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Afrique

Tchad : menaces sur le clan Deby

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Mon, 04/03/2024 - 14:19
Le 28 février, dernier, à N’Djamena, Yaya Dillo, opposant à l’actuel Président de transition, le général Mahamat Idriss Déby Itno, fils d’Idriss Déby Itno, a été tué dans des circonstances plus que confuses par les forces de sécurité tchadiennes. Cette mort venant après l’attaque lancée contre le siège des services de renseignement illustre les grandes fragilités d’un pays abritant la chiche arrière-garde de ce qui fut la vaste présence militaire française au Sahel. Un pays pouvant, du jour au lendemain, renouer avec les sanglantes guerres civiles qui marquèrent tragiquement son histoire depuis l’indépendance.

Jamais avare d’une simplification et d’une analyse artificielle, la presse a présenté la mort de Yaya Dillo, président du Parti socialiste sans frontières (PSF), un parti d’opposition, comme s’inscrivant dans la compétition ouverte au sein des élites dirigeantes tchadiennes en vue des prochaines élections présidentielles du mois de  mai 2024. Une mort qui devrait donc être vue comme l’élimination d’un opposant politique de premier plan au général Mahamat Idriss Déby Itno.

Certes, mais ce n’est pas d’abord de cela qu’il s’agit. La réalité est en effet beaucoup plus grave car nous assistons d’abord à l’éclatement de l’alliance ethno-clanique jadis constituée par Idriss Déby Itno. Des évènements qui s’inscrivent très exactement dans ce que j’avais annoncé le 22 avril 2021, après la mort du président Idriss Déby Itno dans un communiqué intitulé « Tchad : les clés de compréhension passent par la reconnaissance des fondamentaux ethno-claniques, non par les incantations démocratiques ». (A ce sujet, voir mon livre : « Histoire du Sahel des origines à nos jours »).


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Categories: Afrique

L'Afrique Réelle n°171 - Mars 2024

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Fri, 01/03/2024 - 19:43
Sommaire

Dossier Libye : Point de situation
- La situation énergétique
- Le jeu des puissances

Dossier Mali : Le nouveau paradigme- Le Mali entre jacobinisme sudiste et fédéralisme nordiste 
- Entre le Mali et l’Algérie, rien ne va plus… 

Histoire des Berbères
Entretien avec B. Lugan


Editorial de Bernard Lugan


Le chef de la diplomatie française, M. Stéphane Séjourné s'est entretenu lundi 26 février à Rabat, avec son homologue marocain, M. Nasser Bourita, afin de rétablir des relations normales entre la France et le Maroc. 
Des relations mises à mal par les «_ambiguïtés » élyséennes. Paris courtisait en effet Alger tout en ne voulant pas froisser Rabat. Une position intenable alors que le Maroc et l’Algérie sont à couteaux tirés au sujet du Sahara occidental. Tout rapprochement avec le Maroc passait donc par une claire déclaration française à ce sujet. Et c’est ce qu’a fait le ministre français en déclarant officiellement que « la France réitère son soutien clair et constant au plan marocain d’autonomie ».
La question va être maintenant de savoir quelles « compensations » Emmanuel Macron va accorder à une Algérie rendue furieuse par cette reconnaissance française de la marocanité du Sahara occidental… (voir à ce sujet mon livre Histoire du Maroc des origines à nos jours). 

Il n’est pas nécessaire d’être devin pour annoncer que les génuflexions auto-flagellatrices vont donc être un exercice fréquent dans les milieux officiels français. Avec en prime l’assurance que les  « facilités » de venue des Algériens en France ne seront pas vues à la baisse…

Mais cela ne calmera pas Alger qui a fait de la question du Sahara occidental  le cœur de sa politique en offrant une partie de son territoire -en réalité une terre historiquement marocaine-, à un groupe armé, le Polisario, afin de lui permettre d’y créer la RASD (République arabe sahraouie démocratique), pseudo Etat avec une pseudo justice, une pseudo armée, une pseudo diplomatie etc.

L’Algérie affirme que la question du Sahara occidental est un problème de décolonisation. Or, la décolonisation de ce territoire marocain sous colonisation espagnole a été faite en 1975 comme l’a clairement dit en 2023 M. Antonio Guterrès, Secrétaire général de l’ONU. Le conflit du Sahara occidental est en réalité une question artificielle qui a permis à l’Algérie d’écarter le processus de décolonisation qu’elle aurait dû mener chez elle, en 1962, en rendant au Maroc les territoires marocains directement passés de la colonisation française à la colonisation algérienne, à savoir Colomb-Béchar, Tindouf, la Saoura, le Touat, le Gourara et le Tidikelt.La question du Sahara occidental est également pour l’Algérie, le moyen de briser son enclavement continental en tentant de s’ouvrir, via un pseudo Etat sahraoui, une fenêtre sur l’océan atlantique.Depuis 1975, la position algérienne concernant le Sahara occidental est intangible, rejetant sans discussion la proposition marocaine de large autonomie. Un jusqu’au-boutisme qui isole de plus en plus l’Algérie. 
En effet, en 2024, la RASD, jadis reconnue par 70 Etats sur un total de 195 pays indépendants de par le monde, ne l’est plus que par moins d’une quarantaine. Plus de cent pays soutiennent le plan marocain d’autonomie du Sahara occidental sous souveraineté marocaine, dont 14 pays de l’UE, et 28 consulats généraux ont été ouverts à Laâyoune et à Dakhla, les deux principales villes du Sahara marocain..
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Cameroun: après l'incendie du marché de Bamenda, les autorités promettent des indemnisations

RFI /Afrique - Fri, 01/03/2024 - 07:22
Direction le Cameroun et le poumon économique de Bamenda. Une semaine après l'incendie qui a ravagé une partie du grand marché de la capitale de la région anglophone du Nord-Ouest, les autorités promettent que les victimes seront indemnisées. Environ trois cents boutiques sont parties en fumée le 22 février, une trentaine de personnes ont dû être hospitalisées avant de rentrer chez elles. Mercredi 28 février, le préfet du département de la Mezam, Simon Émile Moh, est allé sur place évaluer les dégâts.
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Congo Nouveau : « Suicide présumé de Cherubin Okende : La justice congolaise poursuit sa "maladie&

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 01/03/2024 - 06:57


Les premières conclusions de l’enquête sur la mort de Cherubin Okende présentées, jeudi 29 février à Kinshasa, par le Procureur général près la Cour de cassation font la Une des journaux parus ce vendredi dans la capitale congolaise.


