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Afrique

Insécurité au Burkina Faso : Le mouvement SENS appelle à un sursaut patriotique

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/02/2023 - 21:00

Depuis le début de l'année, les attaques terroristes se sont multipliées au Burkina Faso. Des civils comme des forces de défense et de sécurité et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sont tués. De jour en jour des villages se vident. Au regard de la situation critique, le Mouvement SENS appelle dans cette déclaration à un sursaut patriotique et à l'union nationale. L'intégralité de la déclaration ci-dessous.

Lefaso.net

Appel A Un Sursaut Patriotique Et A L'union Nationale

Chers compatriotes, chers frères et sœurs,
La deuxième quinzaine du mois de février 2023 a été marquée par de multiples attaques qui ont visé nos FDS et VDP faisant plusieurs morts et de nombreux blessés dans des circonstances non encore élucidées. En ces moments de douleur, j'ai une pensée pieuse pour tous les FDS et VDP morts pour la patrie ainsi que pour toutes les autres victimes directes ou indirectes du terrorisme dans notre pays.

En mon nom personnel et au nom du Mouvement SENS :
je condamne avec la dernière énergie ces attaques barbares que d'ignobles individus font subir à la populations civile, aux FDS et aux VDS ;
j'appelle tous ceux de nos compatriotes qui se sont égarés dans les rangs des terroristes à revenir à la raison et à déposer les armes ;
j'exprime ma reconnaissance et ma solidarité à toutes celles et à tous ceux qui, au risque de leur vie, se tiennent debout au quotidien pour que notre pays ne tombe pas.

Chers compatriotes, chers frères et sœurs,
Le Burkina Faso est désormais à la croisée des chemins. Nous entrons chaque jour dans une situation de plus en plus critique qui met à mal l'existence même de notre État. Mais le plus grand danger auquel le terrorisme nous expose c'est la menace qu'elle fait peser sur notre vivre ensemble, car si la victoire est certaine, il est tout aussi certain qu'aucune victoire pérenne ne peut se gagner dans la division.

C'est pourquoi, nous devons prendre conscience, ensemble, que le combat pour la reconquête de nos territoires ne saurait justifier ou excuser, ni les graves exactions commises contre des populations civiles non armées, particulièrement, celles appartenant à la communauté peulh, ni les appels au meurtre de certains leaders d'opinion.

Cette crise sécuritaire actuelle pose à notre pays d'énormes défis aux plans humain, humanitaire, social, culturel, économique et politique. Ces défis ne sont pas hors de notre portée. Nous pouvons les relever si nous demeurons unis et déterminés et si nous redonnons tout son sens à l'intelligence collective de notre peuple. Le Burkina Faso regorge de femmes et d'hommes capables d'apporter les transformations sociétales nécessaires pour nous remettre en état de marche vers l'horizon radieux du bonheur collectif. C'est une conviction forte forgée à partir de ma connaissance de la qualité des ressources humaines de notre pays et de l'immensité des ressorts socioculturels dont il regorge.

Pour autant, je suis particulièrement inquiet et préoccupé par les derniers événements en cours dans notre société. C'est la raison pour laquelle je m'adresse à vous.

Je suis en effet très préoccupé par les attaques publiques contre les autorités coutumières et religieuses, ciment de la cohésion sociale et de notre vivre ensemble.
Je suis très inquiet de devoir vivre dans un pays où la stigmatisation des communautés n'est plus un sujet tabou ; un pays où l'on peut, publiquement et à visage découvert, appeler au meurtre d'autres compatriotes sur la base de leur opinion et/ou de leur ethnie.

Je suis davantage préoccupé d'entendre aussi bien des autorités au sommet de l'État que des politiques et leaders d'opinion, dénier cette stigmatisation ou tenter de la justifier alors que le risque d'implosion habite désormais au cœur de notre cher pays.
Je suis d'autant plus préoccupé et inquiet que je suis Africain et Noir.

En effet, Africain et Noir, je sais les atrocités vécues par mon peuple, toutes les formes de stigmatisations et discriminations dont il a été victime depuis les colonisations en passant par les traites négrières et l'esclavage. Le seul tort du peuple noir a été d'avoir la peau noire et de ne pas ressembler aux dominants de l'heure.
En tant que Noirs, nous vivons aujourd'hui encore d'une manière ou d'une autre, les horreurs de la stigmatisation. Nous voyons chaque jour, le traitement différencié réservé aux migrants au Maghreb, en Europe et dans le monde, selon qu'ils ont la peau noire ou blanche. Et que dire des propos honteux et haineux du Président tunisien Kaïs Saïed ?

Avec le souvenir d'un tel passé, toujours vivace aujourd'hui car renforcé par l'actualité de discriminations quasi-systématiques vis-à-vis des Africains et des Noirs en général, j'ai du mal à comprendre et à accepter que nous puissions reproduire de tels comportements contre nous-mêmes, contre les nôtres, contre nos propres frères et sœurs.

