You are here

Afrique

Tchad: agression du préfet de Wour par un militaire dans le Tibesti

RFI /Afrique - Thu, 19/08/2021 - 02:38
Le préfet de Wour, une localité de l'extrême-nord du pays, s'est fait agresser à son domicile par un militaire, mercredi 18 août. La tension montait entre les deux autorités depuis plusieurs jours, autour d'une histoire de saisies de véhicules soupçonnés de faire partie d'un trafic de voiture volées. Le gouvernement condamne l'attitude du militaire et apporte son soutien au préfet.
Categories: Afrique

Burkina Faso : Une attaque terroriste fait 47 morts dans le Sahel, un deuil national de 72h décrété

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 19/08/2021 - 01:59

Une patrouille mixte de l'armée burkinabè a été la cible d'une attaque terroriste sur l'axe Arbinda-Gorgadji, ce mercredi 18 août 2021. L'information a été confirmée par le gouvernement.

Le bilan fait état de 47 morts dont 30 civils, 14 soldats (gendarmes) et 3 volontaires pour la défense de la patrie. On dénombre également 20 blessés. Le gouvernement informe aussi que 58 terroristes ont été abattus et plusieurs mis en déroute lors de la riposte des forces de défense et sécurité, et des VDP.
Dans ces circonstances douloureuses, le président du Faso a décrété un deuil national de 72h à compter du jeudi 19 août à 00h00.

Ces attaques terroristes meurtrières interviennent à peine une semaine après la clôture (le 13 août 2021) de la première session du procès contre de présumés terroristes dont certains d'entre eux ont écopé des peines de prison ferme de 20 ans.

Lefaso.net


Categories: Afrique

Affaire Thomas Sankara : « Peu importe le verdict ou le nombre de condamnations, il y aura au moins la justice et la vérité », dixit Luc Damiba

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 19/08/2021 - 01:55

Dans un communiqué en date du 17 août 2021, le procureur militaire informait l'opinion de l'ouverture le 11 octobre prochain du procès des personnes mises en accusation dans l'assassinat du président de la révolution Thomas Sankara et ses douze compagnons. Trente-quatre ans après l'assassinat du père de la révolution, les choses semblent être en bonne voie pour une manifestation de la vérité et de la justice. De ce procès, citoyens lambda, acteurs de la société civile et judiciaires ont des attentes différentes. Nous avons rendu notre micro à certains d'entre eux. Lisez plutôt.

Luc Damiba, secrétaire général du Comité international du mémorial Thomas Sankara : Nous accueillons cette annonce de la date du procès avec enthousiasme, en se disant enfin le temps de la justice après 34 ans. Nous pensons que chacun doit aujourd'hui répondre de ses actes. Que la justice soit dite de façon correcte dans un Etat de droit comme on le dit.

C'est aussi une bonne chose pour les familles des victimes, parce que ça fait autant d'années d'attente sans pouvoir faire le deuil. Ce procès représente pour nous une première étape de réhabilitation de la mémoire de Thomas Sankara, parce que faire justice fait partie d'une reconnaissance quelconque et importante, surtout du système moderne de réparation.

Faire justice c'est aussi permettre à ce que les familles puissent enfin faire le deuil et enterrer dignement leurs morts, parce que vous imaginez que depuis 34 ans, il y a eu un cimetière où les gens avaient été enterrés, après ce cimetière n'existe plus, et après cela les corps sont encore en suspens en attendant la justice.

Nous pensons également que c'est une libération d'une certaine manière, de tous ceux qui sont accusés dans ce procès, car il leur permettra de se justifier, de s'expliquer et dire ce qui s'est passé. Et pour nous cette vérité est libératrice.
Le mémorial Thomas Sankara espère de ce procès, d'abord la version historique, pour que dans l'histoire que nous allons établir sur le mémorial, que l'on puisse savoir exactement quelle est la vérité historique. Nous aurons les archives du procès pour pouvoir dire qu'il a permis d'établir telle ou telle vérité. C'est déjà une part de gagner pour un mémorial, de savoir qu'il y a quelque chose qui a été documenté historiquement.

Lire aussi Assassinat de Thomas Sankara : Le procès s'ouvre le 11 octobre 2021

Tant qu'il n'y avait pas de procès, nous sommes dans une phase de suspicion et les gens ne peuvent pas parler avec conviction. Mais à partir du procès, le projet du mémorial peut écrire avec conviction et raconter aux jeunes et aux visiteurs ce qui s'est passé le 15 octobre 1987. Donc pour nous c'est un rétablissement de la vérité telle qu'elle s'est déroulée dans les événements du 15 octobre 1987 et suivants. L'opinion sera éclairée de ce qui n'est pas encore connu.

Le procès peut réserver des surprises mais vu les témoignages et l'intérêt des médias sur le dossier Sankara, on peut dire que 90% des choses que l'on raconte déjà sur Sankara et l'histoire de son assassinat sont déjà connus. Peut-être que 10% seront des révélations pour nous autres, mais pour l'opinion, ce sera une satisfaction du fait qu'il y a eu justice. Peu importe le verdict ou le nombre de condamnations qui vont être prononcées, il y aura au moins la justice et la vérité.

Luc Damiba, secrétaire général du Comité international du mémorial Thomas Sankara

Et pour nous c'est un pas important et il ne faut pas le négliger, surtout si les protagonistes acceptent collaborer et ne pas se murer dans le silence comme on l'a vu avec certains, durant le procès du putsch de 2015. Nous pensons que les gens doivent parler ne serait-ce que pour l'histoire et les générations à venir. Surtout qu'il y aura un engouement médiatique, nous pensons qu'il faut dire la vérité et ne pas mentir.

Me Ollo Larousse Hien, avocat de la défense : Je suis un des avocats de la défense, mais jusqu'à l'heure où je parle, je n'ai pas reçu de notification de date d'audience. Et comme ce n'est pas sur les réseaux sociaux que je dois l'apprendre, je considère que la date n'est pas connue.

Me Ollo Larousse Hien, avocat de la défense

En ce qui concerne les enjeux de ce procès, ils sont importants. C'est un procès qui, s'il a lieu, sera très attendu par tous ceux qui ont connu Thomas Sankara sur le plan national et international. Cependant, avec des acteurs importants du dossier non présents, je me demande si à la fin, le peuple ne va pas rester sur sa soif de vérité.
Je n'ai aucune appréhension sur le déroulement du procès qui doit tout simplement être conforme aux règles de la matière pénale. Le procès Thomas Sankara dans ce contexte d'insécurité n'aura de côté positif que s'il permet d'aller rapidement à la réconciliation.