 

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Mort de Yaya Dillo au Tchad: «Ce n'est pas le fait du gouvernement ni des autorités»

RFI /Afrique - Fri, 01/03/2024 - 06:51
Au Tchad, 24h après l’assaut contre le siège du Parti socialiste sans frontières qui a occasionné d’intenses détonations au centre de Ndjamena ce mercredi 28 février, les autorités ont confirmé, le lendemain, la mort de l’opposant Yaya Dillo, au cours de l’opération de l’armée. Selon le gouvernement, quatre militaires et trois membres du Parti socialiste sans frontières ont été tués en deux jours. Une autre issue était-elle possible ? Entretien avec le ministre de la Communication, Abderaman Koullamalah.
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Vers une amélioration de la situation alimentaire dans le Grand Sud malgache?

RFI /Afrique - Fri, 01/03/2024 - 06:47
Dans le Grand Sud malgache, les régions Anosy et Androy sont réputées pour leur climat hostile : une chaleur sèche et étouffante, un vent violent et poussiéreux, des précipitations de plus en plus rares. Soumises aux changements climatiques et aux effets d'El Niño, ces régions cumulent souvent de tristes records, notamment en matière de malnutrition de ses habitants. Actuellement, 800 000 personnes font face à une grave insécurité alimentaire dans la zone. Mais la situation s'est cependant améliorée par rapport aux années précédentes, dans les zones bénéficiant de programmes d'aide et de sensibilisation. C'est le cas notamment à Sampona.
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Madagascar: féminiser l’emploi pour soutenir la croissance du pays, recommande la Banque Mondiale

RFI /Afrique - Fri, 01/03/2024 - 06:40
À Madagascar, les femmes encore largement exclues des opportunités économiques et de l'emploi qualifié. C’est ce que nous apprend le dernier rapport de la Banque mondiale (BM) sur les inégalités de genre dans le pays, présenté lundi le 26 février à Antananarivo. Insécurité économique, normes sociales, et violences sexistes… les obstacles à la pleine réalisation des femmes sur le marché du travail sont nombreux.Alors pour y remédier, soutient l’institution, la féminisation de l’emploi ne doit plus être seulement un objectif décrété mais une réelle opportunité. 
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RDC : la ville de Bukavu privée d'eau depuis une semaine

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 01/03/2024 - 05:46

 


L’eau de la Régie de distribution d'eau (REGIDESO) ne coule pas au robinet dans la ville de Bukavu (Sud-Kivu) depuis plus d’une semaine, à la suite d'une panne survenue sur le tuyau principal de la société. Les habitants recourent à l’eau du Lac Kivu, avec plusieurs conséquences. 


La société civile invite le gouvernement provincial à s’impliquer d’urgence pour décanter la situation. 

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Mort de Yaya Dillo au Tchad: retour sur le parcours d'un cousin trop gênant

RFI /Afrique - Fri, 01/03/2024 - 05:40
Yaya Dillo, tué mercredi 28 février à Ndjamena, était dans le collimateur du pouvoir depuis des années, selon de nombreux spécialistes du pays. Il dérangeait énormément alors que Mahamat Idriss Déby cherchait à consolider un pouvoir contesté à l'intérieur de son clan.
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Au Ghana, une nouvelle loi contre les personnes LGBTQ adoptée par le Parlement

RFI /Afrique - Thu, 29/02/2024 - 23:33
La peine encourue va jusqu’à trois ans de prison pour les personnes reconnues comme appartenant à la communauté LGBTQ, jusqu’à cinq ans pour toute personne qui soutiendrait ces communautés. Une loi qui ne pourra entrer en vigueur qu’avec l’approbation du président. Nana Akuffo-Addo devrait se prononcer dans moins d’une semaine. Mais des associations et des voix internationales dénoncent déjà cette loi.
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Burkina/ Rapport annuel 2022 de la Cour des comptes : 25 acteurs politiques doivent plus de 100 millions au Trésor public

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 29/02/2024 - 22:51

Dans le chapitre 3 du rapport annuel 2022 de la Cour des comptes, la section 4 du paragraphe 4 relate le contrôle de l'utilisation des subventions de l'Etat pour les campagnes électorales et les activités hors campagnes électorales en 2020 et 2021. 125 acteurs politiques ont bénéficié du financement de l'Etat cette année là pour les présidentielles et les législatives, lequel financement s'élevait à 1 280 000 000 fcfa. Après contrôle de la Cour, plusieurs irrégularités ont été relevées et des sanctions prononcées. Au titre de ces dernières, plus de 25 acteurs politiques doivent plus de 100 millions fcfa au Trésor public.

A l'issue du contrôle de la Cour des comptes sur les rapports financiers reçus et des pièces justificatives produites par les partis et formations politiques et candidats, plusieurs sanctions ont été prononcées contre certains acteurs, conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur. A ce titre, trois candidats sont concernés par des décisions de remboursement dont le montant global à reverser est évalué à 43 481 922 fcfa. Il s'agit de Tahirou Barry et Ablassé Ouédraogo qui doivent 21 538 461 fcfa, et de Pascal Do Sessouma, qui doit rembourser 600 000 fcfa.

22 partis ou formations politiques sont aussi concernés par la décision de remboursement. Le montant total qu'ils doivent reverser au Trésor public correspond au montant des dépenses non justifiées. Ce montant là s'élève à 62 612 964 fcfa. Des partis ou formations politiques concernés, on note entre autres : l'Alliance de démocrates du Burkina (ADB), la Convention nationale pour le progrès, le Front commun pour le développement (FCD), Le Faso Autrement, le Mouvement pour le Burkina du futur (MBF), le Mouvement Sens, le Mouvement pour le renouveau démocratique (MRD), le Parti socialiste Burkina (PS Burkina), le Rassemblement des mains blanches (RMB).

Tableau de tous les partis et formations politiques devant effectuer des remboursements suite aux décisions rendues par la Cour

Notons que toujours au titre des sanctions, deux candidats se sont vus exclus du financement public. Il s'agit de Tahirou Barry et Ablassé Ouédraogo. Le premier a, des dires du premier président de la Cour des comptes, Latin Poda, fait un recours contre cette décision. Le second lui, n'a toujours pas réagi aux conclusions du rapport.

Les partis, formations politiques et regroupements d'indépendants exclus sont eux, au nombre de 20. Il s'agit entre autres de la Coalition pour la république parti progressiste (CORP), du Parti socialiste Burkina (PS Burkina), du Rassemblement patriotique pour l'intégrité (RPI), le Mouvement Sens, l'Union des forces centristes (UFC). Trois autres ont perdu leurs droits au prochain financement. Il s'agit du Mouvement du peuple pour la démocratie (MPD), de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) et de la Nouvelle vision (NOVI).

