Le ministre de l'éducation nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Joseph André Ouédraogo, a donné le top départ des épreuves écrites du Brevet d'études du premier cycle (BEPC) ce jeudi 1er juin 2023 à Manga, dans la région du Centre-sud. Le nombre de candidats inscrits sur le plan national connaît une baisse comparativement à l'année précédente du fait de l'insécurité. Qu'à cela ne tienne, le ministre a salué la résilience de tous les acteurs du système éducatif et des apprenants.
C'est le lycée provincial Naaba Baongo de Manga, dans la région du Centre-sud, qui a accueilli le lancement officiel des épreuves écrites du BEPC, session 2023, ce jeudi 1er juin 2023. Le ministre en charge de l'éducation nationale, Joseph André Ouédraogo, a donné le top départ au jury 2 avec le gouverneur de la région du Centre-sud et la directrice régionale de l'enseignement post-primaire et secondaire du Centre-sud. Pour cette session, ils sont 216 284 candidats dont 127 171 filles et 89 113 garçons qui sont à la conquête de ce diplôme de fin cycle. Le ton a été donné par l'épreuve de dictée dont le titre est « Une candidate confiante » extraite de l'œuvre « Aujourd'hui je m'en vais » de Jean Kaboré.
Bien avant l'ouverture de l'enveloppe contenant la première épreuve, le ministre Joseph André Ouédraogo a fait le tour de quelques classes dans le même établissement pour adresser un mot d'encouragement aux candidats. « Cette année, nous enregistrons 216 284 candidats contre 250 000 à l'édition précédente. Ce qui signifie qu'il y a eu une baisse significative du nombre de candidats », a-t-il reconnu. Cette baisse, a-t-il fait savoir, est due au phénomène de l'insécurité. Par conséquent, il a salué la résilience des apprenants, de leurs enseignants et de l'ensemble des acteurs du système éducatif.
De l'engagement du gouvernement
La tenue de cette session, a informé M. Ouédraogo, est le fait de l'investissement du gouvernement et de ses partenaires. C'est pourquoi il en appelle au sens de responsabilité de tous les acteurs de l'organisation pour qu'ils fassent en sorte que la crédibilité de ce diplôme ne soit pas entachée. Il a terminé en souhaitant une bonne chance à tous les candidats et candidates du Burkina Faso.
Au Centre-sud, ils sont 8 772 candidats inscrits pour la session de 2023 au BEPC dont 5132 filles. Selon la directrice régionale de l'enseignement post-primaire et secondaire du Centre-sud, Awa Kaboré, la région a accueilli quelques élèves déplacés internes. « Nous en avons reçus quelques-uns mais ils ne sont pas très nombreux. Beaucoup sont venus un peu plus tôt. Il y a en qui sont venus l'année dernière donc, ils sont intégrés », a-t-elle expliqué.
« On peut rendre grâce parce que l'année scolaire s'est plus ou moins bien passée dans ma région. Il n'y a pas eu d'incident majeur. En ce jour qui marque le démarrage des épreuves écrites du BEPC, nous ne pouvons que souhaiter une bonne chance à tous les candidats du Burkina Faso », a déclaré la gouverneure de la région, Yvette Nacoulma Sanou.
Ce 1er juin marque aussi le démarrage du Brevet d'études professionnelles (BEP) et du Certificat d'aptitude professionnelle (CAP). 14 055 candidats, dont 5 084 filles et 9 007 garçons, sont inscrits pour le BEP et 9 540 candidats dont 3 808 filles et 5 732 garçons, sont enregistrés pour le CAP.
Obissa Juste Mien
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L'ONG Children Believe avec son partenaire l'Agence belge pour le développement (ENABEL) ont délivré 10 000 actes de naissance pour les enfants et 4600 Cartes nationales d'identité burkinabè (CNIB) aux déplacés internes de la région du Centre-est. La cérémonie de remise symbolique est intervenue ce jeudi 1er juin 2023 dans la commune de Koupéla (région du Centre-est).
Des personnes déplacées internes qui pourront désormais jouir des avantages des pièces d'identité et des actes de naissance. Children Believe l'a rendu possible dans la région du Centre-est, avec l'appui de l'Agence belge de développement (ENABEL).
« Grâce à ces deux partenaires, nous avons pu délivrer 10 000 actes de naissances et 4600 cartes d'identité nationale. C'est une bonne chose pour les déplacés internes. Sans document administratif, juridiquement, on n'est rien », a déclaré le gouverneur de la région, le colonel Aboudou Karim Lamizana, qui n'a pas manqué de remercier ces deux structures.
« Je ne pouvais pas effectuer de longue distance »
Venue de Satenga, dans la province de Séno (région du Sahel) où elle a fui l'insécurité, dame Larba a désormais une pièce d'identité. « On a dit de venir à la mairie pour nous faire établir des CNIB. J'ai fait le déplacement et effectivement je suis contente d'avoir reçu cette pièce. Je dis merci à toutes ces personnes qui m'ont délivré ce document », a-t-elle confié.
Désormais, elle peut effectuer des déplacements. « Sans cette pièce, je ne pouvais pas effectuer de longue distance. J'ai des proches qui sont loin de moi. Je ne pouvais pas me déplacer pour aller les rendre visite mais avec ce document ce problème est réglé », s'est-elle réjouie.
Même sentiment du côté de Issouf Silga. « Nous sommes des déplacés internes venus de Tanwalbougou et pris en charge par les services de l'action sociale. Et un bon jour, ils nous informé qu'ils vont nous délivrer des pièces d'identité. C'est entièrement gratuit, nous n'avons rien payé. Nous venons donc de recevoir nos CNIB. Nous sommes très contents et nous les remercions énormément », a-t-il laissé entendre.
Un développement à proximité de la population
Du côté de Children Believe également, la joie est au rendez-vous. « Les objectifs de départ ont été atteints. Nous sommes vraiment satisfaits. C'est vrai qu'à un certain moment, on a eu de petites difficultés mais grâce à la collaboration étroite avec notre partenaire et les autorités locales, nous avons pu les surmonter », a affirmé Thierry Zongo, représentant du directeur pays de Children Believe.
Ce geste est intervenu dans le cadre du projet intitulé : « Mise en œuvre d'activités d'assistance légale en actes de naissance à travers l'organisation d'audiences foraines au profit d'enfants déplacés internes et hôtes et en cartes nationales d'identité burkinabè au profit des adultes déplacées internes et hôtes dans la région du Centre-est ».
Ce projet est financé par l'Agence belge de développement (ENABEL) à travers l'intervention « Réponse à la fragilité ».
« L'ENABEL n'est pas un simple bailleur de fonds. C'est une agence de développement qui est à proximité de la population », a indiqué Inoussa Sankara, chef de projet « Réponse à la fragilité » à ENABEL Burkina.
C'est compte tenu du contexte sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso marqué par des attaques et le déplacement de la population que ENABEL a initié ce projet nommé « Réponse à la fragilité ». Selon Inoussa Sankara, ce projet a pour but « d'aider les collectivités territoriales et les autorités étatiques au niveau de la région du Centre-est dans une approche basée sur les droits humains ».
Cryspin Laoundiki
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C'est parti pour l'administration des épreuves écrites des examens et concours du BEPC, du BEP et du CAP session 2023 sur toute l'étendue du territoire burkinabè. Dans la région de la Boucle du Mouhoun, le top de départ a été donné, tôt dans la matinée du 1er juin 2023, en présence des autorités régionales.
Le lycée communal de Dédougou a abrité la cérémonie régionale de lancement des épreuves écrites du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), du Brevet d'études professionnelles (BEP) et du Certificat d'aptitude professionnelle (CAP). A ces examens et concours de la session 2023, la Boucle du Mouhoun présente 16 339 candidats. Ils sont au nombre de 15 593 prétendants au parchemin du BEPC, répartis entre 59 jurys sur toute l'étendue du territoire régional. Quant aux examens du CAP et du BEP, ils mobilisent 746 candidats au niveau local. Ces derniers vont composer dans quatre jurys.
