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Afrique

Sénégal : l’ONU voit « un sombre précédent » dans l’usage d’armes à feu par la police

LeMonde / Afrique - Wed, 14/06/2023 - 09:32
Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme évoque « au moins » 16 personnes tuées, 350 blessées et plus de 500 arrêtées lors des trois jours de manifestations qui ont suivi la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko.
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Au Mali, le chef de la junte Assimi Goïta appelle à voter oui au projet de Constitution

LeMonde / Afrique - Wed, 14/06/2023 - 09:07
La nouvelle loi fondamentale est un élément clé du vaste chantier de réformes invoqué par les militaires pour justifier de continuer à diriger le pays jusqu’en mars 2024.
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Atelier sur l’état des lieux du fonctionnement opérationnel du Manifeste des Passagers pour la libre circulation des véhicules dans l’espace CEDEAO

Maliactu - Wed, 14/06/2023 - 08:49

Le Secrétariat Exécutif de la Commission Nationale des Frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) et la Direction de la Libre Circulation en partenariat avec la Représentation de la CEDEAO en Côte d’Ivoire, ont initié un atelier sur l’état des lieux du fonctionnement opérationnel du Manifeste des Passagers du mécanisme régional de suivi de la libre […]

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Décès de Agathe Michèle TRAORÉ/TATIETA : Remerciements

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 14/06/2023 - 08:30

Jean 11-25
« Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra »

Les familles TRAORÉ et TATIETA, les familles alliées et amies,

Monsieur TRAORE Alain T., à la Société Financière Internationale (IFC) à Addis-Abeba, ses enfants Yoann Loic Madiba et Karl Eddie Florian,

Profondément touchés par les marques de sympathie que vous leur avez témoignées lors du rappel à Dieu, le 13 mai 2023 à Paris, suivi de l'inhumation le 23 mai 2023 à Ouagadougou, de leur épouse, mère, fille, sœur, tante, cousine, belle-fille et belle-sœur,

Madame Agathe Michèle TRAORÉ/TATIETA

Vous adressent leurs très sincères remerciements.

Ils vous expriment leur profonde gratitude pour vos soutiens moral, matériel et financier, votre présence à leurs côtés, vos pensées et vos mots réconfortants, témoignant de votre affection en ces moments difficiles.

« Les mots manquent aux émotions ». Mille fois Merci.

Demeurez béni (e) dans la Grâce de Dieu.

PS : Le programme des messes de requiem qui seront dites pour le repos de l'âme de notre très chère regrettée est disponible dans les journaux et la presse en ligne de la place.

PROGRAMME DES MESSES POUR LE REPOS DE L'AME DE MADAME TRAORE/TATIETA AGATHE MICHELE

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Décès de Félix KONE : Remerciements

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 14/06/2023 - 08:30

Les grandes familles KONE, GNIFOUA à Kéména, Nouna, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou et France ;
La grande famille TRAORE à Niankuini ;
la grande famille TRAORE à Bomborokuy ;
Sœur Marie Rose KONE ( SAB) en France ;
la veuve Véronique KONE/TRAORE à Banfora ;
les frères et sœurs : Angèle, François, Martine, Marguerite, Blaise, Abbé Jacques, Léon, Odette, Albert et Ghislain ;
Sa fille Honorine KAM/KONE ;
les neveux, nièces et petits-enfants ;
les familles alliées

:KANDOLO,DEMBELE,NANKONE,MOUNKORO,TRAORE,NIAMBA,ZONGO, TAPSOBA, DJIBO ,KONATE, PARE,TIONO, SOUBEAGA, KERE,DRABO,KAM ;
très touchés par les nombreuses marques de sympathie et de soutien dont ils ont bénéficié lors du décès le 02 juin et de l'enterrement le 06 juin 2023 à Banfora de leur neveu, petit fils, mari, frère, père et grand-père,

Félix KONE, précédemment coordonnateur de projets et programmes à l'OCADES-Caritas Banfora et Président du Comité de Gestion de COOPEC-GALOR Banfora
expriment leur reconnaissance à tous ceux qui de près ou de loin les ont soutenus lors de cette douloureuse épreuve.