Tableau des partis et formations politiques et regroupements d'indépendants, exclus du financement public

Selon le premier président de la Cour des comptes, Latin Poda, son institution a exécuté ses tâches conformément à sa mission. Pour ce qui est de la suite à réserver au rapport, "tout dépend du président".

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Burkina / Promotion immobilière : « Les promoteurs sont plutôt des promoteurs fonciers qu'immobiliers », constate l'ALT

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 29/02/2024 - 22:40

Les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) ont adopté à l'unanimité des 70 votants, un projet de création d'une commission d'enquête parlementaire sur le passif de la promotion immobilière au Burkina Faso. C'était au cours d'une séance plénière ce jeudi 29 février 2024.

L'Assemblée législative de transition (ALT) a adopté, à l'unanimité des 70 votants, la création d'une commission d'enquête sur le passif de la promotion immobilière. Car il a été donné de constater que les promoteurs immobiliers sont passés de 9 en 2009 à 275 en 2023. Dans la logique de la mise en œuvre de la politique nationale de l'habitat et du développement urbain au Burkina Faso, ces promoteurs privés devraient contribuer à mettre en œuvre le droit à un logement décent pour chaque citoyen burkinabè.

Mais plus d'une dizaine d'années après son adoption, la loi de 2008 sur la promotion immobilière a connu de nombreuses dérives dans son application. Les promoteurs immobiliers sont devenus plutôt des promoteurs fonciers.
Au regard des dérives, l'Assemblée nationale avait créé une première commission d'enquête parlementaire en 2016 sur le foncier urbain au Burkina Faso.

Cette commission a révélé dans son rapport que seulement 3% des mesures proposées au gouvernement et à l'issue des travaux de cette commission d'enquête ont été mises en œuvre. Or, la mise en œuvre de ces recommandations aurait pu permettre de réduire l'ampleur du phénomène de l'accaparement des terres par les promoteurs immobiliers, en violation de la règlementation. Une seconde commission va être par la suite créée en 2020. Cette équipe s'est penchée sur le système et les pratiques de la promotion immobilière au Burkina Faso. Les recommandations issues de ladite commission ont préconisé, entre autres, une relecture du cadre législatif sur la promotion immobilière pour un meilleur encadrement et un assainissement du secteur.

A la date du 12 juin 2023, la situation des dossiers immobiliers en instance au ministère en charge de l'urbanisme faisait état de 400 dossiers de demande d'approbation de projets immobiliers. Au regard de l'importance du passif, des droits en cause et surtout de la poursuite d'opérations de lotissement et de vente de terrains nus par certains promoteurs immobiliers, l'Assemblée législative de transition a décidé la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le passif de la promotion immobilière résultant de l'adoption de la loi n°008-2023/ALT du 20 juin 2023 portant promotion immobilière au Burkina Faso. Quelques mois après, l'ALT décide de la création d'une nouvelle commission d'enquête estimant que les lignes n'ont pas bougés.

Selon Samadou Ouaré, rapporteur de de la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH), la création de cette commission d'enquête a pour objectif général de permettre aux députés de s'approprier les problèmes liés au passif de la promotion immobilière résultant de l'adoption de la loi n°008-2023/ALT du 20 juin 2023 portant promotion immobilière au Burkina Faso afin d'interpeller le gouvernement pour que des solutions idoines et immédiates soient trouvées et appliquées conformément à la loi n°5. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Burkina : « Notre pays a besoin d'unité et requiert une capacité de vue qui va au-delà des intérêts individuels », estime le président du CISAG

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 29/02/2024 - 22:35

Le président du Conseil d'information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG), Issiaka Ouédraogo, était face à la presse ce jeudi 29 février 2024, à Ouagadougou. Au cours de cette rencontre, les échanges ont porté sur les questions sécuritaires, les réformes politiques et socioéconomiques.

Depuis sa dernière rencontre en avril 2023, le CISAG continue de travailler dans l'intérêt du pays. Pour son président Issiaka Ouédraogo qui avait été réquisitionné, les événements actuels que vit le Burkina Faso, lui donnent l'occasion de démontrer son attachement à la paix, à la cohésion sociale et l'unité, ainsi qu'au vivre ensemble de tous les Burkinabè.

Sur la question sécuritaire qui demeure une priorité pour les Burkinabè comme cela est ressorti dans les conclusions des rencontres régionales menées par l'Assemblée législative de transition, les lignes ont bougé, selon lui. M. Ouédraogo a, de ce fait, salué les efforts consentis par les autorités de la transition pour relever le défi de la lutte contre l'hydre terroriste. Entre autres actions fortes, il a énuméré la diversification des partenariats en vue de l'acquisition de nouveaux équipements, le recrutement des hommes au profit des FDS à travers la création de nouvelles unités combattantes, en passant par le recrutement et par la formation des VDP.

En application du décret portant mobilisation générale, adopté par les autorités de transition, il a rappelé qu'en 2023, son responsable chargé des relations publiques et lui ont été réquisitionnés, de force certes, mais fiers d'être allés sur le terrain. Car, dit-il, « notre perception à l'époque et notre perception aujourd'hui n'est pas la même dans la mesure où nous avons touché du doigt les réalités de la lutte qui se mène sur le terrain. Quand on tenait notre conférence de presse en avril passé, le Burkina n'avait pas cinq bataillons d'intervention. Aujourd'hui, je puis vous dire que nous sommes à plus de 20 bataillons qui sont opérationnels sur le terrain. Les choses ont véritablement changé sur le plan sécuritaire. Nous ne le disons pas pour faire plaisir à quelqu'un. Nous ne connaissons pas le président Ibrahim Traoré. Il n'est pas notre camarade. On soutient simplement la transition qui est un processus. Qui soutient un processus, doit obligatoirement soutenir les acteurs de ce processus s'il trouve en eux des personnes s'incères et responsables ».

« Celui qui pense que nous sommes en train de rouler pour le régime, qu'il parte constater les réalités au front », dixit le président du CISAG, Issiaka Ouédraogo

Au-delà de l'amélioration de la situation sécuritaire constatée sur le terrain, le CISAG s'est également réjoui de l'adoption du projet de revalorisation de la prise en charge des VDP, laquelle revalorisation sera faite sur la base de nouvelles perceptions opérées sur les salaires des fonctionnaires du public et du privé. Toutefois, estime-t-il, « il importe que nous soyons conscients et que nous gardons à l'esprit qu'aucun sacrifice n'est de trop pour sauver notre pays. Car, l'ennemi ploie sous les coups, mais n'a pas renoncé à son entreprise satanique de déstabilisation. Comme en témoignent les attaques récentes contre des civils des diverses communautés religieuses ».

