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Diplomacy & Defense Think Tank News

Sortie en librairie d’Innovation politique 2016

Fondapol / Général - mer, 05/10/2016 - 16:26

L’ouvrage Innovation politique 2016 est désormais disponible en librairie. Cette sixième édition d’Innovation politique regroupe les principaux travaux de la Fondation pour l’innovation politique publiés entre aout 2015 et août 2016. Les contributions ont été écrites par des auteurs de différents horizons, experts confirmés mais aussi issus de la nouvelle génération, qui espèrent éclairer le […]

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« La seule chose qui pourrait faire reculer les Russes en Syrie, serait une pression multilatérale »

IRIS - mer, 05/10/2016 - 15:33

Que pensez-vous de l’impatience des États-Unis vis-à-vis de la Russie ?

Elle n’est pas nouvelle. Dans le dossier syrien, Washington se heurte au rôle joué par la Russie depuis longtemps. Sans Moscou, Bachar Al Assad ne serait plus en place depuis un moment. À cela s’ajoute aujourd’hui le bombardement d’Alep. C’est une horreur qui indigne beaucoup de monde : pas seulement Washington, mais aussi le secrétaire des Nations Unis, Ban Ki-moon, et le ministre des affaires étrangères français, Jean-Marc Ayrault qui l’a défini comme un nouveau Guernica.
Or, les Russes ne cachent plus leur participation directe à ce crime. Ils bombardent ouvertement Alep, au côté des forces de Assad. Il n’est pas possible de l’ignorer. J’ajoute que ce discours permet aussi à Obama de répondre à ceux qui, aux États-Unis, le jugent trop faible : surtout après sa reculade, sur les armes chimiques et la ligne rouge à ne pas dépasser en Syrie, en 2013.

À ce stade, que peuvent faire les États-Unis en Syrie ?

Pas grand-chose. Le cessez-le-feu avec Moscou a été un échec. L’armée américaine n’a pas voulu livrer des informations aux Russes comme le prévoyait l’accord. Il n’y a rien à attendre de ce côté-là. Par ailleurs, Washington ne va pas intervenir militairement pour défendre Alep contre les forces syriennes et russes. Donc, la marge de manœuvre des États-Unis est faible. La seule chose qui pourrait faire reculer les Russes serait une pression vraiment multilatérale.
Or, aujourd’hui, seuls les Occidentaux demandent aux Russes de ne plus bombarder Alep. La meilleure des choses serait de sortir de ce face-à-face. Cela peut se faire si les grandes puissances non occidentales, si les pays émergent comme le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud s’indignaient publiquement des bombardements. Si la condamnation devient vraiment universelle, Moscou sera moins enclin à l’intransigeance.

Sur ce dossier, qu’est-ce qui différencie Hillary Clinton de Donald Trump ?

Hillary Clinton a soutenu les dernières interventions militaires extérieures des États-Unis. Sur ce terrain-là, elle écoute les conseils des néoconservateurs. Présidente, on peut penser qu’elle sera sur une ligne intransigeante avec Damas et Moscou.
Cependant, elle n’enverra pas l’armée en Syrie. Donald Trump, lui, affiche son isolationnisme et son admiration pour Poutine. Élu, il ne sera plus en première ligne sur le dossier syrien. Tout montre qu’il se rapprochera de Moscou, que les relations entre les deux pays prendront une autre direction. Dans ce contexte, Assad pourrait être réintroduit dans le jeu diplomatique. C’est d’ailleurs ce que certains demandent déjà en France comme François Fillon.

Recueilli par Laurent Larcher

Präsentation eines neuen Leitfadens: „Ich zeige Dir meine Stadt: Wie wir in Deutschland leben“

Hanns-Seidel-Stiftung - mer, 05/10/2016 - 11:01
Die Hanns-Seidel-Stiftung e.V. setzt ihre Arbeit zur Unterstützung von Ehrenamtlichen in der Flüchtlingshilfe fort. So konnten am 5. Oktober zwei neue Publikationen vorgestellt werden. Das neueste Werk zum Themenschwerpunkt "Flucht und Migration", welchen sich die Stiftung gesetzt hat, ist der Leitfaden "Ich zeige Dir meine Stadt: Wir wir in Deutschland leben".