Ils remercient particulièrement :
L'évêque de Banfora et l'ensemble des prêtres, religieux et religieuses,
Le Secrétaire Général national de l'OCADES-Caritas/Burkina,
Le secrétaire exécutif diocésain de l'OCADES-Caritas Banfora et son personnel,
L'Administrateur provisoire de COOPEC-GALOR et l'ensemble de son personnel, les anciens membres du Conseil d'Administration et des Comités de Gestion de COOPEC-GALOR,

Les anciens membres du Comité de gestion, le gérant ainsi que le personnel de COOPEC-GALOR Banfora,
La CCB Saint Bruno de Banfora,
Le curé de la paroisse Saint Viateur de Banfora et ses collaborateurs,
Les différentes chorales de Banfora,
Le Renouveau Charismatique de Banfora et les différents groupes de prière,
La communauté Bwaba de Banfora,
Les voisins du défunt,

Le DG du Centre Hospitalier Régional de Banfora et son personnel,
Les différentes délégations qui ont effectué le déplacement,
Toutes les bonnes volontés de la ville de Banfora,
Et tous ceux dont les noms n'ont pu être cités.
Que Dieu Tout Puissant rende à chacun le centuple de ses bienfaits.

PROGRAMME DES MESSES BANFORA

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In memoria : Paré Rebecca

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 14/06/2023 - 08:30

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Collision mortelle entre deux cars et un camion au Mali : 15 décès et 32 blessés

Maliactu - Wed, 14/06/2023 - 08:21

Quinze personnes sont mortes et 32 ont t blesses mardi dans le sud du Mali dans une collision entre deux cars transportant des passagers et un camion charge de bétail, a annoncé le ministre charge des Transports. Les deux cars étaient en route pour Mopti (centre) quand ils ont heurt un camion de dix tonnes […]

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Le Potentiel : « Après l’adoption de la loi sur la répartition des sièges au Parlement : la CENI amorce la dernière ligne droite vers les élections »

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 14/06/2023 - 08:13


Revue de presse du mercredi 14 juin 2023


Après la phase de la fiabilisation de la liste des électeurs et l’audit externe qui s’en est suivi, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sera bientôt en possession de la loi sur la répartition des sièges. C’est le dernier arsenal juridique qui manque à la CENI avant de commencer à recevoir les candidatures, rapporte Le Potentiel.

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Décès de Corine SAWADOGO : Faire part

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 14/06/2023 - 08:00

Les grandes familles SAWADOGO à Tiwèga/Kaya, Boulsa, Po, France, USA.

Les grandes familles TAPSOBA et COMPAORÉ à Gounghin/ Ouagadougou, Belgique, Suisse, USA

Les familles alliées,

Le Docteur Luc SAWADOGO et épouse à Ouagadougou,

Ont la profonde douleur de vous annoncer le rappel à Dieu de leur fille Corine SAWADOGO, le 5 juin 2023 à Boston aux USA.

L'arrivée de la dépouille mortelle est prévue pour le mardi 13 juin 2023 à 22h, à l'aéroport international de Ouagadougou.

Une veillée de prière aura lieu le vendredi 16 juin 2023 à partir de 19h au domicile familial à Pissy, et une cérémonie religieuse le samedi 17 juin 2023 à l'Eglise Centrale des Assemblées de Dieu de Ouagadougou, suivi de l'inhumation au cimetière municipale de Gounghin.

2 Timothée 4 :7 « J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Désormais, la couronne de justice m'est réservée ».

PROGRAMME DES OBSEQUES DE CORINE SAWADOGO

Mardi 13 juin 2023

 Accueil de la défunte à l'aéroport
 Puis destination morgue de BOGODOGO

Vendredi 16 juin 2023

Veillée funèbre en famille à Pissy : 19h-21h

Samedi 17 juin 2023
6h00 : Levée du corps au CHU de BOGODOGO
9h00 : Levée du corps du domicile à Pissy pour l'Eglise centrale des Assemblées de Dieu (ECADO).
9h-10h : Cérémonie religieuse à l'Eglise centrale des Assemblées de Dieu (ECADO).
11h00 : Inhumation au cimetière municipale de Gounghin
12h30 : Retour en famille à Pissy

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Semaine minière de la RDC à Lubumbashi : 120 exposants et 5 000 visiteurs attendus

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 14/06/2023 - 06:56


La 18ème édition de la DRC mining week (ou la Semaine minière de la RDC) s’ouvre ce mercredi 14 juin à Lubumbashi (Haut-Katanga). Cent vingt exposants et cinq mille visiteurs y sont attendus. 