Chers compatriotes,
Cette fois la coupe est pleine. Nous ne pouvons plus faire comme s'il ne se passait rien, comme si nous ne savions pas. Tous les Burkinabè, à commencer par le Président de la Transition, doivent s'engager à appeler à l'union de tous les fils et filles de notre pays dans la lutte en cours, et à mettre fin à toutes les formes d'exactions, à cette automutilation, à cette haine de soi. Nous devons tous condamner publiquement et à visage découvert, cette dérive identitaire qui est aux antipodes de notre identité collective en tant que Nation et en tant que Peuple.
Pour ma part :

je condamne fermement et sans réserve, la stigmatisation des communautés et particulièrement celle de la communauté peulh ;
je condamne fermement et sans réserve l'immixtion du fait religieux dans la politique ;
Je condamne fermement et sans réserve tout comportement de défiance à l'égard de nos autorités coutumières et religieuses, véritable ciment de la cohésion sociale ;

J'appelle tous les leaders sociaux, les partis politiques et les OSC à faire de la lutte contre la stigmatisation des communautés une composante essentielle de leur action en vue d'assurer la cohésion sociale, de contribuer à la lutte contre le terrorisme et de garantir un avenir de paix à toutes et tous ;

j'appelle les leaders religieux et coutumiers à s'impliquer toujours d'avantage dans la recherche de la cohésion entre nos différentes communautés ;
J'exhorte enfin le gouvernement à recadrer la lutte contre le terrorisme afin que la recherche justifiée de la victoire ne mette pas à mal notre vivre ensemble.

Comme le disait Martin Luther King, « nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous mourrons ensemble comme des idiots ».

Nourrissons-nous de cette sagesse pour combattre le terrorisme et reconstruire notre vivre ensemble. Sachons rester du côté de la raison et de l'humanité et de la fraternité.

La Patrie ou la mort, nous vaincrons !

Guy Hervé KAM
Coordonnateur National du mouvement SENS

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Histoire du Sahel

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Tue, 28/02/2023 - 20:42
























Présentation du livre :
Vaste de plus de 3 millions de kilomètres carrés, le Sahel - « rivage » en arabe (al Sàhil) - est un couloir de 4 000 kilomètres de long s'étendant du Sénégal, à l'ouest, au Soudan, à l'est. Rift ethno-racial, le Sahel est également un espace de contact. Il met en effet en relation l'univers nomade de l'Afrique « blanche » (le Bilad el-Beidan) et les sociétés sédentaires de l'Afrique « noire » (le Bilad-el-Sudan). Au nord, il s'abîme insensiblement dans la désolation saharienne, cependant qu'au sud, il se fond par touches dans le monde des savanes.Domaine du temps long, le Sahel a vu se succéder royaumes et empires (Ghana, Mali, Songhay, Bornou, etc.) qui contrôlaient les voies méridionales du commerce transsaharien sur lesquelles s'articulent les trafics et le terrorisme d'aujourd'hui.Pas moins de 35 % de la cocaïne sud-américaine à destination de l'Europe transiterait ainsi par le Sahel, cependant que les modernes marchands d'esclaves y rassemblent les cargaisons humaines qu'ils déversent en Europe. Enfin, depuis les années 2000, les islamo-jihadistes chassés d'Algérie se sont immiscés avec opportunisme dans le jeu politique local, y provoquant la surinfection de la plaie ethno-raciale séculaire, matrice des actuels conflits.Illustré de plusieurs dizaines de cartes, ce livre donne les clés de compréhension de la conflictualité et de ces défis sahéliens, dont les conséquences se font ressentir jusqu'en Europe.
Editions Le Rocher224 pages56 cartes
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Categories: Afrique

Bandundu : les enseignants de 3 écoles publiques réclament deux mois de salaire

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/02/2023 - 20:07

 



Quarante neuf enseignants de trois écoles publiques de la ville de Bandundu (Kwilu) réclament le paiement de deux mois d’arriérés de leurs salaires bloqués à EcoBank, la banque chargée de leur paie. Il s’agit de l’école primaire Molende, l’institut Molende 1 et l’institut Sabiti. Dans une interview à Radio Okapi, lundi 27 février, ils demandent aux autorités de trouver une solution à cette situation afin que leur salaire ne soit plus viré à Ecobank.

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Burkina : Le ministère de la Fonction publique passe en revue le Cadre sectoriel de dialogue « Gouvernances administrative et locale » (CSD-GAL)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/02/2023 - 20:06

Dans le cadre de la revue annuelle 2023 du Cadre sectoriel de dialogue « Gouvernances administrative et locale » (CSD-GAL), le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale a tenu un atelier de validation des projets de rapport de performance sectoriel annuel 2022 ce mardi 28 février 2023 à Ouagadougou.