Partant du constat que personne ne gagne dans la déstabilisation du Burkina Faso, le président du CISAG appelle à une synergie d'action pour, dit-il, éviter une confrontation entre fils et filles de la même patrie. Et comme affirme un dicton bien connu, « quand la pluie vous bat, il faut éviter de vous battre entre vous ».

De l'appréciation du CISAG, la guerre coûte extrêmement cher tant sur le plan humain, moral que financier. Néanmoins, elle sera gagnée grâce aux efforts individuels et collectifs. « Le Burkina Faso s'affirme de plus en plus sur le plan de sa souveraineté assumée, en tandem avec d'autres pays du Sahel qui nous manifestent leur soutien. C'est le cas du Mali, et du Niger. C'est de bonne guerre. Car, c'est ensemble et dans une vraie unité d'intelligence et d'action, que nous réussirons à reformer qualitativement notre espace sous régional », a indiqué M. Ouédraogo.

Le président du CISAG, lors des interviews

Se penchant sur les débats autour de la recente modification constitutionnelle, le CISAG a félicité les parties prenantes pour l'esprit de propositions qui a animé l'espace public. Dans la même lancée, il a positivement apprécié la production des richesses au Burkina Faso. Plusieurs initiatives ont été entreprises pour créer les conditions d'une économie moins dépendante de l'extérieur et qui génère de la plus-value.

S'appuyant sur les estimations officielles, il a relevé qu'en 2024, la production d'or est de l'ordre de 61 tonnes, en augmentation de 9%, pour la douzaine de mines en exploitation, en plus des neuf mines en construction. « En mettant en lien tous ces éléments avec la reconquête du territoire national, il n‘est pas exagéré de dire que l'espoir est permis », dira M. Ouédraogo qui, au passage, s'est réjoui de la convocation prochaine par le Conseil supérieur de la communication, des États généraux de la communication et des médias.

Vue des journalistes

Par la suite, les journalistes ont soulevé des préoccupations auxquelles il a apporté des éléments de réponses.
Répondant à une question d'un journaliste, M. Ouédraogo a rassuré que Dr Daouda Diallo et Dr Ablassé Ouédraogo, tous deux réquisitionnés, se portent très bien. « Dr Daouda Diallo en plus d'être un combattant, il est médecin sur le terrain. Il le fait de manière volontaire. Il est chargé de soigner les malades et les blessés sur le terrain. Il le fait avec amour pour son pays ».

Les hommes de médias ont répondu à l'invitation

Avant d'expliquer les circonstances dans lesquelles Dr Ablassé Ouédraogo et Dr Daouda Diallo sont apparu dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Il a laissé entendre qu'il en est l'initiateur. « Je n'ai été mandaté par personne, même pas les militaires. On a envoyé la vidéo pour faire taire certaines personnes qui disaient que les photos ont été truqués. Vous avez vu Dr Ablassé Ouédraogo ? Il n'a mal nulle part. Les gens ont dit au début, qu'il est malade, voilà pourquoi il s'agenouille pour faire les tirs. Est-ce que Ablassé Ouédraogo à son âge peut avoir les mêmes commodités que moi ? Soyons sérieux », a martelé le président du CISAG.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Burkina / Natifs du 29 février : « Enfant, cela me faisait quelque chose parce que chaque année, les autres fêtent leurs anniversaires mais pas moi »

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 29/02/2024 - 22:30

L'année 2024 est une année bissextile, comportant 366 jours au lieu de 365. Cette année donc, contrairement aux trois précédentes, la date du 29 février figure dans le calendrier. Pour les natifs de ce jour, c'est l'occasion de commémorer sans être partagé entre deux dates.

Au Burkina Faso, les personnes nées un 29 février ne semblent pas courir les rues. Tatiana Lingani fait partie de ce petit lot de personnes nées au cours d'une année bissextile. La jeune dame n'a pas l'habitude de célébrer cette date. Au fil des ans, elle a intégré le fait de ne pas avoir un jour d'anniversaire chaque année. Et ce n'est plus un problème pour elle. « Le plus souvent, je ne fête pas. J'essaie d'offrir un cadeau à ma mère et, ensemble, nous prenons un repas chez elle, en famille. Mais lorsque ça tombe sur un 29, je fête vraiment avec les amis », indique l'esthéticienne et coiffeuse de profession.

Selon elle, les années où il n'y a pas de 29 février, ses proches lui demandent toujours si c'est le 28 février ou le 1er mars qu'elle va fêter son anniversaire. « Ceux qui me connaissent bien ne me souhaitent pas joyeux anniversaire en dehors du 29 février. Donc par exemple cette année 2024, ils m'ont appelée pendant ce mois de février pour me demander ce que j'ai prévu », explique-t-elle.

"Ceux qui me connaissent bien ne me souhaitent pas joyeux anniversaire en dehors du 29 février " Tatiana Lingani

Pour d'autres personnes, cette date d'anniversaire qui ne revient que tous les quatre ans est un sujet de taquineries de la part de leurs amis. C'est le cas de André Ko, qui vit dans la ville de Bobo Dioulasso. « En général, je reçois quelques appels de mes amis qui se moquent de moi parce que je n'ai pas d'anniversaire », raconte le natif du 29 février. Ce sont ses amis qui lui rappellent la date en lui disant d'attendre une année bissextile pour recevoir son cadeau. André Ko affirme ne pas être attaché à son anniversaire et ne considère pas non plus les piques qu'on lui lance à ce sujet.

« Je communique la plupart du temps le 25 avril aux gens pour un éventuel souhait d'anniversaire car c'est ma date de conversion au Christ. Ce qui fait que j'oublie même ma date d'anniversaire initiale », fait-il savoir, tout en précisant n'avoir rien prévu de particulier pour 2024.

Contrairement à lui, Tatiana Lingani a prévu ce 29 février 2024 de demander une messe d'action de grâce et de partager ensuite un repas avec ses proches. « Il est arrivé que des camarades de classe se moquent de moi en disant que je n'ai pas d'anniversaire cette année ou que je n'existe pas cette année. Quand j'étais enfant, cela me faisait quand même quelque chose parce que chaque année, les autres fêtent leurs anniversaires mais moi, non. Je ne comprenais pas et c'est après que j'ai compris ».