Cette édition accueille environ cent vingt exposants, qui proviennent de plusieurs pays d'Afrique et de l'Europe. Pour la première fois, DRC mining week enregistre la participation des entreprises chinoises.  

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L'ONU déplore un nouveau record de 110 millions de déplacés de force

France24 / Afrique - Wed, 14/06/2023 - 05:39
Le Haut-Commissariat pour les réfugiés de l'ONU s'est alarmé mercredi, dans son rapport sur l'année 2022, d'un nouveau record mondial de réfugiés fuyant leur pays ou de personnes déplacées à l'intérieur de leur pays. Les crises en Afghanistan, en Ukraine et au Soudan expliquent cette augmentation sans précédent.
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Tout comprendre à la crise au Sénégal

LeMonde / Afrique - Wed, 14/06/2023 - 05:00
Des manifestations ont éclaté dans le pays et se cristallisent autour du sort de l’opposant Ousmane Sonko, condamné à de la prison ferme, qui pourrait être empêché de participer à l’élection présidentielle en 2024 face à l’actuel président, Macky Sall. Explications avec Théa Ollivier, correspondante du « Monde » au Sénégal.
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Kongo-Central : 2 navires pleins de surgelés accostent à Boma

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 14/06/2023 - 02:58


Deux bateaux transportant plus de 6000 tonnes de vivres frais ont accosté le lundi 12 juin au port Kuntuala terminal de Boma (Kongo-Central). Pour le maire de Boma, qui a assisté au déchargement de ces navires, cet arrivage est une bonne nouvelle ; car il vient soulager les commerçants qui exercent leurs activités dans ce secteur.

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Ituri : le gouverneur déplore la présence d'hommes armés parmi les déplacés

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 14/06/2023 - 02:29


« Les attaques et les représailles par certains miliciens des groupes armés locaux de l’Ituri qui veulent saboter le processus de paix en cours est à la base de récentes violences dans le territoire de Djugu ». C’est ce qu’a déclaré devant la presse mardi 13 juin à Bunia le gouverneur de province de l’Ituri, le lieutenant général Johnny Luboya Nkashama, au lendemain de massacre de 46 civils du site des déplacés de Lala. 

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Burkina /Gratuité des soins : Plus de 194 sur 225 milliards de FCFA payés aux formations sanitaires de 2016 à nos jours

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 14/06/2023 - 01:16

L'Assemblée législative de la transition (ALT) s'est réunie, ce mardi 13 juin 2023, en séance plénière portant sur trois questions orales. Parmi elles, l'état de mise en œuvre de la politique de gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. La question orale est du député Basile Nana. C'est le ministre en charge de la santé, Robert Lucien Jean Claude Kargougou, qui s'est présenté pour y répondre.

Le ministre en charge de la santé, Robert Lucien Jean Claude Kargougou, a structuré sa réponse à cette question orale autour de trois points. Il s'est appesanti dans un premier temps sur l'état actuel de la politique de gratuité des soins au profit des enfants de moins de cinq ans, des femmes enceintes et allaitantes débutée depuis 2016. Ensuite, il s'est exprimé sur les mesures que le gouvernement compte apporter pour corriger les insuffisances liées aux ruptures de consommables et des médicaments constatées dans le cadre de cette gratuité. Enfin, Dr Kargougou est revenu sur les prévisions pour palier à court terme aux difficultés financières rencontrées par les comités de gestion des centres de santé.

Le ministre de la Santé, Dr Kargougou a reconnu et salué la pertinence de la question orale

Pour ce qui est de l'état actuel de la politique de gratuité des soins au profit des enfants de moins de cinq ans, des femmes enceintes et allaitantes débutée depuis 2016, Dr Kargougou a révélé que la mesure de gratuité est appliquée actuellement dans toutes les 2 328 formations sanitaires publiques fonctionnelles du Burkina Faso et dans 29 formations sanitaires privées. Les cibles concernées par cette mesure sont les femmes enceintes, en péri-partum, vivant avec une fistule obstétricale, celles de 25 à 55 ans pour le dépistage des lésions précancéreuses du col de l'utérus et l'examen physique des seins, les enfants de 0 à 5 ans et toute personne désirant une méthode contraceptive. Ces cibles constituent environ 30% de la population burkinabè, selon Dr Kargougou.