Situation sécuritaire oblige, des centres de composition sont délocalisés. Les candidats de la province des Banwa passent leurs examens à Dédougou, capitale de la région de la Boucle du Mouhoun. On se rappelle que les Banwa ont connu un long temps d'arrêt des cours pendant l'année scolaire 2022-2023. Cette situation a eu, entre autres, pour conséquence la réduction du nombre de candidats, selon les services de communication de la direction régionale des enseignements post primaire et secondaire de la Boucle du Mouhoun.
Beaucoup de candidats déplacés internes
Pour le gouverneur Babo Pierre Bassinga qui a procédé à l'ouverture de la première enveloppe, il était bon que « je vienne encourager nos petits frères, nos filles et fils », a-t-il expliqué. « C'est le moment le plus important de la vie scolaire et les enfants sont stressés », avoue l'autorité avant de justifier sa présence pour rassurer et aider les candidats à surmonter la peur en vue d'affronter les épreuves. Le gouverneur a invité les candidats à la concentration et à œuvrer en sorte à donner le sourire aux parents au soir de ces examens.
« Les parents attendent. Il faut absolument que les enfants, à travers les résultats, donnent raison aux parents qui les ont mis à l'école, qui étaient à leurs soins jusqu'à la fin de l'année scolaire », a-t-il prodigué. Monsieur Bassinga a témoigné sa gratitude à la communauté scolaire, aux forces de défense et de sécurité et à l'ensemble des acteurs de la région qui ont œuvré pour que les examens se tiennent en dépit du contexte sécuritaire difficile.
Le directeur régional des enseignements post primaire et secondaire de la Boucle du Mouhoun, Dr Denis Vimboué, a relevé qu'environ un tiers des candidats à ces examens se sont inscrits au titre des Elèves déplacés internes (EDI). Il a rassuré que des dispositions ont été prises, dans le cadre de l'éducation en situation d'urgence, en termes d'accueil, de restauration, d'hébergement et particulièrement dans l'organisation des examens en faveur de cette catégorie d'élèves.
A l'exception des candidats et des agents des forces de défense et de sécurité, l'administration des épreuves écrites des examens et concours session 2023 du BEPC, CAP et BEP vont mettre en activité 2 627 acteurs, toutes catégories confondues, dans la Boucle du Mouhoun.
Yacouba SAMA
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Les épreuves écrites du BEPC session 2023 ont été lancées ce jeudi 1er juin 2023 au lycée provincial Bafuji de Gaoua. La première enveloppe des épreuves a été ouverte par le gouverneur de la région du Sud-ouest, Boureima Savadogo, en compagnie des autorités éducatives et administratives de la région.
Après neuf mois de dur labeur, les élèves des classes de troisième des lycées et collèges de la région du Sud-ouest ont débuté les épreuves écrites du brevet.
Le lancement officiel de cette session a eu lieu au lycée provincial Bafuji de Gaoua. En tout, 7 934 candidats, dont 3 879 filles et 4 055 garçons sont en lice, contre 9 020 pour la session de 2022, soit une baisse des effectifs de 12,04 %, confie le directeur régional en charge de l'enseignement secondaire, Pawin Michel Somé.
Les candidats affichaient des états d'âme différents en ce premier jour à quelques minutes de la première épreuve. « Je me sens à l'aise ce matin, nous avions étudié pendant neuf mois sans problèmes, donc les épreuves du BEPC, je les prend comme des exercices de classe », affirme une candidate. Un autre par contre, Sié Ibrahim Eude Kambou, ne cache pas son anxiété : « A quelques minutes de la composition, j'avoue que je suis un peu stressé. Mais ça va aller, parce que durant ces neuf mois j'ai appris quelque chose, et j'espère démontrer cela ».
Avant l'ouverture des enveloppes, le gouverneur et sa délégation ont prodigué des conseils aux candidats pour réussir leur composition afin de garantir de bons résultats pour la région du Sud-ouest. « Ce matin nous avons un message d'encouragement et leur souhaitons une bonne session. C'est l'occasion pour nous de traduire toute notre reconnaissance aux enseignants, aux encadreurs et à l'ensemble du personnel du monde éducatif, qui ont travaillé d'arrache-pied pour que nous soyons dans de meilleurs conditions pour organiser ces examens. Nous voulons rassurer que toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour que ces examens puissent se tenir dans de bonnes conditions dans toute la région », affirme le gouverneur de la région du Sud-ouest.
« De façon générale, nous constatons une baisse des candidatures au niveau des autres examens. Et cela est essentiellement dû à la crise sécuritaire qui a impactée les effectifs, hormis cela, les autres difficultés se jugulent au fil du temps », affirme de son côté le directeur régional en charge de l'éducation post-primaire et secondaire, Pawin Michel Somé. Selon la direction provinciale des enseignements post primaire et secondaire de la province du Poni,130 Elèves déplacés internes (EDI) ont été enregistrés.
Pour assurer des travaux de qualité dans les jurys pendant cette session, un nouveau logiciel a été introduit, explique M. Somé. « Ce logiciel a la particularité de pouvoir gérer tous les examens, du CEP au baccalauréat. Les différents acteurs à tous les niveaux qu'ils soient, ont été formés à l'utilisation de cet outil et nous avons bon espoir que les examens se dérouleront comme il se doit ».
La région du Sud-ouest compte 26 jurys et 63 centres secondaires.
Boubacar TARNAGDA
Dans la région des Hauts-Bassins, ils sont au total 35 229 candidats qui ont entamé, ce jeudi 1er juin 2023, la composition des épreuves écrites du premier tour du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), session 2023. C'est la secrétaire générale de la région, Mariama Konaté, qui a procédé au lancement officiel des épreuves au lycée municipal Sany Sanon de Bobo-Dioulasso.
C'est parti pour la composition des épreuves écrites du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), du Brevet d'étude professionnelle (BEP) et du Certificat d'aptitudes professionnelles (CAP), session 2023, sur l'étendue du territoire national.
Dans les Hauts-Bassins, le top départ des épreuves de ces examens a été donné par la secrétaire générale de la région, Mariama Konaté, au nom du gouverneur empêché. Le lancement officiel a eu lieu au lycée municipal Sany Sanon de Bobo-Dioulasso. Ce en présence des premiers responsables en charge de l'éducation dans ladite région.
Ils sont au total 35 229 candidats au BEPC, 2 144 au BEP et 1 508 au CAP dans la région des Hauts-Bassins. Les 35 229 candidats au BEPC sont repartis dans 91 centres secondaires, 103 jurys et 795 salles de compositions. Parmi les candidats au BEPC, l'on compte 20 229 filles et 15 000 garçons. Et selon les statistiques le nombre de candidats au BEPC a connu une baisse de 12,67% comparativement à l'année dernière où la région enregistrait 40 338 candidats. C'est pour ainsi apporter leur soutien aux candidats que les autorités de la région ont décidé de se rendre au lycée municipal Sany Sanon dans la matinée de ce jeudi.
La délégation, avec à sa tête la secrétaire générale de la région, Mariama Konaté, était composée des autorités administratives, militaires et paramilitaires, ainsi que les acteurs du monde de l'éducation. La secrétaire générale a saisi l'occasion pour traduire les encouragements du gouverneur et les siens aux candidats et aux encadreurs. Elle a aussi fait savoir que les épreuves qu'ils auront à composer ne vont pas sortir du cadre du programme qui a été déroulé tout au long de l'année scolaire. « Nous sommes venus encourager les candidats ainsi que les encadreurs. Nous avons dit aux candidats d'aborder les sujets avec sérénité parce que ce sont des sujets qui ne sortent pas du cadre du programme déroulé tout au long de l'année scolaire », a-t-elle souligné.
