Le barrage du village de Zeguedeghin, province du Namentenga région du Centre-Nord a cédé le 15 août 2021. Le ministère de l'eau dans un communiqué accuse les fortes pluies et annonce que des mesures seront prises pour la reconstruction.
L'événement tant redouté est arrivé. Le barrage de Zeguedeghin dans le Namentenga a cédé dans la matinée du 15 Août 2021 suite aux grosses pluies de ces derniers jours.
Tout en exprimant sa solidarité aux populations de Boulsa, Zeguedeguin et Tougouri pour les dommages enregistrés, le Ministre de l'Eau et de l'Assainissement Ousmane NACRO tient à les rassurer que des dispositions seront prises pour une reconstruction de l'ouvrage dans de meilleurs délais .
Par ailleurs, le Ministre de l'Eau et de l'Assainissement Ousmane NACRO tient à rappeler qu'à l'image du barrage de Zeguedeghin, une dizaine de retenues d'eau sont dans une situation critique et des efforts sont entrain d'être faits pour mobiliser les ressources nécessaires pour les réhabiliter. C'est dans ce sens que le Gouvernement, les Agences de l'Eau et les Partenaires Techniques et Financiers sont sollicités .
La reconstruction d'un barrage étant un long processus, le Ministre de l'Eau et de l'Assainissement Ousmane NACRO sollicite l'accompagnement et l'indulgence des populations et assure que pour certains barrages, les travaux démarreront dès la fin de la saison pluvieuse car les études seront déjà disponibles.
Pour rappel, préoccupée par la situation du barrage sous la menace d'une rupture, une équipe du ministère composée de la Direction Générale des Infrastructures Hydrauliques et de la Direction Régionale en charge de l'eau accompagnée des personnes ressources de la localité a effectué une mission sur le site le 16 juillet 2021 afin d'évaluer l'état de dégradation de l'ouvrage et dégager des pistes de solutions.
Direction de la communication et de presse ministérielle
Le mouvement populaire du 3 juillet n'est pas d'accord avec l'arrestation de Pascal Zaïda. Dans un communiqué rendu public ce 15 août 2021, il exige sa libération. Déclaration !
Le 13 août 2021, c'est avec une grande désolation et consternation, nous avons appris aux environs de 7 heures, l'arrestation de Pascal Zaïda, coordonnateur du Cadre d'Expression Démocratique (CED). Une interpellation qui fait suite à une conférence de presse qu'il a co-animé avec Marcel Tankoano du M21, le jeudi 12 août 2021 dans le cadre d'un regroupement commun dénommé Coordination nationale des OSC pour la Patrie (COP).
Selon les informations à notre disposition, Pascal Zaïda est accusé " de tentative d'atteinte à la sûreté de l'état, d'incitation à la rébellion et de déclaration subversive".
Des charges, somme toute, ahurissants pour une simple conférence de presse au cours de laquelle le leader d'OSC n'a fait que dépeindre le sombre tableau de la situation nationale caractérisée par l'insécurité, par la vie chère avec son corollaire des déplacés internes et de la paupérisation continue des populations. A l'image des charges, les conditions d'arrestation de notre camarade interpellent et inquiètent les bonnes consciences qui ont toujours cru au processus de construction d'un Etat de droit.
En effet, pour quelqu'un qui n'a jamais dérobé à répondre à une convocation à lui adressée, on a assisté à une descente musclée au domicile de Pascal Zaïda d'une unité de police spécialisée dans la répression des grands délinquants dans les centres urbains. Puis, ce sont des conditions inhumaines et dégradantes indignes d'un Etat de droit, et dignes d'un Etat policé de l'époque médiévale que Pascal Zaïda a été interpelé et conduit au Service Régional de la police judiciaire où les faits à lui reprochés lui ont été notifiés.
De ce qui précède et à la lumière des cas similaires précédents, le MP3 constate avec amertume un regain de violations flagrantes des libertés fondamentales des citoyens et une tentative désespérée du pouvoir MPP de museler les libertés d'expression des citoyens. C'est aussi une tentative de répandre la peur par l'intimidation en recourant à la police de l'Etat pour réduire davantage l'espace civique et réprimer la voix des citoyens exigeant un minimum de sérieux dans la gouvernance actuelle.
C'est pourquoi le MP3 exige :
La libération immédiate et sans condition de Pascal Zaïda détenu pour avoir exercé ses droits d'expression ;
L'arrêt des répressions contre ceux qui critiquent la gestion chaotique du pouvoir ;
L'arrêt des velléités du rétrécissement de l'espace civique et le respect des droits de l'homme ;
Enfin, si le gouvernement souhaite la réconciliation nationale qu'elle chante de ses vœux, il doit impérativement mettre fin aux mesures répressives et faire tous les efforts possibles pour éviter que la crise de confiance ne s'aggrave.
Ouagadougou le 14 Août 2021 ;
Ont Signé, les organisations membres suivantes :
CED, M21, MPB, CPPU, MPRBC, ANC, CAIJ-BG, MJDD, JEK, MOEPP, MVIJ, CPAK, AFLG, ASDD, MP, PMR, AJD, MAJPU, JAE/BF, MCR, MCRN, CPAK, MADEB.
L'Eglise catholique commémore chaque 15 août la solennité de l'Assomption qui marque la montée de la Vierge Marie au ciel auprès de son fils Jésus Christ. A Ouagadougou, des centaines de fidèles venus des quatre coins de la capitale se sont retrouvés au sanctuaire Notre Dame de Yagma pour le pèlerinage diocésain qui se tient sous le thème : « Avec les légionnaires de Marie, jubilons et supplions le Seigneur pour le Burkina Faso »
Notons que la Légion de Marie est une association de catholiques, approuvée par l'Église et qui a pour but la sanctification personnelle de ses membres par la prière et la vie fraternelle. Elle s'est engagée à travers l'Apostolat à gagner des âmes à Christ par la Vierge Marie.
Ce pèlerinage est l'occasion pour les légionnaires et les autres fidèles de prier la Vierge Marie et de supplier le Seigneur pour un Burkina sécurisé dans un contexte de crises sanitaire et surtout sécuritaire.
En attendant, la célébration eucharistique prévue pour 9h, les fidèles récitent le chapelet.
Lefaso.net
La situation de la pandémie à Coronavirus à la date du 13 août 2021 fait état de 4 nouveaux cas au Burkina Faso.Ces cas se répartissent comme suit : 3 à Ouagadougou, 1 à Bobo-Dioulasso.
Il n'y a pas eu de nouvelle guérison. Fort heureusement, aucun décès aussi n'a été signalé. Au niveau de la vaccination contre la maladie, 63 392 personnes ont reçu la dose. Les cas actifs sont de 90.
Depuis le premier cas le 9 mars 2020, le pays a enregistré 13 675 cas confirmés dont 5 093 femmes et 8 582 hommes.
Lefaso.net
Ce sont plus de 2 200 plants qui ont été mis en terre, ce samedi 14 août 2021, dans la commune rurale de Léna, dans la région des Hauts-Bassins. Cette opération de plantation d'arbres vise à protéger les berges du cours d'eau « Son » qui constitue la nappe phréatique de la commune. Source d'approvisionnement en eau potable, il est aussi par excellence un lieu sacré pour les populations.
Le « Son » est en train de perdre son caractère sacré si rien n'est fait. En effet, depuis quelques années déjà, ce cours d'eau est en train de tarir et les animaux qui y vivaient sont en voie de disparition. La désertification qui se pose devient ainsi un problème pour les populations de la commune, car le « Son » demeure la principale source en matière d'approvisionnement en eau potable à Léna. C'est pour faire face à cette dégradation progressive des ressources naturelles que la commune de Léna a réfléchi pour initier cette campagne de reforestation, avec des reboisements à grande échelle sur les berges de ce lieu sacré.