Rejet du référendum en Colombie : la paix pourra-t-elle tout de même avoir lieu ?

IRIS - mer, 05/10/2016 - 09:38

Alors que pour de nombreux observateurs, l’accord de paix en Colombie était acté, les Colombiens l’ont rejeté à l’occasion du référendum. Est-ce une surprise ? Quels sont les motifs de ce rejet ?

Il ne s’agit pas seulement d’observateurs. Le sentiment était général. Il s’appuyait sur les évaluations convergentes de tous les organismes de sondage colombiens qui, tous à des degrés divers, donnaient la victoire au « oui ». Le résultat a donc effectivement été reçu avec surprise tant par les partisans du « oui » que par ceux du « non ».
Les raisons de ce vote, données bien sûr a posteriori, sont multiples. La Colombie est un pays urbain. Les urbains ont depuis longtemps été très loin des zones de conflit, toutes situées dans les périphéries du pays. La carte du vote est éclairante. Dans les départements affectés par le conflit et en ayant souffert, le « oui » a été largement majoritaire. Au cœur du pays, la Colombie urbaine d’aujourd’hui, c’est le « non » qui l’a emporté. Dans ces régions, les électeurs ont voté comme tous les électeurs du monde consultés par référendum (plébiscite en Colombie). Ils ont voté pour ou contre le gouvernement, ne tenant pas compte de la question posée. La mobilisation électorale a été très faible. L’abstention a été de 63%. Certains ont pu se prononcer pour des motivations corporatistes, comme les chauffeurs de taxis très remontés contre le gouvernement coupable selon eux d’avoir laissé le concurrent, Uber, s’implanter. Les églises locales, catholiques et protestantes, évangélistes, reprochent au gouvernement son laxisme moral et ses ouvertures en direction des couples lesbiens et homosexuels.
Le président a beaucoup parié sur le soutien des partis politiques, tous assez peu représentatifs et qui ne se sont pas vraiment impliqués dans la campagne. Il a privilégié les médias, les réseaux sociaux à une campagne s’appuyant sur la société civile. Si l’on ajoute la faible durée de la campagne, les pluies tropicales ayant affecté des régions favorables à l’adoption de l’accord,le « oui » partait avec un handicap qu’il n’a pu compenser.
L’ex-président Uribe, enfin, était très remonté contre l’actuel président, Juan Manuel Santos, qui a été son ministre de la Défense. Pour des motivations idéologiques et de concurrence partisane, il a mené bataille contre un accord entaché, selon lui et ses amis, de chavo-communisme. Ce discours a séduit les catégories sociales les plus aisées et a convaincu divers autres groupes d’électeurs dans la partie centrale du pays, non affectée par le conflit.

Le « non » entérine-t-il toute velléité de paix pour autant ? Quelles procédures vont suivre le référendum ? Les combats risquent-ils de reprendre ?

Les conséquences du vote sont paradoxales. Il s’agit en réalité d’un match nul. 49,2% d’un côté, 50,8% de l’autre. Les acteurs du plébiscite sont sortis sonnés par ce résultat, inattendu et serré. Tous, aujourd’hui, affirment, haut et fort, être partisans de la paix. Ils se disent prêts à se rencontrer pour trouver un compromis qui permettrait de sauver l’essentiel : éviter la reprise des combats. Conscients de l’enjeu, les FARC ont très vite signalé qu’elles maintenaient le cessez-le-feu. Le Président Santos leur a emboité le pas en ce qui concerne les forces de sécurité. Dans les zones de conflit la population a exprimé ses craintes. A Bogota, les étudiants ont manifesté devant le Parlement en faveur de la paix. En dépit des interrogations posées par ces réactions et des incertitudes sur la voie à suivre, un élément permet de penser qu’une option préservant la paix pourra être trouvée. L’ex-président Uribe poursuivait en effet un objectif qui primait celui de l’approbation ou du rejet des accords, se remettre en jeu dans la vie politique. Ce qui est aujourd’hui le cas. Le président, prisonnier d’un projet qui l’a mobilisé pendant six ans et qu’il veut préserver, est contraint de négocier un pacte avec son grand rival, Alvaro Uribe.

