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Afrique

Saint-Valentin : « L'amour devrait être célébré, non pas seulement le 14 février, mais tous les jours », abbé Kisito Nikièma

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sat, 12/02/2022 - 13:29

Depuis plus de deux décennies, la Saint-Valentin ou fête des amoureux ne passe plus inaperçue au Burkina Faso. Les amoureux profitent de ce jour pour offrir des cadeaux à leurs « valentins ». Pour l'édition 2022, l'archidiocèse de Ouagadougou organise, le 13 février 2022, veille de la fête, une soirée des amoureux à la Maison des pèlerins du sanctuaire Notre-Dame de Yagma. Invité de Lefaso.net ce vendredi 11 février 2022, l'abbé Kisito Nikièma, auteur du livre « Mon corps et l'amour », et chapelain du sanctuaire de Yagma, revient sur l'histoire et l'esprit de cette fête.

Lefaso.net : Vous êtes chapelain au sanctuaire Notre-Dame de Yagma. Qu'est-ce qu'un chapelain et quelles sont les qualifications nécessaires pour le devenir ?

Abbé Kisito Nikièma : Dans une paroisse, le premier responsable est appelé « curé », et les prêtres collaborateurs sont appelés « vicaires ». Dans un sanctuaire comme Yagma, le premier responsable a le titre de « recteur », et les autres prêtres, celui de « chapelain ». C'est juste une question de vocabulaire. Il n'y a pas de qualifications particulières pour être chapelain. Tout prêtre peut être vicaire ou chapelain. Il lui suffit d'être nommé par son évêque.

Pouvez-vous nous dire brièvement quelle est l'historique de la Saint-Valentin ?

Saint Valentin a vécu au IIIe siècle. Il a été évêque de Terni, une ville d'Italie. Il est mort martyr vers l'an 273. Il y a un autre saint Valentin fêté le même jour, le 14 février. Il était prêtre de Rome, martyrisé également à la même période. Selon une légende du Moyen-âge, ce dernier arrangeait secrètement les mariages, à l'époque de l'interdiction du mariage des soldats romains par l'empereur.

Selon une autre théorie, la fête de la Saint-Valentin a été créée pour remplacer les Lupercales célébrées autour du 15 février dans la Rome antique. C'était une fête païenne en l'honneur de Lupercus, dieu de la fécondité, et qui se terminait par des actes de débauche.

Des poèmes du XIVe siècle en Angleterre mentionnent que l'on pensait là-bas que le 14 février était le jour où les oiseaux se reproduisent le plus. Toutes ces légendes ont contribué à faire du 14 février la fête des amoureux.

Abbé Kisito Nikièma, auteur du livre « Mon corps et l'amour », et chapelain du sanctuaire de Yagma.

Qu'est ce qui explique la popularité de cette fête aujourd'hui ?

Le monde capitaliste dans lequel nous vivons a vite fait de la Saint-Valentin une occasion de se faire de l'argent en incitant les amoureux à s'échanger des mots doux et à s'offrir des cadeaux. Cette habitude s'est d'abord développée en Occident et finalement dans nos contrées, à la faveur de la mondialisation.

La Saint-Valentin est une opportunité pour les couples et les jeunes en relation de vivre en « Roméo et Juliette ». Mais l'on constate de plus en plus qu'elle est aussi le jour où tout peut tourner au vinaigre, notamment les déceptions, l'infidélité... Dites-nous ce qui provoque ces drames et comment cette fête des amoureux devrait être vécue.

Au Burkina Faso, on constate que le 14 février et le 31 décembre sont des jours où beaucoup de personnes souhaitent sortir en couple. De ce fait, ces jours-là sont souvent vécus dans la tristesse par ceux qui n'ont pas de Roméo ou de Juliette. De plus, lorsque la personne avec laquelle on s'attendait être le jour de la fête a préféré la compagnie d'une autre personne, la déception ne peut être que grande.
L'Église n'a pas de consignes particulières relatives à la Saint-Valentin. Toutefois, la Bible a consacré un livre entier, le Cantique des cantiques, à l'amour entre deux bien-aimés. Cela signifie que l'amour devrait être célébré, non pas seulement le 14 février, mais tous les jours.

Cependant, il est légitime pour les couples de sortir de temps en temps de la monotonie en se redéclarant leur amour. Les jeunes aussi devraient saisir l'occasion pour réfléchir sur l'amour vrai, celui qui ne réduit pas son petit ami ou sa petite amie à un objet de plaisir. Dans une perspective chrétienne, on ne peut que rappeler certains passages bibliques tels que Romains 13, 13-14 : « Comme il sied en plein jour, conduisons-nous avec dignité : point de ripailles ni d'orgies, pas de luxure ni de débauche, pas de querelles ni de jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ et ne vous souciez pas de la chair pour en satisfaire les convoitises. »

Vous organisez une soirée des amoureux au sanctuaire Notre-Dame de Yagma la veille de la Saint-Valentin. Quel message voulez-vous faire passer ?

L'Église ne doit pas rester indifférente à cette fête qui, quoi qu'on dise, retient l'attention des jeunes et des couples. Avec le recteur, nous avons voulu à Yagma que ce jour soit d'abord une occasion pour prier, aux intentions des célibataires, des fiancés et des familles ; une occasion de discuter sur la thématique de l'amour à travers une conférence, et enfin une occasion pour se divertir.