La population, qui a épousé l'idee, s'est fortement mobilisée pour prendre part à l'évènement. « Ce cours d'eau est un lieu sacré pour nous. Aujourd'hui, il est ensablé et il n'y a plus d'eau. C'est cette sécheresse que nous ressentons au niveau des différents villages. Les nappes phréatiques ont disparu et c'est un réel problème. C'est pourquoi, nous voulons reverdir cet espace pour qu'elle soit comme avant. Chaque année, nous allons planter ici et pendant au moins dix ans », ambitionne le maire de Léna, Honoré Millogo.
A l'occasion, plus de 2 200 plants d'espèces différentes ont été mis en terre, dont l'Acacia-nilotica et le Prosopis Juliflora. Selon le chef de service départemental de l'environnement de la commune de Léna, Adama Bako, ces espèces de plants ont été choisies sur la base de leur capacité de s'adapter aux conditions de changement climatique. Ce sont des espèces qui sont aussi adaptées à la protection des berges.
Assurer la gestion durable des ressources naturelles et environnementales
La plantation des 2 200 plants rentre dans le cadre de la commémoration de la Journée nationale de l'arbre (JNA), célébrée le 7 août dernier à Ziniaré, sous la présidence de Roch Kaboré. Elle était placée sous le thème : « L'arbre, identité culturelle et cohésion sociale ». Dans les Hauts-Bassins, cette journée a été commémorée à Bobo-Dioulasso. Instituée en juillet 2018, la JNA vise à susciter une participation citoyenne à la restauration du couvert végétal par des actions de plantation, d'entretien et de protection d'arbres. Ceci, en vue d'assurer la gestion durable des ressources naturelles et environnementales.
La campagne de reboisement dans la commune rurale de Léna s'inscrit dans cette logique. « Cette cérémonie rentre dans un processus que nous avons enclenché depuis quelques temps. Le projet a été muri depuis longtemps, mais nous n'avions pas de partenaire pour accompagner sa réalisation. Aujourd'hui, le Prosol a accepté de nous accompagner dans ce processus afin de protéger les berges de notre principal cours d'eau qu'on appelle le Son. La partie sacrée de ce cours d'eau est appelée Lafié », a expliqué le maire de la commune de Léna, Honoré Millogo.
Tout en mettant en avant le rôle important que jouent les arbres dans l'économie locale et pour les communautés, il a salué la forte mobilisation des populations qui, selon lui, démontre qu'elles ont compris l'enjeu de la protection des berges du cours d'eau « Son ». A Léna, les populations veulent planter utile. Elles se sont engagées à entretenir les 2 200 plants qui sont mis en terre. Toute chose qui pourrait permettre de restaurer le couvert végétal de cette partie de la commune.
A en croire le maire, une charte foncière sera établie afin de statuer sur les responsabilités de chacun, dans la gestion et la surveillance de ces plants. « Des dispositions seront prises pour que ces arbres soient protégés afin que nous puissions atteindre nos objectifs. Des comités seront mis en place de concert avec la population pour éviter que les gens continuent d'exploiter à l'intérieur des berges et veiller pour que les animaux ne broutent pas les plants », a-t-il dit.
Planter utile pour les générations futures
Le préfet du département de Léna, Raicha Zoromé/Kindo, a incité les populations à continuer leurs efforts de protection de l'environnement. Ce qui a le potentiel de limiter la dégradation de la nature. Le préfet a aussi insisté que chacun devrait se sentir concerné par la déforestation et le changement climatique. Elle a par ailleurs loué cette initiative communale qui vise à protéger les berges du « Son ».
En vue de permettre une meilleure protection de ces plants, elle a lancé un appel à l'endroit de la population, afin que des dispositions fermes soient prises. Car, dit-elle, « une chose est de planter et une autre est d'entretenir ces plants et d'éviter de les détruire pour le bonheur des générations futures ». [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Romuald Dofini
Lefaso.net
Les chauffeurs du ministère de la Santé et partenaires de la santé, à l'appel de leur mutuelle, ont fait don de sang ce samedi 14 août 2021. Une initiative saluée par les premiers responsables du département de la Santé.
C'est un acte que la mutuelle des chauffeurs du ministère de la Santé a jugé opportun de poser en ce mois d'août où le besoin en produits sanguins est élevé. Répondant à son appel et malgré la forte pluie qui s'est abattue toute la matinée de ce samedi 14 août 2021, les chauffeurs du ministère de la Santé sont allés donner de leur liquide précieux pour sauver des vies. A en croire le président de la mutuelle, Hervé Ilboudo, « donner son sang pour sauver une vie, ça n'a pas de prix ». C'est pourquoi depuis maintenant 20 ans que la mutuelle existe, elle organise toujours un don de sang.
Pour les encourager, le secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Wilfrid Ouédraogo, et la directrice générale du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), Dr Alice Koumaré/Kiba, ont fait le déplacement à l'Office de santé des travailleurs où se déroulait le don de sang.
Raïssa Sallé/Kaboré, responsable de l'équipe du jour du CNTS, a salué cet acte de la mutuelle des chauffeurs du ministère de la Santé et partenaires de la santé. Elle a indiqué qu'actuellement le CNTS ne dispose d'aucun stock en produits sanguins. Aussitôt rentrés, que les produits ressortent. « L'initiative est la bienvenue surtout que nous sommes à la période difficile, très difficile, parce que nos dons étaient surtout concentrés sur les écoles, les lycées. Présentement avec la fermeture des écoles pour les vacances, on souffre vraiment pour avoir le sang.
Donc cette collecte est la bienvenue (…) Nous n'avons plus rien en stock. Même si on collecte 100 poches aujourd'hui, arrivées au niveau du centre à Tengandogo, ils vont les préparer dans la nuit et distribuer dans la nuit. Le lendemain matin, il n'y aura plus rien en stock. On ne peut plus faire un stock de sécurité », laisse-t-elle entendre.
C'est pourquoi, Hervé Ilboudo, président de la mutuelle, lance un appel à tous ceux qui le peuvent de passer au CNTS à Paspanga ou à Tengandogo pour poser ce geste salvateur, qu'est le don de sang. « Nous lançons un appel aux personnes bien portantes de donner leur sang. De passage à côté du CNTS ou s'ils voient qu'il y a don de sang quelque part, ils peuvent passer donner le leur pour sauver aussi des vies, c'est dans l'intérêt de tous », a-t-il invité les uns et les autres à faire le don de sang.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Light for the World International lutte pour un monde dans lequel les personnes vivant avec un handicap dans les pays en voie de développement, ont une vie décente, participent de façon égale au bien-être de la société et jouissent de leurs droits. Nous mettons l'accent sur les personnes vivant avec un handicap et dans la pauvreté, qui sont parmi les groupes les plus exclus et les plus défavorisés de la société. Le fait de les mettre au centre de nos efforts de développement aidera à l'élimination des obstacles pour d'autres groupes exclus et apportera un changement vers une société inclusive.
Nous offrons une occasion unique de changement grâce à une organisation de développement international avec une expertise solide et une visibilité croissante. Nous nous engageons à donner la possibilité, à nos collègues, d'explorer de nouveaux horizons, de tester de nouvelles idées et d'exceller en tant qu'individus à travers et avec leur équipe. Nous pensons que l'apprentissage à partir des erreurs est un moyen essentiel de développement. Nous sommes une équipe professionnelle qui vise le développement continue. Nous croyons au leadership participatif et nous souhaiterions que vous apportiez votre expertise et vos idées.
Pour renforcer l'équipe du Bureau Pays au Burkina Faso, nous sommes à la recherche d'une femme ou d'un homme qualifié(e), vivant avec un handicap, au poste de chargé de projets inclusion ; nous espérons que vous apporterez à l'organisation votre plus-value.