Valider les projets de rapport de performance de l'année 2022 et le Plan d'actions sectoriel pour la stabilisation et le développement (PA-SD) 2023-2025, c'est l'objectif de l'atelier organisé par le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale.

Pour le ministre d'État, ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié, la tenue de la présente revue annuelle offre une tribune de réflexion sur les mesures et actions à entreprendre pour un meilleur suivi des actions menées dans leur secteur.

Bassolma Bazié, ministre d'État, ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale

Il s'agit, selon le ministre, d'apprécier, à travers le projet de rapport annuel, les résultats atteints au cours de l'année 2022 et de valider le Plan d'actions sectoriel pour la stabilisation et le développement (PA-SD) pour la période 2023-2025.

"L'élaboration des projets de rapport et du plan d'actions sectoriel soumis à votre appréciation a privilégié une démarche inclusive et participative à travers l'implication de tous les acteurs du domaine. Je saisis donc l'occasion qui m'est offerte pour réitérer mes remerciements à l'ensemble des acteurs dont les efforts conjugués ont permis de disposer de ces projets de documents", A expliqué Bassolma Bazié.

Selon lui, le projet de rapport annuel 2022 fait l'état de la mise en œuvre de six objectifs stratégiques de trois piliers du Plan d'actions pour la transition. "Au total, 45 produits ont été programmés pour la réalisation de quinze actions réparties dans trois piliers. La mise en œuvre de ces actions a été assurée par les départements ministériels qui composent le CSD-GAL. De l'analyse de la performance des actions menées par les ministères au cours de l'année, il ressort que sur les 45 produits programmés, 23 ont été entièrement réalisés, soit un taux d'exécution physique de 51%", a précisé le ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale.

Cette revue annuelle regroupe des représentants des ministères et institutions, des collectivités territoriales, des partenaires techniques et financiers de la société civile, des partenaires sociaux et du secteur privé.

Carine DARAMKOUM
Lefaso.net

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RDC : une enquête révèle une disparité dans la répartition des tâches entre hommes et femmes dans le secteur minier

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/02/2023 - 20:05


Les résultats de l’enquête menée par la Dynamique genre dans le secteur minier au Sud-Kivu et en Ituri concluent à une disparité de tâches entre hommes et femmes dans le secteur minier. L’enquête a été menée dans ces deux provinces, de septembre 2022 à Janvier 2023.


C’est le professeur Amos Cishunguluka qui a mené cette étude visant à évaluer la dynamique de l’intégration des femmes dans le secteur minier.

Categories: Afrique

Thèse de doctorat : Les propriétés des anacardiers examinées par Roger Dakuyo

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/02/2023 - 20:05

« Propriétés biochimiques, nutritionnelles et nutraceutiques des anacardiers du Burkina Faso », c'est la thèse de doctorat unique présentée dans l'après-midi de ce lundi 27 février 2023, par Roger Dakuyo. Cette soutenance s'est déroulée depuis l'École doctorale sciences et technologies de l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou.

« L'anacardier (Anacardium occidentale L.) est une plante à pollinisation croisée dont le fruit est constitué de deux parties, la noix et la pomme », introduit ainsi Roger Dakuyo. Pour l'impétrant, cette étude vise à connaître les caractéristiques agro-morphologiques et biochimiques des noix et pommes de cajou afin de mettre en exergue leurs potentialités techno-fonctionnelles et leurs propriétés nutritionnelles.
Si la production de L'anacardier est une culture à grande valeur économique avec des fruits à fort potentiel nutritionnel, force est de constater que malgré l'engouement autour de sa culture au Burkina Faso, ses caractéristiques biochimiques et nutritionnelles sont peu connues, a-t-il mentionné.

« L'anacarde peut aider à prévenir certaines maladies grâce à ses propriétés antioxydant, antimicrobienne et enzymatique », a montré l'impétrant Roger Dakuyo

Compositions biochimiques de l'anacardier

De son analyse, M. Dakuyo conclut que les fruits de l'anacardier contiennent des tanins (amande ) et des phytates (pomme) dont les compositions biochimiques sont différentes. En effet, les pommes de l'anacardier selon lui, sont composées d'hydrates de carbone, d'acide ascorbique et de pigments. Tandis que les amandes de l'anacardier dit-il, sont constituées de matière grasse (acides gras insaturés), en protéines et minéraux.
Au plan nutritionnel, le doctorant affirme que les extraits de pommes (jus) sont acides et riches en sucres solubles. Les farines d'amande et de pomme séchées, elles, ont de bonnes capacités de rétention d'absorption d'eau.