Avant de poursuivre : « Ce jour est important pour les enfants et pour nous les autorités de la région parce que c'est l'avenir de nos enfants qui est en jeu. Donc il était de bon de ton que nous puissions venir les encourager et leur donner des conseils pour que lors des compositions aucun enfant n'ait des ennuis. A cet effet, nous leur avions demandé de suivre les conseils et les consignes qui leur ont été donnés. Et notre souhait est que la région puisse monter sur la première marche ». Elle a par ailleurs souhaité que l'ensemble des candidats du Burkina qui ont travaillé tout au long de cette année, dans des conditions assez difficiles pour beaucoup d'entre eux, puissent aborder sereinement les sujets et qu'ils obtiennent leur diplôme qui leur permettrait d'aller au second cycle.
Ainsi, avant l'ouverture des enveloppes contenant les épreuves écrites, la délégation a visité plusieurs salles de compositions, afin de prodiguer des conseils aux candidats qui ont promis en retour de faire un 100% au niveau de leur centre. C'est tout naturellement par l'épreuve de la dictée que les candidats ont débuté la composition. « Une candidate confiante » est le titre de la dictée. Selon le directeur régional en charge de l'éducation dans les Hauts-Bassins, Frédéric Armand D'Almeida, les examens se déroulent sans difficultés majeures dans les trois provinces que compte la région des Hauts-Bassins à savoir le Houet, le Tuy et le Kénédougou.
Ce dernier a également tenu a exprimé sa satisfaction pour l'organisation réussie de ces examens. Pour lui, c'est un pari gagné. « Mes équipes et moi sommes à pied d'œuvre depuis bien longtemps et cela nous permet de dire aujourd'hui que l'adrénaline va commencer à descendre parce que c'est parti pour les examens. Tout a été mis en œuvre sur le plan organisationnel, sanitaire et sécuritaire, pour que nous ayons une session qui se déroule dans la quiétude, dans de bonnes conditions pour le succès de nos apprenants », a-t-il laissé entendre.
Au regard du contexte difficile que traverse le Burkina Faso, marqué par l'insécurité, la région des Hauts Bassins accueille des élèves déplacés internes. Le directeur régional de l'enseignement post-primaire et secondaire des Hauts-Bassins, Frédéric Armand D'Almeida, a rassuré que les dispositions ont été prises pour permettre à ces candidats de composer dans les meilleures conditions possibles. « Nous avons des cas d'élèves déplacés internes dans la région et les conditions ont été créées aussi pour que tout le monde soit véritablement à l'aise, afin que les inquiétudes particulières ne dérangent personne », a-t-il rassuré.
A cet effet, des centres ont été délocalisés dans des zones sécurisées pour leur permettre de composer dans la quiétude. Des dispositions ont donc été prises avec les services de sécurité afin que tout se passe bien sur l'ensemble du territoire national. Pour sa part, il a souhaité que les examens puissent se dérouler dans les meilleures conditions et « que les efforts ne soient pas vains ». Quant aux candidats qui ont matinalement répondu présent à l'appel, sur certains visages se lisaient la peur et le stress. D'autres essayaient tant bien que mal de dissimuler cette peur et se disent confiants pour affronter les épreuves.
C'est le cas d'Issiaka Dembélé. « Je me sens bien parce que j'ai préparé l'examen depuis les vacances passées. J'entends aborder les sujets avec sérénité sans m'embrouiller et avec la grâce de Dieu ça va aller », s'est-il convaincu. Même son de cloche chez la candidate Fatoumata Dembélé qui compte aussi affronter les épreuves avec sérénité. Elle prie Dieu afin qu'il lui accorde le BEPC cette année. La proclamation des résultats du premier tour est attendue pour le vendredi 9 juin 2023.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Vidéo : RTB
Ce jeudi 1er juin 2023 s'est ouvert à l'université Thomas Sankara, un colloque international sur le thème : « La souveraineté de l'État africain face aux défis sécuritaires, politiques, économiques, environnementaux et humanitaires ». La cérémonie d'ouverture s'est tenue en présence du Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyelèm de Tambèla, du président de l'Assemblée législative de transition (ALT), du ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique ainsi que du ministre de l'économie, des finances et de la prospective.
Ce colloque international, organisé par l'université Thomas Sankara à travers l'UFR/Sciences juridiques et politiques, réunira les 1er et 2 juin 2023, des universitaires juristes, politistes et économistes ainsi que des praticiens du droit exerçant dans l'administration publique et privée, des étudiants, des représentants d'organisations de la société civile et des partenaires techniques et financiers. À en croire le président de l'université Thomas Sankara, Pr Pam Zahonogo, cette rencontre scientifique s'inscrit dans l'esprit de la double mission de son institution qui est de former de jeunes cadres intègres, compétents, compétitifs et solidaires de la société et de contribuer à la réalisation des ambitions socio-économiques du pays.
Ce colloque a pour objectif « d'engager une réflexion approfondie sur l'état actuel de la souveraineté de l'État africain dans un contexte marqué par la montée de l'insécurité, la persistance de l'instabilité politique et la récurrence des crises économiques, environnementales et humanitaires », a indiqué Pr Pam Zahonogo. À travers les communications qui seront présentées au cours de ce colloque, il s'agira de dresser l'état des lieux de l'évolution de la souveraineté de l'État africain et des défis auxquels il se trouve actuellement confronté et de dégager des perspectives de consolidation de l'État protecteur en Afrique.
De l'avis du président de l'ALT, Dr Ousmane Bougouma, la tenue de ce colloque international sur le thème : « La souveraineté de l'État africain face aux défis sécuritaires, politiques, économiques, environnementaux et humanitaires », est d'une pertinence évidente au regard de ce que traverse le Burkina Faso et d'autres pays de la sous-région, notamment la situation sécuritaire délétère avec les problèmes humanitaires que cela engendre.
Il souligne que la question de la souveraineté des États africains s'est toujours posée depuis leur accession à l'indépendance dans les années 1960. Et elle se pose avec encore plus d'acuité face à la menace sécuritaire, la mondialisation ou encore les changements climatiques. C'est pourquoi il estime que l'université Thomas Sankara, en choisissant d'engager des réflexions sur le thème de ce colloque, fait œuvre utile dans la dynamique de recherche de solutions face aux nombreux problèmes que connaissent les États africains.
« Cette thématique s'inscrit en effet en droite ligne du combat quotidien de nos États africains dans un contexte mondial cruel qui tend à les marginaliser et à les considérer comme des réserves de matières premières pour les autres pays. Il s'agira pour les participants à ce colloque, d'examiner sans complaisance la nature et la portée des menaces qui pèsent actuellement sur la souveraineté des États africains et d'explorer les voies et moyens idoines permettant de la préserver et de la consolider », a-t-il laissé entendre.
Le Premier ministre, dont le discours d'ouverture a été prononcé par le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, se dit quant à lui convaincu, que les conclusions et recommandations de ce colloque international pourraient aider le Burkina Faso à surmonter les difficultés auxquelles il fait face.
Justine Bonkoungou
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Dans le communiqué ci-après, l'Union pour la Renaissance-Mouvement Patriotique Sankariste (UNIR-MPS) se réjouit de la décision du tribunal militaire d'ordonner la levée du mandat d'arrêt international émis contre Yacouba Isaac Zida, après s'être déclaré incompétent pour le juger. Il lance par la même occasion, un appel à toutes les structures du parti à s'organiser pour le retour, en temps opportun de celui qui, selon le communiqué, "a toujours exprimé sa volonté d'apporter sa contribution à la lutte que mène l'ensemble des Burkinabè contre le terrorisme."
C'est avec grande satisfaction que l'UNIR-MPS a appris le verdict rendu le 31 mai 2023 par le tribunal militaire de Ouagadougou, qui a constaté son incompétence à juger le dossier de désertion en temps de paix pour lequel notre camarade SEM Yacouba Isaac ZIDA avait fait l'objet d'un mandat d'arrêt international. Le tribunal a ainsi ordonné la levée immédiate de ce mandat d'arrêt qui pesait sur lui.
