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Diplomacy & Defense Think Tank News

Nachsitzen oder sitzen bleiben?

Bonn, 10.09.2018. Die internationale Klimapolitik sucht weiter nach einem Regelwerk, mit dem sich das Pariser Abkommen von 2015 wirksam umsetzen lässt. Bereits beim letzten regulären Arbeitstreffen der internationalen Klimapolitik im Mai 2018 in Bonn sollten konkrete Spielregeln für die Bewältigung der gemeinsamen Aufgabe vereinbart werden. Dies war nicht gelungen. Die Delegierten mussten daher nachsitzen. Bis gestern wurde in Bangkok in einer zusätzlichen Verhandlungsrunde um Kompromisse und Lösungen gerungen. 2000 Delegierte aus über 190 Ländern verhandelten über das „Regelbuch“ zur Umsetzung des Pariser Abkommens ab 2020. Es soll die klimapolitischen Zusagen der Staaten überprüfbar und vergleichbar machen. Es soll sicherstellen, dass alle Vertragsstaaten ihrer Verantwortung gerecht werden und niemand schummeln kann. Anders als bei den hehren Absichtserklärungen, die im Pariser Abkommen verankert und weltweit als Durchbruch zur Rettung des Weltklimas gefeiert wurden, geht es nun also um das Eingemachte. Dies ist hochpolitisch und lässt unterschiedlichste Interessen aufeinanderprallen. Wie weit sind die Delegierten nun gekommen? Einige tragfähige Kompromisse scheinen erreicht worden zu sein, um das Regelbuch wie vorgesehen auf dem diesjährigen Klimagipfel im Dezember im polnischen Katowice beschließen zu können. Zumindest liegen nun Bausteine für eine „entscheidungsfähige Basis“ vor. Das ist die gute Nachricht. Aber das Regelbuch ist kein Selbstzweck. Es ist nur sinnvoll, wenn seine Regeln eine effiziente, konsequente und zunehmend ambitionierte Umsetzung der klimapolitischen Maßnahmen gewährleisten können. Dies wiederum erfordert, dass ihre Einhaltung nachvollziehbar überprüft und verbindlich eingefordert werden kann. In Abwesenheit einer sanktionsbewehrten, den Vertragsstaaten übergeordnete Instanz, ist dies nur mittels verbindlicher Institutionen, vergleichbarer Anstrengungen und kreativer Kompromisse zu erreichen. Hier stecken viele Teufel im Detail. Worauf ist also zu achten, wenn die in Bonn und Bangkok erarbeiteten Kompromisstexte in Katowice in ein umfassendes Regelbuch überführt werden? Umstritten bleiben nicht nur die Standards, gemäß derer die Staaten ihren CO2-Ausstoß nachvollziehbar messen und berichten. Dies ist schon deshalb ein neuralgischer Punkt der Verhandlungen, weil der in Paris überwunden geglaubte Streit um die Ausdifferenzierung unterschiedlicher Verantwortlichkeiten armer und reicher Länder in Bangkok wieder in den Vordergrund drängte. Ein weiterer zentraler Streitpunkt bleibt das Geld. Die Industriestaaten haben für die am stärksten von den Klimafolgen betroffenen Entwicklungsländer von 2020 an jährlich 100 Milliarden US-Dollar versprochen, um Klimamaßnahmen zu finanzieren und die Folgen des Klimawandels zu bewältigen. Zugleich mauern sie in den Verhandlungen und setzen offensiv auf eine stärkere Beteiligung der Privatwirtschaft zur Mobilisierung der benötigten Mittel. Die Entwicklungsländer sehen dies mit Skepsis und erwarten konkrete Zusagen. Das mangelnde Tempo der Verhandlungsfortschritte ist daher besorgniserregend. Deutschland ist hier in seinem zähen Ringen um den Kohleausstieg oder die Modernisierung des Verkehrssektors exemplarisch. Um seine einstige Klimavorreiterrolle wiederzubeleben, wie es die Bundesumweltministerin Svenja Schulze in ihrer Antrittsrede vor dem Deutschen Bundestag forderte, muss Deutschland seine Klimazusagen umsetzen und seine Anstrengungen verstärken, das Ambitionsniveau der deutschen und europäischen Klimapolitik deutlich zu erhöhen. Dies ist auch und vor allem eine Frage der Gerechtigkeit im Klimaschutz, nicht nur global betrachtet, sondern auch bei uns vor Ort. Klimaschutz muss auch in Deutschland und Europa sozialverträglich gestaltet werden und zukunftsfähige Wirtschaftsstrukturen aufbauen, um dauerhaft wirksam werden zu können. Die Europäische Union sollte ihre Strukturförderung deshalb genau darauf ausrichten. Auf internationaler Ebene müssten die Verursacher des Klimawandels, beispielsweise große Energieunternehmen, von den Betroffenen belangt werden können. Nur so lässt sich der Klimaschutz insgesamt gerechter gestalten und ein zentraler Bremsblock der internationalen Klimapolitik – die Frage nach Verantwortlichkeiten – glaubhaft entschärfen. Von derartigen Fortschritten scheint die internationale Klimapolitik freilich auch nach der Sonderschicht von Bangkok noch weit entfernt. Es bleibt zu hoffen, dass weltweite Proteste und Demonstrationen – wie vergangenen Samstag unter dem Motto „Aufstehen für das Klima“ – den Druck auf die Verhandler weiter erhöhen. Auch der diese Woche startende Global Climate Action Summit in San Francisco macht Hoffnung. Er legt den Fokus auf die Beiträge, die Städte und nichtstaatliche Akteure zum Klimaschutz leisten können. Der internationale Klimaprozess hinkt dieser Dynamik hinterher. Ohne weiteres Nachsitzen bleibt die Versetzung der gefeierten „Klasse von Paris“ beim Klimagipfel in Katowice akut gefährdet.

L’intelligence artificielle, un rêve de puissances

IRIS - lun, 10/09/2018 - 11:26

« L’intelligence artificielle, un rêve de puissances », tel est le sujet de l’intervention du chercheur Charles Thibout, lors de la récente conférence organisée à l’IRIS intitulée : « GAFA, IA, Big Data : quels enjeux géopolitiques? ». Chronik.fr a décidé de publier cette intervention sous la forme deux textes-volets qui nous éclairent sur un phénomène majeur du XXIe siècle.

La course mondiale à l’IA embrasse un champ d’études extrêmement vaste, mais pour entamer cette discussion, j’aimerais attirer votre attention sur un aspect qui est généralement occulté quand on parle d’intelligence artificielle, d’autant plus d’un point de vue géopolitique et stratégique, et qui pourtant est fondamental. L’intelligence artificielle a en effet ceci de particulier, même si cela ne lui est pas spécifique, qu’elle fonde sa puissance d’attrait auprès d’acteurs de nature et d’importance différentes, sur un ressort essentiellement fantasmatique, voire, si l’on voulait être désagréable, fantasmagorique.

I – L’homme, l’État et la machine

L’intelligence artificielle, du moins ce que l’on réunit communément sous ce terme, n’est finalement qu’un répertoire perfectionné de procédures algorithmiques, de fonctions statistiques alliées à de puissantes capacités de calcul, qui donnent l’illusion de la reproduction de la réflexivité humaine par une machine.