Les membres du jury

Matériels et méthodes utilisés

Concernant les matériels et méthodes utilisés dans le cadre de ses travaux, Roger Dakuyo a expliqué avoir fait recours notamment aux matériels biologiques que sont les souris de masse moyenne de 20g et les microorganismes, à savoir les souches bactériennes. Après avoir défendu sa thèse pendant plusieurs heures devant un jury spécialiste en Biochimie-technologie alimentaire et nutrition, les résultats auxquels est parvenu M. Dakuyo ont été bien appréciés.

Ainsi, les efforts consentis et le travail abattu par M. Dakuyo, lui ont valu le grade de docteur de l'université Joseph Ki-Zerbo avec la mention très honorable et les félicitations du jury.
« Roger Dakuyo a abouti à de très bons résultats à l'issue de ses recherches sur l'amande et la pomme. Ces résultats sont très intéressants en ce sens qu'ils montrent que ces noix ont des potentialités pour être valorisées aussi bien comme aliments que dans l'industrie agroalimentaire », a indiqué la présidente du jury, Dr Laurencia T. Ouattara/Songré.

« Je souhaite une bonne carrière scientifique au Dr Dakuyo tout en l'encourageant à persévérer dans la recherche », Dr Laurencia T. Ouattara/Songré, directrice de recherche en nutrition science des aliments, présidente du jury

La présidente du jury a également souligné que M. Roger a pu montrer à travers ses expérimentations, que les fruits de l'anacardier possèdent des vertus thérapeutiques. Toute chose qui dénote de la qualité de la thèse du Dr Roger Dakuyo selon elle. En ce sens, Dr Dakuyo avait effectivement relevé lors de la présentation de sa thèse, l'efficacité des extraits de pommes et d'amende de cajou à lutter contre les maladies inflammatoires.

Le jury était constitué en plus de Dr Laurencia T. Ouattara/Songré qui a présidé la thèse du M. Dakuyo, du Pr Mamoudou Hama Dicko, directeur de thèse, des rapporteurs Pr Lamine Baba-Moussa, Pr Ramatou Sidikou Djermakoye Seyni, Dr Clarisse S. Dawendé/Compaoré. Et du Dr Kiessoum Konaté, examinateur.

« Roger Dakuyo a travaillé sur un produit intéressant tant au niveau alimentaire, nutritionnel, qu'au niveau de la valorisation des richesses locales », Pr Mamoudou Hama Dicko, professeur titulaire en biochimie/biotechnologie de l'université Joseph Ki-Zerbo

Selon le directeur de thèse Pr Mamoudou Hama Dicko, il y a beaucoup de variétés d'anacarde au Burkina Faso qui ne sont pas très bien caractérisés. D'où l'intérêt pour la présente thèse d'identifier celles plus intéressantes en termes de composition biochimique, de molécule bioactive, de caractéristiques agro morphologiques au profit des producteurs.

Dr Dakuyo s'est dit très heureux des résultats de la délibération qui viennent couronner plusieurs années de travail sous la supervision de ses maîtres dont le Pr Dicko et le Pr Konaté qu'il salue et remercie au passage pour avoir contribué à la qualité de sa thèse.

La soutenance de M. Dakuyo s'est également effectuée par visio-conférence avec Pr Ramatou Sidikou Djermakoye Seyni, professeur titulaire en biologie, physiologie végétales et biotechnologies de l'université Abou Moumouni du Niger.

En rappel, Dr Dakuyo a été lauréat du prix sur la meilleure approche sociologique dans la transformation des produits forestiers non ligneux. Ce, après avoir participé à la compétition de la 13e édition du Forum national de la recherche scientifique et de l'innovation technologique (FRSIT) du Burkina Faso en 2021. Mais aussi du troisième prix du meilleur poster aux doctoriales de l'université Joseph Ki-Zerbo en 2022.
Dr Dakuyo dédie sa thèse à sa famille et particulièrement à sa belle-sœur qui n'est malheureusement plus de ce monde.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

Categories: Afrique

28e édition du FESPACO : Les festivaliers échangent avec les réalisateurs Katy Lena Ndiaye et "Fiery" Obasi

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/02/2023 - 20:05

Dans le cadre du FESPACO, il a été organisé un débat forum sur deux films en compétition. C'était ce mardi 28 février 2023 .

Les festivaliers ont d'abord échangé avec la réalisatrice sénégalaise Katy Lena Ndiaye. Son documentaire « l'argent, la liberté, une histoire du franc cfa » est en compétition dans la catégorie documentaire long métrage.

Ce film de 90 minutes est sorti en 2022. Il représente pour elle, une sorte de quête.
Elle a voulu en savoir davantage sur l'historique de cette monnaie qui est rattachée au Trésor Français. Le franc CFA est avant tout une création et un héritage de l'ex colon. Dans sa soif de réponse, Katy Lena Ndiaye a fait intervenir des experts avertis sur la thématique et aussi des anciens présidents. Cette monnaie est pour de nombreux panafricanistes un moyen pour le colon de rendre toujours dépendant les États qui l'utilisent surtout ceux d'Afrique de l'Ouest et du centre, francophones. Elle est de plus en plus contestée et méprisée.