1. Rôle
Sous la responsabilité du Directeur Pays, le/la chargé(e) de projet Inclusion assumera les différentes composantes du rôle comme ci-dessous définies.
a. Rôle
• Favoriser et faciliter les pratiques d'inclusion des personnes vivant avec un handicap auprès des ONG, des organisations de personnes handicapées (OPH), des acteurs gouvernementaux et des acteurs du secteur privé
• Assurer la formation des OPH et fournir un soutien technique pratique sous forme de formation et de coaching à des partenaires et ONG de développement. ;
• Travailler en grande partie à travers un pool de facilitateurs d'inclusion du handicap établi à cet effet.
• Elaborer des stratégies avec les facilitateurs d'inclusion et soutenir efficacement ces derniers dans leurs interventions auprès des organisations partenaires de Light for the World.
b. Dimensions du rôle
En tant que chargé de projets inclusion, il/elle devra être :
• un ambassadeur de l'inclusion des personnes handicapées,
• un acteur du réseautage et un communicateur inspirant,
• un modèle et un acteur du changement.
2. Principaux domaines de responsabilité
a. Réseautage
Représenter Light for the World dans les réseaux d'ONG et/ou d'organismes gouvernementaux, selon les besoins ; initier et établir des relations avec les organisations partenaires et les organisations de personnes handicapées afin de promouvoir l'inclusion du handicap et d'initier des partenariats avec des organisations intéressées par l'inclusion du handicap
b. Conseils et formation
Coordonner les sessions d'apprentissage et les groupes de travail ; rassembler les organisations dans des plateformes d'apprentissage ; développer et dispenser des formations et des ateliers sur l'inclusion des personnes handicapées dans les programmes de développement, les lieux de travail et les politiques ; fournir un coaching et des conseils sur l'inclusion du handicap.
c. Constitution de pool de facilitateurs d'inclusion du handicap
Identifier au niveau communautaire des personnes vivant avec un handicap de divers types afin de constituer un pool d'experts pour faciliter l'inclusion ; en étroite collaboration avec le Directeur Pays et les chargés de programmes, fournir une formation et un soutien aux facilitateurs d'inclusion du handicap ; soutenir les facilitateurs dans la préparation, la mise en œuvre et le compte rendu de leur formation et d'autres activités professionnelles ; Assurer la qualité et la cohérence continues de toutes les activités du pool des facilitateurs d'inclusion du handicap par le suivi, la facilitation de l'apprentissage continu et de recyclage.
d. Développement de matériel de formation et d'outils
Diriger et contribuer aux processus de cocréation, en s'appuyant sur les principes de la conception centrée sur l'humain ; fournir du contenu aux manuels et outils de formation ; Identifiez de manière proactive le besoin de matériel et d'outils de formation supplémentaires et soutenir le développement de ceux-ci.
e. Gestion des connaissances et de l'information
Recueillir, documenter et diffuser des informations pertinentes concernant l'inclusion du handicap ; documenter les bonnes pratiques, les leçons apprises, les études de cas et les histoires de vie des bénéficiaires.
3. Profil du Candidat
a. Qualification et expérience professionnelles
• Être titulaire d'un diplôme universitaire (niveau licence) en sciences humaines et sociales, sciences de développement ou en gestion de projets
• Avoir au moins 5 ans d'expérience de travail auprès des organisations non gouvernementales ou des organisations de personnes handicapées actives dans le renforcement des capacités et la gestion de projet
• Être familier avec les méthodologies d'apprentissage des adultes / formation participative
• Être formateur et facilitateur expérimenté avec une expérience dans la conception et la conduite d'ateliers de renforcement des compétences et d'autres approches de renforcement des capacités avec une diversité de parties prenantes
• Avoir une expertise prouvée en matière d'inclusion du handicap et du développement inclusif
b. Exigences et aptitudes pour le poste
• Avoir une bonne connaissance des barrières auxquelles les personnes handicapées sont confrontées et des solutions pratiques pour surmonter ces obstacles, que ce soit par l'expérience de la vie ou par une expérience de travail antérieure
• Avoir d'excellentes aptitudes relationnelles avec la capacité de développer les autres et de transmettre des connaissances et de l'expérience d'une manière accessible et claire.
• Avoir d'excellentes compétences en communication écrite et orale.
• Capacité à produire en temps opportun et à fournir des résultats de haute qualité
• capacité à voyager au Burkina Faso et/ou hors du Burkina Faso de manière régulière.
c. Aptitudes individuelles
• Aptitudes à prendre des initiatives, hiérarchiser les priorités et respecter les délais ;
• Flexibilité et capacité à travailler sous pression ;
• Sens aigu du but au sein de l'équipe et de sa responsabilité individuelle à l'égard de l'organisation ;
• bonnes capacités d'écoute, de communication et de négociation ;
• Capacité à travailler de façon autonome (minimum d'encadrement) et à rendre compte ;
• Parler, lire et écrire l'anglais couramment ;
• Engagée dans la défense des personnes vulnérables et la promotion des droits humains
4. Conditions de préférence
Le poste est ouvert uniquement aux candidats vivant avec un handicap ; les candidatures féminines (femmes handicapées) sont également très fortement encouragées.
5. Type de contrat, emplacement du poste
Nous offrons un contrat à durée déterminée (CDD) d'un 1 an, renouvelable en CDD ou en contrat à durée indéterminée (CDI) selon les performances et les perspectives du projet.
La rémunération mensuelle brute maximum est de 500.000 F.CFA. En plus du salaire, nous offrons une assurance maladie à hauteur de 80% et quelques accessits (13è mois, assurances risques voyages)
Le lieu d'exercice est Ouagadougou en qualité de personnel du Bureau Pays. Prise de service Octobre 2021 pour une durée de douze (12) mois renouvelable selon les résultats positifs du projet et la disponibilité des ressources budgétaires.
6. Dossier de candidature
Les pièces en format pdf (minimum 150 ppp(dpi) et maximum 300ppp(dpi) sont à soumettre en ligne à burkinafaso@light-for-the-world.org.
Les pièces obligatoires à fournir sont :
Curriculum Vitae sincère comportant l'identité et les contacts de trois (03) personnes de référence
diplôme légalisé (obligatoire la licence) ; les diplômes supérieurs fournis à l'initiative du candidat ne sont pas pris en compte pour la compétition
Lettre de motivation plus prétention salariale nette mensuelle : nonobstant le plafond indiqué au point 5 ci-dessus, veuillez indiquer le montant de la prétention de référence et le montant du salaire minimum si le candidat est ouvert à la négociation
Les documents originaux légalisés seront complétés par les candidats retenus à l'issue de la présélection sur dossier
7. Déroulement des épreuves
Présélection sur dossier
Test écrit
Entretien oral avec un jury et pratique (simulation) de formation
8. Date limite de dépôt et conditions de réception
Vendredi 27 Août 2021 à 17.00 GMT – en ligne (mail). Pas de réception de dossier en support papier ; en cas de difficulté exceptionnelle appeler le Bureau (25.36.34.56 / 25.96.28.59) pour un appui
9. Disposition finale
Light for the World se réserve le droit de ne donner aucune suite au présent avis de recrutement s'il n'y a pas de candidats répondant au profil exigé.
Rappel Important : Les dossiers de candidature en version électronique devront être uniquement au format pdf / résolution 150 à 300 ppp (dpi) et attaché en un fichier unique et au maximum en deux fichiers avec comme nom de fichier ‘'prénom-initiale nom candidat_poste'' p.ex. Zoubila-K_inclusion officer
Ouagadougou le 12 Août 2021
Le Directeur Pays Adjoint
Etienne BAGRE
Organisation : World Vision Burkina Faso
Département : Programmes
Durée du Contrat : 5 mois (du 1er Octobre 2021 au 28 Février 2022)
Type de Contrat : Contrat Local a durée de projet
Lieu du travail : Ouagadougou, Burkina Faso
Date limite de clôture : 26 Aout 2021 à 17 :00 GMT.
