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Afrique

Du KGB de Khrouchtchev à Poutine, les profondes racines de l’influence russe en Afrique

France24 / Afrique - Tue, 18/07/2023 - 06:54
Vladimir Poutine ne développe pas ses réseaux d’influence en Afrique au hasard. Il tire parti de la riche histoire des relations que l’Union soviétique a nouées avec les pays africains depuis les années 1960 et les efforts que les espions russes ont déployé sur fond de Guerre froide.
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Jeux de la Francophonie : les premières délégations s’entrainent déjà au stade des Martyrs

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 18/07/2023 - 06:46


A dix jours du début des IXe Jeux de la Francophonie, les délégations de plusieurs pays sont déjà arrivées à Kinshasa.


Il s’agit notamment du Togo, du Niger, du Burkina-Faso, de la République du Congo, du Bénin et du Tchad.


Leurs athlètes étaient le lundi 17 juillet au stade des martyrs pour une première séance d’entrainement.

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Burkina : « La trajectoire est prometteuse…Les leviers actionnés nous positionnent vers une issue heureuse de fin de deuil et d'intégrité territoriale retrouvée » (Dr N. Issoufou Tao, vice-président d'APP/Burkindi)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/07/2023 - 00:38

Bien que les partis politiques soient réduits à leur plus simple expression depuis le coup d'Etat de janvier 2022, des leaders ne se sentent pas moins attachés à la situation nationale qu'ils suivent avec une attention soutenue. Du reste, ils ne manquent pas d'occasions pour partager leur diagnostic et faire des propositions de sortie de crise. Est de ces organisations politiques, l'Alternative patriotique panafricaine/Burkindi (APP/Burkindi), fidèle également à sa ligne depuis sa création en juin 2018. Dans cette interview qu'il nous a accordée, le vice-président chargé de l'orientation politique et de la cohésion nationale, Dr Naguesba Issoufou Tao, donne la lecture du parti de la situation nationale, assortie de propositions et dont certaines ne sont pas à caresser dans le sens du poil, les partis politiques eux-mêmes.

Lefaso.net : Comment se porte l'APP/Burkindi et quel est le lien qu'il entretient aujourd'hui avec ses militants et sympathisants, dans ce contexte où les activités des partis politiques sont suspendues ?

Dr Naguesba Issoufou Tao : Avant tout propos, je voudrais saisir l'opportunité que vous m'offrez pour m'incliner devant la mémoire de toutes les victimes du terrorisme dans notre pays, civiles comme militaires ; nous traduisons notre compassion aux familles respectives. J'ai également une pensée à l'endroit de nos compatriotes déplacés internes, à qui nous souhaitons bon courage et traduisons toute notre solidarité et tout notre soutien.

Pour revenir à votre question, je dirai que l'APP/Burkindi se porte à l'image du pays. Nous gardons tant bien que mal le contact avec nos militants, malgré la situation générale difficile.

Cette situation de suspension des activités tient au fait que la classe politique serait responsable de la situation actuelle du pays. Quelle observation avez-vous sur cette opinion ?

Il est difficile de dédouaner le politique dans la situation que vit notre pays depuis les indépendances. Mais il est bon de nuancer à deux niveaux. Dans un premier temps, il ne serait pas juste de jeter la faute sur les seuls hommes politiques. Il importe de rappeler que notre pays n'a connu que deux présidents civils, que sont Maurice Yaméogo et Roch Kaboré, si l'on ne tient pas compte de la transition de 2015 présidée par Michel Kafando. La part belle de la gestion de notre pays revient donc aux militaires avec six coups d'Etat et une tentative qui a échoué, celle de Gilbert Diendéré qui a dû abdiquer face à la pression populaire.

Nous traversons, là, une crise sécuritaire sans précédent et la responsabilité première de cette situation incombe aux militaires avant tout, qui ont la charge de protéger notre nation. C'est pour cela d'ailleurs que la rupture de l'ordre constitutionnel a été tolérée, voire applaudie, en janvier 2022. C'est donc dire que la situation du pays ne saurait être la conséquence de l'échec des seuls politiques. Deuxièmement, vous ne pouvez pas mettre les politiques à la même strate pour les juger et les tenir responsables au même titre.

Des militants comme nous, refusons d'être logés à la même enseigne que ceux qui ont présidé aux destinées de ce pays plusieurs décennies durant et dont les bilans sont connus. La tragédie que nous vivons fait partie des conséquences de choix politiques de ces derniers. Il faut alors être clair sur cette question. La classe politique ne peut être tenue pour seule responsable de la situation de notre pays et les politiques ne peuvent pas tous être considérés comme des caïmans de la même mare et traités comme tels. Les responsabilités historiques peuvent être situées avec objectivité et discernement.

Malgré la volonté affichée des autorités en place, la situation sécuritaire n'affiche pas bonne mine, avec surtout ces villages qui continuent de se vider. Comment peut-on expliquer cette persistance dans la dégradation de la situation ?

Je pense que nous devons être optimistes. Il y a, comme vous le dites, une volonté manifeste au sommet de l'Etat de lutter contre ces bandes criminelles depuis l'avènement du MPSR II et cela est à reconnaître. La volonté est le premier ferment de tout succès et il faut reconnaître cela au capitaine Traoré. Maintenant, dans une guerre asymétrique comme celle que nous traversons, il y a plusieurs paramètres à prendre en compte pour savoir que même dans une dynamique victorieuse, il y a des hauts et des bas et je crois que c'est à ces bas que vous faites allusion. Savez-vous que certains villages étaient sur place encore par la seule volonté des groupes terroristes ?

Et quand l'étau se resserre sur eux, dans leur repli, ils sont capables de déplacer ces mêmes populations avec qui ils avaient déclaré une sorte de non-agression pour faire mal à la nation. Cela pourrait expliquer la hausse constatée au niveau du nombre de PDI (personnes déplacées internes). Il vous souviendra également que chaque fois que les groupes terroristes sont acculés, ils changent de cibles, passant des cibles fortes (position des FDS, VDP…) aux cibles molles que sont les populations civiles, comme nous le constatons ces derniers temps, pour une fois de plus semer le maximum de désolation.

Sinon, notre point de vue est que nos FDS (Forces de défense et de sécurité) et nos VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) ont entamé une marche radieuse et inexorable vers la libération du pays et l'occasion est belle pour notre parti de saluer et d'encourager cet engagement patriotique. Des populations sont réinstallées dans leurs localités sans grands renforts médiatiques et il ne faut pas occulter cela. Nous perdons parfois des batailles, mais en tant que peuple, en tant que nation, nous gagnerons cette guerre.

