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Diplomacy & Defense Think Tank News

Claude Bébéar - Institut Montaigne

Institut Montaigne - ven, 22/05/2015 - 10:59
Date de parution: Vendredi 22 Mai 2015Nom de l'editeur: Le Figaro ÉconomieImage de l'editeur: Description: Le comité directeur du think tank fondé par l'ex-patron d'Axa accueille cinq nouveaux membres : David Azéma, chairman global infrastructure Group de Bank of America Merrill Lynch ; Marguerite Bérard-Andrieu, directrice générale adjointe en charge de la stratégie du Groupe BPCE ; Henri de Castries, PDG d'AXA ; René Ricol, associé-fondateur de Ricol Lasteyrie Corporate Finance, et Jean-Dominique Senard, président de Michelin.Type de parution: L'institut est citéType de média: Presse

Cinq nouveaux membres rejoignent le comité directeur de l'Institut Montaigne

Institut Montaigne - ven, 22/05/2015 - 10:52
Date de parution: Vendredi 22 Mai 2015Nom de l'editeur: La Correspondance économiqueImage de l'editeur: Description: Cinq nouveaux membres rejoignent le comité directeur de l'Institut Montaigne : Type de parution: L'institut est citéType de média: Presse

Geoökonomie trifft Geopolitik

SWP - ven, 22/05/2015 - 10:45

China hat unter der neuen Führung eine Reihe außenpolitischer und außenwirtschaftlicher Initiativen gestartet, die weit über die eigene Region hinausweisen. Die US-Regierung steht den chinesischen Plänen ablehnend gegenüber und sieht vor allem die von China angestoßenen Finanzinstitutionen als Herausforderung für die etablierten und westlich dominierten Einrichtungen. China dagegen argumentiert, es handle sich um sinnvolle und wichtige Ergänzungen der bestehenden Architektur. Die europäischen Staaten schlossen sich der Haltung der USA nicht an, viele wurden Gründungsmitglieder der Asiatischen Infrastrukturinvestitionsbank (Asian Infrastructure Investment Bank, AIIB). Chinas übergreifende Vision der »neuen Seidenstraßen« über Land und See zielt auf eine Integration Asiens und Europas durch Infrastrukturnetzwerke und erfordert daher ebenfalls eine Positionierung von europäischer Seite. Um zu einer besseren Abstimmung untereinander zu kommen als im Falle der AIIB, müssen EU und europäische Staaten die wirtschaftlichen und politischen Dimensionen der chinesischen Initiativen im Gesamtzusammenhang diskutieren und bewerten.

« Musulmans au quotidien » – Trois questions à Nilüfer Göle

IRIS - ven, 22/05/2015 - 10:11

Nilüfer Göle est sociologue et directrice d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris). Elle répond à mes questions à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage « Musulmans au quotidien : une enquête européenne sur les controverses autour de l’islam », aux éditions la découverte.

Votre enquête veut donner la parole aux « musulmans ordinaires » sur lesquels se focalisent les controverses, mais qui sont absents des débats médiatiques. Comment expliquer cela ?

Il y a une focalisation médiatique sur l’islam sans donner la voix aux musulmans, en ignorant les visages multiples. Les controverses autour de l’islam présentent une occasion pour nos sociétés de confronter la différence islamique, de débattre des normes séculières et religieuses, de familiariser l’un avec l’autre. Mais, très souvent, l’hypermédiatisation empêche l’exploration de la multiplicité des points de vue, la possibilité d’échange, et reproduit des oppositions binaires, des représentations simplistes et caricaturales d’autrui. Les traits de la différence sont constamment agrandis, les personnages à scandales sont sollicités dans les débats médiatiques, tandis que la présence des musulmans « ordinaires », leur insertion au sein de la vie quotidienne dans les pays européens, est désavouée. Les citoyens musulmans ne sont en rien ordinaires, car ils sont « survisibles » comme sujet de controverses, tout en restant inaudibles et invisibles. J’ai voulu renverser la perspective et rendre compte des visages humains et des trajectoires multiples des musulmans de citoyenneté européenne. Pour cela il fallait mettre en place un dispositif de recherche, un « espace public expérimental », créer un lieu d’écoute et d’échange entre gens impliqués ou tout simplement concernés par les controverses autour de l’islam. L’islam est devenu une affaire publique. Cela signifie qu’il devient une affaire de tous et non seulement des musulmans et des migrants. Ces controverses signalent la présence des musulmans dans la vie publique et que l’on se trouve dans une phase post-migratoire.

Selon vous, c’est la conjonction de deux affaires en 1989, celle du foulard en France et la fatwa contre Salman Rushdie, qui ont rendu visible la présence de l’islam en Europe, mais d’une façon très dérangeante. Vit-on encore sous ce double choc ?