A peine avons-nous publié le thème de la soirée 2022 sur les réseaux sociaux qu'une jeune dame m'a envoyé ce message : « Ce thème est vraiment pour moi. Car j'avoue que ces derniers moments, mes convictions religieuses deviennent chancelantes quant au mariage, la vie en couple, la procréation, etc. C'est vraiment horrible de dépasser la trentaine et demeurer dans un célibat absolu, sans compagnon de vie. Mon père, c'est une horrible souffrance ! »

Cette préoccupation et cette détresse sont malheureusement vécues par de nombreuses jeunes filles et aggravées par des pesanteurs socioculturelles. Nous avons voulu donner des pistes pour assumer pleinement et joyeusement son célibat, dans l'espérance de jours meilleurs.

Avez-vous quelque chose à ajouter ?

Je remercie LeFaso.net pour cette interview et je souhaite la bonne fête de Saint-Valentin à tous.

Propos recueillis par Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

Categories: Afrique

Étalons du Burkina : Les contrats de Kamou Malo et de ses adjoints ne seront pas renouvelés

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sat, 12/02/2022 - 12:47

Le contrat du sélectionneur des Etalons, Kamou Malo et celui de ses adjoints prendront fin le 28 février 2022. Dans la présente note, le président de la Fédération burkinabè de football (FBF), Lazare Banssé signifie au Staff technique des Étalons, qu'ils ne seront pas renouvelés.

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Santé : Ces aliments qui aident à venir à bout de la fatigue

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sat, 12/02/2022 - 12:34

Il peut arriver que même après une nuit de sommeil, l'on se sente fatigué tout le long de la journée. Pour retrouver du tonus, certains aliments peuvent être de bons alliés. Pour la plupart à notre portée, ces aliments contribuent à booster notre énergie afin que l'on soit à nouveau d'attaque. Découvrez quelques-uns.

Parmi les aliments sources d'énergie, figurent les céréales complètes (pain complet, pâtes alimentaires, etc.). En effet, ce sont des sucres lents qui fournissent une source d'énergie considérable. La consommation des abats (foie, rognon, boudin) peut aussi contribuer à soulager la fatigue. Ce sont des aliments riches en fer, dont la carence peut entrainer une sensation de fatigue et une baisse des capacités physiques. Les légumineuses (haricot, pois de terre, lentilles, etc.) fournissent aussi de l'énergie à l'organisme en plus d'être de bonnes sources de protéines.

Nous avons également la banane qui est un véritable cocktail énergétique, car elle contient du glucose, du fructose et du saccharose, 3 sucres naturels qui, combinés aux fibres qu'elle renferme, apporte de l'énergie rapidement et pour longtemps. De plus, la banane aide aussi à stabiliser la glycémie, et apporte un sentiment de satiété sur le long terme au lieu d'un bref pic d'énergie. Autre fruit plein d'énergie, l'avocat. Il renferme toute une panoplie de vitamines (B1, B2, B3, B6) et du magnésium, des éléments qui sont réputés pour aider notre organisme à produire et à métaboliser l'énergie. Sans oublier que le magnésium est un minéral reconnu pour chasser la fatigue.

Le miel est connu pour être un aliment qui décuple notre énergie. Une cuillère à soupe de miel nous apporte autant qu'une boisson énergisante. De plus, le miel possède un index glycémique très bas, ce qui signifie que le glucose qu'il contient se diffuse lentement dans le sang, apportant ainsi de l'énergie de manière constante au fur et à mesure de la journée quand on en a besoin. On peut donc l'utiliser à la place du sucre dans le thé et les gâteaux.

Plusieurs fruits et légumes regorgent de Vitamine C, utiles pour faire passer la fatigue. Il s'agit notamment du poivron rouge, de la papaye, du kiwi, de la mangue, du brocoli. Tous les agrumes de manière générale permettent de lutter contre la fatigue. L'orange en particulier, en plus de la vitamine C, est riche en acide folique (vitamine B9), qui apporte à notre organisme de l'énergie de manière constant. En plus, cet agrume regorge de potassium, réputé pour aider à lutter contre les coups de fatigue en journée.

Le manque de magnésium pouvant entraîner une grande fatigue, consommer du chocolat noir à forte teneur en cacao ou encore des fruits secs comme les amandes ou les noisettes, permettent d'éviter les carences en magnésium et être toujours d'appoint.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net

Sources :
https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=10-super-aliments-anti-fatigue
https://www.topsante.com/nutrition-et-recettes/les-bons-aliments/aliments-anti-fatigue-246307

Categories: Afrique

Gestion des 50 millions de EBOMAF pour la CAN 2021 : Le porte-parole de la FBF s'explique

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sat, 12/02/2022 - 12:25

La Fédération burkinabè de football (FBF), dans un communiqué signé par son porte-parole, apporte quelques précisions et des justificatifs sur ce qui a été de la gestion des 50 millions de francs CFA offerts par le PDG du groupe EBOMAF. Selon les explications du porte-parole, la somme semble avoir servi aux dépenses courantes de la CAN 2021.

Nous vous proposons l'entièreté du communiqué.

De retour de la CAN 2021, des écrits aux desseins inavoués tentent de créer une polémique autour d'un don fait à la FBF pour soutenir la faîtière du football burkinabè à la CAN camerounaise. La Fédération Burkinabè, dans le souci de clarifier les choses sur cette supposée affaire des « 50 millions de la discorde » vient, dans cette mise au point, donner des précisions.

INFORMATION

Le don de 50 millions de FCFA du Groupe EBOMAF à la FBF

L'accompagnement sollicité par le Président de la Fédération Burkinabè de Football au Groupe EBOMAF,à l'occasion de la phase finale de la CAN Cameroun 2021,continue de susciter des spéculations, voire de la désinformation au sein de la famille du football Burkinabè et de l'opinion publique.

