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La grève dans les transports publics de Budapest est annulée

HU-LALA (Hongrie) - ven, 07/04/2017 - 18:54
Les syndicats de l’Autorité de régulation des transports de Budapest (BKV) ont finalement conclu un accord avec le maire de la capitale István Tarlós, après avoir menacé de faire grève pendant huit jours au cours du mois d’avril.

Les salariés de l’Autorité de régulation des transports de Budapest (BKV) ont en partie obtenu gain de cause dans le bras de fer qui les opposait à leur direction, et derrière elle à la municipale centrale de la capitale hongroise. Alors que les principaux syndicats (BKSzSz et VTDSzSz) réclamaient une augmentation de 30% des salaires en trois ans, au diapason des autres employés du secteur public, ils ont finalement obtenu une augmentation de 10% sur un an. Selon le maire István Tarlós, cette augmentation serait proportionnellement plus conséquente que celle des autres fonctionnaires des transports.

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Projet de loi Diplomatie en Pologne : « rajeunissement des cadres » ou « purge » ?

HU-LALA (Hongrie) - ven, 07/04/2017 - 13:14
Le 14 mars, le gouvernement polonais ultraconservateur de Beata Szydło a accepté un nouveau projet de loi visant à éliminer des services diplomatiques toute personne qui, avant 1989, a collaboré avec la police secrète[1]Służba Bezpieczeństwa, « service de sécurité » jQuery("#footnote_plugin_tooltip_8194_1").tooltip({ tip: "#footnote_plugin_tooltip_text_8194_1", tipClass: "footnote_tooltip", effect: "fade", fadeOutSpeed: 100, predelay: 400, position: "top right", relative: true, offset: [10, 10] });. La loi ne s’appliquerait pourtant pas à tout le monde, puisque Droit et Justice (PiS) prévoit d’épargner ses protégés de ses conséquences.

Le projet de loi a été présenté au gouvernement par le ministre des Affaires étrangères, Witold Waszczykowski qui prône un « rajeunissement des cadres » dans le service diplomatique. La nécessité d’une telle loi a été aussi confirmée par la première-ministre Beata Szydło qui se dit « assurée que ce projet de loi améliorera le fonctionnement de la diplomatie polonaise ».

« Projet scandaleux » selon l’opposition

L’ex-vice-ministre des Affaires étrangères, Rafał Trzaskowski de la Plate-forme civique (PO), qualifie le nouveau projet de loi de « scandaleux » : il estime qu’une telle loi n’est ni plus ni moins un moyen de faire « une purge » dans le service diplomatique. Selon lui, le gouvernement vise à se défaire de toute personne « qui pense autrement que l’équipe au pouvoir, afin de les remplacer par les siens ».

M. Sławomir Nitras, le vice-ministre des Affaires étrangères dans le « cabinet fantôme » de PO, estime que le gouvernement va ainsi licencier des employés très compétents du service diplomatique. D’après lui, la loi stipule que tous les contrats avec les membres du corpus diplomatique seront résolus six mois après l’adoption de la loi. Le ministère proposera alors de nouveaux contrats aux personnes choisies.

« Affaire Przyłębski » : doubles standards de Droit et Justice ?

Le gouvernement Droit et Justice essaie quand-même de ne pas mettre en danger les siens, dans la mesure où de nombreux protégés du parti au pouvoir ont aussi collaboré avec le régime de la République Populaire de Pologne. L’Affaire Przyłębski en est le cas : Andrzej Przyłębski, ambassadeur de la Pologne à Berlin, choisi à ce poste par le PiS, a lui aussi un passé qui n’est pas tout à fait propre. Son dossier personnel, découvert récemment dans les archives de Poznań, indique notamment qu’il collaborait avec le service de sécurité dans les années 1979-1980.

M. Przyłębski n’avait cependant pas renseigné la Commission de Lustration sur son engagement. Il affirme avoir « oublié » le fait qu’il avait signé le 11 juin 1979 le document qui l’obligeait à collaborer avec la police secrète. « Même si j’ai signé, c’était sous la menace de ne pas obtenir de passeport ou même d’être relégué des études pour la distribution des écrits anticommunistes », indique-t-il dans une interview pour le magazine wPolityce.pl.

Le projet de loi ne concernera-t-il pas l’ambassadeur Przyłębski ?

