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Diplomacy & Crisis News

«<small class="fine"> </small>The Economist<small class="fine"> </small>», le journal le plus influent du monde

Le Monde Diplomatique - dim, 02/08/2020 - 19:47
Quel point commun entre le soutien à la guerre d'Irak et à la légalisation des drogues, la condamnation de WikiLeaks et celle du « Léviathan étatique » ? Ces positions ont toutes été défendues par « The Economist », journal qui, chaque semaine, tend un miroir flatteur aux classes dominantes. / Royaume-Uni, (...) / , , , , , , , , - 2012/08

L'avènement du tourisme de masse... Près de chez soi

Le Monde Diplomatique - dim, 02/08/2020 - 17:11
/ Loisirs, Relations Nord-Sud, Relations internationales, Tourisme, Monde - Economie et finance / , , , , - Economie et finance

In Kashmir, a Year of Exploding Memories

Foreign Policy - dim, 02/08/2020 - 12:00
A year after the state’s special status was revoked, peace remains a distant hope.

Il y a trente ans : la guerre du Koweït



Il y a trente ans ce jour, le 2 août 1990, l’armée irakienne de Saddam Hussein envahissait le Koweït. Cet épisode a déclenché ou révélé une cascade de recompositions géopolitiques.

Il a d’abord révélé la profonde division du monde arabe, à parts presque égales, soit à l’époque 11 contre 10 (l’Autorité palestinienne n’existait pas encore), entre ceux qui condamnaient l’invasion, et ceux qui fustigeaient « les émirs ». Il a permis ensuite aux Etats-Unis de s’implanter dans la région, à la suite d’une démonstration de force capacitaire (535.000 hommes projetés, des technologies de pointe que le monde allait découvrir, et qui faisaient ressembler – faussement - la guerre à un jeu vidéo). Une démonstration de force diplomatique également (une coalition de 34 pays, dont plusieurs pays arabes hors du Golfe, comme le Maroc ou la Syrie, pour un total de 938.000 hommes), ainsi que de « soft power » : CNN eut le quasi-monopole des images de cette guerre en direct. La France mitterrandienne finissait pas suivre après avoir tenté de tergiverser, et le président demandait aux français de « faire blocs avec nos soldats ». Si plusieurs dirigeants, comme Margaret Thatcher qui allait quitter le pouvoir peu après, faisaient l’analogie avec Munich (arrêter le tyran avant qu’il soit trop tard), le ministre français de la défense Jean-Pierre Chevènement démissionnait, refusant en âme et conscience une opération occidentale contre un pays arabe, qui lui rappelait plutôt Suez ou les guerres coloniales.

La guerre a permis à un président américain plus éclairé que ne le sera sa progéniture, d’imposer un processus de paix au Proche-Orient, conscient qu’après ce conflit, un geste fort à l’égard des Arabes était indispensable pour consolider la région. Elle a permis aussi à plusieurs puissances de prendre conscience de leur faiblesse militaire. Sur le papier, la France pouvait projeter 50.000 hommes. Elle peina à en envoyer plus de 15.000, et tirera les leçons de cette situation en professionnalisant son armée. Sur le papier également, les monarchies du Golfe étaient dotées du matériel (souvent américain) le plus sophistiqué. Mais leur vulnérabilité éclata au grand jour, dans un traumatisme durable. Le poids des acteurs non étatiques, transnationaux, dans ce conflit, allait surprendre. On craignait, dans les chancelleries, le poids des acteurs religieux, l’impact des médias, les opinions publiques… A l’issue de la guerre, la résolution 688 allait imposer à l'Irak de laisser entrer les ONG humanitaires sur son territoire, première brèche importante au principe de souveraineté, au nom du devoir d’ingérence. Ce qui n’empêcha pas la survie de la Realpolitik : le vaincu, Saddam Hussein put s’acharner sur les Kurdes au nord et sur les chi’ites au sud. On découvrait alors que les notions de vaincu et de vainqueur s’étaient considérablement brouillées, puisque le vaincu survivait (sans compter qu’aux Etats-Unis, le vainqueur, qui fit aussi le « vainqueur » de la guerre froide, George H. Bush, allait être battu aux élections).