Propos recueillis par Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

CAN 2021 : « Le Burkina peut encore créer la surprise » selon Brahima Traoré, ancien joueur des Etalons

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 19/08/2021 - 01:50

La Confédération africaine de football (CAF) a effectué le tirage au sort de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2021 le mardi 17 août 2021, au Cameroun, pays hôte de la compétition. Le Burkina Faso est logé dans le groupe ‘'A'' en compagnie du pays organisateur (Cameroun), avec aussi l'Ethiopie et le Cap-Vert. Quelles sont les chances des Etalons dans cette compétition ? Le groupe "A'' est-il véritablement à la portée des hommes de Kamou Malo ? Lefaso.net a pu recueillir les avis des acteurs du football burkinabè sur la question dans ce micro-trottoir.

« Il faut se dire que les garçons que nous avons sont capables », Lassina Sawadogo, journaliste à la RTB

On a tous été accrochés à nos postes téléviseurs pour suivre ce tirage au sort. Quelle était la combinaison qui sera offerte au Burkina Faso. Nous nous sommes posés cette question. Eh bien, tout le monde est situé maintenant. Le Burkina est dans le groupe ‘'A'' avec le pays organisateur. Ce n'est toujours pas facile d'être dans une CAN avec le pays organisateur. La situation est d'autant plus difficile que nous, nous jouons le match d'ouverture face au pays organisateur.

C'est la particularité de ce tirage au sort. Généralement, ces genres de tirage au sort, lorsqu'on est logé dans le pot 2, on ne joue pas face au pays organisateur. Le pot 2 joue toujours avec le pot 3 et pot 1, pays organisateur, joue avec le pot 4 pour bien lancer la compétition. Avec cette nouvelle combinaison de la CAF, cela veut dire que le ‘'choc'' dans le groupe ‘'A'', se joue déjà en ouverture de cette compétition.

La tâche ne sera pas facile pour nos Etalons. Quand on imagine l'enthousiasme qui sera autour de cette équipe camerounaise, on peut s'imaginer un peu de la difficulté qu'on aura un peu du côté du Cameroun. Parce qu'il va falloir jouer sur le terrain mais aussi sur l'environnement. Je pense que ça ne sera pas facile pour les Etalons mais on est habitués aux compétitions de ce genre.

Le Burkina et le Cameroun sont des favoris et derrière il y a des outsiders comme L'Ethiopie et le Cap-Vert qui sont aussi des équipes qui vont vendre chèrement leurs peaux. Chacun a son destin en main, il va falloir que chacun joue à fond pour gagner.

En plus, il y aura une fièvre incroyable au Cameroun et à côté de cela je pense que pour même la beauté de la CAN, les uns et les autres ne souhaiteraient pas que le Burkina Faso cale déjà le Cameroun en phase finale. On aura contre nous l'équipe du Cameroun, le public camerounais et peut-être une partie des autorités parce que pour rendre la fête populaire, c'est toujours bon que le pays organisateur gagne son premier match.

Il y a aussi une chose qui ne doit pas passer inaperçue. Le Burkina, au moment où nous vous parlons, est dans une situation très difficile avec beaucoup de blessés dont Alain Sibiri Traoré, Edmond Tapsoba et autres. Ciryl Bayala comme beaucoup d'autres absents en l'occurrence Charles Kaboré qui est à la recherche d'un club, Alain en plus, qui n'a pas été renouvelé du côté de Berkhane, comme Yacouba Coulibaly qui n'a pas de club non plus. Pourtant ils sont des joueurs cadres de l'équipe nationale. Ce qui veut dire que si la CAN était à jouer aujourd'hui, on allait être dans une situation très difficile.

Ces derniers temps, par exemple, on a vécu une situation où il y avait pratiquement deux équipes des Etalons : une équipe des Etalons qui jouait et une autre qui accompagnait les autres. Aujourd'hui nous sommes dans une situation où l'équipe des Etalons qui jouait n'est pas en mesure de jouer parce qu'ils sont blessés, ils sont en méformes.

Il va falloir compter sur ceux qui accompagnaient les autres, à qui on n'a pas donné la chance au départ de pouvoir se mettre en évidence et de pouvoir saisir leur chance pour créer une concurrence saine autour du groupe. Avant tout, je pense que les garçons que nous avons sont capables de faire une bonne CAN.

« Si les Etalons font une bonne préparation, ils peuvent nous donner satisfaction », Madi Zongo, journaliste à la télévision privée BF1

En matière de tirage au sort, il n'y a pas de bon ou de mauvais. Le plus important pour moi, c'est la préparation. A l'analyse du groupe ‘'A'', le Burkina ne s'en est pas moins bien sorti que les autres parce que le Cameroun, on le connait déjà, on était ensemble en 1998 et en 2017 aussi au Gabon. On était ensemble avec l'Ethiopie aussi en 2013 en Afrique du Sud ; le Cap-Vert on a joué récemment contre eux pour les éliminatoires de la coupe du monde Russie 2018.

Donc ce sont des équipes que nous connaissons. De ce fait, on connait déjà le potentiel de chacun. Ce qu'il faut dire est que ce potentiel doit s'exprimer sur le terrain. Il est vrai que vous jouez contre les adversaires mais c'est d'abord ce que vous-mêmes vous faites là qui va vous donner la victoire ou vous obliger à concéder la défaite.

Pour ce tirage au sort, je ne dirai pas que c'est un bon tirage au sort mais je ne dirai pas non plus que c'est mauvais pour le Burkina parce que c'est en janvier 2022 qu'on saura la vérité. Cependant par rapport au background des équipes on peut dire que le Cap-Vert ‘'emmerde'', ça ne gagne pas, l'Ethiopie n'est pas la même depuis leur dernier titre en 1962. Le Cameroun même qui est le pays organisateur, ce n'est plus les grands lions indomptables. Ils ne font pas trop peur.

Au Burkina aussi, la génération de la CAN 2013 est entrain de s'effacer, les derniers qui restent, ce sont Charles Kaboré, Alain Traoré et quelques-uns qui sont toujours là et qui sont avec la nouvelle génération ; je parle des autres qui ont rejoint l'équipe après la CAN 2013. C'est une équipe qui est en phase de transition vers une formation plus stable. Il faut aussi retenir que nous avons quand même des joueurs qui sont dans de très grandes équipes en Europe.

C'est un potentiel intéressant s'il est bien mis en musique, il est capable de nous donner satisfaction. Les chances du Burkina dans cette CAN sont vraiment réelles, encore une fois cela dépend du Burkina. Si le Burkina arrive à avoir une bonne préparation, il a les moyens d'aller au-delà de ce que les gens pensaient.

« Le groupe ‘'A'' est à notre portée », Idrissa Congo, entraineur de Salitas FC

Je pense qu'avec le niveau des Etalons, ce groupe ‘'A'' est à notre portée. C'est vrai qu'il y a le grand Cameroun mais il faut savoir que le Burkina n'est pas une petite nation de football aussi. De façon générale, je peux dire qu'il n'y a plus de petite nation en football. Que ce soit l'Ethiopie ou le Cap-Vert, ce sont des nations qui vont venir jouer crânement leur chance. Mais je pense que les Etalons du Burkina pourront s'en sortir dans ce groupe.