Dans une déclaration en date du 2 octobre 2022, votre parti déplorait le dévoiement du lieutenant-colonel Damiba, prenait acte de l'arrivée du capitaine Traoré avant d'estimer que « Une mobilisation populaire de combat et une clarification de nos alliances extérieures sont incontournables. Sans une guerre populaire et patriotique généralisée, sous la direction des FDS et de dignes représentants du peuple, notre calvaire risque d'être encore plus long et meurtrier ». Le MPSR II a pris une nouvelle dynamique diplomatique et a procédé à la popularisation de la guerre par le recrutement massif de VDP. Peut-on dire que le pouvoir est sur la même lancée que votre parti et en êtes-vous satisfait ?

Notre parti a fait des propositions de sortie de crise au président Damiba. Nous avons reconduit ces propositions au président Traoré. Nous notons aujourd'hui, et nous l'avons dit en janvier, une prise en compte de certaines de nos propositions. Effectivement, notre conviction au niveau de l'APP/Burkindi est que notre salut passera par l'armement des populations pour qu'elles puissent se défendre par elles-mêmes (par le peuple, pour le peuple).

Le président Thomas Sankara l'a compris très tôt et l'a dit : « Un peuple conscient ne saurait confier la défense de sa patrie à un groupe d'hommes, quelles que soient leurs compétences. Les peuples conscients assument eux-mêmes la défense de leur patrie ». Un peuple qui plus est dans une guerre asymétrique où l'ennemi est avec vous et use de perfidie. Alors, nous notons le recrutement ‘‘massif'' de VDP comme un début de mobilisation populaire généralisée, mais il faut aller au-delà et plus vite. Il faut également prendre en compte les aspects de la lutte sur le plan communautaire et économique et accélérer les différents processus.

Sur le plan de l'équipement de nos forces patriotiques combattantes, nous notons également de gros efforts et des progrès sensibles. Lors d'une rencontre avec la classe politique, en présence des ministres de la défense, de l'administration du territoire d'alors, le ministre d'Etat et ministre de la Fonction publique a affirmé que notre pays a désormais les moyens de surveiller son territoire et ce sont, là, de bons signaux.

Dans un message adressé aux Burkinabè à l'occasion du nouvel an, le 1er janvier 2023, par la voix de son président, l'APP/Burkindi s'est également félicité de ce qu'une partie de ses propositions de sortie de crise sont prises en compte par le MPSR II du capitaine Ibrahim Traoré. Neuf mois après, l'APP/Burkindi peut-il dire que la trajectoire se poursuit, comme elle souhaite ?

Comme je l'ai dit plus haut, nous pensons que la trajectoire est prometteuse. Le discours est clair et cohérent. Il y a, visiblement, plus d'engagement sur le terrain ; les équipements sont en train d'être rassemblés…Ce n'est pas tout. Il y a cette main tendue de la République à ses enfants égarés (s'ils sont prêts à ouvrir la leur) à travers le CNA (Centre national d'appels) et des mécanismes autres que la puissance de feu. Le rythme n'est peut-être pas à notre convenance, mais les divers leviers actionnés nous positionnent vers une issue heureuse de fin de deuil et d'intégrité territoriale retrouvée.

Dans le même message de vœux de nouvel an, vous appeliez à « ne pas céder aux manipulations et aux pièges de la division ». Aujourd'hui, la situation est telle que de nombreux Burkinabè redoutent une guerre civile, du fait de dérives contre des membres d'une communauté. Avez-vous la même crainte ?

Il faut déplorer certains comportements de nature à diviser davantage les Burkinabè. Il y a des accusations sans fondements sur certaines communautés et sur nos FDS et VDP. Il faut fondamentalement éviter le délit de faciès. Les victimes de cette guerre sont multiconfessionnelles et multi-ethniques. Il faut également dénoncer avec force les attaques souvent infondées contre nos FDS et leurs supplétifs. Ces accusations émanent en réalité d'officines obscures qui poursuivent des intérêts étrangers à ceux du peuple burkinabè. Et il faut vraiment éviter de tomber dans ces pièges.

Ces pièges qui sont souvent tendus par les groupes criminels eux-mêmes et leurs soutiens pour accentuer les divisions, achever de déchirer le tissu social et accélérer la déliquescence de notre Etat. Nous croyons en la capacité des Burkinabè à transcender les situations difficiles comme la crise de l'article 37 ou l'apocalypse avait été prédite. On peut citer également la résistance au coup d'état de 2015 pendant laquelle notre peuple a su préserver l'essentiel. La crise sécuritaire complexe que traverse notre pays ne dégénérera pas en effondrement de l'Etat, si l'unité des communautés, des patriotes et de tout le peuple autour des FDS est acquise. Telle est notre conviction !

Il est reproché aux partis politiques de ne pas faire conséquemment, non seulement en termes de propositions de sortie de crise, mais également dans la prise en charge de la situation humanitaire. Quel commentaire cette perception vous inspire ?

Notre parti a toujours fait des propositions de sortie de crise, du pouvoir du président Kaboré à la transition actuelle. Nous sommes constants à ce propos, et nous en avons parlé plus haut. En plus de la guerre populaire généralisée, nous avions proposé au président Kaboré à l'époque, une réforme de l'armée, entre autres. Par rapport à la situation humanitaire, en tant qu'humains tout court et affectés par la situation de nos compatriotes, nos militants se tiennent aux cotés des PDI, en tout temps et en tout lieu. Mais il revient à l'Etat, qui est le garant du bien-être des populations, d'apporter une réponse appropriée à la situation.

Vous êtes enseignant-chercheur, membre d'organisations sociales également, on vous aperçoit souvent sur le terrain, apportant soutien aux déplacés internes. Si ce n'est un secret, est-ce des actions au titre du parti, d'une organisation quelconque ou à titre personnel ?

Nous ne pouvons pas rester insensibles à la situation que nous vivons, à quel que titre que ce soit. Il est de notre devoir de rester aux cotés de ces nombreuses PDI devenues vulnérables par la force des choses et nous essayons de faire notre mieux, quels que soient le cadre et le lieu. Nous profitons de votre tribune pour traduire notre reconnaissance à tous ceux qui nous accompagnent dans le sens de soulager, un tant soit peu, ces PDI. Nous leur souhaitons beaucoup de courage et fondons avec elles, l'espoir d'un retour très prochain dans leurs localités d'origine.

Les partis et formations politiques sont sollicités par le ministère en charge des libertés publiques pour apporter leurs réflexions au projet de relecture du Code électoral et du régime juridique des partis politiques. Etes-vous de ceux qui pensent que des réformes sont nécessaires sur ces volets ?

Il est évident qu'il faut opérer des reformes politiques. Il faut donner à la scène politique, un visage humain et patriote. L'argent ne peut pas être un critère pour remporter des élections dans un pays qui veut et qui doit se construire. Pendant longtemps, la politique a été érigée en fonds de commerce et nos populations en bétail électoral. La conséquence, c'est la corruption, les détournements et le pays poursuit sa descente aux enfers, en témoigne la situation dans laquelle il est plongé depuis maintenant de longues années. Il faut que cela cesse et ça passe par des réformes audacieuses.