Acquis, financement et difficultés

Le financement de cette mesure de gratuité, a indiqué le ministre, est assuré par l'Etat et ses partenaires à travers le système du tiers payant, c'est-à-dire que l'Etat paie à la place du patient. Ainsi, de 2016 à fin mars 2023, l'Etat a payé exactement 194 milliards 551 millions 872 mille 324 francs CFA aux formations sanitaires contre une facture de 225 milliards 296 millions 904 mille 864 francs CFA, soit un taux de paiement des factures de 86,35%. Des arriérés de plus 30 milliards de francs CFA restent à être payés.

A cette plénière, le nombre de votants était de 56

La mise en œuvre de la mesure de gratuité, à écouter Dr Kargougou, rencontre plusieurs difficultés. Ces entraves sont essentiellement les arriérés de paiement des factures, les ruptures de médicaments et les irrégularités relevées surtout dans les formations sanitaires lors des contrôles. Nonobstant ces difficultés, plusieurs acquis ont été engrangés. Puisque, a-t-il fait savoir, de 2016 à fin mars 2023, plus de 125 millions de prestations gratuites ont été offertes aux populations.

L'utilisation des services de santé a connu une augmentation avec le contact par habitant chez les moins de cinq ans qui est passé de 1,6 à environ 3 en 2022. En outre, il a mentionné que le taux des accouchements assistés est passé de 73% à 94% entre 2010 et 2021. A cela, on peut ajouter que la mesure de gratuité a contribué également à la réduction de la mortalité des femmes et des enfants de moins de 5 ans. En effet, de 2015 à 2021, le ratio de mortalité maternelle est passé de 330 à 223 décès pour 100 000 naissances vivantes et le taux de mortalité infanto-juvénile est passé de 81,7 à 48 décès pour 1000 naissances vivantes.

La plénière a été présidée par le 1er vice-président de l'ALT, Dafidi Lompo

Des mesures pour corriger les insuffisances

Le gouvernement a entrepris des mesures conjoncturelles qui ont permis un financement direct à hauteur de plus de 14 milliards de francs CFA entre 2021 et 2022 au profit de la Centrale d'achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG) dans le but de réduire les dettes et de favoriser la disponibilité des produits de santé dans les formations sanitaires. En sus, le ministère de la Santé et de l'hygiène publique a mis en place un cadre réunissant chaque mois, la CAMEG, les directions impliquées, les responsables de formations sanitaires pour le suivi des dettes de la CAMEG.

La digitalisation de la feuille de soins est aussi une solution envisagée par le gouvernement. Il y a aussi la mise en œuvre de la pharmacie hospitalière et la nécessité d'augmenter l'enveloppe financière de la mesure. Enfin, le ministre a souligné que l'arrimage de la gratuité des soins avec le régime d'assurance maladie universelle en cours de conception constitue une véritable opportunité pour garantir la pérennité du financement.

Le député Basile Nana est à l'origine de cette question orale

Pallier les difficultés rencontrées par les comités de gestion des centres de santé

A ce niveau, un suivi des flux financiers sera institué pour une meilleure gestion des formations sanitaires sur la base de la digitalisation, a informé le ministre en charge de la santé. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Burkina : « Pourquoi malgré les armes, l'effectif du personnel, le terrorisme est en train de gagner du terrain ? On ne doit pas foncer la tête baissée »(Boubakary Diallo, leader d'organisation)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 14/06/2023 - 01:13

Modérateur de la conférence publique initiée par la Fédération burkinabè des associations, Centres et Clubs pour l'UNESCO (FBACU), ce mardi 13 juin 2023 à Ouagadougou, sur la paix, le secrétaire général de l'Union nationale des « Rooga » du Burkina, Boubakary Diallo, a invité à poser un bon diagnostic de la situation d'insécurité.

Le leader d'association a d'abord fait observer que le gouvernement de la transition a mis l'accent sur l'achat de l'équipement militaire et le recrutement de personnel. Malgré tout, note-t-il, la situation ne connaît pas d'amélioration.