« Le Burkina peut aller loin dans cette compétition », Brahima Traoré, ancien joueur des Etalons

C'est un groupe ouvert. Souvent on a l'habitude de dire qu'il y a un groupe facile et l'autre qu'on dit le groupe de la mort. Pour moi, toutes les équipes se valent. Les gens négligent peut-être l'Ethiopie et le Cap-Vert mais n'oublions pas qu'ils ont franchi aussi le cap des éliminatoires. A l'analyse, je pense qu'on connait déjà le Cap-Vert, on a même eu à jouer aussi avec l'Ethiopie, mais la vérité d'hier n'est pas celle d'aujourd'hui.

Il falloir que les Etalons négocient le premier match contre le Cameroun. Si on arrive à bien négocier ce match, on va éviter les calculs comme on a l'habitude de dire. Si on arrive à avoir un ensemble avec de bonnes individualités, une équipe où chaque joueur joue à son poste, je pense qu'on pourra encore créer la surprise.

Mais tout d'abord, il faut une bonne préparation parce que c'est la base. J'ai eu la chance de jouer trois CAN et j'ai vu la préparation des différentes équipes. Je peux vous dire que nous, nous avons raté la CAN 1996 en Afrique du Sud par manque de bonne préparation avec Drissa Traoré dit Saboteur. Cela a été un fiasco total : trois matchs, deux défaites, un match nul et nous avons été éliminés.

Mais à la CAN 98 comme la préparation était au top, vous avez vous-mêmes vu les résultats. Nous avons été bien préparés pour cette CAN et cela a donné le résultat que vous connaissez. Il faut que la Fédération permette au sélectionneur d'avoir ses joueurs au moins deux semaines avant le début de la CAN. Toutefois, je pense que le Burkina a des armes pour aller loin dans cette compétition à venir.

Serge Ika Ki (stagiaire)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Niger: la multiplication des attaques terroristes touche durement l'agriculture

RFI /Afrique - Thu, 19/08/2021 - 01:48
Au Niger, la multiplication des attaques des groupes jihadistes dans le nord du pays touche durement le secteur agricole. Alors que la saison des semis bat son plein, les agriculteurs ont de plus en plus de difficultés pour accéder à leurs champs, les éleveurs de bétail se trouvent eux bloqués dans le sud et ratent ainsi la période de transhumance.
Categories: Afrique

Burkina Faso : Une étude pour déterminer la séroprévalence du Covid-19

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 19/08/2021 - 01:45

Le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, a lancé ce mercredi 18 août 2021 à Ouagadougou, l'étude de séroprévalence du Covid-19 au Burkina Faso. Cette étude sera conduite par l'Institut de recherche en sciences de la santé (l'IRSS) en collaboration avec des structures du ministère de la Santé.

Le Burkina Faso a enregistré ses premiers cas de Covid-19 le 9 mars 2019. Le pays semble relativement peu touché, contrairement à d'autres pays de la sous-région, avec 13 677 cas à la date du 15 août 2021, laissant croire que le pire est passé. Mais à en croire le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, il n'existe pas de données pour le confirmer ou l'infirmer. Il indique qu'à ce jour, le nombre de tests de diagnostic pratiqués principalement à la demande ne permet pas d'avoir une idée précise de la charge de morbidité réelle de la maladie au Burkina Faso.

Une vue des participants au lancement de l'étude de séroprévalence du Covid-19

C'est pour donc avoir une idée beaucoup plus précise de l'étendue de la maladie au Burkina Faso, qu'a été initiée l'étude de séroprévalence du Covid-19. Cette étude qui couvrira les mois d'août et de septembre 2021, concernera les treize régions du pays, 8750 ménages et touchera environ 13 000 personnes.

Elle permettra de comprendre au niveau régional et national, quelle proportion de la population a déjà été en contact avec le virus du Covid-19, aidera à identifier les caractéristiques des individus qui sont le plus à risque de rentrer en contact avec le virus et ceux qui ont tendance à présenter les signes de gravité. Elle rassemblera également des informations sur les perceptions des populations concernant les vaccins contre le Covid-19, leurs appréciations des mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la maladie.

Pr Charlemagne Ouédraogo exhorte les populations à réserver un bon accueil aux enquêteurs

L'étude est conduite par une équipe de chercheurs de l'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), en collaboration avec des structures du ministère de la Santé et le soutien technique et financier de Clinton Health Access Initiative (CHAI), la Fondation Bill and Melinda Gates, Africa CDC et du FONRID. À son issue, les résultats devront permettre au gouvernement de comprendre la charge de morbidité réelle du Covid-19, de planifier des stratégies de riposte future et de prendre des mesures d'interventions pertinentes.

« Cette étude répond à un besoin exprimé par le ministère de la Santé et l'ensemble des acteurs de lutte contre la Covid-19. Comme vous le savez, les tests que nous réalisons au quotidien ne permettent pas d'avoir une idée sur la prévalence de la maladie sur toute l'étendue du territoire. Les chercheurs se sont engagés pour proposer une méthodologie qui nous permet de dire à l'instant T, ce qui se passe dans le pays en matière de Covid-19, quelle est l'étendue de la question et du problème de façon chiffrée. Nous attendons beaucoup des résultats de cette étude et cela va nous permettre de prendre des décisions éclairées et de réorienter notre stratégie de riposte afin qu'elle puisse être pertinente », a laissé entendre le ministre de la Santé.

Photo de famille

Il a donc invité les populations à réserver un bon accueil aux agents de santé qui passeront dans les ménages pour l'enquête et le prélèvement de sang afin de rechercher la présence d'anticorps dirigés contre le virus responsable du Covid-19.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Categories: Afrique

Coopération sud-sud : Le ministre du commerce Moctar sabo Gado du Niger s'imprègne de l'expertise burkinabè à travers CIM Métal

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 19/08/2021 - 01:41

Dans le cadre de leur visite d'amitié et de travail au Burkina Faso, le ministre du commerce, de l'industrie et de l'entrepreunariat des jeunes, Moctar Sabo Gado et le directeur général du développement industriel, Abdoulaye Boubacar du Niger étaient les hôtes de marque de l'entreprise de fonderie CIM métal le mardi 17août 2021. Accompagnés du directeur de cabinet du ministère de l'industrie du commerce et de l'artisanat du Burkina Faso, Augustin Bambara et du directeur général de CIM Métal, Mansour Samer et de ses collaborateurs, les visiteurs du jour ont déclaré être venus s'inspirer de l'expérience burkinabè en matière de transformation de la ferraille en fer à béton et la possibilité d'une implémentation d'une usine du même type au Niger.