L’Institut de la mémoire nationale (IPN) examine également le cas de M. Andrzej Przyłębski. Selon la direction de l’Institut, l’enquête peut durer jusqu’à six mois. Et justement, si la loi est adoptée dans le Parlement polonais, concernera-t-elle l’ambassadeur de Pologne à Berlin ? Le chef du ministère des Affaires étrangères, Witold Waszczykowski, annonce qu’Andrzej Przyłębski ne sera pas pris en considération au jour de la nouvelle loi tant que l’enquête menée par l’IPN sera en cours.

Pour l’instant, la situation laisse présager que Droit et Justice fera tout pour préserver de licenciement le diplomate. Celui-ci est dans la vie privée l’époux de Mme Julia Przyłębska, cheffe du nouveau Tribunal Constitutionnel, désignée par le président Andrzej Duda le 21 décembre 2016. Dans une interview, Andrzej Przyłębski s’est dit sûr que la découverte des documents qui le compromettent était liée à l’attitude de son épouse. Celle-ci a plusieurs fois considéré comme conformes à la Constitution toutes les résolutions proposées par le PiS au sujet du Tribunal Constitutionnel, alors qu’elles avaient toutes été bloquées par son prédécesseur, M. Andrzej Rzepliński (président du Tribunal dans les années 2010-2016).

La nouvelle loi sur le service étranger ne s’adresse visiblement pas à tout le monde : les employés de la diplomatie choisis par le Droit et Justice n’ont rien à craindre, contrairement aux diplomates liés à l’opposition ou les indépendants. La question de doubles standards se pose désormais au sein de l’État polonais.

Notes   [ + ]

1. ↑ Służba Bezpieczeństwa, « service de sécurité » function footnote_expand_reference_container() { jQuery("#footnote_references_container").show(); jQuery("#footnote_reference_container_collapse_button").text("-"); } function footnote_collapse_reference_container() { jQuery("#footnote_references_container").hide(); jQuery("#footnote_reference_container_collapse_button").text("+"); } function footnote_expand_collapse_reference_container() { if (jQuery("#footnote_references_container").is(":hidden")) { footnote_expand_reference_container(); } else { footnote_collapse_reference_container(); } } function footnote_moveToAnchor(p_str_TargetID) { footnote_expand_reference_container(); var l_obj_Target = jQuery("#" + p_str_TargetID); if(l_obj_Target.length) { jQuery('html, body').animate({ scrollTop: l_obj_Target.offset().top - window.innerHeight/2 }, 1000); } }
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Francia Hangja reçoit Jean-Louis Fabiani et Sylvain Lapoix pour débattre de la situation en Hongrie

HU-LALA (Hongrie) - ven, 07/04/2017 - 12:27
L’équipe de l’émission francophone Francia Hangja reçoit demain 8 avril le sociologue Jean-Louis Fabiani et le journaliste Sylvain Lapoix pour discuter de la situation en Hongrie.

Depuis une semaine, Budapest est en ébullition et la Hongrie est de nouveau montrée du doigt depuis le vote de la modification de la loi sur l’enseignement supérieur mardi dernier. Baptisée « loi CEU » par ses détracteurs, celle-ci ferait peser de lourdes menaces sur l’Université d’Europe centrale (CEU), établissement américain implanté dans la capitale hongroise depuis 1991.

L’émission bihebdomadaire Francia Hangja sera consacrée à la situation politique hongroise, avec un témoin de premier choix, le sociologue français Jean-Louis Fabiani, professeur senior à la CEU, avec également la participation de Sylvain Lapoix, journaliste membre de #Datagueule, justement à Budapest pour un documentaire consacré aux limites et aux alternatives à la démocratie.

L’émission sera animée par Ludovic Lepeltier-Kutasi, doctorant, membre de la rédaction de Hulala et Vincent Liegey, militant associatif et politique. L’émission sera diffusée en direct, de 16h30 à 17h30 sur Tilos Rádió (bande FM hongroise 90.3 ou www.tilos.hu (« Hallgasd online »)).

