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Diplomacy & Defense Think Tank News

Qualified Majority Voting and Flexible Integration for a More Effective CFSP?

SWP - jeu, 28/06/2018 - 00:00

The idea of qualified majority voting in the Common Foreign and Security Policy (CFSP) is not new, but its momentum has been boosted by the growing international challenges facing the EU. The German government argues that abolishing the unanimity principle would make the EU a stronger foreign policy actor in face of rising transatlantic tensions, a resurgent Russia and an expansive China. But short of an overall treaty amendment the legal possibilities are limited. Qualified majority voting in the CFSP is also problematic if it weakens the EU’s internal legitimacy and external credibility. A dual approach is necessary: in the medium term strengthening the CFSP through flexible integration; in the long term supporting the development of a shared strategic culture through the establishment of collective European threat analysis and intelligence.

„Im Grundgesetz steht alles drin!“: Zur Lage der politischen Kultur in Deutschland

Konrad Adenauer Stiftung - jeu, 28/06/2018 - 00:00
Prof. Norbert Lammert fordert mehr Mut und Engagement im Erklären komplexer Zusammenhänge von Politik. So einfach, wie es manche machen, ist die Welt nicht.

Welche Erziehung ist richtig?

Konrad Adenauer Stiftung - jeu, 28/06/2018 - 00:00
Der heutige vorherrschende Erziehungsstil ist das Ergebnis eines beachtlichen Umdenkens elterlicher Erziehungspraktiken in der Bundesrepublik Deutschland seit 1945. Mit der fortschreitenden gesellschaftlichen Liberalisierung hat auch eine Liberalisierung der Erziehungsstile stattgefunden. Beide Entwicklungen haben sich gegenseitig beeinflusst. Dies wird besonders deutlich in den Erziehungsratgebern, die in ihren Empfehlungen auch immer Ausdruck ihrer Zeit sind. Die folgenden Ausführungen zeigen in Dekaden die sich wandelnden Erziehungsansätze bis heute auf.

Élections en Turquie : les enjeux de la victoire de Recep Tayyip Erdogan et de sa coalition parlementaire

IRIS - mer, 27/06/2018 - 11:51

Un nouveau mandat de cinq ans s’ouvre pour Recep Tayyip Erdogan. Le président turc a remporté les élections présidentielles et législatives dès le premier tour, et maintient sa majorité parlementaire grâce à l’alliance de son Parti de la justice et du développement (AKP) avec le MHP (Parti d’action nationaliste). Cette élection est un tournant pour la démocratie turque, marquant le passage du système parlementaire à un régime présidentiel. Face aux nombreux défis et enjeux qui attendent le président turc, dont la plus préoccupante est la question kurde, se dirige-t-on vers une Turquie encore plus autoritaire ? Le point de vue de Didier Billion, directeur adjoint de l’IRIS.

Recep Tayyip Erdogan et son parti l’AKP (Parti de la justice et du développement) ont remporté les élections présidentielles et législatives dès le premier tour. Quelle analyse faites-vous de cette victoire ? Le régime autoritaire turc se renforce-t-il avec le passage du système parlementaire à un régime présidentiel ?

Tout d’abord, les résultats de cette élection ont un effet de surprise. La plupart des sondages d’opinion – même s’ils étaient à prendre avec précaution comme toujours – ne donnaient pas une victoire dès le premier tour d’Erdogan aux élections présidentielles et de sa coalition aux élections parlementaires. À la fin de la campagne, une véritable dynamique s’était en effet mise en œuvre en faveur du principal candidat de l’opposition, Muharrem Ince. Pour autant, celui-ci n’a atteint « que » 31% des voix aux élections présidentielles.

Il y a sûrement eu une sous-estimation de la base électorale d’Erdogan. Si je l’ai toujours considérée comme forte et consolidée depuis l’accession de l’AKP au gouvernement, il y a près de 16 ans, sa base sociale semblait en train de s’effriter au vu des turbulences économiques et du relatif isolement de la Turquie au niveau international. Néanmoins, si l’élection de Recep Tayyip Erdogan dès le premier tour a été possible, c’est notamment grâce à l’appui du parti politique ultra-nationaliste, le MHP (Parti d’action nationaliste) qui n’avait présenté aucun candidat. Cela confirme la place centrale du nationalisme turc pour comprendre les dynamiques de ce pays.

Autre élément, l’opposition dénonce des fraudes électorales, actuellement impossibles à mesurer. Même si tel est le cas, ce qui semble avéré, ces fraudes ne sont pour autant pas en mesure de modifier les rapports de force politiques. En effet, il y a une très grande différence entre celui qui est arrivé en première position, et qui est élu dès le premier tour, et son principal concurrent. La consolidation de l’AKP et de son leader est un marqueur politique pour les mois et années à venir en Turquie.

Indépendamment des problématiques de fraudes évoquées précédemment, le taux de participation a été une fois de plus élevé, avec près de 90%. Cette victoire va permettre à Erdogan de mettre en application le contenu de la réforme constitutionnelle qui avait été approuvée par référendum en avril 2017, installant un régime présidentialiste en Turquie. C’est un tournant dans le mode de fonctionnement de la démocratie turque, validé par les électeurs à deux reprises (référendum et élections présidentielles). On peut s’inquiéter de cette consolidation d’un régime autoritaire et centralisé, pourtant dans l’air du temps avec la multiplication des démocraties « ilibérales ».

Quels vont être les principaux défis du nouveau mandat de cinq ans pour le président Erdogan ?