Et ce n’est pas rien, car cette illusion charrie derrière elle une chaîne mythologique considérable de représentations, remontant aux fondements grecs et bibliques de nos cultures occidentales, qui mettent en scène la geste démiurgique du ou des dieux que l’homme parviendrait à imiter pour surmonter son incomplétude, abolir la distance entre la créature et son créateur, et, par suite, réaliser la synthèse primordiale et finale entre le créant et le créé. Bref, hisser l’homme à la place de Dieu ; tuer le père et s’en approprier les attributs.

Mais comme dans le schéma œdipien, le fantasme patricide a un double effet : celui de porter le fils au niveau du père, et de faire de ce fils devenu père la proie d’un nouveau fils, qui cherchera à le tuer et à s’y substituer. D’où cette peur enracinée dans la culture populaire occidentale de la créature échappant à son créateur, depuis le monstre de Frankenstein jusqu’à iRobot, en passant par HAL de 2001 l’Odyssée de l’espace et Skynet de Terminator.

Cette petite digression liminaire pourrait paraître inepte au regard du sujet qui nous occupe ce soir, mais il n’en est rien.

Au-delà du répertoire de techniques, noué autour de l’apprentissage automatique, des réseaux de neurones artificiels, ou encore de la coopération homme-machine, dont on commence tous à comprendre peu ou prou de quoi il s’agit, si l’intelligence artificielle excite tant les convoitises de tous bords, c’est que sa désirabilité s’affranchit, pour une large part, de la raison rationnelle, et qu’elle se déploie bien plus fondamentalement sur un registre passionnel extrêmement primitif.

Preuve en est, les prétentions chinoises à obtenir la maîtrise et le leadership en intelligence artificielle ont une date de naissance : mars 2016, quand AlphaGo, le programme informatique développé par Google Deepmind, triomphe du Coréen Lee Sedol, l’un des meilleurs joueurs de go au monde. Jusqu’alors, les officiels chinois s’y intéressaient, bien entendu, poussés notamment par les géants technologiques nationaux que sont Baidu, Alibaba ou Tencent. Mais c’est avec cette confrontation même que le temps s’est accéléré pour le développement de l’IA en Chine – on parle parfois de « moment Sputnik » : l’armée a multiplié les séminaires et les colloques sur le sujet, Google est en partie revenu dans les bonnes grâces de Pékin, et Xi Jinping déclare fièrement que son livre de chevet porte sur l’IA et le machine learning. Il y a eu là une sorte de choc culturel, dont on ne peut encore mesurer tous les effets.

Presque d’un seul coup, l’IA était parée des atours d’une espérance prométhéenne, très propre d’ailleurs à la Chine contemporaine, qui fait de la modernité occidentale, en particulier américaine et sur son versant technologique avant tout, un horizon d’attente nécessaire pour redonner à la Chine éternelle la place politique, pour ne pas dire cosmique, censée lui revenir de droit, comme un retour à l’ordre naturel des choses.

À ce fantasme chinois répond ce que Stanley Hoffman appelait la « pensée experte » américaine, qui considère que tout problème politique, au sens large du terme, est résoluble par la technique. L’appétence profonde et sincère de la sphère économique et politique américaine pour l’IA ressortit spécifiquement à une logique de puissance : l’IA est conçue comme un outil de multiplication des possibilités humaines et, dans le domaine des relations internationales, comme un instrument de puissance destiné à accroître la suprématie des États-Unis sur le reste du monde. Pris sous un autre angle, plus psychanalytique cette fois, on peut voir dans cet emballement pour l’IA outre-Atlantique une manifestation novatrice de la paranoïa américaine – au sens où l’historien Richard Hofstadter l’entend : c’est-à-dire un délire de persécution collectif, un sentiment de peur obsidionale vis-à-vis d’un environnement international considéré comme hostile, et auquel doit répondre la force pour assurer sa survie.

Predicción del comportamiento en el suministro seguro de los metales de interés energético: la actualidad del litio, cobalto y grafito

Real Instituto Elcano - lun, 10/09/2018 - 04:32
Luis de la Torre Palacios y J. Antonio Espí. ARI 101/2018 - 10/9/2018

La irrupción de las nuevas tecnologías en la producción y almacenamiento eléctrico tendrá un efecto sobre la cadena de suministro de metales y materiales de apoyo, que se verá afectado por la dimensión y la velocidad en la demanda previsible de estos materiales.

Droite et gauche au coude-à-coude et progression des populistes (SD) moins importante que prévu

Fondation Robert Schuman / Publication - lun, 10/09/2018 - 02:00
Chose inédite : au lendemain du scrutin législatif suédois du 9 septembre, le véritable vainqueur n'est pas encore connu. Le Parti social-démocrate (SAP), conduit par le Premier ministre sortant Stefan Löfven, a obtenu le résultat le plus faible de son histoire, mais a cependant conservé sa plac...

En Suède, l’extrême droite en embuscade

Fondapol / Général - dim, 09/09/2018 - 15:22

Les Démocrates de Suède, parti nationaliste et anti-immigration, pourraient s’installer en deuxième force lors des législatives ce dimanche dans le royaume. La Suède va-t-elle rejoindre la cohorte des pays européens où l’extrême droite joue les premiers rôles ? A l’issue des élections générales (législatives, municipales et régionales) ce dimanche, les Démocrates de Suède (SD) – […]

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« L’immigration et la criminalité sont devenues les premières préoccupations des Suédois »

Fondapol / Général - sam, 08/09/2018 - 15:34

Les élections législatives en Suède, le 9 septembre, ont été marquées sans surprises par une progression du parti populiste. Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol)*, analyse les ressorts du vote des Suédois. L’Europe s’apprête à enregistrer en Suède une nouvelle poussée populiste. Né en 1988, le parti nationaliste et anti-immigration […]

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Suède : le coût d’une politique migratoire exceptionnellement généreuse

Fondapol / Général - ven, 07/09/2018 - 17:44

Deux brochures de la Fondation pour l’innovation politique, à la veille des élections de dimanche. Le modèle suédois d’intégration pris en défaut. Lors des émeutes dans les banlieues françaises, en 2005, la presse suédoise s’est montrée très critique envers notre modèle d’intégration républicain. Ce genre de choses, disait-on, est inconcevable en Suède, pays tolérant et […]

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Vers un budget record de la défense japonaise, la défense antimissiles prioritaire

IRIS - ven, 07/09/2018 - 15:46

Le ministère de la défense japonaise souhaite un budget record pour l’an prochain afin d’améliorer de façon significative les capacités de défense du pays, alors que la menace nord-coréenne est toujours perçue avec une grande inquiétude par Tokyo malgré le dialogue renoué entre Pyongyang et Washington.

Le ministère de la défense a indiqué vendredi 31 août qu’il souhaitait une augmentation de 2,1 % du budget militaire à 5 298 milliards de yens (40 milliards d’euros au taux de change actuel ou quelque 48 milliards de dollars), couvrant la période allant du 1er avril 2019 au 31 mars 2020. Ce serait, si le budget est adopté, la septième hausse consécutive annuelle. Le budget militaire reste cependant encore en deçà du plafond fixé en 1976 de 1 % du PIB, remarque Nippon.com. Le « réarmement » japonais demeure encore modéré même si le gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe a approuvé en juillet l’option du conseil économique et fiscal de « renforcer de façon substantielle ses capacités de défense ».