A la suite de ce dénouement heureux, l'UNIR-MPS voudrait tout d'abord féliciter le camarade Yacouba Isaac ZIDA pour son courage, sa persévérance, sa constance et son intégrité, qui se sont davantage révélés aux yeux du peuple. Nous avons souvenance qu'il avait déclaré en 2020 ne pas vouloir provoquer de trouble quelconque qui serait préjudiciable à la quiétude des Burkinabè, car il était convaincu que la vérité et la justice triompheront tôt ou tard.
L'UNIR-MPS salue ici la maturité et l'indépendance de notre justice militaire, qui a su se départir de toute passion pour dire le droit, et rien que le droit, en toute responsabilité, comme cela avait été également le cas dans le dossier Thomas Sankara, entre autres.
L'UNIR-MPS, tient à souligner le mérite des avocats qui ont porté ce dossier durant toutes ces années et qui ont su rester ferme dans leur défense afin que toute la lumière soit faite. Soyez en félicité !
Enfin, l'UNIR-MPS remercie l'ensemble de ses militantes et militants qui sont restés mobilisés autour de notre camarade et du parti afin que justice soit rendue.
Il lance un appel à toutes les structures du parti à s'organiser pour le retour, en temps opportun, de notre camarade qui a toujours exprimé sa volonté d'apporter sa contribution à la lutte que mène l'ensemble des Burkinabè contre le terrorisme.
Vive le Burkina Faso !
Avec le Peuple Victoire !
La Patrie ou la Mort nous Vaincrons !
Ouagadougou le 01 Juin 2023
Pour le Président par Intérim
P.O Le Vice-Président chargé des
Relations Extérieures et du Panafricanisme
Athanase BOUDO
Le verdict dans l'affaire opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr est désormais connu. L'accusé a été acquitté pour les faits de viols. Toutefois, il a écopé d'une peine d'emprisonnement de deux ans ferme pour corruption de la jeunesse. Le verdict a été rendu dans la matinée du jeudi 1er juin 2023 par le tribunal criminel de Dakar.
L'affaire de viols opposant Ousmane Sonko, figure montante de la scène politique sénégalaise à Adji Sarr a connu son dénouement ce jeudi 1er juin 2023. Accusé d'avoir abusé de Adji Sarr, l'opposant sénégalais a finalement été acquitté pour ce chef d'inculpation. Cependant, le leader du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (PASTEF) a dans le même temps été condamné à une peine d'emprisonnement ferme de deux ans pour corruption de la jeunesse.
Cette décision intervient après un long feuilleton judiciaire vu que les faits remontent au 6 février 2021.
L'affaire dans son déroulement a impliqué Ndèye Khady Ndiaye, patronne du salon de beauté où M. Sonko était accusé d'avoir abusé de Adji Sarr à plusieurs reprises. Cette dernière a elle aussi écopé d'une peine d'emprisonnement de deux ans ferme.
Quelques heures avant le verdict, Dakar était sous tension. "Toutes les rues menant au domicile de l'opposant Ousmane Sonko à Dakar sont fermées par des barrières rouge et blanche, gardées par les forces de l'ordre. Autour, la vie suit plus ou moins son cours dans le quartier Cité Keur Gorgui malgré les tensions palpables. A chaque croisement, des pick-up sont garés et des policiers arrêtent les motos, interdites de circulation jusqu'au jeudi 1er juin au soir pour des raisons de sécurité...
La veille, une délégation de députés de l'opposition, menée par Guy Marius Sagna, a tenté de s'approcher de la maison d'Ousmane Sonko, sans succès. Très rapidement, ils ont été chassés par des grenades lacrymogènes et l'un d'entre eux, Birame Souley Diop qui est président du groupe parlementaire de la coalition de l'opposition Yewwi Askan Wi, qui comprend le Pastef, a été arrêté" peut-on lire sur le monde, dans sa publication au jour du verdict.
Si dès le début, Ousmane Sonko voyait en ce procès un moyen de l'écarter des élections à venir, France 24 précise que "cette condamnation, au vu du code électoral, semble maintenir la menace de son inéligibilité et sa faculté à se présenter à la présidentielle de 2024."
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Sources : Le Monde, France 24, DW.
Dans la déclaration ci-après, la Coalition pour un Burkina réconcilié et paisible (CBRP) revient sur les éléments pouvant permettre au Burkina de retrouver sa paix d'antan. Par la même occasion, elle salue la décision du tribunal militaire qui constitue un pas de franchi dans la réconciliation. "L'ancien Premier ministre est donc désormais libre de rentrer au pays et vaquer librement à ses occupations. Le CBRP lui réserve un accueil chaleureux car cette mesure plante le décor d'une véritable réconciliation", promet le CBRP.
Enfin, la coalition reaffirme son soutien aux autorités et lance un appel à l'unité pour une sortie de crise beaucoup plus réussie.
L'entière de la déclaration ci-après.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
DÉCLARATION DU CBRP
Peuple du Burkina Faso,
Notre pays, le Burkina Faso vit depuis huit 8 ans une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent occasionnant d'énormes pertes en vies humaines et un déplacement massif des populations. Elle a engendré de terribles conséquences pour les populations, et amène des questionnements existentiels pour l'avenir du pays. Cette crise sécuritaire à freiner le développement économique du pays. En dépit de ces difficultés que nous traversons les autorités actuelles ont entrepris des mesures salutaires en vue de maitriser la situation.
Face à un tel défi, le concours de tous les burkinabés est fortement demandé.
Certaines des causes sous -jacentes de ces conflits sont la faiblesse, la corruption, le déficit démocratique et le sentiment que les structures administratives et politiques sont inadaptées où inaccessibles.
Pour un retour et la promotion de la paix, la sécurité et la cohésion sociale, nous devons nous attaquer à ces causes sous-jacentes ou facteurs de déclenchement de l'insécurité.
Chère population,
Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, nous pensons qu'il peut s'avérer nécessaire de revenir en arrière pour régler les problèmes de confusions conceptuelles, le manque de stratégie globale et les différends. Il est urgent de traiter ces problèmes et il faut les prendre au sérieux.
Si nous voulons réellement travailler pour un retour de la paix nous devons :
premièrement, surmonter les confusions, incertitudes et taire nos divergences.
Deuxièmement, nous devons élaborer des stratégies nationales globales pour le retour et la consolidation de la paix.
Troisièmement, une dynamique de réconciliation nationale doit être entamer en vue d'un retour intégral et d'une consolidation de la paix viable et durable.
Vaillant peuple,
C'est pourquoi nous, Coalition pour un Burkina réconcilié et paisible CBRP, profitons de cette occasion pour saluer vivement la justice militaire d'avoir levée le mandat d'arrêt international contre l'ancien président et Premier Ministre de la transition 2014-2015, Yacouba Isaac ZIDA qui était poursuivi pour des faits de désertion en temps de paix et refus d'obéissance.
L'ancien Premier Ministre est donc désormais libre de rentrer au pays et vaquer librement à ces occupations. Le CBRP lui réserve un accueil chaleureux car cette mesure plante le décor d'une véritable réconciliation. C'est à l'unissons que nous pourrions relever le défi sécuritaire afin de faire de notre nation, une nation gage de paix, de sécurité et du mieux vivre ensemble.
Nous manifestons notre ferme soutien aux autorités de la transition et invitons tous les fils et filles à œuvrer main dans la main pour une transition réussie.
Vive le pays des hommes intègres !
Vive le Burkina Faso !
LE COORDONNATEUR DU CBRP
François ZANGRE
Chevalier de l'Ordre du Mérite Burkinabé
Le consortium Solidar suisse, Educo et Aflatoun international financé par l'ambassade du Royaume des Pays Bas au Burkina Faso, dans le cadre du projet " Promotion de l'accès des filles à un système éducatif et de formation professionnelle de qualité dans les régions du Sahel, du Nord, de l'Est et du Centre-nord du Burkina Faso (PROMESSE-FP)", a inauguré le centre d'éducation et de formation professionnelle de Kaya et procédé à la remise de kits d'installation aux bénéficiaires de la cohorte 2022. La cérémonie a eu lieu ce jeudi 01 juin 2023 à Kaya.