OBJECTIF DU POSTE :
L'agent du projet – Sécurité alimentaire et gestion de Bons (Food & Cash Project Officer) est responsable de la gestion quotidienne du projet intégré de World Vision (WV) sur la sécurité alimentaire et la nutrition au Burkina Faso. Ce programme se concentre sur l'amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages vulnérables dans certaines communes du Burkina Faso.
RESPONSABILITES MAJEURES
Leadership :
• Diriger une équipe de compétences et d'aptitudes diverses pour l'atteinte des objectifs énoncés dans la proposition de subvention.
• Représenter le projet au niveau du gouvernement local, au niveau communautaire et des partenaires locaux et d'autres parties prenantes clés.
• Soutien à l'élaboration de nouvelles propositions de projets, concept note en réponse à la nourriture, aux possibilités de financement de l'aide en espèces et dirige le processus de signature en temps opportun des accords de subvention et des bourses.
Gestion des risques :
• Identifier les risques du programme et élaborer des plans d'atténuation au moyen du Cadre de gestion des risques de l'entreprise WV – mettre le document à jour périodiquement à mesure que le contexte change.
• Mettre en œuvre et maintenir des contrôles internes rigoureux, des systèmes, des outils et des processus de suivi et redevabilité humanitaire fin de minimiser les risques, de faciliter les vérifications et de mettre en œuvre des mesures correctives découlant des visites, des missions et des vérifications.
Mise en œuvre de la subvention :
• Superviser la mise en œuvre de la subvention sur le terrain, en veillant à ce que l'objectif, les résultats, les extrants et les activités du projet soient atteints
• Diriger l'équipe de projet dans la planification participative des activités de mise en œuvre du projet, en veillant au respect des normes techniques, des meilleures pratiques et des directives des donateurs
• Fournir en temps opportun des commentaires et contribuer à l'achèvement des plans de travail mensuels et des rapports périodiques et ad hoc et veiller à ce que la gestion des subventions soit conforme aux règlements de WV
• Assurer une liaison efficace avec l'équipe mondiale GC DMT, les responsables des gouvernements locaux, les communautés, les organisations partenaires, les parties prenantes internes
• Recueillir et compiler de l'information auprès du personnel sur le terrain et des organisations partenaires afin de préparer les rapports prévus et ad hoc, au besoin.
• Établir et maintenir une relation de travail efficace avec les conseillers principaux du SOUS-GROUPE tout au long de la durée du projet.
• Assurer une communication et une coordination solides avec les conseillers du DMT afin d'atteindre efficacement les objectifs du programme
Supervision et gestion du personnel :
• Superviser une équipe de personnel national ayant des compétences dans un ensemble diversifié de domaines techniques
• Élaborer et tenir à jour un plan de ressources humaines adéquat conforme à la stratégie du programme, aux politiques de WV, aux besoins des donateurs et aux lois locales.
• Veiller à ce que du personnel compétent et motivé soit embauché et maintenu en poste
• Effectuer des examens continus du rendement du personnel conformément au système de gestion de WV, en veillant à ce que le personnel se d'avis soit en mesure de faire part de ses commentaires.
• Veiller à ce que les capacités techniques et opérationnelles appropriées du personnel soient disponibles en facilitant le soutien à la formation des spécialistes techniques mondiaux
Gestion budgétaire :
• Gérer le budget de la subvention dans les limites des niveaux de dépenses approuvés et veiller à ce que les rapports financiers soient exacts et opportuns aux donateurs et au personnel de gestion clé de WV.
• En collaboration avec le gestionnaire des finances, assurer la conformité des subventions et des projets, de sorte que les dépenses du projet sont raisonnables, attribuables, admissibles et dépensées conformément au manuel des donateurs et des finances sur le terrain de WV.
• Assurer la coordination avec les fonctions de soutien pertinentes pour s'assurer que les fournitures et l'équipement sont achetés dans un délai raisonnable
Surveillance, établissement de rapports, documentation et gestion des connaissances
• En priorité, l'intégration d'un système et de structures fonctionnels de redevabilité humanitaire au sein de l'opération garantissant une participation totale de la communauté et un mécanisme de retour d'information, par exemple A, M&E, CRM fonctionnel, etc.
• Maintenir des mécanismes efficaces d'assurance de la qualité des projets, y compris un système de suivi de l'avancement des projets par rapport aux indicateurs, aux activités et aux principaux jalons du projet, aux rapports, à l'évaluation et aux systèmes de communication
• Effectuer des visites de routine sur tous les sites du projet à des fins de surveillance et de soutien opérationnel
• Soumettre en temps opportun des rapports exacts et de qualité qui répondent aux exigences des donateurs et des partenariats
PROFIL : Capacités de base
• Assure un haut niveau de qualité et de service à la clientèle
• Dépannage pour maintenir le projet sur la bonne voie
• Mettre en œuvre et maintenir activement les approches humanitaires actuelles.
• Diriger avec transparence et reste redevable
• Faire preuve de maturité spirituelle et d'intégrité.
• Communiquer la mission de WV
Autres compétences/attributs :
o Bonnes compétences en communication et en mobilisation
o Capable de se tenir au-dessus des diversités confessionnelles.
Qualifications : Études/connaissances/Compétences et expérience techniques
Les éléments suivants peuvent être acquis grâce à une combinaison d'éducation formelle ou d'autoformation, d'expérience préalable ou de formation en cours d'emploi :
• Un diplôme universitaire en agriculture, en économie, en sciences sociales, en études de développement rural ou dans d'autres domaines pertinents ; ou la combinaison équivalente d'éducation et d'expérience dans la gestion de projets humanitaires avec un parti pris pour la sécurité alimentaire / l'aide alimentaire et / ou la programmation basée sur les bons.
o Au moins 4 ans d'expérience générale en gestion de projet
o Au moins 2 ans dans le rôle de direction de projet au sein des opérations d'aide alimentaire et en espèces
o Capacité d'établir des relations interculturelles
o Connaissance du Code de conduite de la Croix-Rouge et des ONG et des normes humanitaires fondamentales
o Sensibilité interculturelle, maturité émotionnelle flexible de vision du monde et endurance physique.
o Capacité de travailler et de contribuer à l'environnement de renforcement de l'esprit d'équipe.
o Capacité d'établir des relations solides avec les intervenants internes, les collectivités, les partenaires et les autorités gouvernementales.
Langues : Bonnes compétences en Français (écrit et parlé) ; Anglais intermédiaire
o Capacité de maintenir les attentes en matière de rendement dans divers contextes culturels, environnement psychologiquement stressant et conditions de difficultés physiques avec des ressources limitées
o Engagement envers les valeurs fondamentales et l'énoncé de mission de Vision mondiale
Environnement de travail / Conditions :
o Environnement de travail : sur le terrain
o Voyage : 100% domestique.
o Sur appel : sur appel pour servir en réponse d'urgence et de crise
COMMENT POSTULER :
Si vous souhaitez postuler à ce poste, veuillez envoyer votre candidature (CV + Lettre de motivation) par email à l'adresse suivante : wvburkinafaso_recruitment@wvi.org en mentionnant comme objet du mail le poste auquel vous postulez.
Tout candidat remplissant les conditions ci-dessus mentionnées pourra postuler.
Bien que nous remerciions tous les candidats pour leur intérêt, seules les personnes dont les candidatures seront sélectionnées pour des entretiens seront contactées pour la suite du processus.
Bonne Chance !!
Kimsé OUEDRAOGO
17 Août 2020 - 17 Août 2021
Déjà un an que le tout puissant a rappelé à lui son serviteur, notre bien aimé Kimsé OUEDRAOGO, précédemment Inspecteur des Eaux et Forêts, chargé d'études au ministère de l'environnement, de l'économie verte et du changement climatique (MEEVCC).
