD (environ 2,56%) et des reliquats d'anciens projets de 3,2 millions USD (environ 20,51%).

Mis en exécution par l'unité de gestion du programme budgétaire « santé publique », il permettra de renforcer les systèmes de surveillance des maladies, les laboratoires de santé publique et la capacité épidémiologique de détection précoce et de confirmation des cas, de combiner la détection de nouveaux cas à la recherche active des contacts, de soutenir les enquêtes épidémiologiques et renforcer l'évaluation des risques.

Un cumul de près de 29 milliards de FCFA

Les trois accords de prêts soumis à la ratification, présentant un total de 28 902 500 000 FCFA selon le ministre de la Santé, permettront d'atténuer les effets socio-économiques de la pandémie au Burkina Faso, de renforcer la capacité de prévention, de détection et de prise en charge des cas de Covid-19 et de renforcer les compétences des personnels de la santé.

Le ministre de la Santé, Pr charlemagne Ouédraogo, a fourni toutes les explications pour l'adoption des trois projets de loi

Le Pr charlemagne Ouédraogo a tenu à préciser que l'aide des financements de l'IDA et la BADEA bénéficieront particulièrement aux personnes infectées, aux populations à risque, en particulier les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies chroniques, les personnes vulnérables affectées par l'épidémie, le personnel soignant, de surveillance épidémiologique et de diagnostic.

Après ses explications, les députés ont souhaité avoir des précisions ou des éclairements. Ainsi le ministre de la Santé a dû s'expliquer sur comment s'effectue la prise en charge d'un patient testé positif au Covid-19, faire le bilan des dons (matériel et financier) reçus dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 par le gouvernement, apporter des explications sur les différents variants de Covid-19 qui existent au Burkina Faso et surtout éclairer sur l'initiative Covax où certains pays limitrophes ont déjà reçu leurs doses de vaccin contre le Covid-19, contrairement au Burkina Faso qui n'a reçu aucune dose.

C'est à l'issue de ces différentes précisions et informations fournies par le ministre de la Santé, que les députés présents ont apporté leur quitus aux trois projets de loi à l'unanimité des 125 votants.

J.E.Z.
Lefaso.net

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Ministère de la Femme : Les syndicats manifestent leur opposition à la nomination de la secrétaire générale

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 16/04/2021 - 01:10

Les syndicats du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l'Action humanitaire sont opposés à la nomination de Faty Ouédraogo/Zizien, nouvellement admise à la retraite, au poste de secrétaire général du ministère. Pour Juste Koumara Logobana et ses camarades, il s'agit d'une violation des textes régissant la fonction publique. Ils l'ont fait savoir ce jeudi 15 avril 2021 au cours d'une conférence de presse.

Le torchon brûle entre la Ministre Laurence Ilboudo/Marchal et le consortium de syndicats de son département. Dans la matinée de ce jeudi 15 avril 2021, ils ont dit tout leur mécontentement au cours d'une rencontre avec la presse. A cet effet, Juste Koumara Logobana, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l'action sociale (SYNTAS), était en compagnie de Ludovic Achille Tiemtoré du Syndicat autonome du personnel de l'Action sociale (SYNAPAS) et de Tidiani Sawadogo du Comité de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B).

Ce qui envenime les relations entre les syndicats et les responsables du ministère est la nomination de Faty Ouédraogo/Zizien au poste de secrétaire général du département ministériel alors qu'elle venait d'être admise à la retraite. « Nous nous insurgeons contre la violation manifeste des textes par l'autorité », a indiqué Juste K. Logobana. Pour les syndicalistes, il existe au sein de l'administration publique des compétences avérées toujours en activité capables d'assurer les fonctions de secrétaire général du ministère.

Juste K. Logobana, Secrétaire général du SYNTAS

Pour les conférenciers, les faits sont encore plus graves parce que la nomination s'apparente plus à un contrat paraphé avec la néo-retraitée pour rester à ce poste. « Dans la réponse à notre correspondance adressée à l'autorité, elle nous a fait savoir qu'elle n'était pas au courant qu'il s'agissait d'une réquisition et nous a dit de nous référer au ministre de la Fonction publique et au Secrétaire général du gouvernement pour avoir les actes de réquisition que nous lui avons demandés », a révélé Achille Ludovic Tiemtoré du SYNAPAS .