André Ko a décidé de communiquer aux gens sa date de conversion au Christ comme date d'anniversaire plutôt que le 29 février

Nos deux natifs du 29 février vivent parfois de petits désavantages dus à l'inexistence de leur date d'anniversaire certaines années. Mais ils affirment ne pas se sentir très différents des autres parce qu'au moins, la date revient souvent. Au fil du temps, ils se sont détachés de leur date de naissance. Selon Tatiana Lingani, c'est un phénomène qu'il faut accepter et comprendre pour ne pas s'y attacher inutilement.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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Industries extractives : Le Burkina obtient un score global modéré de 75,5 points sur 100 dans la mise en œuvre de la norme ITIE 2019

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 29/02/2024 - 22:25

Le Comité de pilotage de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Burkina Faso (ITIE-BF) a, ce jeudi 29 février 2024 à Ouagadougou, présenté les résultats de la validation de conformité du Burkina Faso à la Norme ITIE 2019.

Il ressort du rapport que le Burkina Faso obtient un score global modéré de 75,5 points sur 100 dans la mise en œuvre de cette Norme ITIE 2019.
« La validation est un outil majeur qui permet de vérifier le niveau de mise en œuvre de la Norme ITIE. Elle permet également de montrer les efforts et les progrès réalisés par un pays et le cas échéant, de formuler des recommandations ou mesures correctives pour le respect des exigences. (…). Pour ce faire, le Burkina Faso a soumis son dossier aux validateurs le 31 décembre 2022, conformément au guide de validation. Ainsi, tous les outils de la validation soumis à notre pays ont été renseignés, transmis au secrétariat de l'ITIE internationale à bonne date. Aussi, des explications ont été fournies aux évaluateurs pour lever les zones d'ombre. Après la transmission de notre dossier le 31 décembre 2022, l'évaluation du Burkina Faso a commencé le 1er janvier 2023 et nous avons obtenu le rapport provisoire d'évaluation en juin 2023. L'équipe du Burkina s'est remise à la tache et a apporté de nouveaux éléments concernant les points de désaccord entre l'ITIE internationale et l'ITIE Burkina. A l'issue de cette phase qui a duré un mois, le document a été retourné aux évaluateurs pour prise en compte des éléments nouveaux. Finalement, c'est en novembre 2023 que notre pays a obtenu ses résultats définitifs », a retracé le comité de pilotage, notant que ce score traduit, malgré un contexte national difficile, le travail remarquable des parties-prenantes et confirme leur engagement dans la quête permanente de la transparence dans le secteur extractif.

Selon les conférenciers, cette démarche est également une occasion pour l'ITIE internationale de s'assurer que le comité de pilotage, organe décisionnel tripartite composé d'acteurs de la société civile, de l'administration et des sociétés minières, fonctionne correctement et que toutes ses décisions sont précédées d'un débat et sont consensuelles.

Le rapport précise que le score global correspond à la moyenne des scores de trois composantes, à savoir les « résultats et impact » (85 points), la transparence (74 points) et l'engagement des parties-prenantes (67,5 points).

« Le Conseil d'administration a noté que cette validation avait été menée dans des circonstances exceptionnelles suite aux deux coups d'Etat survenus en 2022 et concerne la période de 2020 à 2022. Le Conseil d'administration a reconnu que la situation sécuritaire demeurait hautement complexe, saluant toutefois le groupe multipartite de l'ITIE Burkina Faso pour avoir poursuivi la mise en œuvre de l'ITIE, malgré ce contexte difficile. Les résultats de cette validation témoignent de l'engagement des gouvernements qui se sont succédé, des principales parties-prenantes et du personnel du secrétariat technique, à tirer partie de l'ITIE en tant que plateforme d'accès à l'information sur les industries extractives. Le Conseil d'administration a pris acte des progrès continus réalisés dans la mise en œuvre des dispositions-clés de la Norme ITIE, notamment la divulgation de données granulaires par projet sur la production et les exportations pour les mines de grande envergure, la divulgation des contrats ainsi que les efforts déployés en vue d'examiner les dimensions du genre dans les activités minières et le travail de suivi des affectations des revenus. Le Conseil d'administration a également salué les efforts de la société civile au Burkina Faso pour ses initiatives de plaidoyer et de diffusion aux communautés locales des principales constatations et des informations pertinentes, ainsi que pour le rôle vital qu'elle a assumé relativement au suivi du respect du Code minier, dans des circonstances particulièrement difficiles », peut-on retenir du rapport, d'où il ressort que le Conseil d'administration s'inquiète toutefois de la détérioration de la bonne gouvernance, de l'Etat de droit, de l'espace civique et du manque de conformité aux dispositions-clés du Code minier visant à garantir que les Fonds de développement locaux bénéficient aux communautés locales.

« Dans un camp de déplacés internes à Ouahigouya, j'ai pu lire sur le visage d'une jeune fille, le désir de continuer son éducation… », Dr Sennen Hounton, directeur régional UNFPA pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre

Le Conseil d'administration exhorte les autorités à soutenir le principe selon lequel, les gouvernements doivent rendre compte à tous les citoyens, quant à leurs responsabilités relativement aux finances et recettes publiques ainsi qu'à étendre cette redevabilité à une supervision prudente des dépenses publiques.

Note: ">Lire aussi : Validation de la mise en œuvre de l'ITIE : Le Burkina Faso ne négocie pas avec l'ITIE international

En réaction à une question sur le climat qui a prévalu durant le processus de validation, le président du Collège de la société civile, Jonas Hien a, parfois dans un ton de révolte, dénoncer des postures.

« En 2013, quand il y a eu le format d'alors de l'évaluation, qu'on appelait la conformité, le Burkina Faso avait été fortement apprécié, et le rôle de la société civile a été hautement salué. En 2017 et 2019, lors des évaluations, on nous a également cité parmi les pays de mise en œuvre de l'ITIE qui faisaient beaucoup d'efforts. Et la note de la société civile était allée au-delà de celle prévue par l'ITIE internationale. En 2023, l'ITIE internationale a joué exactement le rôle que la CEDEAO a joué contre nos Etats. Et l'année dernière, à l'occasion de la conférence mondiale de l'ITIE tenue à Dakar, nous avons eu cette occasion de nous rencontrer face-à-face ; le secrétariat international et le comité d'évaluation. Cela m'a donné l'occasion, au regard du rapport provisoire qu'on avait reçu, de leur dire que ce qu'ils ont dit dans le rapport provisoire est une insulte de tout le peuple du Burkina Faso ; ils ont insulté le gouvernement et les autorités, ils ont insulté la société civile et la presse. Ils ont attribué des intentions aux sociétés minières au Burkina Faso qu'elles n'ont pas », s'est attardé M. Hien.