A l'occasion de ce douloureux anniversaire :
• Les grandes familles OUEDRAOGO, SAWADOGO, DERA et ZORE à Roumtenga, Basnéré, Kaya, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Pilga, Tougouri, Kassan, Côte d'Ivoire et Etats-Unis.
• Les familles alliées NACRO, OUEDRAOGO, BENAO, YAMEOGO, ZERBO, SANOU, IRA, SAWADOGO, DRABO et KOUANDA.
• La veuve OUEDRAOGO Assétou Manuela née DERA et les enfants Nadège, Nadine et Fabrice
Invitent les parents, amis, collègues et tous ceux qui l'ont connu à avoir en ce jour anniversaire, une pensée pour le repos de son âme.
Par ailleurs, elles vous informent qu'une messe sera dite pour le repos de son âme, le dimanche 22 Août 2021 à 7h à l'église Saint Gabriel sise à Toukin (Somgandé).
Union de Prière !
Les grandes familles DABONE à Sassema, Tenkodogo, Ouagadougou, France, Côte d'Ivoire, Gabon… et LINGANI à Tangare, Garango, Ouagadougou, Tenkodogo.
Les familles alliées : Yerbanga, Sawadogo, Baras, Zorné, Soro, Bambara, Mantou, Wangré, Kéré, Yankiné…
Ont été sincèrement touchées de la sympathie et de la compassion que vous leur avez manifestées suite au décès de leur fille, sœur, tante, mère, grand-mère, arrière grand-mère et belle mère,
DABONE/ LINGANI Marie Marguerite
survenu le 29 juillet 2021.
Leurs remerciements vont en particulier :
Aux religieux, religieuses, catéchistes, CCB de Saint Lazare de la paroisse Saint Camille de Ouagadougou ;
A M. l'Abbé Laurent BALMA, Coordonnateur du réseau des radios Catholiques du Burkina à Ouagadougou ;
Aux équipes du mouvement Légion de Marie de la paroisse Saint Camille ;
Aux amis, collègues de service des enfants, les voisins et voisines de la défunte ;
Aux différents Ressortissants venus d'ailleurs ;
Aux choristes bisssaphones de la paroisse saint François d'Assise, francophone de la CCB Saint Lazare de Dag-noen et moréphones de la paroisse Saint Camille de Ouagadougou ;
Au service d'ordre de la paroisse Saint Camille de Ouagadougou ;
Aux différents beaux-parents de la famille DABONE / LINGANI.
A vous tous qui les avez soutenus d'une manière ou d'une autre et ceux dont les noms n'ont pu être cités ici, que Dieu le Miséricordieux et Maître de la Vie, rende à chacun le centuple de ses bienfaits.
Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Union de prière. Amen !
Les grandes familles NAZOTIN, TINDANO, LANKOANDE, à Fada N'gourma, Niorgho-Yâanga, Ouagadougou, Manni, Lantaogo,
Les grandes familles DJIGUEMDE, SANKARA à Samba, Ouagadougou,
Les familles alliées,
La veuve, NAZOTIN Z. Bernadette née DJIGUEMDE,
les enfants : Puginiséli Shariffa Belle-Rose Bertille, Akim le-Doux et Armel Christ Bradley,
ses frères et sœurs :
Corneille, Léontine, Ab. Paul, Claire, Alice, Sœur Charlotte, Charles, Léonard, Basga Noëlie, Justine, Roger, Rose, Martine et Michel,
très touchées par vos différentes marques de compassion, de solidarité, de soutiens multiformes dont elles ont bénéficié lors du rappel à Dieu le 19 juillet 2021 à New York et de l'inhumation le 30 juillet 2021 à Fada N'Gourma de leur fils, frère, époux, beau-fils, père et grand-père,
NAZOTIN Richard,
expriment leurs sincères remerciements et leur profonde gratitude à tous ceux qui, de loin ou de près, les ont assisté dans cette douloureuse épreuve.
Elles s'excusent par ailleurs de ne citer de noms de peur d'en oublier.
Que Dieu, dans sa grande bonté, vous le rende au centuple et comble chacun au-delà de ses attentes.
Que par la miséricorde de Dieu, l'âme de Richard NAZOTIN repose en paix
Loumbila, commune rurale située à quelques encablures de Ouagadougou, est en proie à une polémique sur la destruction des infrastructures publiques. Les feux tricolores et les lampadaires deviennent de plus en plus défaillants à cause du comportement des usagers de la route. Après un coup de gueule poussé sur les réseaux sociaux par un habitant, nous nous sommes rendus sur place le mardi 10 août 2021 pour constater que les faits dénoncés sont réels. La mairie de Loumbila, elle, évoque des difficultés à faire réparer les dégâts.
Tout est parti d'un cri de cœur lancé sur le réseau social Facebook par un habitant de Loumbila. Dans sa publication, il dénonçait la défaillance précoce des feux tricolores installés il y a « moins d'un an » dans la commune de Loumbila.
« Sur la route de Loumbila, cinq feux tricolores ont été installés il y a environ une année de cela. Aujourd'hui, il ne reste que deux et demi en état de marche. Deux feux ont été arrachés par des camions et ne fonctionnent plus, un autre va rendre l'âme très bientôt », s'alarmait cet internaute.
« Dans la même période ont commencé les travaux d'éclairage de la même voie en partant du rond-point de Kossodo. Les travaux d'installation et de branchement des lampadaires sont toujours en cours, mais ce matin je découvre un 4e poteau de lampadaire tombé par terre, visiblement percuté par un camion. Quatre lampadaires de moins et ce n'est que le début », ajoutait-il, se demandant comment les infrastructures routières peuvent se dégrader à une telle vitesse.
Il faisait remarquer également que « L'État burkinabè a des maigres ressources et chaque investissement routier coûte très cher non seulement à l'État, mais à chaque contribuable. Ces feux, ces lampadaires, appartiennent en quelque sorte à nous tous. Si on n'arrive pas à inculquer ces notions basiques de citoyenneté aux jeunes, aux usagers de la route, tout ne serait qu'un colossal gaspillage de ressources. »
En écho à cet appel, un autre internaute signalait que dans la comme de Saaba, la situation est similaire. « C'est simplement l'apocalypse sur la voie qui va de la station OTAM route de Fada au marché de cette banlieue. Plus de 16 lampadaires implantés dans le terre-plein central ont été arrachés par nos as de la route et du volant. (…) Sans aucune sanction connue, les fautifs, les destructeurs du bien commun se la coulent douce. Impuissants, nous assistons à l'agonie des quelques rares poteaux électriques qui arrivent encore à nous faciliter l'accès à nos demeures. »
Nombreux accidents
Dans la soirée du mardi 10 août, nous avons décidé de vérifier à Loumbila. Sur les cinq feux tricolores installés dans la ville de Loumbila, trois effectivement sur la piste des véhicules sont hors d'usage. « Ce sont les véhicules poids lourds qui ont percuté ce feu », confie un riverain, Adama Tapsoba, en montrant du doigt le feu allongé par terre, au niveau de la voie des véhicules. « Tout se passe dans la nuit, nous découvrons les feux endommagés le matin alors qu'ils ont été installés il n'y a même pas une année », lance un autre riverain dans la foulée, indexant visiblement les camions comme responsables de ces dégâts.
Au feu suivant, le troisième selon l'ordre d'alignement, c'est le même constat. Seul celui de la bande cyclable est fonctionnel. Au dernier feu situé en face du siège du parti Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), seul le feu de la bande cyclable répond présent. Un autre feu, sur la chaussée des voitures, a carrément été arraché. Le poteau semble avoir disparu. Il ne reste que le béton qui a servi à le fixer.
Amadou Dicko, un boucher installé à proximité du dernier feu, s'indigne contre cet état de dégradation et appelle les premiers responsables de la commune à agir afin de trouver des solutions à la situation. « Il y a eu plusieurs accidents à cause de ce dysfonctionnement », a-t-il conté, incriminant lui aussi les gros porteurs. Il appelle la mairie à plus de rigueur sinon, prévient-il, « tous les feux vont s'écrouler ici ». C'est aussi l'appel lancé par Abdoul Aziz Kafando, un usager qui a fait une escale pour déguster de la viande chez le boucher.