Quel sera l’impact du référendum au niveau régional et international ?

La communauté internationale a soutenu les accords. Elle avait pris des engagements politiques et financiers, conformés par une forte présence le 26 septembre aux cérémonies de signature des accords. Elle va donc soutenir les efforts en cours pour sauver ce qui peut l’être.

Auf der Suche nach Plan B – Kolumbien nach dem gescheiterten Friedensreferendum

SWP - mer, 05/10/2016 - 00:00
Nach dem gescheiterten Referendum in Kolumbien wird es darauf ankommen, der FARC-Guerilla eine politische Stimme in der innenpolitischen Auseinandersetzung zu geben, meint Günther Maihold. Dies verlangt allen Beteiligten die Bereitschaft zu Zugeständnissen ab.

The Dynamics of a Right-wing Coalition

SWP - mer, 05/10/2016 - 00:00

Israel has been increasingly criticised for violating substantive democratic principles. The trigger was a series of decisions and initiatives. In July 2016, the Knesset adopted a stricter transparency law for non-governmental organisations (NGOs) financed from abroad, as well as a law empowering it to divest its members of their mandate. For weeks and months, government had made various suggestions for closer oversight of cultural and media institutions (for instance). There has also been repeated disapproval of Supreme Court judgements, which went hand in hand with calls for Parliament to be enabled to overrule its verdicts. These advances have had negative repercussions not just in Israel, but internationally as well.

Konstruktiver Dialog: Wirtschaftsstrukturwandel in der VR China und der EU

Hanns-Seidel-Stiftung - mer, 05/10/2016 - 00:00
Die Gestaltung der gemeinsamen Beziehungen war Thema eines Fachgespräches über „Die EU und China – Konstruktives Umgehen miteinander“. Dieses hatte die Chinesische Gesellschaft für Freundschaft mit dem Ausland (Freundschafts­gesellschaft) in Peking am 18. Juli 2016 organisiert. Es fand im Rahmen eines Symposiums über den Wirtschaftsstrukturwandel in der VR China und der EU statt, das die Freundschaftsgesellschaft und die Hanns-Seidel-Stiftung vom 18. bis zum 21. Juli 2016 durchführten.

Deutschlands Präsidentschaft in der G20 (III)

Konrad Adenauer Stiftung - mer, 05/10/2016 - 00:00
Im Dezember 2016 wird Deutschland die Präsidentschaft in der G20 übernehmen. In drei zusammenhängenden Papieren erläutert der Arbeitskreis Junge Außenpolitiker, welche Initiativen Deutschland in diesem Gremium anstoßen sollte und wie sie zum Erfolg geführt werden können. Dieses dritte Papier befasst sich mit der Verbindung von globaler Gesundheit, Sicherheit und Stabilität. Es bietet damit nicht nur Anregungen für das deutsche Regierungshandeln, sondern stellt auch einen Beitrag zur Förderung der (fach-)politischen Debatte in Deutschland dar.

Oman : une autre géopolitique dans le monde arabe

IRIS - mar, 04/10/2016 - 18:46

Le Sultanat d’Oman est un pays du Moyen-Orient souvent méconnu du grand public. Fort d’une influence douce dans les relations internationales, ses choix politiques sont orientés par la diplomatie discrète et par une tradition de tolérance, ce qui le positionne comme acteur géostratégique central de la région.

Depuis la prise de pouvoir du sultan Qabous Ben Saïd en juillet 1970, suite à la déposition de son père, le pays présente un taux de développement plus important et sa stabilité est souvent saluée.[i] Comment le sultanat a-t-il pu autant changer en à peine 40 ans ? Quel est le réel poids de ce pays de 4 millions d’habitants ? Qui est donc ce sultan à vocation diplomatique ? Un éclairage sur ce pays du Golfe qui force autant d’incompréhension que d’admiration.

Une monarchie pétrolière tournée vers la diversification économique

Souvent connus pour leur richesse pétrolière, les pays du Golfe sont au centre de toutes les attentions géopolitiques en raison de cette matière première précieuse. Oman a également su profiter de cet avantage tout en investissant dans d’autres domaines, faisant ainsi figure d’exception dans la région.