Le premier défi est la question kurde. Celle-ci plombe l’ensemble des relations politiques en Turquie depuis de nombreuses années, s’illustrant par une opposition armée entre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et l’État turc. Cette situation s’est apaisée durant une courte période entre la fin de l’année 2012 et l’été 2015, où un processus de négociation a été mis en œuvre. Mais, depuis 1984, date du début du combat armé du PKK contre l’État, il y a toujours une préconisation par ce dernier d’une éradication militaire du Parti kurde. Pour autant, le PKK, malgré les coups sévères qu’il subit, est aujourd’hui plus puissant qu’il ne l’était à son origine. Dès lors, la stratégie de l’éradication militaire du PKK est un échec. Il est donc nécessaire de poser les cartes du jeu sur le terrain politique afin de relancer un processus de négociation entre Ankara et le PKK.

Le second défi est d’ordre économique. Au cours de ces dernières années, l’économie turque a atteint des scores de croissance très impressionnants, notamment en 2017. Pour autant, des turbulences économiques assez préoccupantes sont apparues avec une inflation à deux chiffres, ce qui rappelle de mauvais souvenirs aux citoyens turcs et, d’autre part, une sensible dépréciation de la livre turque par rapport au dollar. Ce sont des marqueurs importants d’une situation économique qui n’est pas parfaitement stabilisée. En outre, structurellement, la Turquie a besoin d’investissements directs étrangers, or au vu du contexte politico-économique assez tendu, de nombreux investisseurs étrangers hésitent à s’impliquer dans le pays.

Le troisième défi concerne le terrorisme, qui se décline de manières diverses en Turquie. Le pays se trouve dans une zone géopolitique infiniment volatile, le terrorisme y est multiforme et la Turquie est en première ligne pour affronter ce fléau déstabilisateur. Il faut non seulement que les moyens de l’État soient mis au service de cette lutte anti-terroriste, mais aussi qu’une coopération internationale se renforce avec la Turquie, à proximité de l’Irak et de la Syrie notamment, afin de rendre la Turquie pays partenaire incontournable.

Enfin, le dernier enjeu pour Erdogan est celui de la politique extérieure. Les relations avec l’Union européenne sont toujours compliquées et une partie de la campagne du président turc a eu une tonalité anti-européenne. La relation avec les États-Unis est également instable. Un des grands défis va donc être de normaliser ses relations avec nombre de pays afin que la Turquie reste un acteur incontestable et incontournable des relations internationales et régionales.

Le Parti démocratique des peuples (HDP), pro-kurde, a dépassé le barrage électoral des 10% et va être une nouvelle fois présent au Parlement. Cette victoire du parti pourrait-elle contrecarrer l’action du président Erdogan et faire évoluer la question kurde ? 

Évidemment, le résultat du HDP et sa capacité à maintenir sa représentation parlementaire étaient un des enjeux de ce scrutin législatif. Le HDP a réussi le pari avec 11,62% des suffrages exprimés, ce qui lui permet d’avoir 68 parlementaires et d’être un parti bien enraciné dans le paysage turc. Cela malgré le fait que son responsable Selahattin Demirtas – candidat à la présidentielle – est en prison depuis une vingtaine de mois en attente d’un procès, et qu’une partie de la direction du parti subit des attaques systématiques de la part du gouvernement turc.

Pour autant, les résultats du scrutin pour le HDP vont-ils permettre de modifier la situation ?  Si le président Erdogan persiste à considérer que ce parti n’est que le « paravent » du PKK, et qu’il ne souhaite aucunement dialoguer avec le HDP, le souhaitable processus de négociation restera lettre morte. La capacité du HDP de se faire entendre librement au Parlement et dans la société en tant que parti légal est le principal enjeu afin de tenter de mettre en place des négociations politiques ayant pour objectif de trouver une solution durable à la question kurde. Cela ne peut se faire qu’avec un interlocuteur qui est en l’occurrence le HDP et ses représentants légitimes, peut-être seule bonne nouvelle de ce scrutin.

SZ-Artikel über ‚Orientalische Sammlung‘ im Kloster Banz : Bayerns peinlichster Artikel - Fakten stimmen nicht

Hanns-Seidel-Stiftung - mer, 27/06/2018 - 10:08

Neben geografischen und geschichtlichen Schwächen des Autors Lutz Mükke (‚Schrumpfköpfe‘ gibt es nur bei einigen indigenen Völkern in Südamerika, die Tochter des Herzogs, Elisabeth, später Gattin des österreichischen Kaisers, schreibt man, nicht wie im Film, mit nur einem „s“, Herzog Max war auch nie „Landesvater“, denn er regierte nicht), enthält der Text aber auch schlicht falsche Tatsachen. Einige davon müssen im Folgenden richtiggestellt werden; ganz abgesehen davon, dass wir von der SZ ein anderes Niveau erwartet hätten.

MENSCH-MASCHINE-Grenzen verschwimmen: MESCHMASCH: neues Online-Portal zu Künstlicher Intelligenz und Robotik

Konrad Adenauer Stiftung - mer, 27/06/2018 - 00:00
Beiträge, Interviews, eine Presseschau und Veranstaltungshinweise, das bietet jetzt die neue Website der Konrad-Adenauer-Stiftung zu KI und Robotik: MESCHMASCH!

Die Politische Meinung zur WM: „Ich denke nicht vor dem Tor. Das mache ich nie.“ (Lukas Podolski)

Konrad Adenauer Stiftung - mer, 27/06/2018 - 00:00
Wir haben uns Gedanken gemacht, hier geht es zu unserem politischen Blick auf den Fußball in der PM zur WM.