Dénoncer une caporalisation du ministère

Pour les syndicats, la nomination de la secrétaire générale est la partie visible de l'iceberg caractérisée par « une caporalisation du ministère par Laurence Ilboudo/Marchal ». Ils ont dénoncé des coupures abusives sur les salaires pour fait de grève, l'écriture unilatérale des référentiels sans l'implication des syndicats, la non prise en compte des observations des syndicats dans l'élaboration du Statut particulier du ministère, le tout couronné par une absence de dialogue.

Vue des journalistes à la conférence

Juste K. Logobana et ses camarades ont aussi dénoncé des affectations arbitraires prises récemment par la secrétaire générale à l'encontre de leurs militants. « Après sa prise de service le 8 avril 2021, nos militants ont reçu des affectations le 13 avril pour nécessité de service. Cela est grave », s'est exclamé Achille Ludovic Tiemtoré.

Ensemble, ils ont appelé les travailleurs du ministère à rejeter tous les actes administratifs pris par la secrétaire générale à commencer par les affectations.
C'est visiblement un bras de fer qui est engagé entre Laurence Ilboudo/Marchal et les syndicats de son ministère. Combien de temps cela durera ? Quel impact négatif cela aura sur les populations cibles du ministère ? Difficile d'y répondre…

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Bénin: la Cour constitutionnelle confirme les résultats provisoires de la présidentielle

RFI /Afrique - Fri, 16/04/2021 - 01:09
La Cour constitutionnelle a proclamé ce jeudi après-midi 15 avril les résultats provisoires de la présidentielle de dimanche dernier. Comme la Commission électorale mardi soir, elle confirme la victoire dès le premier tour du président sortant Patrice Talon.
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Franc CFA : Une farce de mauvais goût de Macron et Ouattara ?

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 16/04/2021 - 01:05

Le gouvernement français a rendu publics les deux principaux textes de la « réforme » du franc CFA d'Afrique de l'Ouest dont un n'a jamais été soumis aux parlementaires. Ces documents confirment que rien ne change : le contrôle de l'État français sur cette monnaie reste identique. Emmanuel Macron et Alassane Ouattara n'ont rien fait d'autre qu'une belle opération de communication.

Il n'aura échappé à aucun observateur attentif que la France est en difficulté sur le continent africain. Son emprise sur les pays de la zone franc, ce que certains appellent son « pré carré », est de plus en plus contestée par les populations des pays concernés.

Paris a déjà été confronté à plusieurs reprises à une telle situation dans le passé. Pour s'en sortir, le gouvernement français a toujours utilisé la même recette : apporter en surface quelques modifications à son édifice néocolonial afin de faire croire qu'il prend en compte les critiques, tout en ne changeant rien au fond. L'idée est à la fois de gagner du temps et de reprendre la main, voire de resserrer son contrôle.

C'est ce procédé que les autorités françaises, sous pression, ont décidé d'appliquer à nouveau avec la réforme du franc CFA d'Afrique de l'Ouest, annoncée à Abidjan le 21 décembre 2019 par Emmanuel Macron et Alassane Ouattara.

Cette réforme, adoptée par les députés français en décembre 2020 et par les sénateurs en janvier 2021, vise ainsi à débarrasser le « système CFA » de ses aspects les plus embarrassants, ceux qui ont nourri les critiques répétées des mouvements pour l'émancipation monétaire en Afrique francophone : l'acronyme franc CFA, la représentation française au sein des instances de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), l'obligation pour celle-ci de déposer la moitié de ses réserves de change auprès du Trésor français.

Mais dans le même temps, et c'est l'objectif principal, elle maintient les fondamentaux du « système CFA » : la parité fixe avec l'euro, la liberté de transfert des capitaux et revenus, et la tutelle du Trésor français sur le franc CFA et la BCEAO à travers sa prétendue « garantie » de convertibilité.

Cette stratégie apparaît de manière évidente lorsque l'on examine attentivement les nouveaux textes qui ont été adoptés et qui viennent d'être rendus publics par le gouvernement français, mais aussi quand on s'intéresse à la manière dont les parlementaires ont été utilisés, pour ne pas dire dupés.

La fausse procédure démocratique

Contrairement à ce que le gouvernement leur a fait croire, les parlementaires français n'ont pas été consultés. Le processus d'approbation auquel ils se sont soumis et auquel certains ont sincèrement cru était dans les faits sans objet et sans effet : tout avait été déjà décidé et même déjà mis en œuvre.