« Personne ne peut siffler une symphonie seule, il faut tout un orchestre pour la jouer ». C'est fort de cette citation que le ministre du commerce, de l'industrie et de l'entrepreunariat des jeunes du Niger et son directeur du développement industriel séjournent au pays des hommes intègres pour s'inspirer de l'expertise burkinabè en matière de transformation de ferraille en fer à béton, mais surtout étudier les possibilités de l'implémentation d'une usine de fonderie dans leur pays à travers le savoir- faire de la société CIM Métal.

Aussi pour toucher du bois cette expertise, ils s'y sont rendus pour une visite, qui leur a permis d'exprimer leur satisfaction et féliciter la direction de la société pour le travail abattu et l'inviter à développer son activité sur l'ensemble de l'Afrique. Pour ce fait, le ministre Gado a déclaré « je suis très fier de découvrir que les burkinabè ont fait un gros effort par CIM Métal, qui maitrise la technologie de la transformation de la ferraille » ; Et d'ajouter « ma visite vise à encourager une coopération sud-sud avec l'expertise acquise par CIM Métal ».

La visite guidée a été conduite par le DG de Cim Métal SA, Mansour Samer

Créée il y a 5 ans, CIM Métal, filiale de CIM Métal Group et de MMD Steel, est spécialisée dans la métallurgie depuis sa création. Seule usine de fer au Burkina Faso disposant d'une fonderie, elle produit des armatures en acier de haute qualité sur la base qu'équipements modernisés qui lui permettent de produire et de commercialiser des articles en acier TMT.

C'est fort de ce constat durant la visite que le ministre du commerce Moctar Sabo Gado a exprimé sa satisfaction en ses termes : « je suis séduit et satisfait de ce que j'ai vu. CIM Métal par ses prestations montre qu'elle est une entreprise citoyenne et accomplit un énorme travail qui a un grand impact sur l'environnement à savoir recycler la ferraille en fer à béton ».

A la pointe des technologies en matière de transformation de ferraille en acier, CIM Métal par son directeur général Mansour Samer, a exprimé ses remerciements au ministre Gado et à sa délégation pour la visite et le choix porté sur sa société pour accompagner le Niger dans sa volonté de transformer la ferraille en fer à béton.

Pour Mansour Samer, c'est un honneur et un plaisir pour son entreprise d'exporter son expertise et apporter sa valeur ajoutée à la partie nigérienne. CIM Métal dira-t-il, s'est toujours engagée à une production d'aciers durables et sûrs, conformes aux normes de qualité nationales et internationales.

Les officiels posant à l'intérieur de la fonderie

Aussi il notera, qu'accompagner les acteurs du BPT en leur fournissant du fer de très bonne qualité pour garantir la construction de bâtiment de qualité a toujours été la préoccupation de sa société par le processus de fabrication des matériaux basé sur l'application de technologies et méthodes novatrices qu'est le système Thermo mécanic traited (TMT). Le directeur général précisera, pour ce fait, qu'il dispose d'une équipe adéquatement formée, pétrie d'une riche expérience acquise sur plusieurs années de pratiques dans le domaine.

Une vue de quelques produits Cim Métal SA

Sur cette base, CIM Métal propose des produits répondant à toutes les normes. Ainsi, on a le fer à béton dont le diamètre varie entre 6 à 32 mm, le fil recuit, le fer d'attache. En sus pour répondre à sa clientèle, CIM Métal possède une usine dotée d'un laboratoire certifié sur le plan national et international pour soumettre ses produits à un contrôle rigoureux de qualité a conclu le directeur général.

Categories: Afrique

« Se vacciner est un acte d'amour et un moyen de promouvoir le bien commun », soutient le pape François

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 19/08/2021 - 01:40

Dans un nouveau message vidéo, le Pape François lance un appel à se faire vacciner. « Grâce à Dieu et au travail de nombreuses personnes, nous disposons aujourd'hui de vaccins pour nous protéger du Covid-19. Ils donnent l'espoir de mettre fin à la pandémie, mais seulement s'ils sont accessibles à tous et si nous travaillons ensemble » souligne le Saint-Père, pour qui, « Se vacciner est un moyen simple mais profond de promouvoir le bien commun et de prendre soin les uns des autres, notamment des plus vulnérables ».

Le Pape François invite une nouvelle fois à la vaccination face au Covid 19. Dans un message vidéo enregistré en espagnol, le Saint-Père s'adresse en particulier aux populations d'Amérique Latine, où de nombreuses personnes n'ont toujours pas reçu d'injection vaccinale.

Le Pape s'associe en effet à un message conjoint lancé par plusieurs hautes personnalités de l'Église latino-américaine : les cardinaux Hummes, archevêque émérite de Sao Paulo, le cardinal Oscar Maradiagua, archevêque de Tegucigalpa, le cardinal Carlos Aguiar Retes archevêque de Mexico, le cardinal Rosa Chavez, évêque auxiliaire de San Salvador ainsi que Mgr Miguel Cabrejos archevêque de Trujillo au Pérou et actuel président du Celam.

« Dans un esprit fraternel, je m'associe à ce message d'espérance pour un meilleur avenir » explique le Pape dans ce message. « Grâce à Dieu et au travail de nombreuses personnes, nous disposons aujourd'hui de vaccins pour nous protéger du Covid-19. Ils donnent l'espoir de mettre fin à la pandémie, mais seulement s'ils sont accessibles à tous et si nous travaillons ensemble » poursuit le Saint-Père.

Un acte d'amour

« Vacciner, avec des vaccins autorisés par les autorités compétentes, est un acte d'amour », souligne François, « Et contribuer à ce que la plupart des gens soient vaccinés est un acte d'amour ». L'amour est également social et politique explique le Pape, « il est universel, toujours débordant de petits gestes de charité personnelle capables de transformer et d'améliorer les sociétés ».

« Se vacciner est un moyen simple mais profond de promouvoir le bien commun et de prendre soin les uns des autres, poursuit le Souverain Pontife dans son message, notamment des plus vulnérables ». « Je demande à Dieu, conclut le Saint-Père, que chacun de nous puisse apporter son petit grain de sable, son petit geste d'amour. Aussi petit soit-il, l'amour est toujours grand. Contribuez par ces petits gestes à un avenir meilleur ».

Source : https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2021-08/pape-francois-message-video-vaccination.html

Categories: Afrique

Confrontations Burkina-Cameroun depuis 1998 : Les Lions indomptables en tête avec trois victoires

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 19/08/2021 - 01:35

Le tirage au sort de la Coupe d'Afrique des nations (CAN), Cameroun 2021, a eu lieu le mardi 17 août 2021, à Yaoundé au Cameroun. Le Burkina Faso est logé dans la poule A en compagnie du Cameroun, du Cap-Vert et de l'Ethiopie. Les Etalons joueront le match d'ouverture contre le « Lions indomptables » du Cameroun (pays organisateur), le 9 janvier à 16h. Une confrontation qui sonne comme une revanche pour les poulains de Kamou Malo.