En vue de préserver la cohésion et l'unité au sein du football et de ses acteurs, la
FBF a estimé nécessaire de donner l'information juste sur ce qu'il faut bien
appeler un montage grossier dit de l'affaire : « les 50 millions de la discorde ».
Pour parler de « discorde », il aurait bien fallu que cette somme eut été donnée,
en plus de la FBF, à une autre structure. Or, cela n'est pas le cas et pour cause !

En effet, c'est par lettre n° 2021/0246 du 28 décembre 2021 que le Président a
adressé une requête au Président Directeur Général du Groupe EBOMAF en vue
de la prise en charge de certains ses membres pour l'expédition camerounaise.
A ce titre, faut-il le rappeler, à la suite de l'arbitrage pour les places attribuées aux
différentes structures (Ministère, FBF,UNSE, Presse sportive), la fédération n'a
bénéficié que de trente (30) places sur plus de 300 partants à la CAN 2021.
Autant dire, qu'après avoir pris en compte, certains membres du Comité exécutif
et ceux des différentes commissions spécialisées et ad hoc, les vrais acteurs du football que sont les présidents de ligues, de districts et de clubs étaient les laissés pour compte.

Le Président de la FBF a, pour sa part, estimé que les vrais et premiers acteurs du sport roi ne pouvaient rester en marge de cette fête du football africain.
En effet, ce sont eux qui se donnent corps et âme pour l'animation de notre passion commune et que surtout, ce sont eux qui ont formé, par leur sacrifice et leur engagement, la plupart, sinon la quasi-totalité, de nos Etalons. Il était de bon ton qu'ils aillent voir évoluer les fruits de leurs efforts et de leurs investissements. En somme, était-il naturel et mérité que beaucoup d'entre eux, qui n'ont jamais pris part à cette biennale qui fait battre le cæur de tous les africains, soient aussi
là pour vivre en live ce grand événement sportif.

C'est dans ce cadre que le Président a adressé la requête de soutien pour la participation de ses membres à la CAN 2021 au Président du Groupe EBOMAF qui a répondu favorablement, en le recevant dans ses locaux en date du 5 janvier 2021 pour la remise de la somme de 50 millions de FCFA.

En vue d'être tout à fait transparent et avant le départ, le Président a remis la somme de 10 millions de FCFA au Président de l'UNSE et la somme de 5 millions de FCFA au Ministère des Sports, de l'Autonomisation des Jeunes et de l'Emploi. Par ce geste, le Président a pensé, suivant l'esprit de solidarité et de partage de la composante tripartite Ministère-FBF-UNSE,que les deux autres entités devraient aussi en bénéficier.

Le reliquat,soit 35 millions de FCFA a servi à assurer la prise en charge partielle du voyage et du séjour au Cameroun de 52 personnes, invités de la FBF (présidents de ligues, de districts, de clubs, partenaires) pour les billets d'avion aller/retour et les indemnités de séjour.
La prise en charge de ces 52 invités de la FBF s'élève au montant de 51 637 000 FCFA pour les billets d'avion et de 79 324 000 FCFA pour les indemnités de séjour, soit au total la somme de 130 961 000 FCFA.

Quant au bilan de la gestion des 35 millions de FCFA, il sera transmis au Groupe EBOMAF, accompagné d'une lettre de remerciements et de reconnaissance.
A propos du don de 1000 euros à l'UNSE au Cameroun, à la veille de notre retour, il s'inscrit dans une manifestation de reconnaissance à la structure qui a soutenu les Etalons tout au long de la compétition. Il s'agit d'un geste symbolique pour dire merci et pour que l'UNSE partage un pot convivial avant un au revoir à la CAN 2021.

La même démarche a été faite en direction de la presse sportive et de la délégation de la FBF par également le don de 1000 euros pour les mêmes moments conviviaux à travers le partage d'un pot ensemble.

En tout état de cause, la FBF se réserve le droit d'explorer toute voie pour rétablir la vérité et continuer à mériter la confiance et le soutien de ses partenaires et de tous ceux qui aiment le football burkinabè et s'investissent sans cesse pour son développement.

Porte-parole de la FBF
Antoine Battiono

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Bien-être : la science du sommeil sain des bébés

BBC Afrique - Sat, 12/02/2022 - 12:08
Les régressions du sommeil ne sont pas réelles. Les réveils nocturnes sont normaux et protègent contre le Syndrome de mort subite du nourrisson. Et 12 heures de sommeil n'est pas une règle d'or. Voici ce que les scientifiques veulent que nous sachions sur le sommeil des bébés.
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Goma : la société civile recommande au gouvernement d’investir plus de ressources pour améliorer la « couverture sanitaire » en RDC

Radio Okapi / RD Congo - Sat, 12/02/2022 - 10:58


Les acteurs de la société civile du secteur de la santé du Nord-Kivu ont demandé, vendredi 11 février, au gouvernement congolais d’investir plus des ressources pour la couverture sanitaire universelle en RDC. 


C’était lors d’une table-ronde organisé à Goma, en marge de la journée mondiale de la couverture de la santé universelle, célébrée le 12 décembre dernier, sur le thème ; ‘’ Ne laisser la santé de personne de côté : investir dans des systèmes de santé pour tous’’.

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Avis d´appel d'offre pour la réalisation de l'audit d'impact environnemental

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sat, 12/02/2022 - 09:30

Oxfam est une organisation internationale non gouvernementale, membre d'Oxfam International, une confédération internationale de 20 organisations travaillant ensemble dans plus de 90 pays avec des partenaires et d'autres alliés dans le monde.

