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Le Président français Emmanuel Macron et la Chancelière allemande Angela Merkel ont présenté le 18 mai une proposition commune pour la relance économique de l'Union avec un Fonds de relance doté de 500 milliards €, destiné aux secteurs et régions les plus touchés par la crise du coronavirus et intégré au budget pluriannuel de l'Union. Ils proposent également une approche européenne reposant sur la souveraineté sanitaire stratégique pour préparer de futures crises, et ils insistent sur le besoin d'accélérer les transitions climatique et numérique. La Commission doit finaliser son plan de relance le 27 mai.

Le 14 mai, le Président du Conseil italien Giuseppe Conte a annoncé un nouveau plan de soutien à l'économie d'un montant de 55 milliards €, comprenant notamment des remises d'impôts et des aides au secteur du tourisme. L'Italie passe le 18 mai à une nouvelle étape de dé-confinement, avec notamment la réouverture des musées, des salons de coiffure, des bars et restaurants sous conditions de respect strict des gestes barrières sanitaires. Le pays prévoit de rouvrir ses frontières le 3 juin.

Les ministres en charge de la compétitivité ont discuté le 15 mai du plan de sortie de la crise causée par la pandémie de coronavirus, axé sur quatre volets : le marché unique, les investissements, l'action globale et la bonne gouvernance. Ils ont par ailleurs noté la nécessité de réduire la dépendance européenne aux pays tiers dans le domaine industriel et encouragé la transition verte ainsi que la transformation numérique. L'industrie automobile, le tourisme et l'aérospatial ont été identifiés comme des secteurs particulièrement touchés par la crise.

La Commission a présenté le 13 mai ses lignes directrices concernant la levée des restrictions des voyages et le rétablissement de la libre-circulation, qui devrait s'effectuer selon trois critères : la situation épidémiologique, la capacité de respecter la distanciation pendant les voyages, et la situation socio-économique. La reprise des services de transport dépendra de la capacité de garantir la sécurité des employés et des clients.

L'Eurogroupe a discuté le 15 mai des perspectives économiques de la zone euro et de la réponse économique au coronavirus. Les ministres des Finances se sont félicités de la rapidité de la mise en œuvre des mesures d'urgence comme le programme SURE pour le chômage partiel, et se sont accordés sur la nécessité d'un plan de relance qui soit temporaire, ciblé et proportionnel pour soutenir les pays les plus touchés par la pandémie.

Les ministres de la Défense ont discuté le 12 mai des implications du coronavirus dans le secteur de la défense, avec Josep Borell, Haut-représentant de l'Union, Jens Stoltenberg Secrétaire général de l'OTAN, et Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint en charge des opérations de maintien de la paix de l'ONU. Ils ont échangé sur l'aide militaire aux civils face à la pandémie et le maintien des opérations de sécurité et de défense. Ils ont souligné l'importance de se préparer aux menaces à venir, notamment hybrides, comme les cyberattaques et la désinformation.

Les ministres de la Santé ont discuté le 12 mai de la sécurité de l'accès aux médicaments, notamment par une détection précoce des pénuries et l'augmentation de la production dans l'Union. Ils ont par ailleurs souligné l'importance de leur accessibilité et de garantir leurs prix.

Les ministres de l'Agriculture ont discuté le 13 mai de l'efficacité des mesures prises par l'Union pour lutter contre l'impact de l'épidémie de Covid-19 sur le domaine agricole. Ils ont identifié des secteurs en difficulté comme ceux des produits laitiers, du veau, de la viande bovine, de la volaille et du vin. Les ministres ont par ailleurs appelé à l'établissement d'un budget "solide" pour la Politique agricole commune après 2020.

Les ministres de l'Education ont le 18 mai discuté de leurs plans respectifs de réouverture des écoles, des mesures sanitaires et organisationnelles mises en place pour permettre leur réouverture, des adaptations faites aux examens et l'admission dans l'enseignement supérieur, des conditions pour la reprise des études pour la prochaine année académique, ainsi que des échanges internationaux. Ces discussions serviront à la rédaction des conclusions du Conseil sur l'adaptation des systèmes éducatifs à la pandémie.

Dans une lettre ouverte aux Présidents de la Commission, du Parlement et du Conseil européens, plus de 80 PDG et élus locaux ont appelé le 13 mai à ce que le transport public local fasse partie des secteurs couverts par le plan de relance de l'Union. Ils souligne que le secteur, qui pourrait perdre 40 milliards € de recettes d'ici la fin de l'année, est "un accélérateur essentiel de l'économie, de la création d'emplois, de l'inclusion sociale, de la santé et du développement durable".

Le gouvernement français a annoncé le 14 mai un plan de soutien au secteur du tourisme de 18 milliards € ainsi que des mesures pour la filière viticole. Au Royaume-Uni, les employés les plus affectés par la crise sanitaire continueront à percevoir 80% de leur salaire jusqu'à la fin du mois d'octobre. Les entreprises irlandaises suivent leur feuille de route pour la reprise d'activité à partir du 18 mai. En Autriche, le gouvernement a mis en place un forfait taverne de 500 millions € pour soutenir la gastronomie nationale, notamment des allègements fiscaux et des incitations à consommer des produits locaux. En Espagne, le dispositif ERTE, destiné aux entreprises et aux indépendants pour financer les mesures de chômage partiel, a été prolongé jusqu'au 30 juin.