« Aujourd'hui, nous devons faire le diagnostic de notre mal ; qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, le terrorisme ne recule pas ? On doit avoir l'intelligence aujourd'hui de nous questionner. Pourquoi malgré les armes, malgré l'effectif du personnel qu'on recrute, le terrorisme est en train de gagner du terrain ? Nous devons nous questionner sur cela et ne pas foncer tête baissée ! C'est parce que quelque part, il y a un diagnostic qui a été mal fait. Si on met l'accent sur les armes, au détriment de la cohésion sociale, au détriment du vivre-ensemble et au profit de la stigmatisation, il va sans dire qu'on aie toujours des problèmes. C'est pourquoi, j'ai lancé cet appel pour dire aux jeunes d'être des acteurs de paix et de travailler dans leurs milieux respectifs à sensibiliser davantage les autres jeunes ; parce qu'aujourd'hui, ce sont les jeunes qui forment la foule. Ce qui s'est passé à Bobo (des individus accusés d'être des terroristes : ndlr), c'était la foule ; peut-être que c'est une seule personne qui a crié et les autres ont suivi. Mais si cette personne était une personne de paix, elle n'allait pas crier ; elle allait dire (si elle suspecte une personne) d'appeler la police. On ne dit pas que quelqu'un est au-dessus d'une arrestation, mais il faut le faire avec la manière ; il faut éviter d'humilier des gens, il faut éviter de radicaliser des gens (l'humiliation peut-être des facteurs de radicalisation) », s'est appesanti Boubakary Diallo.

C'est pourquoi lance-t-il un appel également aux leaders d'associations à travailler à sensibiliser la jeunesse.

O.L.
Lefaso.net

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Burkina : Les agents de santé du CHU Bogodogo rejettent les horaires de travail de la fonction publique hospitalière

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 14/06/2023 - 01:10

Les agents de santé du CHU Bogodogo ont manifesté le 12 juin 2023 leur mécontentement à travers un mouvement d'humeur. Ils ont déposé une lettre de protestation à la direction générale de l'hôpital. Le secrétaire général de la sous-section du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) du CHU Bogodogo donne les raisons de leur manifestation.

Lefaso.net : Hier lundi 12 juin 2023 à l'hôpital de Bogodogo, il y a eu un mouvement d'humeur des infirmiers. Quelles sont les raisons de ce mouvement ?

Sié Hien : Je suis le secrétaire général de la sous-section du SYNTSHA du CHU Bogodogo. Le SYNTSHA ne regroupe pas que les infirmiers. Le SYNTSHA est le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale. Tous ceux qui travaillent dans le domaine de la santé humaine et animale sont concernés par notre syndicat. Ou peuvent être membres de notre syndicat et beaucoup sont membres. Peut-être que dans ce problème particulier que vous avez appelé mouvement d'humeur, les gens ont remarqué que les infirmiers étaient les plus nombreux. Mais le problème ne concerne pas que les infirmiers. Le problème concerne tous les agents de santé qui se reconnaissent dans le SYNTSHA.

Quelles sont les raisons du mouvement d'humeur d'hier ?

L'ensemble des travailleurs de la santé humaine sont soumis depuis 2017-2018, si je ne m'abuse, à une loi qu'on appelle fonction publique hospitalière. C'est une loi qui donne une certaine particularité à ce secteur de la santé humaine. Cette loi avait été proposée par le gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré. Et le SYNTSHA avait relevé des problèmes depuis lors, puisque le SYNTSHA n'a pas participé à la finalisation de ce document.

C'est à la dernière minute avec les négociations pour obtenir notre protocole d'accord que le SYNTSHA a participé. Sur tous les points de désaccord dans la loi en son temps, le gouvernement avait rassuré le SYNTSHA que dans le cadre des négociations pour le protocole d'accord, des solutions allaient être trouvées. Parmi les points de désaccord, se trouvent les horaires de travail. Le mouvement d'humeur d'hier c'est dans le cadre des horaires de travail.

Qu'est-ce que vous dénoncez exactement au niveau des horaires de travail ?

La fonction publique hospitalière prévoit 40 à 45 heures de travail hebdomadaire sans la garde. Alors que vous savez que, quand l'agent de santé est de garde, il fait aussi du service. Selon les conventions internationales ratifiées par le Burkina Faso, notamment les conventions de l'Organisation internationale du travail, il doit assurer 40 heures de travail hebdomadaire, pas plus.

Nous avons dit qu'il faut que les 40 heures soient respectées, sinon pas de garde obligatoire. On ne peut pas me demander de faire plus de 40 heures hebdomadaires et m'obliger à faire une garde de 14 à 15 heures. D'abord, quand tu prends 40 heures + 15 heures, ça fait 55 heures de travail. Nous avons appelé ces horaires de travail des horaires esclavagistes. Parce que c'est de l'esclavage moderne. Le SYNTSHA a rejeté au plan national ce décret d'application de ces horaires de travail. Et le gouvernement avait appelé au calme pour les négociations, pour voir si on pouvait faire la relecture de la loi.