Les Etalons du Burkina Faso disputeront les phases de poule en compagnie du Cameroun, du Cap-Vert et de l'Ethiopie dans la poule A. Les protégés de Kamou Malo joueront le match d'ouverture contre le pays organisateur, c'est-à-dire le Cameroun, le 9 janvier 2022 à Yaoundé, sous le coup de 16 heures.

Une rencontre qui rappelle trait pour trait la confrontation des Etalons contre les « Lions indomptables » en match d'ouverture de la CAN 1998, organisée par le « pays des Hommes intègres ». Le résultat a eu un goût amer puisque les Etalons ont perdu par un 1-0. C'est donc une sorte de match-retour entre les deux formations où les Etalons pourraient prendre leur revanche.

Le sélectionneur des Etalons, Kamou Malo, a indiqué que le groupe dans lequel est logé les Etalons, n'est pas le « groupe de la mort ».

Selon les propos du sélectionneur des Etalons, Kamou Malo, rapportés par la Fédération burkinabè de football (FBF) après le tirage, le groupe dans lequel sont logés ses protégés, n'est pas « le groupe de la mort » mais pas « facile non plus ». « A l'image des autres poules, c'est une poule équilibrée quand on observe bien », a-t-il nuancé.

Cependant, il reconnait que la poule est un peu difficile dans la mesure où les Etalons sont internés dans la même chambre que le pays organisateur et qu'on doit l'affronter en match d'ouverture. « Hormis cela, il y a un nivèlement de la valeur dans la poule qui reste ouverte. Chacun aura sa chance et chacun devra se battre pour avoir son ticket afin de sortir de la poule », a-t-il soutenu.

Du reste, Kamou Malo se penche sur la carte de l'adaptation et met cet argument en avant : « Nous sommes des compétiteurs, nous devrons nous adapter. On pouvait hériter pire que cela, donc je pense que c'est un groupe équilibré », a-t-il terminé.

1 victoire, 3 nuls et 3 défaites depuis la CAN 1998 pour la catégorie senior

Depuis le match d'ouverture de la CAN 1998, joué le 7 février au Stade du 4 août, où le Burkina Faso a perdu 1-0, les deux pays se sont croisés sept fois en tout : cinq matchs amicaux officiels et deux matchs de phases finales de CAN. On note seulement une victoire pour les Etalons contre trois pour les « Lions indomptables » du Cameroun et trois nuls. Le Burkina Faso totalise huit buts marqués et onze pour le Cameroun.

Précisons que ces données ne prennent pas en compte les confrontations entre les deux pays au Championnat d'Afrique des nations (CHAN), dont la particularité est que seuls les joueurs évoluant dans un club de leur pays peuvent y participer. A ce niveau, le Burkina et le Cameroun se sont affrontés à deux reprises soldées par des matchs nuls.

Le Burkina est logé dans la poule A

Matchs amicaux officiels

Le 24 janvier 2018, Burkina Faso vs Cameroun : 1-1
Le 27 mai 2018, Cameroun vs Burkina Faso : 0-1
Le 6 juin 2015, Burkina Faso vs Cameroun : 2-3
Le 7 janvier 2002, Burkina Faso vs Cameroun : 1-3
Le 11 janvier 2000, Burkina Faso vs Cameroun : 2-2

En Coupe d'Afrique des nations

CAN 2017 : Cameroun vs Burkina Faso : 1-1
CAN 1998 : Burkina Faso vs Cameroun : 0-1

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Categories: Afrique

L’Algérie va-t-elle rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc ?

Algérie 360 - Thu, 19/08/2021 - 01:34

Les relations entre l’Algérie et le Maroc sont tendues depuis des années, mais la normalisation israélo-marocaine a provoqué des tensions sans précédent entre les deux pays voisins et elles semblent mener à un point de non-retour. Le dernier dérapage diplomatique de la part du Maroc remonte au 14 juillet dernier lorsque la représentation diplomatique marocaine à […]

L’article L’Algérie va-t-elle rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc ? est apparu en premier sur .

Categories: Afrique

Mali : Velléités de prolongation de la transition, un an après l'insurrection

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 19/08/2021 - 01:30

Voilà un an que le président Ibrahim Boubacar Keita a été chassé du pouvoir par une insurrection et que des militaires ont quitté le nord du pays où la guerre fait rage pour prendre le pouvoir à Bamako, avec à leur tête le colonel Assimi Goïta qui dirigeait les forces spéciales. Le soulèvement populaire s'est achevé par un coup d'État, et les putschistes se sont retrouvés avec la CEDEAO sur le dos qui réclamait une transition civile et la satisfaction des attentes populaires. Pour calmer la CEDEAO, les militaires ont cherché un militaire à la retraite à qui confier la direction de la transition en gardant la haute main sur les ministères clés. Cette transition civilo-militaire sans les insurgés ne vivra que neuf mois et des dissensions sur comment gérer le Mali vont conduire à un coup d'État dans le coup d'État. Assimi Goïta reprend le pouvoir qu'il avait confié au colonel à la retraite, Bah Ndaw qui, habitué au commandement, ne voulait pas dire « Oui mon colonel » au colonel Sadio Camara, le redoutable ministre de la défense.

Retour à la case départ, les militaires putschistes s'allient à des éléments du Mouvement du 5 juin Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui ont dirigé l'insurrection et qu'ils avaient boudé au départ. Normalement, la transition doit prendre fin dans 6 mois avec des élections démocratiques auxquelles les animateurs de la transition ne prendront pas part.

Mais des voix s'élèvent et des marches sont faites pour que la transition se prolonge. Faut-il écouter ces partisans du statu-quo ? La faillite de l'État malien n'a-t-elle pas des sources profondes ? Le président nigérien a-t-il tort de demander aux militaires maliens de défendre le pays contre les attaques terroristes au lieu de rechercher le pouvoir politique ?

Des membres du Conseil national de la transition du Mali ont estimé que la transition devrait être prolongée pour qu'elle puisse atteindre ses objectifs, mettre fin à l'insécurité, aller aux réformes et enfin organiser les élections. Le délai pour l'atteinte de ces trois objectifs n'a pas été communiqué.

Mais il est évident que le premier, celui de la sécurisation du pays, est un objectif à très long terme puisque depuis 2012, le pays n'a pas encore trouvé de solution malgré l'aide de la France, de l'alliance G5 Sahel, et de la Minusma. Quelle solution miracle le pouvoir de la transition trouvera-t-elle ? Les réformes relèvent aussi d'un temps long car non seulement le CNT ne les a pas définies, mais elles requièrent sinon un consensus, l'approbation d'une majorité pour qu'elles puissent être mises en œuvre.