Oxfam concentre ses activités sur la fourniture d'une réponse globale à la pauvreté, le travail cohésif dans les quatre domaines qui constituent son identité : la coopération au développement, l'action humanitaire, le commerce équitable, la mobilisation sociale, les campagnes et l'éducation à la citoyenneté mondiale.

Oxfam mène un processus d'appel d'offres au Burkina Faso et vous invite à soumettre une proposition, selon les conditions détaillées dans le dossier d´appel d´offre, visant à effectuer pour Oxfam :

La réalisation de l'audit d'impact environnemental

Le dossier d´appel d´offre contenant les instructions complète afin de soumettre une offre peuvent être retiré à l´adresse suivante :

Oxfam au Burkina Faso

Tel Fixe : +226 25 36 20 68

Email : Procurement.Burkina@Oxfam.org

Entre 09 h00 et 16h00 (heure locale) du Lundi au jeudi et le Vendredi Entre 09 h00 et 11h00 au département logistique.

La date limite de retrait des dossiers d´appel d´offres est le Lundi 21 Février 2022 à 16H, heure de Ouagadougou.

Les offres techniques et financières doivent être transmises par courrier électronique à l´adresse suivante : Procurement.Burkina@Oxfam.org au plus tard, le 28 Février 2022 à 16 heures 00 mn délai de rigueur.

Pour tout renseignement supplémentaire, veuillez appeler au 25 36 20 68, ou écrire à l'adresse Procurement.Burkina@Oxfam.org

Nous nous réjouissons de recevoir une proposition de votre part et nous vous remercions par avance de votre intérêt.

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Grogne à l’Agence de gestion des fonds humanitaires : des agents accusent le ministre de tutelle de vouloir supprimer ce service

Radio Okapi / RD Congo - Sat, 12/02/2022 - 08:06


Les agents de l’Agence de gestion des fonds humanitaires (AGFH) accusent le ministre des affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale, « d’avoir créé une caisse parallèle, qui pourrait à la longue être nationalisée et remplacer l’AGFH ».

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Maniema: accidents dans les mines artisanaux, le SAEMAPE interpelle les exploitants sur le respect des consignes de sécurité

Radio Okapi / RD Congo - Sat, 12/02/2022 - 07:40


Le service d'assistance et d'encadrement de l'exploitation minière artisanale et des mines à petite échelle (SAEMAPE), dans la province du Maniema, interpelle les exploitants miniers artisanaux sur le respect des instructions édictées, pour exercer en toute sécurité dans les sites miniers.

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Maniema : la société civile de Punia exige le départ du premier substitut du procureur près le tribunal de paix

Radio Okapi / RD Congo - Sat, 12/02/2022 - 07:14


Le cadre de concertation de la société civile forces vives de Punia, dans la province du Maniema, a organisé vendredi 11 février, une marche pacifique pour exiger le départ, sans condition, du premier substitut du procureur près le tribunal de paix de Punia.


Cette structure citoyenne lui reproche le non-respect des droits humains ainsi que les arrestations arbitraires.

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In Mémoria servante HADJA Koussé Saran DIARRA née ZERBO.

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sat, 12/02/2022 - 07:00

Inna li lahi wa inna ilahi rajioune
13 FEVRIER 2020 - 13 FEVRIER 2022

Voila deux ans qu'il a plu à Allah de rappeler à lui sa servante HADJA Koussé Saran DIARRA née ZERBO. A cette douloureuse occasion les familles NETANE, DIARRA à Soumara, Nemnin et Ouaga.Les familles ZERBO à Tougan, KEKELE à Diorom, ZALA à ouaga, LAMIZANA à ouaga. Les familles alliées,amies,les enfants ,Neveux,nièces,petits enfants et arrière-petits-enfants,beaux fils et belles filles vous prient de lui faire des douas et d'avoir une pensée pieuse pour elle.Qu'ALLAH lui fasse miséricorde et l'accueille dans son paradis firdaws

Repos éternel à son âme.

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La vaccination contre la COVID-19 désormais obligatoire à l'entrée et sortie de la RDC

Radio Okapi / RD Congo - Sat, 12/02/2022 - 06:25


La Direction générale de migration (DGM) a publié vendredi 11 février les nouvelles directives d’entrée en République démocratique du Congo. 

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Kinshasa : cris de colère des passagers de Congo Airways après annulation du vol

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 11/02/2022 - 22:56


Les passagers de la compagnie aérienne Congo Airways en partance pour Kananga dans le Kasaï-Central ont lancé des cris de détresse et de colère vendredi 11 février à l'aéroport international de N'djili (Kinshasa), après que la compagnie a annulé leur vol à la dernière minute.


Leur vol a été annulé le soir ; alors qu’ils étaient à l’aéroport depuis 5h30 du matin.  Ils dénoncent cette situation et le manque de communication de Congo Airways sur la disponibilité du prochain vol.