Les critiques de cinéma Annick Rachel Kandolo et Olivier Barlet ont modéré le débat

A travers son œuvre, la réalisatrice donne la possibilité à chacun des intervenants d'argumenter et de susciter le débat chez le public. « Je voulais qu'on me raconte et qu'on m'explique. J'ai voulu donner la parole aux protagonistes qui ont vécu dans leurs chairs cette histoire du Franc CFA et qui, pour la plupart s'y sont intéressés de plus prêt lors de la dévaluation » a t-elle justifié. Katy Lena Ndiaye a expliqué qu'elle n'a pas voulu interroger des dirigeants ou des décideurs politiques en activité dont les pays ont pour monnaie, le FCFA. « Je sais que ceux qui sont en fonction ont une parole cadenassée. Ils sont dans une performance. C'est un sujet qui parle à tout le continent » a t'elle dit.

Auparavant, Katy Lena Ndiaye a été journaliste

« Mami Wata » ou la vitrine de la puissance culturelle africaine

En seconde partie, c'était au tour du réalisateur nigérian C.J. "Fiery" Obasi de répondre aux questions sur son long métrage « Mami Wata » qui est également en compétition."Fiery" Obasi s'est inspiré de la mythologie africaine.
« Mami Wata » est considérée comme la reine des eaux. Dans le village fictif d'lyi, les villageois vénèrent cette divinité. C'est la guérisseuse Mama Efe, qui est l'intermédiaire entre eux et la sirène ainsi que sa fille Zinwe, et sa protégée, Prisca. Mama Efe finit par être assassinée. A la suite d'une guerre Prisca et Zinwe usent de stratagèmes pour sauver le village lyi et restaurer la gloire de Mami Wata.

"Fiery" Obasi a dit vouloir redorer le blason de la culture africaine

Ce film est en noir et blanc. Dans les échanges, le réalisateur a signifié qu'il a voulu replonger dans son enfance où à la télévision, l'écran était en noir et blanc. Il a stipulé qu'il a voulu mettre en lumière la culture ouest- africaine et spécifiquement celle du Nigéria dans l'œuvre. "Fiery" Obasi a précisé qu'il a voulu porter haut la culture africaine qui est souvent perçue comme négative. Il veut passer par le 7e art pour donner une image plus radieuse du continent au lieu de celle qui l'engloutit . Il fallait supprimer le côté misérabiliste. « Nous avons voulu montrer les Africains comme des dieux, pas par des pouvirs , mais en dignité » a t-il conclut. « Mami Wata » a une durée de 107 minutes est sorti en 2023. Il est en compétition dans la catégorie long métrage également.

SB
Photos : Bonaventure Paré
Lefaso.net

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Nord-Kivu : Goma et Sake ne sont pas sous menaces des rebelles du M23 et de leurs alliés (Armée)

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/02/2023 - 19:43


La ville de Goma et la cité de Sake sont hors de toutes menaces des rebelles du M23 et de leurs alliés, a assuré le porte-parole militaire de Sokola 2, le lieutenant-colonel Guillaume Njike Kaiko ce mardi 28 février aux médias. 


Il affirme que ces rebelles ont été repoussés par les FARDC au-delà du village Kingi où ils sont poursuivis par l’armée.  Kingi est à une dizaine de km au nord de Sake.

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XVIe Dialogue politique : Le Burkina et l'Union européenne passent en revue leur coopération

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/02/2023 - 19:41

La XVIe session du dialogue politique entre le Burkina Faso et l'Union européenne s'est tenue ce mardi 28 février 2023 à Ouagadougou. Ce cadre visait à dresser le bilan des engagements pris de part et d'autre, et d'analyser l'évolution de la situation socio-politique et humanitaire.

Il s'agit donc de passer en revue la coopération entre les deux entités, l'Union européenne et le Burkina Faso. « La coopération entre l'UE et les Etats membres de l'Organisation des Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique est un exemple de partenariat qui résiste au temps et aux péripéties, malgré les crises internationales et régionales majeures qui ont quelques fois ébranlé la stabilité socio-politique et économique des Etats et disséminé ainsi au sein de nos populations des sentiments dubitatifs », a situé le ministre d'Etat, ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié, représentant le Premier ministre.

Il a souligné que la situation exceptionnelle que traverse le pays, requiert un plan d'action ambitieux et réaliste, dont la réalisation exige un soutien franc, constant et approprié de tous les partenaires et amis du Burkina, notamment l'Union européenne et ses Etats membres.