La mise en débat de ces questions un an après la chute d'Ibrahim Boubacar Keita montre que le pouvoir militaire reconnaît le peu d'efficacité de son intervention dans les affaires du pays et les velléités de se perpétuer. Quand on a fait peu de choses, on cherche à rester au pouvoir. Cette volonté de se perpétuer est aussi partagée par les fractions civiles qui tiennent aujourd'hui les rênes du pays et qui par le passé n'ont jamais pu avoir la sanction du suffrage universel pour diriger le Mali.

Le seul objectif que la transition doit se donner c'est celui d'organiser des élections paisibles transparentes et inclusives dans le plus de localités du Mali, en février 2022. En six mois, c'est possible si le pouvoir s'y met et s'il ne recherche pas autre chose. Des pays vivant dans des conditions d'insécurité comme le Nigéria, le Niger et le Burkina ont réussi à le faire, le Mali aussi le peut, si le pouvoir le veut.

Retour des militaires au front

Il est vrai que le pouvoir d'IBK était corrompu, maffieux et ne s'occupait pas de la résolution de la crise sécuritaire et des problèmes du pays. Mais le rôle des militaires est de défendre le pays et non faire de la politique. Dans les années soixante, en temps de paix, les militaires africains ont fait des coups d'État à la pelle au motif que l'armée était la seule force organisée capable de diriger le pays. Mais aujourd'hui dans les États sahéliens les militaires ont mieux à faire dans la lutte contre le terrorisme, que de faire des coups d'État.

Les coups d'État fragilisent les armées, car les putschistes voient les autres corps de l'armée comme des ennemis contre lesquels il faut se défendre préventivement en réduisant leurs capacités militaires. Cela s'est vu avec le coup d'État de Haya Sanogo, le général d'opérette. Cela s'est vu au Burkina où le régime de Blaise Compaoré a réduit à néant le reste de l'armée, se basant seulement sur sa garde prétorienne. Il est temps que nos militaires comprennent que les missions de l'armée sont incompatibles avec la politique qui est le domaine des idées plurielles et de la discussion.

Une armée où la discipline n'existe pas et où les ordres sont discutés et laissés au libre arbitre de chaque soldat ne peut pas gagner une bataille. Nos politiciens sont corrompus et ont des faiblesses. Les militaires n'aident pas le pays en abandonnant leurs taches de défense du territoire pour se consacrer à la gestion du pays. Ils peuvent aussi tomber dans les travers que l'on reproche aux civils et ce sera une double perte, le pays n'est pas défendu par les militaires, et il est mal géré, avec des mécontents dans la population.

Les militaires maliens au pouvoir ne devraient pas écouter ceux qui leur demandent de prolonger la transition. C'est parce qu'ils sont au pouvoir que ces griots sont avec eux. Le patron de la transition au Burkina, Yacouba Isaac Zida, avait des partisans tant qu'il était au pouvoir. Quand il s'est présenté à l'élection présidentielle en 2020, il a su quelle est sa popularité en se classant en queue du peloton, son parti est en ce moment en train de fusionner avec un parti qui existait avant.

Les États sahéliens sont en faillite, la reconstruction ne se fera pas vite si les armées ne se consolident pas et s'aguerrissent dans la lutte contre le terrorisme. En se politisant, les armées ne vont qu'accentuer leur délitement et prendre tous les défauts de la société politique civile. Le monde change à une vitesse grand V, sous nos yeux, si nous refusons de nous adapter et de prendre nos responsabilités, nous ne faisons qu'aggraver la misère et la souffrance de nos peuples.

Nos militaires devraient avoir à cœur de défendre le territoire et les populations contre les groupes armées terroristes. Les militaires ont des difficultés en ce moment. La fuite en avant c'est d'abandonner son poste de combat et de venir prendre le pouvoir, en pensant que c'est ainsi que l'on amènera la sécurité dans le pays. Personne ne défendra nos pays à notre place, pas les Français, pas les forces onusiennes, ou les mercenaires russes.

Sana Guy
Lefaso.net

Categories: Afrique

Site de construction de l'abattoir de Pouytenga : Un litige foncier oppose le maire et un propriétaire terrien

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 19/08/2021 - 01:25

Au lendemain de la fête de l'assomption, le 15 août 2021, le site qui abrite la construction de l'abattoir frigorifique de Pouytenga a connu un rebondissement. Un propriétaire terrien du nom de Idrissa Kaboré dit ne pas accepter ce qu'il qualifie de coup de force. Il a rencontré les journalistes le 16 août 2021 à Nimpoungou, site actuel abritant la construction de l'abattoir. Face aux hommes de médias, Idrissa Kaboré dénonce une exploitation « abusive et injuste » de son espace qui accueille la construction de l'abattoir.

L'affaire de construction de l'abattoir de Pouytenga refait surface. Nimpoungou est un site à problème, relate de nombreux habitants rencontrés sur place à Pouytenga. Selon Idrissa Kaboré, propriétaire terrien, l'espace qui accueille la construction actuelle de l'abattoir à Nimpoungou lui appartiendrait. Il déclare : « Le maire de Pouytenga me fait la force. Il a ordonné la construction de l'infrastructure de l'abattoir sur mon site sans m'informer ni m'aviser ».

Le plaignant, Idrissa Kaboré

Pour lui, sur huit hectares de terre exploitables pour l'abattoir, sept hectares qui lui appartiendraient ont été exploités à son insu. « Le terrain appartient à mes grands-parents. Nous cultivons ici depuis des années et voici que j'ai même planté des arbres pour protéger le terrain », a-t-il soutenu son propos. « Un jour à ma grande surprise, le maire Larba Prosper Yaméogo a ordonné la construction d'un abattoir sur mon site. Je ne suis pas du tout d'accord », s'indigne le jeune de la quarantaine.
M. Kaboré ajoute que l'ASCE-LC est venue faire un constat, et qu'il a aussi déposé une plainte contre le maire. Selon lui, il était de bon ton qu'il s'adresse aux hommes de média afin qu'ils portent l'information à l'opinion nationale.

« Le terrain appartient à Idrissa Kaboré », selon le MBDHP/Kouritenga

Seydou Kaboré est le président du MBDHP section Kouritenga. Il était également présent sur le site. Il soutient que le maire de Pouytenga est responsable de la situation. A ce propos, il affirme : « Le terrain appartient à Idrissa Kaboré. On lui a fait la force parce qu'il est impuissant. On l'a exproprié de son terrain pour construire l'abattoir. Nous attendons vraiment que les autorités fassent quelques choses pour lui. Le défenseur des droits de l'homme dit qu'il faut que la lumière soit faite sur cette affaire qui lie le propriétaire terrien et le maire de Pouytenga.