« L'absence du feu va encore provoquer de nombreux accidents », déplore-t-il, en rappelant que les véhicules ne vont plus marquer un arrêt au regard de la situation. C'est pourquoi, il invite la mairie de la commune de Loumbila à prendre des mesures urgentes pour traquer les fautifs et réparer les feux.
La même situation est vécue par les lampadaires à l'entrée de la commune. Pendant que les feux agonisent à Loumbila, il devient de plus en plus difficile la nuit, de voir sur la voie. La mairie de Loumbila promet de s'investir pour assurer la sécurité des infrastructures publiques.
Difficultés à faire réparer les dégâts
Le secrétaire général la mairie de Loumbila, Rasmané Nikièma, reconnaît qu'il y a une destruction des feux et lampadaires par des usagers de la route. Mais il tient à remettre les choses dans leur contexte. Pour lui, tous les feux n'ont pas été installés dans la ville en 2020, contrairement à ce qui est dit. « Il y a des feux qui sont implantés depuis 2019 », a-t-il rectifié, avant d'évoquer les difficultés qui empêchent la mairie à mettre en branle la "théorie du pollueur-payeur".
Pour lui, la poursuite des responsables des dégâts n'aboutit pas très souvent à grand-chose. « Ce sont des véhicules qui sont assurés pour la plupart, et ne sont pas toujours prêts à faire face aux dommages causés », a souligné le secrétaire général, en ajoutant que des incompréhensions surviennent sur la formule de réparation en cas d'engagement des assurances à réparer le tort.
Toutefois, la mairie s'engage à veiller à la sécurité des infrastructures publiques, à en croire Rasmané Nikièma. Il appelle les usagers à plus de vigilance dans la circulation pour leur sécurité et celle des biens publics aussi. « Nous avons enregistré trois accidents pour cette année 2021 dus au nom respect du code de la route », a-t-il indiqué, tout en faisant le parallèle avec la détérioration des signalisations lumineuses.
A Loumbila comme à Saaba, ce problème d'entretien des infrastructures est de plus en plus soulevés. La même réalité se vit à Saaba aussi, a confié un habitant de la zone.
Serge Ika Ki (stagiaire)
Lefaso.net
Le contrat de Luc Marius Ibriga en tant que contrôleur général d'État est à son terme. Dans cette optique, le Conseil d'orientation de l'Autorité supérieure de contrôle d'État et de la lutte contre la corruption (ASCE-LC) est à la recherche de son successeur. Pour être candidat, il faut avoir au moins un bac +5 et au moins 15 ans d'expérience. Communiqué
Suite à l'augmentation des prix des céréales dans la région de la Boucle du Mouhoun, des concertations ont été menées avec les différents acteurs pour contenir l'inflation. Ainsi, dans un communiqué en date du 13 août 2021, le gouverneur Edgard Sié Sou a plafonné les prix dans les chefs-lieux des provinces et des départements de son ressort territorial. Ainsi le coût du sac de maïs jaune de 100kg par exemple est 17 000 FCFA et 15 500 FCFA respectivement en chef-lieu lieu de province et en département. Communiqué !
La littérature burkinabè s'est agrandie principalement dans le domaine de la réconciliation nationale à travers l'apparition d'une nouvelle œuvre. Il s'agit d'une œuvre intitulée " Réconciliation nationale et économique : leçons et perspectives". Une œuvre écrite par un homme aux multiples casquettes qui a servi dans plusieurs domaines.
Amadou Traoré, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a été juriste, administrateur civil, conseiller juridique, député à l'Assemblée nationale et autres. Il est aujourd'hui à la retraite et consacre sa vie à la consultation juridique.
Revenant sur l'œuvre proprement parlée, il s'agit d'un écrit de 207 pages qui tire des leçons des différents processus de réconciliation nationale qu'a connus le Burkina Faso et propose des voies innovantes sous l'angle juridique.
Cinq parties
L'œuvre se subdivise en cinq parties. La première partie, qui porte sur les expériences de processus de réconciliation nationale au Burkina Faso de 1998 à 2021, analyse le contexte et le cadre juridique de l'organisation des deux processus que le pays a connus. Elle aborde également les résultats de leur mise en œuvre et les leçons qui peuvent être tirées.
La deuxième partie se penche sur les dimensions de la réconciliation nationale en se basant sur les définitions et les conditions de sa réalisation.
La troisième partie est quant à elle consacrée à la justice transitionnelle en tant que voie alternative ou complémentaire de règlement des dossiers de crime, et non comme une discipline concurrente de la justice institutionnelle, etc.
La quatrième fait la part belle aux voies nouvelles de la reconciliation au Burkina Faso en comptant sur des expériences de réconciliation connues par le Burkina Faso et ses finalités. Cette partie arrive à la conclusion que l'application de la justice transitionnelle à la crise multidimensionnelle que le Burkina connait, peut être salutaire en permettant un règlement politico-juridique de l'ensemble des questions qui se posent.
La cinquième et dernière partie revient sur les axes d'organisation d'un processus de réconciliation nationale viable au Burkina Faso en rappelant les raisons objectives d'un règlement politique de la crise que le pays connait. Cette dernière partie recommande d'aller au délà des recommandations du Panel des anciens et personnalités pour la paix et la reconciliation au Burkina Faso ( PANAPAX) et fait des propositions relativement aux grands dossiers pendants dont le règlement conditionne la paix sociale.
Lefaso.net
Quand j'ai voulu expliquer l'importance économique du tourisme à mon entourage à Ouagadougou, j'ai compris que je parlais à des sourds. Des sourds qui ne veulent rien faire pour entendre. Qui voyaient tout cela comme une perte de temps.
Je sais, dans notre vieux fond culturel, dépenser son argent juste pour se promener est un gaspillage fou. Une action d'enfants gâtés. Mais là, j'avais à faire avec des gens aux gros diplômes avec gros français de France.
Comme il semble que je suis incorrigible, irréparable même, je persiste. Utilisez votre moteur de recherche favori et regardez les recettes astronomiques que certains pays tirent du tourisme. Vous allez saliver. Je ne suis pas économiste. Si vous me confiez la direction d'une entreprise commerciale, autant fermer la boîte tout de suite. Néanmoins, je vais tenter de décrire ce que J'ai vu, au long de mes voyages.
Ça commence dans les consulats, où des hordes de touristes paient pour un visa. Et ça rentre dans les caisses de l'Etat burkinabè. Ensuite, ces gens paient un billet d'avion. Si vous avez une compagnie nationale, c'est une clientèle captive. Et en haute saison touristique, le prix du billet d'avion peut dépasser un million de francs CFA. Si monsieur voyage avec madame et les enfants, faites la multiplication !
Une fois sur place, il faut se loger. Formidable pour les hôtels. Il faut manger. Les caissiers des restaurants ne chôment pas. Allons plus avant ! Les sites à visiter ne sont pas tous à Ouagadougou. Les sociétés de transport et de location de véhicules se frottent les mains. A l'arrivée, tout cela génère des emplois. Et ces travailleurs font vivre leurs familles, en réinjectant leurs salaires dans les circuits économiques du pays, en payant des impôts et des taxes.
Si vous êtes à Ouagadougou, allez voir tous ces agents en activité à l'aéroport ! Je le dis rapidement et sans mots savants, mais chacun comprend que ce n'est pas une petite affaire. Les autres pays savent capter cette manne financière. Pourquoi nous, nous restons là avec les deux pieds dans la même chaussure ?