Mit Haltung gegen Populismus

Konrad Adenauer Stiftung - mer, 27/06/2018 - 00:00
In den letzten Jahren haben populistische Kandidaten und Parteien beachtliche Erfolge erzielt. Diese Studie untersucht, wie Parteien links und rechts der Mitte in Europa auf ihre rechts- und nationalpopulistische Konkurrenz reagieren.

Ein schwieriger Gipfel für die Nato

SWP - mer, 27/06/2018 - 00:00

Am 11./12. Juli 2018 treffen sich die Staats- und Regierungschef der Nato-Staaten in Brüssel. Die klassische Funktion solcher Treffen besteht darin, mittels eines Beschlusses auf höchster politischer Ebene Fortschritte bei oft langfristigen Vorhaben zu erreichen, Arbeitspläne bis zum nächsten Gipfel zu vereinbaren und Solidarität zu demonstrieren. Diesmal könnte das anders sein. Zwar wurden Entscheidungen vorbereitet, etwa um die 2014 beschlossene Refokussierung auf Bündnisverteidigung fortzusetzen. Doch öffentlich ausgetragene Konflikte unter Alliierten drohen den Gipfel zu überschatten und das höchste Gut der Nato zu unterminieren: die politische Einheit. Sie ist Voraussetzung für die politische und militärische Handlungsfähigkeit der Allianz. Deutschland wird mehr Einfluss auf die Bemühungen haben, die herrschenden Spannungen einzuhegen, wenn seine Beiträge glaubwürdiger werden: Dazu müsste es die Bedeutung der Nato und die eigene Rolle klarer begründen und dies durch eine Erhöhung des Verteidigungsetats bekräftigen.

The Many Lives of a Peacekeeping Mission: The UN Operation in Côte d’Ivoire

European Peace Institute / News - mar, 26/06/2018 - 19:41

The UN Operation in Côte d’Ivoire (UNOCI) completed its mandate on June 30, 2017, after more than thirteen years. One year later, the secretary-general is set to release his “comprehensive study of the role of UNOCI in the settlement of the situation” in the country. This presents an opportunity to examine the many stages or “lives” of a peacekeeping operation, something often overlooked.

This report aims not only to contribute to this learning process but also to go beyond the scope of the secretary-general’s study to examine the trajectory of UNOCI over the years. It provides a historical account of the various phases of the Ivorian crisis and examines how UNOCI evolved and adapted to the circumstances and how the Security Council dealt with the Ivorian dossier.

Based on this assessment, the report draws lessons from UNOCI for other peacekeeping missions. These include the challenges missions face when the consent of the host state is fragile, a permanent member of the Security Council is heavily involved, they have a mandate to certify elections, they take a robust approach to a crisis, they undertake both disarmament, demobilization, and reintegration and security sector reform processes, and the UN applies sanctions or arms embargoes.

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Ultradroite : des radicalisés connus et « pas difficiles à pister »

IRIS - mar, 26/06/2018 - 16:36

Où se situent l’ultradroite et un groupe comme AFO (Action des forces opérationnelles), dans lequel gravitaient les suspects, sur l’échiquier politique ? Quelles sont leurs idées ?

Il y a depuis les années 90, toute une littérature qui prolifère à l’extrême droite et qui théorise l’imminence d’une guerre raciale et son caractère inévitable dû à l’accroissement de la présence des étrangers en France et notamment des musulmans. Cette littérature restait confinée dans un petit cercle mais depuis les attentats de 2015, certains militants, qui ne sont par ailleurs pas les plus jeunes, se sont mis à penser que la situation était mûre pour passer à l’action.
« Ils ont l’idée que l’État est défaillant à protéger les citoyens du terrorisme. Ce sont en plus des gens qui, à un titre ou à un autre ont fait partie de cette communauté des forces de l’ordre et il leur incombe, selon eux, de se substituer à l’État en accomplissant cette mission.

Sont-ils surveillés de près ?

Il y a une recrudescence des coups de filet dans la mouvance d’ultradroite. Les services de renseignements ont toujours pour cible prioritaire les milieux islamistes, les plus radicaux et organisés, mais ils ont aussi un œil sur l’ensemble des autres radicalités de l’ultragauche ou de l’ultradroite. Le fait que les personnes arrêtées dimanche n’en étaient pas au stade ultime de préparation de leurs actions montre que les services de renseignements ont les choses en main. Ils ne sont jamais en dehors du radar car ce sont des gens dont la sécurité informatique n’est pas la priorité majeure : leur site internet est déjà plein d’informations, ils ne sont pas difficiles à pister.

Le militant radicalisé d’extrême droite est-il forcément, comme c’est le cas ici, un père de famille d’une cinquantaine d’années issu des forces de l’ordre ?

Pas toujours, en PACA (lors d’interpellations en octobre 2017) il s’agissait plutôt de jeunes mais les services gardent un œil sur ce profil : ils ont plus de connaissances techniques qu’un militant d’extrême droite moyen qui fait le fanfaron sur Internet et est naturellement moins formé à se servir d’une arme que quelqu’un dont ça a été le métier. Il y a des profils plus dangereux que d’autres comme ceux qui ont eu un entraînement militaire plus poussé, savent manier des explosifs ou ont été en confrontation directe avec les islamistes sur le terrain extérieur : ils ont alors une motivation, un savoir-faire.

La majorité des interpellations ont eu lieu hors de la région parisienne, ces mouvances se développent-elles davantage dans un milieu rural ?