En effet, contrairement à d’autres pays avantagés par des ressources pétrolières plus importantes, Le Sultanat d’Oman n’a commencé à exploiter les siennes que vers 1967. Ne jouissant que d’une réserve limitée, le sultan Qabous a rapidement désiré investir dans d’autres secteurs économiques[ii], afin d’assurer une économie plus compétitive, permettant l’amélioration des infrastructures du Sultanat et son bon développement.

Oman s’est rapidement diversifié pour pallier au futur manque. La littoralisation a, de ce fait été un élément clé dans l’industrialisation et dans l’ « intégration des échanges mondiaux ».[iii] En construisant des raffineries sur ses littoraux, Oman a ainsi assuré l’exportation du pétrole et du gaz vers l’international, tout en prévoyant la pénurie. Effectivement, depuis 2008, le Sultanat a créé un hub aéroportuaire à Doqum, assurant une ouverture internationale en devenant un passage transitoire. Ses bonnes relations diplomatiques avec l’Occident, l’Asie et les pays arabes lui permettent donc d’avoir un statut privilégié, notamment sur le plan économique.[iv]

Un autre domaine d’investissement par le Sultanat a été la désalinisation de l’eau de mer. Une technologie de dessalement a ainsi permis un « développement industriel privilégié »,[v] débouchant sur des partenariats avec des entreprises françaises telles que GDF Suez ou Veolia.[vi]

Sa diversification économique et son dynamisme vers l’international ont permis à Oman de sortir du carcan pétrolier. Jouissant d’une rente liée à ce profit, partiellement reversée à sa population, comment ce pays arrive-t-il à se gérer à l’interne ?

Un pays de paix sociale dans une région empreinte à l’instabilité

Avec une forte expansion économique, le pays est en mesure d’aider sa population. En effet, le but d’Oman est aussi d’obtenir une paix sociale, générant ainsi une stabilité au sein du Sultanat.

Devenant rentier grâce au pétrole, le sultan a donc décidé de redistribuer une partie de cette richesse afin d’aider les personnes les plus vulnérables, dans un pays où le chômage est à presque 12%.[vii] Si cette mesure est à cheval entre l’Etat-providence et le paternalisme, des chercheurs ont démontré que les étrangers travaillant dans le pays ne bénéficient pas de cette rente et vivent dans des conditions souvent précaires, à l’instar des expatriés bangladais. Ils méritent plus d’attention.[viii] Par ailleurs, des contestations à cet effet ont émergé en mars 2011, pendant le Printemps arabe. Si le mouvement n’a été que marginal à Oman, le sultan a répondu rapidement par des réformes politiques qui n’ont pas convaincu. Les activistes ont continué à pointer les inégalités jusqu’en automne 2012, malgré les restrictions imposées par le ministère de l’Intérieur. Force est de constater que le sultan a anticipé des réformes politiques audacieuses

Si les questions sur les étrangers et la liberté d’expression sont controversées, le sultan œuvre pour développer l’égalité des chances pour ses citoyens. L’éducation a donc été au centre de sa politique. Grâce à son projet de formation en faveur des jeunes, il a encouragé la scolarisation pour tous les enfants, ce qui a permis un taux d’alphabétisation de 91% en 2015[ix] contre 35% en 1970.[x] Le Sultanat encourage ses jeunes étudiants à postuler pour des études à l’étranger et dans toutes les disciplines.

Le paradigme de paix se retrouve-t-il dans leur religion ? L’ibadisme, une autre branche de l’Islam, repose sur la cohabitation entre ses différents courants. Sa pratique est plutôt harmonieuse dans le pays, mêmes si les autorités se méfient de la radicalisation. Les lieux de culte font l’objet d’un contrôle sans relâche exercé par le ministère des affaires religieuses. C’est pourquoi, le sultan Qabous attache une importance de taille à ce secteur. Il a nommé un homme de savoir, doté d’une grande connaissance théologique et scientifique. Abdullah Ben Mohammed Al Salmi est un homme à poigne, c’est lui qui dicte aux milliers d’imams du pays le texte de la prière du vendredi. Sans détour, il se défend en disant qu’il suffit de quelques heures pour galvaniser les foules, mais il faut, en revanche, plusieurs années pour les former et les armer contre les dérives.