Le Conseil a définitivement adopté le 19 mai le programme SURE. Ce programme d'un montant de 100 milliards € proposera des prêts aux Etats membres pour les aider à financer leurs programmes de chômage partiel, d'aide aux travailleurs indépendants et au secteur de la santé. Il sera financé par des prêts de la Commission, garantis à hauteur de 25 milliards € par les Etats membres. Les prêts seront accordés sur proposition de la Commission et devront être votés par le Conseil. SURE deviendra actif lorsque tous les Etats auront délivré leurs garanties, et jusqu'au 31 décembre 2022.

Les collèges rouvrent partiellement dans les départements classés "vert" en France le 18 mai. En Belgique, les écoles et lycées reprennent partiellement le 18,les marchés et les musées rouvrent. En Allemagne, tous les magasins sont rouverts, mais les restrictions de contact restent valables jusqu'au 5 juin, tandis que le championnat de football a repris à huis-clos le 16. Les bars et restaurants ont rouvert en Autriche le 15 mai. En Irlande, certaines activités économiques reprennent le 18. En Espagne, les réunions familiales ou amicales sont autorisées et les terrasses des bars et restaurants sont ouvertes, sauf à Madrid et Barcelone. Au Royaume-Uni, les écoles, les commerces non-essentiels pourraient rouvrir le 1er juin et les événements culturels sportifs reprendront à huit-clos. En Pologne, les salons de coiffure, de cosmétique, les restaurants et les cafés ont rouvert. Les activités religieuses sont moins restreintes et la pratique du sport est élargie.

Le 13 mai, les députés européens ont adopté par 616 voix, contre 29 et 46 abstentions, une résolution législative demandant à la Commission européenne de présenter une proposition de plan d'urgence concernant le cadre financier pluriannuel (CFP) d'ici le 15 juin 2020. Ce sera fait le 27 mai. Le 15, ils ont voté une résolution par 505 voix, contre 119 et 69 abstentions.sur la révision du budget de l'Union pour l'après-2020 et demandent que le nouveau "Fonds de relance et de transformation" doit être d'un volume de 2 000 milliards €.

Les députés européens ont définitivement adopté le 14 mai un règlement sur la réutilisation de l'eau, visant à garantir une utilisation plus large des eaux urbaines usées et traitées en station de recyclage pour l'irrigation agricole. La législation définit des exigences minimales de qualité pour la réutilisation de ces eaux. Cela permettra notamment de limiter la surexploitation des nappes phréatiques de nombreux pays européens devant faire face à des pénuries d'eau, particulièrement en période de canicule.

Les députés européens ont définitivement adopté le 13 mai un règlement sur l'étiquetage des pneus destiné à sensibiliser le consommateur aux économies de carburant, à la sécurité et au bruit causé par les véhicules terrestres, en indiquant l'efficacité en carburant, l'adhérence, le bruit, et lorsque ce sera possible, le kilométrage et le niveau d'abrasion du pneu. Cette mesure devrait permettre une économie de 9 milliards € pour les producteurs de pneus et éviter le rejet de 10 millions de tonnes de Co2 par an.

Les députés européens ont rejeté le 13 mai un projet de décision sur l'échange d'empreintes digitales avec le Royaume-Uni jusqu'au 31 décembre 2020. Les députés estiment d'une part que le Royaume-Uni ne propose pas assez de garanties concernant la protection des données : rien n'indique qu'ils se soumettront aux normes européennes après la période transition. Ils observent d'autre part un manque de réciprocité puisque le Royaume-Uni ne partagera pas les empreintes digitales des suspects, contrairement aux participants européens.

Les ministres des Affaires étrangères ont tenu le 15 mai une visioconférence sur la situation au Moyen-Orient et en Méditerranée orientale. Ils ont d'abord fait part de leur volonté de travailler de manière constructive avec le nouveau gouvernement israélien, et de promouvoir une solution à deux Etats dans la région. Ils ont ensuite discuté de l'impact socio-économique de la pandémie du coronavirus sur les pays du voisinage méridional de l'Union, et adopté une déclaration dénonçant les forages turcs dans les eaux territoriales chypriotes ainsi que sur les violations de l'espace aérien grec par l'aviation turque.

Michel Barnier, négociateur en chef de l'Union avec le Royaume-Uni, s'est dit déçu le 15 mai à l'issue du troisième round de négociations. Il note que le Royaume-Uni refuse des garanties mutuelles réciproques dans le domaine commercial et estime que le gouvernement britannique manque d'ambition sur de nombreux domaines dont la gouvernance de l'accord. Il déplore aussi le refus britannique de discuter des aspects environnementaux et des progrès trop limités en matière de pêche.

La Cour de Justice a jugé le 14 mai que le placement de demandeurs d'asiles dans le centre de Röszke, en Hongrie à la frontière avec la Serbie, relève d'une rétention. Si, à l'issue du contrôle juridictionnel de la régularité d'une telle rétention, il est établi que les personnes concernées ont été retenues sans motif valable, la juridiction saisie doit les libérer avec effet immédiat.