Une coupure de ruban pour marquer l'inauguration du nouveau centre d'éducation et de formation professionnelle.
Un centre acquis dans le cadre des activités de la formation professionnelle du projet " " Promotion de l'accès des filles à un système éducatif et de formation professionnelle de qualité dans les régions du Sahel, du Nord, de l'Est et du Centre-nord du Burkina Faso (PROMESSE-FP)".
Dans le cadre des activités de formation professionnelle, Solidar suisse a mis en place 10 centres d'éducation et de formation professionnelle (02 au Nord, 03 à l'Est, 02 au Sahel et 03 au Centre-nord) au profit des filles de 16-19 ans exclues du système éducatif. Sur les dix (10) centres, cinq (05) sont des anciens centres renforcés par le projet et les cinq (05) autres sont de nouvelles infrastructures construites et équipées par le projet dans cinq localités que sont Ouahigouya, Dori, Fada, Boulsa et Kaya qui a accueilli la cérémonie de ce matin. Chaque centre est composé d'une salle de cours, d'un magasin, d'un hangar pour les travaux pratiques et/ou la garde des bébés, d'un bureau et des toilettes.
“Chaque centre forme par an, un effectif de 40 filles dont au moins 35% de personnes déplacées internes (PDI) et ce pendant 3 ans. À terme, ce sont au total 1200 filles dont 420 déplacées internes qui seront formées à travers ces centres." a expliqué Dieudonné R. ZAONGO, représentant pays Solidar suisse Burkina Faso.
Selon lui, l'investissement total du projet pour la construction et l'équipement de ces 10 centres s'élève à plus 200 millions de francs CFA. La valeur totale des kits d'installation au profit des bénéficiaires du centre nord s'élève à 25 588 300 FCFA.
Lancé le 09 juillet 2021, le projet PROMESSE-FP entend améliorer l'accès des filles et des femmes des régions d'intervention à un système éducatif et de formation professionnelle de qualité et à des revenus décents.
Le programme de formation dans ces centres est d'une durée de 9 mois et est basé sur l'approche Apprentissage, TIC, Entrepreneuriat et Éducation financière pour l'Emploi (AT3E). Une approche valorisée par Solidar suisse pour permettre aux jeunes bénéficiaires de disposer non seulement de compétences théoriques et pratiques de métiers mais aussi de compétences de vie pour une meilleure insertion socioprofessionnelle. En effet, les filles dans les centres débutent le programme par l'alphabétisation et puis la formation dans quatre (04) métiers à savoir la coiffure esthétique, la confection d'objets à base de perle, la saponification et l'embouche ovine. Ces métiers ont été choisis sur la base de leur pertinence par rapport aux besoins des bénéficiaires et leur complémentarité pour donner plus de polyvalence et d'options d'activités génératrices de revenus aux bénéficiaires," a précisé le représentant pays Solidar suisse, Dieudonné R. ZAONGO.
En plus de ces formations aux métiers, a-t-il poursuivi, les bénéficiaires ont reçu des formations en leadership, entrepreneuriat, développement personnel, gestion simplifiée de microentreprises, confection de serviettes hygiéniques réutilisables et l'usage des technologies de l'information et de la communication (TIC) pour la promotion de leur activité.
Le représentant du gouverneur de la région du Centre-nord, président de la cérémonie, Fidèle OUEDRAOGO a salué l'engagement des acteurs qui ont mis en œuvre le projet PROMESSE-FP pour fournir une solution durable au chômage des jeunes filles et à la pauvreté au Burkina Faso, notamment dans la région du Centre-nord.
" En investissant dans la formation professionnelle et l'insertion professionnelle des jeunes filles et des femmes, Solidar suisse et ses partenaires s'attaquent aux causes profondes de la pauvreté et contribuent à bâtir un avenir plus prometteur pour les communautés touchées par la crise sécuritaire. Cette approche holistique et durable de la formation professionnelle et de l'insertion professionnelle est essentielle pour créer un véritable impact et construire des sociétés plus inclusives et prospères," a-t-il confié.
Pour la représentante des bénéficiaires, Françoise OUEDRAOGO, c'est vraiment une grande joie pour elles de bénéficier de cette formation professionnelle et de ces kits d'installation.
" J'étais apprenante mais je n'avais pas les moyens pour ouvrir un atelier. Grâce au kit d'installation que j'ai reçu, je pourrai travailler à mon propre compte afin de subvenir à mes besoins et à celle de ma famille," a-t-elle exprimé.
Carine Daramkoum
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La troisième édition de "TREE for Africa 2023" a débuté ce jeudi 1er juin 2023 à Ouagadougou. C'est une conférence internationale sur des questions de sciences et de technologies organisée par Kosyam Jesuit University of science (KoJUS) du Burkina Faso.
Ouagadougou, capitale du Burkina Faso accueille du 1er au 3 juin 2023 une conférence internationale dénommée « TREE for Africa 2023 », consacrée essentiellement aux questions de l'usage de la technologie, la recherche-développement, l'éducation et l'économie pour assurer le développement durable en Afrique. C'est une initiative de Kosyam Jesuit University of Science (KoJUS). TREE est l'acronyme de Technology, R&D, Education and Economy : Technologie, Éducation, Recherche & Développement, Education et Économie.
Cette conférence qui se tient pour la première fois au Burkina Faso est placée sous le thème : « L'éducation scientifique au service du développement : rôle du savoir, de la technologie et des politiques ». Il s'agit d'inciter à l'usage et au recours à la science et à la technologie en vue d'assurer le développement des pays africains en général et du Burkina Faso en particulier. Durant trois jours, des acteurs du monde scientifique venus notamment du Burkina Faso, du Ghana, de la Côte d'Ivoire, du Cameroun, de l'Irlande, de l'Inde et des États-Unis réfléchiront et partageront leurs expériences sur l'éducation scientifique au service du développement de l'Afrique.
Pour le Père François Pazisnewende Kaboré, professeur d'économie et président de l'université KoJUS, cette conférence a pour but essentiel de permettre l'usage, le recours à la science et à la technologie en vue d'assurer le développement des nations africaines. Il s'agit de mettre l'accent sur le rôle de la production de la connaissance, de la technologie et des politiques économiques en vue du développement durable de l'Afrique.
Des chercheurs venus de divers horizons partageront leurs expériences dans ces domaines. La part belle a été faite à l'Inde, l'un des pays en pole position dans l'industrie technologique et la science. « Durant ces trois jours, nous aurons trois types d'activités. La première sera le partage d'expériences des recherches scientifiques de chercheurs venus d'horizons divers. Cette fois-ci, nous faisons l'honneur à l'Inde mais il y'aura aussi des chercheurs de beaucoup d'autres pays. Tous ces chercheurs vont partager des expériences réussies de l'usage et du recours à la science pour le développement. La deuxième sera un zoom sur l'expérience indienne. L'Inde aujourd'hui est une puissance montante en matière de sciences qui a de l'expérience à revendre et nous souhaitons faire un zoom sur cette expérience. La troisième activité sera de permettre à ces gens qui viennent d'ailleurs de découvrir la beauté du Burkina Faso parce qu'il faut joindre l'utile à l'agréable. Donc on va aussi visiter certaines institutions caractéristiques du monde de la recherche mais du monde artistique burkinabè », explique le père François Pazisnewende Kaboré.
De son côté, le Pr Emmanuel Nanéma, délégué général du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), a indiqué qu'il s'agit pour KoJUS de faire une meilleure connaissance avec le monde scientifique et le plateau technique existant. « C'est dans ce cadre que le CNRST a voulu l'accompagner afin de lui offrir les opportunités pour le développement de ses activités », précise-t-il.