Oman a développé une tolérance, qu’il met à profit d’une « diplomatie religieuse »[xi] afin « d’insister sur ce qui rassemble, ce qui [nous] unit, à travers le dialogue ».[xii]

Cette façon de vivre la religion s’est adaptée à la gestion des politiques internationales. Oman a donc appliqué ces principes diplomatiques religieux à la résolution de conflits, en devenant médiateur. Dans quelles mesures l’intervention du Sultanat a eu un impact dans les relations internationales ?

Le sultan Qabous Ben Saïd, un médiateur clé pour la pacification des relations internationales

D’un point de vue international, le sultan Qabous fait preuve d’exemplarité. En effet, ce personnage charismatique est souvent intervenu dans différents conflits régionaux et internationaux, permettant ainsi la résolution de certaines tensions. Grâce à des relations pacifiées par l’entente économique et par la diplomatie religieuse, son rôle de médiateur est donc assuré.

D’un point de vue régional, Oman a souvent œuvré pour la paix et la discussion. Ses décisions politiques ont souvent été le reflet de cette ligne de conduite. Dans le conflit syrien par exemple, le sultan a conservé des relations diplomatiques avec Bachar Al-Assad. Son expérience le pousse à résoudre les conflits dans les Etats arabes, sans intervenir militairement.[xiii] Il use de cette même stratégie pour les crises yéménite et irakienne. Son influence sur les Houtis au Yémen a joué un rôle crucial dans la tenue des négociations de Genève.

Le sultan est également intervenu dans certaines discussions opposant des pays occidentaux à des pays arabes. En effet, en 2013, Oman a accueilli secrètement les délégations américaines et iraniennes pour les rapprocher diplomatiquement afin d’arriver à un accord sur le nucléaire et apaiser les tensions. Le sultan a souvent tenté cette approche mais l’arrivée de Barack Obama à la fonction de président a permis la réalisation de ce processus.[xiv]

Par ailleurs, le Yémen a souvent pris en otage des touristes étrangers et l’influence du sultan a été cruciale pour leur libération. En 2015, François Hollande avait ainsi remercié le sultan Qabous pour son intervention dans la mise en liberté d’Isabelle Prime.[xv]

Ce rôle privilégié et important est néanmoins sujet à l’instabilité qui marque la région. Des coalitions étrangères ont parfois tenté d’exercer des pressions sur le sultan qui, selon elles, outrepassait ses prérogatives. La figure patriarcale et charismatique légitimant l’union omanaise et son ambition régionale, a réussi à rassurer ses détracteurs et réduire leur capacité de nuisances. Ainsi l’après Qabous est désormais une préoccupation, en l’interne comme en externe, pour préserver cette stabilité que le sultan a réussi à créer ces 40 dernières années et surtout son rôle de facilitateur dans un monde de plus en plus complexe.

 

[i] Samy GHORBAL (22 septembre 2015), « Oman : un îlot de stabilité, loin des passions sunnite et chiite», Jeune Afrique. Repéré à : http://www.jeuneafrique.com/mag/250309/societe/oman-un-ilot-de-stabilite-loin-des-passions-sunnite-et-chiite/

[ii] Alain GRESH (21 avril 2016), « La diplomatie tranquille d’Oman dans un Golfe en ébullition », Orient XXI. Repéré à : http://orientxxi.info/magazine/la-diplomatie-tranquille-d-oman-dans-un-golfe-en-ebullition,1295,1295

[iii] Alexandre MOUTHON (5 mars 2016), « Géopolitique d’Oman, les choix d’une pétromonarchie discrète », Diploweb.com La revue géopolitique, 27 pages, Repéré à : http://www.diploweb.com/spip.php?article1504, p. 12

[iv] Ibid, p. 6

[v] Ibid, p. 13

[vi] Ibid

[vii] France diplomatie (1er juillet 2016), « Présentation d’Oman ». Repéré à : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/oman/presentation-d-oman/