Rétrospectivement, on peut dire qu’en 1989 les deux acteurs emblématiques de l’islam en Europe avaient fait leur irruption sur la scène publique. Depuis, le voile des femmes musulmanes d’un côté, et la fatwa de mort de l’autre, désignent le champ shariatique dans lequel nous débattons de la présence des musulmans. Mais, il faut distinguer les deux logiques d’action, les façons de croire bien différentes. Cela devient un enjeu principal aussi bien pour les musulmans que pour la démocratie des pays européens. Ne pas faire l’amalgame entre les actes terroristes, les assassinats ciblés et les pratiques de la croyance ordinaire deviennent une condition sine qua non pour faire société. Or la figure du djihadiste semble occuper tout le terrain aussi bien media et politique qu’académique. L’espace public est dominé par la médiatisation des débats, les régulations juridiques et l’emprise des politiques sécuritaires. C’est l’ordre public qui prime sur la vie de la cité, tout en amenuisant le potentiel démocratique de l’espace public.

Contrairement aux idées reçues, votre livre et votre enquête montrent, en fait, que les musulmans affirment leur citoyenneté. Pouvez-vous préciser ?

En effet, contrairement à ce que l’on pense, l’affirmation de la religiosité ne signifie pas automatiquement une hostilité à l’égard d’autrui, ni un rejet de la citoyenneté. Au quotidien, les musulmans ordinaires cherchent à aller vers autrui, s’investir dans les espaces de vie européens, saisir les opportunités professionnelles, voire artistiques, investir la vie associative, tout en cherchant à affirmer, voir réinventer, leur rapport à la foi. Ainsi on voit l’émergence d’un « islam européen », que l’on ne retrouve pas dans les pays à majorité musulmane. Les musulmans en Europe sont dans un apprentissage de leur citoyenneté en situation minoritaire, dans un environnement séculier et sans pouvoir se projeter dans un Etat islamique. Ils sont moins dans une démarche shariatique et plus à la recherche des « styles de vie halal ». C’est le « certificat halal », le permis de vivre comme une euro-musulmane qu’ils cherchent à obtenir. Les fatwas de mort, les attentats terroristes, font dérailler le parcours et l’avenir de la citoyenneté des musulmans, en confisquant le sens de leur religion. L’initiative citoyenne du mouvement « pas en mon nom » / « not in my name », est une réponse à cette logique djihadiste et rompt avec cette représentation violente de la communauté des croyants. Les musulmans en Europe se trouvent aussi en rapport d’interdépendance avec les citoyens d’autres religions et de confessions. Une chaine humaine créée par les musulmans, autour de la synagogue à Oslo, après les attentats ciblés à Paris et à Copenhague, illustre bien ce genre performatif de la concitoyenneté, produit par les dynamiques européennes.

Ohne Moos nix los! Fehlende Mittel gefährden Biodiversität

Bonn, 22.05.2015. Das Jahr 2015 bietet eine einzigartige Gelegenheit, die weltweiten Bemühungen zum Erhalt der Biodiversität zu bündeln und ihnen neue Dynamik zu verleihen. In diesem Jahr werden im Rahmen der Vereinten Nationen neue globale Ziele für Nachhaltige Entwicklung (Sustainable Development Goals – SDGs) verhandelt. Ein Ziel wird sich voraussichtlich auf den Schutz von Biodiversität beziehen. Bislang wird der Schutz der Biodiversität vornehmlich in Umweltforen diskutiert, vor allem in der Konvention über die biologische Vielfalt (Convention on Biological Diversity – CBD). Dies wird der Bedeutung von Biodiversität jedoch nicht gerecht und führt dazu, dass zu wenig in ihren Schutz investiert wird.

Biodiversität oder biologische Vielfalt ist die Grundlage für nachhaltige Entwicklung. Auch der heute veröffentlichte Fortschrittsbericht der G7 zu Biodiversität (‚Biodiversity – A vital foundation for sustainable development ‘) zeigt: Biodiversität hat eine zentrale Bedeutung für menschliches Wohlergehen, die Reduzierung von Armut, Nahrungsmittelsicherheit, Wasserversorgung, menschliche Gesundheit, die Speicherung von Kohlenstoff in Pflanzen und für die Anpassung an den Klimawandel. Mehr als 40 % aller Krebsmedikamente basieren auf pflanzengenetischen Ressourcen. Angepasste lokale Sorten sichern die Ernährung vor Ort und liefern der internationalen Saatgutindustrie Ausgangsmaterial für die Entwicklung resistenter Pflanzen. Mangrovenwälder schützen Küstengebiete vor Überflutungen. Intakte Waldökosysteme tragen zur Speicherung und Filterung von Wasser bei. Die Liste lebenswichtiger Leistungen der Biodiversität ist lang.

Trotz vielfältiger Anstrengungen im Rahmen der Konvention über die biologische Vielfalt schreitet der Verlust der Biodiversität weltweit in einem alarmierenden Tempo fort. Die G7 hat in den letzten Jahren wiederholt bekräftigt, dem Verlust entgegenzutreten und in den Schutz der Biodiversität investiert. Doch nur in wenigen Bereichen konnten bisher Verbesserungen erzielt werden. Die Zahl der Schutzgebiete ist gestiegen, aber gleichzeitig hat die Zerstörung wertvoller Lebensräume zugenommen. Immer mehr Arten sind vom Aussterben bedroht. Biodiversität kommt größtenteils in Entwicklungs- und Schwellenländern vor. Die „Biodiversity Hotspots“ der Welt sind vor allem in den tropischen Regenwäldern zu finden. Arme Bevölkerungsschichten sind in besonderer Weise von dem Verlust von Biodiversität betroffen, denn sie bildet deren wirtschaftliche, soziale und kulturelle Lebensgrundlage.