que reste-t-il de cet épisode ? beaucoup de leçons que l’on croyait durables, cependant, se révélèrent être des illusions à court terme. Le « brave nouveau monde » qui apparut lorsque l’URSS finissante soutenait les Etats-Unis contre son ancien allié, et qui devait sortir de la fin de la guerre froide, n’a pas perduré. Le processus de paix israélo-arabe n’est plus. Le « moment unipolaire » (Charles Krauthammer dans la revue Foreign Affairs) a tenu en apparence une dizaine d’années, sérieusement ébranlé cependant par les épisodes somalien, balkaniques, ou d’autres. Et la prochaine guerre d’Irak, en 2003, allait ruiner les acquis américains au Moyen-Orient, en discréditant moralement une Amérique enlisée dans deux conflits simultanés (Irak et Afghanistan), offrant à l’Iran une prépondérance régionale inespérée. Les tergiversations américaines en Syrie, encore dix ans plus tard, permettront à Moscou de rejoindre Téhéran pour combler le vide américain, un vide que l'administration Trump allait porter à son paroxysme, ce dont Ankara allait profiter à son tour. En lieu et place d’un monde d’ingérence au nom du droit international et des droits humains, les interventions occidentales répétées, toujours à  l’égard d’anciens alliés de Moscou (Irak, Serbie…) allaient finir, avec la goutte d’eau libyenne qui fit déborder le vase en 2011, par reconstituer un front souverainiste, alliant Moscou et Pékin. Les belles idées libérales démocratiques allaient finir par être perçues, dans ces capitales mais aussi au Sud, comme un savoir-faire occidental machiavélique visant à faire exclusivement du regime change à leur avantage. Un regime change qui a donné lieu à plusieurs chaos effroyables, où les rogue states se sont transformés en collapsed states, comme en Irak (ou en Libye). Ce qui donne aujourd’hui des arguments importants à la Russie ou à la Chine, pour s’attaquer à plusieurs décennies de gestion occidentale des affaires du monde.

La guerre du Golfe de 1991, qui suivit l’invasion du Koweït, a été lancée par George H. Bush pour de bonnes raisons (le droit international et la stabilité dans un moment crucial), menée avec un savoir-faire politique et militaire indéniable, et accompagnée d’une initiative louable, à la suite du processus d’Oslo. Trente ans plus tard, cette guerre apparaît non comme annonciatrice des nouveaux conflits, mais comme le dernier cas anachronique d’une guerre interétatique en bonne et due forme, avant le retour des conflits asymétriques et hybrides. Non comme le point de départ d’une stabilité hégémonique américaine sur le Proche-Orient, mais comme le début du power shift dans cette zone. Non comme le déclencheur d’une domination médiatique occidentale avec CNN, mais comme celui du règne des médias globaux dans un environnement terriblement concurrentiel (Al Jazeera, Russia Today…), lorsqu’apparaîtront les technologies numériques puis les réseaux sociaux. C’est sans doute ce que l’on appelle des ruses de l’Histoire.



When Everything Is a Crisis, Nothing Is

Foreign Policy - sam, 01/08/2020 - 22:51
Invoking crisis is a favorite tactic of dictators—and widespread misuse of the word robs it of its power. 

Babel jeune et innocente

Le Monde Diplomatique - sam, 01/08/2020 - 18:19
Écrivain parmi les plus oniriques de son temps, Yan Lianke s'empare des maux de la société chinoise, au risque parfois d'être censuré dans son propre pays. Mais il ne cède rien à son engagement, à son humour et à sa plume. Celui qui révèle la vérité — ou tout simplement la réalité — le paye parfois de la (...) / , , , , , , - 2020/08

Our Top Weekend Reads

Foreign Policy - sam, 01/08/2020 - 15:00
African nations are fighting to repatriate their artifacts, Washington imposes sanctions on a Chinese paramilitary group, and the United States has a new opportunity to rethink its visa policies.

The Sociologist Who Could Save Us From Coronavirus

Foreign Policy - sam, 01/08/2020 - 14:33
Ulrich Beck was a prophet of uncertainty—and the most important intellectual for the pandemic and its aftermath.

Najib’s Dirty Money

Foreign Policy - sam, 01/08/2020 - 00:45
Is the guilty verdict in the prime minister’s corruption trial a sign of hope or business as usual?

Puerto Rico’s Colonial Model Doesn’t Serve Its People      

Foreign Policy - sam, 01/08/2020 - 00:11
One year on from mass protests, Puerto Ricans are still questioning how to refresh the island’s relationship with the United States.

Zimbabwe Cracks Down on Protests as Economy Crumbles

Foreign Policy - ven, 31/07/2020 - 23:32
With inflation running at 700 percent, the pandemic has left an already weak state on the brink.

Alice EKMAN, Rouge vif. L’idéal communiste chinois


Alice EKMAN, Rouge vif. L’idéal communiste chinois, L’Observatoire, Paris, 2020

 

Déjà à l’origine de l’ouvrage La Chine dans le monde (CNRS Editions, 2018), Alice Ekman se penche cette fois sur la politique intérieure de l’Empire du Milieu, mais étudie également les conséquences de ces évolutions chinoises pour le reste du monde. A partir de constats fort bien documentés, de la part de l’une des toutes meilleures spécialistes européennes du sujet (actuellement Senior Analyst en charge de l’Asie à l’Institut de sécurité de l'Union européenne), son travail défriche un terrain considérable. Surtout, il corrige un certain nombre d’idées reçues, ou largement diffusées dans le débat public. On retiendra, comme fil conducteur essentiel de ce travail, la persistance de l'idéologie communiste au sommet du pouvoir à Pékin. Dans les dix constats qui constituent la première partie du livre, l’omniprésence d’un Parti communiste chinois (PCC) qui n’a jamais renié ses fondamentaux marxistes, léninistes et maoïstes est frappante. La supervision des rouages politiques, administratifs, ceux de l'éducation, de la culture et même de la vie quotidienne personnelle, n'a peut-être jamais été aussi forte que sous Xi Jinping, accentuée par les possibilités qu’offrent les nouvelles technologies. Un vocabulaire que l’on entendait plus depuis Mao, dur, idéologique, intransigeant, refait surface.