[viii] Alexandre MOUTHON, op. cit., p. 19

[ix] Ibid

[x] Alexandre MOUTHON, op. cit., p. 19

[xi] Samy GHORBAL (22 septembre 2015), « Oman : un îlot de stabilité, loin des passions sunnite et chiite», Jeune Afrique. Repéré à : http://www.jeuneafrique.com/mag/250309/societe/oman-un-ilot-de-stabilite-loin-des-passions-sunnite-et-chiite/

[xii] Ibid

[xiii] Mohammed ABOUD (16 août 2015), « Le sultanat d’Oman peut-il devenir un acteur clé de la crise syrienne ? », Middle east eye. Repéré à : http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/le-sultanat-doman-peut-il-devenir-un-acteur-cl-de-la-crise-syrienne-285229865

[xiv] Benjamin BARTHE (22 décembre 2013), « Le rôle d’intermédiaire discret joué par Oman », Le Temps. Repéré à : http://www.letemps.ch/monde/2013/12/22/role-intermediaire-discret-joue-oman

[xv]AFP Agence (7 août 2015), « Le rôle clé du sultanat d’Oman dans la libération de l’otage », Le Figaro. Repéré à : http://www.lefigaro.fr/international/2015/08/07/01003-20150807ARTFIG00278-le-sultanat-d-oman-mediateur-diplomatique-majeur-du-moyen-orient.php

Pays émergents : Fin du rééquilibrage ?

IRIS - mar, 04/10/2016 - 17:53

Sylvie Matelly est directrice adjointe de l’IRIS et économiste. Elle répond à nos questions à propos du numéro 103 de la Revue internationale et stratégique sur les « Émergence(s) » :
– Le phénomène des pays dits “émergents” est aujourd’hui en crise. Pourquoi y avoir consacré un dossier dans la Revue internationale et stratégique?
– Qu’entendez-vous par « émergents » ? Comment cette notion se traduit-elle en termes de développement ou d’aspiration à la puissance ?
– Le rééquilibrage des pays « émergents » a-t-il pris fin ? Va-t-il s’inverser ou marque-t-il simplement une pause ?

EU, Spain and the refugee crisis

IRIS - mar, 04/10/2016 - 14:29

In your opinion, what are the roots of the refugee crisis?

Various geopolitical dynamics in the EU’s neighborhood and beyond (mainly the Middle East and North Africa, the Sahel and the Horn of Africa) have generated unprecedented and growing migratory flows towards Europe. They relate to security challenges, growing regional instability, the deterioration of the economic and social environment, poverty and unemployment, climate change, etc., which are expected to last for decades.

Do you think that the worst of the refugee crisis is now behind us?

We have a poor approach to the root causes of these massive influxes. We still face inflows from the existing routes and a very realistic threat of the reopening of old ones or the appearance of new ones (eg., the north-east is beyond the realms of possibility).
The speed of the emergence of new routes far outpaces the EU’s decision-making capacity, which is increasingly dominated by national perspectives. On the contrary, the unpreceded magnitude of the inflows demands a collective and solidarity-based approach, the only one capable of achieving enduring results.
We have now moved from the Greek and Turkey refugee emergency crises to a Central Mediterranean scenario. Although drastically reduced, in the Greek case, and in the process of being reduced in the Mediterranean, the inflows have not stopped. Neither should we forget the 57.000 people held up in Greek camps. It is too soon to evaluate the functioning of the mechanisms set up to tackle the refugee and migration crises, namely the fragile EU-Turkey declaration.

Do you think that we are now in a ‘migrant’ crisis and not a ‘refugee’ one anymore?

The current inflows are mixed (both refugees and economic migrants). In the Eastern route the flows have a greater component of refugees from Syria but there are also economic migrants. The Central/Western Mediterranean route mainly comprises economic migrants but also have a high degree of refugees from Eritrea, for instance.
Apparently, the distinction between refugees and economic migrants is easy but, in practice, it is increasingly difficult to distinguish between the two. All these people largely come from very poor countries, with cruel dictatorships and deadly conflicts. To decide if a particular individual is fleeing for reasons of economic survival or because his life or physical integrity are at risk is becoming a grey area.
Despite their obviously different legal statuses, the point is they face similar challenges. After a period of adaptation refugees must be integrated and found places in the labour markets, which is not always an easy task. Both categories face the risk of confrontation with anti-immigration movements.
It must be borne in mind that the current refugee/migration wave primarily affects southern Member States, which are the most affected by the economic crisis and have less resources to manage, integrate and provide social protection to refugees. The lack of legal, operational, administrative and financial resources to streamline and speed-up asylum procedures (including appeals) and to enforce deportation orders are a major concern. The EU’s general poor returning rates for those who are not entitled to stay signals a considerable breakdown in its immigration policy and can become a safety issue for the Schengen area.