Eh bien, le tourisme n'est pas possible sans site à visiter, sans monuments emblématiques. Ce que la nature a créé, c'est cadeau. Mais un monument traduit en image concrète l'âme et le génie d'un peuple. C'est la création qui est sortie de nos mains qui dit à l'œil de l'étranger qui nous sommes. De même, quand un peuple ne prend pas soin de son patrimoine touristique, quand il regarde dépérir ce patrimoine, quand les fils de ce peuple veulent manger aujourd'hui et maintenant, ce peuple a un sérieux problème.
L'astronomie est la science de l'observation des astres. C'est un domaine très peu fréquenté voire pas du tout en Afrique. Et pour lever le mystère que constitue l'univers, des amateurs se regroupent en clubs dans certains pays du continent. Au Burkina Faso, l'Association des astronomes amateurs du Burkina Faso (AABF) rassemble des passionnés du domaine. Elle propose des séances d'initiation et permet d'observer les étoiles.
Karim Ouédraogo est un féru d'astronomie. A force de lever les yeux vers le ciel chaque nuit, il a fini par se découvrir cette passion. « J'ai été attiré par l'astronomie à partir de 2015, quand j'ai commencé à vouloir comprendre comment le ciel et les étoiles étaient composés. J'ai voulu savoir pourquoi il y a des étoiles qui brillent plus que d'autres, savoir si ce sont des étoiles, des planètes, ou des galaxies. C'est tout cela qui m'a attiré vers l'astronomie. Je suis allé sur internet et j'ai vu qu'il y avait une carte du ciel. Depuis lors, tous les soirs, j'observe le firmament », confie-t-il.
Au Burkina Faso, dit-il, les phénomènes astrologiques s'expliquent la plupart du temps par des mythes. Quand il y a une éclipse lunaire par exemple, on la justifie par le fait qu'un « chat a attrapé la lune ». Et pour que le chat délaisse sa proie, on conseille aux enfants de taper sur des boites ou des marmites de sorte à faire un maximum de bruit pour l'effrayer.
« Cela n'est pas un mal en soi. C'est culturel. Mais il serait aussi judicieux que les enfants puissent savoir quelle est la véritable cause de ces phénomènes naturels car cela contribuera à leur éveil », observe Karim Ouédraogo, président de l'AABF, une faîtière regroupant les différents clubs d'astronomie amateur.
Le domaine étant largement méconnu au Burkina, il n'est pas rare que les amateurs se heurtent à de l'incompréhension ou à de l'indifférence quand ils en parlent autour d'eux. « Quand je parle de ma passion aux gens, je sens que c'est un sujet qui est méconnu de l'opinion publique. Certaines personnes disent même qu'ils préfèrent s'intéresser à ce qui se passe sur terre. Heureusement qu'il y a d'autres personnes qui veulent comprendre les choses. Mais malheureusement il n'y avait pas de cadre d'échanges, pas de formations non plus », regrette Karim Ouédraogo.
Apprécier l'œuvre de Dieu
Ce constat va les amener à créer en 2015, avec d'autres amateurs, un club dont l'objectif premier est d'instaurer un cadre d'échanges et de partage entre « passionnés d'étoiles » et de démystifier l'astronomie au Burkina Faso. Chaque année, les membres de l'association s'efforcent d'organiser trois sorties d'observation hors de Ouagadougou, où le ciel est moins pollué.
Dans le cadre des activités de leur club, ils proposent aussi des formations en techniques d'observation du ciel, des ateliers d'astronomie pour enfants et des expositions des travaux de différents clubs internationaux. « Pour le moment il n'y a pas de relations avec des associations d'astronomie à l'étranger. Mais nous nous efforçons de prendre des contacts afin de pouvoir tisser des liens », affirme Karim Ouédraogo.
Cette passion a un coût : les instruments utilisés pour l'observation ne sont pas à la portée de toutes les bourses. C'est ainsi que l'AABF se heurte au manque de moyens financiers pour acquérir des télescopes, des jumelles longues distances, etc. Cette activité n'étant pas encore considérée comme une activité de loisir, elle ne peut pas toucher de subvention de l'Etat. Mais loin de perdre espoir, les membres de l'AABF appellent autorités, grands physiciens et chercheurs et toute personne de bonne volonté à s'intéresser à ce domaine qu'ils jugent « très intéressant et très chic ».
Pour les passionnés d'astronomie, des applications existent pour connaître le nom et la position de tous les astres dans le ciel. Il s'agit en particulier de Star Tracker et de ISS detector. Ces applications permettent d'explorer l'univers avec votre téléphone, de connaître avec précision le nom, la position des astres et la distance qui les sépare de la terre.
Alors que la compétition fait rage entre certains milliardaires américains pour la conquête de l'espace, Karim Ouédraogo et les autres amateurs d'astronomie ont la tête dans les étoiles, même s'ils gardent les pieds sur terre. Le rêve, pour certains d'entre eux, serait de visiter un jour l'espace.
En attendant, il continue d'admirer le ciel chaque jour quand les conditions météo le permettent. « Moi, presque tous les soirs, j'ai les yeux vers le ciel. Je suis assis et je regarde les étoiles, les constellations pour pouvoir me repérer, pouvoir repérer les étoiles et les planètes. Parfois il y a des planètes qui brillent comme des étoiles. Il y a les planètes Jupiter, Saturne, qui sont visibles. J'aime apprécier l'œuvre de Dieu. Je pense qu'il faudrait que les gens s'y intéressent pour mieux comprendre », conclut-il.
Nado Ariane Paré (Stagiaire)
Lefaso.net
En prélude aux assises nationales sur la réconciliation nationale et la cohésion sociale, une rencontre de concertation s'est tenue ce vendredi 13 août 2021, dans l'enceinte de la mairie de l'arrondissement n°1 de Ouagadougou. La cérémonie a été présidée par le 1er adjoint au maire dudit arrondissement, Adama Kafando.
Au cours de cette rencontre, il a été question de présenter à la population, la vision du chef de l'Etat sur la réconciliation nationale et la cohésion sociale et le rapport de l'état des lieux de l'enquête menée au niveau de l'arrondissement n°1 sur le processus de réconciliation. Les échanges ont permis de recueillir les observations, suggestions et commentaires des participants afin de les prendre en compte dans l'élaboration de la version finale du document pour l'organisation des assises nationales.
Expliquant le processus d'élaboration du rapport, le point focal de l'arrondissement n°1, le commandant Ablassé Pitroipa, a confié avoir entrepris des démarches auprès des autorités coutumières et religieuses, des jeunes, des responsables d'associations de femmes, et des élus locaux. Ceci, en vue de recueillir leurs préoccupations sur la question. En plus de ces acteurs, des personnes ressources et des conseillers ont été entendus.
D'après l'enquête, les conflits relevés au niveau de l'arrondissement n°1, qu'ils soient ouverts ou latents, sont entre autres les conflits fonciers, les conflits liés à la chefferie coutumière, les conflits entre l'administration et les administrés, et les conflits politiques. L'on note également, les conflits entre agriculteurs et éleveurs, les conflits inter-religieux. Sans oublier les problèmes liés à la justice. A tous ces conflits, des mécanismes ont été développés pour y apporter des solutions. Il s'agit en l'occurrence des alliances, des médiations, la parenté à plaisanterie.
Le rapport qui vient d'être dévoilé a émis des recommandations à l'endroit des autorités pour résoudre les conflits et réconcilier les cœurs. Au niveau de la gestion du pays, les populations demandent aux acteurs politiques de se parler en face et se dire la vérité quant à ce qu'ils veulent ; que les populations ne soient pas instrumentalisées à chaque fois qu'un problème politique se pose.
Toute chose qui permettra, selon le 1er adjoint au maire de l'arrondissement n°1, Adama Kafando, d'éviter les désagréments que le pays a connus de par le passé. Egalement il a été demandé aux autorités de se pencher sur la question de l'exclusion sociale dont sont victimes les personnes accusées à tort ou à raison de sorcellerie.