« Dans la même dynamique, et dans le cadre de la mutualisation de tous les efforts, je reste convaincu que les partenaires du Burkina Faso que vous êtes, sauront mobiliser les autres partenaires bilatéraux, multilatéraux, techniques et financiers pour un accompagnement conséquent de la transition à la hauteur des défis sécuritaire, humanitaire, alimentaire de l'heure », a plaidé le ministre d'Etat Bassolma Bazié.

« Ce dialogue nous offrira une fois encore, l'opportunité de nous accorder sur les priorités et les grandes orientations de l'Union européenne au Burkina. Dans la même dynamique, il se veut un cadre de plaidoyer pour plus d'actions multidimensionnelles, génératrices de transformation à fort impact sur le quotidien de nos populations », a poursuivi le ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, Olivia Rouamba.

Elle a, pour l'occasion, renouvelé sa gratitude à l'Union européenne pour sa solidarité envers les populations en difficultés, notamment les personnes déplacées internes, par la fourniture d'aides alimentaire, médicale et nutritionnelle.
Les autorités burkinabè se félicitent également de l'engagement pris par l'Union européenne, à la XVe session le 24 juin 2022, de soutenir la transition.

La session arrive dans le contexte de l'adoption, il y a quelques semaines (en janvier 2023), du Plan d'action pour la stabilisation et le développement. Un référentiel axé sur quatre piliers : la lutte contre le terrorisme et la restauration de l'intégrité territoriale ; la réponse à la crise humanitaire ; la refondation de l'Etat et l'amélioration de la gouvernance ; la réconciliation nationale et la cohésion sociale.

« Nous travaillons déjà beaucoup avec le gouvernement burkinabè pour toutes les questions de sécurité, les questions humanitaires, les questions de développement. Nous devons, maintenant, voir comment nous pouvons améliorer ce programme », a rassuré le chef de la délégation de l'Union européenne, Bernard Quintin.

Il a également indiqué que les diplomates vont, à l'occasion, répondre aux demandes déjà exprimées et aux nouvelles demandes qui pourraient être exprimées.

O.L
Lefaso.net

Crédit-photos : DCRP/MFPTPS

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Crise dans l’Est de la RDC : les députés du Nord-Kivu proposent au Président Tshisekedi « un règlement pacifique du conflit »

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/02/2023 - 19:19


Les députés nationaux du Nord-Kivu, réunis ce mardi 28 février à Goma pour analyser les causes profondes de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, caractérisée notamment par la guerre du M23 et les déplacements des milliers des populations, proposent le règlement pacifique de la crise entre le gouvernement et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.


Ils l’ont signifié dans une lettre ouverte adressée ce même jour, au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi.


Ces députés proposent entre autres :

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Kindu : Augustin Matata Ponyo empêché d’être accompagné par ses sympathisants lors de son enrôlement

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/02/2023 - 19:07


Le sénateur Augustin Matata Ponyo Mapon qui s'est enrôlé ce mardi 28 février à Kindu, au Maniema, déplore le fait d’avoir été interdit d’être par ses sympathisants, pendant que les candidats aux prochaines élections de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) se font enrôler accompagnés de leurs sympathisants.


Bien avant son enrôlement, les dispositifs sécuritaires étaient observés au centre de Mikelenge où il devrait se faire enrôler.

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Coupe de la Confédération : Le Réal de Bamako n’y arrive pas

Maliactu - Tue, 28/02/2023 - 19:03
Image d’illustration  Le Réal de Bamako a-t-il dit adieu à une qualification pour les quarts de finale de la Coupe de la Confédération ? La question mérite d’être posée après le match nul du Réal contre Young Africans (1-1). Battus lors de la première journée à Lubumbashi par le TP Mazembe (3-1) et tenu en échec (1-1) lors de la deuxième journée, les Scorpions devaient gagner hier au stade du 26 Mars contre l’équipe tanzanienne pour se relancer dans la compétition. Mais c’est raté. Le représentant malien a évité le pire faisait un nouveau match nul contre les Tanzaniens. Après une première période sans but, l’international congolais Fiston Kalala Mayele a ouvert le score en faveur des Young Africans à la 60è minute. Alors que les Tanzaniens pensaient empocher trois points précieux, le défenseur central Emile Koné égalise pour le Réal de Bamako dans le temps additionnel (90è min +1).

A Lubumbashi, dans l’autre match de la poule D, le TP Mazembe est tombé de haut lorsqu’il s’est incliné sur ses terres 2-0 face à l’US Monastir. L’attaquant malien Boubacar Traoré ouvre la marque pour les Tunisiens juste après la pause (51è min) alors que Zyed Aloui double la marque à la 90è minute.

Les Tunisiens de Monastir prennent la tête du groupe avec 7 points alors que Young Africans occupe le deuxième rang avec 4 points devant le TP Mazembe (3 points) et le Réal de Bamako (2 points) se classe 4è.