Lire aussi Discorde autour de la construction de l'abattoir de Pouytenga : Le "coupable" désigne un coupable

Les bouchers, bénéficiaires de l'abattoir, contestent également le site de Nimpoungou. « Nous demandons au président Roch Kaboré d'avoir pitié de nous. Il y a maintenant six ans que le maire nous fait souffrir », fait savoir Issa Balma, le président de l'association des bouchers, qui martèle : « Tant que l'abattoir sera à Nimpoungou, nous n'allons pas mettre nos pieds. Nous avons demandé que l'on construise l'abattoir à Zoorin, à côté du marché à bétail. L'abattoir actuel en construction est l'abattoir du maire. Aucun boucher n'ira y travailler. »

Même son de cloche chez le Raminsemnaba Naaba du secteur n°1 de Pouytenga. Selon sa majesté, le maire a détourné leur sésame. « Larba Prosper Yaméogo a volé notre abattoir pour amener à Nimpoungou. Nous n'irons pas là-bas. On s'en remet à Dieu », a-t-il déclaré.

Le Raminsemnaba Naaba du secteur n°1 de Pouytenga

« Je ne reconnais pas une autre personne détentrice d'un terrain quelconque »

Le maire Larba Prosper Yaméogo, lui, voit les choses autrement. « L'abattoir en construction est sous-régional. Il n'appartient pas à la commune de Pouytenga. D'ailleurs, ce n'est pas pour les petits bouchers », a-t-il confié. Se prononçant sur la plainte du propriétaire terrien, il rétorque : « Au début du projet, nous avons rencontré un conseiller villageois de développement. C'est lui qui a touché les vieux du village de Nimpoungou. Ils ont tous donné leur accord pour le démarrage du projet de construction. Je ne reconnais pas une autre personne détentrice d'un terrain quelconque ».

Le maire de Pouytenga, Larba Prosper Yaméogo

Du reste, le maire de Pouytenga reconnaît avoir reçu l'ASCE-LC. Il dit aussi être au courant de la plainte déposée par le plaignant.
En attendant une sortie de crise, Idrissa Kaboré déclare qu'il fait l'objet de menaces de mort par suite de sa plainte déposée en justice. Il persiste que le terrain appartient à lui et à sa famille. Et il souhaite l'arrêt immédiat du chantier en cours. Il termine en disant qu'il préfère vivre un jour comme un lion que de vivre cent ans comme un mouton.

Gérard BEOGO

Categories: Afrique

Mythe des études à l'étranger dès l'obtention du BAC : Attention à l'exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 19/08/2021 - 01:20

Depuis l'avènement des indépendances, et ce, jusqu'à un passé assez récent, les études à l'étranger ont été une alternative conjoncturelle face au déficit d'établissements et de filières de formation adéquats pour le développement et le renforcement du capital humain et économique de notre pays.

Ainsi, durant des dizaines d'années, de nombreux nouveaux bacheliers et nouvelles bachelières, des étudiant.e.s et même des élèves ont été envoyés à l'étranger dans le but de poursuivre ou de compléter leur parcours universitaire. Les pays de prédilection, selon les différents régimes politiques qui se sont succédé, étaient soit les pays européens, soit ceux de l'Amérique latine.

Cette stratégie politique a permis de former de nombreux cadres de l'administration burkinabè, qui, une fois de retour au pays, ont occupé, sans trop de difficultés, et quelquefois même sans avoir terminé leur formation, de hauts postes de responsabilité, tant dans le public que dans le privé. Ainsi, globalement, les diplômés de l'étranger avaient un niveau de vie plus élevé que celui de leurs promotionnaires restés sur place au pays.

Cette situation a contribué à forger le sentiment que les études à l'étranger répondaient mieux aux exigences d'employabilité et facilitaient l'entrée sur le marché du travail. Associés à de la connaissance, de la compétence et de l'excellence, les diplômes obtenus à l'étranger, surtout dans les universités européennes et nord-américaines, sont valorisés et même brandis par certains détenteurs comme des trophées. La culture des études à l'étranger est ainsi ancrée dans le subconscient de nombre de Burkinabè.

Conséquemment, chaque année, après la publication des résultats du baccalauréat, nous assistons, au Centre national de l'Information, de l'Orientation Scolaire et Professionnelle, et des Bourses (CIOSPB), à une affluence de nouveaux bacheliers et de nouvelles bachelières et de leurs parent.e.s avec une question centrale et commune : quelles sont les opportunités de bourses pour aller à l'étranger ?

Ceux et celles qui ont eu de très bonnes et bonnes mentions trouvent que c'est leur plein droit que l'État les envoie à l'extérieur. Plusieurs d'entre eux fustigent d'ailleurs l'État de leur offrir des bourses pour la sous-région et non pour l'Europe, le Canada ou les États-Unis.

Nombre de ceux et celles qui obtiennent ou non la bourse pour études au Burkina Faso mettent la pression sur les parent.e.s qui n'hésitent pas à s'endetter pour satisfaire leur désir d'étudier à l'étranger.

Mais, il faut dire que l'école burkinabè est dynamique et a évolué positivement !

Les autorités, dans une vision révolutionnaire et anticipatrice de l'enseignement supérieur, ont entrepris des réformes structurelles en vue de garantir des offres de formations de qualité pour tous et sur tout le territoire national. Ainsi, depuis 2019, nous dénombrons huit (8) universités publiques et sept (7) Centres Universitaires répartis sur l'ensemble du pays. Ce sont pour les universités : l'université Joseph KI-ZERBO, l'université Thomas SANKARA et l'université virtuelle du Burkina à Ouagadougou, l'université Nazi BONI à Bobo-Dioulasso, l'université Norbert ZONGO à Koudougou, l'université de Ouahigouya, l'université de Fada N'Gourma et l'université de Dédougou. Les centres universitaires sont à Gaoua, à Dori, à Tenkodogo, à Banfora, à Kaya, à Manga et à Ziniaré. C'est dire que toutes les régions administratives de notre pays abritent soit une Université pleine, soit un Centre Universitaire. En outre, les filières de plus en plus professionnelles et diversifiées sont pensées et adaptées aux besoins du développement national.

Par ailleurs, un suivi de la Direction Générale de l'Enseignement Supérieur (DGESup) sur les enseignements et les diplômes, aussi bien dans le public que dans le privé, a enclenché un processus d'harmonisation des curricula et un assainissement au niveau des Institutions Privées d'Enseignement Supérieur (IPES). En effet, sous le leadership du Pr Alkassoum Maiga, le ministère en charge de l'enseignement supérieur est regardant sur la qualité des offres de formation et il y a de très bonnes écoles au Burkina Faso. Les technologies et les innovations pédagogiques permettent, aujourd'hui, de bien se former au Burkina Faso.

Je voudrais faire observer qu'envoyer systématiquement nos meilleurs élèves et étudiant.e.s à l'étranger nous est préjudiciable. C'est booster la qualité de l'enseignement des autres au détriment de la nôtre ! Sans oublier la fuite des cerveaux. L'observation montre qu'une grande partie de l'élite formée à l'étranger ne revient pas pour apporter sa partition dans la construction du pays.