Une feuille de route clairement définie
De son côté, le secrétaire général de la mairie de l'arrondissement n°1, Idrissa Ouédraogo, pense que le travail qui est en train d'être fait dans le cadre des assises nationales va contribuer à une réconciliation sincère entre les fils et les filles du Burkina. Par ailleurs, il a fait la genèse du processus de réconciliation au Burkina. De ses propos, il ressort qu'en 1998 une première tentative a abouti à la Journée nationale du pardon, suivie en 2015, sous la transition, d'une deuxième tentative.
Cette fois-ci, soutient-il, avec la mise en place d'un ministère en charge de la Réconciliation nationale dirigé par le ministre d'Etat Zéphirin Diabré. « Je crois que la feuille de route est clairement définie. Et si vous écoutez les interventions des uns et des autres, on sent vraiment qu'ils sont sincères ».
Partant du constat que depuis les années 1960 à nos jours, des évènements malheureux se sont déroulés au Burkina, fragilisant ainsi le climat social, un membre de l'Association des élèves et étudiants pour le développement économique et social (AEEDES), Rodrigue Dipama, a positivement apprécié l'initiative du chef de l'Etat et s'attend à ce que les acteurs politiques y mettent le sérieux dans le traitement de ce sujet. Approchée dans le cadre de l'enquête communale sur la réconciliation et le vivre-ensemble, cette association recommande le retour des exilés politiques. « Si les assises doivent prendre trois jours, qu'on permette aux exilés de participer, tout en assurant leur sécurité. Après la justice pourra faire son travail », a suggéré M. Dipama.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Après un renvoi le 12 août 2021 dû à un mouvement d'humeur de la garde de sécurité pénitentiaire, le procès des présumés terroristes a repris ce vendredi 13 août 2021 au TGI Ouaga II. Pour cette dernière journée de la première session, ce sont au total trois dossiers qui ont été jugés.
Poursuivi pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, C.K était le premier à passer à la barre. De nationalité malienne, l'accusé âgé de 31 ans et père de sept enfants, aurait fait partie d'un commando de huit personnes qui a attaqué la brigade territoriale de gendarmerie de Bourzangha dans la nuit du 6 au 7 novembre 2017.
Les locaux de la brigade ont été criblés de balles, du matériel de bureau endommagé et des motos de dotation et personnelles détruites. Arrêté en janvier 2019 au marché de Bourzangha, il est d'abord détenu à la brigade de Kongoussi, puis transféré à la prison de haute sécurité. Au cours de sa détention, la brigade a subi une attaque, considérée comme une tentative de libération du prévenu par les autres membres de son groupe.
Devant le tribunal, le prévenu fait preuve d'une attitude ambiguë. Si au début il dit ne parler que français et fulfuldé, il affirme après ne comprendre que le tamachec. Si face au juge d'instruction il a reconnu appartenir à un groupe terroriste composé de 15 personnes et affilié au groupe Ansaroul Islam, devant le tribunal, il dit n'appartenir qu'à un groupe de bergers de Nassoumbou. Ces tergiversations ont poussé un des juges du tribunal à se demander si le prévenu jouissait de toutes ses facultés.
Mais pour le procureur, cette attitude fait partie de sa ligne de défense et le tribunal ne doit pas se laisser berner. En effet, précise-t-il, lorsque C.K a été arrêté et détenu à la brigade de Kongoussi, il n'a répondu à aucune des questions posées, si bien qu'on le pensait sourd et muet. Déféré à la prison de haute sécurité, ce n'est que lorsque le juge d'instruction lui fait savoir qu'il avait voulu lui permettre de contacter sa famille, que C.K a commencé à s'exprimer. Le procureur soutient que les preuves accumulées durant l'instruction permettent de conclure à la culpabilité du prévenu. Il ajoute que l'accusé lui même a cité les autres membres du groupe auquel il appartient et a même donné leur situation géographique, d'où ils opéraient ( axe Djibo-Bourou-Nassoumbou).
Face au tribunal, l'accusé insiste qu'il n'a rien fait, et qu'il n'a pas été arrêté en possession d'armes mais au marché de Bourzangha qu'il a l'habitude de fréquenter. "Je n'ai rien fait, on m'a pris comme ça. Je n'ai pas volé. J'ai envie de voir ma famille", a-t-il laissé entendre. Convaincu de sa culpabilité, le tribunal l'a condamné à 21 ans de prison ferme assortis de 14 ans de sûreté et à une amende de deux millions de FCFA.
Le doute profite à l'accusé
Le deuxième prévenu B.O.I. est né en 1994 au Mali et est poursuivi par le tribunal pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Il a été interpellé puis conduit au commissariat de Ouahigouya en février 2019. D'après son récit, B.O.I. a été contraint par une connaissance, B.M., pour être enrôlé au compte d'Ansardine. Pendant onze jours, il a reçu une formation (exercice physique, maniement d'arme et lecture du coran).
B.O.I. et son acolyte B.M. étaient venus sur le territoire burkinabè pour déposséder un homme de sa motocyclette. Leur propre motocyclette a eu une panne sèche mais ils se sont arrangés pour accomplir leur mission. Une fois de retour au Mali, B.M. a sommé B.O.I. de repartir récupérer leur engin qui était en panne. C'est ainsi que B.O.I. a été interpellé au cours de sa seconde mission.
Devant la barre, B.O.I. a reconnu être enrôlé à Ansardine sous menace d'assassinat. Il a également indiqué au tribunal que tous les jeunes de son village, vulnérables financièrement, ont rallié ce groupe armé. Pour le parquet, les faits sont constitués, B.O.I. doit être déclaré coupable pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Il a requis 21 ans de prison ferme et une amende de deux millions de francs CFA, le tout assorti d'une sûreté de 14 ans. Dans son verdict, le juge a déclaré B.O.I. non coupable au bénéfice de doute. Il a ordonné sa relaxe.
Trahi par sa concubine et son petit frère
Le dernier dossier a être jugé au cours de cette première session est celui de D.O.M. Il lui est reproché les faits d'association de malfaiteurs, de détention illégale d'armes à feu et de dégradation volontaire de biens mobiliers et immobiliers tout cela en relation avec une entreprise terroriste. Les faits remontent à la nuit du 23 au 24 mars 2017, au cours de laquelle des individus armés motorisés ont attaqué la mine de Beleourou à Inatta. Ayant tenté en vain de saboter la station de pompage, ils ont alors endommagé le château d'eau en le criblant de balles.
C'est en venant faire le constat des dégâts et dans le cadre de l'enquête, que la gendarmerie découvre sur les lieux un téléphone portable ainsi qu'un chargeur avec des munitions. Grâce à la collaboration du réseau téléphonique et de l'Office national d'identification, l'identité du propriétaire du téléphone portable est connue. Il s'agit de D.O.M. Lorsqu'il est arrêté, il se déclare sous une fausse identité. Ce sont sa concubine et son petit frère qui confirment son identité aux enquêteurs.
Interrogé sur les raisons de la présence de son téléphone portable sur les lieux de l'attaque, le prévenu soutient qu'il avait quelques jours avant les faits, échanger son téléphone avec son ami D.I dit Idi, qui aurait lui aussi troqué le téléphone avec O.B. C'est ce dernier, dit-il, qui aurait participé à l'attaque. Pour le ministère public, les faits reprochés à D.O.M sont constitués et les preuves retrouvés sur les lieux de l'attaque le démontrent pleinement. C'est pourquoi il a requis que l'accusé soit condamné à dix ans de prison ferme assortis d'une période de sûreté de sept ans et d'une amende d'un million de FCFA. Et c'est à cette peine que le tribunal a condamné D.O.M.
Un quatrième présumé terroriste devait passer à la barre, mais au regard de l'heure avancée, le tribunal a décidé de renvoyer le dossier à la prochaine session.
Armelle Ouédraogo/ Cryspin Laoundiki
Lefaso.net