Un certain nombre d'acteurs doivent être traduits devant les tribunaux, condamnés le cas échéant et frappés d'indignité politique, des partis politiques doivent être dissouts. Les anciennes pratiques ne doivent plus avoir cours dans le Burkina Faso de demain. La priorité du moment reste sans conteste la question sécuritaire, mais vous ne pourrez avoir une terrasse propre tant que vous n'aurez pas construit de pare-vents solides pour contrer ces vents qui vous servent ces ordures. Ce ne sera qu'un perpétuel recommencement et c'est ce qu'il faut éviter.

Des composantes politiques ont saisi l'opportunité de cette correspondance pour demander à l'autorité de d'abord lever la suspension qui frappe les activités des partis et formations politiques. Votre parti s'inscrit certes dans l'un des grands ensembles de la classe politique, l'ONA, dont on n'a pas encore connaissance de la réaction sur le sujet, mais nous n'allons pas nous empêcher de demander l'analyse de l'APP/Burkindi par rapport à cette équation qui se pose…

Je comprends la position des composantes politiques demandant la levée de la mesure de suspension afin que le processus soit participatif. Je comprends également la position du gouvernement. Mais je risque de vous surprendre… Notre peuple a beaucoup souffert et soufre encore, et l'heure et les esprits ne sont véritablement pas à l'agitation politique. J

e crois que dans un processus concerté, on doit pouvoir trouver une passerelle pour que les formations politiques puissent consulter leur base pour toute question essentielle, sans pour autant plonger nos villes dans une effervescence politicienne au nez de nos PDI qui ne demandent qu'un toit et quelques céréales en scrutant l'horizon de fin de calvaire. L'ex-ONA (Opposition non-affiliée) à laquelle appartient notre parti, se prononcera certainement de manière officielle sur cette question.

L'opportunité de l'adoption de la nouvelle Constitution sous ce pouvoir de la transition se pose également. Pensez-vous que cela est un impératif ?

Je crois que l'occasion est bonne pour adapter notre Constitution à nos valeurs et réalités. Il ne faut pas oublier que l'insurrection d'octobre 2014 trouve ses fondements dans les failles que la Constitution avait laissées à la liberté d'interprétation. La transition de 2015 l'a révisée à minima pour verrouiller l'article querellé, mais cette transition devra tropicaliser une bonne fois notre loi fondamentale et la loi électorale, afin que nous puissions tourner le dos et à la guerre et à l'instabilité constitutionnelle pour véritablement pour poser les jalons d'une nation au travail, stable et prospère.

De plus en plus de Burkinabè se convainquent également que la transition en cours travaille à son propre prolongement tandis qu'une catégorie de Burkinabè estiment qu'il n'y a pas lieu de parler d'élections en 2024, tant que le territoire n'est pas recouvré. Quelle est votre analyse sur le sujet ?

Je ne ferai pas de procès d'intention à la transition. En cas d'impossibilité de tenir des élections en 2024, des concertations avec toutes les composantes de la société peuvent être initiées pour ce faire. Autrement dit, vous convenez avec moi qu'il est malsain de parler d'élections dans ces conditions. Faut-il aller encore payer des élections à ceux qui nous endeuillent ? Où allons-nous battre campagne ? Je crois qu'il faut être sérieux et conséquent.

Ce type de discours dans le contexte qui est celui de notre pays ressemble à des manœuvres de gens qui ont perdu des privilèges et qui caressent l'espoir de les retrouver le plus tôt possible. Et ces espèces de politiciens n'ont justement plus leur place sur l'échiquier politique. Ils ont été incapables d'éteindre le feu qu'ils ont allumé ou contribuer à allumer, qu'ils aient aujourd'hui la bienséance de respecter la mémoire de nos morts et de compatir à la douleur de la nation.

Qu'avez-vous comme message pour clore l'entretien ?

Je voudrais féliciter et encourager votre organe le faso.net pour tout le travail qui est abattu dans le sens d'apporter l'information juste et utile aux Burkinabè. Je voudrais ensuite vous remercier pour l'opportunité offerte à l'APP/Burkindi d'opiner sur la situation nationale. Enfin, je voudrais rappeler que notre pays est dans une lutte pour sa survie en tant que nation. C'est un moment décisif de l'histoire ; là c'est le navire Burkina Faso qui est menacé de chavirement et alors il est plus que jamais urgent que tous, je dis bien tous les Burkinabè de l'intérieur comme de la diaspora puissions taire nos divergences, somme toute secondaires pour soutenir le moral de nos forces combattantes dans l'élan et l'effort de libération de la patrie.
Je vous salue !
Vive le Burkina Faso !

Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Kaya : Insatisfait de sa moyenne au bac C en 2022, Alidou Ouédraogo décroche le bac D en 2023 avec 17,38 de moyenne

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/07/2023 - 00:35

Un constat rare, une décision à risque. Alidou Ouédraogo, à la session 2022 du baccalauréat série C, a été admis avec une moyenne de 10,85 sur 20. Conscient que cette performance ne lui permettra pas d'obtenir une bourse, l'élève a décidé de repasser l'examen cette année, mais cette fois en série D, et il s'en est sorti avec la forte moyenne de 17,38. Pour connaître ses motivations et ses rêves, Lefaso.net a rencontré le double bachelier, le jeudi 13 juillet 2023, au secteur 6 de Kaya, capitale de la région du Centre-Nord.

Agé de 20 ans, Alidou Ouédraogo est originaire du village de Imiougou, commune de Korsimoro, dans la province du Sanmatenga. En 2021, ses études vont l'amener à Kaya, loin de ses parents restés au village. Au lycée provincial Moussa-Kargougou de Kaya, Alidou Ouédraogo va poursuivre ses études en classe de première C. Il passe alors en classe de terminale C avec une forte moyenne, pour affronter son premier diplôme universitaire. L'élève fera partie des admis au baccalauréat C avec 10,85 de moyenne. Des résultats qui n'étaient du goût d'Alidou Ouédraogo, qui a décidé de se relancer l'année suivante.

Alidou Ouédraogo avec ses proches parents.

« Je n'étais pas satisfait des mes résultats de 10,85 sur 20, et j'ai décidé de reprendre mon examen cette année 2023 dans la série D, dans l'espoir de soulager mes parents qui n'avaient pas les moyens pour supporter mes études à l'université », a confié Alidou Ouédraogo. Une décision qui comportait des risques et obstacles certes, mais l'élève dit l'avoir prise au regard de la situation de ses parents. « Mes parents n'avaient les moyens pour supporter mes frais de scolarité à l'université sans une bourse d'études, ce qui allait me conduire à l'échec », a justifié le jeune homme.