Dans son dernier livre annuel sur la défense, le ministère de la défense japonais met, comme depuis plusieurs années, l’accent sur la nécessité de renforcer les défenses antimissiles du fait que la Corée du Nord n’a pas fait d’efforts concrets pour dénucléariser son arsenal malgré sa promesse de le faire. Depuis 2016, Pyonyang a procédé à plusieurs essais nucléaires, dont un sixième en septembre 2017, et a testé plus de 40 missiles, y compris des missiles balistiques intercontinentaux passant au-dessus ou tombant près du Japon. La Corée du Nord a également déployé plusieurs centaines de missiles à plus courte portée capables de frapper l’archipel.

Défenses antimissiles améliorées

La plus grande dépense proposée dans le budget militaire concerne donc la défense antimissile balistique.

Le Japon va acquérir des systèmes d’armes américains qui lui permettront de mieux couvrir son territoire face aux missiles balistiques à haute altitude. Le ministère de la défense demande 235 milliards de yens (environ 1.8 milliards d’euros au taux de change actuel) pour acquérir deux nouvelles stations radar de poursuite de missiles Aegis Ashore, qui sont basées au sol et sont construites par Lockheed Martin Corp.

L’armée japonaise veut également allouer des fonds, d’une part pour acheter des missiles intercepteurs SM-3 Block IIA Raytheon Co. à longue portée, qui sont conçus pour frapper des missiles ennemis dans l’espace, et, d’autre part, des moyens pour améliorer la portée et la précision de ses batteries de missiles PAC-3.

Cela confirme ce que le gouvernement japonais avait déjà annoncé fin juillet 2018, à savoir un investissement de 3,6 milliards d’euros sur les 30 prochaines années pour installer et exploiter le dispositif terrestre américain d’interception de missiles, destiné à parer une éventuelle attaque nord-coréenne.

Le Japon a actuellement un système de défenses antimissiles à deux étages : des intercepteurs sur des destroyers dans la mer du Japon et, en cas de défaillance, des systèmes PAC-3 mobiles pour l’approche finale des missiles ennemis. Techniquement, la configuration actuelle des systèmes antimissiles peut traiter des débris ou des missiles visant le Japon, mais elle est insuffisante face aux missiles à haute altitude ou face à des attaques multiples, selon les experts.

Selon ces experts, des systèmes Aegis basés au sol pourront couvrir l’ensemble du territoire japonais.

« Il faudra environ six ans pour que le système devienne opérationnel, ont déclaré des responsables de la défense. Cela pourrait également prendre plus de temps car le plan fait face à l’opposition de nombreux habitants des sites de déploiement prévus – Akita au nord du Japon et Yamaguchi au sud-ouest. » indique le Asahi Shimbun.

Par ailleurs, le Japon met actuellement à jour ses directives de défense nationale et son programme de défense à moyen terme – des annonces sont prévues pour la fin de l’année -, afin de mieux prendre en compte la menace de la Corée du Nord.

Mercredi 29 août, observe L’Orient Le Jour que « le Premier ministre a lancé les discussions d’un comité consultatif pour les nouvelles directives pour le programme de défense japonais (National Defense Program Guidelines, NDPG), un document de politique générale qui décrit les objectifs de défense du pays pour la prochaine décennie. Les dernières directives datent de 2013 seulement, et le vice-président de ce comité explique à la presse que la raison pour laquelle le gouvernement n’attend pas cinq ans de plus pour en produire de nouvelles est qu’il y a eu « des changements majeurs dans des situations internationales et dans le développement technologique », avant d’affirmer « qu’il n’y a pas d’autre choix que de les réviser maintenant ». Durant ces discussions, il a notamment été question de capacités militaires japonaises concernant le cyberespace et le cosmos, nouveaux domaines dans lesquels M. Abe a jugé « essentiel de conserver des avantages ».

La demande de budget comprend 93 milliards de yens (soit 717 millions d’euros au taux de change actuel) dans le domaine de l’espace et de la cyberdéfense, y compris l’achat de radars de surveillance de l’espace lointain, et la mise en place d’une unité de cyberdéfense.

Menace chinoise

Mais Tokyo s’inquiète aussi de la menace de la Chine qui ne cesse d’accroître son budget militaire, de moderniser ses équipements et d’affirmer ses prétentions sur la mer de Chine, accroissant notamment ses capacités amphibies afin de défendre les îlots et atolls contestés.

Face à la menace aérienne chinoise, le Japon va acquérir de nouveaux avions F-35 et moderniser ses intercepteurs F-15 qui sont plus anciens, notamment en accroissant leurs capacités de guerre électronique et leurs capacités d’emport, y compris de missiles de croisière.

Parmi les grosses acquisitions, on compte donc six chasseurs furtifs F-35 de Lockheed Martin pour 91,6 milliards de yens (soit 704 millions d’euros au taux de change actuel) et deux avions patrouilleur d’alerte aérienne avancée Hawkeye E-2D construits par Northrop Grumman. La Force d’autodéfense maritime (la marine de guerre) veut également des fonds pour construire deux nouveaux destroyers et un sous-marin d’une valeur combinée de 171 milliards de yens (soit 1.3 milliards d’euros au taux de change actuel).

Dans ce contexte, les achats d’armes américaines atteignent un record. Dans la demande de budget, les achats d’armes au Japon dans le cadre du programme de ventes militaires à l’étranger américain augmenteraient de 70 % par rapport à l’année dernière pour atteindre le chiffre record de 692 milliards de yens (soit 5.3 milliards d’euros au taux de change actuel, ou 6,2 milliards de dollars). Outre la volonté de moderniser les équipements militaires des forces japonaises, « les achats de matériel de fabrication américaine pourraient aider Tokyo à atténuer les frictions commerciales avec Washington alors que le président américain Donald Trump incite le Japon à acheter davantage de produits américains, y compris des équipements militaires, tout en menaçant d’imposer des droits de douane aux importations japonaises », remarque le Japan Times.

La dernière demande de budget du ministère de la défense intervient avant une éventuelle rencontre entre le Premier ministre japonais Shinzo Abe et le président américain Donald Trump en septembre, date à laquelle le dirigeant japonais devrait être présent aux Nations Unies à New York.

La Suède, cas d’école du vote social contre l’immigration

Fondapol / Général - ven, 07/09/2018 - 15:09

Selon les derniers sondages, le parlement suédois (Riksdag) pourrait être privé de majorité à l’issue des élections du 9 septembre. Le bloc de gauche (au pouvoir) avec le parti social-démocrate obtiendrait un score proche (40 %) de celui de l’alliance des quatre partis de droite. L’extrême droite, les Démocrates de Suède, pourrait progresser nettement, autour […]

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« Donald Trump va exploiter cette tribune du New York Times »

IRIS - ven, 07/09/2018 - 13:27

Le mercredi 5 septembre, le New York Times publiait une tribune inédite dans laquelle un haut responsable de l’administration Trump affirme contrecarrer de l’intérieur « les impulsions » du président. La Maison-Blanche est en émoi et cherche à connaître l’identité de la « taupe ».

La Maison-Blanche a-t-elle déjà connu de telles divisions en son sein sous un autre président ?

Pas que je sache. Il y a évidemment toujours des divergences entre les hauts responsables d’une administration, mais celles-ci ne sont pas rendues publiques comme dans le cas de la tribune publiée dans le New York Times. Il faut néanmoins rester prudent sur l’interprétation qu’on donne à cette dernière : la « résistance » évoquée par le journal provient d’une source anonyme présumée qui travaille à la Maison-Blanche. L’anonymat est ici problématique dans le sens où il est difficile d’établir l’authenticité de la source.