Le délégué général du CNRST a également salué la diversité des chercheurs venus de différents pays et qui ouvre des opportunités de coopération pour les institutions de recherche du Burkina Faso. « Je trouve que c'est une chose formidable d'autant plus que cela va ouvrir un champ de coopération entre ce qu'il y a sur le plan national et les chercheurs de l'Inde et cela en passant par la KoJUS. Nous sommes en train de voir la possibilité de formaliser une collaboration par exemple entre le CNRST et l'université jésuite », soutient-il.
Sidi Mahamadou Cissé, conseiller technique, représentant le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou a salué la tenue d'une telle conférence dans la capitale burkinabè. Il a profité de l'occasion pour faire un plaidoyer afin de renforcer davantage la coopération entre les universités indiennes et burkinabè dans les domaines de la science, de la technologie, de l'énergie, de l'environnement, de l'assainissement. « Dans un monde en pleine mutation et aussi confrontée à une multitude de défis, tant sur les plans social, économique, technologique et environnemental, la ville de Ouagadougou ne peut que vous féliciter et vous encourager pour cette initiative et surtout pour la pertinence de la thématique de la conférence », a-t-il déclaré.
Sidi Mahamadou Cissé a saisi aussi l'occasion pour féliciter les autorités burkinabè pour les efforts consentis pour accompagner l'enseignement à tous le niveaux, préscolaire, scolaire, secondaire et universitaire malgré le contexte difficile marqué par la crise sécuritaire.
En rappel Kosyam Jesuit University of Science (KoJUS) est un complexe qui comprend trois grandes composantes à savoir, un lycée scientifique d'application, une école normale scientifique, une business school.
Mamadou ZONGO
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Les journées scientifiques de nutrition (JSN), qui s'étaient ouvertes depuis le 30 mai 2023 sur le thème « Multisectorialité de la nutrition au Burkina : quelles contributions et synergies d'actions pour garantir une sécurité alimentaire et nutritionnelle ? », se sont refermées dans l'après-midi de ce jeudi 1er juin. La cérémonie de clôture a été présidée par le ministre en charge de la santé, Robert Lucien Kargougou.
Au terme de ces 72 heures (30 mai au 1er juin 2023) de réflexions entre acteurs du monde de la nutrition, 250 participants et une quarantaine de communications ont été enregistrés pour cette première édition.
De ce fait, les communications ont porté sur plusieurs thématiques, allant du financement et de la gestion de la recherche en nutrition, la formation et la recherche en nutrition et également quatre panels de tables rondes, a rappelé le président du réseau des académiciens pour la nutrition en abrégé RECANUT, Pr Mamoudou H. Dicko, dans son allocution.
Ainsi, la grande messe des acteurs du monde de la nutrition, qui a duré trois jours, s'est achevée par des recommandations notamment, l'institutionnalisation des journées scientifiques de nutrition et leur pérennisation. Toujours en ce qui concerne les recommandations, les acteurs ont aussi proposé de faire un plaidoyer sur le financement de la recherche scientifique, de formaliser les réseaux des donateurs, de renforcer la collecte de l'analyse des données nutritionnelles, ainsi que la diffusion à travers des canaux adéquats. Pour terminer, ils ont en outre parlé de la promotion d'un financement national de la recherche en nutrition à travers des appels d'offres du FONRID (fonds national de la recherche et de l'innovation).
Par ailleurs, le débat lors de ces journées scientifiques de nutrition a aussi mis à nu une faiblesse dans le système de santé, notamment la nutrition clinique qui révèle la nécessité du corps de diététicien dans la chaîne, selon le chercheur de l'Institut de recherche en science de la santé et membre du réseau des académiciens, Dr Augustin Zeba. Tout en montrant la nécessité qu'il y ait aujourd'hui, ce corps de diététicien au niveau des hôpitaux.
Parce que c'est un contexte particulier où chaque pathologie a besoin justement d'être adressée au plan nutritionnel. C'est donc pourquoi, il y a un besoin qui a été mis en évidence autour de ses travaux, a noté le chercheur, tout en soulignant qu'ils sont contents qu'il y ait eu l'accompagnement des autorités du ministère, parce qu'avec la pérennisation de ces journées, le travail ne s'arrêtera plus seulement à mettre à nu les problèmes sans qu'il n'y ait des propositions de solutions.
« Pour qu'il y ait une bonne nutrition, il faut que les choses se passent bien dans les champs »
Et de renchérir en expliquant que la nutrition, ce n'est pas juste les problèmes de santé, ni d'alimentation et c'est pourquoi, plusieurs types de communications ont été abordés, à savoir la production agricole qui est importante dans la recherche de solution. « Parce que, dit-il, pour qu'il y ait une bonne nutrition, il faut qu'au champ, les choses se passent bien. Ensuite, il faut que ça soit bien conservé, transformé et utilisé. Et au niveau de l'utilisation, il faut également voir son efficacité. C'est donc tout ce qui concerne les aspects spécifiques liés à la nutrition, c'est-à-dire, ce qui cause la malnutrition chez l'enfant, maladie, mauvaise alimentation, etc. mais aussi toute la recherche qui concerne tous les aspects sous-jacents qui sont en lien avec l'agriculture, l'hygiène et l'assainissement qui ont été abordés », a-t-il enseigné
La cérémonie de clôture a été présidée par le ministre en charge de la santé, Robert Lucien Kargougou qui a félicité le RECANUT, structure organisatrice de ces journées qui constituent une vitrine pour mettre en lumière les acquis de la recherche en matière de nutrition au Burkina. Tout en souhaitant que ces résultats engrangés au cours de ces journées scientifiques ne dorment pas dans les tiroirs, mais qu'il y ait des espèces de partage et de valorisation pour qu'ils puissent servir aux décideurs et aux populations.
Yvette Zongo
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Le consortium, Agriculteurs français et développement international (AFDI), Réseau des organisations paysannes et des producteurs de l'Afrique de l'Ouest (ROPPA) et Afrique verte international (AVI) a lancé, ce jeudi 1er juin 2023 à Ouagadougou, le projet « DigitOP ». Il vise à faire du numérique, un levier pour accélérer le développement des services des organisations paysannes d'Afrique de l'Ouest, notamment du Burkina et de la Guinée.
Selon les responsables du projet, il s'agit d'amener les services numériques dans le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique à accompagner les producteurs au Burkina et en Guinée. De façon pratique, l'initiative va permettre de renforcer les capacités des acteurs, notamment les producteurs, à l'utilisation des smartphones, des tablettes et des ordinateurs.
« DigitOP » va partir d'éléments déjà existants, qu'il va améliorer avec les acteurs, eux-mêmes. ‘'Ce sont eux, les organisations paysannes et les paysans, qui vont décider de ce qui est bon pour eux, ce qui va leur servir pour leur travail, etc. Ce n'est pas à nous de décider pour eux, il ne s'agit de copier ce qui se passe ailleurs, il faut que ce soit plus adapté à leurs réalités‘', déclinent les concepteurs du projet.
« DigitOP » est donc une nouvelle opportunité pour améliorer qualitativement l'élaboration des politiques publiques agricoles, les outils et contenus numériques pour l'agriculture, les organisations paysannes et les services rendus par les organisations paysannes à leurs membres.
« Depuis plusieurs années, les pays d'Afrique de l'Ouest font face à une succession de crises qui fragilisent la résilience des agriculteurs et agricultrices et la sécurité alimentaire. Certaines de ces crises, entraînant des limitations de déplacements et la décroissance des services publics, ont aussi révélé le potentiel important que recèle le numérique pour le développement rural et agricole en général, et pour les acteurs actrices dans les zones rurales en particulier. Son utilisation progresse dans tous les pays d'Afrique de l'Ouest. Il permet aux membres des organisations paysannes, parfois isolés par les manques d'infrastructures, l'insécurité ou la faiblesse des services publics, d'accéder à l'information et au conseil ; il révolutionne les techniques de collecte, de traitement, d'analyse des données, participe fortement à l'inclusion des filières agricoles, à travers les systèmes d'information sur les marchés et les plateformes de mise en relation des acteurs. Il renforce également auprès des jeunes, l'attractivité des métiers liés aux secteurs agro-sylvo-pastoraux et halieutiques », a soutenu le ministre de l'agriculture, des ressources animales et halieutiques, président de la cérémonie de lancement, représenté par son directeur de cabinet, Jean Pascal Kiéma.