Eine Ursache des bescheidenen Fortschritts bei der Erhaltung der Biodiversität ist, dass der Verlust von Artenvielfalt oft „nur“ als ein Umweltproblem wahrgenommen wird. Deshalb werden keine ausreichenden finanziellen Mittel bereitgestellt, um sie zu schützen. Auch bestehende Konsum- und Produktionsmuster fördern den Verlust von Biodiversität. Palmöl beispielsweise ist das weltweit meist angebaute Pflanzenöl und findet sich oft in Schokolade oder Kosmetikprodukten. Um Flächen für den Anbau zu gewinnen, wird tropischer Regenwald gerodet.

Biodiversität kann nur effektiv geschützt werden, wenn sie als ein zentraler Baustein nachhaltiger Entwicklung geschützt wird. Bisher sind 17 globale Nachhaltigkeitsziele als Nachfolge der Milleniumsentwicklungsziele vorgeschlagen worden, die für alle Länder gelten sollen. Ab nächster Woche werden sie wieder in New York verhandelt. Der vorgesehene Zielkatalog enthält neben einem Biodiversitätsziel Ziele zur Reduzierung von Armut, zur Verbesserung von Gesundheit, des Zugangs zu Energie, zu Veränderung von Konsum- und Produktionsmustern. Themen, die alle in direktem Zusammenhang mit Biodiversität stehen.
Ein Biodiversitätsziel, das nicht hinter die bestehenden Vereinbarungen zurückfällt und nun im Rahmen der Nachhaltigkeitsziele verabschiedet wird, könnte die USA wieder mit ins Boot holen. Bisherige internationale Zielvereinbarungen zum Schutz der Biodiversität gelten nicht für die USA, da sie die Konvention über biologische Vielfalt nicht ratifiziert haben und dies auch in absehbarer Zeit nicht tun werden.

Aber: Die Lage ist so dramatisch, dass es nicht ausreichen wird, Biodiversität einen prominenten Platz im Zielkatalog einzuräumen. Es muss ein Plan entwickelt werden, wie der Weg zum Ziel finanziert werden kann. Laut dem European Report on Development 2015 existiert eine Finanzierungslücke. Insgesamt stehen jährlich schätzungsweise 53 Mrd. USD zur Verfügung, davon werden aber nur 21 Mrd. USD in Entwicklungsländern investiert. Der Größere Teil wird für Schutzprogramme in den Industrieländern verwendet, obwohl dort kaum noch Biodiversität vorhanden ist. Aber auch 53 Mrd. USD sind nicht genug. Es wird das Sechs- bis Achtfache an finanziellen Mitteln benötigt, um den Verlust der Biodiversität wirklich aufzuhalten.

Wenn es gelingt, Biodiversität mit all ihren Dimensionen in die neuen Nachhaltigkeitsziele zu integrieren und gleichzeitig finanzielle Ressourcen zu mobilisieren, wird dieses Jahr entscheidend sein, um den Schutz der biologischen Vielfalt voranzubringen.

Neue Studie: EU-Gegner im 8. Europäischen Parlament. Eine Jahresbilanz

Konrad Adenauer Stiftung - ven, 22/05/2015 - 00:00
Noch nie saßen im Europäischen Parlament so viele EU-Gegner wie gegenwärtig. Welche Konsequenzen sind daraus entstanden?

Mehr Experimente!

Konrad Adenauer Stiftung - ven, 22/05/2015 - 00:00
Die Broschüre spitzt die wichtigsten Ergebnisse der Konferenz „Mehr Experimente! Nachdenken über die Volksparteien der Zukunft“ vom Dezember 2014 thesenhaft zu. Sie versteht sich als Anregung für mögliche Parteireformen in den Bereichen Parteiorganisation, Beteiligungsformate, Weiterentwicklung der Mitgliedergewinnung, Einbeziehung der Mitglieder sowie lokale Projektarbeit. Sie soll helfen, ausgetretene Denkpfade zu verlassen und neue Perspektiven einzunehmen.

"Ich will die EU zerstören"

Konrad Adenauer Stiftung - ven, 22/05/2015 - 00:00
Im Vorfeld der Europawahlen 2014 prognostizierte die Konrad-Adenauer-Stiftung einen Aufstieg der EU-Gegner. Etliche der ursprünglich überwiegend fremden-, islam- oder einwanderungskritisch eingestellten Protestparteien hatten sich über die letzten 10 bis 15 Jahre die Europäische Union als zweites Feindbild aufgebaut. Zu dieser Gegnerschaft von rechts kam zunehmend auch eine vehemente Kritik an Politik der Union und ihren Entscheidungsverfahren von links. Die Prognosen wurden von der Wirklichkeit noch überholt: Noch nie saßen im Europäischen Parlament so viele EU-Gegner wie gegenwärtig.