Il ressort naturellement de ce tableau une leçon importante pour le reste du monde. La Chine n'a nullement le projet de se convertir au capitalisme. Encore moins à la démocratie libérale, comme l'actualité récente le montre encore. Pékin entend bien promouvoir son modèle, et estime que les normes occidentales ont échoué. De nombreux canaux de diplomatie publique ont ainsi été mis en œuvre, depuis les relations entre partis politiques (notamment avec des pays du Sud, mais pas uniquement) jusqu'au développement des routes de la soie (la Belt and Road initiative, qui sert de cadre à de nombreux liens), en passant par la création de think tanks chargés de rivaliser avec la vision occidentale des relations internationales. Les concepts de politique étrangère occidentaux qui ont connu un large succès dans les dernières années (état de droit, droit d'ingérence, responsabilité de protéger…), sont particulièrement visés par le discours chinois. Pékin cherche à remplacer ces notions par d'autres plus nouvelles comme celle de « connectivité », et dénonce aujourd’hui le culte occidental de la « democrazy ».

L’auteur nous montre bien comment une compétition se met en place à l’échelle internationale, entre plusieurs systèmes politique. La Chine se veut maintenant puissance de proposition pour présenter une alternative à un ordre mondial jugé insatisfaisant. La bataille fera rage, notamment au Sud (Afrique) mais aussi dans l'environnement stratégique asiatique (Hong Kong, Taïwan…).

Ecrit et publié avant la crise du Covid-19, ce livre détecte néanmoins, déjà, une faiblesse chinoise potentielle dans le rôle omniprésent et rigide du PCC, peut-être incompatible avec une diplomatie souple, adaptable à une nouvelle scène mondiale traversées de nombreux soubresauts issus des sociétés civiles. La crise sanitaire actuelle rebat encore les cartes. La Chine, point de départ de l’épidémie, fait l’objet d’une défiance internationale et lutte pour retrouver un statut de modèle. Y parviendra-t-elle ? La tension croît avec les Etats-Unis et même avec leurs alliés européens, sur un vaste ensemble de sujets (Hong Kong, Huawei, le Xinjiang, la Mer de Chine du Sud…). Le debt trap chinois en Afrique est montré du doigt. les crispations du régime aussi. A l’heure où les observateurs se perdent en conjectures et où beaucoup d’analyses oscillent entre les deux extrêmes des « panda-kissers » et du « China bashing », le regard avisé d’Alice Ekman n’en est que plus précieux.


Document of The Week: Global Plan for Sharing Vaccines

Foreign Policy - ven, 31/07/2020 - 22:05
An alliance of international health organizations are competing with the United States and other rich countries in an effort to secure vaccines for the world’s neediest.

Vietnam Steps Up to Take ASEAN Leadership Role

Foreign Policy - ven, 31/07/2020 - 21:32
Hanoi’s strong position on China and COVID-19 success bolster its status.

U.S. Slaps Sanctions on Xinjiang’s Vast Paramilitary Settler Corps

Foreign Policy - ven, 31/07/2020 - 21:11
Beijing is likely to react strongly to the first targeting of high-level officials and a government body.

‘The Tea Leaves Suggest That if He Doesn’t Cheat, He’s Going to Lose’

Foreign Policy - ven, 31/07/2020 - 20:11
The presidential historian Timothy Naftali notes there’s no historical precedent for delaying an election, even in the middle of major wars, but Trump’s Republican Party is all about holding on to power.

Inside the Massive Foreign-Policy Team Advising Biden’s Campaign

Foreign Policy - ven, 31/07/2020 - 19:24
If Joe Biden wins, here are some of the top foreign-policy experts who could be tapped for senior and midlevel jobs in the administration.

Giving Up on God

Foreign Affairs - ven, 31/07/2020 - 18:29
Growing numbers of people no longer find religion a necessary source of support and meaning in their lives.

The Total Destruction of U.S. Foreign Policy Under Trump

Foreign Policy - ven, 31/07/2020 - 17:24
His last remaining objective is obtaining foreign help for his reelection.

The End of Immigration Detention Doesn’t Mean the End of Fortress Europe

Foreign Policy - ven, 31/07/2020 - 17:02
The coronavirus pandemic temporarily ended the practice of detaining and deporting asylum-seekers in many countries, but harsher border controls could make reaching Europe and the United States harder than ever.

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