A l'en croire, « DigitOP » s'inscrit en droite ligne des initiatives du gouvernement pour le développement agricole.
Selon le représentant de AFDI, Richard Demuynck, « DigitOP » a deux objectifs complémentaires : donner aux organisations paysannes, les capacités nécessaires de dialoguer avec les acteurs du numérique et avec l'État ; favoriser la connaissance par les paysans et la diffusion des services, dans leur diversité, aux membres des organisations paysannes pour qu'ils bénéficient de toutes les potentialités liées au numérique (informations, conseils, collecte de données, plateformes de promotion des services, etc.).
« Cette initiative se vit déjà sur le terrain, parce qu'il y a des gens qui sont équipés de moyens de communication numérique. Donc, avec le financement de l'AFD, on s'est axé sur le projet, qui nous intéresse beaucoup ; parce que pour les paysans, les agriculteurs, c'est quand même une façon d'aller un peu plus vite, d'accélérer le développement. C'est donc une occasion très importante », analyse Richard Demuynck, pour qui, par ce projet, le paysan burkinabè pourrait échanger avec d'autres acteurs ailleurs, d'égal à égal, parce qu'utilisant les mêmes outils.
« C'est un honneur pour AFDI de coordonner ce nouveau projet avec le ROPPA et Afrique verte international. Le ROPPA parce qu'il représente les paysans familiaux d'Afrique de l'Ouest ; le soutien à la structuration de ces organisations, le renforcement des services à leurs membres, la promotion de l'agriculture familiale, sont en effet au cœur des missions de l'AFDI. Notre association elle-même a été créée, il y a près de 50 ans, par les organisations agricoles françaises qui sont actives dans sa gouvernance. Afrique verte international, parce qu'elle travaille dans la prolongation des objectifs de production des exploitations agricoles, en apportant des outils de facilitation de stockage, de commercialisation, en agissant sur les marchés, avec toujours la volonté de répondre aux attentes des producteurs. La plateforme SIMAgri (Système d'information sur le marché agricole, puissant outil d'information et de mise en relation des acteurs des filières, est particulièrement remarquable », justifie Richard Demuynck.
« Ce projet vise à révolutionner notre agriculture, parce qu'avec les services numériques qui y seront compris, on n'aura plus besoin de se déplacer sur de longues distances pour avoir accès à ces services. On peut être sur place et avoir toutes informations relatives à la production agricole, ou la production de manière générale. On aura tout ce dont on a besoin de savoir, parce que tout est digitalisé et tout est sur une plateforme numérique qui va permettre à tous les utilisateurs d'avoir accès à toutes sortes d'informations ; que ce soient en termes de commercialisation que de transformation et de distribution », loue Bassiaka Dao de la Confédération paysanne du Faso.
Le projet sera mis en œuvre par des organisations de la société civile paysannes du Burkina et de la Guinée. Il s'agit de la Confédération paysanne du Faso ; la Confédération nationale des organisations paysannes de Guinée et la Fédération des paysans du Foutah Djallon (membres du ROPPA) ; l'association guinéenne pour la sécurité et la souveraineté alimentaires et l'association pour la promotion de la sécurité et de la souveraineté alimentaires au Burkina Faso (membres de AVI).
D'une durée de 36 mois, à compter du 1er avril 2023, « DigitOP » est d'un budget global de 1 237 000 euros (environ 810 235 000 FCFA : ndlr), avec un co-financement de l'Agence française de développement (AFD) à hauteur de 800 000 euros (environ 524 000 000 FCFA : ndlr).
Le projet couvre toutes les localités du Burkina et deux localités de la Guinée (haute Guinée et moyenne Guinée).
O.L
Lefaso.net
Suite au verdict rendu par le tribunal criminel qui condamne l'opposant Ousmane Sonko à deux ans d'emprisonnement ferme pour corruption de la jeunesse, le parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (PASTEF) s'insurge et invite les sénégalais "à descendre dans la rue pour faire face aux dérives dictatoriales et sanguinaires du régime de Macky Sall jusqu'à son départ de la tête de l'Etat."
L'intégralité du communiqué signé par le Bureau politique national du PASTEF ce 1er juin 2023, ci-après.
Erwan Compaoré
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Dans le communiqué ci-après, le chargé d'affaires burkinabè au Gabon, Robert Ouédraogo, se prononce sur le prétendu lancement d'un recrutement des burkinabè pour les plantations d'hévéa et de palmier à huile au Gabon. "L'ambassade n'est pas associée à cette procédure frauduleuse qui consiste à lancer ledit recrutement sans en informer les autorités burkinabè, ou avoir leur approbation" clarifié t'il.
L'entièreté du communiqué ci-après.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
L'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a lancé officiellement ce jeudi 1er juin 2023 à Kaya chef-lieu de la région du Centre-nord, le projet « Amélioration de la sécurité alimentaire et protection des moyens d'existence des ménages vulnérables dans les régions de la Boucle du Mouhoun, Centre-nord et Nord du Burkina Faso ». Le projet est financé par la Norvège.
C'est un projet d'une année qui couvrira huit communes réparties dans quatre provinces et trois régions. Il prévoit appuyer environ 6 800 ménages à travers l'approche Cash plus intrants agropastoraux et un accompagnement pour le développement d'activités génératrices de revenus (AGR) au profit de femmes cheffes de ménages.
Selon le coordonnateur des programmes d'urgence et de résilience de la FAO-Burkina Faso, émissaire du représentant FAO-Burkina, Badjougué Dembélé, cette approche sera mise en œuvre suivant les orientations données par les autorités sur la modalité cash. « Le Cash+ est une approche de protection sociale qui associe deux modalités d'intervention complémentaires, à savoir les transferts monétaires et une assistance productive afin de créer des synergies permettant de décupler leurs impacts respectifs », a indiqué le coordonnateur des programmes d'urgence et de résilience de la FAO-Burkina Faso.
Ce projet répond aux besoins capitaux des ménages affectés par la crise que connaît le Burkina Faso, a notifié monsieur Dembélé. Pour lui, le programme va apporter une aide adéquate aux ménages vulnérables concernés par le projet afin d'améliorer leurs moyens de subsistance.
Les activités du projet vont se mener sur le terrain avec l'appui technique des services de l'État et les ONG issues de la société civile.
La mise en œuvre du projet sera possible grâce au financement de la Norvège. « Sur la base du plaidoyer fait par la FAO notamment à partir d'évidences des effets néfastes de la crise russo-ukrainienne sur la sécurité alimentaire. La Norvège a accordé, courant mai 2023, un financement additionnel de deux millions de dollars américains faisant passer le budget global du projet à trois millions de dollars soit environ 1,8 milliard de FCFA. Ce top up a permis d'étendre la zone d'intervention du projet pour couvrir les régions du Centre-nord et du Nord », a laissé entendre Badjougué Dembélé.
Le Secrétaire Général de la Région du Centre-Nord, Inoussa Kaboré, a exprimé sa gratitude à l'endroit de la FAO. « Comme vous le savez, le Centre-nord est l'une des régions qui a le plus été éprouvée par la crise sécuritaire en ce sens qu'elle abrite 24% des personnes déplacées internes selon les derniers chiffres du CONASUR et plus de 500 000 personnes en insécurité alimentaire », a rappelé le secrétaire général.
Et d'ajouter : « ce financement mis à la disposition de la FAO contribuera à renforcer la résilience des populations vulnérables à l'insécurité alimentaire dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Nord et du Centre-nord. Le paquet d'activités qui sera mis en œuvre au profit des 6 800 ménages bénéficiaires du projet, notamment en production végétale, animale et en transferts monétaires permettra de résoudre un tant soit peu leurs besoins urgents ».