Pas forcément. Il y a, là, une concentration sur la façade atlantique mais le précédent coup de filet concernait plutôt la région PACA et la région parisienne même si, en effet, la majorité des arrestations a pour l’instant lieu en province. Il sera d’ailleurs intéressant à l’issue des gardes à vue de voir si ces gens se rencontraient pour de vrai car le Net est parfois trompeur : avaient-ils des réunions physiques pour planifier les choses ?

Le cas de la France est-il spécifique sur ces questions ?

Non, il y a les mêmes problèmes dans les autres pays et notamment en Grande-Bretagne où le nombre d’actions déjouées est important, en Suède aussi. Et rappelez-vous pendant la campagne électorale italienne un homme avait tué plusieurs migrants. En Allemagne, il y a également des groupes constitués dans la même optique.

Kommunale Selbstverwaltung zwischen Maibaum und Brüssel: Demokratie von unten nach oben

Hanns-Seidel-Stiftung - mar, 26/06/2018 - 15:40
Bayern hat selbstbewusste Kommunen, die selbständig ihre lokale Politik gestalten können. Sie stehen in einem Spannungsfeld zwischen lokalen Herausforderungen und dem europaweiten Kontext ihrer Politik. Dabei gibt es im Verhältnis zu Brüssel Licht und Schatten. Haben die Gemeinden eine Stimme in Europa?

Crise des réfugiés, crise de l’Union européenne ?

IRIS - mar, 26/06/2018 - 14:54

La « crise des réfugiés » que vit l’Europe n’est pas qu’une « simple » crise humanitaire ; elle est devenue une crise stratégique majeure. Le terme même de crise ne peut lui être appliqué, car la situation n’est en réalité pas conjoncturelle, mais bien structurelle, et s’inscrit dans le paysage politique à long terme.

Selon le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR), les réfugiés et déplacés pour cause de conflit seraient environ 65 millions (40 millions de déplacés internes et 25 millions de réfugiés). S’ils constituaient un pays, ce dernier serait le vingtième pays le plus peuplé au monde. Les 2/3 des réfugiés sont issus de cinq pays : Syrie (6,3 millions), Afghanistan (2,6 millions), Soudan du Sud (2,4 millions), Birmanie (1,2 million) et Somalie (1 million).

Cette situation pose un défi stratégique à l’Europe, au point de mettre en cause son unité, dans la mesure où cette dernière est à la fois un continent où affluent une grande partie des réfugiés et celui où les débats y sont les plus vifs. L’Europe demeure un eldorado de prospérité et de paix pour ceux qui vivent en dehors, au moment même où une lassitude et une forte insatisfaction se font ressentir en son sein. Cela n’empêche pas des pays hors Union européenne (UE) de recevoir beaucoup plus de réfugiés. La Turquie (3,5 millions), le Pakistan (1,4 million), l’Ouganda (1,4 million), le Liban et l’Iran (1 million) ont plus de réfugiés sur leur territoire que l’Allemagne (970 000).

L’UE n’a pu faire face à l’afflux de réfugiés, du fait de profondes divergences de vues sur la meilleure façon d’y répondre, ou de ne pas y répondre. Nous assistons plus à une « crise de l’accueil » qu’à une réelle « crise des réfugiés ». À ce propos, la rupture entre l’Est et l’Ouest nous est apparue loin d’être refermée. L’Europe paie peut-être le prix d’une réunification effectuée trop rapidement, afin d’accueillir des pays qui avaient vécu sous la férule de l’Union soviétique. Or, ces divisions ont depuis été aggravées au point de devenir presque indépassables. La Pologne et la Hongrie n’ont même pas été capables d’accueillir les 2000 réfugiés que les quotas de l’UE leur avaient attribués. L’Europe peut-elle continuer à morigéner le reste du monde, en mettant en avant ses « valeurs » pour les mettre si peu en pratique ? Ces pays sont d’ailleurs plus ouverts à accueillir des réfugiés ukrainiens que ceux venant d’Afrique et du Moyen-Orient. Le rejet des réfugiés ne saurait ici masquer celui des musulmans.

Si beaucoup ont loué la générosité d’A. Merkel, qui a accepté un million de réfugiés, il ne faut pas oublier que celle-ci correspondait à l’intérêt national allemand en panne démographique et en situation de plein emploi. Le problème est qu’A. Merkel a agi sans réelle concertation avec les autres pays européens et que son geste, en apparence généreux, était avant tout unilatéral.

Le président français, Emmanuel Macron, a eu raison de souligner qu’on ne pouvait pas réclamer des aides à l’UE sans en accepter les contreparties. Mais la France qui, avec d’autres, a laissé l’Italie se débrouiller seule en première ligne, et a même fermé sa frontière à Vintimille, est mal placée pour donner des leçons.

L’incapacité de l’UE à répondre au défi des réfugiés – signe de son blocage – a suscité une crise encore plus grave, montrant que le terme d’union ne correspondait pas à la présente réalité. Le défi des réfugiés a eu pour principale conséquence politique une montée des mouvements d’extrême-droite (et non « populistes » terme ici peu adapté), y compris en Italie, membre fondateur, qui dictent en grande partie l’agenda sur ces questions.

Le défi posé par les mouvements de réfugiés permet les pires surenchères et déclarations à l’emporte-pièce. C’est l’un des secteurs du débat public où la formule-choc l’emporte sur la réflexion, l’intuition sur la connaissance et la démagogie sur l’expertise. Pourtant, nous ne manquons pas d’experts ayant une réelle connaissance du phénomène. Le problème est qu’ils ne sont pas suffisamment consultés par les pouvoirs publics. Il serait peut-être temps d’orienter les décisions en fonction des réalités et non des fantasmes, et d’arrêter de suivre, essoufflés, la course aux sondages.