Mathématiquement les Scorpions restent dans la course, mais il est très difficile de parier sur l’équipe de Djicoroni-Para qui affiche un niveau moyen dans la compétition. Pour espérer se qualifier pour les quarts de finale, l’équipe de Nouhoum Diané doit gagner les trois prochains matches. La mission semble impossible surtout que les Réalistes vont disputer deux matches à l’extérieur contre Young Africans, le 8 mars en Tanzanie et l’US Monastir, 1er avril en Tunisie. Entre-temps, les Scorpions recevront le TP Mazembe, le 19 mars au stade du 26 Mars.

Le FC St Eloi Lupopo de notre compatriote Mohamed Magassouba a glané ses trois premiers points en phase de poules après sa victoire (1-0) face aux Libyens d’Al Akhdar.

Dans un match délocalisé à Ndola dans la capitale zambienne, l’unique but de la partie a été inscrit par Emmanuel Bola Lobota dans les arrêts de jeu de la première période (45è min +2). Avec 4 points, le FC Saint Éloi Lupopo sort de la zone rouge du groupe A après deux défaites consécutives face aux Gallants d’Afrique du Sud et les algériens de l’USMA.

 Ousmane CAMARA

 

Le Témoin
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Paix et cohésion sociale : renforcement de capacités des leaders communautaires et élus de San

Maliactu - Tue, 28/02/2023 - 19:00
Plus de 80 leaders communautaires et élus de la région de San ont débuté hier matin 27 février 2023 une formation sur la cohésion sociale et la promotion de la paix. Selon les organisateurs, l’objectif est de renforcer les capacités des leaders communautaires et élus afin qu’ils puissent contribuer efficacement à la consolidation de la paix et la réconciliation.

La session va durer 3 jours. Elle est organisée par le gouvernorat de San et financée par la MINUSMA.

 

Studio Tamani

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Remise de vivres aux ménages victimes de l’attaque de Kanibonzon

Maliactu - Tue, 28/02/2023 - 18:56
Image d’illustration 2 tonnes de vivres essentiellement composés du riz, ont été distribuées aux ménages victimes de l’attaque de Kani Bonzon dans le cercle de Bankass, région de Bandiagara. Le don a été offert par le Mouvement Patriotique pour l’Unité et la Sauvegarde du Cercle de Bankass. La distribution s’est déroulée hier lundi 27 février 2023.

Selon le donateur, l’objectif est de venir en aide à ces personnes dont la vulnérabilité a été accentuée suite à cette attaque. Rappelons que cette attaque a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi dernier faisant au moins 12 morts et plusieurs blessés.

 

Studio Tamani

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Bas-Uele : 25 personnes kidnappées lors d’une incursion des Seleka dans cité de Banda

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/02/2023 - 18:55


Vingt-cinq personnes dont l’âge varie entre 10 et 18 ans ont été kidnappées lors d’une incursion des hommes armés vers 4 heures du matin ce mardi 28 février.


Cet incident malheureux a eu lieu dans trois villages de la localité Banda, chefferie Mopoyi, territoire d’Ango (Bas-Uélé), à plus de 800 kilomètres au nord de Kisangani, a témoigné le président de la société civile locale, Théophile Zagbina.

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Beni : lenteur dans l’enrôlement des électeurs à Eringeti

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/02/2023 - 18:47


Le président du parlement des jeunes de la localité d’Eringeti, dans le territoire de Beni, déplore la lenteur des opérations d’enrôlement et d’identifications des électeurs, même s’il s’observe un engouement des requérants des cartes d’électeur dans les centres d’enrôlement.

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Nord-Kivu : la cheffe de la MONUSCO et le gouverneur échangent sur la sécurisation de l’espace aérien de Goma

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/02/2023 - 18:38


La représentante spéciale du secrétaire générale des Nations unies en RDC, Mme Bintou Keita, a échangé lundi 27 février avec le gouverneur de la province du Nord-Kivu, le lieutenant général Constant Ndima, sur la sécurisation de l’espace aérien de Goma.


Dans le cadre de la coopération et de la collaboration entre la MONUSCO et les services de sécurité de la République, les deux personnalités ont également parlé de la mise en œuvre du communiqué de Luanda du 23 novembre 2022.

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RDC : « Tout rebelle ne peut plus accéder aux fonctions publiques », propose Eric Kamba

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/02/2023 - 17:51


Le coordonnateur de l’ONG Congo action pour la diplomatie agissante (CADA), Eric Kamba, a préconisé, mardi 28 février, que tout rebelle soit interdit d’accéder aux fonctions publiques.


Il l’a dit dans un communiqué exploité par Radio Okapi.


Dans ce document, Eric Kamba a également proposé que tout Congolais qui prend les armes soit définitivement exclu des FARDC, de la Police nationale congolaise ou de services de sécurité du pays.