« Et j'ai conclu en leur disant qu'ils nous ont envoyé un rapport français ; parce que quand vous lisez ce rapport, il était hors technique processus ITIE, c'était un rapport politique. L'ITIE internationale a voulu se substituer au peuple du Burkina Faso, et dans le rapport, ils avaient déjà commencé à nous agresser, en disant que nous sommes un gouvernement anti-français, anti-européen, anti-occidental. Il y avait des expressions et commentaires comme cela, qui étaient hautement politiques », a-t-il expliqué du contexte de réalisation, estimant que la note aurait pu être meilleure, sans ces attitudes qu'il a fustigées plus haut.

« Donc, si leur intention, c'était d'utiliser la société civile contre la Transition au Burkina Faso, je leur ai dit qu'ils se sont trompés, parce que dans tout le rapport, ils ne se sont même pas souciés de la situation sécuritaire dans laquelle le Burkina Faso se trouvait ; ce qui les intéressait, c'est comment on préserve la production d'or au Burkina Faso pour des intérêts occidentaux », dénonce Jonas Hien, qui dit avoir été également remonté de voir mettre dans le rapport que les VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) sont des milices.

Pour appel, l'ITIE établit une norme internationale permettant aux entreprises de publier combien elles paient et aux gouvernements de divulguer leurs revenus. Et ce, pour que l'exploitation des ressources extractives génère des revenus importants pour promouvoir la croissance et diminuer la pauvreté.

C'est en 2007, que le Burkina Faso a manifesté sa volonté d'adhérer aux principes de l'ITIE. Ainsi, en 2008, le Conseil des ministres a adopté un dispositif institutionnel et lancé, la même année, les activités. Cette adhésion vise à assurer donc une meilleure gouvernance du secteur extractif. Par cet acte, les plus hautes autorités du pays, les leaders d'organisations de la société civile et les opérateurs miniers poursuivent le rêve d'un secteur minier performant, opérationnel et stratégique, à même de servir de levier de développement pour le Burkina.

Retrouvez les documents et suivez les activités de l'ITIE à travers le site www.itie-bf.bf

O.L.O
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Le Niger garde close sa frontière avec le Bénin

RFI /Afrique - Thu, 29/02/2024 - 22:24
Les sanctions de la Cédéao contre le Niger ont été levées, samedi dernier, au cours du sommet extraordinaire de l'organisation sous-régionale à Abuja, au Nigeria. Des sanctions qui avaient été prises dans la foulée du coup d'État du 26 juillet. Depuis des mois, la frontière entre le Niger et le Bénin était donc fermée. Cotonou a décidé de la rouvrir. Pourquoi reste-t-elle fermée du côté du Niger ? 
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Burkina/Secteur de la défense et de la sécurité : Un taux d'exécution physique de 84% avec un taux financier de 56% enregistré en 2023

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 29/02/2024 - 22:20

Le ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) tient sa revue annuelle du Cadre sectoriel de dialogue Défense-Sécurité (CSD-DS), ce jeudi 29 février 2024 à Ouagadougou.

Selon le ministre en charge de la sécurité, Émile Zerbo, la présente revue se tient à un moment où d'importantes offensives sont engagées sur le terrain par les forces de défense et de sécurité et par les VDP (Volontaires pour la défense de la patrie).
Le directeur général des études et des statistiques sectorielles du ministère de la Sécurité, Toussaint Dipama, a indiqué que le CSD a enregistré un taux d'exécution physique de 84% avec un taux financier de 56% au 31 décembre 2023.

« Nous sommes engagés dans une lutte sans faille pour la survie de notre nation et pour le triomphe final sur le terrorisme », a rappelé le ministre Emile Zerbo

« Ces résultats témoignent de la ferme volonté de notre peuple à assumer pleinement sa souveraineté et à ne point vendanger ce beau pays, héritage que nous ont légué nos ancêtres, ni dans ses limites géographiques, ni dans sa diversité culturelle, ni dans sa richesse économique », a déclaré le ministre.
Les travaux de la présente revue consisteront à examiner le bilan annuel 2023, dégager les principaux acquis enregistrés, les difficultés rencontrées et de recueillir les orientations pour améliorer les performances en 2024.

Des acquis et des difficultés

En termes d'acquis, le ministre Emile Zerbo a indiqué que d'importants acquis ont été enregistrés. Il a cité le renforcement des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité ; l'acquisition de matériels opérationnels et stratégiques ; le renforcement des effectifs et la formation continue des personnels de sécurité ; et la réponse à la crise humanitaire et la promotion des initiatives de cohésion sociale et du vivre-ensemble.

« Au regard du contexte sécuritaire, certaines entreprises ont éprouvé des difficultés à exécuter certains marchés », a souligné Toussaint Dipama

Dans son intervention face aux journalistes, le directeur des études et des statistiques sectorielles, Toussaint Dipama, a fait ressortir les difficultés rencontrées en 2023. Il s'est agi essentiellement du financement. « Il y a eu des régulations et le non déblocage de certaines ressources pour mener certaines activités », a-t-il notifié, tout en ajoutant les cas de « la passation et l'exécution des marchés ».
Cette revue offre l'occasion aux participants de partager leurs idées et leurs expériences afin de tirer les enseignements et dégager les bonnes pratiques à même de faciliter la mise en œuvre du PASD (Plan d'action sectoriel pour la stabilisation et le développement) 2024-2026.

Cryspin Laoundiki
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Rapport annuel 2022 de la Cour des comptes : « De plus en plus, les institutions essaient de se conformer aux règles » Latin Poda

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 29/02/2024 - 22:10

Le 16 février 2024, la Cour des comptes transmettait son rapport annuel 2022, composé de quatre chapitres et de huit annexes, au président de la transition, capitaine Ibrahim Traoré. La Cour des comptes a contrôlé les institutions publiques en faisant des audits, mais aussi en proposant des recommandations pour une meilleure utilisation des ressources publiques. Ce jeudi 29 février 2024 à Ouagadougou, une conférence de presse a été organisée pour livrer la substance de ce rapport.

Les actions de la Cour des comptes visent à améliorer la gouvernance et la transparence dans la gestion des entités soumises par l'utilisation régulière et efficiente des finances publiques. Et en remettant son rapport annuel au chef de l'Etat le 16 février 2024, l'institution dirigée par Latin Poda a fait des audits et contrôles, des certifications et autres émissions sur des états financiers.