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Gianni Pittella : « Orbán attaque l’Europe contre la volonté des Hongrois »

HU-LALA (Hongrie) - ven, 07/04/2017 - 10:22

Gianni Pittella a accordé ce matin un entretien au quotidien hongrois Népszava, réputé proche des syndicats. Le président du groupe socialiste et démocrate (S&D) au Parlement européen y détaille la position de sa famille politique à l'égard de la situation en Hongrie.
"Nous avons décidé avec les présidents de groupe que le Parlement européen se réunirait les 26 et 27 avril prochains lors de la prochaine séance plénière à Bruxelles, afin de débattre de la Hongrie, à la fois de l'Université d

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Loi CEU : les États-Unis envoient des représentants en Hongrie

HU-LALA (Hongrie) - ven, 07/04/2017 - 09:30

Le département d'État états-unien va envoyer plusieurs représentants la semaine prochaine à Budapest dans le cadre de la "loi CEU".
"J'ai reçu ce matin un message selon lequel le département d'État états-unien va envoyer plusieurs représentants la semaine prochaine à Budapest" a déclaré ce jeudi Michael Ignatieff, recteur de l'Université d'Europe centrale (CEU) à la revue spécialisée The Chronicle of Higher Education.

Michael Ignatieff a estimé que le soutien sans faille de l'administration états-unienne expliquait en grande partie la réactivité de

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Les 6 questions de la consultation nationale « Stoppons Bruxelles ! »

HU-LALA (Hongrie) - ven, 07/04/2017 - 08:53

Les 8 millions d'électeurs hongrois reçoivent ces jours-ci dans leur boite aux lettres la nemzeti konzultáció 2017 par laquelle le gouvernement souverainiste cherche l'appui de la population contre ce qu'il présente comme des ingérences de l'Union européenne

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« L’Europe pourrait utiliser la loi CEU pour contraindre la Hongrie d’accepter le quota de migrants »

HU-LALA (Hongrie) - jeu, 06/04/2017 - 19:28

Au cours de sa conférence de presse hebdomadaire, le vice-premier ministre János Lázár a voulu relativiser les attaques dont la Hongrie fait l'objet dans l'affaire de ladite "loi CEU".
"J'aimerais que tout le monde reste tranquille et garde son sang froid" a déclaré János Lázár lors de sa conférence de presse hebdomadaire, au moment d'aborder le chapitre de la controversée modification de la loi sur l'enseignement supérieur, dite "loi CEU". Selon le vice-premier ministre hongrois, l'affaire a pris une

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Hongrie : des « civils » ont aidé la Police à maintenir l’ordre lors de la manifestation de mardi

HU-LALA (Hongrie) - jeu, 06/04/2017 - 14:43

Plusieurs manifestants ont témoigné du rôle actif d'individus "en civil" pour protéger le Parlement hongrois des manifestants mardi soir.
Index relate des incidents ayant émaillé la manifestation de mardi soir contre la "loi CEU" à Budapest. Sur Kossuth Lajos tér, devant le Parlement, des individus "en civil" se sont joints aux forces de police, alignées en rang d'oignon sur les marches du bâtiment. Interrogée par le site d'information, la Police nationale hongroise a expliqué qu'il s'agissait "d'agents de police en civil". En Hongrie, les forces de

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Loi CEU : Viktor Orbán répond au PPE, lequel accentue ses critiques

HU-LALA (Hongrie) - jeu, 06/04/2017 - 12:59

En Hongrie, le Premier ministre Viktor Orbán a adressé ce matin une lettre à Manfred Weber, président du groupe du Parti populaire européen (PPE) à Strasbourg pour défendre la très controversée "loi CEU".
Le Premier ministre Viktor Orbán a adressé ce matin une lettre à Manfred Weber pour défendre l'amendement de la loi hongroise sur l'enseignement supérieur, dit "loi CEU" car elle menacerait l'implantation de l'Université d'Europe centrale (CEU) à Budapest. Hier dans la soirée, le président allemand du groupe des députés européens PPE

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Budapest : la digue de Római-part va être construite malgré les protestations

HU-LALA (Hongrie) - jeu, 06/04/2017 - 11:41

Le conseil de Budapest a voté hier la construction de la très controversée digue de Római-part entre le Danube et un quartier huppé du 3e arrondissement. Le vote s'est déroulé le matin dans une ambiance électrique, en présence de nombreux manifestants écologistes.
Après des mois de débat passionné, le conseil de Budapest a entériné mercredi matin le projet de digue mobile dans le 3e arrondissement de la capitale. L'objectif de l'ouvrage est de prévenir les inondations en cas de crue du Danube, dans une zone où la