Il dit avoir reçu les encouragements de ses proches parents auprès de qui nous l'avons retrouvé au secteur 6 de Kaya, dans une zone hors lotissement où ils résident.

« Quand Alidou a pris la décision de reprendre son examen, j'ai cherché à comprendre, et il m'a fait savoir qu'avec sa moyenne (10,85), il est difficile pour lui de réduire les souffrances des parents, à travers l'accès à une quelconque bourse », nous a expliqué Idrissa Ouédraogo, frère d'Alidou Ouédraogo. Une décision qui aurait été difficile à expliquer aux parents sans le soutien de son frère, étudiant en deuxième année de physique à l'université de Kaya. « C'est ainsi que je me suis approché de notre oncle avec qui nous vivions au secteur 6 de Kaya, et des parents à Imiougou pour les convaincre », a poursuivi Idrissa Ouédraogo.

Idrissa Ouédraogo, frère d'Alidou.

Si la décision d'Alidou a été validée par ses parents, elle sera mal perçue par certains de ses camarades. « Quand certains de mes camarades ont appris que je voulais reprendre le bac, ils n'ont pas digéré, ils ont cherché à me dissuader à travers des moqueries et des conseils de découragements tels que si j'échouais… je serai en retard… et tout. Mais j'étais convaincu et suis resté ferme dans ma décision », se rappelle le double bachelier.

Fort heureusement, sa conviction rencontre l'assentiment de ses professeurs qui l'ont accompagné durant l'année scolaire. « C'est une décision courageuse car il n'est pas donné à n'importe qui de rejeter ses résultats, mais nous l'avons soutenu au cours de l'année scolaire et ses résultats en français et de façon générale nous ont rassurés », a expliqué Valentin Ouédraogo, professeur de français au Groupe scolaire Ecole démocratique et populaire (GS-EDP) de Kaya, établissement dans lequel s'est réinscrit Alidou.

Face à la situation des parents d'Alidou, Valentin Ouédraogo lance un appel aux responsables de l'éducation et aux bonnes volontés. « Nous demandons aux responsables de l'éducation et structures intervenant dans l'attribution des bourses, de venir en aide à ce genre d'élèves brillants et courageux dont la situation des parents peut jouer sur les études », plaide l'enseignant.

Alidou Ouédraogo, justifiant sa décision.

La détermination et le courage de cet élève ont débouché sur une forte moyenne de 17,38 sur 20 à son examen. Selon ses professeurs que nous avons rencontrés, avec sa cette moyenne, Alidou Ouédraogo pourrait être parmi les meilleurs élèves au niveau provincial et même régional.

Né le 28 février 2003, Alidou Ouédraogo est inscrit en 2009 à l'école primaire publique de Nabamboumbou, où il décroche son Certificat d'études primaires en 2015, lui ouvrant la voie du lycée de Imiougou en 2016. Il obtient son Brevet d'études du premier cycle (BEPC) en 2019. Hormis la reprise de son baccalauréat cette année, Alidou Ouédraogo n'a jamais redoublé de classe, et sa moyenne a toujours été satisfaisante. Le brillant élève, l'enfant courageux de Imiougou, rêve de faire des études de médecine.

Tibgouda Samuel SAWADOGO
Collaborateur Kaya
Lefaso.net

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Israël reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental

LeMonde / Afrique - Tue, 18/07/2023 - 00:34
Cette décision fait suite à la normalisation des relations diplomatiques entre Israël et Rabat, entérinée en décembre 2020. Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est revendiqué depuis cinquante ans par les indépendantistes du Front Polisario.
Categories: Afrique

Ouagadougou : Le grand marché fermé suite à un mouvement d'humeur des commerçants

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/07/2023 - 00:30

Le grand marché de Ouagadougou, communément appelé ‘'Rood-Wooko'' est resté fermé toute la journée de ce lundi 17 juillet 2023. C'est ce que Lefaso.net a constaté sur place. Les commerçants disent avoir organisé ce mouvement d'humeur pour protester contre les cambriolages à répétition dont ils sont victimes. Ils réclament par ailleurs des changements au sein des services chargés de sécuriser les installations du marché.

Les portails du grand marché Rood-Wooko sont restés fermés en raison d'un mouvement d'humeur des commerçants. Ces derniers disent manifester leur mécontentement contre la gestion dudit marché, notamment le volet sécuritaire. Les commerçants protestent contre des cambriolages à répétition dont ils sont victimes. Ils ont décidé donc de se faire entendre à travers ce mouvement d'humeur de 24 heures.

Les commerçants réclament, entre autres, le changement de certains responsables de sécurité et l'éclairage complet du marché.

Aziz Kafando, vendeur de chaussures au grand marché affirme en avoir assez de ces braquages. « Des boutiques au sein du marché ont été cambriolées à plusieurs reprises et il n'y a pas de mesures prises pour poursuivre ces voleurs. Quand il y a braquage, les responsables de sécurité du marché sont informés pour les constats d'usage et les éventuelles enquêtes. En rentrant le soir, tu laisses tes marchandises et dès le lendemain on t'informe que ta boutique a été cambriolée. Pourtant il y a des vigiles et des policiers qui surveillent le marché. Donc ils sont en partie responsables. Ils ne peuvent pas ne pas être au courant. Voilà pourquoi, nous avons décidé de fermer et manifester notre mécontentement. Nous demandons que les responsables de ces braquages soient appréhendés. Nous souhaitons aussi qu'il y ait des changements au niveau des policiers et des vigiles », explique-t-il.

Aziz Kafando

Même son de cloche chez Moumouni Zoundi, également commerçant à Rood-Wooko qui rejette la responsabilité sur les services de sécurité. « Les voleurs viennent braquer les boutiques des commerçants de façon répétitive. Nous avons décidé d'organiser ce mouvement d'humeur pour dire assez et demander l'accompagnement des premiers responsables du marché. Si ta boutique est sécurisée et tu te réveilles le matin en apprenant qu'elle a été braquée, c'est incompréhensible. Nous demandons d'abord aux responsables du marché et aux autorités compétentes de changer les vigiles. Ensuite, nous demandons des changements au niveau de la police, chargée de surveiller le marché. Nous demandons enfin, l'éclairage complet du marché, parce que quand vous marchez dans le marché la nuit, c'est très sombre. Cela ne reflète pas l'image du plus grand marché du Burkina Faso. Voilà entre autres, nos principales doléances », a-t-il précisé.

Moumouni Zoundi

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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Burkina/Fake news et nécrologie : Pour l'exemple, les « victimes » doivent traîner les colporteurs en justice

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/07/2023 - 00:25

Quelle gloire y a-t-il à être le premier à annoncer la mort d'un individu ? Cette question mérite d'être posée, compte tenu de la propension de certains individus ou pages Facebook à diffuser de fausses nouvelles. Il est peut-être temps de traîner ces « agents de la mort » devant les tribunaux. Ne serait-ce que pour l'exemple.