Rama Diallo
Lefaso.net
Alors qu'ils tombaient sur une embuscade tendue par environ 100 terroristes, le douzième Régiment d'infanterie commando et le deuxième Bataillon d'intervention rapide ont neutralisé plus d'une cinquantaine d'entre eux. C'était le mercredi 31 mai 2023 dans les environs de Tibou, province du Lorum, au nord du pays. "Côté ami, deux civils qui faisaient partie du convoi escorté, ont malheureusement été mortellement atteints. Huit autres personnes ont été blessées. Elles ont toutes été évacuées et prises en charge" peut-on lire à travers le communiqué.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Une unité du 12ème Régiment d'Infanterie Commando (RIC), appuyée par le 2ème Bataillon d'Intervention Rapide (BIR), a énergiquement riposté à une embuscade complexe le mercredi 31 mai 2023 dans les environs de Tibou (Province du Loroum, région du Nord). Les unités, qui escortaient un convoi de vivres au profit des populations de Titao, ont été prises à partie par un groupe de terroristes dont le nombre est estimé à la centaine.
La promptitude et la vigueur de la riposte ont créé la débandade dans les rangs des terroristes qui ont subi de très lourdes pertes. Au moins 50 d'entre eux ont été neutralisés.
Côté ami, deux (02) civils qui faisaient partie du convoi escorté, ont malheu-reusement été mortellement atteints. Huit (08) autres personnes ont été bles-sées. Elles ont toutes été évacuées et prises en charge.
Le Chef d'Etat-Major Général des Armées présente ses condoléances aux proches des personnes disparues et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Il salue la combativité et l'esprit de sacrifice de ses hommes engagés dans la lutte pour le retour de la paix dans notre pays.
La Direction de la Communication
et des Relations Publiques des Armées
Photo : Illustration
Le Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG) a lancé, ce jeudi 1er juin 2023 à Ouagadougou, le projet « Briser les chaînes d'exploitation des enfants travailleurs domestiques au Burkina et au Bénin ». Mis en œuvre par un consortium composé de neuf organisations, avec l'appui financier de la Fondation AFAS, et l'appui technique de Woord en Daad, le projet a une durée de vie de cinq ans.
Selon l'Organisation internationale du travail, le travail des enfants regroupe l'ensemble des activités qui privent les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, et nuisent à leur scolarité, santé, développement physique et mental. Ce travail, à en croire le Secrétariat permanent des ONG (SPONG), a essentiellement pour cause la pauvreté des familles et des communautés mais il est aussi le produit d'autres facteurs tels que les normes sociales, le manque d'emplois, la migration et les situations d'urgence.
Sensibiliser au moins un million de personnes
En vue de réduire d'une manière significative les abus et les exploitations des enfants travailleurs domestiques, le SPONG et ses partenaires réunis au sein d'un consortium lancent l'initiative « Briser les chaînes d'exploitation des enfants travailleurs domestiques au Burkina et au Bénin ». Selon la coordinatrice adjointe chargée de programme au SPONG, Fatmata Bancé, le projet vise à stimuler un mouvement pour offrir aux enfants travailleurs domestiques la chance de construire une vie digne, dont 5 000 enfants victimes seront restaurés. Le projet ambitionne également sensibiliser au moins un million de personnes sur les questions de protection des enfants travailleurs domestiques.
Le projet cible essentiellement les enfants, avec un focus sur les filles de 8 à 14 ans, les familles et les communautés, les acteurs nationaux de protection de l'enfance, les services judiciaires, les courtiers, les prestataires de services de transport, les employeurs. Selon la coordonnatrice du projet, Florentine Konané/Bambara, le projet compte mettre en place une batterie d'activités pour espérer pouvoir renverser la tendance d'ici la fin des cinq ans.
Activités prévues
« Nous ferons beaucoup de sensibilisation dans les marchés, à travers les médias. Nous allons mettre en place des comités de protection pour qu'ils puissent nous relayer les informations des quartiers. Nous allons former les travailleurs sociaux dans les provinces, les acteurs judiciaires. Il y a également dans ce projet une composante économique où dans les provinces les femmes bénéficieront de formations, de financements pour des activités génératrices de revenus. Certaines jeunes filles seront retirées et formées en couture, coiffure, etc. Nous ferons également le plaidoyer pour espérer pouvoir renverser la tendance d'ici la fin des cinq ans », a détaillé la coordonnatrice du projet, Florentine Konané/Bambara.
Plus de 3 milliards de francs CFA sur cinq ans
D'un coût total de cinq millions d'euros, soit plus de trois milliards de francs CFA, le projet « Briser les chaînes d'exploitation des enfants travailleurs domestiques au Burkina et au Bénin » est mis en œuvre avec l'appui financier de la Fondation AFAS, et l'appui technique de Woord en Daad, des organisations néerlandaises à but non lucratif. Pour l'année 2023, le budget de 1 251 650 euros (plus de 800 millions de francs CFA a déjà été approuvé.
Dans son mot lu par le directeur général de la famille et de l'enfant, Vininguesba Ouédraogo, la ministre en charge de la famille, Nandy Somé/Diallo, a reconnu la pertinence des problématiques traitées par le projet et les cibles choisies. Elle a donc invité les parties prenantes, « à travailler ensemble dans un climat de paix, de confiance, d'entente, d'harmonie et de respect mutuel ». Du reste, rassure-t-elle, son département reste engagé à toujours les accompagner pour l'atteinte des objectifs et résultats escomptés.
Fredo Bassolé
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Ce mercredi 31 mai 2023, s'est ouvert à Ouagadougou le premier congrès de la Société burkinabè de néphrologie (SOBUNEPH). Le thème retenu pour ce premier congrès est « La pratique néphrologique en Afrique au sud du Sahara, enjeux et perspectives ».
La néphrologie est une spécialité médicale qui vise à prévenir, diagnostiquer et traiter les maladies rénales. À en croire Pr Adama Lengani, président de la Société burkinabè de néphrologie, c'est une spécialité jeune, notamment au Burkina Faso où elle date de moins de 30 ans. Il révèle qu'avant 2006, le pays ne comptait qu'un seul néphrologue pour une trentaine actuellement. C'est une spécialité dont les traitements sont coûteux ainsi que les conditions d'exercice, ce qui limite l'accès aux soins pour les populations pauvres.
Pourtant, comme le rappelle Dr Antoinette Tougma, chargée de mission qui a représenté le ministre de la santé, les maladies rénales sont un problème majeur de santé publique. Selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), un adulte sur dix souffre d'une affection rénale, soit environ 850 millions de personnes dans le monde. En 2019, la maladie rénale était la 10e cause de mortalité au monde et si rien n'est fait, elle pourrait en être la 5e en 2040.
Au Burkina Faso, on estime à 2,5 millions, le nombre de personnes souffrant de maladies chroniques rénales et qui l'ignorent, avec un taux de mortalité élevé. Cette mortalité élevée est due, selon Dr Tougma, au coût du traitement, à l'accès limité aux soins, à la pauvreté. « En milieu hospitalier, plus du tiers des patients sont vus au stade terminal de la maladie. La seule alternative thérapeutique qui existe est le traitement par hémodialyse », dit-il. Une thérapie assez coûteuse pour le Burkinabè moyen.
C'est pourquoi, conscient du problème, le Burkina Faso a pris plusieurs mesures dont l'octroi d'une subvention de cinq milliards de francs CFA par an aux centres de dialyse, permettant de réduire le coût d'accès à l'hémodialyse, ainsi que l'octroi de bourses pour la spécialisation de médecins en néphrologie, l'ouverture de centres d'hémodialyse et l'ouverture d'une formation d'attachés de santé en hémodialyse.
Malgré ces efforts, des difficultés demeurent. Ce congrès est donc une occasion pour mener la réflexion sur ces difficultés, mais aussi sur les enjeux et perspectives de la néphrologie. C'est aussi le lieu d'une remise à niveau des connaissances au profit des néphrologues, comme le souligne Pr Lengani.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net