PRESENTATIONS ET REPRESENTATIONS DU DROIT INTERNATIONAL DANS LES FILMS ET LES SERIES TELEVISEES

Centre Thucydide - jeu, 21/05/2015 - 22:05

Invité par les organisateurs à présenter les conclusions de ce colloque passionnant, je me sens à la fois très honoré et très inférieur. Très honoré, parce que le colloque marque le cinquantième anniversaire du Centre de droit international de l'Université libre de Bruxelles, et que nous connaissons la créativité, la vitalité et l'apport à la pensée internationaliste de la doctrine belge. On le sait, la Belgique a toujours été très active et présente sur le plan international. Le fait qu'elle ne soit pas un grand Etat lui donne la distance nécessaire face aux intérêts, aux ambitions, aux passions et aux propagandes des grandes puissances. Elle se projette spontanément dans des espaces matériels et intellectuels qui débordent les cadres restreints d'Etats, si étendus soient-ils, dont l'autisme est la première tentation. En particulier, sa contribution à la construction européenne, comme sur un autre plan à la francophonie, transcende sa dimension géographique. L'apport de ses écrivains, poètes, peintres, musiciens, auteurs de bandes dessinées est immense, et le sujet même de notre colloque souligne l'importance culturelle du pays, culture qui est un grand ressort de l'influence internationale...

À quoi servent les think tanks ?

IRIS - jeu, 21/05/2015 - 17:10

La recherche stratégique française souffre d’un déficit chronique et il n’existe que quatre think tanks ayant une visibilité internationale : l’Ifri (Institut français des relations internationales), le Ceri (Centre d’études et de recherches internationales), la FRS (Fondation pour la recherche stratégique) et l’Iris (Institut de relations internationales et stratégiques). Cela crée un décalage avec les ambitions internationales affirmées de notre pays. Cette regrettable situation a des racines historiques.

La tradition régalienne française et l’émergence d’une politique étrangère autonome avec la Ve République voyaient d’un mauvais œil l’existence de centres de recherche indépendants, vus comme autant d’obstacles et de gênes éventuels pour l’exécutif. La tradition des think tanks était plutôt atlantique et américaine, facteur supplémentaire de méfiance du pouvoir gaulliste. À de rares exceptions près, l’université optait pour une recherche théorique et considérait comme non scientifiques les études à destination des décideurs.

L’État considérait qu’il avait suffisamment de moyens d’information grâce, entre autres, à un réseau diplomatique particulièrement développé et aux services de renseignements. Cela conduit à un réseau faible de think tanks, non seulement par rapport aux mastodontes américains, mais également en comparaison avec des pays européens, comparables par la taille, comme l’Allemagne (doté d’un système puissant de fondations politiques ou d’entreprises et où le système fédéral poussait à la multipolarité), à la Grande-Bretagne et même aux pays d’Europe du Nord.

Le système des fondations et des dons défiscalisés, inconnu en France, a commencé à se développer depuis peu, mais il ne s’oriente pas sur la recherche stratégique. Ce sont des domaines qui peuvent donner lieu à polémique, où le consensus n’est pas toujours possible. Résultat, les grandes entreprises françaises, y compris celles dont l’activité est fortement soumise aux aléas stratégiques, consacrent de fortes sommes au mécénat culturel, plus consensuel et gratifiant, et pratiquement rien aux études géopolitiques.

À quoi servent les think tanks ? Certes, l’administration a ses propres canaux d’information mais un point de vue complémentaire, avec une approche différente, n’est jamais inutile. Il est également un rôle d’information du public, une fonction pédagogique pour décrypter les enjeux internationaux. Un débat contradictoire, libre et ouvert, est un enjeu démocratique pour éclairer sur les options internationales du pays. Il y a surtout un rôle majeur dans la grande bataille d’idées qui se jouent au niveau international : le soft power, la puissance douce, joue un rôle de plus en plus important. C’était déjà le cas dans les années 1960, où les positions spécifiques françaises avaient du mal à être soutenues faute de combattants dans le cercle des débats d’idées internationaux, où les positions américaines étaient en force. La situation s’est développée (et du point de vue français aggravée) depuis cette époque. Le débat d’idées compte plus, les échanges sont plus nourris et plus fructueux, l’influence exercée par ce biais sur les opinions est plus grande et le rôle des opinions s’est lui-même accru. Et la France est proportionnellement plus absente.

La France, qui comptait déjà un retard relatif vis-à-vis de ses ambitions à l’égard des pays occidentaux, perd maintenant du terrain vis-à-vis des pays émergents. L’époque où les très rares experts chinois participaient au débat pour amener les positions officielles est révolue. Il y a désormais un puissant réseau de think tanks et d’experts qui s’exportent et participent aux échanges intellectuels. La Russie a également musclé son dispositif.

Partout dans le monde, les pays se dotent de think tanks au gré de leur affirmation sur la scène internationale, avec des moyens conséquents, qui ne peuvent que faire rêver leurs homologues français. Certains se contentent de répéter les positions de leurs propres gouvernements, d’autres sont plus mobiles, plus ouverts, plus actifs : Asie, Amérique latine Afrique, Asie centrale, Golfe, etc. Tous les pays qui font plus entendre leur voix sur la scène internationale le font également par le biais de leurs chercheurs en relation internationale.