Également, il convient d'ajouter que si l'aventure étrangère a une plus-value, notamment une ouverture d'esprit, elle peut se faire à plusieurs étapes du parcours scolaire et universitaire : après la licence, après le master et même après le doctorat pour des spécialisations et des formations de pointe non disponibles au Burkina Faso. Alors pourquoi se mettre dans des situations difficiles où l'on décrète dès l'obtention du BAC que l'on ne reste pas au Burkina, que c'est l'étranger ou rien ?

Il ne faudrait pas également perdre de vue que plusieurs de ceux et celles qui quittent le pays très jeunes n'arrivent pas à s'adapter dans le pays d'accueil, ce qui occasionne parfois des conséquences psychologiques désastreuses. Il est donc temps de valoriser nos diplômes nationaux !

Dre Lydia ROUAMBA
Directrice Générale du CIOSPB

Categories: Afrique

L'incendie dans le nord du Maroc "totalement maîtrisé", selon les autorités

Slateafrique - Thu, 19/08/2021 - 00:50

Les pompiers ont réussi mercredi à maîtriser "totalement" l'incendie qui a ravagé, en cinq jours, plus de 1.000 hectares d'une forêt dans le nord du

read more

Categories: Afrique

Guinée: 58 cas contacts de la jeune fille contaminée par Ebola identifiés

Slateafrique - Thu, 19/08/2021 - 00:50

Les autorités guinéennes ont annoncé mercredi avoir identifié 58 cas contacts de la jeune Guinéenne chez qui le virus Ebola a été détecté dans la capitale économique ivoirienne Abidjan, qui sont confinés à domicile faute de p

read more

Categories: Afrique

Mali : un an après la chute d’IBK, d'immenses défis sécuritaires et économiques

France24 / Afrique - Wed, 18/08/2021 - 23:49
Un an après le coup d'État qui a renversé l'ancien président Ibrahim Boubacar Keita, les Maliens sont divisés sur le bilan des militaires qui, depuis un an, exercent le pouvoir. En mai, un autre coup d'État militaire en mai a installé le colonel Assimi Goïta comme président de transition. L'horizon sécuritaire et politique demeure sombre et la victoire des Taliban en Afghanistan éveillent chez certains Maliens le spectre d'une chute de Bamako.
Categories: Afrique

Soudan: les habitants d'el-Kalakla à Khartoum craignent des inondations pires qu'en 2020

RFI /Afrique - Wed, 18/08/2021 - 23:19
Au Soudan, les inondations ont déjà touché plus de 50 000 personnes à travers le pays. Les crues du Nil et les pluies intenses ont fait six morts mercredi 18 août dans l’État du Nil au nord de la capitale. Plus de 6 000 habitations ont déjà été détruites selon le Bureau des Nations unies pour les Affaires humanitaires (OCHA). Aujourd’hui, les habitants d’el-Kalakla, un quartier au sud de Khartoum, les habitants craignent que le scénario catastrophique de l’an dernier se répète.
Categories: Afrique

Publication des résultats d'études au Burkina : A quoi servent les sites internet de certains ministères ?

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 18/08/2021 - 23:00

Champion dans la ratification des textes et l'adoption de lois, le Burkina Faso n'est pas si mauvais que ça dans la réalisation des études. Sauf que les résultats des études validées au détour d'un atelier ne sont presque jamais rendus publics. Inutile de torturer ses doigts en cliquant sur les sites internet des institutions publiques. Il n'y a rien à voir sur des sites non mis à jour et des documents vieux comme Mathusalem. Espérons que l'étude de séroprévalence du Covid-19 lancée ce mercredi 18 août 2021 par le ministre de la Santé aura la chance d'être rendue publique. Pourquoi ?

Où peut-on trouver les résultats de la fameuse étude sur la perception et l'acceptation du vaccin contre le Covid-19 au Burkina Faso ? Au ministère de la Santé ou sur son site internet ? Facile ! Le 17 juillet 2021 en rédigeant un article sur la troisième vague de contamination de Covid-19 en Afrique, nous nous demandions pourquoi le Burkina Faso présentait un taux de vaccination assez faible avec seulement 28 000 personnes vaccinées en un mois.

Aucune trace

La réponse se trouve peut-être dans les résultats de l'étude sur la perception et l'acceptation du vaccin, nous sommes-nous dit. Hélas ! Aucune trace de cette étude sur Google. Sur le site web du ministère de la Santé, rien non plus dans la rubrique « Études » à part une brève de sept lignes qui informait les internautes de la tenue d'une rencontre de restitution des résultats, le 25 mai 2021. Notons que la collecte des données de l'étude s'est déroulée du 26 avril au 7 mai 2021, dans les 13 régions du Burkina.

Sur le site aucune trace donc des résultats. Pourtant un résumé n'aurait pas fait de mal à la direction de la communication du ministère de la Santé, même si le 25 mai était vendredi, donc le début du week-end. Le coup de fil lancé le 17 juillet pour obtenir le document en question n'a pas eu de retour.

Ne pas commettre la même erreur

Une autre étude vient d'être lancée par le ministre de la Santé sur la séroprévalence du Covid-19. Les résultats de cette étude qui sera mise en œuvre par l'Institut de recherche en sciences de la santé (l'IRSS) en collaboration avec des structures du ministère de la Santé, devraient permettre au gouvernement de comprendre la charge de morbidité réelle du Covid-19.

Ils devraient également permettre de planifier des stratégies de riposte future et de prendre des mesures d'interventions adéquates. Espérons qu'à l'issue de la restitution des résultats, le grand public aura le droit de feuilleter les pages quoique techniques de l'étude et apprécier les stratégies de riposte qui en découleront. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

HFB
Lefaso.net

Categories: Afrique

Incendies en Algérie: le gouvernement cherche des coupables chez les indépendantistes

RFI /Afrique - Wed, 18/08/2021 - 22:39
Alors que les incendies ne sont pas encore complètement maîtrisés, le gouvernement algérien cherche des coupables. Depuis le début de la crise, les autorités clament que ces incendies sont d'origine criminelle. Elles pointent aujourd'hui du doigt un réseau indépendantiste kabyle considéré comme terroriste en Algérie.
Categories: Afrique

CAN 2021: Côte d’Ivoire-Algérie, Tunisie-Mali, Maroc-Ghana, les matchs à ne pas rater

RFI /Afrique - Wed, 18/08/2021 - 22:38
Au lendemain du tirage au sort de la Coupe d'Afrique des nations 2021 (reportée en 2022), RFI vous propose une sélection de six matchs à suivre lors de la phase de poules qui débutera le dimanche 9 janvier à Yaoundé. Amateurs de belles affiches, de revanches et de surprises : il y en a pour tous les goûts.
Categories: Afrique

Pages