What do you think about the EU policies developed to tackle this issue? What about the agreement with Turkey? The European Frontier and coast guards?

For the time being we have managed to stem the crisis, reduce inflows and regain control over our borders. However, the debate persists in the EU and is giving rise to one of the deepest political rifts in the EU.
The measures adopted so far, although important, are clearly short-term fixes. The EU-Turkey agreement should be seen as an emergency, exceptional, short-term measure to tackle a humanitarian crisis. It accomplished its objectives and drastically reduced the irregular and dangerous crossings from Turkey. However, exceptional measures, taken in exceptional circumstances, are never good starting points for policy-making.
The European Border Guard was approved in record time. For that reason, its initial ambitious scope was largely reduced. We still need to see how it operates in practice, but the obligatory pool of 1,500 border guards to be deployed in cases where a Member state faces a disproportionate migratory pressure is clearly insufficient.
Furthermore, migration and asylum policies need to adapt to the new environment. The complete revision of the EU’s asylum system is one of the most problematic and is lacking true political will to go forward.

Do you think that the Spanish experience in migrations policies field should / could be more taken into account?

Spain is the only European country with land frontiers with Africa and with significant experience in dealing with the ‘South. The arc of crisis extending from the Gulf of Guinea to the Middle East is a major security and migration challenge for the EU and a major Spanish concern. For this reason Spain always took part in and cooperated with NATO and CSDP initiatives, as well as in developing JHA cooperation initiatives.
Spain is the destination of the Western Mediterranean and West African routes. During the migratory pressure of irregular arrivals to the Canary Islands from 2000 onwards, Spain deployed a very efficient and comprehensive plan that managed to halt inflows to zero.
Such a comprehensive plan provides an interesting case study of balancing and combining endogenous and exogenous measures to deal with this type of crisis. It had four major focal points. First, a huge diplomatic deployment to strengthen bilateral ties, build trust and allow a closer cooperation with local actors in all origin and transit countries. Secondly, the holding of bilateral cooperation partnership agreements with the countries identified as the source of the problem. Third, the creation of security, intelligence and policy strategies together with capacity-building programmes and joint actions. Finally, the creation of legal avenues and resettlement policies through bilateral agreements with those countries.
It is true that the Spanish migratory crisis differed from the EU’s current challenges in both scale and nature. Spain was dealing with around 31,000, mostly economic, migrants arriving in the Canaries and not with mixed inflows. However, the Spanish solutions can be relevant. In fact, the same kind of approach was also proposed by Italy last April to the Council of the EU.
Until the EU-Turkey declaration, the EU’s reaction to the refugee and migration crisis focused mainly on securing its internal dimension (European Border Guard, reform of the CEAS, Relocation Decisions, Communication ‘Back to Schengen’ and proposals on ‘Smart Borders’). The so-called ‘Marshall plan’, presented by the Commission last June, mirrors the EU-Turkey approach and was rightly received with some scepticism among several Spanish experts and authorities. The proposed negative incentives were one of the most questioned aspects.

In your opinion, what could be the impacts of the migrant crisis on security in Europe? Do you think that there could be a link between terrorism and migrations?

The massive migrations to the EU are a challenge. Terrorism is a threat. They are different in nature, have distinct causes, roots and consequences and should be dealt, as such, in a different manner. Linking the two would only increase the already growing mistrust and intolerance while not giving adequate policy responses.
Despite the potential risk of terrorists using irregular migratory routes to enter in the EU –as the Paris attacks seemed to have demonstrated– there is insufficient evidence to suggest there are significant changes in the terrorists’ means to enter the EU. Reinforcing and improving the coordination on the EU’s external borders is a priority, but should not undermine the fact that the recent terrorist attacks on European soil seem to have come from within. Neglecting this reality would only shift the focus away from the need for sharp preventive measures to avoid radicalisation and stabilising those regions.