Le samedi 15 juillet 2023, plusieurs pages Facebook ont diffusé une fausse information sur le décès du cinéaste Joseph Tapsoba, également connu sous le nom de « Chocho » pour son rôle dans la série à succès « Commissariat de Tampy ». L'une de ces pages, sans la nommer pour éviter de lui faire de la publicité gratuite, a publié l'information tôt le matin avec pour titre "L'Afrique en deuil".

D'autres pages Facebook et internautes ont partagé la publication, propageant ainsi la rumeur et semant la confusion, la tristesse et le doute dans l'esprit du public. Comme d'habitude, il y a eu un déferlement de messages de condoléances sur la toile.

Face aux proportions inquiétantes que prenait la rumeur, le cinéaste Joseph Tapsoba a publié un message et une vidéo sur son compte Facebook. Son intervention a permis de rassurer ses fans et dissiper la rumeur. À 10h22, voici ce qu'il a écrit : « Quel plaisir de cueillir de beaux fruits naturels dans mon jardin ! Bon début de week-end à tous. » Dans la vidéo, celui qui a joué le rôle de « Lantiiga » dans la série « Affaires publiques » a déclaré : « Opérationnel 5/5. Merci Seigneur pour cette belle journée du 15 juillet 2023. Que le Seigneur donne la paix à notre pays ».

La toile n'est pas un marché

Au lieu de présenter ses excuses à ses abonnés, à l'artiste et aux Burkinabè, l'administrateur de la page s'est contenté de rectifier en affirmant que l'artiste était bel bien vivant. Pire, malgré le démenti, certains internautes ont continué à répandre des messages de condoléances en commentaires. Cela démontre que les Burkinabè ne lisent plus et sont friands de tout ce qui touche à la mort.

Il est absurde qu'une page se prétendant culturelle n'ait pas pensé à contacter un cinéaste ou un comédien de théâtre pour vérifier l'information avant publication. Il semble que la course effrénée aux "likes" fasse oublier à certains que les réseaux sociaux ne sont pas une zone de non-droit. La toile n'est pas un marché. D'ailleurs, même au marché, il y a un temps pour bavarder et un temps pour ranger sa langue.

Un internaute du nom de Landry Daniel Ouédraogo a exprimé sa déception sur son compte Facebook sur cette affaire. « Vous voyez de la manière dont vous avez réagi face à la Fake news annonçant le décès de Chocho, c'est de cette même manière vous devez soutenir vos artistes et acteurs. Bonne journée. » Ses propos sont révélateurs sur l'état d'esprit des Burkinabè, prompts à te couvrir d'éloges à ta mort, mais absents quand tu as besoin d'eux.

Boukari Kaboré dit Le lion. Photo prise en novembre 2021 alors qu'il se rendait au procès sur l'assassinat de Thomas Sankara et ses compagnons

Ils ne doivent pas s'en tirer à bon compte

Ce type de rumeurs sur le décès de personnalités publiques n'est pas nouveau. On se souvient que les « marchands de la mort » avaient annoncé la mort de Boukary Kaboré, dit « le Lion », le 12 mars, avant que la grande faucheuse ne l'emporte réellement dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 mai 2023. En plus de discréditer le travail abattu par les médias professionnels, ces pages Facebook causent des dommages considérables aux personnes concernées ainsi qu'à leurs proches. Il arrive que certaines personnes sensibles fassent un malaise cardiaque.

Si de telles publications mensongères prospèrent, c'est probablement parce que les administrateurs de ces pages n'ont jamais été inquiétés. Il serait peut-être temps que les personnes victimes de ces pages en quête d'abonnés et de popularité portent plainte. Les administrateurs desdites pages ne doivent pas s'en tirer à bon compte. Ne serait-ce que pour l'exemple.

De leur côté, les Burkinabè devraient éviter de partager tout ce qui leur tombe sous les yeux. Il ne faut pas se gaver de tout. Tout n'est pas digeste sur la toile. Il est important de se montrer critique et réfléchi. A bon entendeur.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

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Hypoglycémie/hypotension : Ces aliments qui permettent de se sentir mieux

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/07/2023 - 00:20

Lorsque survient un cas d'hypotension ou d'hypoglycémie, la consommation de certains aliments peut aider à établir l'équilibre. Cela, afin de lever l'urgence avant d'avoir recours à une consultation médicale pour être mieux situé sur la cause du déséquilibre.

On parle d'hypoglycémie lorsque le taux de sucre, principale source d'énergie dans le corps, est faible. Elle peut être causée par la prise de certains médicaments pour traiter le diabète, la faible consommation d'aliments contenant des glucides, ou parce que l'on a sauté le petit déjeuner, par la déshydratation parce que l'on ne boit pas assez d'eau, par la pratique d'un sport trop intensif ou encore par la consommation excessive d'alcool ou de boissons énergisantes. L'hypoglycémie se manifeste par des vertiges, des nausées, des céphalées et peut conduire au coma dans les cas graves.

Yasmine Zerbo, diététicienne

La prise en charge de l'hypoglycémie doit être immédiate. « Lorsque vous sentez les symptômes de l'hypoglycémie, il faut immédiatement prendre un verre d'eau plate auquel on ajoute deux carreaux de sucre et l'on boit. On peut également prendre un pot de yaourt sucré, un jus de fruit sucré. On peut également prendre un verre d'eau auquel on ajoute une cuillérée à soupe de miel et consommer. Un jus de citron, d'orange ou de pamplemousse auquel on ajoute deux carreaux de sucre, peut aussi aider à normaliser la glycémie. Consommer une cuillérée à soupe de confiture, peut aussi faire passer l'hypoglycémie », conseille Yasmine Zerbo, diététicienne. Manger aussi des céréales (riz, maïs), féculents (pain, pâtes alimentaires, couscous, fonio), tubercules (manioc, ignames, pomme de terre, patate douce) ainsi que des fruits et légumes riches en glucides, permet de stabiliser la glycémie.

L'hypotension artérielle est caractérisée par une pression du sang anormalement faible. Elle se manifeste par des nausées, des vertiges. La carence en sels minéraux (calcium, magnésium, potassium, sodium), la déshydratation, une maladie neurologique ou encore la prise d'un médicament, peuvent être à la base d'une hypotension. Pour réguler la tension, la consommation du chocolat noir est recommandée. « Le chocolat noir contient un enzyme qui va aider le corps à réguler la tension », explique Yasmine Zerbo.