L’article 25 de la Constitution, qui vise à priver le président américain de ses fonctions, pourrait-il s’appliquer ?

C’est une solution peu réaliste. D’abord, cet article 25 est un outil régulièrement invoqué depuis l’élection de Donald Trump. Ensuite, il serait très difficile à mettre en place. Il entraînerait des procédures complexes et nécessiterait des preuves réelles et concrètes que le président est inapte à gouverner. Depuis qu’il est au pouvoir, Donald Trump suscite des interrogations sur sa santé mentale parce qu’il montre peu d’empathie et qu’il change tout le temps d’avis. Mais il faudrait fournir des éléments pour le prouver. L’amendement 25 est un garde-fou qui doit prévenir un président malade ou mentalement atteint de gouverner. Une telle procédure pourrait vite tourner au ridicule si elle est lancée sans preuves solides.

La publication de la tribune dans le New York Times soulève-t-elle des questions juridiques et légales au motif qu’elle mettrait en danger la présidence de Donald Trump ?

Tout dépend de qui en est l’auteur. S’il s’agit d’un conseiller proche de Donald Trump qui a rompu sa confiance en détruisant des documents, alors oui. Mais encore une fois, nous disposons de trop peu d’éléments pour savoir si la sécurité nationale est en jeu. Ce qui est sûr, c’est que Donald Trump va exploiter cette tribune en utilisant tous les éléments de langage qui lui sont propres et en exploitant la théorie du complot : seul contre tous, il est victime une nouvelle fois de l’Establishment de Washington.

C’est à double tranchant pour lui. D’un côté, cela conforte ses soutiens dans la théorie du complot et la dénonciation d’une presse libérale anti-Trump. De l’autre, cette tribune est un argument de plus pour ceux qui le critiquent, car la dénonciation est interne au parti républicain. Cela participe en tout cas à son image de président clivant.

Pour l’instant, on ne peut pas encore miser sur une opposition des leaders républicains à Donald Trump. À deux mois des élections de mi-mandat, les élus républicains qui veulent se maintenir au Congrès et le président sont dans le même bateau. Nous verrons ce qui se passera après les midterms. Quel que soit le résultat, les Républicains pourront se retourner contre lui.

Propos recueillis par Ninon Bulckaert

Brésil : l’émergence, enjeu caché des élections présidentielles et législatives

IRIS - ven, 07/09/2018 - 12:13

Un éditorialiste du quotidien de Rio de Janeiro, « Jornal do Brasil », s’étonnait le 31 août, de l’absence de toute référence internationale dans la campagne électorale. La remarque est exacte. Et sans doute injuste pour les candidats en lice, qui bataillent en effet pour leur survie et celle de leurs partis politiques comme jamais dans l’histoire politique et électorale brésilienne. Cette dimension n’a pas échappé au théologien Leonardo Boff qui vient de publier un ouvrage en pleine campagne présidentielle, intitulé, « Brésil, conclure la refondation ou prolonger la dépendance ». Roberto Mangabeira Unger, autre figure de l’intellectualité brésilienne a fait le même diagnostic, dans le même contexte électoral, « Sortir du colonialisme mental, repenser et réorganiser le Brésil ».

Débats d’intellectuels diront le café du commerce ou le café Colombo. Sans doute, mais qui ont l’immense mérite d’éclairer une voie politique pleine d’embûches et de nids de poule, réduisant la visibilité politique. Des parutions d’autant plus importantes que les grandes librairies de Rio de Janeiro comme de São Paulo ont depuis quelques mois pratiquement supprimé de leurs rayons les titres relatifs à la politique internationale. Ces derniers ont été remplacés par des publications relatives au commerce international, au droit en général et à la sociologie. De plus, les ouvrages écrits par des locaux ont également été substitués par des livres importés des États-Unis. Parallèlement, on note une inflation de titres relatifs au développement de l’initiative individuelle, souvent passant par le religieux.

Si du moins on accepte de regarder le Brésil avec un regard critique au sens intellectuel du mot, on ne dira jamais assez que depuis 2016, le pays a brutalement rompu avec les années Lula, caractérisée par la consolidation nationale en interne comme à l’international.

De 2003 à 2016, années des présidences Lula et Rousseff, les gouvernements ont fabriqué du consensus national. Les plus pauvres sont sortis de la misère et de la malnutrition et ont accédé au logement. Ils ont également pu entrer, modestement, mais de façon significative, dans la société de consommation. Mieux, leur dignité a été restituée avec la mise à niveau de l’apport africain dans les programmes scolaires. Le socle national ainsi élargi a donné aux dirigeants brésiliens la capacité de parler plus fort dans les enceintes internationales. Il suffit ici de rappeler le rôle du Brésil dans la reconfiguration de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), et ses initiatives en direction des Sud-américains, de l’Afrique et du monde arabe, ainsi que son rôle au sein des BRICS.

De 2003 à 2016, afin de pérenniser son émergence, le Brésil avait décidé de consacrer les revenus tirés du pétrole  » off-shore » de la zone maritime dite « pré-sel » à l’éducation et à la santé. Pour se faire, les différents gouvernements brésiliens se sont appuyés sur des instruments et des entreprises publiques de premier plan tels que Petrobras, Embraer, BNDES, Electrobras. En outre, son armée avait été modernisée, en particulier sa Marine avec la coopération de la France. Une Marine chargée de défendre les richesses maritimes du pays.

En 2016, Dilma Rousseff, la présidente élue, a été destituée pour un crime constitutionnel inexistant, par un parlement dont la moitié des membres, selon l’ONG Transparency international, était et est suspectée de corruption. L’ex-président Lula a fait l’objet d’un acharnement judiciaire rare : détournements de procédures, écoutes de ses conversations téléphoniques avec la présidente Rousseff, condamnation à douze ans de prison sans preuve sinon la délation d’un condamné espérant une remise de peine. Bien qu’ayant fait appel et donc en attente d’un jugement ultime, le Tribunal électoral supérieur lui a interdit, le 31 août, de participer à la votation. Par ailleurs, les débats télévisés entre candidats, organisés avant le 31 août, lui ont été proscrits, anticipant donc la décision de justice d’interdiction. Fernando Haddad, candidat à la vice-présidence a également été privé de participation, n’étant pas candidat à la présidence. Un délateur opportun, le 4 septembre, a permis à la justice de le mettre en examen. Parallèlement, le candidat d’extrême droite, soutenu par les évangélistes et les militaires nostalgiques des années de dictature, est devenu la cible de la justice et des médias. Médias qui par ailleurs, s’efforcent de vendre un discours selon lequel le Parti des Travailleurs (PT), dont font partie Lula et Haddad, sont des rebelles à une justice d’une impartialité absolue.