Voici l'explication qui s'en suit : Il faut d'abord noter que la réforme repose sur deux nouveaux textes. Le premier est un accord de coopération monétaire, signé le 21 décembre 2019 par les ministres des Finances des huit pays de l'UMOA (Union monétaire ouest-africaine) et par le ministre français de l'Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Lemaire. Il remplace un précédent texte datant du 4 décembre 1973.

Le second document est une convention de garantie, signée le 10 décembre 2020 par Bruno Lemaire et Tiémoko Meyliet Koné, gouverneur de la BCEAO. Cette convention de garantie prévoit, comme le faisait la convention de compte d'opérations de 1973 qu'elle remplace, que la France prête sa monnaie (des euros) à la BCEAO lorsque cette dernière manque de réserves de change pour couvrir ses engagements extérieurs. Il a fallu que le sénateur communiste Pierre Laurent insiste pour que ce texte soit rendu public.

Cet accord de coopération monétaire (AC) et cette convention de garantie (CG) sont entrés officiellement en vigueur le 1er janvier 2021. Premier problème : bien que constituant le cœur de cette pseudo « réforme », le texte de la convention de garantie n'a jamais été porté à la connaissance des parlementaires ; ce qu'ils n'ont pas relevé. S'il a été depuis mis en ligne par le ministère de l'Économie, des Finances et de la Relance, une annexe n'a elle pas encore été rendue publique.

Deuxième problème : bien avant que le texte de l'accord de coopération monétaire soit soumis aux parlementaires, certaines de ses dispositions étaient déjà appliquées « sur la base d'un avenant à la convention de compte d'opérations antérieure », signé en octobre 2020 sous l'empire de l'accord de coopération monétaire de 1973, comme l'indique le ministère de l'Économie, des Finances et de la Relance.

Troisième problème : la réforme dans son entièreté était déjà appliquée bien avant que les parlementaires ne l'adoptent, puisqu'elle est entrée en vigueur le 1er janvier, alors que les sénateurs ne l'ont approuvée que le 28 janvier et que le président Macron a promu la loi correspondant le 3 février. Est-ce bien constitutionnel étant donné que l'article 53 de la Constitution française stipule qu'un traité international ne peut prendre effet qu'après avoir été ratifié ou approuvé ? Le ministère nous répond que « la convention de garantie a été conclue et mise en œuvre sous l'empire de l'accord de coopération monétaire de 1973 ».

En somme, les parlementaires ont participé sans le savoir à une opération de communication, voire à une farce : qu'ils approuvent ou pas les changements, cela n'avait aucune incidence sur le déroulement des opérations décidées et menées par le Trésor français.

Conditions financières associées à l'activation de la garantie

Dans le passé, la France a eu, rappelons-le, deux attitudes quand les banques centrales de la zone franc ont souhaité faire activer la garantie française afin de maintenir la parité du franc CFA vis-à-vis de la monnaie française. Soit elle a procédé à une dévaluation du franc CFA comme en 1994, soit elle a fait appel au FMI qui a octroyé les liquidités nécessaires en contrepartie de politiques d'austérité et de libéralisation économique, comme cela a été le cas pour la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) au milieu des années 2010. D'ailleurs, dans un document intitulé « Gestion des réserves internationales de la Cémac » et publié en 2018.

La prétendue garantie française a toujours été un prétexte permettant à la France d'avoir un contrôle politique sur les affaires économiques et monétaires des pays de la zone franc.

Le gouvernement français fait en plus d'une pierre deux coups, puisque l'un des objectifs cachés de la réforme était de doubler la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui a l'ambition de créer une monnaie unique pour les quinze pays qui la composent, dont les huit pays de l'UMOA qui utilisent le franc CFA.

Les chefs d'État de la Cédéao ont en effet élaboré une feuille de route pour l'avènement de leur monnaie unique régionale qu'ils ont choisi d'appeler eco (diminutif d'Ecowas, acronyme anglais de la Cédéao). Le jour même où la CEDEAO devait se prononcer sur le futur de cette monnaie, Macron et Ouattara ont annoncé, sans avoir consulté quiconque, que le franc CFA serait rebaptisé eco. Le couple franco-ivoirien a ainsi opéré un vol pur et simple n'ayant pour autres buts que de créer de la confusion et de substituer au projet d'intégration monétaire de la Cédéao celui de la France, laquelle cherche à étendre l'usage du franc CFA à d'autres pays de la région.