Avec des ressources publiques déjà faibles et en régression, des ressources privées qui vont vers d’autres horizons, notre pays risque d’accroître la faiblesse de ses positions dans le débat d’idées international.

Quelle stratégie de sécurité pour l’Europe ?

IRIS - jeu, 21/05/2015 - 16:46

Pierre Vimont est Senior Associate, Carnegie Europe, ancien ambassadeur de France auprès des États-Unis et ancien secrétaire général exécutif du SEAE. Il répond à nos questions à l’occasion de son intervention dans le cadre de la conférence-débat organisée par l’IRIS le 18 mai 2015 :

– Quels sont les défis sécuritaires auxquels l’Europe doit répondre aujourd’hui ?
– Les pays européens ont-ils les mêmes priorités et les mêmes attentes en termes de sécurité ?
– Selon vous, est-il possible de concilier les intérêts de tous au sein d’une stratégie commune ? Par quels moyens ?

Der Aufschwung kurdischer Politik

SWP - jeu, 21/05/2015 - 15:54

Der Nahe Osten erlebt einen nicht gekannten Aufschwung kurdischer Politik. Gleichzeitig stehen wichtige Weichenstellungen an. Im Irak hoffen die Kurdinnen und Kurden auf die Gelegenheit, ihre Unabhängigkeit zu erklären, was die Auflösung des Irak beschleunigen würde. In der Türkei sind der Ausgang der Verhandlungen zwischen der PKK und der Regierung und die Zukunft des Waffenstillstands offen. In Syrien werden die Kurdinnen und Kurden ohne Unterstützung des Westens ihre für autonom erklärten Siedlungsgebiete nicht halten können. Ein Rückzug der PYD würde dort mit der Gefahr einer weiteren Welle ethnischer Säuberungen einhergehen. Humanitäre Krisen um die Flüchtlinge aus Syrien und dem Irak, die Notwendigkeit zur Reetablierung einer regionalen Ordnung und die eigene energiepolitische Abhängigkeit zwingen Europa, sich über eine neue Kurdenpolitik Gedanken zu machen.

Dabei kann sich europäische Kurdenpolitik nicht länger darauf fokussieren, das Vorgehen autoritärer Regime gegen ihre kurdischen Minderheiten zu unterstützen. Eine solche Politik hat längst ihr Potential zur Herstellung von Stabilität eingebüßt. Europäische Kurdenpolitik kann aber auch nicht allein darin bestehen, sich vorbehaltlos mit den jeweiligen politischen Forderungen der Kurdinnen und Kurden zu solidarisieren. Denn radikale Lösungen in der einen oder anderen Richtung bergen das größte Gewaltpotential in sich. Europäische Kurdenpolitik muss auf Ausgleich, Vermittlung und Deeskalation gerichtet sein. Sie kann indes nur funktionieren, wenn ihre Protagonistinnen und Protagonisten einerseits mehrere alternative Entwicklungsverläufe in ihre Überlegungen einbeziehen und wenn sie andererseits Kanäle für die Kommunikation mit allen Akteurinnen und Akteuren eröffnen – auch auf Seiten der Kurdinnen und Kurden.

Inhaltsverzeichnis

Problemstellung und Schlussfolgerungen
S. 5

Martin Weiss
Kurdistan-Irak: Regionalpolitischer Bedeutungszuwachs durch den Kampf gegen den »Islamischen Staat«
S. 7

Gülistan Gürbey
Von der Konfrontation zur Kooperation: Die Annäherung zwischen Kurdistan-Irak und der Türkei
S. 25

Müzehher Selcuk
Die Hegemonie der PYD unter den Kurden Syriens und ihr Verhältnis zur PKK und zu Damaskus
S. 37

Günter Seufert
Von der »Lösung der Kurdenfrage« zum Umgang mit »Kurdistan«. Die Verhandlungen der türkischen Regierung mit der PKK
S. 47

Günter Seufert
Die Kurden als zentraler Faktor der politischen Entwicklung in der Türkei: Wie weiter mit dem PKK-Verbot?
S. 61

Günter Seufert
Resümee: Die Schwäche der Nationalstaaten im Nahen Osten zwingt Europa zu einer neuen Kurdenpolitik
S. 77

Anhang
S. 85

Abkürzungen
S. 85

Verzeichnis der Autorinnen und Autoren
S. 87

Lektürehinweise
S. 87

L'école décroche : à qui la faute ?

Institut Montaigne - jeu, 21/05/2015 - 14:57
Date de parution: Mardi 19 Mai 2015Auteur: Fabrice LundyNom de l'editeur: BFM BusinessImage de l'editeur: Description: Pourquoi y a-t-il autant de collégiens qui ne maîtrisent pas les connaissances de base au point que la France décroche des classements internationaux ? Le fonctionnement du système éducatif français a été le thème abordé par Laurent Bigorgne, directeur de l'Institut Montaigne, aux côtés de Teresa Cremisi, directrice des éditions Flammarion et auteur de "La Triomphante" (Éd. des Équateurs), Bernard Ramanantsoa, directeur général du groupe HEC Paris, dans l'émission de Fabrice Lundy, sur BFM Business, mardi 19 mai dans "Les décodeurs de l’éco".Type de parution: L'institut s'exprimeType de média: Télévision

Oser l’apprentissage !