Some people explain that the Sophia Operation in the Mediterranean is feeding the refugee flow and the smuggler networks. Do you share this opinion?

The Sophia operation’s main focus was dismantling smuggling networks, not rescuing people. The limitation of its mandate (targeting traffickers only, out of Libyan territorial waters, with no coercive powers and with the risk of collateral effects) transformed it into a humanitarian operation for which military forces are not the best option. The increasing numbers of detentions reported to Frontex during the 1st and 3rd trimester of 2015 show the evident call effect of the operation.
However, Frontex data for the 1st quarter of 2016 show a decrease in illegal border crossings in the Central Mediterranean of 14% compared with the previous quarter. This is the first drop since the beginning of the operation, but still higher than any 1st quarter analysis since the beginning data began to be collected in 2007. The reason, indicated in the report, was adverse weather conditions. We have no data showing the route is being dismantled, notably, the number of detections was 83% higher than a year ago according to the same Frontex report. It appears the operation’s success –the reduction of migratory flows– is not necessarily linked to a military dissuasive effect or dismantling of the smuggling business.
Dismantling smuggling networks is more connected to the FSJ policy and its agencies (EUROPOL, FRONTEX) than to CSDP. The ties between the two are new and remain fragile within the EU. The recent extension and reinforcement of the mandate to include training Libyan authorities to tackle these networks is a decision in the right direction, which really can help to decrease trafficking.

The political consequences of the crisis in European countries are significant. What do you foresee with the coming elections in France and Germany next year? Are you pessimistic regarding the impacts of their result on the treatment of the migration crisis?

The arrival of 1.5 million asylum-seekers over the past two years not only stoked anti-immigration sentiment but exacerbated socioeconomic, security and identity concerns. The competition between locals and immigrants for scarce public resources and fears about national identity is fuelling xenophobic movements. The fear of a wave of unregistered asylum-seekers hailing from Muslim countries only served to intensify apprehension towards Muslim communities, intensified by the terrorist attacks in France and Germany.
Additionally, the arrival of poorly-qualified immigrants aggravates the difficulties faced by already stressed welfare states, undermining the ‘demographic blessing’ theory on the arrival of refugees.
This framework can lead to an agenda changing from the traditional moderate parties towards a more national- and security-based dimension. It remains to be seen whether there is political space available to counter radical discourses and defend tolerant and multicultural agendas. It is rightly pointed out that tolerance comes with improving the EU’s living conditions on welfare and employment. Working on these dimensions and defending tolerance and solidarity might be one of the focuses.

Do you think that the Brexit could be the opportunity to go further on political integration of EU?

Brexit can be seen as reflecting the growing discontent and inequality in EU societies, starting from 2005 (as in the NL and FR Referendums) and intensified by the consequences of the economic crisis of 2008.
The Union has become more internally differentiated than ever before. Many Member States object to single uniform solutions that apply equally to all. Other governments resent German’s hegemony and perceive it as a unilateral imposition of its model, exercised by means of a tight control over the agenda and a growing bias towards intergovernmental management of the Union. Renewed alternatives and leadership are not in the horizon. In the long run, this may lead not only to increasing breakages but also to alienation from the European project once seen and accepted has a common project. Achieve differentiated, flexible solutions can be the new trend to find consensus and regain the perception of a win-win situation, replacing the current win-lose situation.
Citizens require better European governance, and this refers as much to improve EU’s institutional and national arrangements: the rule of law, administrative effectiveness and weeding out corruption.
Contrarily to the EU’s common perception, this time the crisis might not lead to more integration, or ‘more Europe’. The focus might be to target minimum operational achievements rather than pursuing major integration goals.

Interview made by Bastien Alex, Research Fellow at IRIS

La industria espacial española se juega su futuro

Real Instituto Elcano - mar, 04/10/2016 - 12:49
Opinión - 4/10/2016
Félix Arteaga
España asumirá en diciembre la presidencia del consejo ministerial de la Agencia Europea del Espacio: una gran oportunidad estratégica si se acude a ella con ideas claras para resolver los problemas de visión, política, agencia e inversiones que adolece el sector espacial español.

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