Deux carreaux de sucre ajoutés à de l'eau plate ou à un jus de fruit, permet de réguler la glycémie

La consommation des agrumes (citron, orange, kiwi, mandarine, pamplemousse) qui contiennent de la vitamine C, du fromage qui est riche en sodium favorise également la normalisation de la tension artérielle. Consommer de la viande de poulet, du poisson, des œufs, des produits laitiers, de l'eau de coco riche en sels minéraux, des aliments riches en magnésium et en potassium comme le lait, la banane, les légumineuses (haricot, pois de terre, lentilles, soja), permet de venir à bout de l'hypotension.

Il existe également quelques recettes diététiques, permettant de réguler la tension artérielle. On peut par exemple prendre un verre d'eau auquel on ajoute du jus de citron ainsi qu'une pincée de sel et du miel et que l'on boit. On peut également prendre du romarin en infusion.

Le chocolat noir permet de venir à bout de l'hypotension

La diététicienne recommande de boire au moins deux litres d'eau par jour, car la déshydratation peut conduire à une hypoglycémie ou une hypotension.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
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Burkina : La coordination CGT-B fournit les preuves de ses accusations contre le nouveau DG de l'ONEA

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/07/2023 - 00:00

Une délégation gouvernementale, conduite par le ministre d'Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, a échangé avec le bureau de la coordination de la Confédération générale du Travail du Burkina de l'Office national de l'Eau et de l'Assainissement (CGT-B/ONEA), ce lundi 17 juillet de 2023, à Ouagadougou, au Cabinet du ministre chargé de la Fonction publique.

Cette délégation, en plus du ministre d'Etat était composée du ministre de l'Environnement, de l'Eau, et de l'Assainissement, Roger Baro, de celui en charge de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, du Secrétaire général du Gouvernement, Jacques Sosthène Dingara et du Directeur de Cabinet du Président de la Transition, Martha Céleste Anderson Dekomwin Médah.

Les échanges, entamés la semaine dernière, font suite à la nomination en conseil des Ministres du mercredi 6 juillet dernier, de Adama Traoré à la tête de l'ONEA et désapprouvée par les responsables syndicaux de cette structure.

Lors de la première rencontre, le ministre d'Etat, Bassolma Bazié a demandé à ses hôtes du jour et toute personne ou structure tierce des preuves incriminant Monsieur Traoré.

« Ce sont ces différentes preuves que nous avons synthétisées à la demande du ministre chargé de la Fonction publique, pour les remettre ce matin à la délégation du gouvernement », a indiqué le secrétaire général adjoint de la coordination CGT-B/ONEA, Wendlassida Olivier Yaméogo, à l'issue de l'audience.

« Nous avons fourni les preuves. C'est au gouvernement de peser ses preuves pour voir la conduite à tenir. Et nous, nous en tenons à sa décision », a poursuivi M. Yaméogo.

Le ministre d'Etat, chef de la délégation gouvernementale, a félicité les partenaires sociaux pour leur rôle de veille citoyenne et les a encouragés à poursuivre sans état d'âme le travail pour leur contribution à la construction d'une gouvernance vertueuse.

« Je leur ai demandé des preuves afin d'éviter que des amalgames soient faits sur mon rôle de ministre d'Etat et le fait que j'ai dirigé la CGT-B. Du reste, la confiance n'exclut aucunement le contrôle. Le gouvernement, tout en félicitant la coordination pour les documents transmis, les analysera en complément du travail de vérification déjà entamé et avisera », a-t-il soutenu.

A l'entendre, au-delà de ce cas de nomination actuellement incriminé, des actions engagées se poursuivront à l'ONEA comme partout ailleurs pour une gouvernance vertueuse.

La délégation syndicale a remercié le gouvernement pour l'écoute. Cela, dit-elle, contribue au renforcement du dialogue social.

DCRP/MFPTPS

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Gabon : Ali Bongo Ondimba en lice pour un troisième mandat : quel bilan pour le président sortant ?

France24 / Afrique - Mon, 17/07/2023 - 23:42
Le Gabon organise son élection présidentielle le 26 août, pour laquelle une quinzaine de candidats est en lice. Pour l'heure, le président sortant Ali Bongo, au pouvoir depuis 2009 et qui brigue un troisième mandat, part largement favori. Un rapport intitulé "105 promesses, 13 réalisations – Le bilan du second septennat d’Ali Bongo Ondimba" dresse une vision peu reluisante du bilan du président sortant. Nous en parlons avec l'un de ses auteurs, Mays Mouissi, économiste.
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Burkina/Politiques éducatives : « L'école opposée à l'éducation sociale de base, c'était notre plus grosse erreur », Dr Nestorine Sangaré

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 17/07/2023 - 23:00

Lors d'un panel, sur le thème : « Droit à l'éducation au Burkina Faso : réalité ou relativité », tenu, le 6 juillet 2023 à Ouagadougou, Dr Nestorine Sangaré, ancienne ministre en charge de la femme et chercheure qui faisait partie des trois panélistes, est revenue sur certaines erreurs commises en matière de politiques éducatives au Burkina. Quelques points essentiels de son analyse !

« On m'a demandé de parler des politiques éducatives. En parlant des politiques éducatives, j'ai été amenée à faire un retour en arrière, en partant de l'époque coloniale. Parce que notre école, quand vous en entendez parler actuellement, on dit toujours que c'est l'école coloniale qui est toujours maintenue. On n'est pas encore parvenu où on n'est pas encore arrivé à inventer un modèle d'éducation qui soit basé sur nos propres valeurs, nos propres objectifs ».

C'est ainsi que Dr Nestorine Sangaré a planté le décor de son intervention, avant de rappeler que l'école ou l'éducation, ce n'est pas seulement ce qui se passe dans la salle de classe. Contrairement à ce que peuvent penser beaucoup de personnes, l'éducation, selon Mme Sangaré, est un long processus qui commence dès la naissance, la petite enfance, ensuite l'école primaire, l'adolescence, post-primaire, secondaire et puis l'université, avant de se retrouver sur le marché du travail.

« C'est comme cela que l'école française est structurée, mais avec le temps, ou malheureusement dès le début, nous avons pensé l'école opposée à l'éducation sociale de base, comme si ces deux systèmes d'éducation devaient évoluer parallèlement. Et je pense que c'était la plus grosse erreur, parce que les fondements de la législation en matière d'éducation, c'est d'abord les valeurs de notre de société. C'est-à-dire, comment éduquer les enfants et quel contenu d'éducation leur donner », a-t-elle argumenté.

Former de jeunes pour faire la production agricole, mais pas pour faire des diplômés

Une argumentation qui l'a amenée à s'appesantir sur l'école coloniale. Une école, de laquelle l'école burkinabè tire sa base. Selon les explications de la chercheure, le colonisateur avait un objectif clair et savait exactement pourquoi il voulait scolariser les enfants des pays colonisés. Et la réponse à ce « pourquoi », à l'entendre, c'est que l'éducation avait pour but dans un premier temps de former une élite de collaborateurs, des valets locaux, prioritairement au service de la métropole. « C'est-à-dire qu'ils n'étaient pas là pour servir leurs pays, mais formés pour servir les intérêts de la métropole », a-t-elle dit.