Le premier chapitre porte sur la mission d'assistance au niveau du parlement, plus précisément sur le contrôle de l'exécution de la loi des finances exercice 2021. « A ce niveau, la Cour a noté que les prévisions définitives de recettes du budget général ont été établies à 2 131 983 415 000 FCFA et les dépenses à 2 672 783 522 000 FCFA. Celles des comptes d'affectation spéciale (CAS), équilibrées en recettes et en dépenses ont été de 161 831 825 349 FCFA en recettes et dépenses. Après exécution, les recettes du budget général s'élèvent à 2 162 653 284 346 FCFA et les dépenses payées s'élèvent à 2 550 426 406 115 FCFA, dégageant un résultat déficitaire de 387 773 121 769 FCFA. Au titre des CAS, l'exécution fait ressortir des recettes encaissées de 98 352 378 716 FCFA, et des dépenses payées de 102 231 519 970 francs CFA avec un report de 90 721 715 336 FCFA, soit un résultat excédentaire de 86 722 574 082 FCFA. Le résultat des lois de finances de l'exercice 2021 est déficitaire de 301 054 547 687 francs CFA. Le résultat patrimonial de l'exercice 2021 est excédentaire de 358 333 453 859 FCFA », a relevé le premier président de la Cour des comptes, Latin Poda.

"Le rapport devait être remis en fin d'année 2023, mais cela n'a pas pu se faire compte tenu du calendrier très chargé du chef de l'Etat" Latin Poda

Le chapitre 2, lui, porte sur le contrôle de la gestion des collectivités territoriales. A ce propos, c'est la commune rurale de Nagreongo, exercices 2024-2017 qui a été passée au peigne fin. « Ce contrôle a permis de relever la difficulté pour la commune à se conformer à l'organigramme-type des communes rurales, les irrégularités persistantes dans la situation administrative des régisseurs de recettes et à l'application des textes sur leurs droits, le non-respect de la nomenclature des pièces justificatives de dépenses, la non-justification de plusieurs dépenses effectuées, le manque de planification et de suivi des marchés publics passés par la commune, entraînant des infrastructures mal réalisées, et la mauvaise tenue des comptabilités administratives et des matières pouvant occasionner la dissipation du patrimoine de la commune. En outre un problème global d'archivage a été relevé, mettant le maire dans l'impossibilité de garder la mémoire des activités », a-t-il déploré.

Pour ce qui est du chapitre 3, la Cour des comptes a effectué des audits de performance et un contrôle sur l'utilisation des financements publics des campagnes électorales et hors campagnes électorales. Pour ce qui est des audits, un fonds et deux programmes ont été visités. Il s'agit d'abord du Fonds spécial routier du Burkina (FSR-B). « La Cour a constaté que le ministère en charge des infrastructures, le ministère en charge des finances et le FSR-B n'ont pas, en fonction de leurs rôles et responsabilités respectifs, mobilisé exhaustivement les ressources et financé la construction et l'entretien du réseau routier de manière efficace et dans un cadre de bonne gouvernance », a regretté le président Latin Poda.

Une vue des journalistes présents pour couvrir l'activité

Les deux autres programmes sont celui d'appui au développement sanitaire (PADS) et celui d'approvisionnement en eau potable et assainissement (PAEA). « Pour ce qui est du premier, la Cour a relevé des insuffisances majeures au niveau du cadre institutionnel, de la gestion financière et comptable et des marchés publics. Quant au PAEA, la Cour a certifié que ses états financiers arrêtés au 31 décembre 2021, sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l'exercice écoulé, de la situation financière ainsi que du patrimoine du programme », a expliqué le président. Toutefois, précise-t-il, certaines recommandations ont été formulées au regards des insuffisances constatées dans la gestion financière et comptable, la gestion administrative et la gestion des marchés.

Concernant l'utilisation des subventions de l'Etat pour les campagnes électorales et les activités hors-campagnes, le contrôle sur la forme a consisté à l'examen de la conformité des documents et pièces justificatives déposés et du respect des délais de dépôt des rapports financiers. Quant au contrôle sur les éléments de fond, il a porté sur la régularité des dépenses effectuées. Ce contrôle a permis à la Cour de relever plusieurs types d'irrégularités et de prononcer les sanctions légales prévues.

Le procureur général près la Cour des comptes Adama Ouédraogo, à l'extrême droite

Le dernier chapitre du rapport traite des propositions de réformes et recommandations en lien avec la relecture des textes, notamment les propositions de relecture des textes relatifs à l'exécution des lois de finances, à la gestion des projets et programmes de développement et au contrôle de l'utilisation des subventions de l'Etat pour les campagnes électorales et les activités hors campagne électorale.

De son appréciation générale de la situation, Latin Poda dit observer une amélioration de la situation chaque année. « Il y a encore du chemin à faire, mais de plus en plus, les choses s'améliorent et les institutions essaient de se conformer au mieux aux règles », dira-t-il à cet effet.

Erwan Compaoré
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Burkina/ FESPACO 2025 : Les inscriptions sont ouvertes du 29 février au 30 septembre 2024

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 29/02/2024 - 22:05

En prélude à la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), qui aura lieu du 22 février au 1er mars 2025, les organisateurs de ce grand rendez-vous du cinéma africain ont fait le bilan de la précédente édition et lancer l'appel à films de l'édition 2025. C'était à l'occasion d'une conférence de presse, ce jeudi, 29 février 2024 à Ouagadougou.

Dans une année, la capitale du cinéma africain, Ouagadougou, va encore accueillir les festivaliers dans le cadre de la 29e édition de la biennale du cinéma. Comme la précédente, les premiers acteurs de l'évènement, notamment, la délégation générale, ont commencé à baliser le terrain pour la réussite de ce rendez-vous de grande envergure.

Pour cela, les professionnels du cinéma et de l'audiovisuel sont invités à soumettre leurs œuvres à la délégation générale du FESPACO à travers la plateforme www.fespaco.bf du 29 février au 30 septembre 2024. « Depuis 2021, l'inscription est en ligne. Cette digitalisation permettra de faciliter l'inscription aux acteurs des autres pays » a laissé entendre le délégué général du FESPACO, Alex Moussa Sawadogo, en ajoutant que plus de 3 000 films sont attendus pour cette édition.

⁠Selon le délégué général du FESPACO, Alex Moussa Sawadogo, contrairement aux éditions antérieures, l'inscription de cette édition va coûter 32 500 Francs CFA

Selon la délégation générale du FESPACO, la 28e édition du 7e art a enregistré 1 142 films visionnés provenant de 51 pays dont 170 sélectionnés avec 28 films burkinabè. « 57 prix ont été décernés dont 36 officiels et 21 spéciaux » a confié Aboubacar Ouango, chargé de la programmation du FESPACO. Cela a coûté 218 millions dont 108 millions en palmarès officiel et 110 millions en prix spéciaux, a-t-il expliqué. En termes de participation, poursuit-il, il y a eu 57 pays avec 2 413 professionnels du cinéma et de l'audiovisuel.