Être « malade du jeu vidéo », ça ressemble à quoi ?

Fondapol / Général - mar, 26/06/2018 - 10:48

Après l’annonce de l’Organisation Mondiale de la Santé qui a reconnu l’addiction aux jeux vidéo comme une maladie, à quoi ressemble le quotidien de ces accros aux manettes ? Au sein de l’Espace Barbara de Nantes, ils sont quelques dizaines à être suivis pour des addictions graves aux jeux vidéo. Le profil type : 95% de […]

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90% de popularité chez les Républicains : mais qui comprend vraiment le phénomène Donald Trump ?

IRIS - mar, 26/06/2018 - 09:59

Dans un contexte pourtant extrêmement tendu relativement à la question de l’immigration et aux cas de séparations de familles, Donald Trump affiche un niveau de popularité proche de 45%, ainsi qu’une impopularité qui a atteint son niveau le plus bas depuis avril 2017 (51%- RealClearPolitics). De plus, selon un sondage Gallup datant du 18 juin dernier, Donald Trump bénéficie du soutien de 90% des électeurs républicains. Ne peut-on pas voir ici un signe flagrant du décalage existant entre les commentateurs politiques aux Etats Unis et les électeurs ?

Les sondages indiquent en effet que l’extrême nervosité autour de la problématique de l’immigration n’a pas beaucoup troublé les Américains : il n’y a eu strictement aucun mouvement ni à la hausse ni à la baisse concernant la cote de popularité du président. La côte d’impopularité, en revanche a poursuivi une décrue qui était déjà largement entamée depuis plusieurs semaines. En ce début de semaine, il n’y avait plus en effet que 51% des Américains à ne pas apprécier la politique suivie par Donald Trump.

Cela ne veut pas pour autant dire qu’il y a une grande adhésion à ce que propose Donald Trump en matière de régulation de l’immigration : un autre sondage Gallup, publié en fin de semaine dernière par le New York Times, révèle au contraire que 75% des Américains estiment que l’immigration est plutôt une chance pour le pays et qu’ils croient qu’il faut maintenir la tradition d’accueil sur laquelle le pays s’est construit. S’il n’est pas étonnant de lire dans cette enquête que 85% des démocrates pensent ainsi, on est toutefois plus surpris en découvrant qu’ils sont 65% à partager aussi cet avis dans les rangs républicains. Chacun comprend que cette main d’œuvre bon marché est absolument indispensable à l’économie du pays et que le prix de bon nombre de produits, à commencer par ceux des fruits et légumes, exploserait si le courant migratoire était effectivement stoppé.

Tout ceci étant posé, il reste tout de même un mystère Trump : pour la première fois dans l’histoire US, ce président ne connait aucune fluctuation de sa popularité en fonction des événements. Plus étonnant : il n’y a pas de baisse qui serait logique au bout de plusieurs mois de pouvoir, qui correspondrait à une lassitude pour les uns ou une impatience pour les autres. Rien de tout cela et le président des Etats-Unis garde un capital absolument intact : 90% des républicains lui restent fidèles ; en réalité, c’est presque 10% de plus qu’il y a un an, quand 80% d’entre eux disaient l’apprécier et que 96% de ceux qui avaient voté pour lui assuraient qu’ils referaient le même vote sans hésiter.

Les observateurs continuent à commenter les événements en pensant que la dramatisation va entrainer dans leur sillage une foule de mécontents : ils n’ont souvent pas compris qu’on en n’est plus là et que, pendant sa campagne, Donald Trump a fait plus que d’attirer à lui des suffrages : il a fabriqué des fans. Ceux qui le soutiennent ne démordent pas de leur choix, tout comme ceux qui le combattent le font par tous les moyens, d’ailleurs. C’est une stratégie qui a l’avantage de maintenir un état d’opposition forte entre les deux groupes et qui relance sans cesse l’attachement de la base à leur leader : à chaque fois qu’il est attaqué, ses électeurs se sentent attaqués également et se concentrent sur sa défense, principalement sur les réseaux sociaux

Quelles sont les raisons qui peuvent expliquer la bonne tenue actuelle de Donald Trump dans les sondages et particulièrement la baisse de son impopularité ?

On voit que la cote de popularité ne bouge pas. Cela s’explique par cette difficulté que beaucoup d’électeurs ont à admettre qu’ils sont satisfaits de Donald Trump. En revanche, ils sont de plus en plus nombreux à ne plus dire qu’ils sont franchement hostiles ou mécontents. La première explication, qui est la plus évidente vient des bons résultats économique, que les républicains ne cessent de mettre en avant : et c’est vrai que la baisse spectaculaire du chômage, la reprise de la croissance et la baisse généralisée des impôts ont eu raison de beaucoup de réserves et de réticences.

Dans la même veine, il y a aussi le constat que la cataclysme annoncé ne s’est pas produit : beaucoup se sont d’abord réfugiés dans le front du refus à cause d’un sentiment de peur, largement suscité par la campagne qui avait été très violente et très en deçà de ce que le débat démocratique méritait. Les électeurs n’aiment pas être bousculés et ils ont été nombreux à se laisser convaincre que Donald Trump allait apporter le chaos au pays et donc à eux-mêmes. Après plusieurs mois de présidence, l’homme fait beaucoup moins peur et les Américains se sont habitués à lui, à son style, à ses revirements et à ses tweets.