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Les Bronzes du Bénin : l'Afrique veut raconter sa propre histoire

BBC Afrique - Fri, 11/02/2022 - 18:27
Cette année marque le 125e anniversaire de l'expédition punitive britannique; des milliers de sculptures et d'objets culturels avaient alors été volés lors de la destruction de Benin City, dans l'actuel Nigéria.
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Les meilleurs clichés d'Afrique : sourires béats, veillée et teinture d'escargot

BBC Afrique - Fri, 11/02/2022 - 17:34
Une sélection des meilleures photos prises sur le continent africain cette semaine.
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Afrique Avenir : HealthTech Hub Africa, un centre pour accompagner les startups dans les technologies de la santé

BBC Afrique - Fri, 11/02/2022 - 15:21
Afrique Avenir reçoit Dr Ann Aerts : Responsable de la Fondation Novartis et Audace Nakeshimana, fondateur de la startup Insightiv
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Kush : la nouvelle drogue illégale de la Sierra Leone

BBC Afrique - Wed, 09/02/2022 - 14:02
La consommation de Kush se répandant rapidement, le réalisateur sierra-leonais Tyson Conteh se demande si son pays peut arrêter la progression de cette drogue dangereusement addictive.
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Entretien avec Bernard Lugan pour son dernier livre : Comment la France est devenue la « colonie de ses colonies »