Le deuxième but, poursuit-elle, c'était de former des commis et autres cadres subalternes au service de colonies plus ou moins autonomes, et enfin des cadres moyens pour développer l'économie des Etats indépendants au début des années 60. Pour dire que du point de vue politique, c'était cela leur objectif et maintenant quand nos pays ont pris leurs responsabilités à partir des années 70, les politiques éducatives ont changé d'orientation, a poursuivi l'ancienne ministre en charge de la femme. « Les politiques ont tenté de donner une nouvelle orientation en procédant à ce qu'elles ont appelé des reformes de 1970 et 1990, en disant qu'ils ne pouvaient pas continuer avec les méthodes, les programmes éducatifs du colonisateur et qu'il y avait la nécessité d'initier des modes et des sources de financement d'éducation. Et dès 1990, on se posait la question de savoir qui finance l'éducation. Je m'arrête là pour dire que chaque droit a un coût », a-t-elle montré.

Elle fait remarquer que ce coût du droit à l'éducation doit être supporté par quelqu'un : l'Etat, les parents ou d'autres personnes. D'après elle, l'orientation du Burkina après les indépendances a été de mettre l'accent sur l'éducation rurale, parce que le gouvernement, de 1961 à 1983, a pensé des reformes pour promouvoir une économie essentiellement basée sur le secteur agricole. « Parce que notre économie était une économie agricole. Et dès ce moment, notre éducation avait un objectif rural. On formait les jeunes pour qu'ils puissent travailler la terre. On a formé beaucoup de gens pour la production, mais pas pour faire des diplômés », a-t-elle regretté.

YZ
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Kinshasa : le nouveau chef de la Police promet de baisser le taux de criminalité

Radio Okapi / RD Congo - Mon, 17/07/2023 - 22:50


Le nouveau patron de la Police nationale congolaise de la ville de Kinshasa, le commissaire divisionnaire Blaise Kilimbalimba, a promis ce lundi 17 juillet de baisser le taux de criminalité dans la ville. Il a fait cette déclaration à l’issue de la cérémonie de la notification au ministère de l’Intérieur.

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Sahara occidental : Israël reconnaît la souveraineté du Maroc sur le territoire disputé

France24 / Afrique - Mon, 17/07/2023 - 21:49
Citant une lettre du Premier ministre israélien, le cabinet royal marocain a annoncé, lundi, que l'État hébreu a décidé de "reconnaître la souveraineté du Maroc" sur le territoire disputé du Sahara occidental. Benjamin Netanyahu y informe également Mohammed VI qu'Israël examine positivement "l'ouverture d'un consulat dans la ville de Dakhla", située dans la partie du Sahara occidental contrôlée par le royaume.
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Bogandé : Un homme retrouvé mort par pendaison chez son voisin

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 17/07/2023 - 21:30

Un homme a été retrouvé mort suite à une pendaison, dans la soirée du dimanche 16 juillet 2023, dans la maison de son voisin au secteur 3 de la ville de Bogandé, province de la Gnagna, a appris l'agence d'information du Burkina (AIB) de sources locales.

Un grilleur de volaille dans un maquis de la place, a été retrouvé le 16 juillet 2023, pendu à l'intérieur de la maison de son voisin, tous en location au secteur N°3 de la ville, au quartier Bantia.

Selon les sources citées par l'AIB, la victime s'est introduite dans la maison de son voisin à son insu et s'est ôté la vie en pleine journée du dimanche 16 juillet 2023.

Tout semble indiquer que la victime, dans ses dernières 72 heures de vie, manifestait des crises psychiques.

« Ses propos étaient bizarres puis il se montrait très peureux, vraiment on ne le comprenait plus », a confié un membre de sa famille.

Après les constatations d'usage effectuées par un agent de santé et la police, en présence des autorités et de la famille du défunt, les parents ont procédé à l'enlèvement du corps et à son inhumation.

Lefaso.net
Source : Agence d'information du Burkina

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Tournoi UFOA-B U20 Garçons 2023 : Le Burkina Faso bat le Togo 1-0 et file en finale

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 17/07/2023 - 21:25

Le tournoi UFOA-B U20 Garçons se poursuit à Abidjan en Côte d'Ivoire avec l'étape des demi-finales. La première demi-finale de ce tournoi sous-régional a mis aux prises le Burkina Faso et le Togo, dans l'après-midi de ce lundi 17 juillet 2023.

Au terme des 90 minutes règlementaires, ce sont les Etalons juniors qui s'imposent sur la plus petite des marques 1-0 face aux Eperviers juniors. L'unique réalisation de la partie a été l'œuvre d'Abdoul Kader Ouattara à quelques minutes de la fin de la rencontre. Les poulains du coach Brama Traoré enchainent un quatrième succès de rang sans encaisser le moindre but. Ils totalisent également 6 buts en quatre sorties.

Grâce à cette victoire, les Burkinabè filent en finale. Ils devraient y croiser le vainqueur de la seconde demi-finale qui se jouera entre la Côte d'Ivoire et le Bénin.

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Ouverture du colloque sur la médecine légale pour lutter contre l’impunité et soutenir le processus de la justice transitionnelle en RDC

Radio Okapi / RD Congo - Mon, 17/07/2023 - 20:08


« Lutter efficacement contre l’impunité et soutenir le processus de la justice transitionnelle en RDC », est l’objectif principal du tout premier colloque international sur la médecine légale qui a ouvert ses portes à Kinshasa ce lundi 17 juillet. Ce colloque qui se clôture le mercredi 19 juillet a pour thème « enjeux et défis de la Médecine légale en République démocratique du Congo ».

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Burkina/Education : « Le Grand Frère » guide les nouveaux bacheliers dans le choix de leurs études, capital pour l'épanouissement socio-professionnel

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 17/07/2023 - 19:49

Après les examens scolaires, notamment le baccalauréat, viennent des angoisses pour nombre de bacheliers sur le choix des études à embrasser. C'est pour contribuer à mieux amorcer cet ultime virage, que « Le Grand Frère », plateforme d'orientation scolaire et professionnelle, a organisé, dans l'après-midi de dimanche, 16 juillet 2023 à Ouagadougou, un atelier autour de la thématique : « Que faire après le BEPC et le bac ? ».

C'est un cadre d'échanges, sous forme de panel, qui a consisté pour les responsables de « Le Grand frère », structure organisatrice, à mettre face aux nouveaux bacheliers, et même d'anciens étudiants, des « grands-frères » pour partager leurs expériences et donner des conseils aux « petits-frères » aux fins de leur permettre de mieux faire le choix de leurs études. L'orientation est, faut-il le souligner, une étape cruciale pour le jeune et détermine son avenir socio-professionnel.