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Les Pirates tchèques, toutes voiles dehors

HU-LALA (Hongrie) - jeu, 06/04/2017 - 11:05

Le Parti Pirate de Tchéquie accédera-t-il pour la première fois au Parlement ? La probabilité gagne en consistance au fil des élections et des sondages. A six mois des législatives en République tchèque, le parti en vogue auprès des jeunes - mais pas seulement – est crédité d’intentions de vote suffisantes pour lui donner l’opportunité de remuer plus activement les eaux parfois troubles de la vie politique.
Le « succès » des Pirates auprès de l’électorat tchèque n’est pas tout à fait une nouveauté. En 2013 déjà, quatre

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Quotas de migrants : l’UE pourrait sévir contre la Pologne et la Hongrie

HU-LALA (Hongrie) - jeu, 06/04/2017 - 00:15

L'UE pourrait fixer un ultimatum à la Pologne et à la Hongrie qui refusent l'accueil de migrants selon les quotas prévus par la Commission européenne

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CEU : le président du PPE prend position contre Orbán

HU-LALA (Hongrie) - mer, 05/04/2017 - 23:27

Manfred Weber a pris position en faveur de la Central European University dans le conflit qui l'oppose au gouvernement hongrois

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Loi CEU : Momentum réclame un référendum

HU-LALA (Hongrie) - mer, 05/04/2017 - 22:19

En Hongrie, le Mouvement Momentum (MoMo) réclame un référendum en faveur du maintien de l'Université d'Europe centrale (CEU) à Budapest.
András Fekete-Győr, président du Mouvement Momentum, a déclaré aujourd'hui vouloir provoquer un référendum sur l'abrogation de la "loi CEU" votée hier à l'Assemblée nationale par le Fidesz et le KDNP. Cette disposition législative fait l'objet de nombreuses critiques en raison de la menace qu'elle fait planer sur l'implantation de l'Université américaine d'Europe centrale (CEU) à Budapest.

Au cours d

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Le président allemand invite l’Europe à réagir face à la situation en Hongrie

HU-LALA (Hongrie) - mer, 05/04/2017 - 17:12

Lors d'une adresse aux députés européens, le président de la République fédérale allemande Frank-Walter Steinmeier a mis en garde la Hongrie concernant le vote de la "loi CEU".
"L'Europe ne peut pas rester silencieuse lorsque l'on empêche la société civile, mais aussi le savoir de respirer". Dans un discours prononcé hier devant le Parlement européen réuni en session plénière à Strasbourg, Frank-Walter Steinmeier a formulé une critique explicite à l'encontre du gouvernement hongrois, accusé de vouloir museler l'Université d'Europe

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A Budapest, huit jours de grève à prévoir dans les transports publics en avril

HU-LALA (Hongrie) - mer, 05/04/2017 - 11:45

Les deux principaux syndicats du personnel de l'Autorité de régulation des transports de Budapest (BKV) ont annoncé huit jours de grève au cours du mois d'avril. Le BKSzSz et le VTDSzSz réclament une augmentation de 30% des salaires en trois ans, au diapason des autres employés du secteur public.
Suite à l'échec des discussions entre la direction de l'Autorité de régulation des transports de Budapest (BKV) et les deux syndicats majoritaires (BKSzSz et VTDSzSz), la menace de huit jours de grève générale en avril va être mise à exécution

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« J’ai peur que l’on abîme notre démocratie »

HU-LALA (Hongrie) - mer, 05/04/2017 - 10:13
En Hongrie, la « Loi CEU » a été approuvée par le parlement mardi à mi-journée. En fin d’après-midi, plusieurs milliers de Budapestois ont de nouveau convergé vers l’Université d’Europe centrale pour scander « Pays libre ! Université libre ! » et pour demander au Président de la République, János Áder, de renvoyer le texte devant la Cour Constitutionnelle.

Après une mobilisation de dernière minute très réussie et qui a rassemblé quelques dix mille personnes dimanche, des étudiants issus de diverses universités et des opposants au gouvernement de Viktor Orbán ont à nouveau protesté contre l’amendement de la loi sur l’Enseignement supérieur voté ce mardi qui « vise directement l’Université d’Europe centrale », selon son recteur, Michael Ignatieff.