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Wed, 09/02/2022 - 11:25
L'Afrique Réelle :Vous publiez un livre dans lequel vous expliquez que la conséquence de la colonisation d’hier est la colonisation à rebours que subit aujourd’hui la France au point, dites-vous d’en faire désormais la « colonie de ses colonies ». L’actuel « grand remplacement » est-il donc une conséquence de la colonisation ?
Bernard Lugan :Clairement oui et pour deux raisons :1) La première est que ce sont essentiellement nos anciens « sujets » coloniaux qui déferlent sur la France, leur ancienne métropole. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il y eut ainsi au maximum, 1,5 million de Français installés dans tout l’Empire, dont plus des deux tiers dans la seule Algérie. Or, aujourd’hui, les populations originaires de l’ancien Empire vivant en France, comptent plus de dix millions de personnes, naturalisés compris, soit dix fois plus qu’il n’y eut de « colons » dans tout l’Empire français. Quant aux Algériens qui, depuis les « Accords d’Evian », bénéficient de facilités d’entrée en France, 80% d’entre eux ont des parents en Europe, très essentiellement en France où existe le regroupement familial. Autant dire que le mouvement de colonisation à rebours n’est pas prêt de s’arrêter et cela d’autant plus que nombreux sont ces néo-colons qui installent leur mode de vie sur des fractions de plus en plus importantes du territoire français. Peut-on donc parler d’autre chose que de colonisation à rebours et de France devenue la colonie de ses anciennes colonies ?2) La seconde raison, et là est le cœur du problème, est que l’idéologie dominante justifie cette colonisation d’aujourd’hui par le prétendu « pillage colonial » que nous aurions opéré en Afrique hier. C’est au nom de ce postulat culpabilisateur que l’actuel changement de peuple nous est imposé dans une ultime volonté d’expiation de « crimes » coloniaux imaginaires. Voilà pourquoi, remettre à l’endroit l’histoire de la colonisation était donc une impérieuse nécessité car, avec la traite des Noirs, la colonisation constitue le deuxième grand pilier de l’acte d’accusation dressé contre l’Homme Blanc. Un acte d’accusation qui permet aux terroristes de la pensée de tenter de nous mettre en état de soumission. Mon livre est donc un outil de combat destiné à donner aux Résistants les arguments permettant de réfuter la colossale et mortifère entreprise de déconstruction historique que nous subissons aujourd’hui. 
L'Afrique Réelle :Votre livre est ancré sur deux grands points. Dans le premier vous démontrez, chiffres détaillés à l’appui, que la France ne s’est pas enrichie en Afrique, et que tout au contraire, elle s’y est ruinée. Dans le second vous expliquez le substrat idéologique hérité des « principes de 1789 » au nom desquels la gauche républicaine a lancé la France dans l’impasse de la colonisation. Commençons par la doxa qui soutient que la colonisation française fut une bonne affaire pour la France et qu’elle fut provoquée par les surplus de capitaux auxquels il fallait trouver des débouchés.
Bernard Lugan : Il s’agit là d’un énorme mensonge car la France n’a pas placé ses surplus de capitaux dans ses colonies. Avant 1914, les colonies françaises dans leur ensemble, Indochine, Algérie et Antilles comprises, n’attiraient en effet pas le capital privé français puisque les investissements privés y étaient grosso modo équivalents en volume à ceux réalisés dans le seul empire ottoman. Plus généralement, et contrairement à ce que veulent faire croire les « décoloniaux », et également contrairement à ce que postulait Jules Ferry, ne furent pas des raisons économiques qui poussèrent la France à la conquête d’une Afrique inconnue dont, par définition, tous ignoraient si elle recelait des richesses. Ce ne fut pas non plus pour y trouver des débouchés à son industrie car ces derniers n’existaient pas… Ce fut pour des raisons conjoncturelles politiques ou stratégiques, mais également idéologiques.
L'Afrique Réelle :Restons si vous le voulez bien, sur le postulat de l’enrichissement de la France par la colonisation.
Bernard Lugan :Vous avez raison de parler de ce postulat qui sous-entend que l’industrialisation et la richesse française reposeraient sur l’exploitation et le pillage de l’Afrique. Un peu de logique s’impose car, si la richesse était mesurée à l’échelle des possessions impériales, le Portugal aurait dû être une grande puissance industrielle mondiale. De même, la révolution industrielle française aurait dû se faire dans les régions des grands ports coloniaux, c'est-à-dire à Nantes, à Bordeaux ou à La Rochelle, et non en Lorraine. De plus, dans la décennie 1960, les pays les plus riches et les plus développés étaient ceux qui n’avaient jamais eu de colonies, comme les Etats-Unis d’Amérique, la Suède et la Suisse ou ceux qui les avaient perdues comme la Hollande ou l’Allemagne. En revanche, la Grande-Bretagne et la France qui étaient avec le Portugal, les principales puissances coloniales étaient à la traîne car les capitaux dépensés outre-mer n’avaient pas permis la modernisation et la mutation des industries métropolitaines. Le miracle est que la France ait tout de même réussi à atteindre son niveau de richesse malgré son boulet économique impérial…Je pose une autre question de bon sens : puisque la doxa soutient que la France tirait sa prospérité de son Empire africain, pourquoi son économie ne s’est-elle donc pas effondrée avec la décolonisation ? Et pourquoi, tout au contraire a-t-elle bénéficié de cette rupture ? En effet dans la décennie qui suivit les indépendances, jamais la croissance du capitalisme français n’a été aussi vigoureuse, ses transformations structurelles aussi rapides et le développement des infrastructures françaises aussi impressionnant. Soulagée du boulet économique et financier colonial, la France a pu enfin investir dans les infrastructures nées durant les décennies « glorieuses » des années 1960-1990.
L'Afrique Réelle :Chiffres à l’appui, vous montrez qu’effectivement, la France n’a pas pillé l’Afrique, mais qu’elle s’y est tout au contraire ruinée. Pour la clarté de votre démonstration, vous avez d’ailleurs converti en euros les sommes colossales englouties par elle et à fonds perdus dans ses colonies, ce qui permet immédiatement de mesurer la saignée subie par la France et qui réduit à néant le postulat du « pillage colonial ».
Bernard Lugan :Pour les listes de chiffres, et elles sont effectivement parlantes, je préfère renvoyer à mon livre. Quelques exemples cependant. Après 1945, et alors que la décolonisation était en marche, la France qui sortait ruinée du conflit et qui avait toutes ses infrastructures à reconstruire, notamment 7000 ponts sur 9000, 150 gares principales, 80% de son réseau de navigation fluviale, son réseau ferré, ses usines, 50% de son parc automobile etc., lança dans son Empire et donc à fonds perdus pour elle, une fantastique politique altruiste de développement et de mise en valeur. Ces gigantesques programmes de grands travaux qui se firent aux dépens de la métropole, permirent de construire en Afrique 220 hôpitaux dans lesquels soins et médicaments étaient gratuits, 50.000 kilomètres de routes bitumées, 18.000 kilomètres de voies ferrées, 63 ports, 196 aérodromes, des centaines de barrages, de ponts, de centrales électriques, des milliers d’écoles, de dispensaires, de maternités, de conduites d’eau, de fermes modèles, de bâtiments divers, etc. Cela coûta à la France 22% de toutes ses dépenses sur fonds publics et fut payé par les impôts et l’épargne des Français. Et l’on ose nous parler de « pillage colonial » !!!Deux autres exemples, en 1952, soit en pleine période de préparation de la décolonisation, la totalité des dépenses de la France dans son Outre-Mer, représentait 1/5e du budget français, un pourcentage colossal et suicidaire pour une économie alors en phase de reconstruction. Durant la décennie 1946-1956, pour la seule création d’infrastructures, l’Etat français a investi l’équivalent de 120,42 milliards d’euros dans ses colonies, et pour la seule année 1958, soit à peine deux ans avant les indépendances, le total de toutes les dépenses outre-mer coûtèrent à la France l’équivalent de 323 milliards d’euros. 