Ce harcèlement judiciaire et médiatique se comprend mieux quand on regarde qui sont les bénéficiaires de la rupture de 2016. Le gouvernement, de fait, issu du coup d’état parlementaire, et consolidé par l’action d’une partie de la justice et le discours de médias partisans, a immédiatement rompu avec la politique du Brésil émergent. Une politique réformiste visant à l’équilibre budgétaire a été mise  en place. Les budgets sociaux ont été gelés pour 20 ans. Le code du travail a été flexibilisé. Les administrations publiques sont ouvertes à l’externalisation. Les universités publiques ont été invitées à l’austérité. La mémoire du pays a été sacrifiée. Les incendies du musée de la langue portugaise à São Paulo et de l’histoire nationale à Rio de Janeiro sont la métaphore de la rupture de 2016. Les plus pauvres ont, en conséquence, été contraints de revenir à la case départ. Ils peuplent en effet les rues de Rio de Janeiro la nuit, dans l’indifférence des pouvoirs publics. Les favelas n’ont plus de téléphériques les relayant au centre-ville, tous à l’arrêt. 13 millions de Brésiliens sont en chômage absolu. Les organisations spécialisées de l’ONU, de la FAO et de l’UNICEF ont tiré la sonnette d’alarme ; la faim a fait une réapparition brutale. La mortalité infantile est repartie à la hausse et 6 enfants sur 10 vivent sous le seuil de pauvreté. En 2017, le Brésil a connu le niveau de morts violentes le plus élevé du monde – hors pays en guerre – : plus de 60 000, en majorité pauvres, jeunes et noirs, dont 5000 victimes d’exécutions policières.

Toute cela pour quoi ? Le Brésil, signalent les pages économiques des quotidiens du pays, traverse sa période la plus sombre depuis un siècle. La croissance est proche de zéro. Le déficit industriel a été multiplié par 7 en 2017. Le système bancaire, comme les agro-exportateurs, n’ont jamais fait autant de profit, tout comme les grandes entreprises étrangères qui font leurs courses sans entraves. Boeing a pris le contrôle de l’avionneur Embraer. Les champs pétroliers off-shore ont été ouverts aux multinationales du pétrole. Electrobras est en cours de privatisation. La base spatiale d’Alcantara, proche de la Guyane française, pourrait être ouverte aux États-Unis. Tout cela sur fond de leçons démocratiques données aux autorités vénézuéliennes par un président sans légitimité morale, politique ni constitutionnelle.

José Serra, premier ministre des affaires étrangères du président de fait, Michel Temer, faisait l’objet de poursuites pour corruption. Ces dernières ont été suspendues le 28 août par une justice conciliante en raison de son âge, 70 ans. Lula en a 72, et est en tête des intentions de vote, malgré son emprisonnement et son interdiction d’élections. Le Comité des droits de l’homme des Nations unies a signalé sa préoccupation le 17 août. Le président Temer a tiré de ces événements une conclusion cohérente, avec l’esprit de son mandat de fait. Il a donné son accord à l’augmentation de salaire demandée par les juges, +16,3%. Pour autant, en dépit de cette convergence anti PT et anti émergence, le candidat des milieux financiers, Geraldo Alckmin stagne à 8% des intentions de vote.

Russia-Israel Relationship Transformed by Syria Conflict

SWP - ven, 07/09/2018 - 00:00

Recent months have witnessed a warming of relations between Russia and Israel. One indicator of the trend is the frequency of high-level meetings, culminating in Prime Minister Netanyahu’s participation – as the only Western state guest – in the military parade on Red square on 9 May. Alongside existing social ties and economic cooper¬ation, the prospect of a recalibration of Russian policy in Syria to take greater account of Israeli security interests has been another important driver. Nevertheless, the Russian-Israeli relationship remains constrained and volatile. For Moscow it is just one element of a multivectoral Middle East policy.

« Pourquoi les Démocrates de Suède, un parti anti-immigration et nationaliste, progressent »

Fondapol / Général - jeu, 06/09/2018 - 17:46

Le professeur Johan Martinsson explique, dans une tribune au « Monde », que le décalage entre l’opinion publique et les responsables politiques suédois sur la question des réfugiés a largement contribué au succès du parti nationaliste. Johan Martinsson est l’auteur de l’étude « Les “ Démocrates de Suède ” : un vote anti-immigration », publiée par la Fondation pour […]

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Le Venezuela peut-il se sortir de la crise ?

IRIS - jeu, 06/09/2018 - 15:34

Le Venezuela connaît une grave crise économique depuis 2014. Hyperinflation, pénuries, instabilité politique… Face à ces difficultés, des milliers de Vénézuéliens quittent chaque jour le pays. En quatre ans, entre 1,6 et 2,3 millions de personnes ont ainsi choisi l’exil, soit 7 % de la population du pays. Selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés, c’est l’un des mouvements de population les plus massifs de l’histoire de l’Amérique latine. Le point sur la situation avec Christophe Ventura, chercheur à l’IRIS.

Pour quelles raisons la situation vénézuélienne a-t-elle à ce point dérapé ? Quelles sont les raisons de la crise ?

La crise vénézuélienne est multifactorielle. Plusieurs dimensions au départ dissociées se sont progressivement combinées pour atteindre aujourd’hui leur climax. Tout d’abord, il faut se souvenir qu’au Venezuela, la première élection du président Nicolás Maduro en 2013 s’est déroulée dans des conditions particulières puisque non prévues. En effet, à la suite de la mort du président Hugo Chávez (5 mars 2013), Nicolás Maduro devint président de la République par intérim, puis remporta l’élection présidentielle anticipée avec 50,6 % des voix face à Henrique Capriles. Dès le soir même de son élection, une partie de l’opposition ne va pas reconnaître cette victoire et se radicaliser pensant qu’elle peut enfin obtenir la chute du chavisme du fait d’un leadership qu’elle considère affaibli après la mort du Chávez et fragile à la sortie d’un résultat si serré. Ceci va jouer un rôle important dans la suite des événements. Au même moment, l’onde de choc provoquée par la crise mondiale de 2008 frappe l’Amérique latine de plein fouet. Au Venezuela, cela s’est traduit avant toute chose par le fait de faire face très rapidement et sans anticipation à l’effondrement des exportations et des cours du pétrole, dont le pays dépend très largement, et même exclusivement.

Ainsi, d’un côté, nous avons le nouveau cours que prend l’affrontement politique entre le chavisme et l’opposition – les deux courants s’opposent frontalement depuis 1998- avec l’élection que Nicolás Maduro. Et d’un autre côté, nous voyons le Venezuela entrer dans une crise économique qui va devenir sociale et alimenter, pour l’intensifier, la crise politique. L’opposition va voir dans ces difficultés économiques la confirmation de l’affaiblissement politique du gouvernement et la possibilité pour elle d’avancer. Cette période de crise se traduit par l’effondrement des ressources de l’État vénézuélien, notamment celles nécessaires aux financements des programmes sociaux et aux importations des produits de consommation. Cette situation est d’autant plus grave pour le Venezuela, car la population consomme largement plus ce qu’elle importe que ce qu’elle produit. L’Etat va manquer de ressources pour importer. Sur cette situation vont se greffer de multiples phénomènes de spéculation, de sabotages intentionnels et de corruption qui vont produire les séquences de pénuries à partir de 2016. C’est donc ce qui crée la première strate de la crise vénézuélienne.