Jusqu'à l'heure où nous vous parlons, personne ne nous est revenu pour dire que le décret va être appliqué de force. Ce n'est qu'au CHU Bogodogo que les gens veulent appliquer ce décret. Cette année, ils ont élaboré un manuel de garde qui reprend les horaires de travail de la fonction publique hospitalière. Notamment, si tu descends de garde, tu as 24 heures de repos. Alors que tu quittes l'hôpital autour de 9h-10h. Et le lendemain matin, tu dois reprendre le service. On est en train de nous transformer en agents asociaux. Parce qu'on ne peut pas participer aux activités de la communauté.

Qu'est-ce que vous avez écrit dans votre plateforme revendicative ?

Nous avons déposé une plateforme revendicative en 2022. Jusqu'à présent, nous n'avons pas eu de réponse. Et dans la plateforme, nous avons été clairs dès le préambule. Que nous rejetons, à l'image du bureau national, les horaires de travail de la fonction publique hospitalière que nous traitons d'esclavagiste.

Donc dans ce mois, quand ils ont voulu faire passer le manuel de garde qui reprend les horaires de travail de la fonction publique hospitalière de force, nous avons écrit une lettre de protestation à l'endroit du directeur général pour l'informer de notre refus de l'application des horaires de travail de la fonction publique hospitalière et du manuel de garde qui est un document non consensuel puisque le document doit être validé avec l'ensemble des partenaires sociaux. Quand nous sommes arrivés à la rencontre, nous leur avons posé le problème des horaires de travail. Ils nous ont dit que ce n'était pas discutable. Donc nous avons quitté la salle.

Est-ce que vous avez obtenu une réponse à votre lettre de protestation ?

Nous avons tenu une assemblée générale le 9 juin. Et le même le matin du 9 juin, nous avons rencontré le directeur général sur son invitation de la veille. Il nous avait demandé de lui laisser le temps au sortir de notre assemblée générale pour qu'il s'organise avec son administration pour nous revenir. Nous lui avons dit que nous sommes ouverts également au dialogue. Mais nous lui avons signifié clairement que c'est l'assemblée générale qui décide. Et l'assemblée nous a mandaté de lui écrire une lettre pour lui dire que nous rejetons les horaires de travail de la fonction publique hospitalière, dont le manuel de garde.

Comme les programmes sont affichés dans les services, nous avons tout enlevé puis nous sommes allés lui remettre. Et nous lui avons suggéré de faire sortir une note qui met fin à ce programme en attendant les concertations. Ce qui n'a pas été fait jusqu'à ce que nous marchions pour aller lui remettre le programme hier matin. Hier à 13h10mn, nous avons reçu une correspondance qui nous invite à une discussion aujourd'hui (13 juin 2023, Ndlr) à 14h, sur notre plateforme revendicative et sur notre manuel de garde. Donc vous voyez qu'il a fallu qu'on manifeste pour qu'on nous appelle pour discuter de notre plateforme revendicative et du manuel non consensuel déposé depuis 2022.

Donc si à votre rencontre de ce soir si vous ne trouvez pas d'accord vous allez organiser une manifestation ?

Notre souhait est que nous parvenions à un accord, à partir du moment où tout le monde est unanime que la lutte est légitime. Il s'agit d'une lutte pour protéger l'ensemble des travailleurs. Il s'agit d'une lutte pour plus de résultats dans notre hôpital. Si le travailleur n'est pas esquinté, il produit plus. Mais si vous l'esquintez avec un programme chargé, il ne pourra pas être efficace. Il y a des programmes qui vont de 54 à 64 heures dans la semaine. Si vous faîtes ça en 5 ans, vous êtes fatigué et vous êtes malade. Alors que nous n'avons pas de médecin de travail. Ça fait partie de notre plateforme de revendications. Donc si nous sommes malades, nous sommes obligés d'aller nous aligner comme tout le monde et payer les frais comme tout le monde. Parce que le système d'exonération négocié et accepté par le gouvernement dont le décret d'application est sorti n'est pas appliqué au CHU Bogodogo.

Quel message avez-vous pour votre mot de fin ?