Derrière la diversité des slogans, l’ordre de mobilisation du jour se détache dans la foule, caractères blancs sur fond bleu : « Veto » en lettres capitales. Sur d’autres pancartes, blanches cette fois, une adresse directe au Président de la République János Áder : « Ne írd alá » (« Ne la signe pas » – sous-entendu la loi). Le bras de fer oppose désormais la rue au chef de l’État, qui dispose du pouvoir de renvoyer le texte devant la Cour constitutionnelle.

Après avoir formé une immense chaîne humaine tout autour de l’îlot d’immeubles parmi lesquels de nombreux appartiennent à l’Université d’Europe centrale, les manifestants ont écouté au croisement des rues Nádor et Zrínyi les portes-parole du mouvement expliquer la raison de la mobilisation. Pour les participants, l’enjeu dépasse le seul sort de la CEU, la question du maintien au pouvoir du gouvernement de Viktor Orbán est largement posée. Ce dernier est notamment accusé de brader l’avenir de la jeunesse du pays, au nom d’une ancienne inimitié avec George Soros, le fondateur de l’Université d’Europe centrale.

Vers 18h, la chaîne humaine est encore compacte quand un mégaphone fatigué annonce la fin de la manifestation officielle et invite implicitement les manifestants à imaginer la suite du rassemblement. La foule se dirige alors comme un seul homme vers la place du Parlement (Kossuth Lajos tér), située à quelques centaines de mètres de la CEU. Nous y avons recueilli le témoignages de plusieurs participants.

« On a suffisamment trinqué avec l’Est »

Deux hommes dont on devine qu’ils approchent des soixante-dix ans discutent aux abords de Kossuth Lajos tér qui se remplit peu à peu, drainée par le flot venue de la CEU.

« Où pourrions-nous être d’autre qu’ici ?! Notre place n’est que dans la rue. Nous avons sentis qu’il fallait venir ce soir et nous partageons tous les mots d’ordre : « un pays libre ! une université libre ! ». Mais aussi pour l’Europe, car on a suffisamment trinqué avec l’Est, l’ancien régime, et on ne tient pas à revivre ça. Ça fait deux ans qu’on assiste à ces grands rassemblements et on peut dire qu’ils n’ont pas été couronnés de succès jusqu’à présent, mais il faut laisser le temps au temps et ça finira par porter ses fruits. »

« J’ai peur que l’on abîme notre démocratie »

Levente, a été à la fac de lettres en son temps. Mais aujourd’hui il vit de petits boulots, serrurier ces jours-ci, comme un « travailleur tout ce qu’il y a de plus normal« , selon ses mots.

« J’ai peur que l’on abîme notre démocratie, que l’on abîme l’Etat dont j’espère depuis tout petit qu’il devienne un pays démocratique où l’on peut bien vivre ; J’ai peur que l’on abîme les valeurs et les idéaux de liberté ; J’ai peur qu’il arrive quelque chose de terrible si jamais je ne suis pas là ce soir. Ça fait 28 ans que je n’avais pas participé à une manifestation. » La dernière ? « C’était lors du changement de régime (ndlr : en 1989), quand il y avait des rassemblements contre le MSzMP (le parti unique, ndlr), notamment celui où Viktor Orbán avait tenu un discours magnifique, et qui me touche encore. Quand je vois aujourd’hui que c’est le même homme qui fait tout ça… Là, je sens qu’il se passe quelque chose de grave, qui fait qu’on va se faire foutre dehors de l’Europe. Tout ça me travaille. J’espère que tout ça aura des grosses conséquences ; J’attends beaucoup des étudiants. Ils (le pouvoir, ndlr) n’ont pas peur des retraités, mais il faut avoir peur des étudiants, des jeunes, des intellectuels et j’espère qu’il vont bien se chier dessus ».

« Ce n’est que la partie émergée d’un grand chambardement géopolitique »

Csaba, visage jovial mais fatigué, doctorant en sociologie urbaine à la CEU.