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Bouchon à l’horizon sur le marché obligataire ouest-africain ?

Jeune Afrique / Finance - Tue, 28/02/2023 - 17:33
Côte d’Ivoire, Bénin, mais aussi Mali, Burkina Faso et Togo, les pays ouest-africains multiplient les sorties sur leur marché des obligations. Avec le risque croissant de lasser les investisseurs régionaux.
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Démographie : Le Burkina Faso veut améliorer davantage le taux d'enregistrement des naissances

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/02/2023 - 16:25

Les acteurs en charge de l'état civil se sont réunis ce mardi 28 février 2023 à Ouagadougou dans le cadre du programme d'appui à la modernisation du système de l'état civil (PAMEC). La cérémonie d'ouverture de l'atelier a été présidée par le secrétaire général du ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité.

Le Programme d'appui à la modernisation du système de l'état civil (PAMEC) a été conçu et mis en œuvre pour soutenir l'application de la Stratégie nationale de l'état civil (SNEC) au Burkina Faso. Les trois composantes principales du PAMEC sont l'amélioration de l'environnement et la gouvernance, le renforcement des capacités des services y compris l'interopérabilité et le soutien à la demande de services.

Cet atelier national de capitalisation et de partage d'expériences constitue un cadre de réflexion afin d'améliorer davantage le système de l'état civil au Burkina Faso. Il s'agit de présenter les acquis, partager les bonnes pratiques, prendre en compte les nouveaux défis dont l'enregistrement des naissances au sein des personnes déplacées internes (PDI).

Sié Edgar Sou, secrétaire général du MATDS

Le partage de ces expériences, approches ou démarches méthodologiques permettrait d'apprécier les bonnes pratiques qui sont des expériences réussies, capitalisables, duplicables dans une perspective de durabilité, pour contribuer à renforcer le système de l'état civil notamment l'enregistrement des naissances.

Comme acquis, le projet a permis le renforcement de la collaboration entre les services de santé et les services d'état civil, le renforcement des capacités de 934 acteurs de l'état civil, l'amélioration des coûts d'accès aux services d'état civil, l'amélioration de l'enregistrement des naissances dans les délais légaux, l'amélioration de l'accès plus large aux services d'état civil par les populations les plus éloignées.

Le présidium lors de la cérémonie d'ouverture de l'atelier

Il y a aussi l'érection de 199 formations sanitaires en Centres secondaires d'état civil (CSEC) dans les districts sanitaires de la région du Nord, l'appui des tribunaux départementaux pour la tenue d'audiences foraines ayant permis de délivrer 14 512 jugements déclaratifs d'actes de naissance chez les enfants de moins de 5 ans, l'implication des leaders communautaires dans la mobilisation sociale pour l'enregistrement des naissances, la mise en place de cellules communautaires de protection de l'enfance, la mise en place des équipes mobiles afin de faciliter l'enregistrement des naissances dans les délais légaux, etc.

Pour Sié Edgar Sou, secrétaire général du ministère en charge de l'administration territoriale, les déclarations des naissances et les difficultés rencontrées varient d'une région à une autre. Par conséquent, cet atelier permettra aux différents acteurs de partager leurs expériences afin d'améliorer le taux des déclarations des naissances. Dans le contexte actuel marqué par la crise sécuritaire et son lot de déplacés internes, Sié Edgar Sou ajoute que cet atelier permettra de prendre en compte les enfants déplacés internes qui risquent de ne pas avoir d'actes de naissance.

Sam Joseph Dabiré, directeur pays d'EDUCO Burkina-Niger

Sam Joseph Dabiré est le directeur pays de l'ONG EDUCO Burkina-Niger, partenaire de mise en œuvre de ce programme. Pour lui, il s'agit de mettre en commun les différentes expériences, voir les acquis, les insuffisances et déterminer les différentes perspectives afin d'atteindre les objectifs fixés. Selon lui, malgré les difficultés rencontrées, de belles réalisations ont pu être faites. « Les indicateurs en matière d'état civil notamment l'enregistrement des naissances dans les délais légaux se sont améliorés significativement, atteignant un bond de 50% dans la région du Nord », soutient-il.

Christian Solofo, représentant de l'UNICEF

Pour Christian Solofo, représentant de l'UNICEF à l'ouverture de cet atelier, le soutien de l'organisme onusien à ce programme répond aux principes et valeurs qu'il défend. Il s'agit notamment de la question des enfants, le droit à l'identité, etc. Il rassure que l'UNICEF s'engage à accompagner le gouvernement burkinabè pour l'amélioration de l'enregistrement des naissances.

Les participants à cet atelier

Ce programme qui couvre les 13 régions du pays a été cofinancé par l'Union européenne et l'UNICEF.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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