Selon Bénédicte Kafando, référente digitale, cette plateforme d'orientation scolaire et professionnelle, « Le Grand Frère », vise donc à faciliter la lisibilité sur l'orientation, les formations, les instituts et universités au Burkina. « Nous offrons sur le site (legrandfrere.bf), des articles que nous appelons ‘'des partages d'expériences'' ; c'est-à-dire qu'on invite des grands frères et des grandes sœurs comme on les appelle chez nous, à venir parler de leur formation, leur parcours d'études, les diplômes qu'ils ont obtenus, les débouchés possibles, les perspectives qu'offre chaque métier », commente-t-elle.

Bénédicte Kafando, Référente digitale chez Le Grand Frère, invite le public à ne pas hésiter à recourir au site legrandfrere.bf

La plateforme « Le Grand Frère » présente également aux étudiants, des perspectives d'études au Sénégal. « Nous faisons la promotion des études au Sénégal et accompagnons les élèves qui veulent y aller, à trouver une formation, une école, un logement, etc. », décline Bénédicte Kafando.

Pour cet atelier d'orientation, six « grands frères » étaient face aux participants : Yves Roland Degny (cadre d'assurance), Rebecca Sawadogo (ingénieur en eau et assainissement), Pierrette Paré (responsable en charge de la communication d'une structure), Ariel Nikièma (Fédération des étudiants du Faso au Sénégal), K. Lucien Tondé (ingénieur en génie civil) et Josias Diendéré (expert en stratégie digitale, promoteur de Le Grand Frère, intervenant par visioconférence de Bamako).
« Tout comme nombre d'entre vous, quand j'ai obtenu mon baccalauréat, je ne savais pas dans quel domaine me lancer. J'ai pensé à la médecine, mais je me suis rendue compte que le ‘'par cœur'' (mémorisation : ndlr) n'est pas mon fort », a, au passage, délassé l'ingénieur en eau et assainissement, Rebecca Sawadogo.

De g.vers la d. : Yves Roland Degny, Rebecca Sawadogo, Pierrette Paré, Ariel Nikiéma, K. Lucien Tondé et...

« Il y a des secteurs qui sont en manque criards de cadres », présente l'assureur, Yves Roland Degny, citant en exemple le domaine de l'assurance. « Généralement, quand on demande aux jeunes, ils disent là où il y a l'argent. Mais ce qu'on peut dire, c'est qu'il y a l'argent partout, ça dépend de comment vous vous vendez », rassure-t-il.

Pierrette Paré, responsable à la communication, a, entre autres, partagé des difficultés vécues à l'université de Ouagadougou liées à l'accumulation des retards qui caractérisent ce temple du savoir. Elle se redirige vers l'ISCOM, en communication numérique des organisations. Elle y ressort trois années après et est tout de suite sollicitée par une structure de la place. « ISCOM (https://iscom-bf.net/) est vraiment un institut qui forme des gens déjà prêts à travailler », guide Pierrette Paré, partageant en outre sa passion pour les métiers de la communication, notamment celui numérique.

Ariel Nikièma de la Fédération des étudiants du Faso au Sénégal (FEFAS) encourage ses interlocuteurs à scruter les formations scientifiques (qui incluent l'informatique) tandis que l'ingénieur en génie civil, K. Lucien Tondé galvanise : « De ma petite expérience, il n'y a pas de chose impossible. Comme disait un auteur, là où il y a la volonté, il y a toujours un chemin. Je vous conseille de cultiver l'effort, donner le maximum de soi. (…). Je ne crois ni au hasard ni à la chance ».

Josias Diendéré a d'ores et déjà fait la preuve de son domaine professionnel, le numérique, par l'existence même de la plateforme, « Le Grand Frère », opérationnalisée il y a environ trois ans. « C'est un métier qui te permet de travailler dans tous les domaines en étant chez soi. (…). Le bémol, c'est que ce sont des relations humaines qu'on perd souvent », dévoile l'expert en stratégie digitale, Josias Diendéré. Le promoteur de Le Grand Frère demande à ses « petits-frères » de se munir de volonté, de passion et d'avoir l'esprit ouvert.

... Josias Diendéré ont été les panélistes (grands-frères) de cet atelier dominical.

Au cours de la séance, un bachelier de 2020, en médecine, est revenu sur les difficultés qu'il vit du fait de son ‘'orientation forcée''. « Actuellement, je suis en médecine, mais je tiens toujours à faire ce qui me passionne. Je ne veux pas poursuivre dans ce qui ne me plaît pas. Malgré les trois années déjà passées dans la filière (médecine), je veux quitter. Je veux faire le génie mécanique ou l'aéronautique. C'est un rêve d'enfance, et depuis la 4ème, je bossais pour cela et tous les professeurs me connaissaient pour ça. Avec ma moyenne (j'avais une bonne moyenne), les parents m'ont dit de faire la médecine, que là-bas, on ne chôme pas. Donc, après mon BAC, j'étais contraint de faire ça (la médecine : ndlr) », se confie l'étudiant, dont le courage a été loué par les « aînés ».

« Si les conditions financières sont réunies, n'hésite pas à embrasser ton domaine de rêve. (…). Ce sont des situations de la vie qui peuvent arriver, et beaucoup ont vécu ce genre de situations, certains sont même arrivés en 5e année, mais ils se sont redirigés vers ce qu'ils aiment. Rien n'est tard », ont encouragé des panélistes, lui suggérant des approches adéquates pour convaincre les parents à cet effet.

Les participants ont été prolixes en questions sur les filières, les écoles… et des possibilités d'études à l'étranger

Cet atelier dominical a enregistré la présence de ISCOM (Institut supérieur de la communication et du multimédia) au Burkina et du Groupe ISM (Institut supérieur de management) et IFAGE (Institut interafricain de formation en assurance et en gestion des entreprises) au Sénégal.

O.L
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Le pacte entre l’UE et la Tunisie, un nouveau "modèle" face à la crise migratoire ?

France24 / Afrique - Mon, 17/07/2023 - 19:26
L’UE a conclu dimanche un "partenariat stratégique" sur la question migratoire avec la Tunisie, pour freiner les traversées illégales qui se multiplient depuis ses côtes. Un accord présenté comme un "modèle" par la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, mais considéré comme un recul par les associations de défense des droits de l’Homme.
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RDC : la famille de Chérubin Okende porte plainte contre inconnus pour arrestation arbitraire et assassinat

Radio Okapi / RD Congo - Mon, 17/07/2023 - 18:53


La famille de Cherubin Okende, à travers son avocat, Me Laurent Onyemba, a déposé ce lundi 17 juillet au parquet près le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, une plainte contre inconnus, pour arrestation arbitraire et assassinat.


Selon Me Laurent Onyemba, les circonstances et les responsables de l'« assassinat crapuleux » du député Okende doivent être connus.

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