Derniers éléments à souligner

Le nouvel accord de coopération monétaire et la convention de garantie ne font nulle part état d'un changement du nom franc CFA en eco. Soit un autre élément de la blague franco-ivoirienne.

Bien que l'accord de coopération et la convention de garantie soient entrés en vigueur, ils n'ont toujours pas été publiés sur le site web de la BCEAO dont les statuts n'ont pas non plus été modifiés, ne serait-ce que pour prendre en compte les évolutions relatives à la présence française dans ses instances.

L'accord et la convention de garantie n'ont pas été soumis aux parlements des pays de l'UMOA. Il semblerait que ce passage devant les instances démocratiques ne soit pas nécessaire car il s'agirait d'un « accord en forme simplifiée ». Pourtant, le régime d'émission de la monnaie est une prérogative parlementaire dans la plupart des Constitutions des pays francophones d'Afrique de l'Ouest.

Lefaso.net
Source : Mediapart

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Force conjointe du G5-Sahel : Un camp d'entraînement de terroristes démantelé à Torela, vers la frontière nord du Burkina

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 16/04/2021 - 01:00

Selon un communiqué de la force conjointe du G5-Sahel, en date du jeudi 15 avril 2021, une unité du 8e bataillon a découvert un camp d'entraînement de terroristes le 11 avril dernier. Les terroristes ont ouvert le feu mais n'ont pas pu tenir face à la puissance des armes de éléments du bataillon. Le bilan fait état de 33 terroristes capturés.

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Le grand retour de Wasis Diop, passeur d'histoire(s)

RFI /Afrique - Fri, 16/04/2021 - 00:38
C’est un artiste rare et ô combien précieux : le chanteur sénégalais Wasis Diop sort ce vendredi 16 avril un nouvel album, « De la glace dans la Gazelle », son premier disque de compositions inédites depuis treize ans.
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USA : Joe Biden désigne une ambassadrice en Algérie

Algérie 360 - Fri, 16/04/2021 - 00:13

Le président américain Joe Biden s’apprête à nommer Elizabeth Moore Aubin comme ambassadrice des États unis en Algérie. L’annonce a été faite ce jeudi dans un communiqué publié sur le site de la maison blanche. En effet, le président Américain a désigné Elizabeth Aubin pour le poste d’ambassadrice des USA à Alger. Cette désignation sera […]

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Burkina Faso : Le Japon octroie 6.5 millions de dollars pour l'accès à la santé, l'éducation et à l'eau, l'hygiène et l'assainissement des enfants les plus vulnérables

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 15/04/2021 - 23:59

OUAGADOUGOU, 14 Avril 2021 – Le Gouvernement du Japon a octroyé à l'UNICEF Burkina Faso 6.5 millions de dollars U$, soit 3.6 milliards de Francs CFA, pour mettre en œuvre des interventions destinées aux populations les plus vulnérables du pays.

Au Burkina Faso, quatre personnes sur dix (40,1 pour cent) vivent en dessous du seuil de pauvreté et plus de la moitié de la population nationale est constituée d'enfants (52 pour cent) . De plus, le pays compte plus d'un million de personnes déplacées internes dont 61 pour cent sont des enfants qui sont à risque d'être exposés aux violences, d'abandonner leur scolarité, et de voir leurs conditions sanitaires dégradées.

Afin de contribuer à répondre à cette situation, le Gouvernement du Japon a alloué 2 millions U$ de dollars, soit 1 milliard de Francs CFA, en soutien aux autorités nationales dans un projet qui renforcera l'accès aux services de santé, à l'éducation et aux infrastructures d'eau, d'hygiène et d'assainissement pour les populations déplacées.

Plus de 700,000 personnes seront sensibilisées à la cohésion sociale et l'éducation à la paix dans une approche qui lie les stratégies de réponse à l'urgence humanitaire, au développement et à la consolidation de la paix (triple nexus urgence-développement-paix).

Avec le soutien de partenaires, les services de santé communautaire seront renforcés grâce à la formation et la fourniture en matériel de 3,000 agents de santé à base communautaire dont la couverture sanitaire bénéficiera à plus de 80,000 enfants de moins de cinq ans (dont 41,600 filles). De plus, 600 enfants hors de l'école bénéficieront de cours accélérés et seront également sensibilisés à la culture de la paix.

« La coopération entre le Japon et l'UNICEF va permettre d'accroître l'offre sanitaire et éducative en améliorant le cadre de vie des enfants vulnérables, afin de les éloigner de la radicalisation et l'extrémisme violent. », souligne SEM Kato, l'Ambassadeur du Japon au Burkina Faso.