L'Afrique Réelle :Vous écrivez, et cela semble à première vue paradoxal, que les colonies qui ruinaient la France n’avaient que peu d’intérêt économique pour elle, et, contrairement à la doxa qui postule que la France s’y fournissait en matières stratégiques, vous montrez que tel n’était pas le cas. Bernard Lugan :Stratégiques le riz, le sucre, l’huile d’olive, les arachides, le coton et les bananes qui constituaient près de 70% des importations impériales françaises ? Stratégique le vin algérien qui constituait 25% de toutes ses importations impériales ? Tout au contraire, les matières premières minières impériales, phosphates du Maroc compris, ne représentaient que 5,6% des importations coloniales françaises en 1910, et 4,8% en 1958.
L'Afrique Réelle :Vous démontrez, autre paradoxe, qu’en plus, les productions impériales qui n’étaient en rien stratégiques, et que la France aurait pu acheter sur le marché international sans avoir à supporter le poids de la mise en valeur de son l’Empire, lui étaient vendues par ses propres colonies plus cher que sur le marché international. Un comble !
Bernard Lugan :Dans mon livre, je pulvérise effectivement l’idée selon laquelle l’empire africain était pour la France un fournisseur à bon compte. En effet, « bonne fille », la France lui a toujours acheté ses productions environ 25% au-dessus des cours mondiaux. Et comme, en plus, en amont, elle avait subventionné les dites productions, la perte fut donc double pour la France comme Jacques Marseille et Daniel Lefeuvre l’ont bien montré. Quelques exemples : le litre de vin algérien était payé 35 francs alors que, à qualité égale, le vin grec, espagnol ou portugais valait 19 francs. Le cacao de Côte d’Ivoire était payé 220 francs les 100 kilos quand le cours mondial était de 180 francs. Pour les arachides du Sénégal, les agrumes et les bananes en général, le prix colonial français était de 15 à 20% supérieur aux cours mondiaux. En 1930 le prix du quintal de blé métropolitain était de 93 francs quand celui proposé par l’Algérie variait entre 120 et 140 f, soit 30 à 50% de plus. Tout cela entraîna un surcoût pour le budget français. Pour les seules années 1954 à 1956, ce surcoût s’est élevé à plus de 50 milliards de FF, soit 81 milliards d’euros. De plus, à cette somme exorbitante, il faut encore ajouter le soutien des cours des productions coloniales qui coûta à la France 60 milliards par an pour les seules années 1956 à 1960, soit 97 milliards d’euros annuellement, l’équivalent du montant de l’impôt sur le revenu des personnes physiques françaises pour l’année 2021 !!! Même la main d’œuvre industrielle était plus chère dans l’empire que celle de la métropole. Ainsi, en Algérie, selon un rapport de Saint-Gobain daté de 1949 par comparaison avec une usine métropolitaine située en province, l’ensemble des dépenses, salaires et accessoires était de 37% plus élevée en Algérie. Dans ces conditions, économiquement parlant, cela valait-il donc la peine de conserver un empire qui vendait à sa métropole des productions non rares et plus cher que ce qu’elle aurait pu acheter sur le marché international ? Nous sommes toujours très loin du prétendu « pilage colonial »…
L'Afrique Réelle :Encore plus grave, l’Empire a, selon vous, prolongé artificiellement la survie de secteurs économiques condamnés, freinant ainsi la nécessaire modernisation de pans entiers de son économie. 
Bernard Lugan :Dans les années 1980, Jacques Marseille a brillamment démontré que le débouché colonial fut essentiel à la survie d’industries condamnées. Ainsi, de 1900 à 1958, les fabriques françaises de bougies et de chapeaux de paille réalisèrent plus de 80% de leurs exportations dans l’Empire. Dans ce cas, oui, l’Empire fut rentable pour certains privés qui s’enrichirent quand la France se ruinait... En revanche, pour les industries « motrices » comme l’industrie des métaux, les industries chimiques et électriques etc., le marché colonial ne jouait au maximum et encore, qu’un rôle d’appoint. Pour elles c’étaient les marchés des pays industriels qui leur offraient leurs débouchés. De plus, les colonies défavorisaient les industries françaises de pointe qui étaient pénalisées à l’exportation par les pays qui se heurtaient au protectionnisme impérial français. L’Empire permit donc le « sauvetage des canards boiteux », des secteurs condamnés de l’évolution économique, mais il pénalisa les secteurs d’avenir. Loin de les piller, la France était donc prise au piège de ses colonies.
L'Afrique Réelle :Que répondre aux incessantes jérémiades algériennes accusant la France d’avoir pillé le pays ?
Bernard Lugan :Ces doléances algériennes relèvent de la provocation car la « Chère Algérie » fut un véritable « tonneau des Danaïdes », un insupportable fardeau pour la métropole comme l’a si brillamment démontré le regretté Daniel Lefeuvre. Tout ce qui existait en Algérie au moment de l’indépendance y avait en effet été construit par la France, et à partir du néant. A savoir des centaines d’ouvrages d’art, des voies ferrées, des barrages, des usines, des routes, des ports, des aéroports, des écoles, des hôpitaux, des bâtiments divers. La liste est immense et je renvoie au chapitre X intitulé « La France a-t-elle pillé l’Algérie » de mon livre « Algérie l’histoire à l’endroit ».Là encore je ne prendrai que quelques exemples. En 1959, toutes dépenses confondues, l’Algérie engloutissait à elle seule 20% du budget de l’Etat français, soit davantage que les budgets additionnés de l’Education nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du Logement, de l’Industrie et du Commerce ! Une saignée permanente qui contraignit à faire des choix budgétaires douloureux, car, afin d’aider encore davantage l’Algérie, il fallut faire patienter la Corrèze et le Cantal. Le sacrifice des Français de France fut alors double puisque leurs impôts augmentaient tandis que les engagements de l’Etat dans les domaines routiers, hospitaliers, énergétiques, etc., étaient amputés ou retardés. Durant les neuf premiers mois de 1959, les crédits d’investissement en Algérie atteignirent 103,7 milliards de FF, soit 166 milliards d’euros, là encore, financés par le Trésor français. Le plus incompréhensible est que les dirigeants français acceptent de laisser insulter et calomnier notre pays par les affairistes qui ont fait main-basse sur l’Algérie, alors qu’il suffirait de publier le montant des sommes colossales qui y furent englouties jusqu’en 1962, ainsi que la liste de tout ce que les architectes et ingénieurs français y ont construit pour les réduire les aboyeurs au silence…