La seconde strate de cette crise est constituée, dans ce contexte de crise économique que le gouvernement n’inverse pas, par l’intensification de la polarisation politique.  La dynamique d’affrontements s’aiguise entre l’opposition et le gouvernement de Nicolás Maduro dès 2014 et va prendre de multiples formes. L’aile dur au sein de l’opposition va s’imposer et opter, dès 2014 puis à partir de sa victoire aux élections législatives de décembre 2015, pour une « sortie » rapide du président par tous les moyens (politiques, institutionnels, mais aussi insurrectionnels et violents, et en cherchant des appuis extérieurs, notamment auprès des Etats-Unis et des nouveaux gouvernements de droite en Amérique latine). De son côté, Nicolás Maduro va répondre avec tous les moyens – y compris répressifs – du pouvoir d’Etat et va marginaliser l’opposition dans l’appareil d’Etat. En fin de compte, sans résolution politique et institutionnelle de toutes ces tensions accumulées, la situation est passée à un autre niveau, celle des violences politiques. Et ce, sur fond de crises sociale et économique toujours plus dégradées et non réglées.

Il faut aussi ajouter que l’opposition n’a cessé de se diviser pendant cette période entre durs rejetant toute reconnaissance du président et du gouvernement, ainsi que toute possibilité de dialogue, et secteurs prônant la voie légaliste et électorale.  Les violences de 2014 et de 2017 (très médiatisées dans le monde entier) ont largement décrédibilisé l’opposition au sein de la population, qui pouvait tout aussi bien être critique dans le même temps contre le gouvernement. L’opposition est apparue incapable de proposer un leadership unifié, une stratégie en mesure de répondre aux problèmes concrets des Vénézuéliens et un projet autre que celui de l’affrontement. Cette situation explique en partie les victoires électorales du chavisme – qui s’est de son côté remobilisé – dans les mois qui ont suivi.

Désormais, le Venezuela est également soumis aux sanctions financières et commerciales qui lui sont imposées depuis mars 2015 par les Etats-Unis (Barack Obama puis Donald Trump).  Celles-ci pèsent sur la non-résolution des problèmes économiques et sociaux – dont la question migratoire actuelle est une illustration – et politiques- les sanctions renforcent les dynamiques de radicalisation internes – que traverse le pays. C’est donc la troisième strate de la crise vénézuélienne.

Enfin, le dernier développement de cette crise est donc l’enjeu migratoire qui fait aujourd’hui l’actualité médiatique. Cette question n’est en réalité pas nouvelle, puisqu’elle existe depuis 2014. Mais elle a pris aujourd’hui des proportions importantes qui viennent s’ajouter à cette crise vénézuélienne et qui en révèlent la dimension régionale et non plus seulement nationale.

Quelles sont les conséquences régionales de la crise vénézuélienne ? 

La crise vénézuélienne est au cœur des recompositions des alliances régionales, au niveau latino-américain et surtout sud-américain. La situation au Venezuela s’accompagne d’un autre mouvement en Amérique latine : le basculement politique vers des choix d’alternance, plutôt à droite entre 2015 et 2018, mais aussi au centre gauche comme au Mexique. Le centre droit et la droite ont repris le pouvoir depuis 2015 en Argentine (par les urnes), au Brésil sous la forme d’un coup de force parlementaro-judiciaire, et dans d’autres pays sud-américains. Dans tous ces pays, le Venezuela est une question de politique intérieure et anime les clivages lors des campagnes électorales. La crise vénézuélienne cristallise aujourd’hui l’affrontement entre ces nouveaux gouvernements de centre-droit et de droite, et ce qui reste des gouvernements de la vague dite progressiste des années 2000.

Le cas vénézuélien ne trouve aucun consensus dans la région et reconfigure les alliances stratégiques. Les pays de droite ou de centre-droit sont désormais alliés au sein du groupe de Lima, qui rassemble les pays américains opposés au gouvernement de Nicolás Maduro et qui appuient l’opposition vénézuélienne et ses positions (non reconnaissance du gouvernement, qualification de « dictature », etc.). Néanmoins, de l’autre côté, la Bolivie, le Nicaragua et Cuba restent solidaires du Venezuela.

Une issue à la crise vénézuélienne vous semble-t-elle possible ? Quelles pourraient en être les solutions ?

Avant de discuter des solutions, il faut parler des conditions dans lesquelles elles pourraient voir le jour, afin de trouver une réponse d’ensemble cohérente pour le Venezuela. Sans quoi, ce pays pourrait connaître une véritable déflagration qui pourrait prendre la forme soit d’une guerre civile, soit de déstabilisations politiques et sécuritaires sans solutions alternatives et porteuses de conséquences régionales inflammables. Cela passe d’abord par la préservation maximale de ponts et de connexions pour qu’un dialogue minimal perdure entre le gouvernement chaviste et son opposition.

Afin que ce dialogue puisse exister, il est nécessaire que le Venezuela s’émancipe des sanctions imposées par Washington et, secondairement, l’Union européenne, qui, encore une fois, aggravent la situation politique et économique en renforçant les problèmes qu’elles sont censées régler.

Il faut aussi qu’un tel dialogue, comme tout dialogue de ce type, soit perçu comme porteur de plus d’intérêts pour les acteurs que la situation actuelle en termes de perspectives, de sécurité et de garanties politiques et juridiques, etc.

Ainsi, les conditions pour des solutions possibles sont de deux ordres. Tout d’abord, la résolution des problèmes économiques. Il faut que ce pays puisse recouvrir le chemin de la stabilité. Et sur le plan politique, il doit être libéré des interférences extérieures et miser sur la consultation du peuple.

« Le retour des populismes » – 3 questions à Dominique Vidal

IRIS - jeu, 06/09/2018 - 11:33

Dominique Vidal, journaliste et historien, dirige avec Bertrand Badie, expert en relations internationales, professeur des universités à Sciences Po, « L’État du monde ». Il répond à mes questions à l’occasion de la parution du nouvel ouvrage, « Le retour des populismes », aux éditions La Découverte.

Pour cette édition de L’État du monde 2019, vous avez opté pour le thème : « Le retour des populismes ». Comment définissez-vous ce concept, qui n’a pas le même sens partout ?

Commençons par le commencement : le populisme est devenu une des tendances majeures du monde contemporain. Coup sur coup, nous avons vécu la victoire-surprise du Brexit, puis l’élection de Donald Trump et le tremblement de terre italien. En Hongrie, le Fidesz et Jobbik ont totalisé plus de 68 % des voix, renforçant ainsi l’« arc populiste » Budapest-Varsovie-Bratislava, rejoint l’an dernier par la République tchèque. Sans oublier l’Autriche, où le FPÖ fondé par Jorg Haider participe au gouvernement et a même failli décrocher la présidence.

Les résultats cumulés des populistes de droite et des extrêmes droites dépassent 10 % des voix dans quinze pays européens et 20 % dans huit pays, avec, outre la Hongrie, des records en Suisse (29 %) et en République tchèque (40 %). Et le populisme ne progresse pas qu’en Occident : il suffit, pour s’en convaincre, de citer Poutine, Erdogan, Dutertre, Modi, Sissi, Kagame…

Cet inventaire à la Prévert, en bien plus triste, l’indique : le terme « populisme » se comprend mieux au pluriel qu’au singulier. Selon les périodes historiques durant lesquelles il apparaît, des narodniki du XIXe siècle au nazisme des années 1930-1940 et au nassérisme des années 1950-1960, selon qu’il se développe au Nord ou au Sud, selon qu’il est de droite ou de gauche, il présente des caractéristiques sensiblement différentes.