« Je pense que ce qui se passe ici n’est que la partie émergée d’un grand chambardement géopolitique. La CEU a été attaquée très symboliquement, avec beaucoup d’empressement par Orbán, mais il faut envisager la situation en incluant aussi les attaques contre la société civile, l’élection de Trump – l’une des motivations du projet était qu’Orbán voulait négocier directement avec Trump -, le fait qu’on retrouve ici les méthodes employées par Poutine, et enfin l’info parue aujourd’hui selon laquelle si l’Europe centrale n’acceptait pas la directive sur les quotas, nous pourrions être exclus de l’Union européenne. Par ailleurs, on sait que le projet de loi n’est pas si récent que ça, qu’il a fait l’objet d’une longue élaboration, avant même le mois de mars ; ce sont les spin doctors qui auraient fait accélérer sa promulgation » (…) « Par rapport aux mobilisations précédentes, on sent qu’on est mieux soutenus à l’international dans la mesure où l’influence des réseaux de la CEU est puissante ».

« Ils allument des contre-feux partout où ils peuvent »

Le pasteur Gábor Iványi est une grande figure de l’opposition à Viktor Orbán, dont il a baptisé plusieurs des enfants. Il mène aussi une oeuvre de charité de grande ampleur en offrant refuge aux sans-abri de Budapest.

​ »A l’origine, je suis un pasteur, et j’ai en mémoire ce verset de Dieu qui dit à Moïse, pour transmettre au Pharaon : « Laisse aller mon peuple ». Ce que ce gouvernement a pu faire comme dommage, il l’a fait sans trop de résistance ces six dernières années, voire un peu plus. Il faut qu’ils partent, car on ne peut pas discuter avec eux. Vu qu’on ne peut pas discuter avec eux, on ne peut que manifester et suivre le cour des choses, peut-être le soufflet retombera-t-il. (…) Il est toujours retombé jusqu’à présent. La situation est la suivante : ils se mettent du jour au lendemain à soutenir ceux qu’ils agressent ; ils allument des contre-feux partout où ils peuvent : contre la société civile à Miskolc, Székesfehervár, à la frontière avec les camps de réfugiés… Et il y a plein d’autres exemples encore… (…) Hélas c’est vrai que les étudiants ne vont dans la rue que lorsque leurs intérêts sont en cause, mais il faut toujours que l’on se sente concerné pour se mobiliser. Mais l’expérience faisant, les gens concernés à un moment par une mesure vont exprimer de la solidarité avec ceux qui sont touchés par une autre. (…) De toutes façons, il faut qu’il y en ait qui partent vite : soit le gouvernement hongrois, soit la CEU. Et j’espère que la CEU sera encore là dans plusieurs siècles… »

Vers 20h, la nuit tombe et la foule compacte aux abords de la grille de l’entrée principale commence à s’effilocher, alors que les agents de police se déploient discrètement sur l’immense esplanade.

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Cracovie refuse finalement l’accueil d’enfants d’Alep

HU-LALA (Hongrie) - mer, 05/04/2017 - 09:15

La ville de Cracovie n’accueillera pas d’orphelins syriens d’Alep. Telle est la décision du maire de la municipalité, appuyée sur les règlements relatifs au franchissement des frontières de la République de Pologne.
La Mission médicale de Pologne avait proposé d’inviter ces enfants sans toit au mois de décembre, mais le maire de Cracovie, Jacek Majchrowski n’en a décidé qu’au mois de mars, à l’encontre d’une résolution de son conseil municipal.

La décision du maire de Cracovie est fondée sur la législation

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Ce sont les fonds européens qui ont maintenu la Hongrie à flot

HU-LALA (Hongrie) - mer, 05/04/2017 - 08:38

Sans les fonds de l'Union européenne reçus dans le cadre du budget 2007-2013, l'économie de la Hongrie aurait connu une récession, selon une étude publiée par le magazine économique en ligne Napi Gazdaság

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Freedom House pointe les reculs démocratiques en Hongrie et Europe centrale

HU-LALA (Hongrie) - mar, 04/04/2017 - 16:04

Dans son rapport 2017 "Nations in transit", l'ONG américaine pointe de nombreux reculs démocratiques dans plusieurs pays d'Europe centrale. Sont concernées la Slovaquie, la Pologne et surtout la Hongrie, où la dégradation de la situation serait la plus spectaculaire.
Entre 2008 et 2017, la note de la Hongrie est passée de 2,14 à 3,5 sur le "barème des régimes autoritaires" échelonné jusqu'à 7. La dégradation de la démocratie hongroise serait principalement due à la corruption à tous les niveaux

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