Institut Montaigne - jeu, 21/05/2015 - 14:51
Date de parution: Mardi 19 Mai 2015Auteur: Brigitte Jeanperrin Nom de l'editeur: France InterImage de l'editeur: Description: Après les assises de l’apprentissage, autour du Président de la République, en septembre dernier, Manuel Valls, mardi dernier a voulu mobiliser fortement les régions et les partenaires sociaux pour la rentrée de septembre. L'objectif : 500 000 apprentis en 2017, soit 100 000 de plus qu’aujourd’hui. Type de parution: L'institut s'exprimeType de média: Radio

Akademischer Dialog: Kommunale Selbstverwaltung und chinesische Experten

Hanns-Seidel-Stiftung - jeu, 21/05/2015 - 14:28
Sechs Wissenschaftler der Hochschule des Zentralkomitees der Kommunistischen Partei Chinas informierten sich in München und Berlin über kommunale Selbstverwaltung.

Asie centrale : la menace des néo-Taliban

IRIS - jeu, 21/05/2015 - 13:49

Les Taliban avaient promis leur « offensive de printemps » pour le 24 avril. En réalité, cette dernière a commencé dès le mois de mars, à un endroit où on ne l’attendait pas : le Nord de l’Afghanistan, seuil à majorité tadjiko-ouzbèke de l’Asie centrale, relativement épargné par la guerre jusqu’ici.

Est-ce l’indication d’un intérêt du mouvement insurrectionnel pour les islamistes centre-asiatiques qui, parfois, appellent son intervention ? L’état d’esprit des rebelles n’est pas si simple. Il apparaît en effet que les Taliban afghans seraient plutôt enclins à restreindre leur action à l’Afghanistan même, voire à négocier avec le gouvernement de Kaboul, « mais que les insurgés étrangers présents à leur côté ne leur permettront pas de participer aux négociations de paix » [1]. La forte connexion entre révoltés et trafic de drogues incite également à la projection du conflit vers l’Asie centrale.

Les néo-Taliban

Depuis 2013, l’arrivée de guérilleros étrangers dans les provinces du Nord, via le Nouristan et la Kunar, avait été remarquée, notamment du fait d’accrochages meurtriers avec les Gouvernementaux au Badakhshan. Le 19 mars 2015, nous avions signalé que « les islamistes du MIO (Mouvement islamique d’Ouzbékistan qui a fait allégeance à Daech), disposent dans le Badakhshan de près de 1000 guérilleros prêts à s’infiltrer vers le Ferghana, et de 2500 sur les confins turkmènes menaçant le gisement de gaz de Galkynych ». [2]

Ces premiers « étrangers » ont été renforcés, ces derniers mois, par différents groupes islamistes arrivés avec leur encadrement et, parfois, leurs familles « qui s’impliquent dans la propagande, la fabrication des explosifs et la préparation au combat » [3]. Taliban pakistanais du TTP (Tehreek-e-Taliban Pakistan), Ouzbeks, Tadjiks, Kazakhs, Ouighours, Turkmènes, de l’Asie centrale, mais aussi Arabes et Tchétchènes, ils seraient aujourd’hui plus de 5000 à s’adjoindre au noyau insurrectionnel originel composé de Pachtouns locaux, de trafiquants nord-afghans, mais aussi de Tadjiks : les « étrangers » apportent leur soutien mais aussi essayent, par la force s’il le faut, d’influencer les Taliban en imposant leur orientation et leurs méthodes, plus proches de l’Émirat islamique ou d’Al-Qaïda que des réalités afghanes [4]. Ainsi en est-il allé, semble-t-il, au Badakhshan où quelques escarmouches ont dénoté une résistance initiale aux arrivants.

D’où viennent-ils ? Selon Nourulhaq Ulumi, ministre de l’Intérieur afghan, « l’opération militaire pakistanaise dans la zone tribale du Waziristan a forcé les rebelles à se replier en Afghanistan. Ces derniers tentent maintenant de déplacer la guerre depuis le Sud du pays vers le Nord, ce qui représente une nouvelle pression pour les forces afghanes dans les régions septentrionales » [5]. En fait, la hiérarchie talibane semble avoir préféré éloigner ces redoutables trublions vers le Nord-afghan dans l’espoir de s’en débarrasser en direction de l’Asie centrale…

Les étrangers ou néo-Taliban, pour l’instant à peu près acceptés par les résistants locaux, se sont répartis dans les localités peu accessibles, voire les massifs montagneux [6] de l’intérieur des provinces, mais aussi à proximité du Pyandj (haut cours de l’Amou-Darya) et dans les régions les plus névralgiques : Badakhshan et Koundouz. Ils y font face aux routes tadjikes remontant vers Douchanbé et Bichkek (M 41) qui correspondent aux grands axes du trafic de drogue qu’il s’agit de maintenir. Ils sont aussi présents et actifs dans le Bagdis et surtout le Faryab, face aux gisements de gaz turkmènes et le long d’un autre circuit de la drogue. Un parlementaire de la région n’a-t-il pas déclaré, le 14 avril, au ministre de l’Intérieur : « Je tiens à vous dire que la province du Faryab n’est pas dans vos mains. 80% de son territoire est sous le contrôle des Taliban ». [7]
Fait totalement nouveau : toutes les autres provinces du Nord sans exception connaissent la présence de Taliban : des opérations de contre-insurrection y ont été menées en réponse aux actions terroristes de tout genre qui se sont multipliées de toutes parts ces derniers temps.