Mais, ces spécificités n’empêchent pas certains points communs. Ainsi le culte du chef, dont le mouvement porte même souvent le nom, du péronisme au lepénisme. De même la prétention de dépasser le clivage gauche/droite. N’oublions pas aussi l’exaltation du peuple et de la nation, menacés ou humiliés par les élites mondialisées, au point de constituer de nouveaux « ethno-nationalismes ». Tous ou presque partagent en outre un certain mépris de la démocratie, dont Benedetto Croce disait : « C’est le néant ! C’est le troupeau conduisant le berger, c’est le monde renversé, c’est le désordre, l’inanité et l’imbécillité organisée. » Autre trait commun : une religion de la souveraineté, face aux organismes supranationaux, Union européenne (UE) en tête.

Bref, le populisme représente moins une doctrine cohérente qu’un ensemble de discours et de pratiques politiques.

Les exemples nationaux que vous citez sont nombreux et impressionnants. Quelles sont les origines et causes de ces puissantes vagues ?

Ce qui unit ces discours et ces pratiques, c’est avant tout un contexte. Leur terreau, c’est notamment la quintuple crise dont nombre de pays et de peuples font les frais :

  • D’abord, la crise économique et sociale, dont l’explosion des inégalités constitue la première conséquence : un rapport d’Oxfam indique qu’en 2017 82 % de la richesse a profité au 1 % le plus riche ! Cette relative paupérisation alimente les mouvements populistes qui prétendent défendre les « petits » contre les « gros ». Non sans succès : comme le Rassemblement national en France, ces partis arrivent en général en tête dans l’électorat populaire ;
  • ensuite, la crise d’identité. Car le chômage, la paupérisation, la mise à la retraite forcée provoquent un ébranlement moral, qui vient s’ajouter au flottement de toutes les valeurs traditionnelles, qu’exploitent les populistes ;
  • la troisième est la crise de souveraineté d’États dépossédés de leurs prérogatives au profit des structures supranationales. D’où la tentation d’un repli sur l’État-nation, considéré comme une forteresse. Nombre de populistes prônent une sortie de l’euro, voire de l’UE. Certains glissent vers la xénophobie, parfois le racisme, l’antisémitisme et bien sûr l’islamophobie ;
  • la quatrième tient à la défiance vis-à-vis des institutions démocratiques, accusées de trahir le peuple au profit du grand capital mondialisé. Un récent sondage montre que les Français accordent, dans l’ordre, leur confiance aux PME[1] (80 %), aux maires (68 %), aux grandes entreprises (40 %), à l’UE (36 %), aux syndicats (34 %), à la présidence de la République (34 %), aux médias (30 %), aux députés (26 %) et… aux partis politiques (10 %) ! Ce désamour peut déboucher sur le pire ;
  • mais la cinquième crise, sans doute la plus importante, est celle des alternatives. Partout où ces partis ont connu un essor rapide, c’est en l’absence d’alternatives crédibles, de droite comme de gauche. Concernant ces dernières, la disparition de l’URSS a joué un rôle majeur. Je fais partie de ceux qui croyaient que la faillite du « socialisme réellement existant » lèverait l’hypothèque que le stalinisme avait longtemps fait peser sur la perspective même d’un autre socialisme. Il n’en a rien été. Et c’est un atout décisif des populistes, notamment en Europe.

Comment lutter efficacement contre ce phénomène ?

Le combat contre les populismes suppose évidemment une lutte contre leurs différentes thèses, et a fortiori contre leur mise en œuvre lorsque leurs tenants arrivent au pouvoir. Il ne s’agit évidemment pas là d’une bataille sur le seul plan moral. Ce qui sera capital, c’est la capacité à proposer des solutions différentes et cohérentes, mieux à même de répondre aux nouvelles attentes populaires dans tous les domaines.

Au-delà, la question décisive est celle de la reconstruction d’alternatives crédibles, aux plans national, mais aussi européen et, à certains égards, mondial. Ce changement radical de perspective est seul de nature à faire refluer les illusions populistes.

Car c’est dans l’absence d’alternative qu’elles s’enracinent. Si les Le Pen n’ont cessé de progresser, n’est-ce pas du fait des échecs de la droite et de la gauche françaises dans le cadre de politiques similaires ? Si le Mouvement des Cinq étoiles et la Ligue ont rassemblé la majorité des suffrages exprimés, n’est-ce pas en raison de l’épuisement des coalitions incarnées par Silvio Berlusconi et Matteo Renzi ? Si Viktor Orban, Jaroslaw Kaczynski, Andrej Babis et Peter Pellegrini dominent le groupe dit « de Visegrad », n’est-ce pas parce que le communisme, puis le postcommunisme ont trahi successivement leurs promesses dans leurs pays ?

C’est ce cercle vicieux qu’il convient de rompre en rouvrant une perspective.

[1] Petites et moyennes entreprises.

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Institut Montaigne - mer, 05/09/2018 - 18:21

​La démocratie libérale est…

Les femmes en quête d’égalité sur les terrains

IRIS - mer, 05/09/2018 - 17:38

Norvège, États-Unis, Danemark, Nigeria, Irlande, Australie, etc. La liste est longue… Depuis 2015, ces équipes nationales féminines de football dénoncent leurs conditions de travail et se mobilisent pour être mieux considérées par leurs fédérations. Les principales revendications concernent les salaires, les conditions d’entrainement, le traitement médiatique spécifique au sport féminin mais, plus globalement, les joueuses condamnent la différence de traitement de la part des fédérations entre les équipes masculines et féminines.

Le mouvement a réellement pris de l’ampleur à partir de 2016, avec la mobilisation des joueuses américaines et la plainte que cinq d’entre elles ont déposée contre l’US Soccer, leur fédération, pour discrimination salariale[1]. Leur mobilisation a eu un écho retentissant, car il s’agit de l’équipe la plus titrée en Coupe du Monde (1991, 1999, 2015), ainsi qu’aux Jeux olympiques (1996, 2004, 2008, 2012). De plus, les recettes de billetterie qu’elles génèrent rapportent plus d’argent à la fédération américaine que celles des hommes : 5 millions de dollars de gain pour les femmes contre 1 million de perte pour les hommes, selon les joueuses[2]. Et pourtant, les salaires sont loin d’être égaux. Selon un article du New York Times, alors que les joueuses de l’équipe féminine nationale reçoivent un bonus de 1 350$ en cas de victoire (et aucun bonus en cas de défaite), les joueurs, eux, perçoivent 5 000$ pour une défaite en match amical et jusqu’à 17 625$ en cas de succès contre une grande équipe [3].

Face à autant d’injustice, les Américaines ont décidé de se mobiliser, de dénoncer les choix de la fédération et de négocier à la hausse leurs salaires et leurs conditions de travail. Elles n’ont pas fait le choix de la grève comme les Danoises ou les Australiennes, ou du sit-in comme les Nigérianes, mais ont mis en place une démarche inscrite dans la durée. Elles ont fait de cette revendication un combat du quotidien : négociant dans l’avion, à l’hôtel, par SMS, par mail avec la fédération américaine. Mais surtout, elles ont cherché à définir clairement leurs priorités, en discutant entre elles et organisant des sondages anonymes, pour être sûres de présenter des revendications communes face à leur fédération. En d’autres termes, cette démarche a été celle d’un groupe, d’une équipe. Cette méthode a été payante : un accord valable jusqu’en 2021 a été signé avec leur fédération après plusieurs mois de négociations, dont les joueuses semblent satisfaites.