Il y a aussi l’idée que Donald Trump « fait ce qu’il a promis », qu’il parle fort et que ça marche, ou qu’il est un négociateur hors pair, courageux ou qui ne lâche rien. Tout cela a fait du chemin dans l’esprit de beaucoup d’Américains. C’est un peu le corolaire de cette catastrophe annoncée qui n’est pas arrivée : aujourd’hui les électeurs pourraient se laisser convaincre par la communication bien huilée de la Maison-Blanche ou du Parti républicain, et grossir les rangs des trumpistes.

Enfin, la stratégie dans laquelle s’est lancée le parti démocrate dès le départ, à savoir une opposition totale et sur tous les sujets, finit par lasser nombre d’électeurs, qui préfèreraient que les élus se consacrent à l’amélioration de leur sort. Il y a là un vrai signal d’alarme que les ténors du parti ont bien compris : ils réclament d’ailleurs que tous les candidats issus de leur rang cessent de réclamer un Impeachment, que certains brandissent comme une menace en cas de victoire : car cela semble avoir un effet fédérateur contre les démocrates, c’est-à-dire le contraire de l’effet recherché.

Au regard de ces sondages, comment peut-on anticiper les résultats des élections à mi-mandat ?

La nature conflictuelle des rapports qui lient ou repoussent par rapport à Donald Trump fait que sa popularité ne monte que très doucement : la société est désormais très divisée, plus qu’elle ne l’a certainement jamais été et il est très difficile à un individu de « changer de camp ». La nervosité est même devenue extrême, comme les récentes attaques contre des proches du président qui ont été empêchés de diner dans un restaurant nous le montre : Kirstjen Nielsen, la ministre à la sécurité nationale, Stephen Miller, un proche conseiller du président ou Sarah Sanders, sa porte-parole, se sont tous les trois vus refuser le droit de passer une soirée tranquille au restaurant. Ce sont des épisodes totalement inédits dans la vie politique américaine qui peuvent inquiéter. Ils renforcent pourtant l’idée que la bonne tenue de Donald Trump dans les sondages repose sur une adhésion de plus en plus réelle, mais si certains refusent encore de l’avouer aux sondeurs.

C’est une donnée qui commencent à apparaître de plus en plus clairement comme une évidence à la plupart des analystes, et qui a provoqué un changement assez brutal dans les commentaires et dans les prospectives pour les élections de mi-mandat : alors que la plupart promettaient un raz-de marée démocrate (la vague bleue) pour novembre, ils sont de plus en plus rares à oser continuer à l’annoncer aujourd’hui.

On a vu que, lors des primaires qui sont déjà bien entamées, les électeurs républicains ont plébiscité des candidats pro-Trump et durement éconduit ceux qui s’étaient montrés critiques envers le président des Etats-Unis, même si les critiques venaient d’élus fortement implantés.

Mark Sandford, en Caroline du Sud, est un exemple de cette déroute pour certains de ces anciennes gloires du GOP.

A la lumière de ces quelques indications, il convient donc de revoir les prévisions en ne pariant pas forcément sur la défaite du républicain dans certains combats un peu plus rudes, même lorsque le district est très serré : c’est un cas d’école assez unique pour une élection qui sert souvent de « défouloir » pour les électeurs ou de « correcteur » du vote exprimé deux ans plus tôt.

Cette fois-ci il ne faut pas exclure que l’on risque d’être très surpris.

L’initiative européenne d’intervention : pourquoi il faut écouter la Chancelière Merkel

IRIS - mar, 26/06/2018 - 09:39

En septembre 2017, le président de la République française a lancé l’idée d’une « Initiative européenne d’intervention » (IEI) dans le domaine de la défense dont le but est de développer une « culture stratégique commune ». L’objectif est de pouvoir doter l’Europe, au début de la prochaine décennie, d’une « force commune d’intervention », d’un « budget de défense commun » et d’une « doctrine commune » afin que les Européens soient capables d’agir ensemble militairement de façon « convaincante ».

Observons tout de suite que l’un des trois objectifs – le budget de défense commun – est en passe d’être atteint, ce qui n’était pas encore acquis en septembre dernier, puisque seront probablement mis en place dans le prochain cadre financier pluriannuel 2021-2027 un « fonds européen de défense » de 13 milliards d’euros consacré à la recherche de défense, ainsi qu’une « facilité européenne de paix » de 10,5 milliards d’euros dédiée au financement des opérations de l’Union ayant des implications militaires ou dans le domaine de la défense, et enfin un ensemble de mesures destinées à favoriser la « mobilité militaire » au sein de l’Union pour 6 milliards d’euros supplémentaires, soit au total près de 30 milliards d’euros sur sept ans.

Quant à la force commune d’intervention il en existe déjà pléthore : le Combined Joint Expeditionnary Force franco-britannique mis sur pied par le traité de Lancaster House en 2010, le Joint Expeditionnary Force entre les Britanniques, les Baltes, les Scandinaves et les Hollandais mis en place par un autre accord de Lancaster House en 2015 complété en 2017, le Framework Nation Concept allemand de 2014, mis en place au sein de l’OTAN , les groupements tactiques (Battle groups), la brigade franco-allemande actuellement déployée au Mali, sans oublier le dernier né : l’EUFOR CROC (European Union Force – Crisis Response Operation Core), projet mis en place au sein de la coopération structurée permanente (CSP) qui est un processus capacitaire structurant établi en novembre 2017 entre vingt-cinq États européens à l’exception du Royaume-Uni, du Danemark et de Malte. Le problème est celui de la cohérence de toutes ces « forces » d’intervention.

Une initiative séduisante

Il est difficile de porter un jugement sur une initiative dont le contenu est en cours de définition. Néanmoins, sur le papier, l’idée est séduisante et présente plusieurs intérêts.