J'appelle les travailleurs à rester mobilisés pour défendre leurs droits. Nous avons signifié à la direction générale de l'hôpital que le bureau est déterminé à poursuivre ses revendications, si nécessaire. L'évolution de la situation dépendra des réponses que nous aurons. Il faut savoir que nous luttons également pour faciliter l'accès aux soins à la population. Cela fait partie de notre plateforme revendicative. Je remercie Lefaso.net pour l'intérêt accordé à la lutte légitime des travailleurs du CHU Bogodogo.

Interview réalisée par Rama Diallo
Lefaso.net

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Cameroun : Ni John Fru Ndi, opposant irréductible à Paul Biya, emporté par la maladie

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 14/06/2023 - 01:05

Le 12 juin 2023 à Yaoundé, s'est éteint un lion indomptable. Le lion qui est mort peu avant minuit ce lundi soir s'appelait Ni John Fru Ndi. C'est à l'âge de 81 ans que le leader charismatique du Social Democratic Front (SDF) a livré sa dernière bataille en poussant son dernier souffle. Il devait fêter ses 82 ans le 7 juillet soit dans quelques jours. C'était lui la figure de l'opposant historique à Paul Biya. Il aura été le caillou permanent dans le soulier du dictateur qui règne sur le Cameroun depuis plus de quarante ans.

Pourtant ces deux hommes qui se sont battus l'un contre l'autre lors de trois élections présidentielles n'ont pas toujours été des adversaires politiques. Quand John Fru Ndi commence la politique, c'était au temps du parti unique. Il n'y avait que l'ancêtre du Rassemblement démocratique du peuple du camerounais (RDPC) de Paul Biya : l'Union nationale camerounaise (UNC), et c'est au sein de l'unique formation qu'il s'engage en 1980. Paul Biya prend le pouvoir en 1982, par ce que certains considèrent comme l'un des coups d'Etat les plus originaux au monde. D'abord ce n'est pas un putsch, car ni militaire ni coups de feu ne furent nécessaires au changement politique qui aurait consisté à duper le président Ahidjo que ses jours seraient comptés du fait d'une mystérieuse maladie incurable et celui-ci démissionne et lui cède le pouvoir.

En 1984, il renomme l'UNC en RDPC et John Fru Ndi quitte le RDPC en 1990 ; pour fonder le SDF avec l'instauration du multipartisme. La création du parti d'opposition est vécue comme un casus belli par le RDPC et son gouvernement qui abattent une répression sanglante sur la première manifestation publique du parti. Mais c'est en vain qu'ils agissent, le SDF déclenche les journées villes mortes au long de ces années 1990 jusqu'aux élections présidentielles où Fru Ndi est vu comme l'opposant radical à Biya. L'élection présidentielle de 1992, la première avec Fru Ndi, restera dans les annales comme la première élection présidentielle, avec plusieurs candidats et la plus ouverte du Cameroun depuis l'indépendance.

Anglophone non sécessionniste

John Fru Ndi est originaire de Bamenda, une des provinces anglophones du Cameroun, mais son charisme et sa défense de l'unité nationale vont faire de lui un homme politique national pas d'une région, d'une ethnie ou d'une zone linguistique. Au Cameroun, les anglophones ne sont que 20% de la population du pays, mais c'est 35,97% des suffrages qui se porteront sur lui. Le Cameroun est l'un des rares pays où l'élection a lieu en un seul tour. Et Paul Biya n'a eu que 39,98% des suffrages. Maïgari Bello Bouba, 19,2 %.

Le taux de participation élevé de 72 % montre l'enthousiasme et l'espoir d'alternance qu'a suscité l'élection. Ce résultat est contesté et donne lieu à des émeutes violemment réprimées dans les bastions de l'opposition. John Fru Ndi dénonce les fraudes et revendique la victoire. Il boycottera l'élection de 1997, et se représentera en 2004 et 2011 qui sera sa dernière campagne. John Fru Ndi est partisan d'un Cameroun uni, avec un fédéralisme tout au plus mais pas pour une indépendance. Ce qui va lui coûter très cher de la part des extrémistes indépendantistes qui vont brûler sa maison et l'enlever.

La maladie emporte celui qui a suscité l'espoir de mettre fin au règne de Paul Biya. Il part sans avoir pu se retirer officiellement de la direction de son parti comme c'était prévu pour le congrès à venir. Il laisse le souvenir d'un combattant infatigable qui jamais n'a abandonné la lutte.

Sana Guy
Lefaso.net

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