Par leur travail et leur engagement, les joueuses américaines sont devenues une source de motivation et d’inspiration pour les autres équipes et, plus généralement, pour les athlètes féminines. Elles ont notamment été contactées par les joueuses canadiennes de l’équipe nationale de football, par l’équipe américaine de basketball et par une joueuse américaine de hockey féminin, qui souhaitaient notamment échanger sur les sujets suivants : les clauses de maternité dans les contrats, les méthodes de négociation pour obtenir les meilleures conditions d’hôtel lors des déplacements ou pour des conseils concernant le recrutement d’un consultant marketing[4]. Ce mouvement ne concerne pas que le football, mais les sportives en général, et les footballeuses américaines l’ont très bien compris.

“I think right now there’s really a women’s coming-together movement, and it’s happening in sport and outside of sport,” Christen Press, joueuse de l’équipe nationale de Football américaine.

Cependant, toutes les équipes féminines qui ont voulu amorcer ce processus de discussion et revendiquer de meilleures conditions de travail n’ont pas connu les mêmes succès. D’ailleurs, bien que les joueuses de l’équipe norvégienne de football aient obtenu l’égalité salariale à partir de 2018, elles sont la seule équipe dans ce cas, parmi les 177 équipes féminines recensées au classement de la Fédération internationale de football association (FIFA)Et certaines revendications ont provoqué de vives réponses de la part de l’encadrement.

C’est notamment le cas de l’équipe féminine de Guingamp en D1 française, qui a mené une grève le 8 février 2018 à l’occasion de la visite de la sélectionneuse de l’équipe de France, Corinne Diacre, à Guingamp, à quelques jours de leur huitième de finale de la coupe de France, dénonçant le manque de considérations pour la section féminine.[5] Parmi les revendications, les joueuses demandaient le remplacement de Gilbert Castelélégué à la section féminine, (ce qui n’avait pas été le cas après son départ) et la mise à disposition d’un personnel médical propre à l’équipe. Selon un proche, les joueuses auraient essayé d’en parler avec la direction à plusieurs reprises, sans succès. Suite à cette grève, les joueuses ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre par Bertrand Desplat, président du club, qui a décidé de faire jouer les U19 à leurs places pour disputer le huitième de finale. Le Président Desplat, visiblement énervé, a même menacé les joueuses de sanctions disciplinaires en cas de « comportements inacceptables et irrespectueux envers l’institution d’En Avant ».[6] Comment comprendre cette réaction de la part de l’encadrement alors que les joueuses cherchaient tout simplement à attirer l’attention des dirigeants sur leurs conditions de travail afin d’amorcer un débat, une discussion ?

Le traitement de l’encadrement de l’En Avant Guingamp (EAG) concernant les joueuses est symptomatique d’un mal plus grand. Car bien que les questions salariales soient au cœur de leurs revendications, c’est bien le manque de considération que ces femmes dénoncent. C’est le sentiment d’abandon, d’être sous-considérées (« comme des citoyens de secondes classes » selon Carli Lloyd, capitaine de l’équipe américaine en 2015[7]) qui semble le plus affecter les athlètes féminines. Ce sentiment est d’autant plus fort que leurs homologues masculins reçoivent honneur et considération quand elles sont ignorées, qu’ils voyagent en classe business quand elles voyagent en classe économique[8], bénéficient de véritables infrastructures quand les Irlandaises se changent dans les toilettes de l’aéroport[9]. C’est ici que réside le cœur du problème : comment, au sein d’une même fédération, censée permettre à des athlètes de représenter leurs pays de la meilleure des manières, peut-il exister des différences de traitement aussi grandes ? Quelle image les choix de ces fédérations nationales renvoient-ils de nos sociétés ? Ces femmes demandent simplement à être considérées comme des athlètes nationales devraient l’être, avec des conditions décentes d’entrainement et que leur sexe ne soit pas prétexte à un traitement différencié.

Mais les différences de traitement ne se limitent pas qu’à l’enceinte du terrain ; on les retrouve également sur la scène médiatique… Par exemple, lorsque des journalistes, qui n’ont suivi que très peu de matchs (pour ne pas dire aucun match) de la saison régulière de D1 posent des questions peu pertinentes par rapport à la réalité du jeu. Dans le cadre d’une interview donnée à l’IRIS, Dounia Mesli, journaliste et co-fondatrice du média spécialisé Cœur de Foot, expliquait ainsi que lors des matchs de l’équipe de France féminine en France, seules les Bleues étaient interviewées à la fin des matchs par les journalistes français. Il est bien entendu compréhensible que plus de temps soit accordé aux joueuses du pays après le match, mais nous imaginerions mal qu’un journaliste ne cherche pas à obtenir les réactions d’un joueur de l’équipe adverse lors d’un match masculin. Toutes les raisons possibles et imaginables peuvent être évoquées (joueuses moins connues, moins de journalistes au bord des terrains, etc.), mais il s’agit avant tout d’une question de respect.

Or, aujourd’hui, c’est précisément ce respect et cette considération qui manquent dans le football féminin, affectant grandement le mental des joueuses et leurs performances. A l’inverse, on voit quelles peuvent être les conséquences d’une trop grande attention sur certains joueurs, qui perdent parfois vite pied avec la réalité. Les filles ont de la marge, donc n’utilisons pas cette excuse pour ne pas leur donner le traitement qu’elles méritent.

 

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[1] https://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-cinq-professionnelles-du-foot-reclament-legalite-salariale

[2] https://www.lci.fr/football/football-les-joueuses-americaines-pretes-a-faire-greve-pour-avoir-le-meme-salaire-que-les-hommes-2013569.html

[3] https://www.nytimes.com/2016/04/01/sports/soccer/uswnt-us-women-carli-lloyd-alex-morgan-hope-solo-complain.html?hp&action=click&pgtype=Homepage&clickSource=story-heading&module=first-column-region&region=top-news&WT.nav=top-news

[4] https://www.nytimes.com/2018/03/04/sports/soccer/us-womens-soccer-equality.html

[5] https://www.letelegramme.fr/football/d1f-les-raisons-de-la-colere-13-02-2018-11849733.php

[6] https://www.ouest-france.fr/sport/football/ea-guingamp/ea-guingamp-feminines-un-vent-de-fronde-et-les-u19-alignees-5557362

[7] https://www.lci.fr/football/football-les-joueuses-americaines-pretes-a-faire-greve-pour-avoir-le-meme-salaire-que-les-hommes-2013569.html

[8] https://www.bbc.co.uk/news/world-europe-44965630

[9] https://www.independent.ie/sport/soccer/international-soccer/sharing-tracksuits-and-changing-in-toilets-irish-womens-team-hit-out-at-treatment-as-fai-respond-with-statement-35592523.html

Le Sursaut 2018 – Les démocraties libérales en crise ?

Fondapol / Général - mer, 05/09/2018 - 16:56

Pour un Sursaut des démocraties libérales : une nouvelle alliance transatlantique ? Rendez-vous jeudi 13 septembre 2018 à la mairie du 4ème arrondissement de Paris. Inscription gratuite et obligatoire : https://www.weezevent.com/sursaut  PROGRAMME Journée animée par Laure Mandeville, grand reporter au Figaro, Alexis Lacroix, directeur délégué de l’Express et Brice Couturier, éditorialiste à France Culture. 10h00 […]

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