L'Afrique Réelle :En définitive Jules Ferry s’est donc trompé ?
Bernard Lugan :Oui, et en plus, il a trompé la France et les Français car, dès avant 1914, il était clairement apparu que l’entreprise coloniale n’était pas source de profits comme il l’avait promis. Sauf dans le cas de certains secteurs marginaux comme je l’ai montré avec les bougies et les chapeaux de paille. Aussi, comme les capitalistes privés considéraient l’empire africain comme une affaire économique sans réel intérêt et qu’ils s’en désintéressaient, ils refusèrent donc d’y investir. A travers les impôts des Français, l’Etat fut alors contraint de se substituer à eux. Pour la France l’addition fut lourde car, dans la conception de Jules Ferry, la mise en valeur et la création des infrastructures nécessaires auraient dû être confiées au capitalisme, donc relever du secteur privé. Ces investissements ne se faisant pas et les territoires n’ayant pas de ressources propres suffisantes, leurs budgets durent donc être constamment alimentés par des emprunts émis en métropole afin que puissent être entrepris en Afrique les travaux d’infrastructure lourde comme les ports, les ponts, les routes, les hôpitaux etc. La mise en valeur de l’Empire africain fut donc totalement supportée par l’épargne des Français et les sommes considérables qui y furent investies, retirées du capital disponible métropolitain afin de financer outre-mer des infrastructures pourtant nécessaires en France. Une fois encore, nous voilà loin du prétendu « pillage colonial »…
L'Afrique Réelle :Chez Jules Ferry, et vous développez ce point essentiel, il y eut également une attitude idéologique.
Bernard Lugan :Oui, car l’impérialisme de Jules Ferry reposait sur deux pieds, l’économie et la philosophie, comme il l’exposa très clairement le 28 juillet 1885, devant les députés en définissant sa doctrine coloniale. Pour lui, l’Empire devait certes offrir un débouché économique et commercial à la France, mais, et peut-être plus encore, la France « patrie des Lumières » se devait de faire connaître aux peuples qui l’ignoraient encore le message universaliste et émancipateur dont elle était porteuse. Toujours dans son célèbre discours du 28 juillet 1885, Jules Ferry ne craignit ainsi pas de déclarer :« Il faut dire ouvertement qu’en effet, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures ; mais parce qu’il y a aussi un devoir. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures ». Or, il faut bien voir qu’à l’exception de Clemenceau et de ses amis, la gauche française partageait la même idée. Ainsi, Albert Bayet, président de la Ligue des droits de l’Homme et dignitaire franc-maçon déclara en 1931, lors du congrès du mouvement qui se tint à Vichy, que la colonisation française était légitime puisqu’elle était porteuse du message des « grands ancêtres de 1789 ». Dans ces conditions, selon lui :« Faire connaître aux peuples les droits de l’homme, ce n’est pas une besogne d’impérialisme, c’est une tâche de fraternité ». Coloniser était donc un devoir révolutionnaire, et Albert Bayet ajouta :« La France moderne, fille de la Renaissance, héritière du XVIIIe siècle et de la Révolution, représente dans le monde un idéal qui a sa valeur propre et qu’elle peut et doit répandre dans l’univers (…) Le pays qui a proclamé les droits de l’homme a, de par son passé, la mission de répandre où il peut les idées qui ont fait sa propre grandeur ».
L'Afrique Réelle : Le paradoxe que vous soulignez est que la droite catholique et monarchiste se soit ralliée à cet idéal révolutionnaire et maçonnique qu’elle combattait pourtant depuis 1789…
Bernard Lugan :Totalement lobotomisée philosophiquement et ayant perdu ses repères doctrinaux, par patriotisme mal compris, et au nom de l’évangélisation des païens, la droite nationaliste et catholique se rallia comme un seul homme à la doctrine coloniale universaliste et révolutionnaire définie par Jules Ferry, donc effectivement aux principes qu’elle combattait depuis 1789. Le responsable de cette capitulation intellectuelle fut le cardinal Lavigerie qui lança la « croisade anti-esclavagiste » et qui, en 1890, par le « toast d’Alger », demanda le ralliement des catholiques à la République. J’explique cela en détail dans mon livre.
L'Afrique Réelle :Il y eut tout de même des exceptions à droite.
Bernard Lugan :Oui, mais essentiellement au sein de la droite légitimiste. Puis, plus tard, Charles Maurras fut le premier à percevoir que la colonisation risquait de provoquer un choc démographique en retour en raison de ses principes universalistes, assimilateurs ou intégrationnistes hérités des idées de 1789. Il exprima cette crainte dans un article de haute élévation intellectuelle intitulé « Qui colonise qui ? » publié dans l’Action française, le 13 juillet 1926, à propos de l’inauguration de la mosquée de Paris.
L'Afrique Réelle :Résultat de la colonisation, la France est donc devenue la « Colonie de ses colonies ». Comment a-t-on pu en arriver là ? 
Bernard Lugan :Plusieurs raisons expliquent cette catastrophe cataclysmique unique dans l’histoire de l’humanité et qui met en grave péril existentiel nos sociétés européennes. D’abord, en amont, l’échec des pays décolonisés, puis l’avidité de certains industriels qui importèrent de la main-d’œuvre à bon marché. Ensuite, la décision criminelle de Giscard-Chirac d’autoriser le regroupement familial, ce qui fit d’une immigration temporaire de travail, une immigration de peuplement. Et enfin le terrorisme « anti-raciste » qui encouragea l’immigration tout en interdisant juridiquement aux Français de s’y opposer, la gauche pensant trouver dans les migrants un électorat de substitution…. L'Afrique Réelle :Voyez-vous une solution à ce naufrage ?
Bernard Lugan :En dehors de la remigration volontaire ou forcée, il n’en existe pas car tout le reste n’est que posture ou illusion. Ceux qui sont au pouvoir depuis des décennies, ainsi que les courants « patriotes » proposent en effet pour résoudre l’insoluble problème du « grand remplacement », les mêmes recettes d’assimilation-intégration qui furent inapplicables dans l’Empire, et les mêmes inutiles impératifs économiques du toujours plus de subventions. Le démographe Jacques Dupâquier a balayé cette utopie quand il écrivait en 2006, et depuis le phénomène s’est encore accéléré, qu’ « il ne faut pas s’imaginer que l’intégration se fera toute seule, bien gentiment ».Or, ce qui a échoué hier en Afrique échouera demain dans les banlieues et dans tous les territoires métropolitains qui connaissent une colonisation de peuplement. Avec en plus, une différence de taille : pour régler le problème, il ne sera pas possible, comme l’avait fait le général de Gaulle, d’y procéder par amputation territoriale. L’avenir s’annonce donc lourd d’orages et les générations européennes futures devront choisir entre trois options, à savoir la soumission progressive, la partition territoriale donc l’exil intérieur, et la Reconquête.Mais rien ne pourra être entrepris sans un préalable qui est l’élimination de l’idéologie culpabilisatrice reposant sur le mythe incapacitant du « pillage colonial ». Puisse ce livre contribuer à cette purge salvatrice.
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