La nouvelle insurrection : un état de guerre d’un bord à l’autre du Nord-afghan

Le front ouest face au Turkménistan

Le 2 février, dans la province de Faryab, près de 1000 familles ont fui leurs maisons après qu’un civil a été tué et vingt autres blessés lors d’affrontements en cours dans le district de Qaisar. Trois villages de ce district tombent aux mains des insurgés le 9 avril « après d’intenses combats ». La province de Faryab et celle de Bagdis constituent sur la frontière turkmène un foyer d’agitation quasi permanent entretenu par les 2500 néo-Taliban qui y sont déployés à une centaine de kilomètres seulement du deuxième gisement gazier au monde, celui de Galkynych, approvisionnant notamment la Chine.

Le front central de Koundouz face au Tadjikistan du Sud et l’Ouzbékistan

Dès le 2 février, le gouverneur de la province de Koundouz, l’un des grands nœuds stratégiques de l’Asie centrale, a demandé que les militaires affrontent la présence d’éléments de Daech dans sa province. Le 14 mars, effectivement, l’armée afghane déploie à Koundouz une unité de 1000 hommes « destinés à opérer de nuit » : cela signifie qu’elle est composée de troupes spéciales suivies par les conseillers américains. La conjoncture n’en empire pas moins au point que le gouverneur menace, le 30 mars, de démissionner.
Le 27 avril, après un pourrissement de la situation, « de violents affrontements entre forces afghanes et Taliban font plus de trente morts autour de Koundouz et les insurgés menacent la capitale provinciale. A la suite de ces affrontements, plus de 1.800 familles se déplacent vers la ville de Koundouz » [8]. Le même jour, le chef du district d’Imam Sahib (au sud du Pyandj face à la frontière tadjike) annonce qu’il a perdu le contact avec 500 policiers engagés contre les Taliban.
2000 soldats afghans supplémentaires sont immédiatement déployés. L’armée de l’Air afghane apporte son soutien et l’aviation américaine intervient le 29 avril.
Ces violentes hostilités ont fait 154 victimes – dont trente étrangers – et 134 blessés parmi les rebelles, rien que dans la région de Koundouz. Dans ce premier combat d’envergure, l’Armée nationale afghane semble avoir bien tenu face aux Taliban.
Suivies d’une fragile rémission, ces opérations marquent certainement une pointe d’effort de la part des révoltés puisqu’elles s’étendent aussi aux provinces de Bagdis, Faryab, Djaozdjan, Balkh et surtout Badakhshan.

Le front oriental du Badakhshan face au Gorno-Badakhshan tadjik… et à la Chine

Les combats dans le Badakhshan ont aussi culminé fin avril mais ont été précédés par une action particulièrement violente, dès le 10 avril, à l’intérieur de la province. Près de 500 Taliban attaquent alors les postes militaires du district de Djourm, en conquérant une vingtaine. Trente-trois soldats afghans sont tués, quatorze pris en otage dont deux décapités. Vingt-sept insurgés, dont huit néo-Taliban, parmi lesquels sept seraient tadjiks, succombent.
Les combats reprennent le 27 avril et font dix-sept victimes parmi les Taliban, dont des étrangers. Mais la péripétie essentielle ce jour là concerne Ahmad Zia Massoud, frère cadet de feu Ahmad Shah Massoud et conseiller spécial du président Ghani : « Il échappe de justesse à une attaque à la roquette alors qu’il était en visite dans le district de Barak pour examiner la situation » [9].
Une prise de contrôle dans le Badakhshan (ou Pamir afghan) pourrait permettre aux Taliban de s’infiltrer dans le Pamir tadjik et le Wakhan, zones hautement stratégiques jouxtant la Chine. Elle leur donnerait aussi, outre des aéroports, le contrôle de l’amorce tadjike de l’axe M41 vers Och et le Ferghana, route importante, sinon essentielle du trafic de drogue.

La marge de manœuvre des néo-Taliban

L’énigme principale est de savoir si les « étrangers » néo-Taliban continueront de s’entendre peu ou prou avec les Taliban pachtouns, voire ouzbeks ou tadjiks qui combattent à leur côté. La communauté d’ethnies [10] et de religion (sunnisme rigoriste) aboutira peut-être à ce résultat.

Le trafic de drogue mené en commun pourrait aussi favoriser la cohésion. Les trafiquants ont besoin aussi bien d’une sécurisation des cultures que celle de la traversée du Pyandj et des itinéraires, notamment sur le territoire tadjik. Une guerre peut favoriser cette sécurisation mais aussi la compromettre, au moins dans un premier temps.