Premièrement, l’IEI attaque le mal à la racine, à savoir les fortes différences qu’ont les États membres quant à la perception des menaces et quant aux différentes façons de s’en protéger. En dépit de toutes les évolutions récentes, chaque État continue de voir midi à sa porte. À chacun ses obsessions. À chacun ses solutions. Changer l’état d’esprit sera peut-être plus efficace que d’inscrire la défense européenne dans les règles de droit et cela a le mérite de n’avoir jamais été tenté. Pour y arriver, il faut commencer par scruter ensemble l’horizon stratégique (Strategic foresights), échanger du renseignement puis planifier des capacités et élaborer des doctrines d’emploi. Il faut également des règles d’engagement communes sans lesquelles une opération alliée peut rapidement dégénérer du fait des limitations (caveats) propres à chaque force. Des scénarios doivent également être élaborés (wargames). Enfin, il serait possible de tirer des leçons des interventions menées en commun. Tout cela n’exclut pas d’échanger des officiers dans les forces armées, davantage qu’on ne le fait déjà.

Le second intérêt de l’IEI est d’intervenir en dehors des institutions de l’Union avec des modalités de fonctionnement extrêmement souple. C’est une approche que l’on pourrait qualifier d’ultra-pragmatique : pas de critères d’entrée, une simple invitation ; pas d’engagements dans le long terme, aucune obligation ni sanction et encore moins d’évaluation en cours de route puisque, par définition, la culture ne se mesure ni en mètres, ni en kilos. L’IEI est un groupe d’États cultivant la même façon de voir les choses en matière de défense, en d’autres termes : un Eurogroupe de défense qui ne dirait pas son nom.

Troisième et dernier intérêt, précisément parce qu’elle intervient en dehors des structures de l’Union, l’IEI permet, d’une part de raccrocher les Britanniques en dépit du Brexit ainsi que les Danois qui ont opté pour ne pas faire partie de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) et, d’autre part, d’exclure certains pays tels que la Suède ou la Pologne qui ne jurent que par l’OTAN et combattent l’idée même d’autonomie stratégique, dans la crainte de perdre la protection américaine. Cela ne veut pas dire que le résultat de l’initiative doive être nécessairement de centrer les opérations militaires sur l’Afrique et le Moyen-Orient. L’IEI doit permettre au contraire d’envisager toutes sortes d’opérations, y compris en matière de catastrophes naturelles, mais pourquoi pas également des opérations militaires à l’est, en précurseur de l’OTAN.

Un accueil contrasté

Dès le sommet franco-britannique de Sandhurst en janvier 2018, le président français et la Première ministre britannique ont affirmé leur volonté commune de soutenir l’initiative afin de « créer au sein d’un groupe d’États européens les conditions d’engagements à venir dans divers scénarios d’intervention militaire ». Il n’est guère étonnant que les dirigeants britanniques fussent séduits par cette initiative tournée vers les opérations, pragmatique dans la forme et surtout qui leur fournit une occasion en or de maintenir un lien avec l’Europe dans le domaine de la défense. Quant au Danemark, ses dirigeants y ont certainement vu la reconnaissance de réelles capacités en matière de défense et le fruit d’une longue complicité militaire avec la France. Enfin, les dirigeants des Pays-Bas et de la Belgique ont eux aussi déclaré qu’ils verraient de façon « positive » leur participation à l’IEI.

En revanche, et ce n’est un secret pour personne, l’Allemagne s’est montrée réticente. Il semblerait que la Chancelière ait d’abord voulu inclure l’IEI dans la CSP, ce qui eût été incompatible avec l‘acceptation de la Grande-Bretagne et du Danemark. Puis dans une interview en date du 6 juin au Frankfurter Allgemeine Zeitung, elle a déclaré de façon ambiguë qu’elle souhaitait « inscrire une telle force d’intervention avec une culture militaro-stratégique commune dans le cadre général de la coopération (européenne) en matière de défense ». Enfin la déclaration franco-allemande de Meseberg a permis de trouver un accord en soulignant « la nécessité de développer l’émergence d’une culture stratégique commune grâce à l’initiative européenne d’intervention qui sera liée aussi étroitement que possible à la coopération structurée permanente ».

Cette réticence, pour ne pas dire hostilité[1], s’explique par le fait que l’IEI heurte de plein fouet les principes de la politique allemande en matière de défense européenne, en particulier la volonté de construire ladite défense au sein des structures de l’Union en veillant à ce que tous les États en fassent partie. En outre il est probable que les dirigeants allemands aient vu dans l’IEI une tentative de revanche des Français qui ont dû accepter une CSP « inclusive » et « modulaire » dont ils ne voulaient pas. Mais si la Chancelière elle-même n’a accepté cette initiative que du bout des lèvres, qu’en sera-t-il des colonels chargés de la mettre en œuvre ?

Passer d’une logique de négociation à une logique de conviction

Pour que l’IEI soit un succès, il faut que les participants soient convaincus de l’utilité de la chose et de la clarté de l’objectif. Pour ce faire, il est nécessaire que les Français expliquent mieux qu’ils ne l’ont fait jusqu’à présent qu’il ne s’agit pas d’obtenir du soutien pour leurs troupes au Sahel, mais de créer, en l’espace d’une dizaine d’années, une communauté stratégique européenne du type de celle qui rassemble les « five eyes » anglo-saxons. Constituer une telle communauté serait déjà un énorme succès.