En soutien au Gouvernement du Burkina Faso, le Japon a également investi 4.5 millions U$ de dollars, soit 2.6 milliards de Francs CFA, dans un second projet qui permettra la réduction des risques de propagation des maladies liées à l'eau, à l'assainissement et aux mauvaises pratiques d'hygiène, y compris la Covid-19.

Grâce à ces financements, l'UNICEF et ses partenaires pourra améliorer l'accès à l'eau potable de 180,000 personnes affectées par la crise humanitaire et assurer de meilleurs soins de santé pour plus 123,750 enfants et plus de 88,750 adultes par la fourniture de 8,572 kits d'eau, d'hygiène et d'assainissement. Grâce à ces kits, les populations déplacées pourront bénéficier de savon, de seaux, de jerrycans, de nattes, d'ustensiles de cuisines, de lampes solaires, de moustiquaires imprégnées.

« Dans ce contexte d'accroissement de la vulnérabilité des familles, l'accès à l'eau, l'hygiène et l'assainissement est crucial pour la santé des enfants et de leurs familles. Les familles ont besoin d'eau potable pour se nourrir, cuisiner et garder une hygiène corporelle essentielle pour prévenir les maladies mortelles, notamment pour les nouveau-nés et les enfants de moins de cinq ans particulièrement fragiles », a dit la Représentante de l'UNICEF au Burkina Faso, Sandra Lattouf.

« L'adoption d'une approche plurielle en soutien au Gouvernement, qui inclut des interventions de santé, d'éducation, et d'eau, d'hygiène et d'assainissement, est l'assurance de toucher plus efficacement les populations. Le partenariat noué avec le Gouvernement du Japon contribuera à faire la différence pour les enfants les plus vulnérables du Burkina Faso », a-t-elle ajouté.

Ces dons interviennent à la suite du partenariat signé entre le Gouvernement du Japon, l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) et l'UNICEF Burkina Faso au mois de février 2021 s'élevant à 13 millions de U$ et destinés à la construction de 18 établissements post-primaires dans les régions du Centre et du Centre-Sud.

L'UNICEF travaille dans certains des endroits les plus inhospitaliers du monde pour atteindre les enfants les plus défavorisés. Dans plus de 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, chaque jour, afin de construire un monde meilleur pour tous.

Pour en savoir plus sur l'UNICEF et son action, veuillez consulter le site : https://medium.com/@unicefburkina
Twitter @UNICEF_Burkina | Facebook @UNICEF_Burkina Faso | Instagram @unicef_burkinafaso | Youtube UNICEF Burkina Faso
Pour plus d'informations, veuillez contacter :
Hadrien Bonnaud, Chef de la Communication : hbonnaud@unicef.org Tel :+226 66 93 31 32

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Autoroute Est-Ouest : Premier bilan du carambolage de Ain defla

Algérie 360 - Thu, 15/04/2021 - 23:36

Un terrible carambolage s’est produit, ce jeudi, sur l’autoroute Est-Ouest au niveau de Khemis Miliana dans la wilaya de Aïn Defla, à l’Est de l’Algérie. L’accident s’est produit vers 18h sur l’autoroute est-ouest dans le sens Alger – Oran. Selon des témoins, le carambolage est dû au manque de visibilité à cause d’un épais brouillard […]

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En Afrique de l'Ouest, l'état des infrastructures scolaires inquiète les enseignants

RFI /Afrique - Thu, 15/04/2021 - 23:30
Mardi 13 avril, un incendie s'est déclaré dans une école nigérienne, à Niamey. Une vingtaine d'enfants ont été tués. Cet événement suscite des interrogations sur l'état des établissements scolaires en Afrique de l'Ouest. Au Burkina Faso, au Mali et au Bénin, les enseignants s'inquiètent pour la sécurité des élèves.
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RDC : l'insécurité persiste à Shabunda, dans le Sud-Kivu

RFI /Afrique - Thu, 15/04/2021 - 23:03
La Monusco s’inquiète de la persistance de l’insécurité à Shabunda, ce vaste territoire du Sud-Kivu. Insécurité due à l’activisme des groupes armés qui s'illustre par les attaques, les pillages et les violences sexuelles dans cette région forestière pleine des minerais. C’est notamment le cas du village de Kigulube.
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