La 28e édition a regroupé 1 328 professionnels des médias nationaux et internationaux, a-t-il fait savoir. En termes d'accréditation, confie-t-il, il y a eu 12 200. C'est une édition réussie, ont indiqué les conférenciers.

⁠Dr Dramane Konaté, représentant le ministre de la culture

Dramane Konaté, représentant du ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme a salué l'engagement des acteurs qui ont œuvré pour la pérennisation de l'évènement. « Si le FESPACO est arrivé à ce niveau, c'est grâce à cette mutation transgénérationnelle. Parce que chaque génération a sa pyramide à bâtir » a-t-il laissé entendre. Le FESPACO, déclare-t-il, est toujours concurrencé mais jamais égalé. « Il fait la fierté du Burkina Faso, de la diaspora et de l'Afrique en général » a-t-il affirmé. À l'occasion il a traduit les « encouragements » du ministre de tutelle à la délégation générale du FESPACO.

L'édition de 2025 se déroulera sous le thème : « Cinémas d'Afrique et identités culturelles ». Selon Dr Valentine Palm, ce thème interpelle sur ce que l'Afrique offre au monde à travers son cinéma. « C'est une manière de questionner l'identité et la formation, l'ancrage culturel et la mémoire du cinéma africain sous l'angle de la souveraineté » a expliqué la spécialiste de la sémiotique de l'image.

« Le thème est très pertinent » a indiqué Dr Valentine Palm, spécialiste de la sémiotique de l'image

Pour rappel, la 28ᵉ édition du FESPACO s'est déroulée du 25 février au 4 mars 2023 à Ouagadougou sous le thème « Cinémas d'Afrique et culture de la paix ». Le Mali était le pays invité d'honneur. L'Etalon d'or de Yennega a été remporté par le Tunisien Youssef Chebbi avec son film « Ashkal ».
Pour l'édition de 2025, le Tchad est le pays invité d'honneur. « C'est un pays qui est en collaboration artistique avec le Burkina Faso depuis très longtemps » a expliqué le délégué général du FESPACO, exhortant les professionnels à respecter le délai du dépôt.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

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Burkina/Foncier rural : Les députés de l'ALT créent une commission d'enquête parlementaire pour s'approprier le problème

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 29/02/2024 - 22:00

Les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) se sont réunis ce jeudi 29 février 2024 en séance plénière portant proposition de résolution portant création de trois commissions d'enquête parlementaire. Il s'agit des commissions d'enquête parlementaire sur la gestion du foncier rural au Burkina Faso, sur le passif de la promotion immobilière au Burkina Faso et sur l'efficacité des projets et programmes financés sur ressources extérieures au Burkina Faso. La mise en place de ces trois commissions d'enquête parlementaire permettra aux députés de s'approprier ces préoccupations et de faire de meilleures propositions au gouvernement.

Au Burkina Faso, la terre a toujours constitué le capital le plus important pour les populations en raison du poids des activités agro-sylvo-pastorales dans l'économie du pays. A l'instar des autres pays d'Afrique au sud du Sahara, le pays se trouve confronté à la problématique du foncier. Aujourd'hui, les enjeux politiques, économiques et sociaux liés à l'accès à la terre, n'épargnent ni les centres urbains, ni le milieu rural. Avec l'émergence de la question foncière dans le milieu rural du Burkina Faso, se pose la question du statut de la terre et de sa nécessaire réorganisation. A l'abondance des terres dans les zones rurales autrefois, se succède une rareté factice ou réelle du foncier, se traduisant par une compétition pour la terre et des tensions entre acteurs en présence.

C'est la quête d'une sécurité foncière effective au profit des acteurs du monde rural et dans le but de formuler de meilleures recommandations au gouvernement que les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) ont mis en place cette nouvelle commission d'enquête parlementaire sur la gestion du foncier rural au Burkina Faso. Cette commission d'enquête parlementaire s'inscrit dans le prolongement des commissions d'enquête parlementaires sur le foncier urbain et le système et les pratiques de la promotion immobilière au Burkina Faso menées respectivement en 2016 et 2020.

A droite, Jean-Marie Kombasséré, le député auteur de cette proposition de résolution portant création de la commission d'enquête parlementaire sur le foncier rural au Burkina Faso

Cette commission d'enquête parlementaire a été créée sur proposition du député Jean-Marie Kombasséré. La création de la commission d'enquête parlementaire sur la gestion du foncier rural a pour objectif général de permettre aux députés de s'approprier les problèmes du foncier rural afin de pouvoir interpeller le gouvernement pour que des solutions idoines, imminentes et immédiates soient trouvées.

De façon spécifique, la commission d'enquête parlementaire vise à répertorier les difficultés en matière de sécurisation foncière, de vérifier l'existence et le fonctionnement de structures locales de sécurisation foncière dans les localités à visiter, de vérifier l'existence et le fonctionnement de structures nationales de gestion foncière, notamment l'Agence nationale des terres rurales (ANTR) et le Fonds de sécurisation foncière, de recenser les impôts et taxes relatifs aux actes fonciers, de vérifier l'effectivité des impôts et taxes relatifs aux actes fonciers.

Les 70 députés ont adopté à l'unanimité, la création de ces trois commissions d'enquête parlementaire

Il s'agit aussi de vérifier les capacités institutionnelles des communes en matière de gestion foncière, de capitaliser les acquis de l'application des textes sur le foncier en général, de faire un état des lieux des conflits fonciers avérés ou latents entre agriculteurs et éleveurs d'une part, et les communautés locales et les allogènes d'autre part, d'évaluer le poids de l'accaparement des terres rurales par les entrepreneurs agricoles, d'évaluer le niveau de mise en valeur des terres rurales par les entrepreneurs agricoles, d'évaluer le processus de règlement des litiges fonciers opposant les différents acteurs depuis la mise en application de la loi n°034-2009/AN du 16 juin 2009 portant régime foncier rural, évaluer le niveau de délitement social en lien avec les problèmes du foncier rural (conflits intra et inter familiaux, délinquance, etc.).

La séance plénière du jour a été présidée par Dr Ousmane Bougouma, président de l'ALT

Au cours du débat général, le président de la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH) a indiqué que les enquêtes ne se dérouleront pas dans toutes les régions du pays compte tenu du temps imparti (deux mois). Les régions concernées seront choisies ultérieurement, selon Lassina Guiti, président de la CAGIDH. Au terme de ses travaux, la CAGIDH se dit convaincue que l'adoption de la présente proposition de résolution permettra aux députés de s'approprier d'une part, les problèmes du foncier rural et d'autre part, de pouvoir interpeller le gouvernement. Par conséquent, elle a recommandé à la plénière son adoption. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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