Il va falloir également mettre davantage de cohérence non seulement entre l’IEI et la CSP, mais entre toutes les initiatives actuelles en matière de défense européenne. De ce point de vue, la Chancelière Merkel a raison : il faut que ces initiatives s’articulent de façon cohérente au sein du cadre général de la défense européenne – qui n’est pas seulement la PSDC. Or l’utilité de l’IEI est de pouvoir s’intercaler – tel un software – entre le processus capacitaire structurant qu’est censé être la CSP et les diverses forces européennes existantes, chacune ayant sa propre raison d’être.

Stop talking, start planning

Pour assurer cette cohérence indispensable entre les programmes industriels, les forces opérationnelles et la « culture stratégique » destinée à faciliter la décision politique, qui constituent si on y réfléchit bien les trois composantes de l’autonomie stratégique, il faudra qu’à un moment donné les Européens cessent d’inventer de nouveaux concepts et qu’ils commencent à mettre de l’ordre dans tout cela, en un mot : qu’ils se mettent à planifier, ce qui passera qu’on le veuille ou non par la rédaction d’un Livre blanc européen.

En effet, la coopération n’est pas un objectif en soi. C’est la défense de l’Europe qui l’est. Ne perdons donc pas notre nord magnétique : si l’Europe veut avoir les mains libres pour défendre ses propres intérêts, elle doit disposer de forces militaires crédibles capables d’agir de façon convaincante. Le temps est venu pour nous Européens de « prendre notre destin entre nos mains ». Pour de bon.

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[1]Why Joining France’s European Intervention Initiative is the right decision for Germanyin Egmont publications, 15 juin 2018 – Christian Mölling et Claudia Major.

Objetivo 2030: los flujos financieros ilícitos

Real Instituto Elcano - mar, 26/06/2018 - 07:50
ARI 80/2018 - 26/6/2018
Alex Cobham

La inclusión del compromiso global para reducir el volumen de flujos financieros ilícitos en los Objetivos de Desarrollo Sostenible es un gran logro de las organizaciones de la sociedad civil. No obstante, siguen existiendo desafíos técnicos y políticos para que un progreso efectivo.

Third Regional Conversations on the Prevention of Violent Extremism: Investing in Peace and Prevention of Violence in the Sahel-Sahara

European Peace Institute / News - mar, 26/06/2018 - 04:31
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On June 24 and 25th, 2018, the UN Office for West Africa and the Sahel (UNOWAS), the International Peace Institute (IPI), the Federal Department of Foreign Affairs (FDFA) of Switzerland, and the African Union’s Centre for the Study and Research on Terrorism (ACSRT) organized the third regional conversations on the prevention of violent extremism: “Investing in Peace and Prevention of Violence in the Sahel-Sahara” in Algiers, with support from the Government of Algeria.

Formally opened by Abdelkader Messahel, Algerian Minister of Foreign Affairs, the third edition of the regional conversations gathered eighty participants from the Sahel-Sahara region (North Africa, West Africa, and Central Africa), including political leaders and parliamentarians, civil society representatives (women’s and youth groups in particular), traditional and religious authorities, media representatives (in their capacity as experts), and representatives from governments and regional and international organizations.

Because the drivers of violent extremism exist at the local, national, regional, and global levels, it is now recognized that responses must also intervene at various levels. Participants thus focused on identifying preventive structures to addressing violent extremism and its causes in the Sahel-Sahara.

Four preventive structures were discussed: civil society organizations, in particular those led by women and youth; media coverage; security and defense forces; and finally the contribution of culture, citizenship, and education for prevention. Participants worked to formulate recommendations for preventive actions that could be implemented by practitioners in the region both within states and through regional and subregional groupings, in some cases with support from the UN and other partners, including support to new or existing mechanisms, processes, and initiatives at the local, national or regional level.

Participants also considered ways in which citizens, states, and their regional and international partners can most effectively work toward preventing violent extremism at the national and regional levels, taking into account the challenges and opportunities of the global context.

A key message of these conversations was that it is “better to include than exclude, better to engage than shun, in all prevention efforts.” Another lesson was the importance of local action. The various findings and recommendations from the two days of work underlined the complexity of violent extremism, and stressed the need to include prevention initiatives in a holistic and pragmatic approach focused on achieving concrete results. The third Regional Conversations further emphasized the importance of sharing and supporting the various successful experiences in order to strengthen the preventive approach in the treatment of violent extremism.

The third edition of the conference built on discussions previously held in Dakar (2016) and N’Djamena (2017) and also organized by UNOWAS, IPI and the FDFA.

Read the joint press communiqué (in French).

A meeting note in French, English and Arabic will follow.

Abiy Superstar – Reformer oder Revolutionär?

SWP - mar, 26/06/2018 - 00:00

Man kommt aus dem Staunen nicht heraus: In den wenigen Wochen seitdem Abiy Ahmed zum Premierminister Äthiopiens gewählt worden ist, sind nahezu alle Gewissheiten ins Wanken geraten, auf denen die äthiopische Politik beruhte. Der neue Premier hat sich bei der Bevölkerung für Fehler der Vergangenheit entschuldigt, den Grenzkrieg mit Eritrea ohne Gegenleistung beendet und die wichtigsten Funktionäre des alten Regimes entlassen. Gleichzeitig hat er den Ausnahmezustand aufgehoben und die Wirtschaft liberalisiert – all dies galt bislang in Äthiopien als undenkbar. Kontrolle, innere Sicherheit und die eingeschworene Gemeinschaft ehemaliger Befreiungskämpfer waren die prägenden Elemente einer Politik, die zwar lange Zeit für Stabilität und ökonomischen Aufschwung sorgte, dabei aber die schnell wachsende junge Bevölkerung und deren Anliegen vernachlässigt hat.

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