De l’autre côté du Pyandj-Amou Darya, les sympathisants des Taliban et néo-Taliban ne manquent pas, en particulier dans la jeunesse : ils sont surtout trafiquants au Turkménistan et Gorno-Badakhshan tadjik, plutôt religieux extrémistes et islamistes au Tadjikistan, Ouzbékistan, Kyrgyzstan, voire Kazakhstan du Sud et de l’Ouest. Leur aide à des guérilleros peut être considérable. Le recrutement de jeunes gens dans le cadre ou non d’une guerre civile semble assuré au Tadjikistan, Kyrgyzstan du Sud, Ferghana ouzbek et dans la région de Tchimkent, Tarass et Turkestan au Kazakhstan [11].

Avec le Turkestan oriental, ou Xinjiang, les filières terrestres sont beaucoup plus malaisées à installer, mais existent. Certaines, parfois liées à un trafic de drogues, transitent par le Wakhan, le Pamir, la vallée de Garm, le Nord-Pakistan, voire le Cachemire. Elles sont surveillées, notamment dans le Wakhan, par des postes militaires chinois installés sur le territoire tadjik. Il ne fait aucun doute qu’un début de guérilla islamique au Turkestan occidental (ex-soviétique) aurait un énorme retentissement au Turkestan oriental (Xinjiang), région turque la plus mûre avec le Tadjikistan indo-iranien pour une subversion islamiste. Mais le souvenir de la guerre civile sera un frein au Tadjikistan, tout comme l’isolement géographique en sera un autre au Xinjiang.

Néo-Taliban, voire Taliban, trafiquants et combattants de tout acabit auront de toute façon affaire à très forte partie au Nord de la frontière du Pyandj : la 201ème base militaire russe et ses 6000 soldats peut s’y déployer en 24 heures avec ses chars, canons et blindés, et mener une guerre classique [12]. Les gardes-frontières et l’armée tadjike sont en progrès mais ont des capacités moindres. En fait, comme c’est le cas actuellement dans le Donbass, une résistance expérimentée et assez solide pourrait surgir de toute l’ex-URSS de la part des afghantsi, anciens interventionnistes soviétiques en Afghanistan, adversaires redoutables, voici trente ans, des Moudjahidines… Par ailleurs, dans toute l’Asie centrale ex-soviétique, les apparatchiki (gens d’appareil), qui appartiennent surtout à une classe moyenne en plein essor proche de la civilisation russe, devraient organiser une riposte s’ils ne veulent pas perdre par une guerre civile leur mode de vie et les avantages acquis.

Mais le glissement possible vers une guerre islamique de toute l’Asie centrale ou d’une de ses parties nécessite une étincelle, le début d’un processus de désintégration. Ce pourrait être un problème de succession dû à l’effacement des vieux présidents Nazarbaev ou Karimov, une partition (celle du Sud) au Kyrgyzstan ou, tout simplement, une subversion narco-islamiste agencée par les néo-Taliban à partir du Nord afghan en direction du Tadjikistan, voire du Ferghana ouzbek, du Sud kyrgyz ou kazakh. Nous avions insisté en
2014 [13] sur l’importance à l’avenir pour l’Asie centrale de l’islam mafieux : le voici prêt à agir !

 

[1] Bulletin mensuel du CEREDAF n°328, 12/5/2015, p. 2. C’est le point de vue du Haut Conseil pour la paix du Badakhshan directement confronté aux Taliban.
[2] René Cagnat et Sergheï Massaoulov, « Entre Etats-Unis, Chine et Russie, l’enjeu eurasien », Observatoire stratégique de l’espace post-soviétique, IRIS, p.7. Galkynych, gisement de gaz turkmène, est le deuxième en importance au monde (voir ci-après p. 5).
[3] Bulletin du CEREDAF n° 328, p.9 (Tolo News 28/4). Ces groupes appartiennent à des mouvances très diverses ou djamoat ; citons les principales : outre le MIO ouzbek lié au Mouvement islamiste du Turkestan (surtout ouighour), le Djamoat Ansarullokh, surtout tadjik, le mouvement Salafia, le Djamoat Tablig et même le groupe Taliban, etc.
[4] Ibid, p. 2 (Pajhwok Afghan News 20/4).
[5] Ibid, p.6 (Khaama Press 14/04).
[6] On signale, le 30 avril, une opération dans la montagne Alborz de la province jusqu’ici assez calme de Balkh : une centaine de guérilleros s’y seraient réfugiés. (Tolo News, 30/4).
[7] RFELRL du 15/4
[8] Reuters 27/4.
[9] Bulletin du CEREDAF n° 328, p.8 (Khaama press, 27/4).
[10] Les « étrangers » ouzbeks, tadjiks, kirghizes, turkmènes, kazakhs, venus d’Asie centrale ont beaucoup en commun avec les représentants de ces nationalités, installés depuis des lustres en Afghanistan du Nord.
[11] Dans l’Emirat islamique combattraient actuellement 300 Tadjiks, 300 Kyrgyzs, 400 Ouzbeks et Ouighours, 200 Kazakhs, des Ouighours, Turkmènes et Caucasiens en nombre indéfini.
[12] L’effectif de cette grande unité – la plus importante implantation russe à l’étranger – en cours de modernisation pourrait atteindre 9 000 hommes en 2020.
[13] « Entre Chine, Russie et Islam, où va l’Asie centrale? », Diploweb, mai 2014.

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